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Les cercles de lecture ont lieu au 1er étage de la librairie Maupetit, 142 la Canebière, les lundis et mardis de chaque mois ,de 14h30 à 16h.

 

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CERCLE  DE  LECTURE  DU  LUNDI  27  NOVEMBRE  2017

 

 

 

Nous vous informons que le prochain Café Littéraire aura lieu le jeudi matin 21 décembre 2017, 9h00 à la salle de La Société Nautique de Marseille, 23A quai de Rive-Neuve 13007. Réservation obligatoire.

 

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ANALYSES d’OUVRAGES

 

ROMANS :

 

BARBIERI Mireille - «  A l’encre violette » Ed. Parole, 9/2017, 13 €(Marie-France SAUGE) Au début du 20ème siècle. Deux histoires de familles vivant dans un petit village d’Italie. La première tentera une émigration ratée vers les Etats Unis. La seconde vivra les débuts du fascisme dans leur village italien. Roman à la construction compliquée, ennuyeuse, superficielle. Très décevant.  Niv.1

 

CARRISI Donato – « Tenebra Roma » Calmann Levy, trad. de l’italien, 9/2017, 301p, 20,50 € (Colette QUARELLI) Marcus est un pénitencier chargé de repousser le Mal et il sait le reconnaître. Rome va être privé d’électricité pendant 24h, suite à une panne technique. En même temps, une pluie diluvienne tombe sans discontinuer sur la ville. Déjà un tueur est à l’œuvre et Marcus réussit heureusement à lui échapper. Personne n’est à l’abri de ce déferlement de violence. Marcus a très peu de temps pour trouver l’origine de ce Mal et c’est avec l’aide d’une photographe de la police qu’il va tenter de sauver les habitants de Rome. Très bon roman. Niv.1

 

COGNETTI Paolo – « Les Huit montagnes » Stock, trad. de l’italien, 9/2017, 304 p, 21,50 € (Milène THONY) Le Val d’Aoste.Un enfant de la ville et un enfant de la montagne sont devenus amis. Pietro et Bruno se retrouvaient chaque été. Le père de Pietro lui apprenait à aimer la montagne. A l’âge adulte, les deux amis seront amenés à reconstruire ensemble un chalet d’alpage. Hommage à l’amitié, l’amour filial, la beauté de la nature et la passion de la montagne. Magnifique. Prix Médicis 2017.

 

LEHANNE, Denis – « Après la chute » traduit de l’anglais, Rivages, Septembre 2017, 22€,456p. – (Annette FAVIER)-  Rachel CHILDS, jeune journaliste en pleine ascension, s'effondre un jour en direct devant des millions de téléspectateurs. C'est le début de la chute. Peut-être a-t-elle toujours souffert de troubles psychologiques, élevée par une mère manipulatrice qui n'a jamais voulu lui révéler le nom de son père . Aussi, Rachel, libre de son temps, se met en tête de le retrouver. Mais le chemin sera semé d’embûches, notamment par sa rencontre avec un usurpateur d’identités.

 

Long ce policier ! On ne reconnaît pas la patte de l'auteur de MYSTIC RIVER et de SHUTTER ISLAND qui tenaient en haleine. ET puis des longueurs inacceptables !!

 

 

 

PERIER, Jean-Marie  -  « Près du ciel, loin du paradis »  Calmann Levy, 2017, 16,50€, 190p. (Janine PONTNEAU)  -  A travers 15 nouvelles qui mettent en scène des personnages fictifs, l’auteur exprime ses désillusions face à la décrépitude de la vieillesse. Chaque histoire semble un naufrage, chaque homme ou chaque femme, un « vieux «  en perdition.

 

Sensibilité  et humour certes mais bien banal en sorte. Niveau 1.

 

 

 

REKULAK, Jason – « La forteresse impossible »  Actes Sud, 22,80€, 362p. 5janine PONTNEAU)  -  En 1987 alors que le jeu de la « roue de la fortune »vient de démarrer, 3 ados amis fantasment sur la sublime présentatrice, Vanna, photographiée nue dans Playboy ! Comment se le procurer ? Ils échafaudent des plans pour le voler et cela finira très mal peut-être ?

 

Drôlerie et humour, écriture vivante, langage cocasse des jeunes mais aussi, tourments de l’adolescence en proie aux problèmes existentiels. Niveau 1.

 

 

 

DOCUMENTS

 

B8 - FRAIN Irène « La Fille à histoires » Seuil, 9/2017, 257 p, 18 € (Milène THONY) Douloureuse histoire d’une enfant rejetée par sa mère parce qu’elle n’avait pas été désirée. Irène finira par découvrir la raison secrète de ce rejet. Pour se justifier, elle écrira sur sa famille malgré l’interdiction de sa mère mais avec les encouragements de son père. Sensible et bouleversant. Prix OCB 2009 pour Les Naufragés de l’île Tromelin.

 

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI  14 NOVEMBRE 2017

 

Nous vous informons que Douglas KENNEDY viendra parler de son dernier roman La Symphonie du hasard, à la librairie Maupetit, 142 la Canebière, le jeudi 16 novembre à 17H00. La rencontre sera animée par Milène THONY. Entrée libre.

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Prochaine causerie à l’Alcazar, l’Orient dans les romans, le samedi 25.11.17 à 16H30.

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ROMANS :

BLAS de ROBLES Jean-Marie « Dans l’épaisseur de la chair » Zulma, 8/2017, 375 p, 20 € (Annie ZEVACO) La vie, racontée par son fils, de Manuel Cortès, pied noir d’origine espagnole, issu d’un milieu social fort modeste, devenu chirurgien à Sidi Bel Abbes. Une vie de combats au sens propre et au sens figuré, de son engagement dans l’Armée d’Afrique …à son combat pour retrouver les moyens matériels de faire vivre sa famille à leur retour d’Algérie en France. Un roman tendre, parfois drôle, qui montre « un homme, ni pied noir, ni français, ni espagnol, mais un hombre » pris dans la tourmente d’un destin qui le dépasse et qui néanmoins essaie de vivre dignement ! Belle écriture. Intérêt historique. Niveau de lecture 1.

 

BONNOT, Xavier-Marie - Le dernier violon de Menuhin, Belfond, août 2017, 18€,  264 p. (Gisèle BESTER)- Rodolphe Meyer a été un violoniste célèbre mais un enfant malheureux sous la férule d'un père ambitieux qui voulait faire de lui un prodige à l'égal de Mozart. Sa grand-mère, Emilie, seul membre restant de sa famille, vient de mourir dans un village perdu de l'Aveyron. Il doit organiser ses obsèques et se retrouve rapidement seul dans la vieille ferme dont il vient d'hériter et qu'il ne peut pas quitter aussi vite qu'il l'avait prévu. Il se livre du coup à une auto-analyse qui l'entraîne dans des souvenirs plus ou moins gais dont celui de ses maîtres, bien sûr, et de "l'Autre" qui semble être son double féminin rationnel. Mais c'est Yehudi Menuhin qui s'impose à lui comme une étoile inégalable. Il s'est d'ailleurs procuré le dernier violon du chef, qu'il respecte comme une personne ("Lord Wilton") et dont il joue à l'enterrement d'Emilie. Mais ses doutes, ses regrets, ses angoisses et ses ivresses le font dériver vers un monde de plus en plus fantasmagorique où il croit mettre fin à la persécution dont il se sent victime en tuant (ou pas) "l'Enfant", "le Sauvage", Victor.

Ce livre est inquiétant par sa plongée inexorable dans la folie mais l'écriture est superbe et les multiples références musicales apportent un contrepoint apaisant à un ensemble assez sinistre. En effet, l'auteur ne nous fait pas ressentir une grande sympathie pour son personnage qu'il traite un peu à la manière de ses films documentaires.

A lire, surtout pour les mélomanes.

 

BOUYSSE, Franck – « Glaise » La manufacture des livres, 2017, 20,90€, 425p. (Janine PONTNEAU)  -  Août 1914, trois fermes du Cantal se vident de leurs hommes, la guerre est là et chacun va devoir survivre, lutter. Dans ce pays reculé, les envies et les rancœurs influent fortement sur le comportement des gens. Des ados s’aiment malgré le travail et les inimitiés.

Un roman âpre dans un beau décor, des images fortes et un style sore et précis qui s’harmonise parfaitement à cette histoire qui tient le lecteur en haleine. Bon roman. Niveau 1.

 

DECAUX, Laurent – « Le seigneur de Charny » XO, 2017, 19,90€, 412p. (Janine PONTNEAU)  - Un tableau vivant et très documenté  de la France du moyen âge, une chronologie respectée, une mise en place fidèle de la société et des mœurs du temps, un souci de vérité rendue moins austère par quelques personnages fictifs, expliqués par l’auteur en fin de livre. Une belle figure de preux.

Un livre qui malgré sa longueur n’est jamais ennuyeux, de style alerte et imagé et relatant l’histoire d’une grande famille champenoise, dans un contexte politique et social riche. Pour toutes les bibliothèques. Niveau 1.

 

FERNEY Alice« Les Bourgeois » Actes Sud, 8/2017, 350 p, 22 € (Annie ZEVACO)  Les Bourgeois appartiennent  à la haute bourgeoisie parisienne. Henri et Mathilde sont nés dans les dernières années du XIXème siècle. Ils sont fortunés, Henri dirige une maison d’édition, ils sont de fervents catholiques et Mathilde mettra au monde 10 enfants. Empreints des valeurs de leur milieu et de leur génération, ils transmettront à leurs enfants la maîtrise de leurs sentiments, la tenue morale, le sens du devoir, de l’honneur, de la discipline, de la probité, bref la noblesse des sentiments et de la conduite. La nombreuse fratrie vivra et s’impliquera, chacun à sa manière, dans les grandes déchirures du XXème siècle : les 2 guerres mondiales, la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie. Mais l’impôt sur le revenu, la sécularisation de la société, mai 68, la libération de la femme …jusqu’au mariage pour tous contribueront à faire disparaître ce mode de vie et de pensée …et par là même, ce milieusocial.  Roman bien écrit, intéressant, à acheter. L’analyse fouillée de ce milieu social permet une meilleure compréhension de leur comportement, loin du « bourgeois bashing » pratiqué couramment dans notre société contemporaine. Niv.1.

 

GUENASSIA, Jean-Michel – « De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles » Albin Michel, août 2017, 20€, 327p. (Martine DEBIOL) -  Les années de formation de Paul, fils d’une tatoueuse lesbienne ,  décrocheur du système scolaire , hétérosexuel dissimulé pour ne pas peiner maman. Un récit désopilant, dans un milieu très particulier, sur un sujet assez scabreux.

 

GUERRA, Wendy – « Un dimanche de révolution »  traduit de l’espagnol, Buchet Chastel, août 2017, 19€, 210p. (Annette FAVIER)  - La vie d’une jeune intellectuelle cubaine, poétesse, écrivain, cinéaste dont on se demande s’il ne s’agirait pas d’une autobiographie. Ses talents ne sont pas reconnus dans son pays, par contre Mexico et New York l’apprécient. Les cubains exilés se méfient d’elle. Liaison avec un acteur américain et un lourd secret.

Un livre nostalgique, non dépourvu d’humour, intéressant lorsqu’elle décrit la vie quotidienne de ses concitoyens et bien traduit. Je l’ai beaucoup aimé.

 

HADA, Keisuke – « La vie du bon côté » traduit du japonais, Philippe Picquier, 16,50€, 147p. (Renée COUDERT) -   Kento à 28 ans , au chômage, pas très vaillant, vit encore chez sa mère avec son grand-père, 87 ans, qui ne cesse de se plaindre et déclare vouloir mourir. Kento veut l'aider dans cette entreprise en lui évitant le moindre effort de façon qu'il perde peu à peu son énergie vitale, à force de ne rien faire. Jusqu'au jour où, ayant failli se noyer dans son bain, il est sauvé par Kento, qu'il remercie de lui avoir sauvé la vie... il ne voulait donc pas mourir ! A partir de là les deux hommes vont se découvrir et se soutenir mutuellement.

Roman sympathique, description minutieuse et très réaliste de la vie dans un Japon moderne pas vraiment romantique, personnages attachants par leur bonne volonté et leur vulnérabilité, certaine dérision, subtile ; mais ensemble qui m'a paru un peu ennuyeux..

 

HONORE, Christophe – « Ton père » Mercure de France, juin 2017, 19€, 183p.  (Martine DEBIOL) - Peut-on être père quand on est homosexuel ? En proie à la malveillance anonyme, le narrateur devra dépasser sa tristesse puis sa colère avant de trouver l’apaisement.

 

KUREISHI, Hanif – « L’air de rien » Christian Bourgois,2017, 17€,  184p. (Janine PONTNEAU) – Un drame à huit clos entre trois personnages classiques : le mari ,la femme et l’amant , campés avec brio par l’auteur dans un style incisif, cynique , cru, qui peut mettre mal à l’aise le lecteur. L’humour est grinçant.

Ce court roman plaira aux avant -gardistes de la littérature. Personnellement, tout en reconnaissant l’habileté de l’auteur j’ai détesté.

 

LE CLEZIO, Jean-Marie – Alma »  Gallimard, octobre 2017, 21€, 338p. (Claude CHARBONNEL)  -  Jérémie Felsen arrive à l’île Maurice en quête du mythique et maladroit dodo exterminé par l’homme et de ses racines familiales. Dodo, le clochard lépreux qui se réclamait de sa famille et mystérieusement disparu il y a 30 ans n’était –il pas le dernier lien entre l’ancien monde des planteurs et des esclaves et le monde moderne de l’île : celui de la prostitution, du chômage, et de la pollution ? Niveau 1. A acheter.

 

LUNDE, Maja – « Une histoire des abeilles »  traduit du norvégien, Presses de la Cité, juillet 2017, 22,50€, 397p. (Michèle ASSADA) -  3 histoires à des périodes différentes, 1851,2007,2098 pays différents autour d’apiculteurs qui vont rencontrer des difficultés dans leurs familles, dans leur travail , avec en particulier la disparition des abeilles qui va entraîner des remises en cause sociétales ( la période 2098 est discutable mais on est en Chine!.! )

Un «  conte écologique » sur l’importance des abeilles et les risques de leur disparition. Prenant et intéressant.

 

MODIANO, Patrick – « Souvenirs dormants »  Gallimard, octobre 2017, 14,50€, 104 p. (Claude CHARBONNEL)  - Comme toujours le fil de l’histoire est ténu : rencontres « sans avenir » avec 5 femmes dans sa jeunesse. Les thèmes modianesques sont toujours là, la »petite musique » aussi, avec en prime les thèmes du rêve et de l’éternel retour. Comblera les inconditionnels. A acheter.

 

SUTER, Martin – « Eléphant » traduit de l’allemand, Christian Bourgois, août 2017, 22€ , 351p. (Martine DEBIOL) Un éléphant de 30 cm, rose luminescent, est obtenu par manipulation génétique. Est-ce un objet, d’une grande valeur marchande et reproductible par clonage, ou un être vivant respectable voire sacré pour son cornac birman ? 

ZENITER,  Alice – « L’art de perdre » Flammarion, août 2017, 22€, 505p.  (Claude CHARBONNEL) -  Fresque familiale sur 3 générations : Ali, le harki, méprisé par les français et par les algériens s’est muré dans le silence. Son fils Hamid a fait le choix de taire ses racines kabyles. A 25 ans sa fille Naïma, athée et libérée , les redécouvre à la faveur d’un voyage en Algérie, mais ce monde n’est plus le sien. A acheter. Niveau 1.

                                                                     

ANALYSES RAPIDES :

ADIMI Kaouther « Nos richesses » Seuil, 8/2017, 215 p, 17 € (Françoise FOUCQUETEAU) En 1935, de retour à Alger, l’éditeur et libraire Edmond Charlot, 20 ans, n’a qu’une idée en tête, ouvrir une librairie et le prêt de livres. Tout se passe bien jusqu’à la guerre. Il est l’éditeur attitré de Camus, Roblès, Giono …Les « évènements » vont contrarier la marche de la librairie devenue très célèbre. On veut la transformer en boutique à beignets. Nostalgique et attachant. Niv.1

 

AILLON, Jean d’ – « Les collèges fantômes » Presses de la Cité, août 2017, 22,50€, 470p.  (Frédérique ARROUA)  -  En octobre 1626, Louis Fronsac et Gaston de Tilly font leur entrée au collège de Clermont. Toujours curieux, ils décident d’explorer le collège mitoyen abandonné que le recteur souhaite acquérir pour un agrandissement. Mais si le lieu est hanté comme il en a la réputation, il abrite en fait les agissements d’une société secrète. Vont-ils arriver à déjouer la conspiration contre Richelieu mettant en danger le royaume ?

Lecture captivante.

 

CARON, Emmanuelle – « Tous les âges me diront bienheureuses » Grasset, août 2017, 19€, 269p. (Annette FAVIER)  -  EVA, une jeune femme, a comme grand'mère une bien étrange grand'mère appelée ILONA, qui vit recluse dans une maison de retraite bretonne.EVA croit bien connaître sa grand'mère, mais aux portes de la mort, elle se met à parler une langue inconnue et réclame un prêtre pour confesser les crimes d'une existence dont soudain plus personne ne comprend les secrets C'est dans les débuts de la tragédie soviétique qu'on comprend qui elle fut : fille d'un assassin, idole d'un mafieux ....

On est vite lassé par les rebondissements incessants et incompréhensibles de cette histoire .A ne pas acheter (pourtant bon style) !

 

COBEN Harlan « Double piège » Belfond Noir, trad. de l’amér. 9/2017, 367 p, 21,90 € (Colette QUARELLI) Joe, le mari de Maya, vient d’être assassiné. Maya se sent désespérée mais elle fait toujours partie, avec sa fille Lily, de la grande et respectable famille Burkett très fortunée. Pour les protéger, elle et sa fille, son amie Eileen installe une caméra cachée dans l’appartement de Maya. Un choc épouvantable atteint Maya lorsqu’un jour la caméra montre sa fille jouant avec son père ! C’est impossible, Joe est mort ; de plus Isabelle, la nounou n’a vu personne. Que se passe-t-il ? Que lui a-t-on dissimulé ? Maya est d’autant plus perturbée que sa propre sœur a été assassinée quelques mois auparavant. Perdrait-elle l’esprit ? Le chagrin et le désespoir ont-ils eu raison d’elle ? Très bon roman bien ficelé, original. Niv.1.

 

DeLILLO Don « Zero K » Actes Sud, trad. de l’amér. 9/2017, 304 p, 22,80 € (Josette SALVI) Ross, un industriel richissime a investi beaucoup d’argent dans les recherches sur le transhumanisme et l’immortalité. Aussi, quand sa femme, gravement malade, est proche de la mort, il la transporte dans un centre secret où elle sera cryogénisée. Pour l’auteur, ce livre est l’occasion de parler de la condition humaine. Qu’est-ce qui fait de nous des hommes ? Ne perdrons-nous pas notre humanité en devenant immortels ? Niv.2. Livre dérangeant. L’immortalité sera-t-elle la dernière conquête de l’homme ?

 

FARRIS, Peter – « Le diable en personne » traduit de l’américain, Gallmeister, mai 2017, 20,50€,266p. (Annette FAVIER) -  En GEORGIE du Sud, une jeune femme soumise à un gang devient l'objet d'un esclavage sexuel de la part du maire. S'étant enfuie, elle devient la cible de tueurs et trouve refuge chez un vieux solitaire qui règle ses problèmes à coups de fusil ...Une amitié étonnante va lier ces deux exclus  de la société, mais suffira-t-elle pour sauver la malheureuse jeune femme ?

Bon roman noir,  au rythme soutenu et envoûtant.

 

FRIDLUND Emily « Une Histoire des loups » Gallmeister, trad. de l’amér. 8/2017, 296 p, 22,40 € (Milène THONY) Madeline est une ado solitaire et sauvage. Est-elle d’origine indienne, Ojibwé ? Elle a gagné une course de chiens de traineaux à 12 ans ! Elle vit avec ses parents, dans une cabane en pleine forêt, près d’un lac, dans le nord des Etats Unis. Un couple vient de s’installer sur l’autre rive. De son canoë, Madeline les observe à la jumelle, fascinée. La jeune maman va lui proposer de s’occuper de leur petit garçon de 4 ans. C’est un enfant surdoué …mais tout est bizarre, étrange, il y a des choses qui clochent … Roman troublant. Du grand art ! A lire. Niv.1

 

GIRAUD Brigitte « Un Loup pour l’homme » Flammarion, 8/2017, 246 p, 19 € (Olga COULLAUT) Année 60 : la guerre d’Algérie, Antoine quitte la France et sa jeune épouse qui commence une grossesse, pour l’hôpital militaire de Sidi Bel Abbes. En tant qu’infirmier, il est confronté à la souffrance « immense » des blessés. Il se lie d’amitié avec Oscar, jeune soldat qui vient de se faire amputer d’une jambe. Lila, sa femme, vient le rejoindre pour partager la joie de leur bébé mais c’est difficile pour Antoine de vivre sa vie d’infirmier et celle de jeune père de famille. Mais pour Antoine, conjuguer sa vie professionnelle et sa vie familiale n’est pas facile …Roman sensible qui dépeint avec finesse la psychologie d’un homme pris en étau entre le bonheur de la vie familiale et l’horreur de la guerre.

 

HAENEL Yannick « Tiens ferme ta couronne » Gallimard/l’Infini, 8/2017, 333p, 20 €(Milène THONY) Un homme solitaire, rêveur, fauché et porté sur la boisson a écrit un énorme scénario sur la vie d’Herman Melville, auteur de Moby Dick, qu’il admire. Un scénario qui parle de « l’intérieur mystiquement alvéolé de la tête de Melville »(référence à la baleine blanche). Il aimerait que Michael Cimino, réalisateur de Voyage au bout de l’enfer, cinéaste génial qui a connu la gloire et l’échec, l’adapte au cinéma. Il le rencontre à New York. Rêves, errances et déambulations rocambolesques. Roman d’un homme qui croit en ses rêves et qui guette le daim blanc de la vérité. « Toujours je reste au bord du mystère ».Roman métaphorique et mystique. J’ai beaucoup aimé. Niv. 1

 

 

HART John –« Redemption road » traduit de l’anglais, J.C. Lattès, septembre 2017, 22€, 509p. (Annette FAVIER) - Un homme sort de prison après 13 ans de détention pour un crime qu'il a toujours nié .A sa sortie, le fils de sa victime l'attend un pistolet à la main Parallèlement, une Inspectrice de Police s'accuse d'avoir tué 2 malfrats qui lavaient violée .En plus, une autre victime est retrouvée dans un décor macabre!!

Difficile de résumer ce roman complexe et aux multiples ramifications qui plaira aux amateurs de polars non rebutés par l'importance de l'ouvrage et le style quelquefois elliptique de l'auteur qui fait preuve d'un talent indéniable.

 

LAMBERT, Jean-Michel – « Témoins à Charge » MARGENOIRE, Octobre 2017, 19€, 342p. – (Annette FAVIER) - Roman policier écrit par le juge LAMBERT ("affaire GREGORY") :Un jeune homme simple d'esprit , déjà condamné pour un crime dont il se déclare tardivement innocent, se voit accuser une deuxième fois pour le meurtre du fils d'un notable dans le monde judiciaire .La Policière Lea MASSENAY s'acharne à démontrer son innocence, et entraîne avec elle un avocat du Mans .S'en découle une suite de rebondissements mettant en cause les sociétés bien pensantes aixoises et mancelles .

L'auteur mêle au récit quelques réflexions sur le bon fonctionnement de la justice .Si les qualités professionnelles de l'auteur ont pu être mises en doute par certains, sa maîtrise du polar ne peut être contestée ....

 

MINA, Denise – « De sel et de sang » Editions du Masque, septembre 2017, 22€, 316P. (Annette FAVIER) - Au bord du Loch LOMOND en Ecosse, le cadavre d'une femme réapparaît. L'Inspecteur Alex MORROW se rend dans une petite bourgade tranquille au bord de mer, véritable bouillon de culture où se mêlent cupidité, pouvoir et soif de vengeance, malgré une apparence tranquille. Les protagonistes souvent choqués et alcooliques sont manipulés par de grands pontes qui n'hésitent pas à faire disparaître témoins récalcitrants.

Malgré des qualités indéniables, l'auteur ne peut éviter de tomber dans le pathos, notamment à la fin de l’ouvrage.

 

MORDILLAT, Gérard – « La tour abolie » Albin Michel, août 2017, 22,90€, 520p.(Annette FAVIER)  -   (Une grande tour de 38 étages au cœur du quartier de la Défense .Au sommet l'état-major gouverné par la logique du profit , et puis en descendant tout en bas, une population de misérables rendus fous par l'exclusion. Deux ondes qui s'ignorent mais les damnés ne vont-ils pas bientôt surgir en haut ??

Horrible roman, grossier, triste, se complaisant dans la fange ...Vous devinez mon verdict !!

 

OATES, Joyce Carol – « La princesse Maïs » traduit de l’américain, Philippe Rey, octobre 2017, 23€, 378p. (Annette FAVIER)  -  Sept nouvelles horrifiantes et oppressantes de l’auteur comme la princesse Maïs adolescente un peu pâle aux cheveux couleur maïs kidnappée par des camarades décidés à pratiquer un sacrifice d’une légende indienne.

A ne pas conseiller.

 

OLMI Véronique« Bakhita »A.Michel, 8/2017, 455 p, 22,90 € (Milène THONY) La vie incroyable de Bakhita, qui, ironiquement,signifie « la chanceuse », née au Darfour et enlevée à sept ans par des marchands d’esclaves.Souvent fouettée et revendue cinq fois à travers tout le Soudan. A son adolescence sera rachetée par le consul italien qui la ramènera avec lui en Vénétie où elle sera domestique dans une merveilleuse famille. Elle demandera à rentrer dans les ordres pour se consacrer aux enfants des rues. Parcours d’une femme exceptionnelle qui sera canonisée. Comment tant de bonté a pu naitre de tant de souffrance ?Très beau livre. Prix du roman FNAC. A lire. Niv.1

 

POIX Guillaume « Les Fils conducteurs » Ed. Verticales, 9/2017, 217 p, 18 € (Milène THONY) Une immense décharge, à ciel ouvert, de déchets électroniques, à Accra au Ghana. Des enfants tentent de survivre en recyclant congélateurs, réfrigérateurs, ordinateurs, écrans, téléviseurs, tablettes, téléphones, claviers, smartphones, imprimantes, etc… On l’appelle « la bosse », Agbogbloshie. Les enfants dépècent, récupèrent pour revendre, brûlent les gaines en plastique des câbles dans des exhalaisons toxiques et avec le courant qui sommeille …Certains enfants se prostituent auprès des journalistes venus faire un reportage dans cet enfer. 1er roman âpre, terrible. L’argot des gamins rivaux entre eux n’est pas toujours compréhensible.Niv.1

 

POUCHET Victor« Pourquoi les oiseaux meurent » Ed. Finitude, 2017, 183 p, 16,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) Après avoir entendu dire qu’il pleuvait des oiseaux morts, le narrateur se met à la recherche d’une explication du phénomène. Son périple le conduit à faire une croisière sur la Seine. 1er roman malicieux, très bien écrit, inventif et surprenant ! A lire. Niv.1

 

RAVEY Yves « Trois jours chez ma tante » Minuit, 4/2017, 187 p, 15 € (Dolène HARDY) Après vingt ans d’absence, Marcello Martini est convoqué par sa tante, une vieille dame fortunée qui finit ses jours dans une maison de retraite. Elle lui fait savoir qu’elle met fin à son virement mensuel et envisage de le déshériter. Une discussion s’engage entre eux. Une vraie déception. J’ai eu l’impression de délayage pour remplir quelques pages peu crédibles. L’histoire est inintéressante, on n’y croit pas du tout. Aucun style et aucune accroche pour la rendre vraisemblable . Je m’attendais à autre chose, vu sa biographie. Ne pas acheter.

 

ROBERTS, Nora – « Le soleil ne se couche jamais » traduit de l’anglais, Michel Lafon, septembre 2017, 17,95€, 430p. (Annette FAVIER)  -  Un superbe ranch dans le MONTANA tenu depuis quatre générations, aidé par un personnel compétent. BODINE, l'aînée de la fratrie dirige tout. Mais dans ce cadre idyllique, on ne retrouve pas moins que deux cadavres de jeune femme. Dès lors, c'est un univers menaçant qui s'ouvre à tous. Et, cerise sur le gâteau, une tante de BODINE, disparue depuis 30, ressurgit, amnésique.

Très long ce roman, rendu encore plus par la multiplicité des personnages, mais un sens réel du suspense.

 

SALVAYRE Lydie « Tout homme est une nuit » Seuil, 10/2017, 246 p, 18,50 € (Colette QUARELLI) Un homme nommé Anas décide de s’installer dans un petit village du Sud afin de soigner son cancer. Ancien professeur de français, il recherche la tranquillité, la sérénité et pour cela il ne se mêle pas trop aux villageois. La Café des Sports est le lieu de rendez-vous des autochtones et les langues vont bon train. Ils soupçonnent alors Anas de cacher quelque vilain secret et de fil en aiguille ils lui attribuent les pires intentions. Anas se replie encore plus sur lui-même, perd le sommeil et sa vie devient insupportable. Bientôt victime de la bêtise, de la méchanceté et de la peur des villageois, il choisira une autre voie. Bon roman sur la peur que suscite l’inconnu, sur la difficulté à nouer des liens avec les autres. Ecriture jubilatoire.Niv1

 

SCHMITT, Eric-Emmanuel – « La vengeance du pardon » Albin Michel, 21,50€, 325p. (Geneviève CHENILLE)  -  Quatre histoires dans lesquelles Eric-Emmanuel Schmitt décortique avec une précision chirurgicale les comportements diaboliques du personnage principal de chaque récit. Jalousie, haine, perversion, tout est permis à celui ou celle qui ira parfois jusqu’au crime pour assouvir ses fantasmes ou asseoir sa notorité.

Livre passionnant, se lit d’une traite. A acheter.

SORMAN Joy « Sciences de la vie » Seuil, 8/2017, 266 p, 18 € (Josette SALVI)  Ninon, une jeune adolescente se réveille un 19 janvier avec les bras qui la brûlent au moindre contact avec un autre élément. Il faut dire que dans sa famille toutes les aînées de chaque génération ont souffert de maladies toutes étonnantes. Mais Ninon vit au XXIème siècle, elle pense que la science va la sauver et mettre fin à la malédiction familiale. Ninon, isolée par la maladie, va trouver le courage de se battre et découvrir le spécialiste qui pourra la guérir. Très original, bien écrit, un hymne à la vie, mais le thème risque de faire fuir … Niv.1.

 

VILAIN Philippe « La Fille à la voiture rouge » Grasset, 8/2017, 249 p, 19 € (Colette QUARELLI)  Le narrateur, écrivain de 39 ans, rencontre à la Sorbonne une très jeune étudiante, Emma Parker. Elle est belle, joyeuse, dynamique, cultivée, de bonne famille et c’est le début d’une belle histoire d’amour. Ils s’aiment malgré leur différence d’âge. Puis il apprend qu’Emma est en danger de mort à cause d’un hématome au cerveau, séquelle d’un accident de voiture. Alorsleur vie change et il ressent pour elle un amour très fort mais différent car il a peur de la perdre. Cependant Emma semble en pleine forme. Elle sort, va à la faculté, s’agite et il se pose des questions. Qui est Emma, que sait- il réellement de sa vie ? L’auteur analyse brillamment le sentiment amoureux masculin. Son écriture est belle. On ressent le vécu. Niv.1

 

VIX, Elisa – « Assassins d’avant » Rouergue Noir, septembre 2017, 18€, 167p. (Renée COUDERT)  -  il y a 25 ans, madame Moineau, remarquable instit de CM2, aimée de tous, est assassinée d'un coup de revolver alors qu'elle écrit au tableau un poème de Victor Hugo. On accuse Ladji Keita, 9 ans, habitant de la cité, car on trouve un revolver sur son bureau et de la poudre sur ses mains. Mais il s'enfuit et se fait renverser, mortellement, par une voiture et on n'a jamais v raiment élucidé cette horrible affaire. Adèle, chercheuse en médecine, hantée par cette histoire, veut comprendre comment et par qui sa mère a été tuée. Elle retrouve par internet  un des élèves présents ce  jour là, Manuel, qui était le meilleur ami de Ladji ; il est policier, elle lui demande de l'aider à retrouver les témoins du crime ; Immédiatement séduit par cette jeune femme, il accepte, tout en sachant qu'elle est la seule femme qu'il n'a pas le droit d'aimer... Pourquoi ?

Néanmoins ils deviennent, forcement, amants, leurs vies, dejà compliquées, sont chamboulées, des mensonges protecteurs sont dénoncés, et saura-t-on le fin mot de l'histoire ?

 Récit bien mené, dans un style agréable, remarquablement soft pour raconter des situations dramatiques, une accumulation assez étonnante de problèmes très actuels, chez les protagonistes. Sympathique mais pas indispensable.

 

WINCKLER Martin « Les Histoires de Franz » P.O.L, 8/2017, 525 p, 21,90 € (Colette SALVI) Dans les années 70, Franz grandit dans sa famille recomposée avec Abraham, son père médecin toujours à l’écoute des autres. Claire, sa nouvelle « mère » qui se bat pour les droits des femmes et Luciane sa sœur d’adoption, artiste et révoltée. Franz se cherche, son corps qui change le faitsouffrir mais lui apporte aussi ses premiers émois. Il écrit sa vie de lycéen, ses amitiés et ses premiers amours avec en toile de fond mai 68 et la libération des femmes. L’auteur est un formidable conteur. Les personnages sont tous attachants. Livre très agréable à lire (c’est la suite d’Abraham et fils) Niv.1

 

WINKLER Katharina« Les Bijoux bleus » Actes Sud, Trad. de l’allemand, 9/2017, 231 p, 21 € (Colette QUARELLI) Filiz est une petite fille de 13 ans qui vit dans un village reculé de Turquie. Yunus, le plus beau garçon du village, l’épouse rapidement. La cérémonie est magnifique et toutes les traditions sont respectées. Elle s’installe donc avec son mari dans la maison de sa belle-mère, qu’elle surnomme « l’araignée » … Avec la complicité de sa mère qui n’apprécie pas Filiz, le mari commence à brutaliser sa femme de toutes les manières possibles y compris le viol. Couverte de bleus et de traces , des pieds à la tête, Filiz aura 3 enfants mais elle rêve de pouvoir mettre des jeans, de se cultiver, de liberté. En Autriche où ils s’installent enfin, pourra-t-elle y réaliser ses rêves ? 1er roman qui relate la violence inouïe que subissent les femmes à travers le monde. La couleur bleue (celle laissée par les coups) domine. Le courage, l’espoir aussi. Très belle écriture et beaucoup de poésie malgré tout. Très bon roman fondé sur des faits réels. Niv.1

 

ZEIMET, Nicolas – « Retour à Duncan’Creek » Jugal, Septembre 2017, 19€, 295p. (Annette FAVIER)  Trois adolescents vivant dans un petit village de l’Utah, se voient contraints de tout quitter. Une fille, Sam, deux garçons, Jack et Ben ont fait les quatre cents coups et ne sont pas des anges. Ils doivent se séparer dans des circonstances dramatiques. 20 ans après le trio se voit obligé de revenir dans leur ville natale. Depuis Los Angeles jusqu’à l’Utah les retrouvailles s’avèrent telles qu’elles peuvent faire basculer leur vie. Ce voyage , ce terrible secret qui les lie , il faudra bien déterrer les cadavres et confronter chacun à ses propres démons.

Policier très dur, très bien mené mais exigeant une lecture attentive.

 

 

DOCUMENTS :

B-DEBRAY, Laurence -  « Fille de révolutionnaires » Stock, octobre 2017, 20€, 308p. (Annette FAVIER) - DEBRAY : Le nom vous dit quelque chose !  L'auteur est en effet la fille de Régis DEBRAY et d'Elizabeth BURGOS, bolivienne. Le révolutionnaire, confident de CATRO, du CHE, a eu une vie d'aventures exceptionnelle. Né de parents tout à fait grands bourgeois (sa mère, Janine ALEXANDDRE-DEBRAY, député du 8° arrondissement et connue pour son élégance!), de plus à l'opposé que Régis DEBRAY .Née en 1940, très tôt il s'afficha comme un révolutionnaire de toutes les sortes .Ce qui l'amena à rejoindre CUBA, CATRO et sa lutte contre  les Etats-Unis .Et sa fille dans tout çà ? Peu au courant de l'aventure de ses parents, elle grandit sans que ses géniteurs ne lui révèlent grand  chose de leur vie aventureuse .Par exemple, les quatre ans de prison de son père dans une geôle bolivienne ne lui furent révélées que bien plus tard !C'est ses secrets que Laurence reproche à ses parents, élevée un peu au gré de l'humeur de ceux-ci, passant d'un camp de pionniers cubain à celui d'un autre aux Etats-Unis .

Impossible de résumer ce livre, riche en anecdotes, ne dédaignant pas des pointes d'humour et se liant aussi facilement qu'un roman !! A ACHETER

 

B8 - JURGENSEN Geneviève « Avant l’avenir »J.C. Lattès, 8/2017, 462 p, 20 € (Milène THONY) Raconteles 20 premières années de la vie de l’auteur, au sein d’une famille aimante. Un père fonctionnaire international perpétuellement à l’étranger, une mère au foyer, traductrice, évoluant dans la société artistique de l’époque, une sœur aînée excellement douée pour les études alors que Geneviève est obligée de tricher au lycée pour cacher ses lacunes. Enfant choyée mais peu confiante  en ses capacités. La vie d’une petite fille qui a 3 ans en 1950 jusqu’à son mariage en 1970.  Très attachant mais trop de « name-dropping » de l’intelligentsia de l’époque ! Niv.1

 

B-KHAN, Axel – « Jean, un homme hors du temps »  Stock, octobre 2017, 20€, 310p. (Annette FAVIER)  -  Le grand généticien et auteur , Axel Khan a voulu écrire la brève vie de son père, Jean, qui se suicida à l’âge de 54 ans.

Malheureusement le livre manque d’une construction bien élaborée, car nous naviguons du début  à la fin entre des grands parents juifs ; les secrets de l’histoire au XXème au début de  Gaulle.

 

B7-MAYNARD, Joyce – « Un jour tu raconteras notre histoire »  Philippe Rey, septembre 2017, 23€, 431p. (Annette FAVIER) -  Récit de ses dernières années : Un mariage raté, un divorce douloureux, l’auteur n’attend plus grand-chose d’une relation sentimentale. Pourtant un avocat cinquantenaire vient bouleverser sa vie. Trois ans de bonheur ponctués de voyages, d’escapades en moto. Mais un jour on diagnostique un cancer du pancréas à Jim. Joyce s’acharne à trouver dans le monde entier des traitements de dernière chance mais Jim s’éteint.

Le parti pris de l’auteur de déballer ses malheurs, sa colère devant l’issue fatale, sont très gênants. Et pourtant elle attire la sympathie. A éviter de le donner aux personnes sensibles.

 

B9-OATES, Joyce Carol – « Paysage perdu » traduit de l’anglais, Philippe Rey, octobre 2017, 24€, 415p. (Annette FAVIER)  -  Un nouveau récit de l’écrivain sur son enfance chez des parents bien peu riches, en pleine nature. Enfant unique pendant 15 ans, elle voit naître son petit frère et ensuite une sœur autiste qui seront une souffrance continue pour ses parents.

Un livre destiné aux amateurs de J.C. Oates car là « elle remet le couvert »

 

B-WOLINSKI, Maryse – « Le goût de la belle vie » Seuil, 2017, 17€, 200p. (Janine PONTNEAU)  -  Biographie du couple Wolinski, expliqué en détail par Maryse Wolinski, traumatisée par la perte de son époux lors de l’attentat survenu à « Charlie » en janvier 2015. Elle se souvient de leurs jours heureux durant 47 ans d’une vie pleine de joies partagées.

L’écriture est sobre, comme un reportage au jour le jour, l’émotion évoquée ne tombe jamais dans le mélo. A lire pour ceux qui s’intéressent à ces 2 personnes et à l’histoire de « Hari Kiri »

 

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Récit – COATALEM Jean-Luc « Mes pas vont ailleurs » Stock, 8/2017, 280 p, 19,50 € (Milène THONY) L’auteur met ses pas dans ceux de Victor Segalen mort mystérieusement, à 41 ans, dans la forêt de Huelgoat en Bretagne. Raconte les voyages  au long cours aux Marquises et en Chine, de ce médecin militaire, explorateur et poète. « Homme tourmenté, opiomane, souffrant de terribles crises de neurasthénie,  animé par un esprit de chercheur d’or. Mais de pépites du temps rattrapé. Ne pas rester, vagabonder, ne rien amasser ». Il sera le premier à repérer le tombeau de l’empereur Qin enterré avec son armée d’argile qui ne sera fouillé qu’en 1974 ! Bel hommage, belle écriture. Niv.1

 

Récit – REVEILLAUD Marc « L’Affaire du siècle » J.C Lattès, 5/2017, 360 p, 19 € (Milène THONY) L’auteur nous parle de son père adoré qui était un joueur de poker invétéré, misait aux courses de chevaux,  qui revendait des antiquités dans des affaires qui devaient le mener à la fortune, qui mentait sur ses trafics et qui s’est ruiné.« Mon père avait des rêves trop grands. Et je marchais sur ses traces. Je songe à ce que j’aurais pu devenir. Je me dis qu’il ne faut rien regretter. »Merveilleux 1er roman sur l’histoire familiale d’un fils qui s’est battu pour sauver son père. Niv.1

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 OCTOBRE 2017

 

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 OCTOBRE 2017

Nous vous rappelons la prochaine causerie de l’OCB à l’Alcazar sur le thème

«  l’Aventure », le samedi 14 octobre à 16h30 . Entrée libre.

 

ANALYSES  RAPIDES

BAECQUE, Antoine de – « Les talons rouges » Stock, août 2017, 20€, 302p.(Annette FAVIER) -  Qui souvient de Robert DESNOS, écrivain, critique de cinéma, résistant de la première heure sous l'Occupation allemande ? L’auteur a su ressusciter ce chapitre d'une période d'une histoire plus qu'"animée" où DESNOS tenait sa place au milieu d'ELUARD, GARCIA LORCA, André BRETON (avec qui il y eut disputes et réconciliations !) , la chanteuse Yvonne GEORGE, sa femme, opiomane , et bien sûr YOUKI, égérie de FOUJITA, qu'il aima à la folie .L'ouvrage est mené au rythme endiablé de cette époque où on allait de terrasses de café en bals, ponctuée par quelques fumeries d'opium...Il aura une triste mort en 1945 sous les balles allemandes .Livre très, très documenté,à lire par petites doses, mais où on sent un auteur passionné par son texte

 

 BENNETT Brit « Le Cœur battant de nos mères » Autrement littératures, trad. de l’amér. par Jean ESCH, 8/2016, 399 p, 20,90 € (Josette SALVI) Nadia, une jeune fille noire, a 17 ans quand sa mère se suicide et qu’elle se retrouve enceinte de Luke, le fils du pasteur. Nadia, qui veut absolument sortir de ce milieu, va se résoudre à avorter avec l’aide financière du pasteur. Mais ce secret la suivra longtemps et la solitude la poursuivra. Livre très bien construit entre le chœur des mères et l’évolution des personnages.Ce livre est un beau témoignage de la vie des femmes noires dans l’Amérique puritaine d’aujourd’hui. Niv.1.

COULIN Delphine – « Une Fille dans la jungle » Grasset, 8/2017, 237 p, 18 € (DolèneHARDY)   Ce roman-réalité raconte l’histoire de jeunes migrants mineurs (Hawa, Elira, Milad, Jawad, Ali et Ibrahim) qui ont fui leur pays avec l’espoir de rejoindre l’Angleterre. Ils s’unissent, après un terrible périple dans la jungle de Calais. C’est là qu’ils font connaissance et qu’ils se serrent les coudes face à l’adversité. La jungle va être rasée et ils décident d’aller jusqu’au bout de leurs rêves en s’évadant.  Roman terrible de vérité, il nous montre ce que l’on ne veut pas voir et qui, cependant, existe vraisemblablement. Niv. 1.

                                                                     

NOHANT,Gaëlle – « Légende d’un dormeur éveillé » Attirée par la période durant laquelle se passe (Juin 1789) , vous vous voyez déjà entrainée par l'idée d'une fresque où vont tâcher de survivre une famille ... "de talons rouges" .Eh bien non, il n'est question de vampirisme , laquelle habitude ancestrale, se transmet de générations, meurtres compris .

Cela vous attire ??? Moi non .J'ai à peine pu le lire en travers ...

 

GESTERN, Hélène – Un vertige suivi de la séparation » Arléa, août 2017,91p, (Michèle ASSADA)  - Description incisive d’une rupture amoureuse unilatérale et la douleur, le désespoir et le vide qui suivent.

Très bien écrit, cette mise à nu des sentiments est douloureuse à lire. Très beau livre.                                                     

 

STROUT Elizabeth – « Je m’appelle Lucy Barton » Fayard, trad. de l’amér. par Pierre BREVIGNON, 8/2017, 208 p, 19 € (Josette SALVI) Nadia, hospitalisée pour des examens, voit arriver sa mère qu’elle n’a pas revue depuis des dizaines d’années. S’installe entre elles un long dialogue où la mère raconte des anecdotes sur des gens que Lucy a connus, alors que Lucy voudrait l’attirer sur un terrain plus intime. Tout ne sera pas dit, l’enfance de Lucy gardera des zones d’ombre. Sans prononcer le mot, ces deux femmes sont unies par un amour puissant. Livre tout en finesse et très touchant. Niveau 1.Prix Pulitzer 2009 « Olive Kitteridge », pocket.

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 © CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 25 SEPTEMBRE 2017

ROMANS :

DELMAIRE, Julien – « Minuit Montmartre » Grasset, 2017, 18€, 213p. (Renée COUDERT) Evocation à la fois très réaliste et poétique du Montmartre de 1900, autour du peintre,  Théophile Alexandre Steilen, peintre, sculpteur, graphiste , anarchiste et amoureux des chats, qui a eu son heure de gloire surtout comme illustrateur de journaux satiriques et d'affiches telles celle du cabaret Le Chat Noir, mais qui est vieux, assez miséreux et qui ne peint et ne sculpte que des chats. En 1909 arrive sur la butte une jeune femme noire, perdue, désespérée, trainant un lourd et mystérieux passé. Accueillie par Steinlen,  elle devient son modèle, s'occupe de sa vie quotidienne, lui redonne le goût de vivre et de peindre.1914, la guerre. Beaucoup vont mourir et Le Montmartre de la « Belle époque » disparaît peu à peu

Ecriture simple, très évocatrice, poétique mais naturelle, agréable à lire.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ALIKAVAZOVIC, Jakuta – « L’Avancée de la nuit » L’Olivier, août 2017, 19€, 279p. (Annette FAVIER)  -  Paul, un jeune étudiant, est veilleur de nuit dans un hôtel où réside Amelia,  son père paie la note. Ils tombent vite amoureux fous, mais un jour plus d’Amelia. On apprendra qu'elle est partie à Sarajevo essayer de retrouver sa mère, une agitée notoire. Lorsqu'ils finissent par se retrouver, Amelia est enceinte. Cycle infernal, Paul élève seul l'enfant aidé par une femme qui les aida toujours pour mieux voir son enfant elle aussi partir à Sarajevo.

Le livre n'est pas inintéressant, d'ailleurs j'ai aimé le style, mais il existe dans tout ce livre un évident défaut de construction et même de chronologie !!

 

BRAMI Alma - « Qui ne dit mot consent » Mercure de France 8/2017, 164 p, 16,80 € (Catherine CHARLES-BERGUES) Histoire d’une femme, Sabine, qui rêvait d’avoir un mari tout à elle, mais celui-ci va inviter des femmes qui partageront leur vie et l’intimité du mari ! Analyse de l’attitude d’un homme pervers, égoïste, manipulateur face à une femme obéissante, aimante et démunie. Pathétique. Intéressant.

 

DION, Cyril – « Imago »  Actes Sud, aout 2017, 19€, 211p.  (Annette FAVIER)  - quatre personnages pour ce roman écrit par un palestinien. 2 frères, Nadr et Khalil, tous les 2 habitant Rafa traînent leur souffrance de vivre dans un pays ù l’avenir est incertain. Au lieu de se centrer sur ces 2 garçons, l’auteur trouve moyen de  rajouter un certain Fernando, fonctionnaire d’un FMI et même une certaine Amandine, femme désespérée à qui son mari, palestinien, a enlevé son enfant et vit terrée au fond des bois. Lassé de cette vie Nadr va partir en France fomenter un attentat, poursuivi par son frère qui veut l’en empêcher.

Dommage que l’auteur ne se soit pas centralisé sur les deux personnages principaux et en décrivant par exemple leur vie face aux israéliens. Compliqué.

 

FARRIS SMITH, Michael – Nulle part sur la terre »  traduit de l’anglais, Sonatine, août 2017, 21e, 362p. (Annette FAVIER)  -   Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n'a nulle part où aller. Brûlées par le soleil, exténuées, elles ont pour tout bagage un sac poubelle et tentent de revenir à la ville que la mère a fuit il y a quelques années. Elle a connu le pire, mais le reste ne serait-il pas à venir ? Elles vont croiser RUSSELL, fraîchement sorti de prison, qui lui aussi revient à sa ville natale, avec un désir de vengeance au coeur. Pourront-ils échapper à leur destin qu'un meurtre les fait partager ? Ont-ils une chance de refaire cette vie ratée ?

Un livre plein de rebondissements, aux personnages très bien cernés, y compris la petite fille, des personnages annexes eux aussi intéressants. Se lit d'une traite en souriant du style pas très ... soigné !

 

MACMILLAN, Gilly – « la fille idéale »  traduit de l’anglais, Les Escales, juin 2017, 21,90 €, 466p (Annette FAVIER) - ZOE a 16 ans. Pianiste virtuose, elle est traumatisée par un accident de voiture causant 3 morts par sa faute. L'auteur donne alors tout à tour la parole aux différents membres d'une famille recomposée, d'une tante trompant son mari alcoolique (!!) et d'un beau-père énigmatique .Tout cela dans un lieu encadré par des policiers qui enquêtent sur la mort de la mère de ZOE.

Construction originale et prenante, malgré quelques longueurs. Policier à acheter

 

 

ZENITER Alice – « L’Art de perdre » Flammarion, 8/2017, 505 p, 22 € (Milène THONY) Retrace le destin d’une famille d’immigrés franco-algériens, arrivée en France après l’Indépendance. Naïma, la narratrice (l’auteur), ne sait rien de son histoire familiale. Son grand-père et son père ne lui ont jamais rien raconté, douloureusement muets sur leur passé. Ali, le grand-père, kabyle, analphabète et petit propriétaire terrien va devenir harki. Pour sauver sa peau et la vie des siens, menacés par le FLN, il quitte l’Algérie pour la France. Ils vont se retrouver parqués dans un camp de transit, puis un HLM, dans une France pas très accueillante. Hamid, le fils aîné des 8 enfants d’Ali et Yéma, réussit à s’intégrer dans la société française et épouse une Normande. Naïma, la fille d’Hamid, ne parle pas un mot d’arabe. Son métier va lui donner l’occasion d’aller en Algérie, sur la terre de ses aïeux. Et elle réalisera que ce qui n’a pas été transmis se perd et que « Dans l’art de perdre il n’est pas dur de passer maître » (poème d’Elizabeth Bishop). Roman poignant. Prix littéraire du journal le Monde. Sélections Goncourt, Fémina, Renaudot.

DOCUMENTS :

 

LAURENS, Camille – « La petite danseuse de 14 ans » Stock, 2017, 17,50€, 162p.(Renée COUDERT) -  Passionnée de danse et admirative de la sculpture de Degas, l'auteur nous raconte la genèse de  l'œuvre, la façon dont elle a été reçue, nous parle de Degas sculpteur, mais elle veut surtout savoir qui était ce « petit rat de l'opéra », dont elle retrouve l'état civil et dont elle peut imaginer la vie dans une famille très pauvre, où le père a disparu et où la mère arrive à faire admettre ses 3 filles à l'opéra, dans l'espoir d'y faire carrière ou  d'y trouver un « protecteur » parmi les notables abonnés, qui hantent le foyer...Embauchée dès six ans, à un salaire de misère, elle est aussi modèle chez les peintres pour « gagner sa croûte. »

Analyse sociologique très fouillée, très dense, dans laquelle l'auteur s'implique fortement,  et qui nous touche, mais aussi considérations sur ce que traduit cette statue en équilibre entre l'enfant et la femme, sur l'art et la vérité...ecriture simple, efficace, qui accroche,  mais toujours en tension, et qui demande une lecture attentive.  Niveau 2

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   © CERCLE DE LECTURE DU MARDI 12 SEPTEMBRE 2017

 

ROMANS :

 

ANDREA, Jean-Baptiste – « Ma reine »  L’Iconoclaste, août 2017, 17€, 221p.  (Renée COUDERT)  Shell, un garçon d'environ 12 ans, « différent », vit entre ses vieux parents dans une vieille station-service dans un village reculé de Provence. Le jour où il manque de mettre le feu à la garrigue, par maladresse, ses parents décident de le confier à un institut spécialisé. Il décide de s'enfuir pour partir à la guerre et prouver ainsi à tous qu'il est un homme. Il part dans la colline et se retrouve perdu dans la garrigue, superbe mais assez effrayante. Mais là il rencontre Viviane, ( 12 ans) qui lui dit qu'elle est  La Reine, avec des pouvoirs magiques , et qu'il doit lui obéir en tout. Subjugué, il lui obéit aveuglement, prêt à relever tous les défis et il est heureux. La réalité se mélange au merveilleux, l'impossible devient vrai, et nous sommes pris par ce récit à la fois naïf et poétique, réaliste avec une sorte d’humour, plein de tendresse pour les personnages un peu bousculés par la vie.

Petit roman séduisant.

 

BONNEFOY, Miguel – « Sucre noir »  Rivages, mai 2017, 19,50€, 206p. (Claude CHARBONNEL)  - Sur une plantation d’une île luxuriante de la Caraïbe plane la légende d’un trésor caché et se déroulent trois destins  de femmes.

Le roman « nous livre dans une prose somptueuse le tableau d’un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices. A acheter si on peut.

 

CHALADON, Sorj – « Le jour d’avant »  Grasset, août 2017, 20,90€, 325p. (Claude CHARBONNEL) – Depuis 40 ans Michel rêve de venger son frère mort d’un coup de grisou ; il tente d’assassiner le petit chef qu’il considère comme responsable. Au tribunal coup de théatre, on apprend que Joseph n’est pas mort dans un accident ! Mais ce procès ne demeure –t-il pas celui du monde impitoyable de la mine ?

Un beau roman bien documenté sur les mines do nord. A acheter. Niveau 1. Voir analyse Milène THONY)

 

CHANTRAINE, Olivier – « Un élément pertubateur » Gallimard, juin 2017, 20€, 178p. (Claude CHARBONNNEL)  -  Serge 43ans est un homme fragileet paresseux ; la vie lui fait peur. Engagé dans une boite d’optimisation fiscale par son frère, ministre des finances, il fait capoter une affaire lucrative avec le japon au moment où son frère annonce sa candidature à la présidence de la république.

Portrait comique et touchant d’un homme qui en finit avec la peur de vivre . Tableau caustique de l’univers de la politique et des affaires Macronistes s’abstenir.

 

COLETTE, Sandrine – « Les larmes noires sur la terre »  Denoël, décembre 2016, 19,90€, 333p. (Claude CHARBONNEL)  -  France 1930. La jeune tahitienne, Moë, et son bébé sont enfermés dans la terrible jungle d’un camp. Seule la solidarité de 5 femmes dont chacune a subi un calvaire les aide à survivre. Mais pour quel avenir ?

Insoutenable et magnifique à la fois. A acheter. Niveau 1.

 

DESERABLE, François-Henri – « Un certain Monsieur Piekielny »  Gallimard, juin 2017, 19,50e, 258p.  (Claude CHARBONNEL)  - A travers les recherches sur un certain Mr Piekielny, à peine évoqué par Romain Gary dans « la promesse de l’aube » l’auteur retrace la biographie de l’auteur avec beaucoup de fantaisie et de digressions et termine en proclamant la supériorité de la littérature sur la réalité.

Amusant et instructif. A acheter. Niveau 1

 

DESPENTES, Virginie – « Vernon Subutex tome 3 »  Grasset, mai 2017, 19,90€, 398p. (Claude CHARBONNEL)  -  Dispersée un temps par la discorde, la communauté de marginaux se réunit de nouveau autour de Vernon, le D.J. de génie. Elle rêve d’organiser la plus belle des « convergences » (Rave Party où la seule drogue est la musique). Mais le riche producteur, Dopalet, a une vengeance à assouvir contre le groupe…

Assagi dans le style et le vocabulaire le roman n’en offre pas moins une vision noirissime du monde. Un hymne à la musique Rock. Peut se lire sans les tomes 1et 2. A acheter. Niveau 1

 

KILLERMAN, Anne – « Le rocher avec des ailes »  traduit de l’anglais (E.U.), Rivages, 22,50e, 378p. (Claude CHARBONNEL)  -  Chee et Bernie, couple d’officiers de police indiens, sont confrontés à des affaires qui partent dans tous les sens

Le roman se traine, le cadre magnifique des Rocheuses est traité avec banalité. Anne n’a pas hérité du talent de son père : Tony Killerman.

 

KINGSOLVER, Barbara – Un autre monde »  traduit de l’anglais(E.U.), Rivages poche, Janvier 2017,10,70e, 617p. (Claude CHARBONNEL)  -  En 1947 l’écrivain Harrisson Sheperd, harcelé par le maccarthisme fuit au Mexique .Il se souvient de son séjour chez le tumultueux couple de peintres Diego Riveira et Frida Kahlo chez qui il fut le secrétaire de Trotski et se réfugie dans l’île de son enfance où au fond d’une grotte sous-marine il découvrait « un autre monde »

Très beau roman qui nous plonge dans l’histoire de l’époque. A acheter. Niveau 1.

 

Mc INERNEY, Lisa – « Hérésies glorieuses »  Traduit de l’anglais(Irlande), Joëlle Losfeld, 23,50€, 451p. (Claude CHARBONNEL)  -  La vieille Maureen estourbit à mort un homme dans sa cuisine ! La vie de plus d’un dans la ville de Cork en est chamboulée ! la ville en proie à la violence, la prostitution, la drogue et à la crise. Quel avenir pour Ryan, petite frappe mais amoureux à tout jamais de la jolie Karine. Al afin de ce livre une timide lueur d’espoir.

Un peu compliqué, mais une belle histoire d’amour et un tableau sans concession de l’Irlande dans la crise. A acheter. Niveau 1

 

Mc INERNEY, Jay – « Les jours enfuis »  traduit de l’anglais(E.U.), L’Olivier, 22,50€, 490p. (Claude CHARBONNEL) – Le couple Calloway, dans ce 3ème tome, a tout pour être heureux dans la haute société new yorkaise. Mais la tempête s’abat sur lui quand Russel est menacé da failliteet apprend que Corrine le trompe. Apparemment tout s »arrangera, mais rien ne sera plus jamais comme avant.

Niveau 1. A acheter si on peut.

 

RANSMAYR, Christoph – « Cox ou la course du temps » traduit de l’allemand, Albin Michel, août 2017, 22,50€, 316p.(Claude CHARBONNEL)  -  XVIIIème siècle : Cox  horloger de génie(historique)est invité par l’emperer de Chine (imaginé) pour réaliser une horloge qui puisse mesurer le temps pendant tout l’éternités         ns aucune intervention humaine. Mais l’empereur, maître du temps peut-il tolérer qu’un simple mortelle le  surpasse dans la mesure de celui-ci ? Qu’une mécanique soit plus forte que lui ?

Une histoire passionnante. Un tableau fascinant et glaçant de la cour impériale. Une réflexion sur le passage du temps. A acheter .Niveau 2.

 

REINHART, Eric -  « La chambre des époux »  Gallimard, août 2017, 16,50€, 173p.  (Claude CHARBONNEL)  -  L’écrivain et son épouse ont lutté ensemble : contre son cancer du sein, pour la création de son roman : »elle m’a donné la force d’écrire, je lui ai donné la force de guérir ». Cet épisode lui donne l’idée d’un nouveau live : Nicolas compositeur, Mathilde atteinte d’un cancer luttent ensemble etc…, etc… oui mais dans le roman il y a une autre femme atteinte d’un cancer…

L’idée est bonne, la mise en abyme avec ses effets de miroir est séduisante mais pourquoi ce style pédant, incantatoire jusqu’au ridicule gâche-t-il cette belle histoire d’amour ? Sortira forcément… donc à acheter. Niveau 1. (Voir analyse Milène THONY)

 

WHITEHEAD, Colson – « Underground Railroad » traduit de l’anglais (E.U.) , Albin Michel, août 2017, 22,90€, (Claude CHARBONNEL)  Cora, jeune esclave fuit les horribles violences de la plantation Randell (Géorgie) ; dans une équipée difficile elle échappe par 3 fois aux chasseurs de fugitifs grâce à un chemin fer clandestin et souterrain. Ce chemin de fer imaginaire ne rend pas moins crédible ce document déchirant sur l’esclavage et sur les voies secrètes vers la liberté.

A acheter absolument. Niveau 1

 

ANALYSES RAPIDES :

 

CHALANDON Sorj« Le Jour d’avant » Grasset, 8/2017, 331 p, 20,90 € (Milène THONY) Le  27 décembre 1974, la catastrophe de Liévin, dans le Nord-Pas-de-Calais, 42 mineurs sont morts dans un drame qui n’était pas dû à la fatalité. Jojo, le grand frère adoré de Michel son petit frère, a été mortellement brûlé par le coup de grisou. Michel est hanté par la catastrophe. Empli de colère, il est persuadé que la faute incombe au contremaître, au porion, qui n’a pas respecté les mesures de sécurité et qui disait « Si onfait trop de sécurité on ne fait pas de rendement. »Mauvaise ventilation, poussière de charbon non arrosée, pares-feux mal installés, ventilateur enlevé, transfo brûlant et pas de système à mesurer les poches de méthane …Tout ça dans une fosse signalée comme dangereuse. Pour Jojo et son beau rirede grand frère, Michel n’aura de cesse, adulte, de fouiller dans le passé et de retrouver les coupables pour le venger. Comme le lui avait demandé son père. Roman écrit avec une grande force narratrice. Plein de rebondissements. La vérité n’est pas celle qu’on croit …A lire.

 

DUGAIN Marc « Ils vont tuer Robert Kennedy » Gallimard, 9/2017, 398 p, 22,50 € (Milène THONY) Un professeur d’université de Colombie-Britannique est convaincu que la mort violente de ses parents est liée à l’assassinat de Robert Kennedy en 1968. Il va mener une enquête, tenter de comprendre pourquoi son père, psychiatre spécialisé dans l’hypnose, a subitement quitté la France en 1940 ? Pourquoi a-t-il été dans les services secrets anglais ? Saisissantes révélations sur une Amérique gangrenée par la Mafia, la CIA, le FBI, l’armée et l’industrie des armes de guerre. Georges Busch père serait impliqué dans l’assassinat de JFK. Et Robert Kennedy savait qu’il allait être tué … Excellent et copieux roman à rebondissements, mêlant hypnose, psychose et paranoïa.

 

GUARNIERI, Luigi  -  « Le sosie d’Adolf Hitler » traduit de l’italien, Actes Sud, février 2017, 22,80€, (Claude CHARBONNEL)  -  Février 1945 : un pauvre berlinois qui ressemble vaguement au führer est pris et tué pour que son cadavre passe pour celui du dictateur dans le bunker tandis que le véritable Hitler aura pris la fuite.

Ennuyeux, confus, indigeste, bien cher pour une nullité

 

HOPE Anna« La Salle de bal » Gallimard, 8/2017, (Josette SALVI) Raconte l’histoire tragique d’Ella et de John, deux jeunes gens enfermés abusivement dans un asile d’aliénés en 1911 en Angleterre. Ils ne sont pas fous, seulement pauvres et sans famille. Ils vont vivre un amour interdit  et trouver le chemin de la liberté mais à quel prix ? L’auteur rejoint alors la Grande Histoire : les thèses eugénistes fleurissent en ce début du XXème siècle. Comment purifier la race ? En essayant d’élever les classes pauvres par l’art ou en les stérilisant. Le débat sera vite tranché …Avec des personnages très attachants et une réalité historique méconnue ? l’auteur nous captive de bout en bout. Très beau livre. Niv. 1.

 

LAFON Lola « Mercy, Mary, Patty » Actes Sud, 8/2017, 233 p ,19,80 € (Milène THONY) En 1974, Patricia Hearst, petite-fille du magnat  de la presse américaine, est enlevée par un groupuscule révolutionnaire d’extrême-gauche, le SLA, l’Armée de libération symbionnaise.  Elle adhère à la cause de ses ravisseurs au point de participer à un hold-up pour en redistribuer l’argent aux plus démunis. Gene Neveva, jeune américaine, professeur d’université, en résidence en France, est chargée de rédiger un rapport d’expertise sur l’affaire P.Hearst à la demande de la famille qui espère prouver la notion de lavage de cerveau. Elle engage une jeune française de l’âge de Patty Hearst, Violaine, pour étudier le dossier avant le procès et confronter ainsi leurs interprétations. Fascinant et brillant roman sur la condition féminine.

(Annette FAVIER)  - Le professeur américain de littérature Gene NEVEVA se voit chargée de rédiger un rapport sur Patricia HEARST .Invitée dans une ville des Landes, elle prend comme collaboratrice VIOLAINE, une jeune fille rangée.

Le livre est intéressant par la confrontation de ces deux personnalités se penchant sur le cas HEARST. Cette jeune fille kidnappée était-elle déjà une révoltée, à qui l'adhésion aux thèses marxiste a tout de suite convenues ???Tout le lire est là .Attention, regardez sur Internet les images d'après toute cette histoire !!

Patricia, bien correcte, en mariée modèle, avec enfants, images "glamour " !Alors ??????

 

LAROUI Fouad « L’Insoumise de la Porte de Flandre » Julliard, 8/2017, 131 p, 17 € (Colette QUARELLI) Fatima est une belle jeune femme qui vit à Molenbeeck et porte une djellabah noire et le hijab ; mais tous les après-midi elle se rend dans un immeuble cossu de la Porte de Flandre d’où elle émerge légère et court vêtue. Puis elle va directement dans un endroit étrange et glauque. Que fait-elle ? C’est ce que se demande  Fawzi, un voisin de Fatima qui, amoureux, a décidé de l’épouser et qui surveille son manège depuis un moment …Quelle découverte… et l’humour de Fouad Laroui est magique. J’ai apprécié ce roman.

 

 MORIN ,Pascal « Une Mer d’huile » La brune au rouergue, 8/2017, 126 p, 13,80 € (Milène THONY) Danielle, 74 ans, veuve, vient passer le mois d’août dans sa maison de Sanary en compagnie de son fils et de son petit-fils. Comme tous les ans. Mais cette fois elle a décidé d’engager une jeune employée de maison pour apporter du sel à leurs trop fades vacances. Ou bien est-ce un prétexte pour l’ancienne neurologue d’étudier un dernier cas clinique, en l’occurrence son fils, ancien psychiatre divorcé … Prisca, la jeune femme, telle une météorite (le mari de Danielle était astrophysicien !) traversera la vie des trois occupants de la villa, les transformera profondément avant de disparaître. Il avait suffi à Prisca de passer quelques jours avec eux pour remplir leur vie de rêves lumineux et fertiles, les obliger à réorganiser leur existence. A retrouver le sel de la vie. Très Joli livre.

 

RECONDO Léonor de « Point cardinal »S.Wespieser, 8/2017, 224 p, 20 € (Colette QUARELLI) Laurent est le mari aimé et choyé de Solange et le père comblé de Thomas et Claire. Son travail lui plait et sa vie semble se dérouler  paisiblement. Mais il y a Mathilda. Mathilda qui se cache dans sa voiture pour se démaquiller au fond d’un parking et qui range soigneusement ses bas, sa robe, son maquillage et sa perruque dans une mallette cachée elle aussi dans le coffre …car Laurent et Mathilda ne font qu’un. Laurent sait qu’au fond de lui il est une femme et tait son lourd secret. Mais au retour d’un long week-end sans son mari, Solange découvre de longs cheveux blonds sous son lit. Que s’est-il passé en son absence ? Laurent la tromperait-il ? L’auteur aborde ici un sujet d’actualité « le changement de sexe ». Elle analyse soigneusement la réaction de chacun et le courage et la détermination de celui qui veut être lui-même. Très bon roman.

 

REINHARDT Eric « La Chambre des époux » Gallimard, 9/2017, 173p, 16,50 € (Milène THONY) En 2006, alors que Nicolas-Eric est en train d’écrire Cendrillon, sa femme Mathilde-Margot, tombe gravement malade. Elle lui dit « Tu te bats contre ton roman, je me bats contre le cancer, on fait ça tous les deux, ensemble côte à côte, l’un avec l’autre. Et en septembre je suis guérie et toi tu sors ton livre. » Cendrillon fut un succès et Mathilde-Margot fut guérie. Rattrapé par l’émotion et la tension des derniers mois, les nerfs de Nicolas-Eric vont lâcher. Dans des crises de larmes. Il va quitter sa femme (momentanément !) pour aller vivre et soutenir Marie dans son combat contre une récidive de cancer. Il imagine alors un autre livre dans le livre où il serait musicien-compositeur créant un requiem pour Marie. Roman dans le roman, difficile à suivre. L’auteur dit des choses très justes sur le désir conjugal .

 (Annette FAVIER)  - Il est question dans ce roman du cancer qui a frappé l'épouse de l'écrivain et du cataclysme qui s'ensuivit dans le couple .A l'annonce de son cancer, celle qu'il nomme MARGOT va s'atteler à vaincre sa maladie tandis que son mari va venir à bout de son livre CENDRILLON. L'auteur, déprimé, rencontre un jour une femme dans un dîner : elle réchappe d'un cancer. Alors germe un roman dans le roman, celui de Nicola, musicien prodige qui joue chaque soir dans la chambre des époux la symphonie qu'il a composée tandis que sa femme se bat contre sa maladie.

Vous me suivez ?? Moi j'ai eu du mal. Rien n'accroche ni la sensibilité du lecteur si ce n'est le style qu'on doit lui reconnaître ! En plus, pour attirer les lecteurs ....passages érotiques émaillent le livre ...

SEIGLE Jean-Luc « Femme à la mobylette » Flammarion, 8/2017, 238 p, 19€ (Josette SALVI) Reine est au bout du rouleau : au chômage, elle n’arrive plus à élever seule des trois enfants. Son mari est parti avec une femme plus jeune et plus riche et en réclame la garde. Alors quand elle retrouve dans le jardin une vieille mobylette, c’est le début d’une renaissance : elle peut se rendre au travail et  rencontre Jorgen, un camionneur, ancien artiste-peintre. Jusqu’au jour où sa vie va à nouveau basculer  vers l’abîme, cette  fois …Roman très actuel, écrit sans pathos mais avec beaucoup d’empathie et de tendresse. La fin est dure mais comme l’est la vie pour des millions de Reine. Niv.1.

 

THOMAS Chantal « Souvenirs de la marée basse » Seuil, 8/2017, 212 p, 18 € (Milène THONY) Portrait de la mère de l’auteur, Jackie, femme insoumise et indomptée qui, mariée trop jeune et incapable de s’organiser avec un bébé, Chantal, avait demandé à sa mère de venir le chercher. Pour le voyage en train, la grand-mère avait fabriqué un berceau avec une valise en carton matelassée de lainages …Jackie, une femme au caractère bien trempé ( !) qui adorait nager par tous les temps n’importe où, même dans le Grand Canal du château de Versailles ! Mais qui avait deux visages, comme Sido, la mère de Colette. Triste chez elle, radieuse dans la nature. Enfance merveilleuse de Jackie et de Chantal à Arcachon. Veuve trop tôt d’Armand, père de Chantal, agent de liaison qui passait des messages dans son vélo pendant la guerre à Lyon. Jackie, dépressive, perd sa beauté et délaissera  Arcachon et sa marée basse pour aller vivre sur la Côte d’Azur. Chantal, elle, enseigne le français à New York où elle se baigne tous les jours, sauf en hiver. Les deux femmes communiquent par cartes postales « sur le registre d’évitement grâce auquel l’histoire bancale entre nous reste non dite, incertaine… » Livre de souvenirs attachant et lassant à la fois. Dommage. L’auteur a eu le Prix OCB pour l’Echange des princesses.

(Annette FAVIER)  - L'auteur se souvient de sa jeunesse, marquée par la personnalité d'une mère hors norme: sa particularité ?  La natation, le crawl où elle excelle par tous les temps, car elle a pu habiter Arcachon, près de ses parents..

Dans ce livre très personnel, l'auteur célèbre la figure maternelle avec beaucoup de délicatesse et raconte leur relation .En courts chapitres, beaucoup d'anecdotes, d'histoires racontées par la grand'mère .Un jour, devenue veuve jeune, sa mère émigre à Menton où elle pourra continuer.. à nager. La fin, que je ne dévoile pas, est très touchante et pudique.

Un reproche : la longueur des histoires de jeux de l'enfant sur la plage, qui revient sur bien trop de pages !!

 

DOCUMENT :

 

ORSENNA, Eric  - « La Fontaine »  Stock, avril 2017, 17€, (Claude CHARBONNEL)  - 42 petites émissions matinales de l’été 2017 recollectées. Une biographie courte de La Fontaine, l’occasion pour Orsenna de dire son admiration et de nous rappeler les plus beaux (et les plus coquins) passages de l’auteur.

Une bonne révision !

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   © CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 26 JUIN 2017

 

·       Nous vous signalons que l’OCB tiendra un stand au Forum des Associations  de VIVACITE dans le parc Borely, le 10 Septembre 2017, de 10H00 à 18H00.

 

Romans :

CAVANAUGH, Tony  -  « L’affaire Isobel Vine » traduit de l’anglais (Australie), Sonatine, 22€, 411p.  (Huguette Beard)  - Le commissaire Copeland désire prendre sa retraite. Son probable successeur serait Nick Racine. Mais le bruit court que ce dernier serait impliqué avec 3 autres policiers dans la mort atroce en 1990 d’une jeune fille, Isobel Vine. Affaire classée sans suite. Manquant de confiance dans les policiers locaux Copeland fait appel à un ami policier, Darian Richards. Intègre et fin limier pourra-t-il innocenter Racine ?

Livre que l’on a du mal à lâcher  car le lecteur suit avec les enquêteurs toute la chronologie  qui aboutit à la mort de la jeune Isobel et surtout à la découverte de son assassin.

 

COLOMBANI, Laetitia – « La tresse »  Grasset mai 2017, 18€,  (Annette FAVIER) – Tois femmes, trois destins que rien ne devrait rapprocher, si ce n’est leur force de caractère. Une indienne intouchable décide de mettre sa fille à l’école pour la sortir de sa vie misérable. Une sicilienne, perruquière, voyant l’atelier de son père péricliter, va prendre les choses en main. Quant à la dernière, une brillante avocate canadienne, qui devrait accéder au plus brillant poste de son cabinet, c’est le cancer qui brutalement la frappe. Pourra-t-elle surmonter ce coup du destin ?

Facile à lire, de bonnes descriptions des personnages et de leur continent respectif, ce livre connaît un succès foudroyant. A acheter par toutes bibliothèques.

 

FREGNI, René – « Les vivants au prix des morts » Gallimard, avril 2017, 18€, 187p.  (Renée COUDERT)  -  René coule des jours heureux avec la charmante Isabelle dans la campagne provençale du côté de Manosque .Il partage son temps entre l'écriture et l'entretien de leur petite propriété, il arpente les collines, il décrit la beauté douce des paysages, les changements des saisons, les oiseaux...Hélas cette félicité va être totalement chamboulée par l'intervention de Kader, un multi récidiviste, spécialiste des é vasions, qu'il a connu quand il animait des ateliers d'écriture aux Baumettes. Ce truand  est à nouveau en cavale et demande l'aide de René. Ce qui va entrainer celui-ci dans des aventures extrêmement dangereuses, dans le milieu sordide du grand banditisme vont alterner les histoires de voyous, les scènes de violence, les considérations sur la prison, et la douceur de l'écriture, la description des paysages, l'évocation d'une sorte de paradis un peu perdu.

Roman sympathique, intéressant par sa construction, et ses descriptions, agréable à lire. (la fin est incertaine,,,peut-être y aura-t-il une suite?)

 

SANCHEZ, Camilo – « La veuve des Van Gogh » traduit de l’espagnol, Liana Lévy, mai 2017, 16€, 154p. (Annette FAVIER) -  Bravo à l'auteur qui écrit là une biographie romancée de la femme de THEO Van GOGH, qui eut une relation fusionnelle avec son frère VINCENT. A la mort de son mari, c'est elle la dépositaire de l'œuvre du peintre, de ses centaines de lettres à son frère. L'auteur, très habilement, insère fréquemment des extraits du journal que JOHANNA tenait depuis son mariage.

Intéressant !

 

WOOD, Naomi – Mrs Hemingway » traduit de l’anglais, Quai Voltaire, 2017, 21€, 279p.  (Annette FAVIER)  -  Il est bien connu qu'HEMINGWAY avait notamment une spécialité, celle d'aimer les femmes mais de vouloir les épouser, souvent n'étant pas encore divorcé de la précédente de même que  la future conjointe.. Un point commun à elles quatre : l'acceptation de la vie mouvementée que l'auteur leur offrait et son goût prononcé pour l’alcool.. Chacune mena avec lui un destin différent, des résidences idem, et le fait de pouvoir converser avec la précédente !

Dommage que l'auteur n'ait pas tout simplement écrit une biographie collective vu sa documentation et son don de conteuse. Très intéressant. A  acheter

 

Analyses Rapides :

 

ADLER, Renata – « Nuit noire » traduit de l’anglais, l’Olivier,  avril 2017, 21,50€, 228p.  Le livre est présenté comme l'histoire d'amour d'une dénommée KATE, la narratrice, et d'un homme marié qui hésite encore à quitter sa femme. La construction dès le départ, la logorrhée de la narratrice oblige à une lecture approfondie...Elle part en Irlande essayer d'oublier sa colère devant l'attitude de son amant avec qui elle ne peut même pas passer quelques jours de vacances.

Celles qu'elle s'offre dans un château désert prêté par un ami ne la remettront pas d'aplomb, d'autant plus qu’un petit accident de la route va la hanter bizarrement.

Difficile de rentrer dans le récit de l’auteur. Pas de dialogues, des phrases se succédant à la volée .... Vous devinez mon enthousiasme ...

 

BENEICH Denis « D’accord » Actes Sud, 5/2017, 94 p, 11,80 € (Milène THONY) Un homme rend visite à son père très âgé, dans une maison de retraite. Peut-être pour la dernière fois. Il est accompagné de son jeune fils qui trouvera les mots pour entourer d’affection le vieux monsieur. Une pensionnaire âgée leur demandera de l’aider à fuguer et de la déposer en voiture devant la maison de son enfance… Petit livre plein d’émotion. Niv 1.

DENIS, Stéphane -  « Police d’assurance »  Grasset, mai 2017,14€, 125p. (Annette FAVIER)  -  Un Inspecteur d'Assurances en délicatesse avec sa Compagnie, est envoyé inspecter des sinistres dans une région perdue du Centre de la France. L'assassinat d’une jeune femme entraîne malgré lui  l'Inspecteur dans les secrets et les non-dits d'une petite ville où les notables ne sont pas toujours irréprochables..

Bonne description de la vie de province dans un bon roman sans grande originalité.

 

KHOURY-GHATA, Vénus – « L’adieu à la femme rouge »  -  Mercure de France, mai 2017, 16,80€, 174p.  (Annette FAVIER) - Dans un pays d'Afrique, une belle jeune femme lave ses cheveux rouges à l'argile .Subjugué par sa beauté, un photographe de passage l'emmène loin de la palmeraie .Mais elle laisse derrière elle mari et enfants .Ils vont suivre sa trace de ville en ville jusqu'à atteindre Séville .Là "la femme aux cheveux rouges" est devenue une top model célèbre grâce au photographe .Mais l'engouement des Occidentaux ne durera pas , misère et maladie vont l'atteindre malgré un vieux protecteur Quant aux enfants, ils auront bien du mal subsister dans des squats et des églises .

Une romancière de talent qui sait mener ce petit livre jusqu'au dénouement tragique Recommandé pour son petit format, sa superbe photo de couverture, l'ouvrage souffre un peu d'une construction volontairement difficile à suivre.

 

 

MARPEAU, Elsa – « Les corps brisés »  Gallimard, mai 2017, 19€, 236p.  (Annette FAVIER) - Un thriller qui se veut glaçant, mais est surtout à fuir, débordant dès le départ, de détails horribles !!!

 

TINTI, Hannah « Douze balles dans la peau de Samuel Hawley" traduit de l’anglais, Gallimard, avril 2017, 23€, 439p. (Annette FAVIER)  -  Douze balles dans la peau", c'est autant d'épisodes dans la vie de Samuel HAWLEY, un marginal qui communique sa passion des armes à sa fille de 12 ans, digne fille de son père !

Dans un "road movie" à travers les Etats-Unis, ponctué de cambriolages et de règlements de comptes, père et fille ne peuvent oublier la mémoire de leur femme et mère disparue tragiquement..

Malgré quelques longueurs et certaines invraisemblances, l'auteur parvient à passionner le lecteur pour ce roman hors norme.

 

VAN CAUWELAERT, Didier – « le retour de Jules »  Albin Michel, mai 2017, 16,50€, 167p.  (Annette FAVIER)  - Jules est un superbe labrador qui a eu une spécialité : chien d’aveugle. Mais sa maîtresse, qui est la protagoniste du livre, a eu une greffe de cornée et n'a plus besoin de lui, lorsqu'elle apprend qu'il existe des chiens capable de prévoir une future crise chez les épileptiques. Ainsi ils prennent immédiatement leur traitement et guérissent .Jules réussit fort bien auprès d'une vieille dame atteinte de cette maladie, mais patatras un jour il mord le petit-fils de sa maîtresse. Il est alors menacé d'être euthanasié. Son ancienne maîtresse et son mari, appelés au secours, vont tout faire pour le sortir de là !!

Bien difficile de s'intéresser à tout le contenu du livre où dialogues et personnages foisonnent et ... nous embrouillent les idées. (photo de la tête d'un labrador magnifique en couverture !)

 

Documents :

910.4 – BANKS, Russel – « Voyager » traduit de l’américain, Actes Sud, mai 2017, 22,50€, 314p.  (Annette FAVIER)  -  Dans ce captivant recueil de récits, qui est aussi une autobiographie, l'auteur invite son lecteur à l'accompagner dans les plus mémorables de ses voyages. Il nous mène de la Floride, où il adore aller dans les marais des Everglades en passant par l'^le de Gorée où il recherche des traces de l'occupation française, à l'Ecosse où il se marie à Edimbourg pour la quatrième fois ...N'oublions pas l'Alaska où il tient le coup à 70 ans dans des randonnées montagneuses plutôt corsées, et la Caroline du Nord et sa musique. En chemin, accompagné de sa quatrième femme, CHASE, il ponctue le voyage par des considérations sur ses premiers mariages et leurs échecs, car il fut piètre mari et piètre père.

N'oublions pas les descriptions détaillées des paysages, des hôtels, des restaurants et de leurs vins (très important çà!)

Ce fut ses années flamboyantes car il était plus jeune, mais contées avec un humour dévastateur qui peut laisser place bien sûr quelquefois à des pincées de gravité .

 

920 - TESSON Sylvain « Une très légère oscillationjournal 2014-2017 » Ed. Equateurs, 5/2017, 230 p, 19 € (Milène THONY)  Journal de l’auteur, tenu durant 3 ans, dans Le Point, Philosophie Magazine et Grands Reportages. L’écrivain nous livre ses pensées, ses réflexions après la mort de sa mère foudroyée par une crise cardiaque. Il nous parle de sa chute du toit du chalet d’un ami et de son long séjour en hôpital, sa rééducation en gravissant les 450 marches de Notre Dame ! Adore les aphorismes et les calambours : « Se marier : trouver quelqu’un qui accepte de partager avec soi l’inconvénient de vivre à deux ».  Attachant mais moyennement intéressant. Niv.1.

WIAZEMSKY, Anne – « Un saint homme » Gallimard, mai 2017, 14,50€, (Annette FAVIER)  -  L'auteur avait eu lors de son enfance à CARACAS un professeur  de français au Collège français .C'était un charmant prêtre, le Père DEAU qu'elle perdit de vue en rentrant en France. Le hasard les fait se rencontrer à MALAGAR (proprièté des MAURIAC) , lui est curé de plusieurs villages et elle en dernier séjour dans cet endroit magique pour elle .Il est si bon et compréhensif que le lien d'amitié qui les liait à Caracas va reprendre cours . Ils se verront fréquemment, notamment lors des dédicaces que fait Anne à la Librairie de Bordeaux.

Merveilleux petit livre, plein d'amour du prochain, rafraîchissant !!

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 © CERCLE DE LECTURE DU MARDI  13 JUIN 2017

 

·       Nous vous signalons la prochaine causerie de l’OCB à l’Alcazar du samedi 24 juin 2017 à 16H30.

La création au féminin : Créer, imaginer, une femme a-t-elle une manière de créer différente de celle de l’homme ? Y a-t-il une créativité masculine et une créativité féminine ?

ROMANS :

BANNER, Catherine –  « La maison au bord de la nuit » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, avril 2017, 22€, 507p.    -  Après la guerre de 14, Amadéo et sa femme Pira reprennent le seul café du village sur l’île de Castellamare. 3 fils vont naître puis une fille Maria Grazzia. Mais le fascisme monte et les hommes partent à la guerre Maria Grazzia    va tenir le café avec ses parents. Que vont-ils devenir dans cet endroit tellement isolé ?

Roman captivant qui nous plonge dans l’Italie profonde avec ses croyances, ses rituels. Saga familiale sur 3 générations au XXème  siècle. Excellent moment de lecture. A acheter.

 

BERTHOLON, Delphine – « Cœur–naufrage » J.C. Lattès, mars 2017, 20€, 407p.    -  En 1998, 2 adolescents de 17 ans, Lyla et Joris, fracassés par la vie vont vivre un amour de vacances. Lyla a une mère non aimante et son père est souvent en déplacements. Joris a perdu sa mère et son père le bat. De nos jours Joris appelle Lyla . Suite au décès de son père il a retrouvé une lettre de Lyla qu’il n’avait pas eue…

Roman choral avec des retours en arrière qui aborde  les difficultés d’être à l’adolescence et les conséquences dans la vie actuelle. A lire.

 

CARKEET, David – « des erreurs ont été commises » traduit de l’anglais,(USA), Toussaint Louverture, 2017, 19€, 343 p.  (Martine DEBIOL) - Comment Ben, chef d’entreprise prospère, chef de famille heureux, se retrouve ruiné, son ménage menacé, et comment il va se rétablir à force de travail et de volonté.  Le tout observé par Jérémy, linguiste misanthrope et maladroit. On rit sans cesse.

Excellent roman,  abordant des thèmes  importants avec beaucoup d’humour. A lire, et à faire lire.

 

CLARK, Mary Higgins – « Noir comme la mer »  traduit l’anglais (USA), mai 2017, 22,50€, 352p. – De riches passagers font une croisière sur un luxueux navire le Queen Charlotte. Lady Ems est la propriétaire d’un magnifique collier d’émeraudes ayant appartenu à Cléopâtre…Elle déclenche toutes les convoitises. Elle est assassinée, le collier est volé. Nous sommes en pleine, une seul certitude : le coupable est sur le bateau.

Intrigue un peu lente à démarrer mais on se laisse porter par l’ambiance de la croisière et de l’enquête en huis clos. A acheter pour les in conditionnels

 

DISCLAVANI, Anton – « Une amie très chère »  traduit de l’anglais, Denoël, 21,50€, 427p.  - Dans les années 50 à HOUSTON, seul l'argent du pétrole fait la loi .Deux amies de cœur vivent une amitié indéfectible : JOAN, une beauté qui fait  craquer tous les hommes, et CECE sa complice, qui couvre toutes les frasques de son amie. JAN disparaît souvent pour des fugues plus ou moins longues, la dernière lui fera révéler à CECE un inavouable et dur secret.

Se lit facilement, mais l'emprise de JAN sur son amie est pénible dans ses évocations.

 

DESPOT, Slobodan – « le rayon Bleu »  Gallimard, avril 2017, 17€, 191p. – A la mort d’Herbert de Lesmures, conseiller du président de la République on s’interroge : est-ce vraiment un suicide ? Des années plus tard, à la demande de la famille, un historien va enquêter sur ce mystérieux personnage.

Excellent roman, intriguant et mystérieux sur des hommes qui ont œuvré dans l’ombre en pleine guerre froide. A lire.

 

FRANCESCHINI, Dario – Ailleurs »  L’Arpenteur, 19€, 233p.  – Sous le nom d’Ernesto, un respectable notaire va s’encanailler « ailleurs » à Ferrare dans le quartier animé des prostituées, il en résultera 52 enfants de mères différentes qu’il n’a jamais reconnus, mais toujours assistés financièrement. Il confie à son fils le soin de les retrouver…Iacopo, à son tour part pour Ferrare  et la jeune Mila va le piloter et lui faire découvrir une autre vie.

Un conte qui allie le merveilleux à une fantaisie débridée, à la fois réaliste et tendre. Le style est soigné, aéré, précis, jamais vulgaire. Happy end. Niveau 1.

 

GAVALDA, Anna – « Fendre l’armure »  le Dilettante, ,17€, 282p.   -  Sept nouvelles où le personnage central, au cœur paralysé par le deuil, la misère sociale et intellectuelle, la solitude, l’obsession de la réussite, craque et s’ouvre à la vie même si l’avenir n’est jamais assuré…

Un livre sensible et intelligent à l’écriture modulée, plein de bonté et d’humour malgré la noirceur du monde. A acheter. Niveau 1.

 

GRIMES, Elie – « Les gentilles filles vont au Paradis, les autres là où elles veulent » Préludes, mai2017, 16,90€, 441p.    -  La drolatique rencontre entre Zoey, traiteur, et Matthew, critique gastronomique : ils sont faits l’un pour l’autre, le roman raconte la formation de leur couple.

Le récit est fait sur un ton allègre, avec des passages érotiques fréquents, conformément au  modèle « new romance » de la « chick litt » (littérature de poulettes). Un livre agréable, mais très fabriqué.

                         

GUILCHER, Armelle – « Les inconnus du bout du monde »  Fleuve, avril 2017, 18,90€, 300p.   -  Marie est en deuil et pleure son mari tué en Guyane en luttant contre l’orpaillage illégal. Elle part s’installer à Cayenne  pour comprendre. Alex y travaille loin de sa famille pour échapper à une vie trop étouffante. Leur rencontre va leur permettre de se reconstruire.

Intéressant voyage en Guyane au-delà de l’idée reçue des violences. C’est le plus du roman face aux choix à faire : vivre dans le passé ou avancer.

 

JÓNASSON, Ragnar – « MŐRK »  traduit de l’islandais, La Martinière, mars 2017, 21€, 325p.   -  Ari Thor est un jeune policier nouvellement affecté à Siglufjőrdur au nord de l’Islande. Il enquête sur le meurtre de son supérieur, l’inspecteur Herjolfur. Plusieurs pistes se présentent et livrent des secrets parmi les habitants. C’est en perçant l’histoire d’une vieille bâtisse et de ses anciens occupants que la vérité sera dévoilée.

Un très bon polar qui se lit d’une traite avec une atmosphère oppressante, des personnages complexes et une peinture intéressante de l’Islande.

 

KELLERMAN, Jonathan – «  Les sœurs ennemies »  traduit de l’anglais (USA), Seuil, avril 2017, 21€,  - Voici les nouvelles aventures du docteur Delaware et du lieutenant Sturgis aux prises cette fois-ci avec un psychopathe au mobile particulièrement pervers : enlever des enfants à « leurs mauvaises mères » pour les rééduquer !

Un bon cru.

 

LABERGE, Marie – « Le poids des ombres »  Stock, mai 2017, 22€, 494p.   -  En 1991, à la mort de sa mère, la sublime Yseult  qu’elle n’a pas vue depuis 7 ans Diane décide d’enquêter sur cette dernière : ses amours, les mystères entourant sa noyade.

Excellent roman, émouvant, à l’écriture vive sur deux femmes libres, puissantes et touchantes. A  lire.

 

LLEWELLYN, Carole – « Une ombre chacun » Belfond, mai 2017, 17€, 294p.  -  Deux personnages vont partir à la recherche de vérités sur eux-mêmes, eux qui traînent un passé douloureux : CLARA fut victime d'un enlèvement par un pédophile dans son enfance, heureusement raté mais qui lui laisse des séquelles psychologiques dures à affronter, bien qu'elle soit installée à Paris, mariée à un riche homme d’affaires. Un jour, elle disparaît mystérieusement .Pour la rechercher, son mari loue les services de SEVEN, un soldat encore marqué par la guerre en Irak .Chacun a sa part d'ombre ...Parcourant l'Europe, se trouveront-ils ? Pourront-ils trouver un sens à leur vie.

Un style et un langage affreux devraient rebuter le lecteur, mais la trame du livre vous emporte ....!!!! Vous êtes prévenus ...

 

MERGAULT, Isabelle – « Un escargot tout chaud »  Grasset, mars 2017, 16,90€, 173p.    -  La bijouterie de Rose est devenue au fil des années le point de rencontre des voisins et amis. Ce matin –là, c’est entourée de proches qu’elle apprend que son mari lui cache une partie de sa vie. L’arrivée inopinée d’un jeune braqueur va bouleverser les évènements.

Roman rédigé comme une pièce de théâtre, avec des rebondissements et des quiproquos. C’est drôle et aborde cependant les déboires d’un couple  au bord de la rupture parce qu’il n’arrive pas à communiquer. Un bon moment de lecture.

 

NUNN, Kern  - « Chance »  traduit de l’anglais (USA), Sonatine, 2017, 21€, 379p.   - Le docteur Eldon Chance est neuropsychiatre à San Francisco. Le tribunal lui adresse ses patients aux fins d’analyses psychiatriques. Il voit ses patients 1 ou 2 fois seulement. Il transmet son rapport au tribunal. Il vient de divorcer et sa fille est confiée à sa mère.  Sa vie s’écoule tris te monotone. Un jour une patiente, Jaclyn Backstone lui est adressée et c’est le coup de foudre. Elle est la femme d’un flic véreux, violent et extrêmement jaloux. Elle semble avoir été frappée, ce qu’elle nie. Son obsession pour Jaclyn va faire de la vie du docteur Chance un enfer.

 

ROY, Lori – « J’irai mourir sur vos terres »  traduit de l’anglais(USA)Le Masque, mars 2017, 20€, 312p.  -  En 1936, dans le Kentucky, Sarah, June et leur frère Dale vivent avec leur père, fermier relativement pauvre. Suite à la disparition de Dale, June assure que Joseph Carle Baine, le fils aîné du domaine voisin, est responsable. La colère gronde dans le comté. En 1952, les filles de Sarah découvrent le cadavre de la mère de Joseph Carle Baine. La recherche de la vérité va faire remonter en arrière et dévoiler les secrets de famille.

Bon roman noir qui peint à travers deux générations de femmes, le monde paysan peu évolué dans le Kentucky entre 1936 et 1952. L’auteur s’est inspirée d’un fait réel : la dernière pendaison publique. A lire.

 

TUIL, Karine – « L’invention de nos vies » - Grasset, 7,90€, 494p.   -  Un roman fort, tragique, qui analyse avec brio les rouages de la société dans une vision féroce des puissants de ce monde. L’ambition, la domination, la séduction sont ici analysées à travers le personnage de Samir/ Samuel Tahar, héros complexe qui va tout perdre pour avoir voulu tout conquérir.

L’écriture est puissante, les rebondissements nombreux, le suspense très présent, le style est quelquefois difficile avec quelques longueurs inutiles. Mais l’histoire est prenante. Niveau 1.

 

SALATKO, Alexis – « Folles de Django »  Robert Laffont, avril 2017, 20€, 272p.  – En 1927, Maggie Kuipers, veuve de guerre, découvre Django dans un cabaret de Belleville. Il a 17 ans et joue déjà du banjo d’une manière époustouflante. Emerveillée, elle se démène pour lui faire trouver le chemin du succès. Malheureusement il gravement brûlé dans l’incendie de sa roulotte et perd 2 doigts. Hospitalisé pendant 18 mois, il développe une technique particulière sur une guitare. Peu à peu il se fait connaître et devient une vedette mondiale. Cependant c’est un homme qui au jour le jour ; lunatique, flambeur et noceur il va galvauder son talent…

Biographie très romancée, des personnages de fiction mêlés au récit, des faits historiques « arrangés ». Beaucoup de doutes gâchent la lecture.

 

 SCHOLES, Katherine – « Leopard Hall »  traduit de l’anglais (Australie), Belfond, avril 2017, 22,50€, 630p.    -  En 1964, Anna, Une jeune australienne part à la recherche de son père, biologiste au Congo en pleine guerre d’indépendance. Avec une amie américaine, Eliza, elle se retrouve dans les zones de combats occupées par les rebelles Sumbas. Dan est à la tête d’un groupe de mercenaires pour délivrer le peuple. Il ignore que sa fille est au Congo à sa recherche.

Très beau roman à 2 voix, celles d’Anna et de son père, qui nous fait plonger en pleine guerre d’indépendance au Congo. Très bien documenté. Histoire captivante et émouvante.

 

STROBEL, Arno – « Enterrées vivantes »  traduit de l’allemand, L’Archipel, 2017, 21€, 299p. (  -  Dans la forêt voisine, le corps d’une femme nue est découvert dans une caisse en bois. Elle a été enterrée vivante. Les inspecteurs, Bernd Menkoff et Jutta Reithoffer sont appelés. La victime est la demi-sœur de la propriétaire de l’unique usine de la région créée par son père, décédé et dirigée par le meilleur ami de celui-ci. Une 2ème victime est retrouvée grâce aux indications du tueur. Même mode opératoire.

Thriller psychologique qui donne la chair de poule.A acheter pour les amateurs !

 

SUKEGAWA, Durian – « Le rêve de Ryôsuké » Albin Michel, 19,50€, 313p. – Ryôsuké, 30 ans, dépressif depuis la mort de son père et une tentative de suicide, va mettre son énergie pour conjurer le mauvais sort et donner un sens à sa vie. Dans cette île, aux grottes et aux forêts dantesques, en lutte contre les tabous d’une population hostile, il va aller au bout de son énergie.

Livre touchant et cruel aux accents puissants. Les paysages sont époustouflants, bien rendus par le style alliant la violence des éléments et la puissance des sentiments. Niveau 1.

 

ANALYSES RAPIDES :

CAYRE, Hannelore – « La Daronne »  Métailié Noir, mars 2017, 17e, 170p.  -  Avocate pénaliste, l'auteur met en scène une femme employée au noir comme traductrice franco-arabe au Ministère de la Justice, et qui peine à élever ses enfants. Après des milliers d'heures d'écoutes téléphoniques et d'auditions de petits malfrats, elle franchit la ligne jaune, parvient à mettre la main sur une montagne de cannabis, et devient connue de tous sous le surnom de "La Daronne" !

Raconté sous le mode jubilatoire dans un style coulant sans fioritures, ce livre devrait plaire à un large public !!

 

CLANCIER, Agnès, « une trace dans le ciel » Arléa, avril 2017, 20€, 272p.   -    Une biographie romancée de Maryse BASTIE, la célèbre aviatrice. Elevée à LIMOGES, elle est ouvrière dans une usine de chaussures, mais rêve d'espace, de voyager. Justement elle rencontre Louis, son futur mari, aviateur. Pourquoi ne pas essayer de voler, bien qu'elle soit une femme ! A elle petit à petit les records, les traversées de l'Atlantique en solitaire, ses rencontres avec MERMOZ, Hélène BOUCHER. Mais la guerre en fait une résistante, l'avion lui servira pour des missions utiles. Arrêtée par la Gestapo, elle se retrouve dans une cellule où elle se remémore toute son existence aventureuse. Elle sera relâchée et fera l'objet de la renommée que l'on sait.

Un peu long, et puis ces biographies romancées sont très discutables ...

 

DOWNONG, David – « Zoo station » Traduit  de l’anglais, Cherche Midi, avril 2017, 22€, 362p.  - En 1939, un journaliste anglo-saxon travaille à Berlin pour la presse britannique .Il assiste incrédule et horrifié à la montée du nazisme qui va engendrer une guerre inévitable. Malgré lui, il va se trouver impliqué dans un double jeu d'espionnage amateur au profit des Russes et des Anglais, où il risque à tout instant les camps de concentration, d'autant plus qu'il s'est mis en tête de sauver une famille juive persécutée ! Pendant ce temps, les Berlinois profitent des derniers instants de paix et remplissent les terrasses des cafés ...

L'auteur rend bien l'atmosphère surréaliste d'une Allemagne où la Gestapo applique ses sinistres méthodes au milieu d'une population qui vit ses derniers jours de paix. A LIRE ET A  ACHETER.

 

KIDMAN Fiona « Filles de l’air » S.Wespieser, 4/2017, trad. de l’anglais (Nouvelle-Zélande) 471 p, 25 €  Une jeune fille passionnée par l’aviation, réussit, malgré beaucoup d’obstacles, à voler et battre des records entre l’Angleterre et l’Australie. Nous sommes en 1930. Jean BATTEN était surnommée « La Garbo des airs ». Douée, talentueuse, déterminée, téméraire, elle se crashera deux fois dans le désert irakien. Roman intéressant. Un peu long. Niv.1.

LEVY-BERTHERAT, Deborah – « Le châle de Marie Curie » Rivages, avril 2017, 16,50€, 147p.   -  Deux femmes partagent une chambre de l'Institut Marie CURIE. L'une est kabyle et musulmane, l'autre française et juive .Leur seul point commun est le cancer du sein dont elles vont être opérées le lendemain matin. Au cours de la nuit, à travers les paroles et les silences, le passage des soignants et le passage des proches, elles vont se découvrir, se rencontrer .Une complicité s'installe, on dévore les gâteaux arabes apportés par la famille de la kabyle, on se découvre nus et dépouillés de masques devant la maladie.

Et pourquoi le titre ?  Une surprise de l'auteur qui mène bien son petit récit plein d'humour souvent, d'humanité, et en prime une jolie couverture !(constitué par la photo d'un châle !!!!)

 

MIANO Léonora « Crépuscule du tourment 2, Héritage » Grasset, 2/2017, 317 p, 20€ ( Le récit reprend là où il s’était arrêté à la fin du Crépuscule du Tourment 1, Melancholy. Amok abandonne au bord de la route sa fiancée Ixora qu’il vient de rouer de coups. Dans ce deuxième tome, on entend la version de l’homme, dans le premier tome seules les femmes s’exprimaient. Pourquoi l’homme a-t-il commis ce geste alors même que la violence conjugale dont il a été témoin dans son enfance le révulse ? Pourquoi avoir choisi cette femme comme compagne ? Pourquoi être revenu avec elle dans cette Afrique engluée dans ses contradictions et ses excès ? La fuite d’Amok est un long chemin initiatique peuplé de personnages tout aussi étranges et complexes que lui. Nous retrouvons dans ce 2ème tome les thèmes déjà abondamment développés dans le 1er, la destructuration de la société africaine du fait du colonialisme « nordiste », la violence des hommes, la soumission des femmes, la lâcheté de tous, les traumatismes de l’enfance et les moyens d’y faire face. Un récit dur, bouleversant, de personnages en quête de leur être dans un monde tout aussi dur ! L’atmosphère du livre se trouve dans le titre : crépuscule, tourment, héritage … Ecriture splendide qui instruit, fait réfléchir. Sombre et difficile. Niv.2.

MOYES Jojo « Sous le même toit » Ed. Milady,  trad. de l’anglais, 2017, 562 p, 18,20 €  Isabel est violoniste. Son mari vient de mourir dans un accident. Toute la famille va en être bouleversée car elle va être obligée de quitter la vie citadine et d’aller vivre dans un petit village où tout le monde se connait et personne ne parle. La maison en ruine dont elle vient d’hériter est en tellement mauvais état que c’est un gouffre financier. L’histoire est attachante mais la narration est souvent déboussolante ; on passe d’un personnage à un autre sans transition. Cependant, le suspense, l’amitié, la famille soudée, les enfants tellement attachants en font une histoire intéressante. L’important c’est d’avoir un toit et des personnes à aimer. Niv.1.

PIÑEIRO Claudia « A toi » Ed. Babel, 2015, trad. de l’espagnol (Argentine) 171 p, 6.80 € ) Inès a découvert que son mari la trompait. Elle assistera, impuissante, à l’assassinat de la secrétaire et maîtresse de son mari, des propres mains de son si doux époux …Pour éviter le scandale, Inès tentera de subtiliser les pièces à conviction. Thriller tragicomique sur les vicissitudes de la vie domestique dans la classe moyenne argentine. C’est loufoque !   

STEFANSSON Jon Kalman « A la mesure de l’univers. Chronique familiale » Gallimard, 4/2017, traduit de l’islandais, 437 p, 22 €  Deuxième volet de la chronique familiale initiée avec « D’ailleurs les poissons n’ont pas de pieds » (Meilleur roman étranger de Lire en 2015). Ari revient à Keflavik, port islandais pour voir et essayer de parler avec son père sur le point de mourir. Il a quitté 2 ans plus tôt femme et enfants pour partir vivre à Copenhague et n’en éprouve que des regrets … «  A quoi servent les poètes s’ils ne sont pas capables de nous aider à vivre ? »  Tourments, passions et secrets. Saga sur trois générations. Lyrique et poétique. Un peu hermétique par moments …

DOCUMENTS :

B8 – ARDITI Metin « Mon père sur mes épaules » Grasset, 4/2017, 167 p, 15 € . Evocation de l’enfance stambouliote, d’une infinie douceur, de l’auteur et de son père mort il y a 20 ans. Après avoir toute sa vie cherché reconnaissance et admiration auprès de ce père qu’il adorait et vénérait, Metin va découvrir qu’il se cachait la vérité et qu’en réalité il avait beaucoup souffert du manque d’estime que son père ne lui avait jamais manifesté ! « Et pourquoi, Papa, m’avoir expédié à 2000 kms d’Istambul quand j’avais 7 ans, dans un pensionnat où je suis resté 11 ans, y compris les vacances d’été ? ». Emouvant récit écrit en cinq jours. Bouleversant et attachant. Large public. Vient d’obtenir le Prix Méditerranée 2017 pour L’Enfant qui mesurait le monde.

848 - VUILLARD, Eric  - « L’ordre du jour »  Actes Sud, Mai 2017, 16€, 150p.   - Le récit commence en 1937, lorsque Hitler réuni les 24 plus gros industriels d'Allemagne, leur promettant un avenir encore meilleur. Les usines vont tourner. Tous sont contents de même que le peuple  allemand. Puis ce sera l'Anschluss en 1938, acclamé par le peuple autrichien qui ignore que les opposants ont été tués ou déportés et malgré de  rares voies qui se sont élevées dans le gouvernement autrichien. Puis le Rdv de Munich et la réaction assez molle des participants, la France et de l'Angleterre. Puis......la guerre.

Récit intense, très intéressant à lire absolument.

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   © CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 22 MAI 2017

 

·       C’est Karine TUIL qui viendra recevoir le Prix Littéraire annuel de l’OCB, pour son roman « l’Insouciance » édité chez Gallimard, le 30 mai 2017 après-midi lors de notre Assemblée Générale à l’Alcazar.

       Venez nombreux ! Entrée libre.

ROMANS :

BRAQUEHAIS, Stéphane – « Lignes de fuite »  J.C. Lattès, avril 2017, 19€, 349p.  (- EMMA, petite-fille de MAURICE, vient de le voir mourir et est chargée par sa mère de débarrasser toutes les archives du père et du grand-père de ce dernier .Etonnée de trouver une photo du temps de son arrière-grand-père, d'une petite métisse semblant faire partie de la famille, elle va aller enquêter en ETHIOPIE où se déroula l'histoire de la famille, étant chargé des travaux du chemin de fer franco-éthiopien.

Dommage que l'auteur abuse du procédé de donner successivement la parole à chacun des protagonistes, passant de 1923 à nos jours.

 

BURTON, Jessie – Les filles au lion »  traduit de l’anglais, Gallimard, février 2017, 22,50€, 483p. ()  -  Londres 1967 : Odelle Bastien, jeune employée dans une galerie est intriguée : Quel lien y a-t-il entre le tableau « les filles au lion » soudainement apparu sur le marché de l’art  et les évènements dramatiques qui se sont déroulés en 1936 dans un village andalou ? Le signataire est-il le véritable auteur de ce tableau ? Son énigmatique supérieure à  la galerie est-elle impliquée dans le mystère ?

Une histoire dramatique passionnante. Niveau 1.

 

CHEVRIER, Jean-Marie – «  La compagnie D’Ulysse »  Albin Michel, mars 2017, 20@, 310p. () - Dans les années 60-70 de jeunes de étudiants passionnés de théâtre grec ancien, vont partir un court séjour en Grèce sur les traces du voyage d'Ulysse. A leur retour, le conteur décide  de construire un bateau pour qu'ils puissent tous repartir, assouvir leurs rêves, leur amitié, leurs chimères. Mais des remous de la société perturberont ces rêves.

Roman bien écrit à la première personne, avec du charme où rêves, utopies, se heurtent des mouvements sociétaux. Éternels recommencements?...

 

DELANAY, J.P.   -  « La fille d’avant »  traduit de l’anglais (U.S.A.), Mazarine, 21,90€, 428p.  (  -  Etrange maison à Londres au one Folgate Street : minimaliste, hyper connectée, réglée par les injonctions drastiques de l’architecte –propriétaire. Jane, la nouvelle locataire, devient la maîtresse de cet architecte séduisant mais bizarre ; elle découvre peu à peu qu’une autre femme y est morte peu de temps auparavant et se sent  peu à peu menacée par cette maison de plus en plus hostile. Elle a peur…

Roman haletant et troublant. A acheter. Niveau 1.

 

DUTEURTRE, Benoit – « Pourquoi je préfère rester chez moi »  Fayard, mars 2017, 17€, 213p.  -  Série de chroniques déplorant l’américanisation de la France et de l’Europe. Tonton Benoit fait son ronchon. Très répétitif.

Cette lecture a été pour moi un vrai pensum. Je ne vois pas à quel lectorat cet ouvrage peut plaire.

 

GALLIEGUE, Cathy – « La nuit je mens » Albin Michel, avril 2017, 16€, 217p.  (  -  Récit, par 3 narrateurs, des amours et des délires de Mathilde, qui se sent mal intégrée socialement, mal-aimée par sa famille, et qui par crainte d’affronter la vie va tenter de se réfugier dans la folie.

Ce roman plaira aux lecteurs aimant les fictions romanesques sans pathos.

 

GOETZ, Adrien – « Villa Kerylos » Grasset, mars 2017, 20€, 341p.  -  Histoire de la construction de la villa KERYLOS  ã Beaulieu, œuvre des trois frères Reinach, riches érudits, passionnés d'art grec. L'histoire est racontée au soir de sa vie par Achille, fils de la cuisinière de leur voisin G.Eiffel, qu'ils vont éduquer (le grec n'aura plus de secret pour lui) deviendra peintre. La villa  à été donné par Théodore Reinach à l'institut de France.

Belle lecture, très intéressante du point de vue historique, pas très facile.

JOHNSON, Joséphine – « Novembre »  traduit de l’anglais (USA) , Belfond, 1934, 14€, 204p.  (Martine DEBIOL)  -   Le combat, perdu à la fin, d’une famille à la campagne pendant la grande sécheresse qui sévit en même temps que la grande dépression économique aux Etats-Unis.

Le succès  de ce roman à sa parution est très compréhensible : le pays n’est pas sorti de la Grande Dépression. Sa réédition 80 ans après ne me parait pas utile, mais Belfond a lancé cette collection « vintage » qui recense des ouvrages célébrés à leur époque. Je ne trouve pas cet ouvrage essentiel à une bibliothèque.

 

Mc EVAN, Ian – « Dans une coque de noix »  traduit de l’anglais, Gallimard, mars 2017,20€, 211p.   - Une relecture d’ »Hamlet ». Le narrateur assiste au projet de sa mère  et de l’amant de celle-ci, de tuer son père…Pourrait-il empêcher ce crime ? Mais il n’est qu’un fœtus bloqué dans le ventre de sa mère !

Une intrigue prenante, un roman plein d’esprit et d’ironie, un tableau lucide de l’état du monde : faut-il « être ou ne pas être » dans ce monde fascinant et pourri à la fois ?...

                          

SAPIENZA, Goliarda - « Rendez-vous à Positano » traduit de l’italien, Le Trypode, 2017, 254p.   -Dans les années 50, Goliarda découvre émerveillée Positano  ses habitants et une jeune femme riche qui s'y est installée et va devenir une amie une presque sœur au fils des séjours dans le village. Ericka lui confiera un terrible secret. Des années plus tard, Ericka croit avoir retrouvé le vrai amour, mais il va s'avérer destructeur, ce que Goliarda se reprochera de n'avoir pas perçu assez tôt.

Histoire hymne à la magie d'un village qui a une âme, à ses habitants  et à l'amitié  par une écriture très belle qui invite à lire les autres écrits de Goliarda SAPIENZA.

 

VIGGERS, Karen – « Le murmure du vent »  traduit de l’anglais, Les Escales, avril 2017, 21,50€, 394p.   -  Un livre de détente mais intéressant par la description de ses 3 personnages principaux : une jeune biologiste australienne étudiant les mœurs des kangourous, ABBY, un journaliste qu'elle aime mais repousse, et une vieille dame, DAPHNE, la confidente d'ABBY. Pourquoi ne tient-elle pas à avoir de relations amoureuses ? Est-ce dû à un passé caché et douloureux ??

Le style et la traduction ne sont pas mal du tout, rendant bonne la description notamment de faune et flore australiennes.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

CONNELLY, Michael – « Jusqu’à l’impensable » traduit de l’anglais (USA), Calmann-Lévy, avril 2017, 21,90€, 387p.    - Harry Bosch est de retour et doit découvrir le véritable meurtrier d’une jeune femme en luttant contre la corruption qui gangrène Los Angeles.

Bon polar classique, sans plus, pour amateur de Connelly.

 

GENTRY, Amy – « Les filles des autres »  traduit de l’anglais (USA) Robert Laffont, janvier 2017, 19,50, 325p.    -  Après avoir été kidnappée 8 ans auparavant, Julia est de retour dans sa famille, bouleversée par ces retrouvailles. Mais qui est vraiment cette jeune femme ?

Très bon policier. A lire.

 

JOSSE  Gaëlle « Un Eté à quatre mains » HD ateliers henry dougiers/Littérature, 3/2017, 87p, 8,90€  Franz Schubert a été convié par le Comte Esterhazy de Galantha et son épouse, à venir donner des leçons de musique à leurs deux jeunes filles, dans leur somptueuse résidence d’été de Zseliz, en Hongrie. Schubert a 27 ans. Sa vie est marquée par des échecs successifs. Depuis l’adolescence il compose. La gloire, la célébrité se dérobent. Il lui semble que seule la pauvreté et la maladie font route avec lui. Caroline Esterhazy, 19 ans, va lui faire connaître le ravissement de la découverte de l’âme sœur. Mais impossible de penser à des épousailles avec la jeune comtesse. Il est trop laid, trop pauvre, trop bohème, trop timide …  En 1828, il composera la déchirante élégiaque en fa mineur, dédiée à Caroline. Il mourra de la syphilis quelques années plus tard.  Un délice de lecture. Niv.1

JOURDAIN, Hervé – « Femme sur écoute »  Fleuve Noir, avril 2017, 20,50€, 420p.  -  A Paris, en avril 2017, à la veille des élections (sic), la police parisienne enquête sur plusieurs meurtres sans liens apparents. Une "Escort Girl" et son ami emprisonné seront peut-être le lien de tous ces crimes.

L'intrigue un peu rocambolesque et des personnages de policiers stéréotypés sont heureusement compensés par une description clinique des mœurs policières, pas toujours tout à fait légales...On apprend que certains services peuvent faire parler les ordinateurs les plus protégés ainsi que tous les smartphones. L'auteur sait de quoi il parle : ancien capitaine de Police, ce livre est son troisième roman.

 

ROBERTS, Nora – « Obsession » traduit de l’anglais, Michel Lafon, avril 2017, 17,95€, 414p.    -  La vie de Naomi BOWES, 12 ans, , bascule le jour où elle libère d'une cachette dans la forêt une jeune fille kidnappée par son père Thomas BOWEW. L'histoire s'étale sur tous les quotidiens et Naomi n'a plus qu'une obsession, quitter village et maison. Son père emprisonné, sa mère incapable de surmonter, elle est recueillie par son oncle ainsi que son petit frère. Elle essaie d'oublier ce tueur en série. Photographe célèbre, bien éduquée par son oncle,, elle vient s’installer dans un petit village à l'abri des regards indiscrets .Quand elle achète une vieille bâtisse à rénover, elle fait connaissance du village et d'un charmant célibataire garagiste !Et elle succombe à l'amour qu'elle avait toujours refusé!! Mais un crime horrible vient perturber tout. Son obsession et sa peur refont surface. Parviendra-t-elle à surmonter ?

Roman un peu long, facile, du Nora ROBERTS. Si on vous le demande, vous pouvez l'acheter, mais ce n'est pas indispensable !

 

RONAN, Vanessa – « Rédemption » traduit de l’anglais, Rivages, mars 2017, 22,50€,   - Au TEXAS, un homme sort de prison après 10 années d'enfermement pour un forfait que le lecteur n'apprendra qu'à la fin de l'histoire. Hébergé par sa sœur, et aspirant à une vie tranquille près de ses nièces, il va devoir faire face à la fureur aveugle de la famille de la victime.

Dans ce premier roman, cette Américaine vivant en Irlande, sait ménager le suspense jusqu'à la dernière page !, et s'intéresse sur le droit au pardon des hommes qui ont sombré auparavant dans la violence .Très bonne description , avec une précision d'anthologie de la vie de cette famille bouleversée par un drame qui la dépasse .

SCHMUCLER, Sergio – « Le monde depuis ma chaise » traduit de l’espagnol (Mexique)  - Liana Levi, mars 2017, 17€, 186p.  -  Galo, un enfant mexicain vit dans la calle Amsterdam qui a la particularité d’avoir un tracé elliptique, c'est-à-dire qui ramène toujours à son point de départ. Galo aurait dû devenir menuisier comme son père mais quand celui-ci part du Mexique avec sa maîtresse, Galo part mais la Calle Amsterdam le ramène chez lui, il décide alors de devenir « rien »et de ne jamais quitter sa maison. Sa vie pourrait être très ennuyeuse mais au contraire c’est le monde qui va venir à lui, d’abord des exilés espagnols fuyant Franco, des juifs persécutés par Hitler, puis des révolutionnaires réfugiés d’Amérique Latine, l’amour sous les traits d’Ana. Alors, de sa chaise, Galo, en grandissant va partager toutes ces vies et s’ouvrir au monde.

Merveilleux livre sur l’exil, l’amitié et la fraternité. Un beau voyage…intérieur. NIVEAU 1. Premier roman

 

TOURNEUR Michelle « La Ballerine qui rêvait de littérature » Fayard,2/2017,218 p, 18 € L’histoire  d’une jeune ballerine  très douée, Marie ,à qui il arrive un accident lors d’un ballet. Victor Van de Walle, brillant professeur de lettres, se retrouve à la retraite et s’installe au Havre, quittant Paris et ses amis. Au cours de ses promenades, il croise Marie, installée dans la propriété, qui lui demandera de l’initier à la littérature. Très belle rencontre entre Victor et Marie. Belle écriture. Se lit avec bonheur. Niv.2.

ZALBERG, Carole – « Je dansais »  Grasset, février 2017, 16€, 150p. -  Marie a 13 ans quand elle est enlevée par Edward, jeune homme défiguré après une explosion. Durant les 3 ans que dure cette séquestration, chacun se livre à une introspection et raconte aux lecteurs sa vie, livre ses joies, ses peurs.

Excellent roman, poétique sur la famille, le corps et la violence.    

 

DOCUMENTS :

 

B8 - HEBRARD Frédérique « Elle était une fois …souvenirs » Flammarion/document, 3/2017, 288p, 19,90 €  l’auteur raconte ses souvenirs d’enfance et de pérégrinations avec son père, conservateur du Château de Versailles, pour sauver de précieux tableaux des mains des  Allemands. Dans la deuxième partie du livre, l’auteur parle de sa vie présente et de sa lutte contre son « gentil petit cancer » dixit le médecin …Achat pas indispensable. Niv.1.

B – NICOLSON Juliet « Mères, filles, sept générations » Chr.Bourgois, 2/2017, trad. de l’anglais,375p, 23 €   Un superbe récit retraçant les vies de 8 femmes de la famille de l’auteur, sur 7 générations, depuis sa trisaïeule, Pepita Duran, danseuse de flamenco à Malaga jusqu’à sa petite-fille Imogen, née en 2013. Viendront Victoria, née hors mariage, de l’union de Pepita avec un gentihomme anglais, Lionel Sackville-West. Puis Vita Sackville-West et son célèbre jardin blanc de Sissinghurst qui, malgré son goût pour les femmes, aura 2 garçons. Et la très mélancolique Philippa, mère de l’auteur, qui demandera le divorce. Des femmes au fort tempérament qui, à travers leurs relations conjugales ou non avec les hommes, ne cesseront de refuser le rôle social qui leur était assigné. « Je voulais essayer de comprendre les femmes de ma famille et voir ainsi quelles conclusions pouvaient être tirées de leurs histoires collectives. Les comprendre, leur pardonner, tirer des enseignements de leurs erreurs. » L’auteur aborde le thème de la filiation et retrace les comportements, les jalousies entre mère et fille, les figures maternantes  des maris , des compagnons ainsi que la transmission  au féminin, l’émancipation, la rébellion, la fuite. « Coucher sa vie sur le papier est de tradition ancienne dans notre famille. » Passionnant et émouvant. Photos anciennes. Niv.1. 

920- RYKIEL, Nathalie – « Ecoute-moi bien »  Stock, avril 2017, 17€, 151p. - - L'auteur, fille de Sonia RYKIEL, raconte les dernières années de sa mère, atteinte de la maladie de Parkinson. Un amour fusionnel et inconditionnel les réunissait, et c'est cette relation qu'évoque l'auteur .N'hésitant pas à révéler les détails de leurs vies intimes à toutes deux, elle peut intéresser par le destin hors-norme de Sonia, et l'éducation qu'elle donna à sa fille adorée.

Facile à lire, sans plus

 

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI  9 MAI 2017

 

 ROMANS :

O’FARREL, Maggie – « Assez de bleu dans le ciel » traduit de l’anglais, Belfond, avril 2017, 22€, 476p. ()  -  Un gros roman plein de suspens, mêlant un Irlandais revenant de Brooklyn sur sa terre natale et faisant la rencontre d'une belle et mystérieuse actrice .

Beaucoup de personnages très typés, des secrets bien gardés qui ressortent ...Le parti-pris de l'auteur donnant la parole aussi bien à ses personnages principaux qu'à des enfants , le constants retours en arrière, mais un roman magistral réclamant l'attention du lecteur !!  A recommander !

 

RUFFIN, Jean-Christophe – « Le tour du monde du roi Zibelin »  Gallimard, Avril 2017, 20€, 367p. ()  -  L'auteur, s'appuyant sur les "Mémoires et Voyages" du noble Hongrois BENIOSKI, nous déroule avec bien sûr quelques libertés, son histoire rocambolesque au XVIIIe siècle .Une aventure extraordinaire, un style "enlevé" en font un livre passionnant , notamment sur les descriptions d'incessants voyages le menant de SIBERIE, en CHINE, au Japon, , en FRANCE, et à Madagascar où il veut délivrer ses habitants du joug des colons français . C'est à Benjamin Franklin, qu'il viendra quémander de l'aide épaulé par sa femme (une"maîtresse femme" d'ailleurs!).

Un très bon livre nécessitant quand même une attention soutenue qui appelle le niveau 2, je pense

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BANNEL, Cedric – « Kaboul express » Robert Laffont, mars 2017, 20€, 325p.  (  -  Le titre évoque une filière de DAECH pour conduire des Afghans en Syrie et en Irak. Un jeune afghan surdoué met au point un projet d'attentat insensé qui pourrait détruire Paris ...Une policière de la DGSI et le Chef de la "Crim" de Kaboul vont arrêter cette folie meurtrière.

Le thème peu crédible sert de prétexte à décrire la complexité de l'Afghanistan déchirée entre modernisme et tradition, sur fond de terrorisme et corruption , ce qui justifie la lecture de cet ouvrage .Magnifique pays, hélas interdit au tourisme.

 

BURTON,  Jessie – « Les filles au lion »  Gallimard, 22,50€, 489p.  )  -  En 1967, Odelle, originaire des Caraïbes vit à Londres et rêve de devenir écrivain. Sa candidature de dactylo dans une galerie d’art est acceptée. Elle est au service d’une énigmatique personne : Marjorie Quick. Une rencontre avec un jeune homme qui possède un étrange tableau avec 2 initiales comme signature va piquer sa curiosité D’autant que Marjorie a l’air d’en savoir plus qu’elle veut bien le dire. L’enquête va révéler une histoire d’amour vieille de 30 ans au cœur de l’Andalousie au début de la guerre d’Espagne.

Livre bien écrit, très agréable à lire, énigme passionnante. Pour toutes les biblio. Plaira.

 

DESROUSSEAUX, Christine – « Mer agitée »  Kéro, mars 2017, 18,90€, 229p.  ()  -  Ce roman a des airs d’intrigue policière. Au bord d’un village de bord de mer situé sur une presqu’île, Jean vit sa vie d’ours mal léché en allant nager chaque jour. Sa vie va être bouleversée par l’arrivée de Léo, son petit-fils, qui revient d’une mission en Afghanistan. Son mutisme et ses cauchemars répétés l’inquiètent. D’autant, qu’un soir, ivre, il agresse une jeune fille du village. Et quand, un peu plus tard, une jeune fille est assassinée, tout l’accuse. Jean va essayer de prouver l’innocence de son petit-fils, coûte que coûte.

Roman rythmé par les saisons et les marées, sous forme de journal. Pas inintéressant mais je me suis un peu ennuyée.

 

FAROOKI, Roopa – « Gentilles filles, braves garçons »  traduit de l’anglais, Gaïa,  2016, 24€, 443p.  ()  -  La saga d’une famille pendjabie. La mère , Amma, autoritaire, egocentrique, psychotique et manipulatrice ; le père, abbu, gentil, docile, ; l’aîné, Sulaman, craintif, la 1ère fille, Mae au caractère bien trempé, le 2ème fils, Jamal Kamal, et la 2ème fille , Lana, jolie, douce et gentille. Chapitre après chapitre la vie de chacun est décortiquée. Tous craignent beaucoup leur mère. Ils vont tous croître et multiplier. Un grand amour réunit cette famille martyrisée qui finira par se retrouver à l’heure où on enterre ses morts.

Un régal de lecture, malgré quelques délayages.

 

FRENCH, Nicci – Au bord de l’abime (ténébreux samedi)  Fleuve Noir, mars 2017, 20,50€ , 474p.  ()  - Frieda Klein psychothérapeute, est appelée par un collègue policier pour faire une étude psychiatrique de Hannah jeune femme soupçonnée d’avoir anéanti sa famille et incarcérée depuis 13 ans dans un établissement étrange. Frieda est convaincue de l'innocence de Hannah malgré l’accumulation de preuves. Elle va tout faire pour rouvrir le dossier malgré les embûches tendues par quelqu’un peu désireux de voir éclater la vérité.

Bon roman mais il faut avoir lu les précédents pour bien comprendre les personnages. On en est au samedi donc il faut avoir lu les autres jours de la semaine

 

GANS, Valérie – « Emprise »  J.C.Lattès, mars 2017, 19€, 341p.  (-  Claire est une jeune femme dynamique, agréable, moderne qui aime son travail, sa famille, ses amies, Audrey et Joséphine, son chat et sa vie en général. A 29 ans elle aimerait  stabiliser sa vie amoureuse et grâce à Internet, elle rencontre Mark. Homme jeune, charmant, délicat ; en tombe follement amoureuse. A peine 2 mois plus tard ils se marient. Mais Mark doit partir en Arabie Saoudite pour y créer un laboratoire très secret sur des souches dangereuses. Elle abandonne sa vie personnelle pour suivre son mari Elle est touchée par certains côtés de l’Orient mais elle doit respecter des règles très strictes et un mode de vie dévalorisant pour la femme qu’elle est. Même son mari change du tout au tout et elle perd alors son dynamisme, sa personnalité et commence pour elle une longue descente aux enfers.

Roman léger mais qui aborde des sujets plus graves comme la place des femmes au Moyen Orient et le fonctionnement de la société actuelle.

 

GIESBERT, Franz Olivier – « Belle d’amour »  Gallimard, février 2017, 21€, 376p.  (  -  Nous sommes en 1246 sous le règne de Louis IX ou Saint Louis : Tiphanie nommée Belle d’amour est une très jeune personne que la mort brutale  de ses parents va laisser seule. Elle part sur les chemins de France pour rejoindre à Paris une tante. Las malgré ses talents de chanteuse, de pâtissière, de guérisseuse et sa beauté, elle sera l proie d’êtres violents et malfaisants. Grâce a ses rencontres et surtout au roi qu’elle guérit, elle pourra accompagner ce dernier dans ses croisades. Elle y apprendra beaucoup de choses

Livre intéressant sur ce qu’il délivre des guerres entre l’Orient et l’Occident au nom  de la religion et sur Louis IX  et le Moyen Age (époque identique à celle que nous vivons actuellement, mais aussi sur la condition des femmes à cette époque.

 

GRAZIER, Michèle – « Silencieuse »  Seuil, mars 2017, 17€, 212p. ()  - Un petit village de six cents âmes en pleine campagne /Saint-Julien-des Sources .Les habitants se connaissent tous et surtout sont à l’affût de tout ;ils refont le monde au bistrot .Mais il y a deux hommes qui ne se mêlent jamais à eux et qui vivent en marge de cette petite société  :un peintre  et plasticien allemand très connu Hans Glawe et un autre étranger bizarre dont personne ne sait rien et surnommé le Blondin à cause de ses cheveux clairs et qui a pour petite amie secrète Annie, la caissière du supermarché. Mais voilà qu’arrivent la belle-sœur d’Annie et sa petite fille Valentina qui ne parle pas. Cette étrange enfant va déranger l’ordre établi. C’est ce que raconte Claude sociologue retraité et revenu au pays.

Très bon roman malgré quelques maladresses dans l’écriture. La violence de l’Histoire et ses conséquences sur les générations suivantes sont bien rendues.

 

O’DELL, Tawni – « Un ange brûle »  Traduit de l’anglais, Belfond, février 2017, 21€, 344p.  (=-   La chef de la police de Pennsylvanie, Dove CARNAHAN, a l'habitude des situations difficiles, mais pourtant devant le corps d'une adolescente au corps à demi calcinée, Dove vacille .Issue d'une famille d'alcooliques versées dans la magouille, elle était promise à un autre avenir : une bourse universitaire devait la faire entrer dans un monde meilleur. Dove prend l'affaire en main, elle qui a dû se battre pour sortir d'une enfance chaotique. Après tout, sa famille et celle de la victime ne sont pas bien différentes.

Un roman sombre et tendre qui brosse le portrait d'une Amérique au calme de façade ...Plusieurs rebondissements et une traduction excellente n'empêchent pas le lecteur de relâcher son attention !!

 

RONAN, Vanessa – « Rédemption »  traduit de l’anglais, Rivages, mars 2017, Au TEXAS, un homme sort de prison après 10 années d'enfermement pour un forfait que le lecteur n'apprendra qu'à la fin de l'histoire. Hébergé par sa sœur, et aspirant à une vie tranquille près de ses nièces, il va devoir faire face à la fureur aveugle de la famille de la victime.

Dans ce premier roman, cette Américaine vivant en Irlande, sait ménager le suspense jusqu'à la dernière page !, et s'intéresse sur le droit au pardon des hommes qui ont sombré auparavant dans la violence .Très bonne description , avec une précision d'anthologie de la vie de cette famille bouleversée par un drame qui la dépasse .

 

SLAUGHTER, Karin – « Au fond des bois »  Traduit de l’américain, Harper Collins, 2016, 19,90€, 474p. (Huguette BEARD) – Des hommes armés attaquent Lena et Jared à leur domicile. Jared est gravement blessé. Léna croit son mari mort, folle de rage elle tue un des agresseurs et se jette sur le snd. Elle est arrêtée et la police des polices l’interroge. Elle a agi en légitime défense, mais qui a ordonné cette agression et pourquoi ? L’inspecteur  Lena et ses homes menaient une enquête sur les trafics de stupéfiants. Ya-t-il un rapport ? L’enquête s’annonce très  difficile d’autant plus qu’elle semble avoir des ramifications avec celle du GBI (FBI de l’état de Géorgie). Le GBI recherche un grand criminel qui se fait appeler Big Whitey, pédophile, proxénète et trafiquant de toutes sortes de drogues . Une descente sur sa maison au « fond des bois » est organisée…

Un thriller psychologique d’une noirceur insoutenable

 

SWIERCZYNSKI, Duane – « Canari » traduit de l’anglais, Rivages, avril 2017, 22€, 406p. (Annette FAVIER)  - A Philadelphie, une jeune étudiante se trouver compromise pour avoir voulu rendre service à un jeune dealer. Pour échapper à la justice, elle va être obligée de servir d'"indic" à un spécialiste de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Infiltrée parmi les gros bonnets de la drogue, elle va lutter pour sortir de ce mauvais pas au péril de sa vie.

Ouvrage complexe où l'auteur, à force d'entraîner le lecteur sur de fausses pistes, finit par s'embrouiller lui-même et s'en tire avec quelques invraisemblances. L'intérêt du livre réside dans l'incroyable habileté de l'héroïne menant avec intelligence une double vie pour préserver sa famille. A conseiller aux lecteurs aguerris !!

 

VAUGHAN, Sarah – « La ferme du bout du monde »  traduit de l’anglais, Préludes, avril 2017, 16,90€, 445p.  -  Une ferme isolée au sommet d'une falaise en Cornouailles .Battue par les vents, les embruns, elle attire pourtant trois générations et une famille pleine de secrets .En 1939, Maggie est la maîtresse des lieux et c'est auprès d'elle deux enfants, Will et Alice, vont trouver refuge , échappant aux ravages de la guerre .Et, en 2014, c'est Lucy, petite-fille de Maggie , qui vient elle aussi se réfugier .

Je n'ai pu continuer au bout de 100 pages, trop de lieux communs, de personnages convenus, rendent la lecture trop aride pour moi !

 

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   © CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 24 AVRIL 2017

ROMANS :

ARLIDGE , M.J. – « La Maison de poupée »  traduit de l’anglais, Les Escales Noires , mars 2017, 21,90€, 391p. -  On retrouve Helen Grace aux prises avec un tueur en série particulièrement sadique  et avec sa hiérarchie tout aussi redoutable.

Bon polar, suspense bien mené mais moins inspiré que les 2 précédents : « Am stram gram » et « il court il court le furet »

 

COLE, Daniel – « Ragdoll » traduit de l’anglais (Royaume Uni), Robert Laffont, 2017, 21€, 453p.  (Huguette BEARD) – Londres 2010 – Un homme surnommé le « tueur crématiste est jugé pour plusieurs crimes. Faute de preuves il est acquitté. Fou de rage  l’inspecteur Wolf essaie de le tuer  ce qui lui vaut son licenciement. 4 ans plus tard réintégré  et il se voit confier l’enquête sur la découverte d’un corps que la presse va surnommer l’affaire « Ragdoll » (poupée de chiffons).

FIELDING, Joy – « Sans nouvelles de toi »  traduit de l’anglais (Canada) , Michel Lafon, mars 2017, 19,95€, 365p.  (Magali ROIG)  -  Cet excellent policier, très bien construit est inspiré de l’affaire Madeleine Mac Canne... On voit les ravages sur une famille d’américains moyens de l’ultra médiatisation d’un fait divers : soupçon sur la mère, décrite comme froide, dissimulatrice … Explosion d’un couple déjà fragilisé par les infidélités du mari, ressentiment de la sœur « survivante » à l’égard des parents. Acharnement des médias.

A lire. Pour toutes bibliothèques.

 

GRIVE, Catherine – « Reste le chagrin » J.C. Lattés, 17€, 223p.  (Michèle ASSADA)  -  les USA en 1930, organisent un voyage pour les mères et épouses de soldats tués pendant la guerre. Sur le bateau, ces femmes vont se parler évoquer leurs chagrins et leurs vies depuis. L'une d’elles, Catherine, refuse de partager ses souffrances intactes, avait un amour dévorant pour son fils et ne comprend toujours pas pourquoi il est parti, s'est engagé.

Description qui met presque mal ã l'aise de cet amour maternel, qui ne comprend pas que cet excès est peut être responsable de cette tragédie.

Beau Roman, niveau1.

GUSTAWSSON, Johana – « Mör »  Thriller Bragelonne, février 2017, 21,50€, 308p.  (Magali ROIG)  -  Enquête croisée en Suède et en Angleterre sur des meurtres particulièrement horribles qui rappellent ceux commis par un célèbre tueur emprisonné depuis 10 ans. L’écrivain Alexis Castello et la profileuse Emily Roy vont être confrontés à un assassin pervers, sadique et canibale !

Policier très noir sur le poids d l’atavisme, du déterminisme familial, social. A lire.

 

MACKINTOSH, Clare  - « je te vois » traduit de l’anglais, Marabout Thriller, mars 2017, 19,90€, 445p.  (Magali ROIG)  -  Grâce à des dons en informatique, un psychopathe met sur internet des renseignements sur des jeunes femmes innocentes, destinés à des pervers de toute sorte qui peuvent ainsi se livrer à tous leurs fantasmes : viol, meurtre…

Très bon policier qui fait froid dans le dos, jusqu’à la dernière ligne.

 

MACQUEEN, Alison  - « La promesse d’un ciel étoilé »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, 21€, 461p.  (Huguette BEARD)  -  Les amours contrariées de la fille d’un docteur anglais, venu en Inde comme assistant du médecin chef d’un Maharadja, et du fils du majordome. Août 1947 Le pays vit la « partition ». Après un séjour au couvent où elle accouche d’un garçon, qu’elle est obligée d’abandonner, Elle revient en Angleterre, elle retourne , mariée , en Inde en 1958. Les deux amoureux vont-ils pouvoir former une famille ?

Un livre qu’on lit avec grand plaisir. Descriptions de la vie du temps des Maharadja de leurs coutumes et de leurs relations avec les anglais.

 

MILLER, Isabelle – « Le problème avec l’amour »  Jean-Claude Lattès, février 2017, 19€, 323p.  (Janine PONTNEAU) – La vie amoureuse d’une jeune parisienne qui s’interroge sur ce sentiment qui mène le monde.

L’amour décortiqué et commenté à travers ce récit quelque peu nombrilique qui plaira aux amateurs de dissertation philosophique sur l’amour. Personnellement ça m’a un peu lassée. 

 

ONO-DIT-BIOT, Christophe  - « Croire au merveilleux »  Gallimard, 20€, 233p. (Janine PONTNEAU) Roman à associer à « Plonger » paru en 2013, pour les mêmes personnages. Ici il s’agit d’un homme, César, inconsolable de la perte de sa femme Paz disparue en mer. Une jeune voisine séduisante et cultivée va partager avec lui son amour de la Grèce et des textes anciens, le réconciliant peu à

 peu avec la vie et l’amour de son jeune fils.

Roman brillant à l’écriture aisée, pour amateur d’antiquités et de légendes. Roman aussi d’un amour éperdu, douloureux, solaire.

 

REMARQUE, Erich Maria – « Cette terre promise »  Stock, (Janine PONTNEAU)  -  Durant la deuxième guerre mondiale la fuite vers les Etats-Unis d’une foule de gens, juifs ou traqués par les nazis. Ainsi Ludwig Sommer  qui n’est autre que l’auteur lui-même, racontant sa vie d’émigré, les amitiés liées avec d’autres proscrits, les aides précieuses sur place.

Un livre foisonnant au style soigné, à relier à son précédent chef d’œuvre : « A l’ouest rien de nouveau ». Un ouvrage qui date bien sûr mais puissant dans la forme et l’idéologie.

 

SHALEV, Zeruya – « Douleurs »  traduit de l’hébreu, Gallimard, janvier 2017, 21€, 401p.  (Annette FAVIER) -  IRIS, la quarantaine, vit à Jérusalem, ou plutôt survit à un grave attentat d'il y a une dizaine d'années .Elle est devenue Directrice d'une grande école réputée, malgré les douleurs qui la taraudent, et même s'occupe de son foyer, de ses enfants. Son mariage bat bien de l'aile, mais le jour où voulant consulter un grand spécialiste de la douleur, elle tombe sur ETAN, son premier amour, et qu'entre eux ressurgit une complicité amoureuse, le dilemme s'installe. D'autant plus que sa fille semble embringuée dans une secte et que son mari, après tout, est devenu une vieille habitude !

Une fin réservant des surprises, une attention qui ne se relâche pas. Quel livre ! A acheter.   

 

UTAUG, Maren – « La petite fille et le monde secret »  Actes sud, 22€, 282p.  (Janine PONTNEAU) – Un roman émouvant sur l’identité, la place des êtres dans le monde, à travers l’histoire de Risten, fortement marquée par les récits de sa grand-mère, Same, et perturbée par les secrets, les non-dits de sa famille de naissance. Personne ne veut rien lui dire et ses recherches aboutiront dans de douloureuses constations.

L’écriture est intéressante, soignée mais le récit reste confus par d’incessants retours en arrière où le lecteur se perd. Niveau 1.

 

ANALYSES RAPIDES :

BARBERAT, Angélique – « La vie enfuie de Martha K. »  Michel Lafon,février 2017, 19€, 349p. (Annette Favier) - Pourquoi MARTHA, mariée et mère de famille, se retrouve-t-elle amnésique après un accident de voiture en Allemagne alors qu'elle habite ANNECY. Son mari la récupère et elle tente de se souvenir d'un passé bien lointain. Elle ne se reconnaît pas dans la femme qu'on lui décrit avoir été, professeur, "bien sous tous rapports». Et si ce n'était qu'un leurre cachant bien autre chose ...

Bien longues ces 349 Pages ... Malheureusement, même resserré le livre comporte trop de personnages et d'invraisemblances !

 

BARCLAY, Lindwood – « Celle qui en savait trop »  traduit de l’anglais, Belfond Noir, mars  2017, 21€, 304p. (Annette FAVIER)  -  Une femme use de la crédulité de familles dont un des membres a disparu pour utiliser ses dons de voyance, moyennant cinq mille dollars. Jusqu'au jour où elle se rend compte que son "client" peut bel et bien être un meurtrier de sang-froid et que sa vie peut être en jeu.

Mêlant l'humour à l’angoisse, ce bon roman captivera le lecteur, mais ne l'incitera pas à croire les mediums !!

 

BLAKE, James Carlos – « La Maison Wolfe »  traduit de l’anglais, Rivages, février 2017, 22€, 312p.  (Annette FAVIER)  -  A Mexico, un gang de petits malfrats kidnappe dix membres de la haute société mexicaine qu'ils libéreront contre rançon …Mais la machination va tourner court car, parmi les otages, figure une jeune femme membre d'une famille de trafiquants très organisés, qui monte une expédition punitive dans les bas-fonds de Mexico .Il s'ensuit un bain de sang et les cadavres se comptent par dizaines....

Malgré un indéniable talent, l'auteur tombe souvent dans la caricature du grand-guignolesque !!

 

BEHRENS Peter – « Les Insouciants » Philippe Rey, 2/2017, trad. de l’anglais, 524 p, 23 € (Josette SALVI) Billy et Karin sont nés au début du 20ème siècle, ont passé leur jeunesse en Irlande. Après la première guerre, leurs parents retournent vivre en Allemagne. Karin est la fille d’un grand industriel juif et Billy est le fils de leur majordome. Face à la montée en puissance du nazisme, Karin et Billy vont se rapprocher, profiter avec insouciance de chaque moment jusqu’en 1938 où le père de Karin qui se croyait intouchable est assassiné. Billy et Karin devront alors faire le choix qui va bouleverser toute leur vie ...Un très beau roman avec des personnages très attachants et une page d’Histoire racontée de façon magistrale.  On est happé. A découvrir. Niv.1.

CASTINO Didier – « Rue Monsieur-le-Prince » Liana Levi, 3/2017, 250 p, 17,50 € (Dolène HARDY) Ce roman commence à travers l’histoire d’Hervé, jeune étudiant en lettres à Marseille, en 1986. Le projet Devaquet provoque la révolte des étudiants dans laquelle il va s’engager. L’histoire se développe en plusieurs temps : le mouvement étudiant est un fait divers (la mort de Malik Oussekine). L’auteur montre la trajectoire  que chacun peut suivre selon qu’il est étudiant, flic, ou passant innocent. Il nous offre un intérêt historique et politique dans lesquels ressort une profonde humanité. Superbe récit plein d’émotions entre réalité et fiction. A lire absolument. Niv.1.

 

COLGAN, Jenny – « Rendez-vous au Cupcake Café »  traduit de l’anglais, Prisma, février 2017, 19,95€, 487p. (Frédérique ARROUA)  -  Ozzie a été élevée par son grand-père, un ancien pâtissier. Elle a néanmoins choisi un métier dans l’immobilier. Rondelette, naïve et toujours de bonne humeur, elle entretient une relation amoureuse avec son patron, le beau Graeme. Ce qui n’empêche pas ce dernier de la licencier. Tombée sous le charme d’une petite boutique, elle décide d’ouvrir une pâtisserie de cupcakes. Elle entraine dans cette aventure Pearl, une mère célibataire, noire, obèse et Caroline, une pimbêche larguée par son mari. Le beau banquier, Austin, va lui apporter son concours.

Roman de détente, à l’eau de rose, débordant de bons sentiments. Beaucoup de longueurs. Ecriture fluide et agréable. Quelques recettes de gâteaux en début de chapitres apportent une touche sucrée à l’ensemble.

 

COMBES, Bruno – « Ce que je n’oserai jamais te dire » Michel Lafon, février 2017, 17,95€, 344p. (Annette FAVIER)  -  Le soir même de son mariage, JOY, notre héroïne s'évanouit dans la nature .GUILLAUME, son mari, fou d'inquiétude se perd en conjectures, mais la gendarmerie ne trouve rien de suspect .Tout y est dans ce roman téléguidé depuis le départ, les parents peu recommandables dont JOY ne veut plus entendre parler, son passé qu'elle ne veut pas révéler à son mari  ...

C'en est risible !! Vous n'avez aucune idée des poncifs que l'auteur déverse et que vous aviez bien entendu prévus ! Attention, le livre est recommandé pour les lecteurs avides de livres dits de DETENTE !

 

CONSTANTINE Barbara  - « Petits portraits de très grandes personnes » Calmann Levy, 3/2017, 172 p, 14,90 € (Colette QUARELLI) Galerie de portraits de personnes âgées dans une maison de retraite. Illustrations réussies et originales. Beaucoup de sentiments, de souvenirs partagés et d’Histoire. Agréable à lire mais est-ce un livre de bibliothèque ?

DONGALA Emmanuel - « La Sonate à Bridgetower » Actes Sud, 1/2017, 333 p, 22,50 € (Milène THONY)  En 1789, Frédérick de Augustus Bridgetower, un Noir originaire de la Barbade, se fait passer pour un prince d’Abyssinie. Il arrive à Paris avec son fils George qui n’a que 9 ans mais qui est déjà un violoniste prodigieusement  doué. George est un jeune mulâtre au visage couleur de miel. Il parle 7 langues. Il a suivi l’enseignement de Haydn et va éblouir le Tout-Paris. Mais la Révolution gronde. Ils seront obligés de fuir en Angleterre où ils seront les protégés du Prince de Galles. George partira ensuite à Vienne où il deviendra l’ami de Beethoven qui lui dédicacera sa sonata mulattica. Qui deviendra la fameuse sonate à Kreutzer, à la suite d’une brouille entre Beethoven et George. Roman magnifiquement documenté, dans un français impeccable. L’auteur est congolais. A écrit Portrait de femmes au bord du fleuve. Niv. 1.

 

FERET-FLEURY, Christine – « La petite fille qui lisait dans le métro » Denoël, février 2017, 17,90e, 170p.  (Annette FAVIER) -   Juliette prend le métro tous les jours à la même heure et ce qu'elle aime, c'est observer ceux qui lisent. Jusqu'au jour où elle décide de descendre deux arrêts avant son arrêt habituel. Et là, passant dans une rue inconnue, elle est attirée par une sorte de librairie bizarre, tenue par un homme qui semble passionné : c'est un "passeur de livres». Il prête à qui veut des livres, en rachète un peu partout.

L'idée était bonne, et le personnage bien campé, mais l'intrigue se met à être longuette ... Dommage !

 

 

GEORGE, Nina – « Si proche si loin » traduit de l’allemand, Slatkine, février 2017, 20,90€, 403p. (Annette FAVIER)  _  A l'unité de réanimation d'un grand hôpital londonien, Henri se retrouve dans le coma après un accident. En voulant sauver  de la noyade dans la Tamise d'une petite fille, il repose inconscient .Or il avait rendez-vous avec SAM, son fils, qu'il n'a pu revu depuis plusieurs années par ordre de sa mère. Or SAM a une particularité : il est "synesthète», c'est-à-dire qu'il a quelques récepteurs sensoriels de plus que les nôtres, il est submergé d'impressions dont les gens normaux n'ont même pas conscience .Les chiffres ont des couleurs, facile après de les retenir !!Il va donc retrouver son père à l'hôpital et lui parler, mais en vain Quant à un second personnage qui surgit aussi au pied de ce lit, c'est EDDIE, amoureuse déçue d'HENRI, qui décide malgré son état de vouloir le prendre chez elle !!

Si ce livre comportait 200 pages, il aurait pu être intéressant, mais là on se fatigue ...Style et traductions moyens en plus !

 

HUGHES, Kathryn – « Il était un secret »  traduit de l’anglais (Royaume Uni) Calmann Lévy, février 2017, 19,99€, 342p.  (Frédérique ARROUA)  -  Beth et Michaël sont les parents d’un adorable petit garçon, Jake. Gravement malade il a besoin d’une transplantation rénale. N’étant pas donneurs compatibles, la seule solution est de retrouver le géniteur de Beth, née de père inconnu. C’est en fouillant dans les affaires de sa mère  qui vient de décéder, que Beth va trouver une lettre et une coupure de journal relatant un tragique accident survenu dans les années 70. En remontant le fil du temps, Beth entame une course contre la montre  à la recherche de son passé et avoir un donneur compatible pour son fils.

Une belle histoire avec beaucoup d’émotions. Roman de détente à la plume agréable avec rebondissements. On ne s’ennuie pas. 

 

INDRIDASON, Arnaldur – « Dans l’ombre T.1 »  traduit de l’islandais, Métailié, 21€, 340p.  (Geneviève CHENILLE)  -  L’Islande été 1941. Un représentant de commerce est retrouvé assassiné dans un appartement de Reykjavik, le front marqué d’un SS en lettres de sang. Le seul enquêteur de la police criminelle d’Islande disponible Flovent et Thorson un islandais né au Canada mais bilingue, désigné par les militaires sont en charge de l’enquête. Dans une période trouble où soldat américains et britanniques affluent où le spectre du nazisme plane encore, les 2 inspecteurs sont confrontés à des situations complexes et pleines de rebondissements.

Roman prenant, se lit d’une traite. On attend avec impatience la parution du tome II prévu pour octobre.   

 

LEDIG Agnès – « De tes nouvelles » A.Michel, 3/2017, 342 p, 19,80 € (Françoise FOUCQUETEAU) Anna-Nina, pétillante petite fille, est un trait d’union entre Eric, son père et Valentine qui les a accueillis par un soir d’orage et de détresse. Une famille se construit jour après jour.  Mais cet avenir harmonieux pourrait s’assombrir …Petit roman sans grand intérêt.  Histoire de famille recomposée. Tout finit bien. Niv.1.

 MARIAS Javier « Si rude soit le début » Gallimard, 1/2017, trad. de l’espagnol, 575 p, 25 € (Milène THONY) En 1980 à Madrid, le jeune Juan de Vere est secrétaire privé du célèbre réalisateur et scénariste Eduardo Muriel. Celui-ci lui présente sa femme, la belle Beatriz. Juan est fasciné par la vie d’Eduardo. Pourquoi déteste-t-il autant sa femme ? Où se rend celle-ci lorsqu’elle part en ville ? Qui est en réalité le docteur Van Vechten, ce vieil ami de la famille ? Juan va mener son enquête et remonter jusqu’à la dictature de Franco. Roman-fleuve méandreux qui vous emporte   sur les flots de la passion, de la haine, de la justice, du désir de vengeance, de l’oubli et de l’impossible pardon … Si rude soit le début, le pire reste derrière nous. Titre tiré de Shakespeare, Hamlet. Roman magistral, tragique et passionnant. A lire. Niv.2.

 

MURAKAMI, Haruki – « Des hommes sans femmes »  traduit du japonais, Belfond, mars 2017, 21€, 293p. (Laetitia ROIG) – Cet excellent recueil de nouvelles donne une vision pessimiste, douloureuse des relations humaines, des rapports homme-femme : solitude, deuil, trahison… malgré les thèmes abordés , ces différents récits sont un bonheur de lecture grâce à une écriture simple , des intrigues maîtrisées au déroulé fluide.

On retrouve dans ce recueil tout l’art de Murakami : une atmosphère onirique, intemporelle, des personnages paisibles en apparence, mais au fond d’eux-mêmes tourmentés. Une lecture agréable. Pour toutes bibliothèques.

 

NEUHOFF Eric « Costa Brava » A.Michel, 3/2017, 296 p, 19,50 € (Milène THONY) Accompagné de ses enfants, et pour retrouver les traces de son enfance, un homme de 50 ans revient sur les lieux de ses vacances d’été, sur la Costa Brava en Espagne. Ses parents y louaient une maison de vacances dans les années 60. Avant de l’acheter. D’autres familles faisaient pareil. On ne peut pas ne pas aimer l’Espagne ! Le premier été personne ne se connaissait. L’année suivante nous étions devenus amis pour la vie. Nous avons tous attendu impatiemment de devenir adultes. L’auteur voudrait tant partager ce temps lointain avec ses enfants qui s’en moquent éperdument … Roman nostalgique et mélancolique. Style léger et inimitable d’Eric Neuhoff. Un bonheur de lecture. Niv.1.

 

O’DELL Tawni – « Un Ange brûle » Belfond, 1/2017, 343 p, 21 € (Colette QUARELLI) Dove est chef de la police locale de la petite ville minière de Buchanan, Pennsylvanie. Par une belle journée d’été, elle est choquée par la découverte du cadavre calciné d’une jeune fille : Camio Truly. Celle-ci se préparait un avenir meilleur en faisant des études malgré le milieu familial difficile  dont elle était issue. Dove qui elle aussi a eu une enfance chaotique marquée par un drame, veut absolument comprendre ce qui est arrivé à Camio. Dove doit aussi affronter Lucky sorti de prison après une incarcération de 35 ans à cause d’elle. Comment affronter ces horreurs et les conséquences d’un passé houleux. Bon roman, original, bien écrit, touchant. Belle découverte. Niv.1.

 

 

PEYRIN, Laurence – « Miss Cyclone » Calmann-Lévy, avril 2017, 19,50€, 329p.  (Annette FAVIER)  - CONEY ISLAND, là où NEW YORK se jette dans la mer, est un endroit enchanteur l'été, et désert l'hiver quand les manèges sont à l'arrêt. C'est là qu'ANGELA et JUNE, 16 ans filles d'immigrés italiens vivent et grandissent ensemble. Chacune a un petit ami mais pas question de sauter le pas ! Mais ANGELA accepte de son copain une unique nuit ! De là, sa vie prend un tournant décisif car elle est enceinte et se marie .Or, ANGELA ne rêvait que justement du fiancé de JUNE !!

Un livre feuilleton facile, dit de détente, avec bien sûr la tragédie du fameux 11 Septembre qui se profile...

 

RAMBAUD, Patrick – «  Chronique d’une fin de règne » Grasset, mars 217, 16,50€, 210p. (Annette FAVIER) -  "Dans son bureau, le Prince s'aperçut que le pouvoir était une maladie "mortelle" Ainsi songe le Président devant la fin de son mandat. Autour de lui le Duc d'Evry (VALLS") bouillonne, Nicolas le Flambeur ne s'est jamais résolu à la perte du trône, tandis que Mlle de MONTRETOUT se cache et ne montre plus ses dents. 2016, année difficile !

Une satire de cette époque, toujours actuelle..., qui peut être drôle de par ses surnoms surtout plutôt que par ses dialogues longuets.

 

RENDELL Ruth « Les Coins obscurs » Edition des 2 terres, 2/2017, Trad. de l’anglais, 318 p, 21,50 € (Colette QUARELLI) Carl a emménagé dans la maison familiale située dans une jolie rue de Londres, mais ses revenus sont assez maigres et il n’a pas fini d’écrire son roman. Il décide donc de louer le dernier étage afin de toucher des revenus supplémentaires. Il accepte le premier individu qui se montre intéressé, à savoir Dermott McKinnon. Carl, en emménageant , avait conservé une pharmacopée de son père sous forme de différentes fioles apparemment anodines. Afin d‘aider une amie malade, il utilise un de ces flacons et les résultats sont désastreux. Puis Dermott commence à payer ses loyers en retard et c’est alors une descente aux enfers pour Carl. Malgré les conseils judicieux de son amie Nicola, il persiste dans ses erreurs …… Idée bonne, mais j’ai été déçue, tant tout est prévisible. Niv.1.

SHIMAZAKI Aki « Suisen « Leméac/Actes Sud, 2016, 161 p, 15 €(Milène THONY) Gorô est président d’une société importatrice d’alcool avec 300 employés, fondée à Nagoya par son grand-père. Il dit : « Chez moi tout va très bien. Ma femme est heureuse avec moi qui suis gentil, riche, généreux. Elle n’est pas au courant pour mes maîtresses. J’ai besoin de maîtresses pour que notre mariage reste stable. » Mais Gorô va connaître la désillusion  et les humiliations jusqu’à tomber très bas …Bon roman, avec la fleur de narcisse en toile de fond. Suisen en japonais. Large public. Niv.1.

YAN, Lianke – « Un chant céleste »  traduit du chinois, Philippe Picquier, 2017, 13€, 89p.  (Huguette BEARD)  -  Un conte chinois écrit en 1998. Dans les monts Balous, la mère, You Sipo, ne chante plus. Elle a donné naissance à 4 enfants débiles. Son mari étant décédé depuis longtemps, elle travaille dur dans les champs avec ses enfants. Pour les guérir elle devra leur faire boire une décoction d’os humains provenant d’un parent proche. Elle guérit ses filles avec les os de son époux. Mais son fils ?

Une magnifique histoire d’amour maternel. De superbes descriptions des paysages aux arbres fleuris et aux senteurs douces.

 

DOCUMENTS :

B8-BONA, Dominique – « Colette et les siens » Grasset, février 2017, 22€, 411p.  (Annette FAVIER)  -  Superbe biographie de COLETTE, que l'auteur habilement situe en 1914, date à laquelle COLETTE créa une sorte de phalanstère féminin dans un vieux chalet suisse à PARIS .Y régnaient dans un joyeux désordre la belle MUSIDORA, actrice, Annie de PENE, journaliste fort distinguée et Marguerite MORENO, belle, mince, à la voix extraordinaire. La durée de la guerre eut raison de ces années heureuses (malgré la guerre;;), COLETTE vit son mari, Henry de JOUVENEL la quitter, elle le remplacer          a par son fils .Bien sûr, D. BONA évoque les nombreuses aventures féminines de COLETTE, surtout la Princesse Mathilde de MORNY, liaison scandaleuse, et n'oublie pas Nathalie BARNEY, Liane de POUGY etc...

Belle biographie, documentée en sachant intéresser le lecteur, en restituant toute une époque.

A ACHETER !

 

B8 – GALLET, Marielle – « Bella Ciao » Grasset, mars 2017, 17€, 179p.  (Annette FAVIER)  -  La femme de Max Gallo nous raconte sa vie auprès du grand et prolixe auteur, atteint de la maladie de Parkinson. 2voquant les moments où l’on doit constater que votre mari devient un autre, physiquement, intellectuellement. Heureusement de bons souvenirs de leur rencontre, de leur attachement réciproque vient égayer un récit poignant mais dépourvu de pudeur.

 

B-LABRO, Philippe – « Ma mère, cette inconnue » Gallimard, mars 2017, 17€, 181p.  (Michèle ASSADA)  -  Le journaliste-écrivain se penche sur le passé de sa mère, NETKA, qui connut un destin plutôt singulier.

Fille illégitime d'un comte polonais et d'une institutrice française qui n'avait pas la fibre maternelle, elle connut ainsi que son frère le destin d'enfants "transbahutés" de familles d'accueils, jusqu'à ce qu'une femme, ayant pitié d'eux les adopte. A 20 ans, elle se marie avec Jean LABRO, dont elle aura quatre garçons A la fin de sa vie, son fils Philippe arrive à la faire raconter toute cette enfance, encouragé par ses frères.

Style journalistique, histoire prenante, à acheter.

 

B9 -LESBRE Michèle « Chère brigande. Lettre à Marion du Faouët « S.Wespieser, 78 p, 12 € (Milène THONY) Une jeune SDF rousse, prénommée Marion, s’est installée dans la rue de l’auteur qui a l’impression de la connaître. Le jour où elle disparaît, l’écrivain éprouve le besoin de partir sur les traces de Marion du Faouët, célèbre brigande bretonne du XVIIIème siècle, gamine effrontée à la chevelure de feu qui enflammait le cœur des hommes et dépouillait les riches pour redistribuer l’argent aux pauvres. Elle écrit une longue lettre à sa chère brigande qui mourut sur le gibet à 38 ans. Pour conjurer  l’injustice du monde et sa propre impuissance : « Dors tranquille, tu m’as sauvée pendant quelques jours de notre démocratie malade, des grands voleurs qui, eux, ne sont presque jamais punis parce qu’ils sont puissants … » Très belle écriture. Attachant. Niv.1.    

 

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L   © CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27 MARS 2017

 

Nous vous rappelons la prochaine causerie de l’OCB sur la Francophonie à l’Alcazar le samedi 8 avril à 16H30. Entrée libre.

Le lauréat du Prix OCB est Andreï MAKINEl’Archipel d’une autre vie.

Devant Laurent MAUVIGNIERContinuer.

                                                                           

 

ROMANS :

 

KIRMAN, Robin – « Le bel avenir »  Albin Michel, 22€, 429p.  (Janine PONTNEAU)  -  L’assassinat d’une étudiante de Harvard, va perturber toute la vie de 3 de ses compagnons d’études. Ils étaient tous brillants et promis à un « bel avenir » mais le traumatisme va les poursuivre, et chacun essaie de trouver un échappatoire pour oublier et construire sa vie, alors que le professeur soupçonné du meurtre est toujours présent dans leur vie

Premier roman réussi, à l’écriture soignée, l’intérêt soutenu et les personnages bien campés. Un roman psychologique bien construit. Un auteur à suivre. Niveau1.

 

ANALYSES RAPIDES : 

 

BURE Véronique de « Un Clafoutis de tomates cerises » Flammarion, 2/2017, 376 p, 19,90 € (Françoise FOUCQUETEAU) Une vieille dame, Jeanne, au fil des saisons, nous fait entrer dans sa vie, partager ses après-midi avec ses amies et ses voisins, un verre de vin blanc à la main, autour du feu en hiver et sous les ombrages en été, avec beaucoup de tendresse et une grande liberté d’expression. Un délicieux moment de lecture. A lire et faire lire. SAVOUREUX ! Niv 1

FORBES, Michèle « Phalène fantôme » traduit de l’anglais, Quai Voltaire, janvier 2017, 21€, 274p.  (Annette FAVIER) - A BELFAST en 1949, une CARMEN de pacotille, KATHERINE, chante dans une troupe amateur. Or elle tombe amoureuse de son costumier, mais ... elle est déjà fiancée ! Comment concilier ces deux hommes ? La vérité va se faire jour, mais en fait, l'histoire contient deux secrets ! Dès lors, l'auteur va nous alterner son récit en 1969, au temps des guerres inter communautés, où notre héroïne vit, mariée avec le fiancé tout en gardant son secret ! Oui mais, et nous revenons en 1949, lui aussi en a un .Comment aller à la recherche du double pardon ?

Un livre magnifique, avec un portrait de femme habilement dessiné, et des retours en arrière qui, loin d'agacer le lecteur, le tient en haleine ! A ACHETER !

 

GREBE, Camilla – « Un cri sous la glace »  traduit du suédois, Calmann-Lévy, 21,90€, 445p.  (Huguette BEARD)  - Emma est vendeuse dans un magasin de mode appartenant à Jesper Orre. Elle est heureuse, a un grand secret qu’elle brûle de raconter à ses 2 collègues : elle est la fiancée du patron et personne ne doit le savoir. Il lui a même promis le mariage en lui offrant une merveille bague de fiançailles d’un grand prix à condition de garder le silence total sur leur relation. Dans l’appartement de Jesper on découvre un meurtre horrible, une femme décapitée dont on ignore l’identité et Jesper reste introuvable. La police confie l’enquête à son plus fin limier, Peter et à sa meilleure profileuse Hanne. Eux aussi ont un grand secret.

Un thriller que l’on ne peut plus lâcher.

 

HARGLA, Indrek – « La chronique de Tallinn »  traduit de l’estonien, Gaïa, 23€, 410p. (Michèle ASSADA) - Tallinn en 1432, prépare la Fête-Dieu, où participent les habitants les différentes guildes et les religieux du couvent des dominicains. L'un d’eux, le bibliothécaire a découvert un document, une chronique de Tallinn et surtout un fait ancien inconnu de tous. Mais il va être retrouvé pendu! Suicide? Assassinat ? Melchior, aidé de Dame Berta va chercher la vérité.

Bon roman, décrivant l'organisation et le pouvoir des guildes et des religieux à cette époque. Niveau I

 

KERR Philipp « Pénitence » 1/2017, traduit de l’anglais, 458 p, 22,90 € (Josette SALVI) Gil Martins est agent au FBI, au Texas. Il lutte contre toutes les formes de terrorisme. Quand il se lance dans une enquête sur les morts mystérieuses de plusieurs personnalités athées, il ne se doute pas que ses découvertes vont faire exploser son mariage et modifier à jamais sa perception de Dieu. Car ce sont les prières d’une congrégation qui sont à la source de toutes ces morts. Cette lecture m’a semblée fastidieuse et sans beaucoup d’intérêt. Inutile de l’acheter …

MARTIN, Lee – « Cet été-là »  traduit de l’anglais, Sonatine, février 2017, 21€, 309p.  (Annette FAVIER)  Dans une petite ville tranquille de l'INDIANA (U.S.A.) , une fillette de 9 ans disparaît. A partir d'un thème archi-connu, l'auteur renouvelle le genre en éclairant le récit tour à tour sur tous les protagonistes, les parents de la victime, son frère, son professeur, secrètement amoureux, un marginal vivant d'expédients.

Peu à peu, la vérité va apparaître au prix de beaucoup de déchirements.

Suspense et analyse psychologique assurés, une description clinique des mœurs d'une petite ville américaine font de ce policier une réussite qui dépasse le cadre du genre habituel.

 

ROBIN Ludovic « Aller en paix » A.Michel, 1/2017, 344 p, 21,80 € (Josette SALVI) Vingt ans après la  rupture, un homme se souvient des dernières années communes qu’il a vécu avec  Lili. Lui est bûcheron-élagueur et Lili et leurs enfants s’installent dans un hameau dans les Alpes où la vie est rude à cause du climat et de l’éloignement. Lili ne travaille pas, elle est fragile et sujette à la dépression. Petit à petit, lui va assister impuissant au naufrage de son couple et tout son amour n’y changera rien. Ce livre est le cri d’amour d’un homme qui, vingt ans après, n’a toujours pas accepté la fin de son couple. Roman très mélancolique, avec des moments merveilleux mais aussi quelques longueurs. Niv 1

DOCUMENTS :

 

B-PIVOT, Bernard – « La mémoire n’en fait qu’à sa tête »  Albin Michel, 2017, 18€, 228p. (Michèle ASSADA)  -  Composé d'anecdotes et réflexions diverses, sur ses rencontres surtout littéraires avec la plupart des auteurs du XX siècle.

Intéressant, facile à lire. Niveau 1

 

B- SKOWRONEK, Nathalie – « Un monde sur mesure »  Grasset, mars 2017, 18€, 189p. (Annette FAVIER)  -  L'auteur est la fille de commerçants en prêt à porter juifs, habitant la Belgique. Elle nous raconte l'ascension  de quatre générations de ces juifs de Pologne, émigrés et désireux de s'établir dans des boutiques de plus en plus nombreuses. Après avoir été tailleurs, c'est dans le SENTIER à Paris qu'ils vinrent s’approvisionner, chez d'invisibles intermédiaires qui ramenaient les marchandises du Bengladesh, du Pakistan et de Chine. Qu'importait la provenance des pièces pourvu que les articles soient susceptibles d'être rapidement vendus à des prix concurrentiels.

C'est un monde que l'auteur connaît bien qu'elle décrit et elle réussit à nous intéresser (presque!) sans longueurs, avec souvent des termes yiddish (ça on s'en passerait !)

 

904.7 - YAZBEK, Samar -  « Les portes du néant »  traduit de l’arabe, Stock Cosmopolite, décembre 2016, 20€, 288p. (Annette FAVIER)  -   L'auteur, journaliste syrienne ayant fui en juin 2011 son pays pour échapper à BACHAR-EL-ASSAD, revient clandestinement dans ce pays tant aimé, et par trois fois …Trois voyages dans l'enfer où s'affrontent l'Armée Syrienne libre (opposante au pouvoir), celle du pouvoir en place et les Islamistes.

Bien compliqué .Un témoignage courageux sur le quotidien de femmes, d'enfants ordinaires qui luttent pour survivre au milieu des bombes. Horrible !

P.S. Un glossaire tente de vous expliquer quelques termes sur la différence notamment entre alaouites, salafistes, sunnites, chiites, ouf...

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI 14 MARS 2017

 

·      N’oubliez pas de voter pour le Prix Littéraire de l’OCB. Le dépouillement des bulletins aura lieu après la Cercle de Lecture.

·      Nous vous signalons que la prochaine causerie de l’OCB à l’Alcazar traitera de la Francophonie le samedi 8 avril 2017 à 16H30. Entrée libre.

 

ROMANS :

 

MOI, Anna – « le venin du papillon » Gallimard, 2017, 19,50€, 295p. (Renée COUDERT) -  Xuan , adolescente, vit avec son père, officier supérieur, confucianiste et yogi, sa mère, catho puis animiste et sa petite sœur dans une ville, sans doute Saigon, assez chaotique, dans une époque post coloniale et de guerre américaine. Elle va être entrainée dans les désordres de cette époque, par ses copains, livrés à eux-mêmes par des parents inconscients - sexualité effrénée, trafics de toutes sortes,  drogue, alcool...mais elle va traverser tout ça avec une sorte de pureté foncière, de naïveté protectrice, grâce aussi à l'éducation que lui ont donnée ses parents.

Description très vivante, caustique, de ce pays à la fois envoûtant et  désespérant, avec les  vestiges de l'époque  coloniale, dérisoires, les trafics et excès en tous genre d'un pays en guerre et l'inconscience de ces gens qui vivent dans la peur et s'étourdissent dans des excès stupides, en comptant chaque jour les morts de la guerre

Bon roman, très vivant, intéressant, sur une période et une guerre un peu oubliées, mais d'une causticité amère. Niveau 1.

 

OATES, Joyce Carol – « Valet de pique » traduit de l’anglais, Philippe Rey, mars 2017, 218p.  (Michèle ASSADA) -  Tout semble aller bien pour Andrew J Rush, écrivain de polars à succès vivant paisiblement avec sa femme dans le New Jersey. Mais cet homme a un secret : il écrit sous le nom de Valet de Pique des polards violents, très noirs pervers qui font scandale. Un jour une voisine, Mme Haider un peu "dérangée "porte plainte contre lui, l'accusant de lui avoir volé et avoir plagié ses manuscrits. Il sera innocenté. Mais  déstabilisé,  il va augmenter sa dose d’alcool, va croire en l'existence d'un amant de sa femme, avoir avec tous des attitudes parfois violentes Le chemin  vers la "folie".

UN CAROL OATES ! Pour tous ceux qui aiment les RP.

 

WIAZEMSKY, Léa – « Le bruit du silence »  Michel Lafon, février 2017, 16e, 215p.  (Michèle ASSADA) -  Laure artiste peintre de 30ans, va récupérer des tableaux chez son père écrivain veuf ,qui vit reclus et qui ne l'a jamais aimée sans qu'elle sache si il y a une raison. Ce soir-là une tempête de neige l'oblige à rester. Ce sera une nuit de vérités où la parole de chacun va éclairer le passé , les non-dits et les amener vers l'apaisement.

Huis clos familial très prenant, émouvant. Bien écrit. Niveau 1.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

CABRE Jaume – « Voyage d’hiver » Actes Sud, 2/2017, trad. Du catalan, 290 p, 22,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) Quatorze nouvelles assez sombres. Les diamantaires d’Europe centrale, la musique, la peinture. Tout est sombre et torturé. Niv.2.

GERRITSEN, Tess – « Ecorchures »  traduit de l’anglais (E.U), Presses de la Cité, février 2017, 22,50€, 348p.  (Magali ROIG)  -  Léon Gott, taxidermiste réputé et grand chasseur de fauves, est retrouvé massacré chez lui,  dans sa maison de Boston, quelques jours plus tard on retrouve les restes d’une autre victime portant les mêmes blessures, des griffures de bêtes sauvages ; puis c’est le tour d’une employée d’un zoo avec lequel Gott était en affaire, qui est dévorée par un puma malgré des mesures de sécurité draconiennes. Tous ces meurtres semblent liés à un tragique safari au Botswana 6 ans plus tôt. L’inspecteur Jane Rizzoli et le docteur Maura Isles vont s’emparer de l’enquête qui va les conduire des forêts sombres d’Amérique aux légendes africaines  des hommes léopards.

Très bon policier au suspense maîtrisé, tendu jusqu’au dénouement. A lire.

 

HADDAD Hubert « Premières neiges sur Pondichéry » Zulma, 1/2017, 178 p, 17,50 € (Milène THONY) Hochéa Meintzel, violoniste virtuose spécialiste de musique klezmer, est invité à un festival de musique carnatique (du Deccan) en Inde du Sud. Blessé dans un attentat il a décidé de ne pas revenir à Jérusalem. Est-il devenu aveugle ? Une jeune musicienne, Mutuswami va lui servir de guide et d’interprète dans son séjour sur la côte de Malabar, à Fort Cochin où aurait existé le royaume ancestral juif d’Anjuvannam des juifs de Kochi.  Mutuswami n’a jamais vu de neige …Ne serait-ce pas plutôt de l’écume provoquée par un vent violent ? Très beau récit, subtil , raffiné, nécessitant certaines recherches historiques, géographiques, linguistiques, musicales « Les mélodies sont des âmes qui n’ont pas trouvé de corps ». Par l’auteur de Palestine, Prix des 5 continents de la Francophonie. Niv.2.

JACK, Christian – « Les enquêtes de l’inspecteur Higgins : l’école du crime »  XO Editions, 13,90e, 226p.  (Frédérique ARROUA)  -  En Angleterre, la police a la mauvaise surprise de découvrir les corps de 5 personnes dans une vieille demeure anglaise. Il s’agit du directeur et de ses 4 élèves : c’est une école du crime !La stupéfaction passée, Scotland Yard fait appel à l’inspecteur Higgins pour découvrir la vérité.

Pour les amateurs du genre. A acheter si on peut.

 

NEVILLE, Stuart – « Le silence pour toujours »  traduit de l’anglais, Rivages, décembre 2016, 22,50€, 316p.  (Annette FAVIER)  -  Dans une Irlande apaisée, les fantômes et les truands de Belfast continuent de hanter les vivants et en particulier l’inspecteur Jack Lemmon, grièvement blessé dans une fusillade. Pour venir en aide à la fille d’un politicien influent, il va découvrir des secrets effroyables qui risquent d’entrainer sa perte et une inculpation d’assassinat.

L’auteur tient ses promesses dans cet ouvrage où l’intérêt ne faiblit.

 

ROBERT, Loulou – « Hope »  Julliard, janvier 2017, 19€, 239p. (Annette FAVIER)  - Bianca a 17 ans . Elle vient de quitter la France pour aller vivre avec son père à New York, à la suite du divorce de ses parents. Bianca devient alors proprement "déboussolée», se laissant entraîner dans un univers peu recommandable au lieu d'aller au lycée .Apparemment son père semble peu préoccupé de son cas et lorsqu'elle va se laisser dans l'univers du mannequinat, le laissant sans nouvelles, il prendra un certain temps à la rechercher. Dans l'univers qu'elle fréquente, elle en apprend beaucoup sur la violence et sur sa propre solitude.

Dur roman, à vous serrer le cœur ... et ne pas acheter..

 

SIMON, Sophie – « Aimer et prendre l’air »  J.C. Lattès, février 2017, 18,50€, 302p.  (Annette FAVIER)  - AMY, actrice new-yorkaise au faîte de sa gloire, vient s'installer dans sa maison du Connecticut avec son mari, JACK les rejoignent comme tous les ans un autre couple, LARRY, agent d'AMY et toujours secrètement amoureux d'AMY, et sa femme KATLEEN .La mésentente s'est installée depuis longtemps dans les deux couples, avec menaces de divorce suivies de réconciliations. C'est là la trame essentielle du livre.

C'est bien lassant, mais peut se donner en livre de détente ??

 

DOCUMENTS :

B-ATIKA, Aure – « Mon ciel et ma terre »  - Fayard, février 2017, 18€, 204p. (Annette FAVIER) - L'auteur, l'actrice Aure ATIKA, raconte son enfance auprès de sa mère ODE, née de parents juifs marocains et installés en France .ODE, sa mère, en fait ODETTE !, est fantasque, instable ... et droguée ..Elle fit tour à tour des études d'infirmière, d'esthéticienne et finalement survit dans le milieu cinéma "branché" en tant que réalisatrice .Toujours tirant le diable par la queue, elles changent d'appartements, et bien sûr sa mère de compagnons .Son père ? Elle lui en invente deux qui se révèleront faux ! Mais AURE l'adore, l'excuse, la cajole. Cette vie de bohème et les spectacles auxquels elle assiste ne la dérange pas.

De quoi dégoûter les mères attentives à leurs enfants vu cette adoration filiale !!

 

B-GORNICK, Vivian – « Attachement féroce »  traduit de l’anglais, Rivages, novembre 2016, 20€, 220p. (Annette FAVIER)  -  Une mère et sa fille. Elles s’aiment profondément mais ê détestent profondément par moments. Impossible de se passer l’une de l’autre ! Sur ce lien unique, l’auteur écrit un texte attachant sur les liens qui l’unissaient à sa mère. A 13 ans son père disparaît brusquement, et dès lors les rapports sont inversés : elle est devenue le parent et la mère l’enfant. Ce n’est que 15 ans après la mort de sa mère que Vivian Gornick raconte leurs années où arpentant le Bronx, elles se remémorent les années passées où domine le portrait d’une belle voisine surtout et des autres voisins.

Une relation très ambivalente, une femme vampirisante, mais si attachante. Un bon livre se lisant d’une traite et accessible à tous.

 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27 FEVRIER 2017

              Le prochain Café Littéraire de l’OCB aura lieu le samedi matin 11 mars 2017 à 9H30 à la Société Nautique de Marseille, 23A quai de Rive-Neuve, 13007. Invité en 2ème partie du Café: Marie Neuser, jeune auteur de romans noirs publiés à l’Ecailler.

 

ROMANS :

BERLIN, Lucia – « Manuel à l’usage des femmes de ménage » traduit de l’anglais (EU.), Grasset, 23€, 551p.  (Claude CHARBONNEL)  43 nouvelles de facture inégale de Lucia Berlin (1936-2004), tantôt fantasmées, tantôt proches de réel, son enfance, ses divers métiers, ses amours, sa lutte permanente contre l’alcoolisme.

Je comprends mal l’accueil dithyrambique de la presse. Niveau1. Si on peut.

                                                      

CHEVILLARD, Eric – « Ronce-Rose »  Editions de Minuit, janvier 2017, 13,80€, 139p.  (Claude CHARBOONNEL)  -  Le carnet secret de la petite Rose raconte comment elle part à la recherche de son père ( ?) disparu… Une double lecture de la vie : le monde dans sa réalité triste et brutale qu’on devine à travers les lignes/ le monde vu par Rose, naïve et intelligente, nourrie de contes et de mots.

Farfelu, bizarre, le livre en agacera plus d’un mais en touchera et en amusera d’autres. Niveau 2

 

DECOIN, Didier – « le bureau des jardins et des étangs »  Stock, janvier 2017, 20,50€, 384p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Japon XIIème  siècle. La jeune Miyuki est sommée de livrer elle-même, après la noyade de son époux, les belles carpes destinées aux bassins impériaux…Sa lourde charge sur les épaules, elle chemine pleine du souvenir de son mari et de ses caresses… De multiples aventures l’attendent ; arrivée dans la capitale  sa subtile et repoussante odeur devient le moteur d’une somptueuse histoire de parfum et de politique.

Magnifique. A acheter absolument. Niveau 1.

 

GUILBERT, Cécile – « Les républicains »  Grasset, janvier 2017, 19€, 250p. (Claude CHARBONNEL)  -  La rencontre de la narratrice avec un flirt de promo à l’ENA il y a 30 ans , devenu haut fonctionnaire , donne lieu à une descente en règle du monde politique  et à des portraits au vitriol.

Aigre, sans nuances et sans finesse. Ne pas acheter. Niveau 1.

 

HERMANY VIEILLE, Catherine – « D’or et de sang : la malédiction des Va lois » Albin Michel, septembre 2016, 21,50€, 368p.  (Claude CHARBONNEL) – L’auteur s’efforce de raconter la période confuse et violente de l’histoire de France sous les « derniers Valois » : enfants

d’Henri II et de Catherine de Médicis.

Elle ne nous apprend grand-chose de nouveau. On peut se complaire à la description des fêtes et des parures somptueuse et extravagantes des rois et de la cour. Niveau 1.

 

LE BIHAN, Sylvie – « Qu’il emporte mon secret »  Seuil, janvier 2017, 17€, 216p.  (Magali ROIG) – Dans une chambre d’hôtel de Grenoble, Hélène Duteil, célèbre écrivain, attend le procès d’un homme qui a marqué tragiquement sa vie en 1984, c’est l’occasion pour elle de se confier par écrit à son nouvel amant.

Magnifique roman âpre et douloureux sur la renaissance d’une femme, brisée par un abominable drame survenu dans sa jeunesse. A lire malgré le sujet un peu dur.

 

LEROY, Gilles – « Dans les westerns »  Mercure De France, janvier 2017, 21€, 311p.  (Claude CHARBONNEL) – Des interviews mêlées comme autant de pièces dispersées d’un puzzle  reconstituent la vie de a star Robert Lochart et surtout les 7 ans d’amour partagé avec Paul Young alors qu’un puritanisme inquisiteur régnait sur les Etats-Unis.

A acheter si on peut. Niveau 1.

 

PINGEOT, Mazarine  - « Théa »  Julliard, janvier 2017, 20€, 346p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Paris 1982. Théa tombe amoureuse d’Antoine, le ténébreux et insaisissable exilé politique. Pour lui, elle se documente sur l’histoire de son pays, l’Argentine et sur les tortures perpétrées par le pouvoir. Ce qui la renvoie à l’histoire de l’Algérie.

Une éducation sentimentale et politique. Si on peut. Niveau 1.

 

TONG CUONG, Valérie – « Par amour »  J.C. Lattès, janvier 2017, 20€, 394p.  (Annette FAVIER)  - Deux familles havraises, les mères sont sœurs, leur mari, leurs enfants. Nous sommes en Juin 40, l'auteur va suivre leur destin sous les bombardements, les restrictions, en leur laissant la parole, chapitre par chapitre.

Valérie TONG CUONG mène son récit jusqu'en sept. 44, et sait fort bien changer de ton et de point de vue lorsqu'elle passe de l'un à l'autre de ses personnages .Attention, c'est quelquefois pénible d'affronter ce que fut cette période notamment d'occupation, mais aussi de privations, de maladies, de morts quotidiennes ...Personnellement je ne peux l'acheter, nos lecteurs refusant tout ce qui peut se rapporter aux 2 guerres ...

                      

XILONEN, Aura – « Gabacho »  traduit de l’espagnol (Mexique), Liana Levi, janvier 2017, 22€, 363p. (Huguette BEARD)  -  Liborio vit au Mexique, il a 16 ans et peur de rien. Il n’a rien à perdre, est maigre comme un clou. Enfant des rues, il parle comme un charretier et sait se défendre, il a une sacrée droite !. Il fuit le Mexique seul à la poursuite du « rêve américain », arrive dans une petite ville du sud. Il y fait face au racisme, à la faim, aux bandes de voyous qui le tabassent. Il ne se plaint pas par crainte d’être renvoyé au Mexique.

Narrateur de sa propre histoire, Liborio, avec son langage argotique, ses mots inventés, et ses mots hispano-anglais, nous explique avec humour et tambour battant, comment il survit malgré les vicissitudes de sa vie de clandestin. Par chance il trouve un emploi, tombe amoureux et devient champion de boxe.

J’ai adoré lire ce livre qu’on ne peut pas lâcher.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BARRAL René « Le Bonheur de Lucia » Eds. De Borée, 1/2017, 336 p, 19,90 € (Josette SALVI) 1950, en Cévennes, Lucia jeune orpheline espagnole de 18 ans est placée chez des viticulteurs où elle sert de bonne à tout faire. Quand le régisseur devient trop entreprenant, elle décide de quitter le domaine. Seule au monde, elle se réfugie auprès de Claudio, exilé lui aussi, avec qui elle a été élevée chez les soeurs. Claudio, lui, est tombé dans une famille plus humaine, il est devenu chauffeur et jardinier. Ils acceptent d’engager Lucia. Une nouvelle vie commence alors …Toutefois, il faudra à Lucia traverser encore bien des tourments avant de trouver le bonheur …Livre agréable à lire. Une héroïne attachante. Plaira aux lecteurs. Niveau 1.

 

BARUKH, Sarah – « Elle voulait juste marcher droit »  Albin Michel, février 2017, 21,50€, 423p. (Annette FAVIER)  -  1946 - La guerre est finie depuis quelques mois lorsqu'Alice, huit ans, rencontre sa mère pour la première fois .Après des années passées chez sa nourrice, la petite fille doit s'arracher aux bras de celle qui l'a tendrement élevée .Cette femme qui lui fait peur, maigre, avec un tatouage sur le bras, pourquoi est-elle si maigre, si triste ? Bientôt Alice pourra découvrir tous les secrets du passé de sa mère, qui a échappé aux tourmentes de la guerre.

Un livre remuant toujours les mêmes thèmes, mais facile à lire. Par contre, les bibliothèques essuyant le refus de lecteurs pour tout ce qui concerne ladite période s'abstiendront ...

 

BROOKS-DALTON,  Lily – « Good morning, midnight »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, janvier 2017, 263p. (Annette FAVIER)  -  le résumé sera vite fait pour moi !!! Je me suis trompée ! C'est un roman d'anticipation, genre auquel je ne comprends strictement rien !!!

CHIROUICI, E.O. –«  Jeux de miroirs »  - traduit de l’anglais, janvier 2017, 21,90€, 314p.  (Magali ROIG)  -  A la fin des années 80, le célèbre professeur Weider était assassiné sur le campus de Princeton. 25 ans plus tard, un de ses anciens élèves soupçonné de meurtre à l’époque rédige un manuscrit inachevé sur l’affaire non résolue, avant de mourir. Un éditeur, un détective et un policier vont tour à tour mener l’enquête.

Roman policier qui ne tient pas ses promesses malgré le sujet : cold case mystérieux… On reste sur sa faim, décevant.

 

CHOPLIN Antoine « Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar » La fosse aux ours, 1/2017, 212 p, 18 € (Dolène HARDY) A Trutnov en Tchécoslovaquie,  Tomas Kusar est cheminot et mène une vie tranquille. Il se partage entre son travail et l’amour des arbres qu’il affectionne tout particulièrement et photographie. Lors d’une représentation théâtrale donnée en l’honneur des cheminots, il rencontre Vaclav Havel. Ce sera le début d’une longue amitié, très forte, entre ces deux hommes dont l’un est un ouvrier et l’autre un intellectuel. Ces hommes recherchent avant tout l’engagement pour un monde meilleur qui les porte sans le vouloir vraiment vers la grande histoire. Ce roman, inspiré d’une histoire vraie, est plein d’humanité, de douceur et l’écriture, lente, sobre, est empreinte de sobriété et de finesse. Très intéressant ? Niveau 1.

 

COLE, Jessie – « Borderline » traduit de l’anglais, Actes Sud Noirs, février 2017, 22€, 280p.  (Sous un titre peu compréhensible et une traduction approximative,, J. COLE entraîne le lecteur quelque part en AUSTRALIE, dans une petite bourgade où un marginal, qui vit de petits boulots avec sa belle-fille, recueille une jeune femme . Celle-ci vient de perdre son bébé dans un accident de voiture en fuyant son mari .Des relations ambiguës s'installent entre les deux êtres, troublées par le mari qui veut reprendre sa femme.

Tout cela est un peu mélo, mais l'auteur se rachète par une description des personnages secondaires intéressante, notamment les rapports compliqués entre adolescents.

 

COLLETTE Sandrine « Les Larmes noires sur la terre » Denoël, 333p, 19,90 € (Colette QUARELLI)  Moe a 20 ans et un joli sourire lorsqu’elle accepte de suivre Rodolphe à Paris, ville qui la fait rêver. Elle quitte son île natale pleine d’espoir. Elle va rapidement s’apercevoir que la réalité est toute autre. Un jour à bout de forces, elle s’enfuit avec son bébé mais c’est finalement à La Casse que les services sociaux l’enverront. La Casse est une sorte de ville pour défavorisés, où les maisons sont de vieilles voitures, des épaves où logent toutes sortes de gens. Dans son malheur, Moe a la « chance » de se voir attribuer la Peugeot 306 n°2167 …En effet, ce quartier de voitures est habité par des femmes qui vont l’accepter et l’aider. Toutes ont eu un parcours affreux mais connaissent l’importance de la solidarité. Ce n’est pas un policier. Plutôt la chronique de l’aspect sombre d’une certaine réalité. Niveau 1.

 

HOGAN  Ruth « Le Gardien des choses perdues » Actes Sud, 2/2017, traduit de l’anglais, 347 p, 22,50 € (Dolène HARDY) Anthony Perdew a promis à Thérèse, sa fiancée, de toujours garder le médaillon qu’elle lui a confié. Après la mort brutale de cette dernière et la perte du médaillon, Anthony, le cœur brisé, passera son existence  à collecter des objets trouvés au hasard de ses promenades afin de les restituer à leurs propriétaires. Laura, sa fidèle assistante, devra lui promettre à sa mort, alors qu’il va lui léguer sa maison, de tout faire pour accomplir cette mission. Une histoire parallèle se greffe à ce récit ainsi que de nombreuses anecdotes sur les objets perdus. L’idée était intéressante mais le fait d’avoir mêlé deux histoires parallèles est un peu perturbante et rompt le rythme de ce roman empreint de bienveillance envers soi et envers autrui (trop à mon goût). Et la traduction n’est pas très bonne. Niveau 1.

 

HORTS Stéphanie des « Pamela » A.Michel,, 2/2017, 281 p, 19 € (Milène THONY)  La vie d’une scandaleuse aristocrate anglaise désargentée, Pamela Beryl Digby, née en 1920 dans le Hampshire. Rousse au regard hypnotique, belle, sensuelle, elle dégageait une extraordinaire énergie. Aucun homme ne lui résistait. Elle épouse à 19 ans le fils de Winston Churchill, Randolph et se retrouve au cœur du pouvoir. Elle raffole des intrigues politiques et de l’argent. Elle divorcera de Randolph Churchill et aura pour amants Harriman, Ali Khan, Agnelli, Niarchos, Rothshild, Druon, Sinatra qui l’ont tous aimé passionnément.   Elle est intelligente, intrigante, insolente, femme fatale au visage d’ange, elle possède ce don exceptionnel d’offrir à chaque homme de sa vie exactement ce qu’il désire. Courtisane de haut-vol, rivale de toutes les épouses, voleuse de maris.

Pamela Harriman, du nom de son dernier mari, terminera sa vie à Paris comme ambassadrice des Etats-Unis. Incroyable destin d’une diabolique femme-putain. Roman bien documenté. Niveau 1.

 

KOHLMEIER Michael « La Petite fille au dé à coudre » J.Chambon, 2/2017, traduit  de l’allemand, 110 p, 13,50 € (Dolène HARDY) Une petite étrangère de six ans est perdue dans une grande ville d’Europe de  l’Ouest, deux garçons égarés comme elle vont lui apprendre à survivre dans un monde où ils n’ont pas leur place. Le portrait bouleversant d’une enfance perdue. Thème poignant sur la pauvreté de ces pauvres gosses qui fuient un environnement hostile, vraisemblablement comme réfugiés. Le sujet est certes poignant mais toutefois trop énigmatique et trop bref. Niveau 1.

 

KRISTENSEN, Monica – « L’expédition »  Gaïa, décembre 2016, 21€, 267p. (Annette FAVIER)  -   Dans le grand Nord norvégien, pays des ours blancs et des froids extrêmes. L'auteur sait de quoi elle parle,, elle est glaciologue et directrice d'une expédition en ANTARTIQUE .Un appel au secours parvient à KNUT, enquêteur, en provenance du 87° parallèle : une expédition norvégienne est en difficulté , cherchant à rejoindre le Pôle Nord .Un projet mal ficelé , à l'itinéraire mal tracé, le choix de la saison , leur challenge ne devrait pas être réussi . KNUT va se rendre sur place : les chiens sont déjà tombés et les hommes prisonniers dans un huis-clos de glace ...

Passionnant, à lire avec un bon thé bien chaud !

 

LORENGO Jean-Noël « L’Opium du ciel » Grasset, 1/2017, 267 p, 19 € (Colette QUARELLI) Le « je » de ce roman est un drone. Il survole la planète en observant les humains qui s’agitent. Ce drone parle, ressent, analyse et rêve d’amour. Au départ il était un jouet offert à Noël à une petite fille qui le perdra plus tard, puis il sera « adopté » par différentes personnes et connaîtra toutes les civilisations humaines. Il sera nommé Lovecraft puis Jérusalem et concentrera en lui de multiples identités et connaissances. Roman très complexe, touffu et d’approche relativement difficile. La religion et ses ravages, la société actuelle et la place de la femme en sont les principales composantes. Pas un livre de bibliothèque. Niveau 2.

 

MANOUKIAN Pascal « Ce que tient ta main droite t’appartient » Ed. Don Quichotte, 1/2017, 285 p, 18,90 € (Josette SALVI) Charlotte et Karim sont heureux car ils vont bientôt être parents. Elle est chrétienne et lui musulman non pratiquant. Mais un soir Charlotte est victime d’un attentat terroriste. Karim, fou de douleur et de colère, décide de partir en Syrie sur les traces du commanditaire pour le tuer. L’auteur, ancien reporter de guerre, décortique le phénomène de radicalisation et nous livre une vision glaçante de la réalité du système DAECH, cette machine à tuer la part d’humanité de chacun. Un roman vaut souvent mieux qu’un long discours !!! Attention, roman très violent. A ne pas mettre dans toutes les mains. Niveau 2.                        

 

MENEGAUX  Mathieu « Un Fils parfait » Grasset, 1/2017, 234 p, 17,50 € (Milène THONY)   « Maman, ne pars pas, le loup vient quand tu n’es pas là. » Pourquoi Claire, 9 ans, dit cela à sa mère lorsqu’elle s’absente pour son métier ? Après les confidences de ses deux petites filles, Daphné comprend, terrorisée, que le loup c’est leur père qui leur demande des choses bizarres, inconvenantes … Elle décide de partir sur le champ avec ses enfants, d’aller à l’hôtel se mettre à l’abri. Elle ira porter plainte à la police mais fera l’erreur, en voulant protéger ses enfants, d’enregistrer elle-même leurs réponses à ses propres questions et  elle sera accusée de les avoir influencées. Dans le cas d’un inceste, les enfants doivent être entendus, seuls, par le juge. Leur père déposera une plainte pour enlèvement d’enfant et elle sera arrêtée. Haletant récit d’un combat contre la machine judiciaire. Inspiré d’une histoire vraie. Par l’auteur de « Je me suis tue » Niveau 1.                                  

 

Mc DONALD, Ann A.  -  « La malédiction d’Oxford » traduit de l’anglais (E.U.), Michel Laffon,, janvier 2017, 19,95€, 362p.  (Magali ROIG)  -  Cassandra Blackwell, étudiante américaine a réussi à intégrer le prestigieux collège Raleigh de l’université d’Oxford, pour découvrir la vérité sur le suicide de sa mère, ancienne étudiante dans les années 80. D’autres « suicides » vont endeuiller la petite ville anglaise et Cassandra va devoir affronter une étrange société secrète, vieille de X siècles : l’école de la nuit.

Excellent roman policier qui se lit d’une traite et qui flirte avec le roman gothique, fantastique. A lire, coup de cœur policier du mois !

 

MORROW, Braford – « Duel de faussaires » traduit de l’anglais, Seuil Policiers, janvier 2017, 21,50€, 240p.  (Annette FAVIER) -  Comme l'indique le titre, l'histoire tourne autour de la rivalité entre deux faussaires en livres rares et autographes, dont l'un va bientôt mourir, amputé des deux mains ...Le narrateur, lui-même faussaire de grand talent, a décidé d'abandonner cette activité très lucrative et de se consacrer à sa petite famille. Mais son passé le rattrape par l'intermédiaire d'un maître-chanteur lui-même collectionneur de livres rares.

Idée originale mais insuffisante pour bâtir un roman, les introspections du narrateur étant un peu lassantes.

 

PARIS, B.A. – « Derrière les portes »  traduit de l’anglais, Hugo Thriller, janvier 2017, 19,95€, 317p.  (Magali ROIG)  -  Grace forme avec son très séduisant mari, Jack Angel, le couple idéal : beau, riche, amical, ils incarnent le bonheur absolu. Mais parfois Grace apparaît fatiguée et de plus en plus mince, quand elle sort c’est toujours avec son mari, toujours ! Que se passe-t-il vraiment derrière les portes de la splendide villa du couple Angel ?

Excellent policier, haletant, très bien construit. A lire.

 

DOCUMENTS :

B-LIAUT, Jean-Noël – « Elle, Edmonde »  Allary, janvier 2017, 18,90€, 219p.  (Claude CHARBONNEL)  -  La riche et longue vie d’Edmonde de Charles –Roux (1920-2016). Infirmière et résistante, puis journaliste, biographe (Chanel, Isabelle Eberhard), romancière (Oublier Palerme Goncourt 1966).

Mondaine et politiquement engagée à gauche, frivole et bourreau de travail, elle est l’image d’une femme libre, maîtresse de son destin.

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CERCLE DE LECTURE  DU MARDI 7 FEVRIER 2017

      Le prochain Café Littéraire de l’OCB aura lieu le samedi matin 11 mars 2017 à 9H30, à la Société Nautique de Marseille, 23A, quai de Rive-Neuve, 13007.

 

ROMANS :

ANANTA TOER, Pramoedya – traduit de l’indonésien, Zulma, janvier 2017, 24,50€, 508p. (Annette FAVIER) - Dans une ville d'Indonésie, au début du XX° siècle, vit une population d'indigènes, métis et colons néerlandais. Le hasard va faire se rencontrer une jeune métis, ANNELIESE, intelligente, cultivée, qui vit somptueusement dans un domaine géré par la mère de la jeune fille, elle indigène et concubine d'un hollandais qui a fui .L'amour qui va unir les deux jeunes gens pourra-t-il s'épanouir, avec l'aide de la mère, mais rencontrant les préjugés raciaux de cette époque de colonisation ?

Long, intéressant, mais trop bourré de personnages annexes et de digressions !

 

BOMBARDIER, Denise – « Plus folle que ça tu meurs » Flammarion, 19.90€, 268p.  (Janine PONTNEAU)  -  A Montréal, dans la bonne société, 5 femmes amies, qui ont réussi leur vie professionnelle et amoureuse, sont hantées par la peur de la retraite qui approche  et surtout par la perte de leurs appâts sexuels. Elles en parlent entre elles, à propos débridés, dans la langue truculente de Denise Bombardier.

C’est drôle souvent, mais un peu outré compte tenu de leur statut social…et les hommes vieillissent aussi, la vie n’est pas que le sexe.

 

COLIN, Niel – « Seules les bêtes » Rouergue Noir, janvier 2017, 19€, 211p. (Michèle ASSADA)  -  Une femme disparaît sur un plateau des Causses. Les gendarmes vont la rechercher  en vain, interroger les fermes du plateau sans succès. Mais certains se sentent concernés et revoient dans leur tête les faits qui ont pu conduire à cette disparition .Un  chapitre par personnage-clé.

Roman choral où la solitude, la dureté de la vie, se retrouve dans les méandres de leurs diverses réflexions. Intéressant et prenant. Niveau 1

 

COULON, Cecile – « Trois saisons d’orage »  Viviane Hamy, janvier 201719€, 262p. (Renée COUDERT) - Au sortir de la guerre André, jeune médecin s'installe dans un village reculé des environs de Saint-Etienne, près d'un lieu-dit « les trois gueules », hautes falaises de calcaire bordant un torrent sombre, exploitées pour leur calcaire d'excellente qualité, mais dangereuses. Il achète une grande maison, isolée, avec une vue imprenable, où vont vivre trois générations, avec leurs bonheurs, leurs passions, leurs tragédies.

Belles descriptions de la nature, à la fois somptueuse et maléfique, toujours triomphante, exaltation de la beauté et de la force physique et morale des personnages, parfois un peu schématique, dans un style passionné, un peu haletant, avec des mots simples, des phrases courtes, percutantes. Sait nous tenir en haleine. Bon roman, niveau1.

 

SWIFT, Graham – « Le dimanche des mères » traduit de l’anglais, Gallimard, décembre 2016, 14,50€, 141p.  (Magali ROIG)  -  20 mars 1924, dans l’Angleterre édouardienne, Jane Fairchild, domestique, va retrouver son amant, Paul, fils grand bourgeois, dans la demeure familiale. Mais cette journée ensoleillée qui s’annonce pleine de promesses va se terminer dans le drame et marquer à jamais la jeune Jane.

Splendide roman sur l’Angleterre des maîtres et des domestiques  à travers le destin d’une femme de chambre qui va prendre sa vie en mains et s’accomplir. A lire absolument.

 

VIEL, Tanguy – « Article 353 du code Pénal »  Les Editions de Minuit, janvier 2017, 14,50€, 173p.  (Magali ROIG)  - Martial Kermeur, chômeur de la région de Brest, est arrêté pour avoir tué le promoteur immobilier, Antoine Lazenec qui corrompait la région et arnaquait les habitants dont Kermeur. Devant le juge il raconte son licenciement, son divorce, la dérive de son fils et sa rencontre avec Lazenec.

Magnifique roman sur la vie d’un homme brisé par les échecs, le sentiment d’avoir tout raté dans la France des gagnants, de l’argent »roi » dans les années 90 mais avec une fin optimiste. A lire.

 

ANALYSES RAPIDES :

ARBOL Victor del « La Veille de presque tout » Actes Sud, 1/2017, trad. de l’espagnol, 306 p, 22,50 € (Colette QUARELLI) Nous sommes en Galice. En 2007 l’inspecteur Ibarra a retrouvé l’assassin d’Amanda, petite fille d’une grande famille. Trois ans plus tard, une femme qui a été battue sauvagement, le fait appeler car elle ne veut parler qu’à lui seul. Qui est-elle ? Et pourquoi lui ? Elle raconte …Alors apparaissent d’autres personnages qui s’entremêlent : Daniel, jeune homme timide et petit-fils de Mauricio, expatrié argentin qui attend quelque chose, Martina, l’amie d’enfance de Daniel, qui voulait voler au-dessus de la mer, un ancien participant à la guerre des Malouines …Quel est le lien entre tous ?? Voilà ce que l’inspecteur Ibarra va devoir découvrir. Très bon roman, assez complexe, comme l’âme humaine. Chaque être humain espère en un avenir meilleur mais est aussi capable des pires actes. Niv.1. 

 

DELACOURT Grégoire « Danser au bord de l’abîme » J.C  Lattès, 1/2017, 364 p, 19€ (Milène THONY) Emma, jeune femme mariée, 3 enfants, un métier qu’elle aime, est heureuse dans sa vie. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un homme qui l’attire irrésistiblement. Elle prend la décision de quitter son foyer et de partir à la redécouverte de soi avec cet homme, marié lui aussi. Danser sa vie au bord de l’abîme. Un nouvel amour n’est pas forcément contre le précédent. Il peut être pour lui-même. L’auteur nous explique: son livre est dédié à ses 4 enfants qui résistent à la tempête qui les secoue depuis 2 ans et qui, à travers cette histoire, qu’il a écrie pour « réparer », comprendront à quel point il y a de l’amour dans tout ça. Histoire tragique et intense aux accents autobiographiques qui nous fait vibrer. Niv.1.

GARDNER Lisa « Le Saut de l’ange » A.Michel, trad. de l’anglais, 1/2017, 471 p, 22 € (Colette QUARELLI) Le New Hampshire par une nuit noire et une pluie torrentielle. Un magnifique 4x4 quitte la route et plonge au fond d’un ravin. Malgré de multiples blessures, la conductrice Nicky parvient à s’extirper de la voiture. Les secours et la police arrivent sur les lieux et la jeune femme, choquée, réclame Véro à grands cris...elle ne retrouve pas sa fille …Son mari Thomas confirme que c’est bien sa femme mais qu’ils n’ont jamais eu d’enfant. Le lieutenant Wyatt et son collègue Kévin commencent à se poser des questions d’autant que Nicky n’a pas toute sa tête et a subi plusieurs traumatismes crâniens étranges ; ils débutent leurs investigations. Aidés de Tessa Léoni, l’amie de Wyatt qui, elle, travaille dans une société d’investigations, les policiers vont avoir fort à faire pour dénouer les nœuds inextricables de cette affaire. Bon thriller qui maintient le lecteur en haleine. On veut connaître le fin mot de l’histoire …Niv.1.

LACASSE Marie-Eve « Peggy dans les phares » Flammarion, 1/2017, 242 p, 18 € (Milène THONY) L’auteur nous explique: « Jusqu’à ce livre il n’existait rien sur Peggy Roche. Alors qu’elle avait été mannequin, styliste, journaliste de mode, mariée à un grand résistant puis à Claude Brasseur, avant de devenir la compagne de Sagan… A quoi ressemble une vie où l’on accompagne et aime un écrivain aussi célèbre ? Pourquoi Peggy était-elle obsédée par le vêtement ? Pourquoi son personnage était-il aussi contrôlé ? Que cachait-elle ? » Peggy Roche connaîtra une vie heureuse avec Françoise Sagan. Pendant 20 ans. Premier roman très intéressant. Niv.1.

 

NEVILLE, Stuart – « Le Silence pour toujours » traduit de l’anglais, décembre 2016,22.50 Dans une Irlande apaisée, es fantômes et les truands de Belfast continuent de hanter les vivants et en particulier l'Inspecteur Jack LEMMON, grièvement blessé dans une fusillade (voir "Les Fantômes de Belfast") .Pour venir en aide à la fille d'un politicien influent, il va découvrir des secrets effroyables qui risquent d'entraîner sa perte et une inculpation d’assassinat.

L'auteur tient ses promesses dans cet ouvrage où l'intérêt ne faiblit pas .

Espérons que l'Inspecteur LEMMON sera vite rétabli pour de nouvelles aventures !

 

PATTERSON, James et KARP, M -  « Tues-moi si tu peux » traduit de l’américain, janvier 2017, L’Archipel, 22€, 319p. Annette FAVIER)  -   Nouveau roman de J. PATTERSON qui ne brille pas par son originalité. On retrouve les ingrédients habituels : intrigues à rebondissements, massacres en série, un peu d'érotisme, et le tour est joué .L'ancien marine, héros de l'histoire, s'en tire avec trois côtes cassées ... et un paquet de diamants, bien négociés à Amsterdam !Tous les méchants seront punis .On apprendra avec intérêt que pour nos héros américains , le symbole de PARIS est la baguette de pain et le quart de brie ... Pourquoi pas ??

 

PICOULT, Jody – «  La tristesse de éléphants » traduit de l’anglais, Actes sud, janvier 2017, 23€, 438p.  – (Annette FAVIER) - Une jeune fille de 13 ans se présente chez une voyante et un détective (alcoolique bien sûr) afin de retrouver sa mère qui a disparu il y a 10 ans de la réserve africaine où la famille, spécialiste des éléphants, résidait. Là-dessus se pressent de nombreux personnages et on commence à nager dans le flou. Mais la petite JENNA, notre héroïne, est si attachante, qu'on voudrait bien pour elle qu'elle retrouve cette mère. La voyante extra-lucide va jouer un rôle important dans ce livre farfelu à souhait, demandant une attention ... qui n'en vaut pas la peine !!

Et pourtant on sent que l'auteur s'est donné un mal fou à se documenter 1° sur les éléphants, 2° sur les possibilités de la voyance dans l'au-delà !

 

ROUARD, Jean-Marie – « Une jeunesse perdue » Gallimard, décembre 2016, 19€, 164p. (Annette FAVIER) - Tel que se présente au départ le dernier ROUARD, on commence à douter que ce soit un roman, car l'auteur se désespère de voir ... sa jeunesse perdue, ou plutôt l'arrivée de la vieillesse, lui qui collectionnait les conquêtes féminines avec entrain. Là les femmes ne lui jettent plus un regard, il rage, déprime .Sa femme et lui vivent en bonne entente mais séparés .Et puis un jour, une ravissante Russe, bien plus jeune que lui, déboule dans sa vie. Le moral remonte, mais par quoi est motivée cette créature tombée du ciel ?

Le début peine, longuet, puis ensuite l'auteur retrouve sa verve de romancier et nous entraîne dans son aventure sentimentale. Le final est bien mené, je reste perplexe : faut-il vous le recommander ?

 

SEKSIK Laurent « Romain Gary s’en va-t-en guerre » Flammarion, 1/2017, 227 p, 19 € (Milène THONY) L’auteur retrace 24 h de l’adolescence de Romain Gary dans le ghetto de Wilno, en Pologne, où il vit avec sa mère, l’exubérante Nina, d’origine russe. Elle a perdu un enfant, de maladie, le demi-frère de Roman (Romain) Nina crée des chapeaux dans sa boutique mais elle manque cruellement d’argent malgré ce que lui donne son mari parti vivre chez sa maitresse. Roman pense que c’est sa faute si son doux rêveur de père est parti. Il ne s’est pas senti assez aimé par son fils, dans sa maison. Roman veut être fourreur comme son père et son grand-père. Et en même temps, il ne veut pas. L’odeur des peaux lui soulève le cœur …Que fera-t-il de sa vie ? Nina, elle, n’a qu’une idée : partir en France, vivre à Nice, avec son fils, amour de sa vie … Roman attachant et réussi. Niv.1.

 

DOCUMENTS :

B – BRISAC Geneviève « Vie de ma voisine » Grasset, 1/2017, 175 p, 14,50 € (Milène THONY) Lors de son emménagement, une romancière est abordée par Jenny, sa voisine, qui l’a reconnue. Elle l’invite chez elle pour lui parler de Charlotte Delbo puis de ses parents, Juifs polonais immigrés en France. Une smala incroyable, 12 frères et sœurs, 12 oncles et tantes. Ceux qui restèrent en Pologne furent assassinés. Jenny, son frère, ses parents Rivka et Nuchim Plocki vivaient dans une pièce de 20 m2 à Aubervilliers. En 1942, ils sont arrêtés. Les enfants nés en France peuvent partir. Jenny et son frère ne reverront jamais leurs parents déportés. Ils seront livrés à eux-mêmes. Ils avaient 15 et 17 ans. Poignant. « Un roman vrai ! » nous dit l’auteur.

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 JANVIER 2017

 

·        Nous vous rappelons la prochaine Causerie de l’OCB à l’Alcazar le samedi 21.1.17, 16H30 à l’auditorium du rez-de-chaussée, sur le thème : « Le corps dans tous ses états ». Entrée libre.

 

                                                              

 

ROMANS :

 

BESTER, Jean Baptiste – « Meurtre au pont du Diable » Calmann-Lévy, 2016, 20,50€, 374p.  (Janin PONTNEAU)  -  Un crime incompréhensible à Briançon : qui a éliminé Agnès Ladoucette, médecin respecté de la ville ? So passé cacherait-il une horrible histoire ? C’est ainsi que débute l’enquête du commissaire Chancel.

 

La ville de Briançon avec ses montagnes, ses fortifications de Vauban, est ici très bien mise en scène. Un bon policier pour tous. Niveau 1.  

 

 

 

HOFFMAN, Alice – «Un mariage contre nature »  traduit de l’anglais (USA) Slatkine et Ci, décembre 2106, 23€, 409p.  (Frédérique ARROUA)  -  Rachel Pomié est une jeune veuve de 29ans qui élève 7 enfants lorsqu’elle rencontre Pizzaro, le neveu de son mari. C’est le début d’une belle histoire d’amour en cette communauté juive de l’île de St Thomas (dans  les Caraïbes) en cette fin du XVIIIème siècle. Arguant de la consanguinité tout le monde, y compris le gouvernement danois, va s’opposer à leur union.

 

Roman biographique de la mère de Camille Pissarro qu’on ne peut pas lâcher. On sent l’ambiance des îles, les couleurs, les odeurs, les contes.  

 

 

 

MALAMUD, Bernard – « Le commis »  traduit de l’anglais(USA), Rivages, 21€, 301p.  (Huguette BEARD)  -  L’histoire d’une petite  famille juive russe partie faire fortune en Amérique dans les années 1960.

 

 

 

MIRANDA, Megan – « Evanouies »  traduit de l’anglais, (USA), La Martinière, octobre 2016, 21€, 438p.  (Frédérique ARROUA)  -  Nicolette retrouve son village natal après 10 ans d’absence suite à la disparition de sa meilleure amie, Corinne. Son retour est troublé par la  nouvelle disparition d’une jeune fille. Accompagnée de la bande de son adolescence, Nicolette va faire remonter le passé et de secrets en secrets, faire face à une vérité destructrice.

 

Roman policier noir à la construction en compte à rebours. Une intrigue un peu simple dont la lecture n’est pas inoubliable.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 

 

BECKER-PAPIN Emmanuelle « La Rivière des doutes » A.Carrière, 11/2016, 17 €, 208 p (Dolène HARDY) Jeanne, jeune femme près de la trentaine, est réveillée chaque nuit par un cauchemar où un homme qu’elle ne connaît pas, lui demande de l’aide. Parallèlement, une vieille dame cherche désespérément à la contacter pour lui délivrer un message inattendu. C’est le départ d’une quête initiatique qui interroge le lecteur  sur ses croyances et sur les conséquences de ses actions. Mauvais style, histoire inintéressante. Trop cartésienne pour croire à l’histoire, je me suis franchement ennuyée.

 

 

 

CLARK, Mary Higgins et Burke, A.  – “Le piège de la belle au bois dormant » traduit de l’anglais, Albin Michel, novembre 2016, 20€, 440p.  (Annette FAVIER)  - Condamnée pour le meurtre de son fiancé, la belle Casey HUNTER sort de prison au bout de 15 ans Seule ANGELA, sa fidèle cousine, l'attend à la sortie, prête à démontrer l'innocence de notre héroïne.

 

Un peu emberlificoté, ce thriller se laisse lire car il comporte une fin assez imprévisible !Vous pouvez l'acheter !

 

 

 

FOREST Philippe « Crue » Gallimard, 9/2016, 261p, 19,50 € (Milène THONY) Habité par la mort de sa fille à l’âge de 4 ans (l’Enfant éternel, 1997) l’auteur revient à Paris où il est né pour comprendre le sens qu’a pris sa vie. Il se sent prêt à être englouti par une catastrophe naturelle annoncée. La Seine, tous les cent ans, entrait en crue et inondait la ville. La pluie, tombant sans discontinuer, le ciel semblait pleurer, le niveau de l’eau va atteindre les étages élevés et la loi martiale sera décrétée. Paris était devenue une cité lacustre, une Vallée de Larmes, livrée au pillage et au vandalisme. Il fera la connaissance d’une belle pianiste, d’un écrivain prolixe. Les deux disparaîtront le même jour. Roman fantastique, onirique, étrange  et prenant. Belle écriture. Niv.1.

 

 

 

GODDARD, Robert – « Sans même un adieu »  traduit de l’anglais, Sonatine, novembre 2016, 22€, 660p.  (Annette FAVIER)  - 

 

 1911 - Geoffrey STADON, jeune architecte plein d'espoir, vient de concevoir une magnifique demeure "Clouds Frome". En travaillant sur ce projet, il tombe amoureux fou de la femme de son riche commanditaire, une belle brésilienne Consuela. Alors que tous deux projettent de vivre ensemble, Geofffrey l'abandonne finalement, préférant se consacrer à son travail .1923 - En lisant le journal, Geoffrey apprend que Consuela est accusée de meurtre et risque la peine capitale. Tout semble l'accabler, elle aurait versé de l'arsenic dans le thé familial, mais l'horrible et riche mari s'en est sorti indemne. Par contre, une nièce, elle, succombe. Dès lors notre héros se lance dans la défense de son ex-amante, mais rencontre bien des difficultés.

 

Très long, trop long roman, 660 pages, et c'est dommage car l'intrigue était fort bonne, mais s’étire, s'étire ...

 

 

 

HALTER, Marek – « Eve » Robert Laffont, octobre 2016, 21€, 350p. (Annette FAVIER)  -  J'avais beaucoup aimé SARAH, dans sa série " La Bible au féminin", mais là je suis restée interloquée Immédiatement vous êtes submergé par le nombre de personnages créés par l'auteur, qui semblent comme virevolter le long des déjà premières pages. De plus, une sorte d'emphase lyrique semble avoir piqué l'auteur et lui faire émailler sa prose de phrases à l'emporte pièces et de points d'exclamation !!

 

On renonce, impossible à lire même avec Doliprane ...

 

 

 

HAYES, Samantha – « Le passé »  traduit de l’anglais, Cherche Midi, septembre 2016, 20€, 352p.  (Annette FAVIER)  -  De nos jours, dans un petit village d'Angleterre, les habitants sont frappés de plein fouet par une vague de suicides. Une policière, venue rendre visite à sa soeur, ne tarde pas à être mêlée à ces drames, car son neveu disparaît. Un jeune autiste semble avoir des révélations à faire, mais personne n'y prend garde. L’auteur nous fait pénétrer dans l'intimité de deux familles où parents et enfants participent à l'action, et nous révéler d'épais mystères pas toujours reluisants.

 

Intrigue par moments pas très claire, mais bonnes descriptions des mœurs de la campagne anglaise.

 

 

 

KALLIFATIDES, Theodor -  « Dans ton regard »  traduit du suédois, Rivages, novembre 2016, 22€, 331p.  (Annette FAVIER)  - La Commissaire Kristina VENDEL, héroïne récurrente de l'auteur, a du souci à se faire : des photos d'elle dans le plus simple appareil circulent dans la ville SUEDOISE de HUDDINGE … Parallèlement, elle doit enquêter sur la mort d'u  indic assassiné alors qu'il lui avait montré les dites photos, puis d'un joueur d'échecs renommé .Pendant ce temps, nous suivons les agissements d'un certain KEMAL qui n'a pas l'air d'un enfant de chœur !

 

Dans un  style agréable et narratif, KALLIFATIDES noue et dénoue habilement les fils d'une intrigue complexe pour le grand plaisir des lecteurs.

 

 

 

KELLERMAN Jonathan et Jesse « Que la bête s’échappe » Seuil, 11/2016, trad. de l’amér. 482 p, 21,90 € (Colette QUARELLI) Mis au placard, l’inspecteur Jacob Lev doit travailler au fond d’un sous-sol hostile sur les affaires cold-cases, c’est-à-dire non résolues. Il s’adonne à la boisson. Il découvre le dossier d’un double meurtre d’une mère et de son enfant qui présente des similitudes avec une ancienne affaire identique qui a eu lieu à Paris. Il suit la trace d’un suspect russe, puissant oligarque, ce qui l’amène à faire des découvertes sur le passé de sa propre mère. Il reçoit cependant l’aide de Mai, mystérieuse créature surnaturelle .C’est plus un roman fantastique qu’un roman policier. Assez complexe. Niv.1

 

 

 

MIANO Léonora « Crépuscule du tourment » Grasset, 8/2016, 280 p, 19 € (Annie ZEVACO) Quatre femmes camerounaises contemporaines se racontent au même homme. Un homme qui n’a rien compris, rien ressenti, car enlisé dans ses propres problèmes. Mère, ex-femme, nouvelle fiancée et sœur se livrent sans fard, dans une introspection libératrice. Tout y est progressivement mis en lumière, de leur histoire familiale jusqu’à l’histoire de cette société africaine déstructurée par le colonialisme nordiste. Un drame provoqué par cet homme les fera se rejoindre malgré leurs différences. Splendide écriture. Passionnant pour certains, beaucoup moins pour d’autres…Dépeint la société africaine contemporaine dans sa complexité et ses contradictions.

 

PATTERSON, James & PAETRO, Maxime  -  14ème péché mortel » traduit de l’anglais, JC Lattès, novembre 2016, 22€, 312p.  (Annette FAVIER)  - Donc, 14ème roman du prolifique Patterson et de son acolyte Paestro consacré à ses 4 héroïnes du « women’s murder club » , la médecin légiste, la policière, la journaliste et le procureur.

 

Inutile de résumer le récit : à quelques ingrédients près, il reprend les thèmes des précédents ouvrages : flics ripoux, meurtres mystérieux jusqu’à l’épisode final qui prépare le 15ème roman. Du réchauffé, mais Patterson a toujours du talent.

 

 

 

TREUER David « Et la vie nous emportera » A.Michel, 8/2016, 315 p, 22 € (Josette SALVI) Au Minnesota en 1942, Frankie revient chez ses parents avant de partir combattre en Europe. Il y retrouve les Indiens Ojibwé, Félix, homme à tout faire sur la propriété et Billy, un jeune métis, dont il est amoureux. Mais au cours d’une chasse à l’homme pour retrouver un prisonnier allemand en fuite, Frankie tue une jeune indienne. Le roman suit tous ces personnages sur dix ans. Ce drame va bouleverser la vie de chacun. D. Treuer dresse un constat, sans concession, de la condition des minorités indiennes. C’est aussi un roman d’amour tragique. Livre sombre mais envoûtant. Niv 1.

 

 

 

DOCUMENTS

 

B - BARBIERI Mireille « La Petite fille » Ed. Chemins de Plume, 7/2016, 117 p, 13 € (Milène THONY) Délicieux et tendres souvenirs d’enfance présentés sous forme de courtes nouvelles : le grand noyer où nous avons toutes gravé nos initiales. Je ne peux pas en caresser le tronc. Je sais que je ne reviendrai plus ici. La tristesse m’envahit mais aussi la paix. A lire. Niv.1. Toutes bibliothèques.

 

 

 

B – DJAVADI Négar « Désorientale » Liana Levi, 8/2016, 349 p, 22 € (Milène THONY) Kimia, la narratrice, est à l’hôpital Cochin à Paris, en attente d’une insémination artificielle. Elle nous raconte l’histoire de sa famille depuis la fin du XIXème siècle, à la manière d’un conte des 1001 nuits, et de ses parents, Sara et Darius SADR, opposants aux régimes du Shah puis à celui de Khomeiny. Intellectuels militants, les parents et leurs trois filles, se réfugient à Paris. Pour s’intégrer, il leur faudra se « désorientaliser », se désintégrer de leur propre culture. Récit attachant et sincère de la petite-fille d’une femme née au harem … Passionnant et incroyable, romanesque et mordant. A lire. Niv.

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 6 DĖCEMBRE 2016

 

 

 

 

 

  • Venez  nombreux, nous procéderons ensemble à la présélection de notre futur Prix OCB !

 

Nous vous demandons de nous faire parvenir par mail, le plus rapidement possible, les noms des 3 auteurs qui ont été les plus lus, les plus appréciés dans vos bibliothèques, durant l’année 2016. Des auteurs français, n’ayant pas reçu de Prix Littéraires majeurs. Ceci afin d’obtenir une sélection plus juste pour notre futur Prix OCB !

 

  • Nous vous signalons que le prochain Cercle de Lecteurs de la librairie Maupetit aura lieu le samedi 7 Janvier 2017 à 15H00 au 1er étage de la librairie, 142 la Canebière. Les passionnés de lecture partagent leurs coups de cœur en littérature ! Il vaut mieux s’inscrire auprès de la librairie.

 

 

 

ROMANS :

 

BLOCK, Lawrence – « le voleur qui comptait les cuillères » traduit de l’américain, septembre 2016, 21€, 344p. (Frédérique ARROUA)  - Bernie Rhodenbarr tient une librairie d’occasion à New York. Son autre occupation est d’être cambrioleur, ce qui lui permet de compléter ses revenus. Il y fait parfois participer son amie lesbienne, Carolyn, toiletteuse pour chiens près de son magasin. Un jour un mystérieux collectionneur »Mr Smith » lui propose une petite fortune pour le vol d’inestimables cuillères en argent. Dans quelle histoire va-t-il mettre les pieds ?

 

Roman policier mettant en scène un gentleman cambrioleur avec des clins d’yeux à des livres et des acteurs. Héros récurrent de Block, la lecture est plaisante avec une bonne résolution de l’énigme qui relève l’ensemble.

 

 

 

CLINE, Emma – « The girls »  traduit de l’américain, Quai Voltaire, août 2016, 21€, 331p.  (Magali ROIG)  -  En 1969, Evie, 14 ans fait la connaissance de jeunes filles membres d’une communauté proche de San Francisco, fascinées par Russel, leur chef charismatique. Evie n’oubliera jamais cet été 69.

 

Roman mystérieux et haletant sur les errements de la jeunesse américaine, la fin du rêve américain et la naissance de la violence moderne. A lire.

 

 

 

GAPPAH, PETINA -  « Le livre de Memory »  traduit de l’anglais (Zimbabwe), J.C. Lattès, août 2016, 22€, 337p.  (Huguette BEARD) – Mémory se trouve dans le couloir de la mort de la prison de Chikurubi. Le pays est en pleine effervescence en raison d’un changement de gouvernement. Pour sortir pourra-t-elle bénéficier de l’amnistie générale décrétée à chaque changement ?

 

Une histoire poignante malgré les délayages nombreux. Le livre est truffé de paroles, phrases, paragraphes écrits en shona, et, c’est bien dommage, ils ne sont pas traduits. Une belle fin inattendue.

 

 

 

MANZOR, René – « Dans les brumes du mal »  Calmann-Lévy, 2016, 20€, 394p.  (Huguette BEARD)  -  Un roman qui vous plonge dans l’horreur de meurtres rituels sur les mamans et la disparition de leurs enfants. La police perplexe n’a aucune piste.

 

Ce livre vous accroche dès les 1ères pages, vous ne pouvez plus le lâcher.

 

 

 

MURPHY, J.J. – « L’affaire de la belle évaporée »  traduit de l’américain, Baker Street, novembre 2016, 21€, 318p.  (Frédérique ARROUA)  -  Le 31 décembre 1920, tous les résidents de l’hôtel Algonquin à New York, se retrouvent enfermés par une mise en quarantaine. Ils sont donc invités à fêter le nouvel an dans la suite de Douglas Fairbanks et Mary Pickford. Au cours du traditionnel « jeu de l’assassin » Dorothy Parker découvre le corps de Bibi Bibelot, starlette du moment, assassinée. Elle va mener l’enquête accompagnée de Sir Arthur Conan Doyle.

 

Roman policier en huis clos qui associe des personnages réels et de fiction. Plein de verve et d’humour, son rythme endiablé ne laisse pas de répit au lecteur.

 

 

 

PĖRINĖAUX, Fabienne – « Un si long chemin jusqu’à moi »  Denoël, septembre 2016, 18,90€, 216p.  (Michèle ASSADA)  - Une jeune femme sous la coupe de son mari depuis des années va rencontrer homme séduisant à Roissy qui lui propose de la ramener à Paris, le vol étant annulé. Ils vont se revoir de façon apparemment fortuite. Une relation s'établit et Ariane va retrouver sa personnalité jusqu'au jour où elle apprend pourquoi cet homme l'a abordé. Malgré le choc ce sera une renaissance.

 

 Facile à lire, prenant, niveau 1.

 

 

 

STOCK, Suzanne – « Zone 52 » Le Passage, octobre 18€, 244p.  (Huguette BEARD)  -  Un thriller cauchemardesque. Conspiration, complot, et manipulation génétique. Expérimentations scientifiques sur des cobayes humains, et tout cela en accord avec le gouvernement des Etats-Unis.

 

Une fiction qui donne la chair de poule.

 

      

 

SHONEYIN, Lola – « Baba Seyi, ses épouses, leurs secrets »  Actes Sud, 22€, 290p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une 4ème épouse, jolie et diplômée arrive au foyer d’un riche commerçant nigérian. Les mois passent, l’épouse ne tombe pas enceinte et la jalousie des 3 autres femmes se déchaîne. Il faut la répudier ! Mais les choses tournent de toute autre façon.

 

Un humour quelquefois grinçant pour une peinture de la société au Niger. Au fil des chapitres chaque épouse prend la parole. Un 1er livre prometteur. N.1

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 

 

ALAMEDDINE Rabih « Les Vies de papier » Les Escales, 8/2016, trad. de l’anglais, 329 p, 20,90 € (Milène THONY) A Beyrouth, Aaliya, 72 ans, libanaise, ancienne libraire, s’apprête à entamer, comme chaque 1er janvier, une nouvelle traduction en arabe littéraire d’un de ses auteurs préférés. Choisira-t-elle Tolstoï, Kafka, Pessoa ? Ses traductions ne seront jamais éditées mais peu importe. Seule la traduction lui apporte bonheur et douceur. Ses jours cessent ainsi d’être redoutables

 

Une ode à la littérature. Un plaisir de lecture. Toutes bibliothèques. Niv.1. Prix Fémina étranger 2016.

 

 

 

AUDEGUY Stéphane « Histoire du lion Personne » Seuil, 8/2016, 216 p, 17 € (Milène THONY) En 1786, à Saint Louis du Sénégal, comptoir français, un lionceau abandonné est recueilli par un petit Noir, Yacine, qui le baptise Kena, signifiant Personne en wolof. Yacine, éduqué par un Père Missionnaire, sera embauché par le directeur de la Compagnie Royale du Sénégal, Jean-Gabriel Pelletan de Camplong, pour espionner de riches signares (métisses descendantes de Noires ayant épousées des aristocrates blancs). Pelletan gardera près de lui le lion Personne comme animal de compagnie. Il l’expédiera sur une flûte jusqu’au Havre de Grâce pour intégrer la Ménagerie Royale de Versailles créée par Buffon. Les différents maîtres de Personne nous permettent d’observer l’Histoire.

 

Intéressant et bien écrit. Niv.1. Prix Wepler 2016.

 

 

 

BORJLIND, G.et R.  – « Cinq lames d’acier » traduit du suédois, Seuil policiers, novembre 2016, 23€, 500p. (Annette FAVIER)  -  Une enquête macabre sur le meurtre d’une femme à Marseille à la dérive, et une autre sur l’assassinat déguisé en pendaison d’un homme en Suède, sont menées conjointement par Olivia, jeune diplômée de l’école de police de Suède et Tom ancien flic. Un des protagonistes est lanceur de couteaux dans un cirque, ce qui explique le titre !

 

Les 2 enquêtes vont finir par se rejoindre et c’est tout le mérite des auteurs qui ont réussi avec habileté à ménager le suspense jusqu’au final.

 

 

 

CAPOTE Truman – « Mademoiselle Belle – nouvelles de jeunesse » Grasset, trad. de l’amér. 10/2016, 176 p, 16 € (Milène THONY) Ecrits des années 40 et 41, découverts dans les archives de la New York Public Library. L’auteur avait entre 15 et 19 ans. Révèlent une exceptionnelle maturité dans la dramaturgie, le langage et la sensibilité, une fascination et beaucoup de compassion pour les gens ordinaires et de couleur. Magnifique. Par le futur auteur de De sang froid. Niv.1

 

CHAMBAZ Bernard – « A tombeau ouvert » stock, 8/2016,, 206 p, 18 € (Colette QUARELLI) Le 1er Mai 1994, le pilote automobile brésilien Ayrton Senna, se tuait sur le circuit d’Imola en Italie. L’auteur retrace ici le destin hors du commun de ce magnifique sportif passionné de vitesse, qu’il compare au guerrier Achille qui, lui aussi, eut un destin funeste. L’auteur revient également sur le monde dangereux du sport mécanique et sur les vies brisées de jeunes hommes fous de ce sport.

 

Livre agréable à lire, bien documenté. Réservé aux passionnés de sport mécanique. Niv 1.

 

 

 

GOUNELLE Laurent – « Et tu trouveras le trésor qui est en toi »  Kero, 10/2016, 327 p, 29,90 € (Colette QUARELLI) . Alice se rend à Cluny le week-end pour voir ses parents. Là elle retrouve Jérémie, son ami d’enfance, qui est devenu prêtre. Or celui-ci est découragé et triste car peu de fidèles fréquente son église. Alice, conseillère en communication, est désolé pour son ami. Elle décide donc de lui venir en aide en utilisant sa compétence professionnelle. Mais elle décide aussi d’étudier les préceptes des différentes religions afin de peaufiner sa stratégie. Alice va alors de découverte en découverte …

 

Bien écrit, passionnant. Ce n’est pas un livre de bibliothèque mais plutôt  un livre de chevet où chacun peut trouver son chemin. Niv.1

 

 

 

GRANNEC Yannick – « Le Bal mécanique » A.Carrière, 8/2016, 540 p, 22 € (Josette SALVI)  Josh, ancien architecte est devenu producteur d’une émission de téléréalité, mêlant rénovation intérieure et psychologie, découvre à la mort de son père, le passé de sa famille : une lignée d’artistes libres au destin tourmenté, victime de la répression nazie, puis stalinienne.

 

 Mêlant petite et grande Histoire, Yannick Grannec écrit un livre passionnant où l’on apprend beaucoup sur l’histoire de l’art, le Bauhaus, l’expressionnisme du XXème siècle. Niv.1.

 

 

 

JABLONKA Ivan  « Laëtitia ou la fin des hommes » Seuil, 8/2016, 383 p, 21 € (Milène THONY) Laëtitia Perrais a été enlevée dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011 en Loire-Atlantique. Elle sera poignardée, étranglée, démembrée. Le meurtrier, multirécidiviste, sera arrêté au bout de 2 jours mais il faudra 12 semaines pour retrouver toutes les parties du corps de Laëtitia. L’auteur a étudié ce fait divers comme un objet d’histoire. Il a voulu faire revivre une enfant et sa sœur jumelle, retirées à leurs parents pour être placées en famille d’accueil où elles subiront des viols. Univers de violence dépeint par l’auteur avec beaucoup d’humanité. Le livre est habité par la beauté et la fraicheur de Laëtitia.

 

Lecture éprouvante malgré tout. Niv.2.  Prix Médicis 2016.

 

 

 

JAMES Phyllis Dorothy  - « Les Douze indices de Noël et autres récits » Fayard, trad. de l’anglais, 10/2016, 192 p, 18 € (Colette QUARELLI) L’auteur a écrit ici des nouvelles policières relatant des crimes, tous commis la veille de Noël. C’est tantôt un vieux monsieur qui s’est suicidé, ou une vieille dame qui lègue un héritage surprenant ou encore un vieillard qui meurt empoisonné alors qu’il avait épousé une très jeune femme … Bien sûr ce sont des crimes élucidés avec l’humour, la rigueur et la sagacité d’une police britannique digne de Sherlock Holmes. 

 

Joli recueil de nouvelles policières délicieuses ; à lire pour le simple plaisir de la logique et de l’humour britannique. Niv. 1.

 

 

 

LIBERATI, Simon – « California Girls »  Grasset, 2016, 20€, 337p. (Annette FAVIER) – Récit horrible sur l’assassinat de l’actrice, Sharon Stone, femme du cinéaste roman Polanski par la bande d’un sinistre gourou Charles Manson.

 

Impossible d’en lire plus que quelques pages, insoutenable. A éviter.

 

 

 

ORUNA Maria « Le Port secret » Actes Sud, trad. de l’espagnol, 11/2016, 439 p, 23 € (Colette QUARELLI)  Oliver Gordon a décidé de quitter Londres pour oublier ses blessures et recommencer une nouvelle vie. Il décide de rallier la demeure en Cantabrie que sa mère espagnole lui a léguée. Mais lors des travaux de rénovation, les ouvriers découvrent le cadavre d’un nouveau-né momifié. Puis les assassinats s’enchainent dans le petit village de Cantabrie. C’est le lieutenant Valentina Redondo de la garde civile qui est chargée de l’enquête. Quels liens unissent Oliver, le bébé momifié et les vieilles personnes assassinées ?? Oliver veut connaître la vérité car il comprend que sa famille est mêlée à tout ça, donc lui aussi. Bon roman : alternance entre le passé et le présent, lecture d’un journal anonyme écrit pendant la guerre civile d’Espagne, présence d’une personne inconnue et psychopathe et description de paysages. Le roman est bien ficelé, bien documenté ; quelques longueurs cependant. Niv.1.

 

PATTERSON, James et PAETRO, Maxime – 14ème pêché mortel – traduit de l’anglais, J.C.Lattès, novembre 2016, 22€, 312p. (Annette FAVIER) - Donc, 14° roman du prolifique PATTERSON et de son acolyte PAETRO, consacré à ses 4 héroïnes du "Women's Murder Club", la médecin légiste, la policière, la journaliste la procureur (pour ceux qui ne connaissent pas encore l’auteur.

 

Inutile de résumer le récit : à quelques ingrédients près, il reprend les thèmes des précédents ouvrages ; flics ripoux, meurtres mystérieux, jusqu'à l'épisode final qui prépare le quinzième roman. C'est donc du réchauffé, mais PATTERSON  a toujours du talent.

 

 

 

PIROTTE Emmanuelle – « De Profundis » Cherche midi, 8/2016, 285 p, 17 € (Colette QUARELLI) Dans un proche avenir où le monde est complètement dévasté, un chaos épouvantable règne sur Bruxelles. En effet, le virus Ebola ravage la planète et Bruxelles ne peut plus faire face : les mourants jonchent les rues, les pillards s’en donnent à cœur joie, les fanatiques prêchent et sévissent, la nourriture manque et c’est dans ce monde apocalyptique que Roxanne essaie de survivre en s’adonnant au trafic de médicaments. Mais voilà que son ex-mari va mourir et il lui confie sa fille qu’elle avait abandonnée à la naissance. Stella est une enfant étrange qui est mutique. Mais lorsque des pillards détruisent son appartement et tuent sa voisine elle décide de se retirer dans sa maison familiale au fond d’un hameau perdu dans la forêt afin de protéger la fillette. La règne une atmosphère étrange et solitaire.   Roman situé dans un monde imaginaire très violent. La 1ère partie est proche de la réalité alors que la 2ème s’apparente à du fantastique. Mais il y a beaucoup d’amour qui transparaît.

 

Réservé aux lecteurs que le fantastique et le surnaturel ne rebutent pas. Niv. 1.

 

 

 

RAYMOND Midge – « Mon dernier continent » Stock/la cosmopolite, 10/2016, 292 p, 20,50 € (Olga COULLAUT) Dans ce voyage inoubliable, Deb, jeune femme passionnée par les oiseaux, part travailler comme assistante dans une station de recherche en Antarctique, chargée de protéger les manchots, les orques, les baleines …Deb tombe amoureuse de Keller, lui-même chercheur. Ils doivent porter secours à 715 passagers d’un bateau de croisière qui a heurté un iceberg. Au-delà de l’intrigue qui se noue alors, ce livre est un magnifique plaidoyer pour la nature sauvage et pour sa protection.

 

 

 

 

 

THARAUD Virginie « De chant et d’amour » J.C.Lattès, 11/2016, 378 p, 19,50 € (Dolène HARDY)  Le roman se situe entre l’époque de Louis XV et Louis XVI. Adélaïde de Villars est une passionnée de chant et d’opéra. En 1766, elle est enceinte du Baron de Beaumesnil et son père la condamne au couvent, mais l’Académie royale de musique l’accueille sous l’autorité du roi. Elle perd son enfant, prend le nom de Melle Beaumesnil dans l’espoir de reconquérir le Baron et va devoir se battre pour affronter les rivalités du quotidien et s’assurer des protecteurs. Alors qu’elle est la maîtresse du Duc de Chartres, elle tombe amoureuse de Charles de la Belinaye. Un amour profond les unit et une petite Elisabeth naîtra de cet amour. Pour autant, sa vraie passion pour composer des opéras est toujours là et elle rencontrera la reine Marie-Antoinette qui la soutiendra.

 

Roman passionnant grâce à la personnalité de l’héroïne à laquelle on s’attache mais aussi grâce à tout ce qu’on découvre sur les préoccupations des Français à la fin du XVIIIème siècle et sur la musique qui enchante. Niv.1. 

 

 

 

SWYLER, Erika « Le livre des possibles » traduit de l’américain, Terra Nova, 21€, 380p. (Michèle ASSADA) - Simon Watson, jeune bibliothécaire vit seul dans la maison de ses parents décèdes, maison sur une falaise rongée par l'océan. Il reçoit un jour par courrier, un vieux livre abîmé par l'eau où il découvre l'histoire de personnages de cirque en particulier de femmes "sirènes"(faisant un numéro sous l'eau en  apnée) ou cartomanciennes. Ces femmes sont mortes comme sa mère qui avait été "sirène" un 24/07. Sa sœur qu'il n'a pas vu depuis longtemps, cartomancienne dans un cirque doit venir dans quelques jours. On est fin juin! Toutes ces coïncidences l'effraient. Il cherche en savoir plus, cherche qui lui a adressé ce livre et pourquoi, qu'est ce qui en rapport avec sa famille.

 

Nombreux retours dans le passé, vie de cirque, coïncidences multiples donnent une connotation fantastique et irrationnelle, avec des longueurs.

 

Ne me paraît pas indispensable.

 

 

 

UHLY, Steven – « Le goût de vivre » traduit de l’allemand, Presses de la Cité, octobre 2016, 22€, 301p.  (Annette FAVIER)  -  Depuis que femme et enfants l'ont quitté, HANS n'a plus goût à rien. Il vit seul de maigres allocations, se néglige, bref se clochardise. Un jour où il se décide à descendre ses sacs-poubelles, il découvre avec stupéfaction un bébé abandonné dans un container. Il est bien vivant ! Ni une ni deux, HANS n'écoute que son bon coeur et l'emmène chez lui. Et sa vie va changer, il va se consacrer à l'enfant aidé de tous les voisins, redevenir un autre. Mais le destin va basculer lorsqu'il apprendra par les journaux que la mère biologique est accusée du meurtre de son bébé. Quel dilemme !  Impossible de cacher la vérité.

 

Bien sûr, ce livre de détente à acheter par toutes les bibliothèques à qui les lectrices en font la demande, réserve même du suspense !!La couverture est même dans le ton du livre !!

 

 

 

VILA Thierry – « Le Cri » Grasset, 8/2016, 268 p, 19 € (Dolène HARDY) Lil Servinski est médecin et chirurgien sur le pétrolier Septentrion, navire renifleur de pétrole. Belle femme métisse franco rwandaise, elle intrigue dans ce milieu exclusivement masculin. On ne sait rien d’elle et elle reste sans cesse mystérieuse. Pourquoi Le cri ? Les troubles compulsifs qui la pousse à lancer des cris sonores étonnent et dérangent les marins. Ce huis clos sur la mer est fascinant et en même temps déroutant. Malgré la fascination que l’on peut avoir pour ce personnage, l’histoire est déroutante et parfois difficile à suivre. L’écriture est extrêmement belle et travaillée mais je n’ai pas entièrement adhéré à ce roman. Niv.2.

 

 

 

WATTERSON, Kate – « Secrets enterrés »  traduit de l’anglais, Presses de La Cité, octobre 2016, 21,50€, 313p.  (Annette FAVIER)  -  Dans le Wiscontin , la détective Ellie Mc Intosh est intriguée par la découverte faite par son grand-père, d’un squelette vieux de plusieurs années. Parallèlement, à Milwaukee, certains de ses collègues se font mystérieusement assassinés. Aidée par son ex co-équipier et un ancien inspecteur rétrogradé, Ellie va mener de front ces 2 enquêtes, dont la 1ère va révéler un drame familial.

 

Bon roman policier, bien que le lecteur puisse être parfois rebuté par l’intrusion au fil du récit d’une histoire parallèle (en italique) un peu hermétique.

 

 

 

DOCUMENTS :

 

Récit – KERSAUSON Olivier de – « Promenades en bord de mer et étonnements heureux » cherche midi, 11/2016, 213 p, 18,50 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un récit, haut en couleur, des navigations à travers le monde d’un grand navigateur amoureux des paysages forts et amitiés entre marins grands navigateurs. Ce récit véhicule la beauté du monde et engage à s’en nourrir. Un « Récit » magnifique pour une bibliothèque, vivant, drôle parfois inattendu. Plaira aux hommes et aux femmes. Très facile à lire.

 

B8-MITTERRAND, Frédéric – Mes regrets sont des remords »  Robert Laffont, octobre 2016, 20€, 360p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur a voulu passer en revue tout ce qu’il a pu faire de mal dans sa vie. Lui reviennent lors d’une promenade, d’un paysage, d’une lecture, des bouffées de souvenirs pas toujours à son honneur. Ici il laisse tomber une amie malade, là ce furent des faits  qui semblent dérisoires  mais qui entraînèrent justement des remords. Bien sûr, puisque il n’a jamais caché son orientation sexuelle, c’est aussi des amants qu’il put laisser tomber sans manières. Le tout saupoudré de souvenirs concernant le tout Paris.

 

Mais les dernières pages deviennent carrément des évocations de sa vie sentimentale, ce qui gâche un peu le tout…

 

 

 

910.4-VALANDREY, Charlotte – « Bombay mon amour »  Cherche Midi, 2016, 18,580€, 377p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur comédienne connue pour son combat contre le sida dont elle fut atteinte, accompagne l’ex-compagne du Président Hollande dans une mission humanitaire à Bombay. Inutile de vous dire que cette « mission » est surtout prétexte à draguer de beaux indiens.

 

Moi qui pensais lire un livre de détente pour mes amateurs à a bibliothèque, je suis mal tombée ! Et quel ennui ! Le nègre de service ne s’est pas tué à la tâche en l’écrivant…

 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 21 NOVEMBRE 2016

L’Office Central des Bibliothèques vous convie à un Café Littéraire autour des Prix Littéraires de l’Automne, le jeudi 1er Décembre 2016 à 9H30 dans l’Espace Nautique de la Société Nautique de Marseille, 23A quai de Rive-Neuve 13007. Réservation avant le 26.11. Participation : 3€.

                 Après la pause-café, Mireille BARBIERI, auteur de C’était en Février, éditions Parole, 2015,  dans la précédente sélection de notre Prix OCB, nous parlera de son nouveau livre de Nouvelles : La Petite fille, éditions Chemins de Plume, 2016.

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ROMANS :

BEATON, M.C. – « Agatha Raisin mène l’enquête : pas de pot pour la jardinière »  traduit de l’anglais, Albin Michel, novembre 2016, 14€, 245p. (Frédérique ARROUA)  -  L’émotion est à son comble dans le village de Carsely où Agatha Raisin est venue s’installer : en plein concours des plantes, des jardins ont été saccagés. C’est alors que Marie Fortune, nouvelle habitante et excellente jardinière est retrouvée assassinée. Agatha toujours aussi fouineuse, mène l’enquête accompagnée (pour sa plus grande joie) de James Lacey, son charmant voisin.

Un bon moment de lecture avec un humour « so british » et le charme de la campagne anglaise.

 

BOURDIN, Françoise – « Face à la mer »  Belfond, septembre 2016, 21,50€, 279p.  (Frédérique ARROUA)  -  Mathieu, libraire au Havre, est soudain en proie au burn-out. Ni son amie, ni sa fille, ni la librairie n’arrivent à le sortir de cet état. Réfugié dans sa vieille maison face à la mer, il est confronté aux cousins de l’ancien propriétaire. Comment va-t-il trouver la force pour se ressaisir ?

Bon roman de détente qui aborde le lourd sujet du burn-out.

 

GROOM, Winston – « Only » Traduit de l’américain, Cherche-Midi, 18€, 189p. (Renée COUDER) - Histoire d'un chien de berger, adopté par un jeune ménage qui l'adore. Très intelligent, sensible et très obstiné, il porte sur les humains un regard très lucide.

Mais au bout de quelques années il veut s'émanciper et part à l'aventure.la liberté est parfois enivrante et parfois cruelle, les rencontres parfois superbes parfois hostiles. Seul, éclopé, triste, il décide de revenir à « sa maison » passer ses dernières années. On l'accueille avec joie mais il dépérit peu à peu. On décide de l'euthanasier ; mais il s'échappe encore une fois, vers quel horizon ?

Petit roman agréable à lire, attachant, plein de tendresse. Pourrait plaire à de jeunes ados aimant les chiens...

 

IGASHINO, Keigo – « La fleur de l’illusion »  traduit du japonais, Actes Sud, 21,80€, 347p. Nous sommes dans le Japon d'après Fukuchima., à Tokyo. Naoto vient de se suicider. Personne ne peut comprendre pourquoi, il était en pleine forme avait créé un groupe de musique qui démarrait bien... à cette occasion sa cousine Lino se rapproche de leur grand-père commun, un  homme honnête et très bon, et elle est émerveillée par les cultures de fleurs de ce dernier. Elle lui propose de créer un blog, pour montrer ces merveilles à tout le monde, il accepte mais à condition de ne pas montrer une fleur jaune bizarre, il lui conseille même de supprimer le blog très vite. Peu de temps après elle le découvre assassiné. … et le pot contenant la fleur a disparu.  Lino décide de mettre la photo de la fleur en ligne et  l'enquête commence. Lino est aidée par un étudiant, frère d'un policier qui s'est fait passer auprès d'elle pour un botaniste ;

Les choses se compliquent peu à peu avec l'entrée en scène de multiples personnages, policiers, musiciens, histoires anciennes...ces fils emmêlés, plus les prénoms japonais, compliquent un peu la lecture, (les éditeurs parlent d'un « véritable origami policier » ! ) mais on a envie de s'accrocher jusqu'au bout pour percer le mystère de cette ipomée jaune ( les ipomées ne sont jamais jaunes!)  et si l'intrigue est un peu alambiquée, le style est clair et simple.  Niveau 1

 

LENORMAND, Frédéric – « Madame la marquise et les gentlemen cambrioleurs » City, octobre 2016, 17,90€, 265p.  (Frédérique ARROUA)  -  A l’automne 1908, l’extravagante marquise Luisa Casati s’installe au Ritz. Son séjour est troublé par une série de vols et d’assassinats. La marquise mène l’enquête et ne tarde pas à contrarier les projets d’Alfred Lupin, ennemi public n° 2, le frère du célèbre gentleman cambrioleur.

Polar historique, plein d’humour qui mêle personnages réels et de fiction. Sous une apparente légèreté l’auteur fait revivre la marquise Luisa Casali avec un clin d’œil à Maurice Le Blanc.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABBOTT, Rachel – « Une famille trop parfaite »  traduit de l’anglais, Belfond, novembre 2016, 21,50€, 492p.  (Magali ROIG)  -  Olivia Brooks mène une vie oisive avec ses 3 enfants dans les quartiers résidentiels de Manchester. Un soir, en rentrant de son travail, Robert, son mari, découvre une maison vide, toute sa famille s’est volatilisée. Arrivée sur les lieux, la police débute une enquête d’autant plus déconcertante  que deux ans auparavant c’est Olivia qui avait accusé son mari d’enlèvement. Que se passe-t-il dans cette famille ?

Excellent polar à l’intrigue originale, bien construite et au suspense maîtrisé jusqu’au final surprenant. Peut faire penser au roman de Val Mc Dermid « Au lieu d’exécution ». A lire.

 

MALTE  Marcus – « Le Garçon », Zulma, 8/2016, 534 p, 23,50 € (Milène THONY) Un conte écrit sur le mythe de l’enfant sauvage, plus proche de l’animal que de l’humain, élevé en solitaire, tenu à l’écart de tout par une mère étrange. Il partira sur les routes après la mort de celle-ci. Nous le suivrons sur 30 ans dans sa quête d’humanité. Un garçon sans nom, qui jamais ne prononcera une parole. Sur son chemin, il va croiser Brabek, l’ogre des Carpates, lutteur saltimbanque, atteint d’acromégalie. Ce Quasimodo au cœur tendre, lui apprendra la beauté de la vie. Puis le garçon découvrira la passion, l’érotisme avec une musicienne qui lui donnera le prénom de Félix, celui de Mendelssohn, dont la musique le fait se pâmer d’émotion. Engagé volontaire à la guerre de 14, il apprendra à tuer.

Copieux roman d’apprentissage. Fait penser à Confiteor de Jaume Cabré. Par l’auteur de Garden of Love, grand prix des Lectrices de Elle. Pour lecteurs avertis. Niv.2.

 

OLAFSSON, Jon Ottar – « En pleine turbulence »  traduit de l’islandais, , Presses de la Cité, octobre 2016, 22€, 314p.  (Annette FAVIER)  -  Un jeune policier islandais se trouve mêlé un peu contre son gré à une enquête sur l’assassinat d’un compatriote dans la ville universitaire de Cambridge. Peu apprécié des policiers anglais, il va agir en électron libre en pénétrant le milieu étudiant. Le mobile du meurtre n’est peut-être pas la drogue mais beaucoup plus grave.

L’auteur use de son expérience d’ancien étudiant de Cambridge et de son passage dans les forces de police islandaises pour composer un roman agréable à lire, mais manquant un peu de souffle et d’originalité.

 

VANN  David « Aquarium » Gallmeister, trad. de l’américain, 10/2016, 271 p, 23,00 € (Olga COULLAUT) « Caitlin », une fillette de 12 ans vit à SEATTLE avec sa mère « SHERI », sa seule famille. Sheri, travaille au port, un métier physique sans intérêt. Caitlin va à l’école, à 9kms de chez elle et en attendant sa mère le soir va à l’AQUARIUM et se passionne pour les poissons. Un jour elle y rencontre un vieil homme, avec qui elle sympathise très vite ; sa vie bascule à ce moment-là, celle de sa mère aussi …

Un roman bouleversant avec des passages très crus (à la David Vann) de la violence mais où l’AMOUR et la tolérance sont toujours présents. Très intéressant.  

                                                                        

DOCUMENTS :

 

910.4 -TESSON, Sylvain  -  « Sur les chemins noirs »  Gallimard, septembre 2016, 15€, 142p.  (Annette FAVIER)  -  Après son terrible accident, l’auteur, dès qu’il s’est à peu près remis, décide de partir sur les « chemins noirs » (chemines à peine répertorier sur les cartes), à défaut de partir au bout du monde comme il l’a toujours fait…Alors vaille que vaille il marche depuis le Mercantour jusqu’à la Hague !. Il philosophe sur la désertification des campagnes, les petites villes aux commerces clos.

Pas très original finalement, le professeur Axel Khan l’a fait avant lui (mais ne couchant pas à la belle étoile comme Tesson) et le grand généticien s’était un peu perdu comme lui, non sur les chemins mais dans des considérations philosophiques légèrement longuettes ! Se lit facilement quand même !

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

  • Nous vous rappelons la prochaine causerie de l’OCB à l’auditorium de l’Alcazar, « L’Humour dans la littérature », le samedi 19 novembre à 16H30. Entrée libre.

 

 

ROMANS :

 

BAULIEU, Baptiste – « La ballade de l’enfant gris »  Mazarine, 18€, 413p. (Janine PONTNEAU)  -  La mort inéluctable d’un enfant, cette « déchirure » insupportable pour le médecin est ici mise en scène avec un grand talent, alliant le merveilleux au difficile quotidien de la douleur. Trois types d’impressions pour chacun des personnages qui parlent à tour de rôle ; une originalité qui aide le lecteur dans cette aventure hors du commun et qui met bien en lumière la vraie souffrance que peut éprouver un médecin devant la mort injuste d’un enfant.

Beau livre. N.1

 

FLAGG, Fannie – « Nous irons tous au paradis »  traduit de l’anglais (USA), Cherche Midi, septembre 2016, 20€, 390p.  (Frédérique ARROUA) – A Elmwoods Springs, dans le Missouri, Elner, petite mamie octogénaire, est aimée de tous. Elle est d’un optimisme imperturbable et est dotée d’un solide caractère. Mais elle tombe d’un figuier et est déclarée morte en arrivant à l’hôpital. Alors que la nouvelle de sa mort bouleverse tout le monde, elle revient d’entre les morts avec une drôle d’histoire à raconter.

Roman farfelu mais néanmoins positif qui aborde avec humour des sujets profonds et qui pousse à la réflexion. Au fil des pages on s’interroge sur le comportement humain, le racisme, la paix, la vie après la mort avec une touche d’espoir. Ecriture toujours aussi fluide, un bon moment de lecture. Mais j’ai beaucoup de réserves sur ce livre compte tenu de la façon burlesque d’aborder l’expérience de mort imminente…

 

GUNDAR-GOSJEN, Ayelet – « Une nuit Markovitch » traduit de l’hébreu, Presses de la Cité, 2012, 475p. (Michèle ASSADA) - 1939,  Yaacov MARKOVITCH et son ami FEINBERG sont  envoyés en Allemagne pour sauver en les  épousant 10 femmes juives allemandes et les ramener en érezt-Israel où ils divorceront leur rendant la liberté. Mais Yaacov, l'homme insignifiant, invisible, va refuser cette liberté à Bella ", la plus belle femme qu'il ait jamais vu".

 À travers ces personnages, leur vie et celle de leur village sont évoqués avec humour, l'amitié, la paternité, la liberté et la création de l'état d’Israël.

 

LEON, Donna – « Brunetti en trois actes » traduit d l’anglais, Calmann-Levy, octobre 2016, 21,50€, 337p. (Claude CHARBONNEL)  - La diva Flavia Petrelli, fait part à Brunelli de son inquiétude : un admirateur inconnu l’accable d’énormes bouquets et la poursuit à travers les théâtres européens. Une jeune castratrice à qui Flavia avait fait compliment de sa voix est jetée à bas d’un pont. La peur de Flavia est à son comble quand elle trouve dans sa loge un somptueux bijou…

L’intrigue est sans intérêt, déroulée lentement. Le roman plaira peut-être aux passionnés d’opéra, aux lecteurs qui délectent des petites intrigues du commissariat, à la vie familiale de Brunetti. Les bons romans de donna Leon sont ceux qui sont basés sur les problèmes de Venise (pollution, corruption…). Celui-ci n’en fait pas partie.N.1.

 

MAYNARD, Joyce – « Les règles d’usage » traduit de l’anglais, Philippe Rey, Septembre 2016, 22€, 472p.  (Annette FAVIER)  -  Wendy, jeune new-yorkaise de 13 ans, voit sa vie basculer lorsque sa mère disparaît dans une des tours du 11 septembre 2001. Son beau-père et son demi-frère de 4 ans, demeurent tous hébétés, mais se soutiennent grâce à une merveilleuse entente. Mais bientôt un autre changement dans la vie de notre héroïne, son père biologique arrive de Californie pour l'emmener, faisant valoir ses droits, bien qu'elle l'ait peu vue. Comment va-t-elle affronter encore ce changement ? Va-t-elle vouloir repartir auprès de sa famille de Brooklyn qu'elle adore.

Suspense en fin de roman, qui est un bijou d'observation d'une ado confrontée au malheur et vous "scotche" tout le long des 472 pages pleines de rebondissements !

 

MONENEMBO, Tieno – « Bled » Le Seuil, octobre 2016, 17€, (Michèle ASSADA)  -  Dans les années 60, dans le bled algérien une jeune femme et son bébé court pour échapper à La mort voulue par ses poursuivants : son bébé n'a pas de père. Elle va être rattrapée par un sordide individu qui l'enfermera dans harem-lupanar. Grâce sa volonté, son courage, elle s’échappera. Rattrapée, emprisonnée, elle sera aidée par un visiteur des prisons. Une nouvelle vie.

Une grande violence dans ce Livre, qui décrit une société ã La fois patriarcale despotique, une soumission des femmes, et les faits qui annoncent la guerre d'Algérie. Un beau portrait de femme, avec une  fin plus paisible jetant les bases d'un renouveau. Très bien écrit, facile à lire, intéressant.

 

MYSLIWSKI, Wieslaw – « La dernière partie » traduit du polonais, Actes Sud, octobre 2016, 23,80€, 429p.  (Michèle ASSADA) - Un homme d'affaires polonais en mettant de l'ordre dans le carnet d'adresses qui l'a accompagné toute sa vie, revoit minutieusement celle-ci et ses diverses rencontres.

Lenteur d'une réflexion qui va au-delà de sa propre existence. Niveau I-II.

 

NDIAYE, Marie – « La Cheffe, roman d’une cuisinière »  Gallimard, octobre 2016, 17,90€, 275p. (Claude CHARBONNEL)  -  Le narrateur, ex employé aux cuisines, évoque avec vénération la figure de la « cheffe » autodidacte de la gastronomie.

Le perfectionnisme stylistique et psychologique rend le roman indigeste.N.½.

 

OZ, Amos – « Judas »  traduit de l’hébreu, Gallimard, juin 2016, 21€, 348p.  (Annette FAVIER)  - Un jeune étudiant israélien, habitant Jérusalem, va habiter chez un vieil intellectuel. En échange de conversations et de lectures, il bénéficiera du gîte et du couvert. Il fera connaissance de la belle-fille de son employeur, Atalia, jolie et intelligente, dont le mari fut tué par les palestiniens. Il continuera mollement son essai sur JUDAS, et nous aurons la révélation intéressante de la personnalité de ce disciple face à Jésus.

Brillantes explications sur les débuts du sionisme, sur la vie quotidienne à Jérusalem, donnent un attrait supplémentaire à ce livre brillantissime, mais à confier à des lecteurs prêts à lire attentivement !!

 

PAASILINNA, Arto – « le dentiste du maréchal, madame Volotinen et autres curiosités » traduit du finnois, 20,90€, 228p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Volotinen  est un collectionneur passionné ; avec son épouse il arpente le monde en quête d’objets insolites : le vieux dentier d’un maréchal, un poil pubien préhistorique, une guillotine

Le propos est intéressant mais le livre pas drôle du tout est très ennuyeux. N.1.

 

POURRIOL, Ollivier – « Une fille et un flingue » Stock, 19€, 280p. (Janine PONTNEAU) – Cannes durant le festival, les opportunistes désargentés et ambitieux se déchaînent pour accrocher la gloire. On évoque ici toutes les stars, scénaristes, mécènes qui fréquentent Cannes durant le festival. Rien de bien nouveau concernant les arcanes du cinéma, les magouilles des petits pour se placer

Ce livre m’a lassée. N1.

 

REES, Tracy – « L’oiseau des neiges »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, 21€, 490p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un premier roman réussi, à la fois émouvant et plein de suspense, qui nous fait aimer Aurélia, jeune fille déterminée en butte à la méchanceté de sa mère, qui nous apitoie sur le sort de cette mystérieuse enfant trouvée. Un jeu de piste auquel on se laisse prendre.

Le style est fluide et vivant, habile aussi car on voit, au cours du récit, se dessiner la personnalité d’Amy. Gros succès en Angleterre. Bon roman de détente

 

TAJADOD, Nahal – « Les simples prétextes du bonheur »  Lattès, 20€, 395p  (Janine PONTNEAU) – Une femme riche et belle, fiancée à un noble espagnol, milliardaire, va rencontrer par hasard une population d’iraniens de Paris, un monde qui lui est complétement  étonnant, loufoque,  et qui va bouleverser ses certitudes et sa façon de vivre.

Livre bien écrit et avec un côté documentaire sur les iraniens à Paris. Mais assez invraisemblable quand même. N.1

 

 

 

DOCUMENTS :

 

 BOISSARD, Janine – « Une Femme »   Flammarion, 2016, 19,90€, 335p. (Renée COUDERT) -  Janine Boissard, auteur populaire et très prolifique, décide à 83 ans de raconter sa vie. Issue d'une famille bourgeoise, aisée, nombreuse et catho, elle n'a pas une enfance heureuse, car elle se sent mal aimée, et peu reconnue, est rebelle et travaille mal en classe – elle n'aime que lire d'où une succession d'écoles et de pensions calamiteuses pour elle. Elle prendra sa revanche par l'écriture, grâce d'abord à René Julliard qui l'encourage et la guide et éditera ses premiers succès, les 4 tomes de « la vie de famille » qui seront un succès populaire. Ce succès ne se démentira plus et elle est l'auteur d'une quarantaine de romans, dont certains adaptés au cinéma. Mariée jeune, elle aura 4 enfants mais devra finalement divorcer, sans renoncer à l'amour ; elle reste très attachée à sa famille,  ses parents, un frère et 3 sœurs, une foule de cousins, neveux...) elle avance dans la vie avec les bonheurs et les deuils, les aventures amoureuses, les succès et les déceptions, une ardeur irrésistible, et une belle santé.

Style aisé, lecture facile.

 

LE CARRE, John – « Le tunnel aux pigeons » traduit de l’anglais, Seuil, 22€, 368p. (Michèle ASSADA) - De son vrai nom David Cornwell,né en 1931, ã étudie à Oxford et Berne, enseigné à Éton . A fait partie du service de renseignements britanniques, et s'est inspiré de son activité et ses rencontres pour créer ses personnages de roman. Romans dont de nombreux ont été portés à l'écran. Son dernier livre, intitulé " Histoires de ma vie" est un recueil de courts chapitres évoquant ses rencontres avec personnalités en vue (Gorbatchev Arafat.....), d'autres plus discrets (anciens du KGB, espions, sa famille avec  son  père un "escroc flamboyant" ...Tout ceci avec humour. Niveau 1

 

ANALYSES RAPIDES :

CHILD, Lee – « Never go back : retour interdit » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, septembre 2016, 21,50€, 396p. (Annette FAVIER) - On retrouve ici Jack REACHER, ancien Chef de la 11O° unité de la police militaire de WASHINGTON D.D. De retour dans son ancien bureau, il se voit accusé par un certain Commandant MORGAN, de meurtre et d'abandon de foyer. Sa remplaçante a disparu et il va tout faire pour la retrouver .S'ensuivent courses poursuites, tabassages et REACHER va découvrir des ramifications de trafics d'armes et de drogues en provenance d'AFGHANISTAN impliquant de hauts gradés.

Le style percutant de l'auteur ne parvient pas à rendre crédible un scénario complexe (pour les "dames" seulement, le film sort en salle le 19/10 avec le beau Tom CRUISE ...).

 

CLEMENTS, Abby – « Le charmant cottage d’Amélia »  traduit de l’anglais, Editions Prisma, octobre 2016, 19,95€, 326p.  (Annette FAVIER)  -  Charmant oui, ce petit livre pavé de bons sentiments ...Amelia, jeune londonienne, n'a qu'une idée : s'installer avec son mari à la campagne. Elle va arriver, au prix de beaucoup de bricolages (aucun détail ne nous est épargné), de charmants voisins et de tasses de thé (elles parsèment le récit...) à ses fins.

Vraiment pas autre chose que "livre de détente", mais qui plaira à des amateurs et nous rendra service ...

 

COBEN, Harlan – « Intimidation » traduit de l’anglais, Belfond Noir, octobre 2016, 21,50€, 375p. (Annette FAVIER)  - Un avocat et sa femme vivent le parfait amour avec leurs deux fils dans un coquet pavillon du New Jersey .Seulement un anonyme prévient le mari que sa femme lui cache un terrible secret. Celle-ci disparaît mystérieusement quelque temps après quelque temps après .Le cauchemar commence pour l'avocat qui va se heurter à un réseau de «lanceurs d'alertes" décidés à faire régner la morale, mais font beaucoup de dégâts, sans compter de très actifs réseaux de prostitution.

On retrouve ici les ingrédients habituels du maître du polar qui satisfera ses incontournables.

 

ELLORY, R.J. – « Un cœur sombre » traduit de l’anglais, Sonatine, octobre 2016, 22€, 488p.  (Annette FAVIER) - Vincent MADIRAN est un policier dont la fréquentation avec la pègre va l'entraîner dans une spirale infernale .Il s'empare par la force du butin du braquage d'une banque pour régler ses énormes dettes ! Mais l'affaire tourne au bain de sang, y compris celui d'une fillette innocente .Dès lors, il va naviguer entre le roi de la pègre et les flics corrompus, mais son machiavélisme pourra-t-il le sauver ? Réponse en dernières pages de ce roman où l'auteur va suivre son héros en décrivant avec minutie les forces contraires qui l'habitent, l'innocence et la culpabilité étant étroitement liées.

Bon roman quelquefois un peu difficile à suivre.

 

GARDE François - « L’Effroi » Gallimard, 10/2016, 298 p, 20 € (Françoise BARBIER) Un soir de première à l’Opéra, le chef Louis Craon, fait le salut nazi. Dans la stupeur générale, un altiste se lève et tourne le dos au chef. Va alors s’ensuivre une folie médiatique qui va bouleverser la vie de ce musicien jusque-là inconnu.

Récit au jour le jour de cette existence qui lui échappe jusqu’à la confrontation finale. Les questions de l’obéissance et de l’héroïsme ordinaire ainsi que de la machine à broyer médiatique sont posées.

 

GESTERN Hélène – « L’Odeur de la forêt » Arléa/1er mille, 9/2016, 697 p, 27 € (Milène THONY) Une vieille dame, aristocrate et riche, désire léguer à l’Etat l’album de photographies d’un membre de sa famille, Alban de Willecot, poilu de 14-18. Elle demande à l’historienne-archiviste Elisabeth Bathori (l’auteur ?) d’être son exécutrice testamentaire, en lui léguant une belle demeure et son contenu ainsi qu’une somme considérable pour les frais d’entretien. L’archiviste, désespérée par un deuil récent, va être menée bien plus loin qu’elle ne le pense, à la recherche des histoires de disparus. Par le biais d’un journal codé et de lettres échangées par le soldat avec un grand poète,  elle mettra à jour une histoire d’amour compliquée.

Merveilleux roman ample, touffu, rempli de personnages. Romanesque et plein de rebondissements. L’auteur a été primé par l’OCB en 2012 pour Eux sur la photo.

 

HAMELIN Lancelot -  « A la crête des vagues » L’Arpenteur, 6/2016, 305 p, 21€ (Colette QUARELLI) Karim, alias JFK, est un jeune homme qui vit dans les quartiers Nord de Marseille avec sa mère. Il a un copain, Zohar, avec lequel il fait des trafics en tout genre, et un vieux légionnaire déglingué les héberge parfois. Un jour, à la gare, il rencontre Aurélie, jeune fille de « bonne » famille, aisée, élégante et cultivée. Elle se laisse aborder et tombe amoureuse de lui. Les parents de la jeune fille, bourgeois aisés, l’acceptent sans problème et tente de le faire adhérer à leur monde. Mais Karim a en lui une méfiance, une haine, une colère qui l’entraînent vers le mensonge et de plus en plus loin vers l’obscurité.

L’auteur aborde le thème de la difficulté de l’intégration. Intéressant mais achat pas indispensable. Niv.1.

 

HISLOP, Victoria – « Une nuit en Crête »  traduit de l’anglais, Les Escales, septembre 2016, 16,90€, 198p (Annette FAVIER)  -  Un recueil de nouvelles écrites par une amoureuse de la Grèce .Toutes sont écrites avec humour et attachement aux mœurs du pays .Celles qui se passent en Crète sont les meilleures : une cérémonie de mariage nous en apprenant pas mal sur les habitudes, une autre pleine d'humour sur des bistrotiers jumeaux, obligés de partager en deux le café dont ils viennent d'hériter ....

Accessible à tous, d'autant plus que la typographie s'y prête.

 

LANG Luc – « Au commencement du septième jour » Stock, 8/2016, 535 p, 22,50 € (Milène THONY) Un dimanche, une nuit, la gendarmerie appelle Thomas. Sa femme, Camille, est dans le coma. Un accident de la route. Que faisait-elle sur une petite route normande à 4h du matin alors qu’elle aurait dû rentrer pour les enfants et leur anniversaire de mariage. Le monde de Thomas, informaticien bien installé dans sa vie, va basculer. Son frère Jean, éleveur dans les Pyrénées, est détenteur d’un  secret de famille. Sa sœur Pauline, partie en Afrique dans l’humanitaire, sait aussi des choses. Qu’est-il réellement arrivé à leur père tombé en montagne ?

Beau roman en 3 parties. Magnifique et juste. L’auteur avait obtenu le Goncourt  des lycéens 1998 pour 1600 ventres.

 

MENDOZA, Eduardo – « Les égarements de Mademoiselle Baxter »  traduit de l’espagnol, Le Seuil, septembre 2016, 21€, 280p. (Nicole BRASHOVER) – Quelques années auparavant le héros déjanté de Mendoza  a été victime d’une machination et s’est retrouvé accusé du meurtre d’un mannequin. La morsure d’un chien réveille cette histoire pas très claire  et notre détective décide, aidé par une bande de travestis, de connaître la vérité sur ce meurtre. Suite de situations burlesques, rocambolesques dans une Barcelone en pleine mutation où corruption et inégalités sociales qui s’amplifient règnent.

Bon roman. Personnages hauts en couleur. Humour corrosif. Critique sociale en filigrane.

 

OATES, Joyce-Carol – « Sacrifice »  traduit de l’anglais, Philippe Rey, octobre 2016, 22€, 357p.  (Annette FAVIER)  -   Une sombre (c'est le cas de le dire ...) d'une mère noire qui, dans un quartier délabré du New Jersey, cherche partout sa fille de treize ans .On retrouvera l'adolescente, ligotée, le corps barbouillé d'excréments et d'injures racistes .Ce terrible acte de violence choque profondément sa communauté, d'autant plus que la pauvre fille ne veut que dire que ce sont des policiers blancs les auteurs de cette attaque .L'affaire va défrayer dès lors la chronique.

 Mais nous abandonnerons car ce livre n'est que du délayage écrit soi-disant dans un parler noir parfaitement horripilant ...Et dire que c'est l'auteur de "CHUTES" son meilleur roman (magnifique), de "Petite soeur, mon amour», de "La fille du fossoyeur" (entre autres) ! Incroyable ...

 

OGAWA Ito  - « Le Jardin-Arc-en-ciel » Ph.Picquier, 9/2016, trad. du japonais, 295 p , 19,50 € (Olga COULLAUT)  Izumi, jeune mère célibataire, sauve du suicide Chiyoko, lycéenne de terminale… et enceinte. Elles tombent amoureuses l’une de l’autre et décident d’ouvrir un refuge dans un village de montagne, une maison d’hôtes avec un pavillon arc-en-ciel sur le toit. Elles y accueilleront, avec sollicitude, tous ceux qui se présenteront. Et tous repartiront heureux et apaisés, comblés de délicieuses nourritures.

Un récit vivant, très dialogué, une ode à l’amour non conventionnel qui rayonne autour de cette famille pas comme les autres. Lecture facile et agréable. Par l’auteur du « Ruban » 2014.

 

PRUDHOMME Sylvain « Légende » Gallimard/l’arbalète, 6/2016, 291 p, 20 € (Milène THONY) Nel, fils et petit-fils de berger, ne se lasse pas de photographier le paysage de la plaine caillouteuse de la Crau, du haut de la nacelle de son camion. Son ami, Matt, réalisateur, veut consacrer un documentaire sur une boîte de nuit mythique des années 60, 70 et 80, près d’Aigues-Mortes, la Churascaia, dont le patron était manadier.  En écoutant les témoins de cette époque, Matt va découvrir la vie passionnante des cousins de Nel, deux frères ennemis. L’un était steward à la Lufthansa, l’autre chasseur de papillons à Madagascar. Enquête sur des trajectoires de vies hors-norme. Comment le Sida est venu consumer ces vies.

Roman inspiré d’une histoire vraie. Très intéressant si on habite la région ! Etait dans la sélection du Prix de l’Académie française. 

 

SEYVOS Florence – « La Sainte famille » L’Olivier, 8/2016, 171 p, 17,50 € (Colette QUARELLI) Suzanne et son frère Thomas sont deux enfants entourés d’adultes au comportement étrange : une arrière-grand-mère malade, une grand-mère, Marthe, qui ne se préoccupe pas de sa propre mère ; des parents qui divorcent ; une cousine, Mathilde, menteuse et sadique, un oncle pervers, un maître d’école dérangé et violent. Mais heureusement il y a la grand-tante Odette qui les protège et adoucit leur vie : les deux enfants se soutiennent et s’entraident, tout cela sous l’œil d’Ariane qui, du haut de son tableau du salon, déroule son fil …Suzanne se souvient….

Se lit très facilement mais personnages antipathiques dans une famille que personne n’aimerait avoir. Achat pas indispensable.

 

STRIDSBERG Sara – « Beckomberga. Ode à ma famille » Gallimard, 5/2016, trad. du suédois, 377 p, 21 € (Colette QUARELLI) En 1932, ouvre dans la campagne près de Stockholm, le plus grand centre psychiatrique d’Europe et le plus moderne. L’idée est d’offrir aux malades un espace où tout le monde est pris en compte respectueusement, avec un grand souci de liberté. C’est là que Jackie va tous les jours voir son père Jim au « château des toqués ». Mais, malgré les efforts de sa fille, de son amour pour Lone, son épouse, et l’aide des médecins, cet homme suicidaire ne parviendra pas à trouver la lumière. Jackie se rapprochera de son fils Marion pour essayer de résister à ce syndrome familial de folie suicidaire. Ce grand centre fermera en 1992. Belle écriture, personnages attachants et tourbillonnants. Pour lecteurs assidus. Niv.1 ½.

 

TEULE, Jean – « Comme une respiration »  Julliard, octobre 2016, 17,50€, 153p.  (Annette FAVIER) - Quarante petites nouvelles pleines de fantaisie et de malice par le Jean TEULE de "LE MAGASIN DES SUICIDES " et le "MONTESPAN, et pas de la même veine que les autres, si pénibles pour cœurs sensibles !!

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 11 OCTOBRE 2016

 

Attention ! Changement de date du prochain Cercle : lundi 7 Novembre et non mardi 8 Novembre.

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Nous vous rappelons que la prochaine Causerie de l’OCB à l’Alcazar aura lieu le samedi 15 Octobre à 16H30 dans l’auditorium du rez-de-chaussée, 58 cours Belsunce, 13001. Entrée libre. Sujet de la causerie « L’Art en littérature »

 

ROMANS :

 

BENACQUISTA,Tonino – « Romanesque »  Gallimard, 2016, 19€, 230p.  (Renée COUDERT) - Un couple de français en cavale à travers les Etats-Unis se risque à aller voir une pièce de théâtre « les mariés malgré eux »qui raconte comment, au Moyen-âge, un braconnier et une cueilleuse de baies tombent éperdument amoureux l'un de l'autre, au mépris des conventions sociales, ce qui les met au ban de la société et va les conduire à la mort. Ils seront même bannis du Paradis et renvoyés sur terre, chacun d'un côté du monde, et ils vont n'avoir qu'un seul but l'un et l'autre : retrouver l'Autre, à travers les pays et les siècles d'où un récit d'aventures invraisemblables mais passionnantes, contées d'une plume alerte. Finiront-ils par se retrouver ? Et quel rapport avec nos fugitifs contemporains ?

Excellent pour les amateurs de contes et légendes et de récits d'aventure.  Niveau 1

 

CABESOS, Violette – « Portrait de groupe avec parapluie »  Albin Michel, septembre 2016, 20,90€, 357p.  (Frédérique ARROUA)  -  Marthe, 70 ans, est passionnée d’histoire de l’art  et la peinture est au centre de sa vie. Lors d’un concours de peintres amateurs, elle va découvrit une femme assassinée représentant une peinture. Avec ses 2 amies, Martia et Jacotte, plutôt déjantées, elle va soutenir le commissaire Cointreau dans son enquête, d’autant que d’autres crimes vont se produire, toujours avec le même rituel.

Roman policier cocasse aux personnages attachants et hauts en couleur, qui nous fait plonger dans l’univers des peintres du 19ème et début 20ème siècle. Passionnant. 

 

CARRISI, Donato – « La fille dans le brouillard » traduit de l’italien, Calmann-Lévy, septembre 2016, 20,50€, 312p.  (Frédérique ARROUA)  -  Anna-Lou, jeune adolescente de 15ans, disparaît dans un paisible village des Alpes où règne une confrérie ultra catholique. L’enquête est confiée à l’inspecteur Vogel, super flic charismatique et élégant qui ne se déplace que pour les cas médiatisés. Aimant être dans le feu des projecteurs, il va se servir des médias pour désigner  Loris Martini, professeur de français, comme étant le coupable. Pourra-t-il se relever d’une telle accusation ?   

Roman policier  prenant, dénonçant le comportement des médias et de la population face aux faits divers. Sera adapté au cinéma.                                                    

 

DELFINO, Jean-Paul – « Les pêcheurs d’étoiles » Le passage, septembre 2016, 18€, 233p. (Janine PONTNEAU)  -  A  travers les déboires de jeunesse de Blaise Cendrars et Erik Satie, on visite le Paris artistique des années 20 ; misères et difficultés où les peaux de bananes ne sont pas rares entre artistes rivaux. Cette amitié entre les 2 hommes perdurera jusqu’à la mort de Satie.

Roman bien écrit, d’un intérêt documentaire certain, malgré quelques longueurs. Récit touchant, parfois cocasse, avec un titre bien choisi. N.1

 

HANNAH, Sophie – « La mort a ses raisons : une nouvelle enquête d’Hercule Poirot »  traduit de l’anglais, Le Masque, septembre 2016, 20,90€, 360p.  (Frédérique ARROUA)  -  Après « meurtres en majuscules » Sophie Hannah nous propose ce 2ème roman à l’intrigue toujours aussi alambiquée. On voit très peu Hercule Poirot, au profit du narrateur, l’inspecteur Catchpol.

Les personnages sont caricaturaux, la plume n’a pas l’élégance de celle d’Agatha Christie. En résumé très moyen.

 

NOVIC, Sara – « La jeune fille et la guerre »  traduit de l’anglais, Fayard, août 2016, 22€, 315p.  (Annette FAVIER)  -  Ana, une petite croate, mène une existence heureuse à Zagreb avec ses parents et sa petite sœur. Mais bientôt s’amorce la guerre avec les Serbes, d’où raids aériens et peur au quotidien. Un jour, Raela, sa petite sœur tombe malade et doit ê faire soigner en Bosnie. Ses parents tombent dans une embuscade. Elle s’en tire et va apprendre le maniement des armes dans un village rebelle avant de partir en Amérique, adoptée, et devenir une vraie petite américaine enfouissant son douloureux passé. Devenue professeur d’université, elle part revoir son pays. Y restera-t-elle ? Osera-t-elle enfin se laisser aller à la résilience ?

Superbe portrait d’une enfant confrontée à la guerre, cette guerre qui semble si lointaine. A acheter.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

AMMANITI Niccolo « Anna » Grasset, 9/2016, trad. de l’italien, 317 p, 20 € (Milène THONY) Sicile, 2020, toute l’Europe est décimée par un virus mortel qui tue les adultes mais pas les enfants. Seulement à la puberté. Anna 8 ans, se retrouve seule avec son petit frère, Astor, 6 ans. Leur mère leur a laissé des instructions pleines de bon sens en leur disant quoi faire quand il n’y aura plus d’électricité. Deux enfants plongés dans le chaos mais avec l’espoir dans le cœur et des étoiles plein les yeux. Anna chérit son petit frère comme une maman et le houspille comme une grande sœur. Histoire post apocalyptique pleine de squelettes desséchés mais sans désespoir grâce à une écriture ironique et tendre !

BESSON Patrick « Dis-moi pourquoi » Stock, 9/2016, 151 p, 17 € (Dolène HARDY) Elle a un problème, Julie : les hommes la quittent mais ne lui disent jamais pourquoi. Lors d’un séjour chez ses parents dans les Pyrénées, elle rencontre un jeune inspecteur du fisc, qui la quitte le jour de leurs fiançailles. Sans lui dire pourquoi. Mais, nous qui avons lu le livre, nous savons pourquoi ! Histoire d’une bourgeoise décomposée, burlesque, égoïste, immorale et, ainsi que le montre la fin du livre, complètement folle. Histoire inintéressante et vulgaire.

BOLGER Dermot « Ensemble séparés » J.Losfeld, 6/2016, trad. de l’anglais (Irlande) 369 p, 24,50 € (Dolène HARDY) L’Irlande des années 60, en pleine époque de spéculation immobilière. Deux couples, Chriss et Alice, Ronan et Kim, habitent dans des maisons proches d’un quartier de Dublin et sont parfois amis ou ennemis. Dans leur cour, ils montent un chantier au black avec des ouvriers immigrés pour construire une maison et spéculer. Le drame : ils découvrent un cadavre dans la cour. Qu’en faire ? Ils vont essayer de le faire disparaître …

Excellent roman très psychologique, presque un thriller. J’ai beaucoup aimé. Niv.1.

 

BOURAOUI, Nina – « Beaux rivages » JC Lattès, août 2016, 19€, 245p. (Annette FAVIER)  -  est une histoire simple, pas bien originale : la narratrice, au bout de 8 ans d'amour, se voit annoncer par son amant Adrian, qu'il la quitte pour une autre .C'est tout le long du récit, le roman d'une rupture. Jalouse, elle veut tout savoir de sa rivale, elle se ronge, se perd. L’ennuyeux est que le livre est ... ennuyeux. Cette pauvre fille, hantée par son passé, nous le défile au long des pages, tout en nous gratifiant de passages érotiques, indispensables maintenant .On ne sait rien de son travail, pratiquement rien de son entourage, seul compte le récit de ce désamour.

Triste et ... ennuyeux ...

 

DONAVAN, Gérard – « Une famille passagère » Seuil, août 2016, 17,50€, (Annette FAVIER)  -  Dans une petite station balnéaire anglaise, en septembre 1938, date des premiers congés payés, une femme entre deux âges, la narratrice, enlève un bébé sur un coup de tête .Elle se sent si seule. Un bébé va-t-il la sortir de son désarroi ? Oui mais, elle a peu d’argent. Sa voiture fera office de logis roulant. Va-t-elle rendre ce bébé à cette famille qu'elle imagine éplorée ? Sentira-t-elle monter en elle une notion de maternité ?

Pas très attachant ce personnage perdu dans l'atmosphère de cette station balnéaire dont elle se sent exclue .Rendra-t-elle l'enfant ?  Une dérive peu angoissante et un personnage mal cerné.

 

ENIA, Davide – « Sur cette terre comme au ciel » traduit de l’italien, Albin Michel, août 2016, 22€, 416p.  (Nicole BRASHOVER)  - Palerme années 80 : Trois générations d’hommes, des hommes à forte personnalité, qui ont traversé l’enfer, la guerre, Trois générations de boxeurs. Trois parcours que l’on suit en parallèle. Pour Davidù, le narrateur qui malgré son jeune âge a déjà disputé de nombreux combats, c’est l’apprentissage de la vie : la boxe est une discipline qui apprend le respect et le sacrifice dans une ville livrée à la mafia où la violence, Les attentats, les explosions sont le quotidien mais où il faut continuer à vivre sans changer les habitudes, ne pas faire le jeu de l’ennemi. Pour lui aussi une éducation sentimentale.

Un très beau roman plein de lyrisme et de poésie. Des personnages attachants.

 

ESTRADA, Christophe – « Hilarion : l’araignée d’Apollon » Actes Sud Noirs, septembre 2016,23€,435p.  (Nicole BRASHOVER)  -  Février 1777, un hiver particulièrement glacial. A Versailles une série de meurtres ont lieu dans le but de récupérer des lettres compromettantes écrites par la reine Marie Antoinette. Notre gentilhomme provençal est chargé  par le roi de l’enquête. Le nom des plus grands personnages du royaume apparaissent. Qui est l’araignée d’Apollon ? Son insolence, sa froideur, sa lucidité lui permettent  de déjouer les tentatives d’assassinat contre sa personne mais peut-il aller jusqu’au bout de la vérité pour le bien du royaume ? C’est aussi une description de la vie à Versailles, ses coulisses, le château, les jardins, les galeries souterraines, véritables labyrinthes. Une peinture de la cour, le cérémonial, le quotidien, les mœurs des courtisans, leurs intrigues pour défendre leurs intérêts.

Un bon roman policier, bien documenté.

 

GAUDE Laurent « Ecoutez nos défaites » Actes Sud, 8/2016, 281 p, 20 € (Milène THONY) Le destin et les guerres menées par trois grands hommes qui ont marqué l’Histoire. Hannibal, général carthaginois et ses éléphants, qui fit trembler la puissante Rome lors de la 2ème guerre punique en 218 av.J.C. Le commandant Ulysses Grant, héros de la guerre de Sécession qui, à la bataille de Shiloh, en 1862, fit triompher les nordistes sur les esclavagistes du Sud, et fut surnommé le Boucher. Hailé Selassié, le Négus, roi d’Ethiopie, dont le pays fut envahi par les fascistes de Mussolini. En contrepoint et à notre époque, une histoire d’amour entre une belle archéologue irakienne et un « liquidateur » de la République Française.

Magnifique roman. Les grandes batailles ne seraient-elles pas des défaites plutôt que des victoires lorsqu’elles laissent des centaines de milliers de morts à terre ?

 

GLASFURD Guinevere « Les Mots entre mes mains » Préludes, 8/2016, trad. de l’anglais, 439 p, 15,90 € (Françoise FOUCQUETEAU)  Helena arrive à Amsterdam pour être servante chez un libraire, fascinée par les mots. Elle apprend à lire et à écrire. Le libraire accueille René Descartes comme locataire. Il est surpris de voir Helena s’intéresser à ses écrits. Ils tombent amoureux, tout se complique, Helena se retrouve enceinte. Il la cache et prend soin de la maman et du bébé. Histoire qui s’est réellement passée au XVIIème s. et qui durera jusqu’à la mort de Descartes. Intéressant, quelques longueurs.

HAKOLA, Théo – « Idaho Babylone »  traduit de l’anglais, Actes Sud Noirs, septembre 2016, 23€, 362p. (Annette FAVIER)  - Peter FALLENBERG, un metteur en scène américain, réside en France. Il doit voler au secours de sa sœur qui vit en Amérique, dont la fille a disparu lors d'un camp de vacances organisé par une "Eglise" peu orthodoxe ...

L'histoire est un prétexte pour nous initier aux pratiques de tous ces "pasteurs», dans des considérations métaphysiques et religieuses vite lassantes et qui polluent la trame policière intéressante.

 

HARUF Kent « Nos âmes la nuit » R.Laffont, 9/2016, trad. de l’amér.167 p, 18€ (Milène THONY) Addie est septuagénaire et veuve. Elle ne supporte pas sa solitude imposée par le qu’en-dira-t-on de la petite ville américaine où elle habite. Elle ira sonner chez son voisin, Louis, veuf lui aussi, et lui fera l’indécente proposition de venir passer la nuit chez elle, de temps en temps, pour parler en se tenant la main dans l’obscurité …Mais la ville et le fils d’Addie vont se liguer contre elle. Merveilleuse histoire ressemblant à Sur la route de Madison avec Meryl Streep et Clint Eastwood. Roman fort et paisible. Par l’auteur du Cantique des plaines. Décédé en 2014.

JENNI, Alexis – « Dans l’attente de toi »   L’Iconoclaste, septembre 2016, 22,50€, 247p. (Annette FAVIER) – L’auteur (Prix Goncourt 2011) ne sachant plus comment évoquer le corps de l’être aimée, va s’aider de la peinture. Nous allons avoir droit, du coup, à des reproductions de peintres allant de Rembrandt à Fragonard.

Bon courage à qui veut s’y attaquer. J’abandonne en cours, non sans avoir regardé les très jolies reproductions du corps humain parsemant le livre.

 

LAROUI Fouad « Ce vain combat que tu livres au monde » Julliard, 8/2016, 275 p, 19 € (Françoise FOUCQUETEAU) Ali, ingénieur très qualifié, est évincé au profit d’un « Français ». Descente aux enfers morale. Malika, sa compagne institutrice, ne peut lui venir en aide. Intervient un cousin qui lui parle de Raqqa, ce qui le fait basculer. Il part.

Roman pas toujours facile mais qui vaut la peine d’être lu.

 

MAY, Peter – « Les disparus du phare »  Rouergue Noir, août 2016, 22€, 315p.  (Annette FAVIER)  -  Un début de récit intéressant dans le cadre de l’île Lewis, chère à l’auteur de l’homme de Lewis. Un homme reprend connaissance sur une plage, manifestement ayant échappé à la noyade. Il semble frappé d’une amnésie partielle lorsqu’on le raccompagne dans une maison inconnue et que l’on l’appelle d’un nom idem. Sur ce schéma, l’auteur démarre l’ouvrage de manière plausible, s’entourant de personnages annexes (trop) Qui est-il ? Pourquoi autour de lui, dans ce cadre des Hébrides balayées par le vent ? Il s’accroche, et là l’auteur s’y entend, à retrouver des traces de son passé obscur, mais c’est une quête qui semble bien aveugle.

On retrouve la patte de l’auteur des précédents livres, mais fort de son succès, ne devient-il pas trop prolixe, obligeant le lecteur à soutenir fermement son attention !

 

PHILIPPON, Benoît – « Cabossé » Gallimard Série Noire, août 2016, 18€, 270p. (Annette FAVIER) - Un "road-movie" à la française entraîne ROY, un ancien boxeur et homme de main, et GUILLEMETTE, frêle jeune fille qui a succombé à son charme, malgré son visage de "tomate écrasée"!!Leur cavale est semée d'obstacles sanglants et de rencontres lumineuses.

Dans un style brut de décoffrage, l'auteur se révèle un brillant narrateur, et sait tenir en haleine le lecteur, malgré certains défauts dans le style. A conseiller.

 

REEVES, Virginia – « Un travail comme les autres » traduit de l’anglais, Stock, août 2016, 21,50€, 326p. (Annette FAVIER)  -  Le héros du livre, ROSCOE, va connaître un destin plus que tourmenté. Electricien, passionné de son travail, il épouse l'héritière d'un domaine agricole qui l'éloigne de son travail initial. Mais nous sommes au début des installations électriques dans les grands domaines américains, et las de devoir vivre sans électricité, ROSCOE, installe, aidé par son employé noir, un branchement "sauvage". Catastrophe, d'autant plus qu'un homme tripote un transfo et meurt électrocuté. De là, une existence de prison en prison, une vie parsemée d'aventures pénibles ...

Un livre passionnant, qu'on ne quitte pas, rendant particulièrement bien l'univers carcéral des Etats-Unis dans les années 30.

 

REZA, Yasmina – « Babylone » Flammarion, août 2016, 20€, 219p.  (Annette FAVIER) - Une soirée s'organise chez Elizabeth, la narratrice. Aidée de son mari, elle reçoit quelques amis, dont des voisins, Jean-Lino MANOSCRIVI et sa femme, un couple sont l'entente ne semble pas parfaite. Jean-Lino au physique un peu bizarre anime la soirée, et l'alcool coule agréablement .Lorsque chacun rentre chez soi, la narratrice entend sonner à sa porte .C'est le voisin qui leur annonce qu'il ... a étranglé sa femme ! Elizabeth monte et en effet trouve le cadavre de sa voisine, étranglée .Dès lors, elle va se retrouver dans un drôle d’engrenage..

Le problème est que le livre s'étend mollement, avec des descriptions inutiles ...Le lecteur peine à vouloir savoir le fin mot de l'histoire ...

 

VALLEJO, François – « Un dangereux plaisir » Viviane Lamy, août 2016, 19€, 309p.  5annette FAVIER) - En dépit de la nourriture que veulent lui faire ingurgiter ses parents, le jeune Elie Elian refuse de manger. Il découvre le plaisir de dévorer après avoir goûté une délicieuse tarte aux fraises. Il sera cuisinier. Dès lors, il hante les arrière-salles de restaurants, récurant les casseroles et s'initiant petit à petit à l'art de la gastronomie. Il possèdera, après bien des aventures (et avatars !) son propre restaurant, salué par tous les gourmets.

Un peu long, pas trop prenant ...

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CERCLE DE LECTURE DU  LUNDI 26 SEPTEMBRE 2016

 

 

 

ROMANS :

 

CHANTREAU, Jérôme – « Avant que naisse la forêt » Les Escales, 17,90€, avril 2016, 218p.  (Michèle ASSADA)  -  Albert vit à Paris après avoir passé son enfance dans une forêt familiale en Mayenne. Sa mère meurt. Il retourne dans la propriété dont il hérite pour l’enterrer. Il  reste seul pour préparer la déposition de l’urne mais va se trouver pris au charme dangereux de la maison et de cette forêt : des bruits, de la musique, un ermite, les souvenirs , le poids de l’héritage qui avait isolé  sa mère, sa tante… Progressivement il est déconnecté, s’isole, vit nu, ne répond plus aux appels de sa femme et quand celle-ci vient le chercher, met le feu à la maison et à la forêt.

 

Très bien écrit mais pas vraiment crédible.

 

 

 

BERNARD, Michel – « Deux remords de Monet »  La Table Ronde, août 2016,20€, 211p.  (Annette FAVIER)  -  Une très bonne biographie (romancée mais documentée) du peintre Claude Monet et au départ  de celle de son ami Bazille, excellent peintre mort à la guerre à 28ans. Nous suivons les diverses étapes d’une vie bien remplie (2 épouses, 2 enfants et surtout de l’amitié sans faille de ses confrères Manet, Sisley, Renoir.

 

De par sa facilité de lecture, servi par un style descriptif, à acheter par toutes bibliothèques.

 

 

 

FAYE, Gaël – « Petit pays » Grasset, août 2016, 215p.  (Frédérique ARROUA)  Gabriel,10 ans, raconte sa vie au Burundi avec sa petite sœur Ana, sa mère exilée (Tutsi)) rwandaise et son père français. On est en 1992, sa vie est celle de tout petit garçon. Une vie facile malgré la séparation de ses parents. Mais l’histoire les rattrape avec la guerre au Rwanda et l’absurdité de l’étiquette « tutsi » et Hutu.

 

Bien que non autobiographique, ce livre est largement inspiré par la vie de son auteur. Très beau roman à la lecture touchante. Belle écriture. A lire absolument.

 

 

 

KHADRA Yasmina « Dieu n’habite pas La Havane » Julliard, 8/2016, 295 p, 19,50 € (Annie ZEVACO) A La Havane, un chanteur de cabaret sexagénaire se voit licencié du jour au lendemain. Don Fuego, tel est son surnom, est démodé …Don Fuego adore son métier et croit à son talent, aussi pense-t-il retrouver rapidement un emploi. Malheureusement ce n’est pas le cas. Et Don Fuego s’enfonce dans la déprime. Fortuitement il rencontre  « Mayensi » une jeune fille ravissante. Il en tombe éperdument amoureux au point d’abandonner, pour vivre avec elle, famille et amis. Mais Mayensi a un comportement très étrange …Le bonheur de cette vie à deux prendra fin subitement …et Don Diego devra apprendre à renaître et oublier …

 

Description sociale intéressante, personnages attachants, facile à lire. Niv. 1.

 

 

 

 SMILEY, Jane – « Nos premiers jours »  Traduit de l’américain, Payot-Rivage, 586p. (Michèle ASSADA) -  en 1920, Walter et Rosana se marient et plein d'enthousiasme achètent une ferme dans le voisinage de celles de leurs parents. Au fil des ans, Ils vont donner naissance à de nombreux enfants, connaître la rude vie des fermiers, la grande dépression des années 30, le froid, la faim parfois. ‘Puis les enfants grandissent, chacun avec sa personnalité, certains quitterons la ferme, irons à l’université, connaîtrons la guerre en Europe, se marieront, habiteront la ville....Une vie ! 

 

Ce roman est le premier tome d'une Trilogie. Premier partie longue et un peu soporifique, puis les départs des enfants et l'évolution des mœurs, des techniques vont rendre le texte plus attrayant. Arbre généalogique en dernières pages. Niveau 1 mais 586 pages.

 

 

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 

 

ARDITI  Metin «L’Enfant qui mesurait le monde » Grasset, 8/2016, 293 p, 19 € (Milène THONY) Sur une petite île du Péloponnèse, Maraki la pêcheuse à la palangre élève seule son fils Yannis, enfant autiste à la mémoire des nombres extraordinaire. Eliot, architecte gréco-américain, ne s’est jamais remis de la mort de sa fille unique qui faisait des recherches sur les monuments antiques de l’île, construits d’après la règle du Nombre d’Or. Une belle amitié va naître entre ces 3 personnages.

 

Joli roman sensible, émaillé de mots grecs, sur lequel souffle le meltème. Toutes bibliothèques. Niv.1. L’auteur préside la Fondation Pôle Autisme de Genève.

 

 

 

COOK Thomas  H « Sur les hauteurs du mont Crève-Cœur » Seuil, trad. de l’amér .8/2016, 315 p, 21,50 € (Colette QUARELLI) A Choctaw, petite ville d’Alabama, Kelli, belle jeune fille aimée de tous, a été retrouvée morte sur le mont Crève-Cœur. Qu’allait-elle faire là-haut ?? Ils étaient plusieurs amis étudiants : Ben, Luke, Todd et d’autres qui fréquentaient la jeune fille. Ben est devenu médecin de campagne mais 30 ans après, il pense chaque jour à cet évènement dramatique. Et son ami Luke soupçonne Ben de connaître beaucoup de choses sur la mort de Kelli. Que sait-il ?

 

Très bon roman. Etude du côté conservateur et raciste des petites communautés américaines des années 60. Niv.1.

 

 

 

GOBY, Valentine – « Un paquebot dans les arbres » Actes Sud, août 2016, 19,80€, 267p. (Annette FAVIER)  -  Au milieu des années 1950, l’héroïne, Mathilde, sort à peine de l’enfance lorsqu’elle est confrontée au drame de ses parents : cafetiers à la Roche-Guyon, animateurs de bals, plein de vie… Mais la tuberculose, encore courante à l’époque les frappent l’un et l’autre. Ce couple aimant et imprévoyant, n’a pas adhéré à la sécurité sociale, et  pourtant il faut qu’ils partent en sanatorium. C’est Mathilde qui courageusement, va subvenir aux besoins de son frère et de sa sœur, et tout en travaillant, faire des études.

 

Un beau portrait de femme, un style très vivant, une humanité attachante, oui j’ai aimé ce livre qui plonge dans ce qui nous semble à des années-lumière.

 

 

 

HARRISON  Jim « Le Vieux Saltimbanque » Flammarion, 9/2016, 147 p, 15 € (Milène THONY)  Le dernier livre d’une légende, autobiographie écrite sous la forme d’une novella de 3 chapitres. Souvenirs d’enfance, d’adolescence, découverte de la poésie, son mariage qui dura 55 ans, ses 2 filles, les plaisirs de la chair, de la table, de la pêche, les bêtes sauvages et …les cochons qu’il adorait et l’alcool dont il ne pouvait se passer.

 

Testament littéraire provocateur et touchant, publié un mois avant sa mort à 78 ans, en mars 2016, dans sa maison de Patagonia, en Arizona. Niv.1.

 

 

 

LLORCA  Elodie « La Correction » Rivages, 5/2016, 187 p, 18 € (Milène THONY) Un homme sans ambition, maladroit et parano, est quitté par sa femme, à qui il ne parlait plus …Il travaille comme correcteur dans une revue mensuelle dirigée par une magnifique rousse. Il s’aperçoit un jour que des coquilles ont été délibérément rajoutées aux articles qu’il a corrigés ! Il va recueillir dans le ruisseau un jeune oiseau au bec acéré et au plumage brillant …

 

Thriller psychologique étrange et déconcertant. 1er roman réussi d’une scénariste, dramaturge et comédienne. A lire.

 

 

 

MAUVIGNIER  Laurent « Continuer » Minuit,  7/2016, 238 p, 17 € (Milène THONY) Pour sortir son fils de la délinquance et pour reprendre sa propre vie en main, une femme divorcée et dépressive décide de vendre sa maison de famille pour partir au Kirghizistan. Elle veut sauver son fils mal dans sa peau, lui redonner le goût des joies simples, en l’emmenant pour 3 mois de chevauchées dans les grands espaces d’Asie centrale.

 

Beau portrait de femme. Ecriture minimaliste. Une réussite et un plaisir de lecture. Niv.1.

 

 

 

MBUE, Imbolo – « Voici venir les rêveurs » traduit de l’anglais (Cameroun), Belfond, août 2016, 22€, 419p. (Nicole BRASHOVER) –New York : Le parcours d’un couple venu du Cameroun, attiré par  le rêve américain, l’espoir d’une vie nouvelle, meilleure. Mais nous sommes en 2007, la crise éclate, faillite de Lehman Brothers. Sans papiers ils découvrent que le rêve américain n’est plus ce qu’il était. A travers leurs regards, c’est aussi  une vision de la société américaine.

 

Très bon roman. La situation de ces immigrés, leurs problèmes, leurs espoirs, est bien décrite. Les rapports humains sont bien étudiés. Des personnages touchants. Une fin inattendue.

 

 

 

Mc CREIGHT, Kimberly – « Là où elle repose » traduit de l’anglais, Cherche Midi, juin 2016, 19,50€, 409p. (Annette FAVIER) - Dans une petite ville du New Jersey, une jeune journaliste qui a perdu un bébé à sa naissance, doit surmonter ce traumatisme, lors d'une enquête sur la découverte d'un corps de nourrisson. Cette enquête va l'entraîner malgré elle dans un passé obscur où certains secrets sont bien enfouis. L'auteur a choisi de dérouler l'action par chapitre consacrés alternativement à la journaliste et à d'autres femmes qui vont se trouver impliquées dans un scénario où rien ne se déroule comme prévu …

 

Roman complexe qui demande une attention soutenue du lecteur, encouragé par un style percutant et agréable.

 

 

 

OLAFSDOTTIR  Audur Ava « Le Rouge vif de la rhubarbe » Zulma ,9/2016, 155 p, 17,50 € (Olga COULLAUT) En Islande, une jeune adolescente, délaissée par ses parents, cherche sa voie : son rêve serait de grimper avec ses béquilles au sommet de la Montagne à 844 m.

 

 Roman très délicat sur la philosophie de la vie. Roman un peu décalé avec des personnages hors du commun. C’est un enchantement de lecture.

 

 

 

OVALDE Véronique « Soyez imprudents les enfants » Flammarion, 8/2016, 346 p, 20 € (Josette SALVI) Atanasia a 13 ans et elle s’ennuie dans l’Espagne des dernières années du Franquisme. Jusqu’au jour où elle « rencontre » un tableau du peintre Diaz Uribe. Cette découverte va devenir le fil rouge de sa construction vers l’âge adulte. Elle osera, elle aussi, comme ses ancêtres, être imprudente, quitter son monde et s’émanciper.

 

Roman d’apprentissage et saga familiale, un roman à plusieurs facettes qui se lit d’une traite. Niv.1. 

 

    

 

SCHMITT, Éric-Emmanuel – « L’homme qui voyait à travers les visages »  Un jeune stagiaire d’un journal belge traîne à la recherche de reportages intéressants, car il crève la faim ! Lorsque »opportunément » il se trouve pris dans un attentat. Un individu qu’l vient d’apercevoir à la sortie d’un enterrement, lance une bombe… Or il se trouve doué d’un pouvoir unique : percevoir à travers le visage de certaines personnes, un être minuscule qui est mort, mais dont le souvenir les hante. Une sorte de double-vue bien pratique pour les enquêtes.

 

Ce roman farfelu, se voulant troublant et plein de suspense, est surtout longuet et farfelu.

 

 

 

SEURAT  Alexandre « L’Administrateur provisoire » La brune au rouergue, 5/2016, 181 p, 18,50 € (Colette QUARELLI) A l’enterrement de son frère, le narrateur comprend qu’il y a un terrible secret de famille. Il questionne son entourage plutôt réticent et il va faire des recherches aux Archives Nationales. Il découvre alors que son arrière-grand-père a été « administrateur provisoire » sous l’Occupation, tout d’abord pour sauver son fils de l’oflag puis pour des raisons plus obscures, cet ancêtre a participé à la spoliation des biens juifs et pas toujours honnêtement … L’auteur aborde des faits pas très glorieux de notre Histoire et passés volontairement sous silence. Mais l’écriture de ce récit très documenté est pénible car il mêle passé, présent, rêve et de nombreux personnages. Pas un livre de bibliothèque.

 

                                                               *

 

TAYLOR, Alex – « Le verger de marbre »   traduit de l’américain, Gallmeister, août 2016, 20€, 27p  (Annette FAVIER)  -  Dans le Kentucky des années 70  la vie est rude et les différents familiaux se règlent sans passer par la justice, sous les yeux d’un shérif impuissant. Un baron local poursuit un jeune homme qui a tué son fils. A partir de ce schéma, les actions violentes se succèdent et l’on découvre peu à peu une réalité inimaginable, jusqu’au dramatique dénouement final.

 

Malgré un indéniable talent, l’auteur nous entraine dans un récit glauque et désespérant qui ne laisse pas de répit au lecteur courageux.

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 13 SEPTEMBRE 2016

 

  • La prochaine causerie de l’OCB à l’Alcazar aura lieu le samedi 24 Septembre 2016 à 16H30 dans l’auditorium du rez-de-chaussée de l’Alcazar :

 

                       « Petite ou grande : l’Histoire dans les romans ».

 

      Entrée libre.

 

 

 

  • Les Cercles de Lecture chez Maupetit débutent à 14H30 et non pas à 14H00 comme il a été indiqué sur la feuille des dates de Cercles pour 2016/2017.

 

 

 

ROMANS :

 

ARTUS, Isabelle -  « La petite boutique japonaise »  Flammarion, avril 2016, 17€, 311p. (Claude CHARBONNEL) -  Tous deux fascinés par le Japon,Thad, le samouraï de Saint Brieuc, et Pamela, la geisha de Melun-Sénart, réussiront-t-ils à s’aimer ?

 

Un premier roman drôle et délicieux. Un documentaire sans douleur sur le Japon entre tradition et modernisme. Excellent livre de bibliothèque.N.1

 

 

 

DUBOIS, Jean-Paul – « La succession » L’Olivier, août 2016,19€, 233p. (Claude Charbonnel) – Paul Katrakilisa grandi dans une famille étrange et suicidaire. Il a choisi de vivre sa passion : « pelotari » au grand fronton de Miami (Floride).4 ans de pur bonheur. Mais réussira-t-il à échapper à la double succession familiale : la médecine et le suicide ?

 

Excellent roman. A acheter absolument. Niveau 1.

 

(Josette SALVI) Paul Katrakalis, jeune médecin originaire de Toulouse, s’est exilé à Miami pour exercer sa passion : devenir joueur de pelote basque devant une assemblée de parieurs. Il est heureux, il a fui sa famille constituée de personnalités très particulières qui ont en commun de se suicider. Mais quand son père, dernier survivant, met fin à ses jours en se jetant du 8ème étage, il va malgré lui devoir accepter de reprendre la succession, rouvrir le cabinet de son père et …

 

L’auteur nous donne un merveilleux exemple de la tragédie de la vie, mais comme il ne manque pas d’humour, on passe du sourire aux larmes tout au long de ce roman magnifique. Belle écriture. Niv.1.

 

 

 

GUENASSIA, Jean-Michel – « La valse des arbres  et du ciel » Albin Michel, août 2016, 19,50€, 293p. (Claude CHARBONNEL)  -  1949, Marguerite la fille du « bon » docteur Gachet raconte le bref séjour de Van Gogh à Anvers sur Oise et son issue tragique. 50 ans plus tard elle reste persuadée qu’elle fut le grand amour du peintre.

 

Style plat, idylle invraisemblable, explication douteuse. J’ai détesté. N.1.

 

 

 

JÓNASSON, Ragnar – « Snjór »  traduit de l’anglais (Islande), La Martinière, Mai 2016, 21€, 347p.  (Claude CHARBONNEL) – Dans un village du nord de l’Islande bloqué par la neige, le jeune policier, Ari Thor enquête sur deux cas suspects.

 

Lent et sans intérêt. L’inspecteur Ari n’est ni le commissaire Erlandur, ni Hercule Poirot…N.1. 

 

 

 

JONCOUR, Serge – « Repose toi sur moi » Flammarion, août 2016, 21€, 426p. (Claude CHARBONNEL) – C’est la force rassurante de Ludovic qui pousse Aurore dans ses bras. Mais qui dans ce couple improbable (le plouc et la styliste) est le fort ? Qui est le faible ? Leur amour a-t-il quelque chance ?

 

Un roman haletant inséré dans les contrastes économiques et sociaux de notre époque. A acheter.

 

(Milène THONY) Un ex-agriculteur veuf, au cœur tendre, dont le métier est le recouvrement de dettes. Une jeune mère de famille mariée, styliste aux abois, mal dans sa peau. Ludovic et Aurore habitent dans le même immeuble et vont se rencontrer, s’appuyer l’un sur l’autre, s’apporter réconfort et amour. Deux êtres que tout oppose vont prendre soin l’un de l’autre.

 

Roman touchant et sensible. Un plaisir de lecture.Toutes biblios.

 

 

 

LIBERATI, Simon – « California girls » Grasset, août 2016, 20€, 342p. (Magali ROIG)  -  Magnifique roman sur la fin d’une époque, la fin de « summer of love ».

 

Récit dur, âpre sur la naissance de la violence moderne US (jeunesse en perdition, délitement de la famille…).

 

A lire absolument.

 

 

 

NOTHOMB, Amélie – « Riquet à la houppe » Albin Michel, août 2016, 16,90€, 198p. (Claude CHARBONNEL)  -  Amélie Nothomb revisite avec finesse et humour le conte de Perrault

 

Un bon cru 2016.

 

 

 

SLIMANI, Leïla – « Chanson douce »  Gallimard, août 2016, 240p. (Magali Roig) Splendide roman sur la société française : la solitude du monde moderne, le poids des préjugés de class, de culture, les rapports de domination au cœur du Paris « bobo »

 

A lire.

 

(Milène THONY) Une jeune avocate engage une nounou parfaite pour s’occuper de ses deux jeunes enfants, afin de pouvoir recommencer à travailler. La baby-sitter va très vite se rendre indispensable, partant même en vacances en Grèce avec ses patrons. Les 2 enfants l’adorent. Alors pourquoi les a-t-elle tués ? Huis-clos stressant. Par l’auteur du terrible « Dans le jardin de l’ogre ».

 

TUIL, Karine – « l’insouciance » - Gallimard, juin 2016, 22€, 522p.  (Annette FAVIER) - Splendide livre où domine la figure d'un lieutenant revenant d’Afghanistan, dévasté par la perte de plusieurs de ses hommes, et celle de Marion, journaliste. Ils vivront un amour dévastateur, au milieu de multiples rebondissements, dans une épopée révélatrice de la violence du monde.

 

Nombreux personnages, racismes évoqués dans de nombreuses évocations, le tout mené de main de maître .Vous apprendrez en dernière page pourquoi ce titre : "L'Insouciance" !

 

 

 

VALLEJO, François – « Un dangereux plaisir » Viviane Hamy, août 2016, 19€, 308p. (Claude CHARBONNEL)  -  Résumer le livre à l’ascension d’Elie, gamin pauvre et affamé, au rang de cuisinier coté, serait réducteur et priverait le roman de toute la saveur et la perversité qui le pimentent.

 

Sujet original. A acheter si on peut. Niveau 1.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES : 

 

ABBOTT Megan – « Avant que tout se brise » - Le Masque, 8/2016, trad. de l’américain, 333 p, 20,90 €  (Colette QUARELLI) Devon a 15 ans, c’est une gymnaste surdouée et elle est la star de son club. Son coach, son père et toute sa famille ne vivent que pour elle. Katie, sa maman fait l’impossible pour sa fille et sait qu’elle est la cible de jalousie, d’envie mais aussi d’espoir et d’admiration. Ce sera elle qui ira le plus loin et même les Jeux Olympiques sont envisagés. Mais Ryan, un beau garçon qui travaille au club de gymnastique est retrouvé mort …Mais rien ne doit empêcher Devon d’atteindre la plus haute marche ! Bon thriller, glaçant.

 

ALVAREZ, José – « Avec la mort en tenue de bataille »  Albin Michel, juin 2016,17€, 217P  (Nicole BRASHOVER) -  Superbe portrait de femme qui dans la tourmente de la guerre civile d’Espagne acquiert son indépendance et se révèle à elle-même. Image d’un pays en pleine décadence. Une  guerre fratricide complexe où le mal contamine toute la société et ceci avec l’accord d’une église soucieuse de préserver ses privilèges et ses biens. La mort est partout présente, la cruauté est des deux côtés.

 

Un beau roman.

 

 

 

ATTENBERG, Jami – « Mazie, sainte patronne des fauchés »  traduit de l’anglais, Les escales, août 2016, 21,90€, 390p. (Annette FAVIER)  -  Dans le quartier populaire de MANHATTAN, vit une famille farfelue qui vit chichement des revenus d'un petit cinéma de quartier, tenu par une des filles : MAZIE .C'est dans un milieu d'immigrés, de boîtes miteuses de jazz, que vit MAZIE et sa famille. Elle a été recueillie par sa grande sœur, ainsi que ses cadettes, par leur aînée qui tient la maison.

 

Le roman est un roman polyphonique, mêlant les témoignages des multiples membres de la famille, revenant en arrière, relaissant la parole à d'autres personnages qu'on a bien du mal à situer .Au bout de la moitié de l'ouvrage, on cale, malgré l'héroïne du roman bien sympathique !! A éviter.

 

 

 

CECI Jean-Marc –« Monsieur Origami » Gallimard, 9/2016, 157 p, 15 € (Milène THONY) Si l’on parvient à plier 1.000 grues en papier, tous nos vœux se réalisent. Il est interdit de couper le papier dans l’art de l’origami qui ne connaît que 2 plis, un vers l’avant, l’autre vers l’arrière. Merveilleux conte philosophique de Maître Kurogiku, spécialiste du washi, papier artisanal japonais, parti en Toscane pour rejoindre une belle Italienne croisée au Japon, avec juste dans ses bagages 3 pousses d’arbre de Kozo, le mûrier à papier. Premier roman à l’écriture dépouillée. De toute beauté. A lire et à méditer.

 

CLERMONT-TONNERRE, Adélaïde, de – « Le dernier des nôtres »  Grasset, août 2016, 22€, 489p. (Annette FAVIER) - Le récit se situe en alternance à Dresde en 1945 et à New York en 1969 et 1975 .C'est un jeune homme new-yorkais qui raconte sa propre histoire : il s'appelle Werner Zilch, homme d'affaires plutôt brillant, nous l'apprenons immédiatement, enfant adopté après la 2nd  Guerre Mondiale par une famille américaine. C'est au détour d'une rencontre avec une, bien sûr, belle jeune femme, que nous allons bientôt découvrir toute la trame du livre. Pour simplifier, disons que cette charmante Rebecca a une mère qui échappa aux camps de concentration et qui, à l'énoncé du nouveau copain de sa fille, tremble. Et  nous voilà lancés dans l'histoire de Werner, né pendant la guerre, et qui échappa à la mort et aux nazis grâce à une tante.

 

On ne peut qu'arrêter le résumé car ce serait dévoiler tous les (nombreux) ressorts de l'histoire, trop touffue et un peu invraisemblable, mais qui se lit facilement. Une jolie faute d'orthographe : "ils ne chaumait pas». Les demandeurs d'emploi sont donc des ... chaumeurs ...

 

 

 

DEL AMO, Jean-Baptiste – « Règne animal » Gallimard, août 2016, 21€, 424p.  (Annette FAVIER) – Au début du XXème siècle dans les campagnes françaises, les femmes devaient s’occuper des animaux, les hommes se chargeaient de la terre. L’héroïne, toute jeune, va découvrir ce monde animal dans la ferme de ses parents. Et quel monde ! En effet le père trouvant l’élevage de porcs plus rentable, va développer une porcherie aidé par ses fils.

 

Le livre est une succession de descriptions de la façon de tenir cette entreprise, nous faisant participer (et très bien décrit d’ailleurs) à tout ce que nos paysans ont à faire : nettoyer, nourrir, tout y passe…On sent presque le parfum de ces charmants animaux. Quant aux humains leurs descriptions sont réalistes. Très dur roman, original, destiné aux cœurs bien accrochés.

 

 

 

DUROY Lionel – « L’Absente » Julliard, 8/2016, 352 p, 20 € (Milène THONY) Après son divorce, Augustin, l’auteur ? part sur les routes, sans but, sa voiture pleine d’affaires qu’il veut conserver après le déménagement de sa maison dont il a du se séparer. Comme sa mère, expulsée de son bel appartement de Neuilly, 50 ans plus tôt …Revivrait-il le même problème psychique qu’elle ? Augustin va alors tenter de reconstituer  l’histoire de sa mère, en allant à Bordeaux sur les lieux où elle a vécu. Et son regard sur celle qu’il a haï, va changer.

 

Récit désordonné et obsédant, extravagant road-movie. Explore encore l’inépuisable matière de son enfance. Un peu décevant …Auteur de « Le Chagrin », 2010.

 

 

 

FAYE Eric – « Eclipses japonaises » Le Seuil, 8/2016, 228 p, 18 € (Josette SALVI) Dans les années 60/70, plusieurs Japonais et Japonaises disparaissent sans laisser de traces. Un GI déserte en Corée du Sud et ne sera pas retrouvé. Ils ont tous été enlevés par le régime dictatorial de la Corée du Nord et pendant des années ils seront utilisés par les services secrets pour enseigner leur langue, leurs coutumes aux espions qui pourront ainsi se fondre dans un nouveau pays. Bien des années plus tard, la vérité explosera et « ces cachés par les Dieux », comme on les appelait, pourront retrouver leur pays.

 

A partir d’une histoire vraie, l’auteur a écrit un livre bouleversant et terrifiant à la fois, en entrant dans l’intimité de ces vies brisées et de ces familles éclatées. Niv.1.

 

HENDERSON, Smith – « Yaak Valley – Montana »  Belfond, août 2016, 23€, 576p.  (Annette FAVIER)  -  Dans les paysages grandioses du MONTANA  des années 1980, PETE, Inspecteur des Affaires sociales, essaie de sortir de leur condition des gosses maltraites, dénutris, dotés de parents instables et marginaux. Mais le hic est que PETE  a lui aussi des problèmes avec l’alcool, et avec un frère ... marginal. Toute l'action se déroule comme prévu dans ce genre de livres, mais au milieu de sa lecture, les personnages principaux et annexes se perdent dans un imbroglio lassant .On abandonne. Pavé à ne pas acheter !

 

 

 

JAUFFRET  Régis – « Cannibales » Le Seuil, 8/2016, 186 p, 17 € (Olga COULLAUT) Dialogue épistolaire entre l’ex amante et la mère d’un homme de 52 ans. Quelle recette choisir pour cuisiner cet homme détesté. Une idée de départ séduisante, mais difficile de maintenir l’intérêt jusqu’au bout …

 

 

 

JOYCE, Eddie – « Les petites consolations » traduit de l’anglais, Rivages, avril 2016,22,50€, 473p. (Annette FAVIER)  -  Une famille d'italo-irlandais. Le pays de tous les possibles a tenu ses promesses, chacun des enfants a pris le chemin qu'il avait choisi ; Mais le 11 Septembre annonce la fin de ce bonheur. Les "petites consolations" suit pas à pas tout le clan une décennie plus tard. Comment ont réagi père, mère, épouses et frères. Des affrontements vont avoir lieu. Prenant, avec le déroulement final qui modifia, enfin on comprend, le comportement de chacun.

 

**Attention, bêtement la version français affiche immédiatement en quatrième de couverture ce qui constitue toute la trame du livre et qui en fit l'attrait .Pour moi, je cache à mes lecteurs une partie de cette fameuse quatrième de couverture .Analyse qui semble bien décousue mais je ne voudrais pas me faire écharper en révélant l'élément déterminant !

 

 

 

LISH, Atticus – « Parmi les loups et les bandits » Buchet Chastel, août 2016, 24€, 552p.  (Annette FAVIER) - Dans un new York des bas-fonds, encore sous le choc du 11 Septembre, va s'amorcer une improbable histoire d'amour entre ZOU-LEI, clandestine d'origine ouïghoure, et Brad SKINNER, un vétéran de la guerre d'Irak meurtri par les combats. Ils arpentent le Queens à la recherche d'un havre, mal nourris, ivres d'alcool quelquefois. Cette vie d'errance se terminera mal…

 

Un livre au réalisme cru d'un bout à l'autre, mais impressionnant, malgré un style d'un narratisme très vulgaire, un pavé au récit intense, décrivant fort bien ce monde de clandestins, de clochards .Mais à qui conseiller ce livre aux 552 pages ?

 

 

 

MAKINE Andreï « L’Archipel d’une autre vie » Seuil, 8/2016, 281 p, 18 € ( Colette QUARELLI)  Tougour, petit village perdu aux confins de la Sibérie extrême orientale, à la fin de l’ère stalinienne. Le narrateur est un tout jeune homme, en stage obligatoire de géodésie dans ce bout du monde. Il remarque un homme étrange qui descend de l’hélicoptère et s’éloigne. Il décide de le suivre mais se fait remarquer et piéger par cet homme, Pavel Kartsev, qui l’interroge et se met à lui raconter sa propre histoire : Pavel, alors jeune militaire fut envoyé en manœuvre en Sibérie extrême orientale avec ses camarades et fut réquisitionné pour accompagner un groupe de soldats à la poursuite d’un fuyard à travers la taïga. Très, très bon roman, belle écriture, poésie et humanité. Belle analyse de l’âme humaine.  

 

MANKELL, Henning – « Les bottes suédoises » traduit du suédois, Le Seuil, août 2016, 21€, 352p. (Nicole BRASHOVER)  -  Après l’incendie de sa maison, sur une île isolée de la Baltique, un homme au crépuscule de son existence, se retourne sur sa vie, se pose des questions : doute, culpabilité l’assaillent notamment dans ses rapports difficiles avec sa fille connue tardivement. A-t-il encore une raison de vivre,  d’aimer,  de recommencer à zéro ?

 

Un beau portrait tendre, mélancolique, émouvant.

 

 

 

MINARD Céline – « Le Grand Jeu » Rivages, 8/2016, 189 p, 18 € (Milène THONY) Une femme décide de s’installer sur le flanc d’une haute montagne « pour assister au réveil des insectes, entendre le lever des oiseaux, voir le halo blanc du soleil et la brume disparaître. » Elle veut vivre dans des conditions difficiles, être autonome, cultiver ses légumes, chasser, pêcher, pitonner ses voies sur les parois, produire son énergie afin de savoir si la détresse est une situation, un état du corps ou de l’esprit. Son habitat est une coque de résine avec hublots et panneaux photovoltaïques, accroché à un rocher. Mais l’ermite découvrira avec stupeur qu’elle n’est pas seule à 2.800 mètres …

 

Se lit d’une traite. Parfaitement écrit. Par l’auteur de « Faillir être flingué »

 

 

 

PANOWICH, Brian – Bull Mountain » traduit de l’anglais, Actes Sud Noirs, février 2016, 22,50€, 336p.  (Annette FAVIER) - Aux fins fonds de la GEORGIE, dans les Monts Appalaches, la vie est rude et les différents se règlent à coups de revolver ou de fusil de chasse .Une famille de hors-la-loi de père en fils écoule alcool, cannabis et métamphétamine sans être inquiétée. Un seul membre de la fratrie veut quitter ce mode de vie, et devient shérif du Comté .L'affrontement commence en 1949 et se termine en 2015, avec d'incessants retours en arrière et un certaine enchevêtrement de l’action.

 

Très bonne description des mœurs un peu rudes (!!) des protagonistes. La scène d'affrontement des deux frères ennemis est un morceau d’anthologie. Pour son premier roman, l'auteur fait preuve d'une rare maîtrise en alternant descriptions et scènes d’action. On attend avec impatience la suite du livre en préparation !

 

 

 

 TARDIEU Laurence – « A la fin le silence » Seuil, 8/2016, 170 p, 16 € (Milène THONY) Une jeune femme enceinte de son 3ème enfant et obligée de vendre la maison de famille, est confrontée aux actes de terrorisme qui ont frappé la France. Elle constate que le monde auquel elle se sentait appartenir, s’est brutalement fracturé. Elle va tenter de reconstituer le sentiment d’une unité du monde. « Retrouver le parfum de la peau de ma mère qui se parfumait  avec du Mitsouko. Reconnaître mon immense chagrin intime, celui de la perte de la maison de mon enfance. Reconnaître mon immense chagrin du monde, celui de la perte de son unité. » Un beau livre qui répond à la barbarie et à la mort. Niv .1

 

VIGGERS, Karen – « La maison des hautes falaises »  Les Escales, mars 2016, 21,90€, 424p. (Annette FAVIER) - Un séduisant quadragénaire australien, Lex HENDERSON, part s'installer dans un petit village isolé, sur la côte australienne. Hanté par un passé douloureux, il essaie d'oublier et s'installe dans une villa isolé sur l’océan. La vue est superbe et il aperçoit quelquefois des baleines. Peu de temps après son arrivée, il croise une jeune artiste peintre, CALLISTA. Artiste passionnée, elle aussi semble blessée par la vie. Attirés l'un par l'autre, parviendront-ils à se reconstruire ?

 

Un roman facile, pas très original, et certainement moins bon que le précédent.

 

des territoires oubliés de la République, dans une langue de Molière en fusion.

 

Touchant et plein d’esprit, mais trop d’injures à toutes les pages. L’auteur a été parolier du groupe toulousain Zebda.

 

 

 

B – SFAR Joann – « Comment tu parles de ton père » A.Michel, 8/2016, 150 p, 15 € (Milène THONY) Livre-Kaddish de l’auteur pour son père disparu, avocat célèbre qui se bagarrait tout le temps, faisait encore le poirier à 80 ans, ressemblait à Sacha Distel et collectionnait les femmes « Mon père a eu beaucoup de maîtresses que j’adorais ! » Le livre est drôle, provoquant, irrévérencieux, sincère et tendre. Un bonheur de lecture. Par l’auteur de la BD Le Chat du Rabbin.

 

TOIBIN  Colm– « Nora Webster » R.Laffont, 8/2016, 410 p, 21 € (Dolène HARDY) Nora, après la mort de son mari, va devoir prendre sa vie en mains. Ce n’est pas une mince affaire car elle a toujours été plus ou moins dépendante de lui. Elle vit dans un petit village irlandais  dans les années 1960 où tout se sait : changer sa couleur de cheveux par exemple, tout le village en parle. Mais courageusement, elle va faire face avec ses deux jeunes garçons dont l’un bégaie et se remettre à travailler. Elle découvre la musique qui va changer sa vie et petit à petit se faire respecter comme feu son mari. Bon style. Niv.1.

 

900-VUILLARD, Eric – « 14 juillet » Actes Sud, août 2016, 19€, 200p., (Claude CHARBONNEL) – Le 14 juillet comme si vous y étiez ! A la foule anonyme qui prit la Bastille et qu’oublia l’histoire officielle, l’auteur redonne vie et rend hommage.

 

De parti mais emballant ! A acheter.

 

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CERCLE DE LECTURE JUILLET 2016

 

 

 

·       Nous vous signalons que le premier Cercle de Lecture aura lieu le mardi 13 Septembre 2016, de 14H30 à 16H00, au 1er étage de la librairie Maupetit, 142 la Canebière.

 

 

 

 

 

ROMANS :

 

BETTING Fabienne – « Bons baisers de Mesménie » Ed. Autrement, 5/2016, 393 p, 19,50 € (Françoise FOUCQUETEAU)  Thomas Lagrange qui s’ennuie chez McDo, répond à une demande de traduction du mesmène vers le français. A la suite de cette traduction, le livre a un grand succès. S’ensuit une histoire  rocambolesque de voyage, de peur de la maffia russe. Ressemble à une pochade puisque tout est inventé. Niv.1.

 

 

 

BONNARD Olivier – « Collector » L’histoire de Tom, toyhunter, collectionneur de jouets vintage, époque Goldorak, qui retrouve un jouet-robot rarissime, porteur d’un pouvoir étrange. Voyager dans le temps et revenir dans les années 80, les années bénies de l’enfance de Tom. Captivant Retour vers le futur, nostalgique (nostalgeek ?) et très bien documenté. L’auteur serait-il aussi un toyhunter ? Les jouets de notre enfance ne sont-ils pas de petites machines à remonter le temps ? Réflexion sur le temps qui passe, la famille. Roman réussi, facile à lire. Quelques passages crus …Niv.1.

 

 

 

BUSCHER, Wolfgang – « Un printemps à Jérusalem » traduit de l’allemand, Librairie Vuibert, mai 2016, 21€, 264p.  (Annette FAVIER) -  L'auteur a fait un séjour prolongé à Jérusalem, se plongeant dans la vieille ville du matin au soir. De ce séjour il a rapporté un témoignage captivant de tous les lieux historiques, fréquentés à toutes les heures de la journée, et qu'il entrecoupe de longues conversations avec les habitants (orthodoxes, musulmans, laïques).

 

Il a une façon de décrire les paysages et les sons (celui du muezzin auquel lui répondent les cloches des églises !!)  Passionnante. On lit d'une traite !

 

 

 

CHAMBERLAIN, MARY – « de pourpre et de soie » traduit de l’anglais, Préludes, avril  2016, 15,90€, 448p.  (Magali ROIG)  -  Ada Vaughan est une excellente couturière d’une maison de couture anglaise très chic, pleine d’ambition  elle rêve de devenir la nouvelle Coco  Chanel. Mais en cette année 1939, l’histoire va en décider autrement, elle rencontre un mystérieux aristocrate austro-hongrois qui l’entraine à Paris où le début d’un tragique périple attend notre héroïne.

 

Très bon roman de détente sur 1 femme que la vanité et la naïveté vont perdre. Excellente description du Londres des années 40.

 

 

 

CLEMENT Catherine – « Les Ravissements du Grand Moghol » Seuil, 3/2016, 317 p, 19,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) Le Grand Moghol, 16ème siècle, règne sur un empire immense. Il se pique de spiritualité, mais ne sait ni lire ni écrire. Il se prend pour « l’Ombre de Dieu sur Terre ». Son talent lui fait convoquer ses sujets, religieux, oulémas, ayatollas, hindous, moines jaïns, rabbins, saddhus (sages nus) et trois jésuites venus convertir le Grand Moghol. Se lit facilement malgré des pages interminables … Pas large public.

 

 

 

DINERSTEIN Rebecca – « Comment être seul »  Actes Sud, 6/2016, 313 p, 22 € (Dolène  HARDY) L’histoire se situe dans le Grand Nord, sous le soleil de minuit. Yasha, immigré russe, élevé dans une boulangerie de Brighton, doit accomplir les dernières volontés de son père : être enterré au sommet du monde. Frances a fui sa famille au bord de la rupture pour rejoindre une résidence d’artistes isolés. Ils sont venus là pour apprendre à être seul, dans ce décor des Lofoten, archipel de six minuscules îles perdues en mer de Norvège. Ils vont finalement trouver refuge l’un en l’autre, pour leur plus grande surprise. Roman très sensible dans un superbe décor. Niv.1.

 

 

 

ELLIOT Rachel – « Murmures dans un mégaphone » Rivages, trad. de l’anglais, 3/2016, 443 p, 21 € (Milène THONY) Myriam, à 35 ans, ne sort plus de chez elle depuis très longtemps. Depuis la mort de sa mère. Lorsqu’elles vivaient ensemble, après que sa mère, cruelle, ait fait partir son père, celle-ci l’obligeait à murmurer, la punissait si elle parlait normalement, l’enfermait dans sa chambre, sans manger ni boire. Ralph, de son côté, constatant le désastre de son propre mariage, prend la fuite. Les chemins et les névroses de Myriam et de Ralph vont se croiser. « Aucun d’entre nous n’est ce qu’il croit être. » 1er roman surprenant, d’une psychothérapeute ayant le sens de l’humour. Niv.1.

 

 

 

ENGEL  Vincent – « Le Miroir des illusions » Les Escales, 4/2016, 509 p, 21,90 € (Josette SALVI) Au 19ème siècle, à Venise, le Comte de Malcessati, déjà âgé de 40 ans, épouse une jeune femme très belle, Alba, qui rêvait d’un mariage d’amour. Malgré une vie de luxe, Alba s’ennuie et quand elle rencontre Wolfgang, un jeune homme, elle devient sa maîtresse et se retrouve enceinte. Les deux amants projettent d’empoisonner le Comte. Ce dernier ne mourra pas mais vivra dans d’affreuses souffrances. Des années plus tard, avant de mourir, le Comte demande à son « protégé » Atanasio, de le venger en éliminant sa femme, son amant et leur fils. Belle histoire d’amour et de vengeance avec de nombreux rebondissements et des personnages très noirs. Romanesque et captivant. Très agréable à lire. Niv.1.

 

 

 

DEVIENNE  Emilie – « Truffe et sentiments » Pygmalion, 4/2016, 212 p, 17 € (Colette QUARELLI) Gibus est le chien de Rose et Julien, jeune couple dynamique. Rescapé d’un abandon puis sorti de la SPA, l’animal est heureux dans cette nouvelle famille et adore les enfants Paul et Sophie. Mais son bonheur est de courte durée car le couple se sépare. Commence alors la ronde des soucis et autres tribulations. Que va-t-il advenir de Gibus dans cet imbroglio qu’est la garde partagée ??? 1er roman sympathique et gentillet sur le couple et la famille. Sans grande envergure.

 

 

 

FLEMING, Leah – « La carte postale »  traduit de l’anglais, Belfond, juin 2016, 20,50€, 533p.,(Frédérique ARROUA)  -  De nos jours en Australie., Lew , mourant, charge sa fille Mélissa de retrouver la trace de sa vraie mère qu’il n’a jamais connue, ayant été adopté il y a 60 ans. Munie d’une carte postale et d’une photo, la jeune femme va retourner en Angleterre pour retracer l’histoire de ses grand-mère et arrière-grand-mère.

 

Roman captivant qui nous entraine de la 1ère guerre mondiale jusqu’à nos jours à travers une saga familiale sur 3 générations. Pour toutes les bibliothèques.

 

 

 

GANS Valérie – « Le Chant des lendemains » J.C Lattès, 5/2016, 282 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Dans une France où la société a remis beaucoup de choses en cause, dont la famille traditionnelle. Une grande aspiration à la liberté apparaît. L’auteur nous entraîne dans cette nouvelle société où des hommes en couple se marient, font appel à une mère porteuse pour avoir un enfant qui sera moqué à l’école et ne s’attachera qu’à un de ses pères … Une nouvelle société meilleure ou moins bonne ? Roman facile à lire mais maladroit. Je n’ai pas eu de plaisir à le lire. L’auteur y a mis tous les ingrédients connus, d’une écriture froide … Achat déconseillé.

 

 

 

GOETZ Adrien – « Les Oiseaux de Christophe Colomb » Gall. 5/2016, 85 p + photos, 11,50 € (Milène THONY) Alina, 13 ans, jeune espagnole venue à Paris chez des cousins, est chargée par son professeur de faire un exposé sur les collections du Musée du Quai Branly, à l’occasion d’une exposition intitulée Voyages de l’autre côté, sur les substances hallucinogènes et illicites chez les peuples du monde entier. Elle va découvrir qu’un lien mystérieux unissait Christophe Colomb au petit peuple des Taïnos qui accueillit avec beaucoup d’égards le découvreur de l’Amérique. Les chamanes Taïnos avaient de grands pouvoirs. Ils communiquaient avec le monde des esprits en fumant des herbes et en se vidant l’estomac avec de grandes spatules vomitives de bois courbé qui sont exposées au Musée. Intéressant et initiatique. Ecrit pour les 10 ans du musée. Niv .1.

 

 

 

HADEN, Rosamund – « L’amour a le gout des fraises »  traduit de l’anglais (Afrique de sud) Sabine Wespieser, mai 2016, 24€, 398p. (Frédérique ARROUA)  -  Stella est une afrikander trentenaire qui ne se remet de la mort récente de sa mère. Françoise, la vingtaine a traversé 4 pays en compagnie de sa petite sœur, Doudou, pour fuir le génocide rwandais. Elles fréquentent toutes les 2 l’atelier d’un peintre pour des cours de dessin. C’est alors que survient la mort brutale du peintre, Igor Woodall qui sème la consternation.

 

Roman qui nous dépeint surtout des chassés croisés amoureux avec une intrigue plate.

 

 

 

JAHN, Ryan David – « La tendresse de l’assassin » traduit de l’anglais, Actes Sud Noirs, juin 2016, 22€, 270p. (Annette FAVIER)  - Andrew n'était qu'un bébé de 18 mois lorsqu'il voit sa mère froidement abattue par un homme à DALLAS en 1964. Pourtant il se souvient avec précision de ce jour fatidique, de ces coups de feu, des corps de sa mère et de son amant gisant sur le sol .Le responsable, c'est son père qui l'emmène et l'abandonne à des grands parents sans plus s'en soucier. Mais vingt-six ans plus tard, à la découverte de vieilles lettres, il décide de retrouver la trace de ce père, tueur à gages repenti, et menant une vie tranquille dans le Sud. A ces retrouvailles hors normes, nous allons assister à une confrontation basée sur le thème "amour-haine" .

 

Beaucoup de rebondissements, des caractères très fouillés, font de ce policier un livre excellent et qui ne se lâche plus.

 

A acheter !

 

 

 

JANZING, Jolien – « L’amour caché de Charlotte Brontë »  traduit du néerlandais, L’Archipel, mars 2016,22€, 327p.  (Frédérique ARROUA) – en 1842, Charlotte et Emilie Brontë partent pour Bruxelles dans un pensionnat pour jeunes filles. Ayant pour but d’ouvrir une école, elles vont perfectionner leur français. Mais Charlotte va tomber désespérément amoureuse de son professeur de français, Constantin Léger, marié et sage père de famille. Le retour en Angleterre est difficile, d’autant qu’au moment de son départ, le professeur lui a avoué partager ses sentiments.

 

L’écriture est brouillonne. Je n’ai pas aimé que l’auteur s’adresse au lecteur. Les termes crus, nombreux n’apportent rien. Roman à acheter si on veut un livre avec une jolie couverture et un titre attirant.

 

 

 

KAPRIELAN, Nelly – « Véronica »  traduit de l’anglais, Grasset, janvier 2016, 18€, 217p.  (Magali ROIG)  -  Véronica était une star hollywoodienne des années 40, le succès passé elle décide d’écrire ses mémoires où elle révèle être une tueuse d’enfants. La narratrice, journaliste dans un magazine de luxe français, part à Los Angeles mener l’enquête. A son travail sur la star déchue dans le Hollywood mythique du cinéma se mêlent des réflexions sur sa propre vie dans le Los Angeles contemporain.

 

Roman mystérieux sur Los Angeles, sur une figure mythique du cinéma, inspiré de Véronica Lake (qui n’était pas une tueuse en série).On pense à David Lynch, à James Ellroy.

 

 

 

KERR, Philip – « Le mercato d’hiver » traduit d l’anglais, Le Masque, mai 2016, 20€, 447p.  (Annette FAVIER)  -  Un entraineur de club de foot londonien doit enquêter sur la mort suspecte du manager du club à la demande du propriétaire, un milliardaire ukrainien. Ceci est l’occasion pour l’auteur de montrer la face peu reluisante du foot anglais, gangréné par les pots de vin et la corruption à tous les échelons. Il s’en prend aussi aux joueurs immatures au QI peu développé !

 

Ne peut intéresser que les mordus de foot.

 

 

 

LABORDE, Catherine – « Les chagrins ont la vie dure » Flammarion, février 2016, 17€, 231p.  (Huguette BEARD)  - Claude, le grand amour de sa vie est mort. Elle revient à Bordeaux pour son enterrement, ville qu’elle a quittée pour monter à Paris Dans le train elle égrène ses souvenirs. En face d’elle un enfant fugueur, Paul. Elle lui achète un billet lors du passage du contrôleur. Devinant que l’enfant a des problèmes, elle décide de s’en occuper. Commence une journée de déambulations pour les 2, dans une ville qu’elle a du mal à reconnaître.

 

Roman tendre, agréable à lire. De belles descriptions de la ville de Bordeaux ancienne et nouvelles. 

 

 

 

LAFAYE, Vanessa – « Dans la chaleur de l’été »  traduit de l’américain, Belfond, mai 2016, 21,50€, 380p. (Frédérique ARROUA)  -  1935 en Floride. Missy est domestique chez une riche famille blanche. Voilà 18 ans qu’elle attend le retour d’Henry parti en 1917 pour les tranchées françaises. Après avoir parcouru l’Amérique à la recherche d’une vie meilleure, il est de retour mis n’est plus le même. Le 4 juillet, lors de la célébration de la fête nationale une femme blanche est agressée. Le shérif mène son enquête et ses soupçons s’orientent bien évidemment sur Henry, en cette période où les noirs sont lynchés pour moins que ça. Pendant ce temps un terrible ouragan grossit dans le lointain.

 

Roman prometteur mais avec une mise en place de l’histoire longue et lente. L’ouragan, élément principal, arrive tardivement. Lecture néanmoins agréable.

 

 

 

LOTT, Sylvia -  «La pâtissière de Long Island » traduit de l’allemand, Piranha, mai 2016, 19€, 391p.  (Frédérique ARROUA)  -  Au début des années 30, la jeune Marie est forcée de quitter sa Frise natale. En effet son père est opposé à sa relation avec un protestant et l’envoie auprès de ses frères installés à New York. Après un temps d’adaptation difficile, elle entreprend de conquérir la ville grâce à une recette de cheesecake qu’elle adapte avec des ingrédients locaux. 70 ans plus tard, Rona, sa petite nièce, en pleine crise professionnelle et sentimentale, lui rend visite. Marie lui raconte alors l’histoire de sa vie et lui confie avant son retour la recette de son fameux cheesecake, lui offrant ainsi la possibilité d’un nouveau départ.

 

Un roman touchant qui nous fait découvrir l’Amérique des années 30 par ceux qui y sont partis pour réussir. Egalement une découverte culinaire grâce à la recette familiale du cheesecake (elle est jointe au livre) et de toutes les spécialités allemandes.

 

 

 

MANTEL, Hilary – « Révolution :Tome 1 : l’idéal » Sonatine, avril 2016, 22€, 494p.  (Frédérique ARROUA)  -  Paris, 1763, La France est ruinée et le roi mène grand train. La reine Marie-Antoinette, insouciante et aux mœurs légères, est détestée des français. 3 jeunes avocats dévorés d’ambition sont venus pour changer le monde. Georges-Jacques Danton, au physique imposant, Camille Desmoulins, romantique et fougueux et Robespierre, austère et énigmatique.

 

Roman historique qui nous relate l’enfance de 3 personnages principaux : Danton, Desmoulins, Robespierre. L’auteur s’est énormément documentée et a passé de sa vie pour l’écriture. Ce 1er tome est dense et confus, ce qui nécessite un minimum de connaissance sur cette période.

 

 

 

MARTIN Valerie – « Le Fantôme de la Mary Celeste » A.Michel/les Grandes Traductions, Trad. de l’amér. 4/2016, 385 p, 22 € (Milène THONY) Le 4 décembre 1872, la Mary Celeste, un brigantin américain faisant voile vers Gênes, est retrouvé dérivant au large des Açores, sans personne à bord, sans trace d’avarie ni de bataille, cargaison et vivres intactes. Le capitaine Benjamin Briggs était accompagné par sa femme Sarah et leur fille Matilda. Que s’est-il passé ? Histoire tirée d’un fait réel jamais élucidé ! Arthur Conan Doyle s’en inspirera pour écrire « Déposition de J.Habakuk Jephson », nouvelle dans laquelle il imagine un survivant racontant ce qui est arrivé. Récit tumultueux et passionnant, racontant la vie des personnages avant le drame, capitaines de père en fils, familles décimées par les naufrages, la façon dont leur existence vont se croiser, la mer qui prend les vies, le spiritisme en vogue à l’époque, qui fait parler les disparus.  Roman fort, prenant, attachant, parfaitement traduit. Par l’auteur de Maîtresse, Prix Orange 2003. Son roman Mary Reilly a été adapté au cinéma par Stephen Frears en 1996. Niv.1.

 

 

 

MICHAELS Sean « Corps conducteurs » Rivages, trad. de l’anglais (Canada), 10/2015, 444 p, 22 € (Milène THONY) De Moscou au Goulag, en passant par les Etats-Unis, la folle existence de Lev Sergueïevitch Termen, brillant ingénieur russe, génial inventeur du thérémine, ancêtre du synthétiseur. On joue encore aujourd’hui de cet instrument. Sans le toucher, en bougeant les mains au-dessus d’un champ électromagnétique émis par 2 antennes, l’une pour les notes, l’autre pour le volume du son. Léon Termen bénéficia de la protection de Lenine mais fut contraint par Beria à espionner les Américains. Aura sa vie détruite et sera emprisonné 8 ans à la Kolyma. Incroyable récit, à peine romancée, d’une histoire vraie. 1er roman d’un critique de musique. Niv.1. 

 

 

 

MOATTI, Michel – « Alice change d’adresse »  Editions HC, mars 2016, 19€, 298p.  (Annette FAVIER)  -  Alice une jeune femme anéantie par la disparition de son fils lors d’une terrible inondation, a décidé de mourir. Elle se réveille dans une clinique, 53 jours après sa tentative de suicide. Ses souvenirs et sa douleur reviennent, mais dans une ambiance où on l’incite à émerger, se profile une certaine  ex-fonctionnaire de police en convalescence comme elle, qui a commencé à fouiller le passé de notre héroïne et semble convaincue que l’enfant n’est pas mort. Qu’est-il arrivé le jour de la catastrophe ?

 

Le début du livre est bon, mais petit à petit, lentement, se prépare une fin invraisemblable. A ne pas acheter.

 

 

 

OBIOMA Chigozie « Les Pêcheurs » L’Olivier, trad. de l’anglais (Nigeria) 4/2016, 297 p, 21,50 € (Milène THONY) Dans les années 90, dans un village du Nigéria, quatre frères profitent de la mutation de leur père pour aller pêcher dans un fleuve interdit, l’Omi Ala. Un homme fou et malfaisant, Abulu, en les voyant, leur prédira une horrible malédiction : l’aîné, Ikenna, mourra assassiné par l’un de ses frères. La prophétie hantera la famille et se réalisera, entraînant drame sur drame. Tragédie de l’ethnie igbo. Les mots de ceux qui voient l’avenir ont-ils le pouvoir de créer le chaos ? Se lit d’une traite. 1er roman finaliste du Man Booker Prize.

 

 

 

ONAGLIA Frédérick d’ « Un Eté à Lou Triadou » C.Lévy, 5/2016, 297 p, 19,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) Agréable roman de détente qui a pour cadre les Alpilles. Deux domaines viticoles se jalousent et pour certains les arguments sont très violents. Niv.1.

 

 

 

OSORNE, Laurence – « Terminus Oasis » traduit de l’angl          ais, Calmann Lévy, mars 2016, 20,50€, 356p.  (Magali ROIG)  -  David et Jo, un couple bancal de britanniques, se rendent pour un court séjour chez leur très chic et très riche ami Richard et son compagnon dans une splendide villa du désert du Maroc. Sur la route ils écrasent un jeune berbère. Alors que débutent des bacchanales inoubliables pour les invités cosmopolites, la famille du jeune berbère vient demander des comptes à David.

 

Excellent roman, fait de réflexions brutales sur la confrontation entre 2 cultures que tout oppose.

 

 

 

PEYLIN Diane – « Même les pêcheurs ont le mal de mer » Les Escales, 6/2016, 214 p, 17,90 € (Françoise FOUCQUETEAU) C’est une île de sable et de volcans, battue par les vents. Trois pêcheurs doivent affronter le passé, les secrets et le silence. Un des fils a fui pour le continent. Histoire difficile d’incommunicabilité. Niv.2.

 

 

 

PEYRAMAURE Michel – « Couleurs Venise – La vie de Titien » R.Laffont, 5/2016, 392 p, 21 € (Annie ZEVACO) La vie d’un des plus grands peintres du Cinquecento vénitien, Tiziano Vecellio, dit Le Titien, racontée par un personnage fictif de son entourage, Vincenzo Bastiani. En racontant sa vie, le personnage de Vincenzo nous fait rentrer dans l’intimité du grand peintre, mais aussi de tout le milieu artistique, culturel et politique de l’époque. L’auteur se livre là à une description fouillée et détaillée des techniques de travail de Titien et de ses confrères, de leurs rivalités, des amitiés et conflits entre commanditaires et artistes …mais aussi de tout leur environnement. Fresque artistique et historique de la Sérénissime au XVIème siècle. Abondance de détails historiques mais clair et facile à lire. Niv.1.  

 

 

 

 

 

ROBERTS, Nora – « Le menteur »  traduit de l’anglais, Michel Laffon, mai 2016, 17,95€, 414p.  (Annette FAVIER)  -  Shelby, une jeune américaine, a perdu son mari, porté disparu en mer. Ils vivaient dans la banlieue chic de Philadelphie avec leur petite fille. Notre héroïne va vite découvrir que celui qui la comblait de bijoux et lui faisait mener un train de vie dispendieux, était un vil escroc. Criblée de dettes elle va commencer à découvrir  que cet homme menait une double vie, sous de fausses identités. Après avoir commencé à rembourser les dettes de ce voyou, elle repart avec sa fille dans sa famille, dans le Tennessee, reçues à bras ouverts, elle décide de mener une vie normale et de travailler. Mais l’horrible homme qui se disait son mari réapparait !

 

Le début du livre est amusant, avec des suspenses, mais ensuite on se traine dans des longueurs et le final prévisible. Bien trop long.                                                                                                                                 

 

 

 

ROGNEBY, Jenny – « Leona, les dés sont jetés » traduit du suédois, Presses de la Cité, 2016, 21,50€, 397p.  (Huguette BEARD)  -  Histoire double : la corruption des ministres suédois jugés pour délits sexuels ; et le holdup d’une banque perpétré par une petite fille de 7 ans. Sa seule arme est son ours en peluche qu’elle serre fort contre son petit corps couvert de sang et de blessures.

 

Pour son 1er roman Jenny Rogneby a frappé fort. Un thriller original d’un genre nouveau avec une psychologie des personnages très bien étudiée. Se lit facilement et sans pouvoir le quitter.

 

 

 

SALAÜN Lionel – « La Terre des Wilson » Liana Levi, 4/2016, 198 p, 17,50 € (Milène THONY) Une ferme misérable dans les terres arides de l’Oklahoma dévasté par les tornades. Dick a fui sa misérable vie et la brutalité de son père. Il reviendra après s’être enrichi grâce à la Prohibition. Et retrouvera la femme qui était restée pour l’attendre. Cruelle histoire de la Grande Dépression et des tempêtes de poussière qui ont ruiné des milliers d’agriculteurs. Par l’auteur de Le Retour de Jim Lamar, couronné de 12 prix littéraires. Bien écrit. Niv.1.  

 

                                                         

 

SFAR, Johann – « Le niçois » Michel Lafon, mai 2016, 18,95€, 280p.  (Annette FAVIER) -Heureusement que l'auteur ne se prend pas au sérieux, car le livre n'est pas des plus "relevé" et à éviter !

 

 

 

SIMONSON, Hélen – « L’été avant la guerre » traduit de l’anglais, Nil, mai 2016, 22,50€, 638p.  (Frédérique ARROUA)  - Eté 1914, Béatrice Mash débarque dans une petite ville côtière d’Angleterre pour y enseigner le latin. En quête d’indépendance, elle souhaite devenir écrivain. Agatha Kent, une des personnalités locales au caractère bien trempé, l’accueille et la guide. Béatrice ne tarde pas à se lier d’amitié avec elle, son mari et ses 2 neveux, Hugh et Daniel, aux caractères différents et qui ne sont pas insensible au charme de la nouvelle enseignante. Mais la guerre est déclarée et les jeunes hommes partent au front.

 

Très beau roman qui évoque la société anglaise au début du XXème siècle. La plume est belle et fluide. Grand plaisir à la lecture.

 

 

 

TERPSTRA, Anita – « La loi du silence »  traduit du néerlandais, Denoël, avril 2016, 21,50€, 353p.  (Magali ROIG)  -  La famille Meester vit paisiblement dans une petite ville de la campagne néerlandaise. Une nuit leur fils Sander, disparaît dans un camp de vacances alors que l’on retrouve le cadavre d’un de ses amis assassiné La famille traumatisée par cette tragédie explose, les parents divorcent. 5 ans plus tard, un jeune home se présente chez les Meester, prétend être Sander et avoir été enlevé par un pédophile. Mais dit-il toute la vérité ?

 

Thriller haletant, terrible sur les rapports familiaux.

 

 

 

TOWNSEND, Sue – « Dans la peau de Coventry »  traduit de l’anglais, Charleston, février 2016, 18€, 254p.  (Huguette BEARD)  -  Coventry Dakin est une mère de famille de 2 enfants, Mary et John : une femme naïve, innocente, une mère et une épouse exemplaire. Son mari est terne, amoureux de 4 tortues qu’il appelle par leurs prénoms, c’est sa passion. Elle n’est pas sure d’aimer ce mari et rêve d’évasion. Elle est très belle. Elle empêche son voisin d’étrangler sa femme en le frappant violemment à la tête Croyant l’avoir tué, elle s’enfuit et se retrouve à Londres sans papier ni argent, elle connaît la faim et le froid. Dans ses errances elle rencontre toutes sortes de personnages décrits avec humour, jusqu’au jour où elle rencontre Dodo, une bourgeoise habituée à vivre avec les sans foyers, qui la prend sous son aile. Dodo est le contraire de Coventry, culotée, indépendante, elle rejette tous les poncifs. Avec Dodo la vie de Coventry va changer, elle va pouvoir réaliser son rêve d’évasion.

 

Histoire racontée avec un humour grinçant sur la société anglaise. Je pense que la jeunesse et l’immigration sont entrain de tout changer. Livre très plaisant à lire, bonne écriture.

 

 

 

VALLGREN, Carl-Johan Emanuel – « Le garçon de l’ombre »  traduit du suédois, J.C. Lattès, avril 2016, 20,90€, 363p.  (Huguette BEARD)  -  Ola et Eve ont 2 enfants, Kristoffer, 7 ans et Joël, le cadet. L’été 1970, Ola rentre à la maison avec ses 2 enfants. Ils prennent le métro, Kristoffer est enlevé. Toutes les recherches restent vaines. Des années plus tard Joël disparaît à son tour Sa femme, Angéla  Klingberg, fait appel à Danny Katz, un ami de jeunesse de Joël, un génie en informatique. Très vite il va découvrir que la riche famille Klingberg cache beaucoup de secrets. Son enquête le mènera de Stockholm jusqu’aux Caraïbes, berceau de la fortune des Klingberg.

 

Thriller effrayant, imprégné de vaudou. Des crimes affreux.

 

 

 

WAITE, Urban – « Parfois le loup »  traduit de l’anglais, Actes Sud Noirs, mai 2016, 22,50€, 347p.  (Annette FAVIER)  -  Dans les montagnes du nord de l’Amérique, un ancien shérif sort de prison sous l’œil de son fils shérif adjoint. Le passé resurgit avec les mauvaises fréquentations du père qui vont s’acharner sur son fils et sa belle-fille, pour retrouver une mystérieuse somme d’argent.

 

Bonne description du climat d’une petite ville d’Amérique, l’auteur sachant mêler suspense et couleur locale.

 

 

 

DOCUMENTS :

 

B7-COPELAND, Misty – « Une vie en mouvement »  Christian Bourgois, Juin 2016, 18€, 340p.  (Annette FAVIER)  -  Les mémoires de la 1ère danseuse afro-américaine de l’Américan Ballet. Agée maintenant de 34 ans, elle raconte son incroyable ascension de fillette surdouée, repérée par un professeur de danse  de San Pedro. Issue d’une famille plus que modeste, d’un père noir et d’une mère volage, elle réussit à gravir les échelons qui lui semblaient inaccessibles, surtout pour une petite métisse, dont la morphologie ne correspondait aux critères de la ballerine classique. Soumise à son art, repérée par Prince, qui l’engagea pour des spectacles et des clips, elle a atteint tout ce dont rêvent les danseuses.

 

Une autobiographie intéressante, servie par un bon traducteur. Points gênants les constants retours en arrière, obligeant le lecteur à une attention soutenue et détail un peu gênant : une autosatisfaction envahissante.

 

 

 

B-FORSYTHE, Frédérick – « L’outsider »  traduit de l’anglais, Albin Michel, mai 2016, 22€, 396p.  (Annette FAVIER)  - L'auteur de célèbres romans d'espionnage (Le Chacal - Les chiens de guerre) se lance dans l'exercice difficile de l'autobiographie .Après un début laborieux sur sa jeunesse et ses exploits dans l'aviation , il captive l'intérêt avec ses démêlés en R.D.A., Israël et Afrique noire , toutes ses aventures ayant servi de bases à ses romans .En contrepoint, certaines pages concernant la pêche au gros en compagnie d'un vieux pêcheur font penser à HEMINGWAY .A lire malgré les défauts inhérents à toute autobiographie.

 

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 © CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27 JUIN 2016

 

 

 

Nous vous rappelons qu’une visite guidée, groupée à Regards de Provence est organisée le 1er juillet 2016 à 15H00, rue Vaudoyer, 13002. S’inscrire auprès de Nicole la Secrétaire, au 04 96 10 22 16.

 

                                                          *

 

ROMANS :javascript:

 

ABECASSIS,,Eliette – « Philothérapie »  Flammaion, mai 2016, 19,90e, 306p.  (Janine PONTNEAU)  -  A travers le personnage de Juliette, c’est ici une longue déclinaison sur la passion, l’amour, la trahison, les désirs avortés dans la fougue d’une jeunesse qui s’éloigne. Voir les choses à travers la philosophie est peut-être la bonne thérapie et qui sait si le faux fiancé rencontré par hasard  ne pourrait faire enfin l’affaire ?

 

 

 

ARCHER, Jeffrey – « Plus fort que l’épée » traduit de l’anglais, Les Escales, mai 2016, 22,50€, 455p. (Renée COUDERT)  -  5ème volume de la saga de la famille CLIFTON, ce roman couvre la période 1964-70. Appartenant au monde des affaires, de la politique, et même de la littérature, les différents membres de la famille, très liés entre eux, et plutôt idéalistes, en tout cas honnêtes, vont affronter différents problèmes liés à cette époque :Emma affronte un attentat   de l'IRA, Harry, écrivain, risque sa vie pour sauver un écrivain dissident russe, Giles , député puis ministre, voit sa carrière compromise à la suite d'un voyage en Allemagne de l'Est où il tombe amoureux de son interprète, tout ceci avec en toile de fond les turpitudes et les luttes au couteau des milieux des affaires et de la politique.

 

Personnages attachants, style efficace, d'un bon conteur, agréable à lire.il y aura probablement une suite...

 

 

 

BEATON, M.C. – « Agatha Raisin : la quiche fatale » traduit de l’anglais, Albin Michel, mai 2016, 319p.  (Frédérique ARROUA)  -  Après avoir renoncé à son agence de relations publiques et troqué sa vie londonienne, Agatha se retrouve dans une petite bourgade anglaise. Accueillie peu chaleureusement, elle décide de participer à un concours de quiches. Elle triche et malgré cela ne gagne pas. Mais le juge meurt empoisonné  et le village lui en veut. Elle va donc enquêter et fouiner partout.

 

Initialement paru au début des années 90 en Angleterre, Agatha Raisin est une série de 27 romans. Dans la lignée d’Agatha Christie avec l’humour à l’anglaise, lecture revigorante et savoureuse.

 

BEATON, M.C. – « Agatha Raisin : Remède de cheval », Albin Michel, mai 2016, 265p. (Frédérique ARROUA)  - Agatha s’ennuie dans son cottage anglais et songe à retrouner travailler à Londres. Econduite par son voisin, James Lacey, elle jette à présent son dévolu sur un charmant vétérinaire qui vient de s’installer au village. Mais il meurt accidentellement. Ne serait-ce pas un meurtre ? Agatha enquête.

 

On retrouve Agatha Raisin avec sa personnalité, hors normes et la vie de son petit village anglais. Toujours le même plaisir.

 

(Claude CHARBONNEL) –« Agatha Raisin : Remède de cheval »,  Deux assassinats dans un paisible village anglais. Agatha Raisin, sémillante, quinquagénaire enquête. Elle n’est pas l’héritière de la Mis Marple d’Agatha Christie.

 

Divertissement sans grande finesse psychologique et sans grand intérêt. Niveau 1.

 

 

 

HANSEN, Dőrte – « A l’ombre des cerisiers »  traduit de l’allemand, Kero, mars 2016, 19,90€, 292p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un livre original et foisonnant où deux femmes, blessées par la vie, vont unir leurs solitudes et tenter de se reconstruire. Le personnage de Vera est à la fois rude et touchant. Après le chaos de la guerre, la vie de ce village reprend, les habitants parlent le patois du nord. Anne va entreprendre de restaurer une ferme en ruines et d’apprivoiser Vera.

 

De l’humour de la tendresse. Niveau 1.

 

 

 

JOYCE, Eddie – « Les petites consolations »  traduit de l’anglais (Etats-Unis), Rivages, avril 2016, 22,50€, 475p. (Magali ROIG) -  Le 11 septembre 2001 a marqué douloureusement la famille italo-irlandaise, Amendola : Bobby, le fils préféré, pompier, est mort lors de l’effondrement des tours. 10 ans plus tard, la famille de Staten Island est toujours hantée par cette tragédie ; certains se noient dans l’alcool ou les souvenirs, d’autres essayent de surmonter leur douleur.

 

Magnifique chronique familiale sur le deuil, la force de la vie, Staten Island. A lire.

 

 

 

KOCH, Herman – « Cher Monsieur M »  traduit du néerlandais, Belfond, avril 2016, 469p.  (Frédérique ARROUA)  Herman est le voisin d Monsieur M, auteur de bestsellers. Son occupation ? Observer le couple et leur petite fille. IL épie leurs moindres faits et gestes et ensuite il écrit des lettres terribles, qu’il n’envoie cependant pas… Que s’est-il donc passé dans l’adolescence d’Herman et pourquoi ce terrible besoin de vengeance ?

 

470 pages qui auraient pu tenir en 200. Suspense qui aurait pu donner un beau final, mais non. Décevant par rapport aux précédents.

 

 

 

POSTEL, Jean-Philippe – « L’affaire Arnolfini »  Actes Sud, juin 2016,18€, 155p.  (Claude CHARBONNEL) – Quel profond mystère  les détails minutieusement observés révèlent dans le tableau de Van Eyck « les époux Arnolfini » ?

 

Une enquête passionnante ! N.1. Nombreuses reproductions couleurs et noir/blanc.

 

 

 

RIVA, Alex –« La grêve des femmes formidables »  Denoël, Mars 2016, 267p. (Michèle RENAULT) - Quatre jeunes femmes en ont marre de la vie exemplaire qu'elles se sont efforcé de mener pour respecter l'éducation traditionnelle qui leur  a été inculquée dans leur enfance et décident de partir une semaine dans un club de vacances. . La narratrice Emma,  s'est séparée de son mari après avoir eu 2 enfants et vient de subir une déconvenue avec un nouveau partenaire. Andréa ne fait l'amour que pour avoir un second enfant. Alice mère de 3 enfants a  ouvert récemment un restau  et se sent au bout du rouleau; Chloé est amoureuse d'un homme marié qui attend qu'il se décide à divorcer,. Chacune s'arrange pour  être libérée des  contraintes familiales ou professionnelles mais elles ne disent pas à leur entourage qu'elles partent ensemble .Comment vont réagir les  mecs, sans la femme parfaite qui les accompagne ? Seront-ils bonifiés? Comment vont-ils découvrir la vérité? Comment les  jeunes femmes vont-elles vivre  leur semaine de célibat? Vont-elles revenir de leurs vacances changées? .....

 

Avis : premier roman plein de fraîcheur, bien écrit. Pour tout public

 

SEARLE – « Le menteur »  traduit de l’anglais, Fayard, avril 2016, 23€, 375p.  (Magali ROIG)  -  Roy, un habile escroc de 80 ans passés, rencontre Betty sur internet, une veuve aisée ; pour lui une nouvelle proie, pour elle un compagnon des derniers jours. Mais tandis que défile le passé de Roy, le comportement de Betty se révèle ambigu et mystérieux. Qui sont vraiment Roy et Betty ê quels secrets cachent-ils ?

 

Excellent roman, à la croisée de l’histoire, de l’espionnage, au suspense haletant jusqu’au final. A lire.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABECASSIS  Eliette – « Deux-pièces » Incipit, 6/2016, 93 p, 12 € (Milène THONY) Relate le défilé de maillots de bain, à la piscine Molitor, en 1946, au cours duquel une danseuse a porté un bikini pour la première fois. Aucun mannequin n’avait accepté de défiler dans un maillot si petit et si indécent ! C’est le couturier Louis Réard qui venait de baptiser sa création du nom d’un atoll du Pacifique.  Gaby et Antoine qui se sont fréquentés avant la guerre, se retrouvent par hasard à la piscine. Mais l’après-guerre est amère : le STO, la Résistance, les camps …

 

Très belle et brève histoire enchâssée dans un beau petit livre.

 

 

 

BARBE Géraldine -  « Au feu, Gilda ! » la brune au rouergue, 2/2016,  132 p, 14,80 € (Dolène HARDY) Gilda, 40 ans, a un petit garçon, vient de divorcer et se trouve au chômage. Elle tombe amoureuse d’un père d’élève en emmenant son fils à l’école. Elle pointe à pôle emploi, se boit des plutôt avec un grand ennui. Style mauvais, histoire et personnages inintéressants, petite bières en terrasse. C’est un roman sur l’amour, le chômage, la séparation, la vie quoi ! Et cela se veut drôle. Pourtant, je n’ai pas trouvé le récit drôle.

 

A aucun moment, je n’ai réussi à entrer dans l’histoire. J’ai jugé les ficelles trop grosses, l’écriture trop « faussement simple », les personnages trop caricaturaux. En un mot, c’était trop et j’ai lu ce roman non pas avec plaisir mais typographie. A éviter.

 

 

 

CLARK, Mary Higgins – « Le temps des regrets »  traduit de l’anglais, Albin Michel, mai 2016, 22,50€, 310p.  (Annette FAVIER)  -   Le dernier "Higgins Clark" et pas le meilleur ...D'un côté une brillante journaliste qui couvre le procès d'une jeune femme accusée du meurtre de son riche mari atteint de la maladie d'Althzeimer .Et de l'autre cette pauvre épouse accusée injustement .Pour pimenter un peu le récit, ladite journaliste vient d'apprendre qu'elle est une enfant adoptée, et du coup recherche sa mère biologique..

 

Beaucoup de personnages annexes contribuent à la lourdeur du récit ! A acheter seulement sur demandes des lecteurs à mon avis.

 

 

 

CÔLIC, Velibor – « Manuel d’exil » Gallimard, avril 2016, 17€, 198p.  (Annette FAVIER) - L'auteur est bosniaque. Réfugié en France en 1992, il va petit à petit s'adapter à la France, et apprendre la langue .Il vit dans le dénuement, tout en commençant à écrire, mais a un humour extraordinaire et parfois corrosif .Non seulement il va résider à Paris "où le pain noir est plus cher que le blanc"!Mais dans un foyer pour réfugiés. Plein de fantaisie, il aborde sans apitoiement la condition de ceux-ci .Mais il a la bougeotte, et va se promener aussi bien à Milan, Venise, Budapest, tout en vivotant de la publication de ses livres, qui se fait doucement .Il va même écrire un polar, et bien sûr en français.

 

J'ai rarement été confronté à une telle facilité pour décrire tout ce qui l'entoure partout où il passe, et en plus il se décrit lui-même tout à fait sans complaisance. Livre original à recommander (mais pas à ranger dans la série "détente"!)

 

 

 

HORAN, Nancy – « Loving Stevenson » traduit de l’anglais, Terra Nova, mai 2016, 22,90€, 526p.   (Annette FAVIER) - SAN FRANCISCO  à l'aube du XX° siècle . A 35 ans, Fanny OSBOURNE, lassée par les infidélités de son mari, prend ses trois enfants sous le bras et s'embarque pour la France .Elle décide de devenir peintre et s'installe à Paris, mais là, une terrible épreuve la frappe, elle perd un de ses fils .A bout, désespérée, elle entend parler d'un village de peintre près de Barbizon, à GREZ . Là, sa fille, et son dernier fils vont retrouver tous ensemble la sérénité. là elle rencontre l'homme de sa vie, Robert Loouis STEVENSON, de dix ans son cadet. Ecrivain, journaliste, ils vont vivre une relation passionnée, changeant de pays, de maisons, dans une vie aventureuse qui se terminera aux Iles Samoa.

 

Un gros pavé nettement inférieur à celui plus ancien d'Alexandre LAPIERRE et se perdant trop dans des digressions inutiles.

 

 

 

JONASSON  Ragnar -  « Snjor » La Martinière, trad. de la version anglaise de l’islandais, 5/2016, 347 p, 21€ (Colette QUARELLI) Siglufjördur, la ville la plus au nord de l’Islande, près du cercle polaire. Après des études de théologie abandonnées, Adri Thor s’est orienté vers la police. Frais émoulu de l’école de police, il vient rejoindre sa première affectation à Siglufjördur. Ce petit port de pêche, ruiné par la crise de 2008, est sans histoire et seul parce que sa fiancée ne l’a pas suivi, Adri essaye de s’adapter. Mais voilà que le corps d’une tout le monde se connaît. Etouffé par la neige qui tombe sans discontinuer, tétanisé par le froid et jeune femme est retrouvé nu dans la neige. Puis un vieil écrivain se tue en tombant dans l’escalier du théâtre. Et dans cette petite ville sans problème, Adri est plongé dans les secrets, les non-dits et les mensonges.

 

Bon 1er roman. Ambiance et sentiments bien décrits.

 

 

 

MINIERE, Isabelle – « On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise »  Serge Safran, 2016, 16,90€, 190p. (Michèle ASSADA) - Récit par  Martin, comptable avec peu de client, de sa vie solitaire, sans ami, sans famille. Il espère une rencontre, , des amis ,une femme comme celle du film RIEN qui l'a fascine et où" il se passe beaucoup de choses" ,d'une grand-mère comme celle de sa cliente  Ces  rêveries et son imagination sont l'essentiel de sa vie, et pourtant il regarde autour de lui le clochard, la boulangère et le monsieur désemparé qu'il va aider. La bonne surprise va-t-elle enfin arriver? On le souhaite à ce personnage attachant.

 

Exploration sensible et fine d'une solitude pesante dans laquelle malgré tout existe une espérance qui permet de la supporter. Livre intéressant et attachant.

 

 

 

RICE, Eva – « Freddy Fridy » traduit de l’anglais, Bakerstreet, mai 2016, 21€, 345p.  (Annette FAVIER)  -  MARNIE, petit génie des maths d'un établissement prestigieux anglais, a tout de l'élève modèle, jusqu'au jour où avec une amie, elles boivent un peu trop. Cet évènement va déclencher une catastrophe. Mais heureusement MARNIE s'est amourachée d'un jeune ouvrier douée pour la danse, et dont elle va s'occuper en le présentant à sa charmante prof de maths et férue de danse. MARNIE pourtant s'apercevra que FREDDY FRYDAY, ce si gentil danseur, n'est pas pour elle.

 

Un roman de détente donnant la parole alternativement à tous les protagonistes. Facile à lire pour les vacances, mais avec longueurs ... comme souvent ...

 

 

 

TAN TWAN ENG – « Le Jardin des brumes du soir » Flammarion, trad. de l’anglais (Malaisie) 4/2016, 437 p, 22 € (Françoise FOUCQUETEAU) Quelques années après la Seconde Guerre mondiale, la juge Teoh Yun Ling rend visite à l’ancien jardinier de l’Empereur du Japon. Elle a fait vœu à sa sœur morte de créer un jardin à sa mémoire …A partir de là, elle raconte sa vie et les exactions dans les camps japonais qui les employaient pour construire les lignes de chemins de fer.

 

Il est question de jardins et de spiritualité. Roman de l’affrontement entre la barbarie et la civilisation ; Niv ; 2.Finaliste du Man Booker Prize en 2012.

 

 

 

DOCUMENTS

 

B – CHEMIN Ariane – « Mariage en douce, Gary & Seberg » Equateurs, 5/2016, 155 p + photos, 15 € (Milène THONY) Le 16 octobre 1963,  Jean Seberg et Romain Gary se sont mariés secrètement  à Sarrola, un petit village corse. Pas un journaliste n’a été convié. Il y a quatre témoins. Jean a 24 ans, Romain en a 49. Il est diplomate et écrivain encore inconnu. Elle a été découverte par Godard et a joué dans A bout de souffle. Elle vient d’une famille américaine puritaine. Lui est d’origine russe. Il est né à Vilnius de parents juifs. Et ils viennent d’avoir un enfant, Diego, et personne ne le sait. Ils divorceront en 71. Et mettront fin à leurs jours tous les deux. L’auteur, grand reporter au journal Le Monde, est partie sur les traces de cet amour mythique. Pourquoi tant de mystères ?

 

 Intéressant, sans plus.

 

 

 

910.4 - OLLIVIER Bernard et FLATET Bénédicte« Longue marche, suite et fin » Phébus, 5/2016, 268 p + carte, 19 € (Milène THONY) L’auteur avait déjà fait à pied les 12.000 kms entre Istanbul et Xi’an en 2002. Sa compagne et comédienne, Bénédicte Flatet, s’est étonnée qu’il ne soit pas parti de Lyon, ville de soyeux pour suivre la Route de la Soie. Elle lui propose alors de faire en couple le chemin des 3.000 kms manquants. Récit à 4 mains plein de charme et d’humour à travers la France, l’Italie, les Balkans et la Turquie.

 

Une leçon de vie d’un passionné de marche de 75 ans ! Niv.1.

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 14 JUIN 2016

 

·       Nous vous rappelons qu’une Causerie de l’OCB a lieu à l’Alcazar le samedi 18 juin 2016 à 16H30 sur Les livres de l’été.

 

·       Une visite guidée groupée de deux expositions, au Musée Regards de Provence, aura lieu le vendredi 1er juillet 2016 à 15H00. S’inscrire auprès de Nicole, la secrétaire.

 

 

 

ROMANS :

 

BARRIERE, Michèle  -  « Meurtres 3 étoiles »  Livre de poche inedit, juin 2016, 12,10€, 250p.  (Claude CHARBONNEL) -  Pourquoi un dangereux criminel en veut-il aux restaurants « étoilés » de Lyon ? Adrien, journaliste culinaire, héritier d’une longue lignée de cuisiniers et de gastronomes enquête (occasion de nous parler de la cuisine lyonnaise ; recettes en fin de livre).

 

Savoureux. Niveau1.

 

 

 

BEVERLY, Bill – « Dodgers » traduit de l’anglais (Etats Unis), Seuil, mai 2016, 19,50€, 337p.  (Huguette BEARD)  -  Un polar qui raconte comment une bande de jeunes voyous va traverser les Etats-Unis  de Los Angeles au Wisconsin, environ 4500 kms, pour exécuter un juge qui menace l’un des leurs. Plusieurs jours à rouler sans s’arrêter ou si peu, manger ensemble, dormir etc… des querelles qu’ils ont du mal à régler. Lancés dans l’inconnu sauront-ils s’en sortir ?

 

Une traversée épique qui ne se fera pas sans problème .Une histoire qui se lit d’une traite. Bon polar. Langage un peu trivial des jeunes d’aujourd’hui.

 

 

 

CURIOL, Céline – « Les vieux ne pleurent jamais » Actes Sud, Janvier 2016, 21€, 323p.  (Claude CHARBONNEL) – Judith, 70 ans, veuve, exilée depuis longtemps aux Etats-Unis, retrouve grâce à une voisine et amie pleine de fantaisie, le goût de vivre et le courage de partir en France se réconcilier avec son frère.

 

Trop délayé mais intéressant. N1.  

 

 

 

DUTALLIS, Olivier – Une aventure monumentale »  Albin Michel,19,90€, 332p. (Michèle ASSADA)  -     Fresque historique, racontée par une jeune et séduisante  anglaise évoquant la prise de conscience de l'importance du patrimoine architectural français à partir de 1830, avec deux grandes personnalités Prosper Mérimée et Victor Hugo.

 

Passionnant.

 

 

 

GARDOS, Peter – La fièvre de l’aube »  traduit du hongrois, Robert Laffont, avril2016, 19,50€, 267p. (Frédérique ARROUA) – A la mort de son père, Peter Grados se voit remettre par sa mère des lettres d’amour qu’ils se sont échangées à partir de septembre 1945. L’auteur se penche alors sur l’histoire d’amour de ses parents. Malade, condamné, Mikos a envoyé la même lettre à 117 jeunes femmes hongroises. Quelques-unes vont lui répondre mais une seule va faire battre son cœur, celle de Lili…

 

Une émouvante histoire d’amour de 2 survivants de la Shoah.

 

 

 

INDRIDASON, Arnaldur – « Le lagon noir »  traduit de l’islandais, Métailié, mai 2016, 20€, 318p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Y a-t-il un lien entre la disparition d’une jeune fille , il y a 25 ans et la mort d’un islandais retrouvé dans la boue d’un lagon ? Ces deux drames ont-ils un rapport avec la base américaine installée sur le territoire islandais ?

 

Le rythme est lent, l’intrigue peu passionnante.

 

 

 

KELLY, Cathy – « Les vraies histoires d’amour commencent à Paris »  traduit de l’anglais (Irlande) Presses de la Cité, mars 2016, 22€, 506p.  (Frédérique ARROUA)  -  En voyage à Paris, un couple d’amoureux, Katy et Michael, décide de se marier. La liste des invités s’établit. Il y aura Leila la meilleure amie de la future mariée et sa sœur Susie avec qui elle est en froid. Vonnie la créatrice de merveilleux gâteaux de mariage  qui est en train de refaire sa vie, Jennifer, l’ex acariâtre etc…C’est alors que Katie se rend compte qu’elle est enceinte. Le mariage va être avancé.

 

Roman de détente de qualité qui nous livre la vie des uns et des autres dont les histoires vont s’imbriquer. Un très bon moment de lecture.

 

 

 

KERNEL, Brigitte – « Agatha Christie a disparu »  Flammarion, janvier2016, 18€, 262p.  (Claude CHARBONNEL)  -   L’auteur imagine le journal d’Agatha Christie pendant les 12 jours de 1926 où elle a disparu  (un blanc dans ses mémoires : un chapitre imaginaire dans la vie de la reine du crime, plein d’humour et d’auto dérision.

 

Bon roman de détente. N1.

 

 

 

LÄCKBERG, Camilla  -  « Le dompteur de lions »  Traduit du suédois, Actes Sud, mai 2016, 23€, 391p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Pourquoi Leila emprisonnée depuis 20 ans pour le meurtre de son mari s’intéresse-t-elle à la disparition de 5 jeunes filles ? Quel lien y a-t-il entre les deux drames ? L’enquête se traine pendant 300pages puis s’accélère enfin.

 

L’intrigue est compliquée, pas passionnant.

 

(Geneviève CHENILLE)  - En plein hiver, par un froid glacial, une adolescente à demi-nue surgit d’une forêt dans la petite ville de Fjällbacka. Elle se fait renversée par une voiture et décède à l’hôpital C’est une enfant portée disparue depuis plusieurs mois. Elle a subi de terribles sévices. D’autres disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n’en soit pas à sa première victime

 

9ème volet de la série policière toujours basée à Fjällbacka, Camilla Läckberg nous entraine dans une enquête policière haletante.

 

 

 

NOREK, Olivier – « Surtensions » Michel Laffon, mars 2016, 19,95€, 500p.  (Frédérique ARROUA)  -  Alors qu’à la prison de Marveil les tensions s’exacerbent, l’équipe du capitaine Victor Coste travaille dans l’urgence sur l’enlèvement d’un adolescent juif. Un cambriolage dans la salle, des scellés du tribunal de Bobigny achève de plonger la brigade du SDPJ dans la confusion. Mais quel peut-être le lien entre une sœur prête à tout pour faire sortir son petit frère de prison, un jeune homme enlevé dans le but d’obtenir une rançon, un père de famille soumis à un terrible chantage ?

 

L’auteur utilise son passé de flic pour nous livrer un excellent polar, très réaliste.

 

 

 

ROODE, Marli – « Je l’ai appelé chien »  traduit de l‘anglais (Afrique du Sud), Rivages, mars 2016, 21€, 377p.  (Frédérique ARROUA)  -  En Afrique du Sud, Nico Roussow, afrikaner raciste, fait appel à sa fille JO pour prouver son innocence pour le meurtre d’un noir en 1983. Il aurait été forcé d’assister à son exécution, menée par une unité spéciale de l’armée, et serait maintenant poursuivi à la fois par la police  et par les assassins voulant faire taire un témoin gênant. Dans ce « road trip » Jo va essayer de faire tomber le masque de son père mais lui va manipuler les sentiments de sa fille et le passé Elle est en quête de la vérité mais faut-il vraiment la connaître ?

 

Roman psychologique qui nous retrace l’affrontement d’un père et de sa fille avec l’Afrique du Sud en toile de fond.

 

 

 

DOCUMENTS :

 

 

 

848-FREGNI, René – « Je me souviens de tous vos rêves » Gallimard, janvier 2016, 14€, 149p.  (Claude CHARBONNEL)  -   Ecrire et marcher pour échapper à la mort ! Le jour il arpente en solitaire la campagne manosquine, la nuit il écrit ses impressions de la journée, ses émotions, ses sentiments et sa fascination devant la beauté du monde.

 

Magnifique et simple. N1

 

 

 

750- DARRIEUSSECQ, Marie – « Etre ici est une splendeur »  P.O.L., mars 2016, 15€, 150p.  (Claude CHARBONNEL)  -  En 2010, l’auteur voit une maternité peinte par Paula M.Becker. Fascinée par l’originalité de l’œuvre, elle découvre la brève vie d’une « peintre »originale et pose le statut de la femme artiste dans la société.

 

Passionnant.n1 (exposition au musée d’art moderne été 2016)

 

 

 

B-LAGERCRANTZ, David – « Indécence manifeste »  traduit du suédois, Actes Sud, Mars 2016, 23€, 380p.  (Huguette BEARD)  -  Après la guerre, vers les années 50, dans beaucoup de pays c’est la chasse aux communistes et aux homosexuels. Une biographie écrite comme un thriller, avec des espions, et des savants qui commencent à développer les ordinateurs d’aujourd’hui.

 

Je pense que ce n’est pas un livre pour les bibliothèques. Beaucoup de « galimatias » très professionnels tels que les mathématiques quantiques, etc…Dur à lire ou à comprendre, par moments.

 

 

 

B -  DE LUCA Erri « Le Plus et le moins » Gallimard, trad. de l’italien, 5/2016, 194 p, 14,50 € (Olga COULLAUT) En une quarantaine de courts chapitres, l’auteur se souvient ; de sa jeunesse, des années de lutte politique post 1968, de la fatigue physique après une journée de travail à l’usine …Par petites touches, l’écrivain italien évoque une mosaïque d’instants qui dressent le portrait attachant d’un intellectuel qui a préféré la compagnie des livres à celle des hommes.

 

 L’auteur poursuit une œuvre fidèle à ce que fut sa vie, sans concession pour les courants et les modes.

 

 

 

B-PERRAULT, Gilles –« Grand-Père » Seuil, mai 2016, 17€, 197p.  (Annette FAVIER) - L'auteur prend envie de conter le parcours de son aïeul, Alexandre MERLOT .Celui-ci avait une sacrée personnalité, patriote, franc-maçon, dreyfusard, libre-penseur ! Né en 1862, il était professeur entièrement dévoué à ses élèves, mais aux méthodes hors-normes pour l'époque ... et surtout enclin aux "coups de gueule" qui lui valurent maintes mutations .Ce grand-père fut adoré par l'auteur et eut de qui tenir pour ses opinions de gauche !

 

Un livre sympathique, sachant nous évoquer cette période d'avant 1900, dans un très bon style.

 

                                                                                                     

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABBOTT, Megan – « Les arbres de Canyon Arms »  traduit de l’anglais (Etats-Unis), Flammarion, avril 2016, 8€, 126p.  (Magali ROIG) Hollywood les années 50 : Penny Smith est une jeune comédienne qui court le cachet, soutenue par un producteur en échange de quelques faveurs. Ayant trouvé un charmant bungalow dans un lotissement pittoresque dans les canyons de Los Angeles, elle tente de survivre  dans la jungle hollywoodienne. Mais son producteur l’abandonne et Penny se met à voir des petits bonhommes dans son appartement et à entendre des bruits.

 

Magnifique récit angoissant et onirique, on pense aux films de David Lynch et au « Horla » de Maupassant

 

 

 

ARLIDGE, M.J. – « Il court, il court le furet »  Les Escales Noires, mars 2016, 21,90€, 389p.  (Magali ROIG)  -  Après les terribles aventures du tome 1 « Am stram gram » on retrouve l’inspectrice Helen Grace dans ce 2ème volet qui va l’entrainer à la poursuite d’un terrible tueur qui s’attaque à des hommes friands de rencontres sexuelles, d’amours tarifiées  en les torturant, les mutilant. Est-ce le retour de Jack l’éventreur ?

 

Excellent polar qui se lit d’une traite. A acheter.

 

 

 

BIZOT, Thierry – « Par ordre d’apparition » Seuil, mai 2016.19€, 350p. (Annette FAVIER) -  Un vieil homme s'interroge sur son passé. A-t-il été un bon mari, un bon père, sera-t-il un bon grand père ? Justement quoi de plus intéressant que de raconter à cet enfant qui va venir, toute les périodes qui ont marqué sa vie d'homme. Tout est donc passé en revue: travail, mariage, enfants. Les rapports entre eux plus ceux qu'il entretient avec sa propre mère.

 

Un livre dit "de détente», sans grand intérêt, mais qui se lit très facilement !

 

 

 

CALESTREME, Natacha – « Les Racines du ciel »  Albin Michel, mai 2016, 19,90€, 325p. (Annette FAVIER)  -  Un policier en proie aux fantômes du passé aux limites du surnaturel, se voit confier une enquête pour le meurtre d’un grand patron de laboratoire, suivi de plusieurs autres. Les victimes sont toutes tuées de la même façon, ce qui laisse supposer un mobile commun pour l’assassin. L’enquête va mener l’inspecteur au Burkina Faso, en pleine crise d’Ebola. Il sera assisté dans ses recherches par un jeune autiste à la mémoire prodigieuse.

 

3ème ouvrage de l’auteur où on retrouve les mêmes protagonistes. Tous les ingrédients habituels sont réunis, y compris la traditionnelle  « partie de jambes en l’air » avec une juge d’instruction aussi directive que délurée.

 

 

 

CHEVALIER  Tracy « A l’orée du verger » Quai Voltaire, trad. de l’anglais, 5/2016, 324 p, 22,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) Dans l’Ohio, la culture des pommes arrive à peine à nourrir la famille Goodenough, venue d’Angleterre avec des plants de pommiers doux et d’autres, acides, destinés à être plantés. Pour 50 arbres plantés, le terrain est acquis ! La vie est très dure, les terrains marécageux, les enfants meurent. L’un d’eux, Robert, ira en Californie et se spécialisera dans la culture des séquoias et des redwoods hauts de 116 mètres. Intéressant mais touffu. Niv.1.

 

 

 

ELLIS, David – « La conspiration Kolarich »  traduit de l’anglais, Cherche Midi,mai 2016, 21€,579p. (Annette FAVIER)  - Un avocat américain doit défendre un "sans domicile fixe" , vétéran de la guerre d'IRAK, à la santé mentale vacillante , accusé du meurtre d'une jeune femme .  Au lieu de plaider la folie, il va s'acharner à découvrir la vérité et l'identité du véritable assassin .

 

Roman brillant où l'enquête de l'avocat est menée en contrepoint avec le déroulement du procès, dans les meilleures traditions de la procédure judiciaire américaine , face à un juge pointilleux et un procureur acharné .A acheter !

 

 

 

ELSBERG, Marc – « Zéro » traduit de l’allemand, Editions Piranha, avril 2016, 22,90€, 419p. (Annette FAVIER)  Le résumé tient en peu de mots : illisible, basé sur un monde réseaux sociaux, sites du e-commerce ...Un adolescent est abattu après une course poursuite .Utilisait-il trop les réseaux sociaux ...?

 

A éviter

 

ECHKENAZI, Alexandra – « Le journal de Mary » Belfond, mai 2016, 18,50€, 293p. (Annette FAVIER)  -    Fin des années 195O &us Etats-Unis - Mary MEYER  vit avec son mari , haut gradé de la CIA et  leurs trois enfants à Langley. Artiste peintre, féministe, pacifiste vit une vie tranquille lorsqu'un de ses enfants meurt accidentellement. Son ménage battant de l'aile, Mary décide de partir avec ses deux garçons dans la banlieue de Washington. Là résident toute la classe politique et la haute société. Et c'est là aussi qu'elle va rencontrer le jeune Jack Kennedy, marié à Jacky, mais déjà très coureur et très impliqué dans la course à la Maison Blanche, dont elle fit la connaissance plusieurs années auparavant .S'ensuivra une liaison secrète .Mary restera dans l'ombre jusqu'au meurtre de Dallas et ... au sien, probablement commandité par la CIA.

 

Sur une base véridique, l'auteur relate ces années passion en inventant un journal qui exista et qu'on ne put retrouver. Intéressant sans plus. 

 

 

 

FRENCH  Nicci « Cruel Vendredi  / La fin approche » Fleuve noir, trad. de l’anglais, 3/2016, 412p, 20,50 € (Colette QUARELLI)  Vendredi. Un cadavre est repêché dans la Tamise et porte au poignet un bracelet d’identité. Cependant le problème est que le nom sur le bracelet du mort est celui du Dr Frieda Klein, jeune psychothérapeute bien en vie. L’homme assassiné est Sandy son ex petit ami. La vie de Frieda est analysée et dévoilée partout et quand la police retrouve le portefeuille du défunt chez elle, elle est automatiquement soupçonnée du meurtre. Frieda décide alors de chercher des explications.

 

Sympathique roman policier, mais il manque les autres jours de la semaine pour comprendre l’ensemble. Niv.1.

 

 

 

JANSSON, Anna – « Quand le destin s’emmêle » traduit du suédois, Robert Laffont, mai 2016, 22€, 340p.  (Annette FAVIER)  - Angelika tient un salon de coiffure dans une petite ville d'une île au large de STOCKHOLM .Dans sa boutique, elle est heureuse d'accueillir tous les habitants du coin en n'ayant pas peur de faire l'entremetteuse afin de rendre les gens heureux .Elle rencontre beaucoup de gens, est un peu naïve et voit son appartement squatté par un hurluberlu.

 

Bref, bien gentillet, ce roman, mais pas de quoi révolutionner les bibliothèques O.C.B. !!!

 

 

 

ORSENNA Erik « L’Origine de nos amours » Stock, 3/2016, 274 p, 19 € (Milène THONY) Pendant l’été 75, Eric et son père divorcent à deux jours d’intervalle. Les deux hommes vont se rapprocher, se parler, se confier. Le père qui ressemble à Clark Gable, aurait-il transmis à son fils le gène des amours difficiles ? Qui viendrait d’un ancêtre installé à Cuba, 150 ans plus tôt ?

 

Roman tendre et attachant, plein d’amour et d’humour ! Une réussite. Niv.1.

 

 

 

PHILIPPS Jayne Anne « Tous les vivants : Le crime de Quiet Dell » L’Olivier, trad. de l’américain, 1/2016, 536 p, 23,50 € (Colette QUARELLI) Park Ridge en Illinois en décembre 1930. Asta Eicher, artiste, est veuve et élève ses 3 enfants, aidée par sa belle-mère, femme fantasque. A la mort de celle-ci, Asta se retrouve dans une situation financière désespérée. Charles O’Boyle, ami de la famille, envisage de l’épouser mais Asta a fait secrètement connaissance d’un certain Cornelius O.Pierson, par une annonce matrimoniale. Celui-ci lui promet la fin de tous ses soucis dès leur mariage. Asta se réjouit et prépare son départ pour rejoindre Cornelius, mais voilà que la jeune mère et ses 3 enfants disparaissent. Emily, jeune journaliste d’investigation, cherche des explications.

 

Très bon roman lumineux, pas vraiment un policier. Très belle écriture, traduction soignée. Beaucoup de sentiments, de la poésie, du romantisme, du réalisme et un peu de fantastique. Histoire vraie du 1er tueur en série américain. Niv.1.

 

 

 

PLANTAGENET  Anne « Appelez-moi Lorca Horowitz » Stock, 1/2016, 209 p, 18 € (Milène THONY)  Quand Rocio Perales et son mari ont engagé Lorca Horowitz dans leur cabinet d’architectes à Carmona, Andalousie, en 2000, ils n’auraient jamais cru que cette dactylo grassouillette et mal dans sa peau allait un jour détruire leur vie. Incroyable histoire d’une escroquerie minutieusement organisée et d’un fait divers qui a été à la une des journaux en Espagne. L’auteur a voulu savoir quelle blessure narcissique était restée dans la personne de  Lorca pour déclencher une telle vengeance ! Et surtout pourquoi cela la touchait, elle,  l’auteur …

 

Palpitant et sidérant. Se lit d’une traite. Niv.1.

 

 

 

RIVA, Alex – La grève des femmes formidables »  Denoël, mars 2016, 267p.  (Michèle RENAULT)  -  Quatre jeunes femmes en ont marre de la vie exemplaire qu'elles se sont efforcé de mener pour respecter l'éducation traditionnelle qui leur  a été inculquée dans leur enfance et décident de partir une semaine dans un club de vacances. La narratrice Emma,  s'est séparée de son mari après avoir eu 2 enfants et vient de subir une déconvenue avec un nouveau partenaire. Andréa ne fait l'amour que pour avoir un second enfant. Alice mère de 3 enfants a  ouvert récemment un restau  et se sent au bout du rouleau; Chloé est amoureuse d'un homme marié qui attend qu'il se décide à divorcer,. Chacune s'arrange pour  être libérée des  contraintes familiales ou professionnelles mais elles ne disent pas à leur entourage qu'elles partent ensemble .Comment vont réagir les  mecs, sans la femme parfaite qui les accompagne ?Seront-ils bonifiés? Comment vont-ils découvrir la vérité? Comment les  jeunes femmes vont-elles vivre  leur semaine de célibat?, vont-elles revenir de leurs vacances changées? .....

 

 Premier roman plein de fraîcheur, bien écrit. Pour tout public.

 

 

 

ROTSCHILD, Hannah – « L’improbabilité de l’amour » traduit de l’anglais, Belfond, mai 2016, 23€, ,700p. (Annette FAVIER)  -  L’auteur connaît bien le monde de l’art car elle est administratrice de la National Gallery. Ici elle base son roman policier sur la découverte d’un tableau inconnu de Watteau, qui a été acheté par une certaine Annie, cuisinière de grandes maisons. Tour à tour évoqué par Annie et le tableau lui-même, nous allons découvrir le monde des marchands d’art, des experts, et en général du grand monde qui les entoure.

 

Difficile de s’accrocher à cette histoire rocambolesque, qui, bien réduite, aurait pu nous intéresser.

 

 

 

SHEMILT, Jane – « Ma fille »  traduit de l’anglais, Cherche Midi, avril 2016,21€, 397p. (Magali ROIG)  - La famille Malcom a tout pour être heureuse. Ils vivent dans un quartier cossu de Bristol, le père Ted est un brillant neurochirurgien, Jenny sa femme mène de front  sa carrière de médecin et les tâches ménagères de mère de famille, leurs 3 enfants sont intelligents et font la fierté de leurs parents, jusqu’au jour où Naomi 15 ans disparaît après une représentation théâtrale dans son lycée.

 

Que s’est-il passé ? La famille parfaite va voler en éclats.

 

Très bon roman policier qui s’apparente à une tragédie familiale. A acheter.

 

 

 

SHIMAZAKI Aki « Hôzuki » Leméac/Actes Sud, 3/2016, 141p, 14,50 € (Olga COULLAUT) Mitsuko, jeune femme japonaise, est propriétaire d’une petite librairie. Elle vit avec sa mère et son fils, Tarô, 7 ans, métis et sourd-muet. Elle ne cherche à lier aucune amitié, le vendredi soir elle travaille comme entraîneuse dans un bar. Tout semble aller bien, jusqu’au jour où une femme fort distinguée, rentre dans sa librairie avec sa petit fille de 4 ans. Très vite une complicité s’établit entre Tarô et la fillette.

 

Ce livre tient en haleine le lecteur et aborde avec beaucoup de finesse et de sensibilité la question du lien maternel. A lire par tous.

 

 

 

STEN Viveca « Les Secrets de l’île » A.Michel, trad. du suédois, 4/2016, 429 p, 22€ (Colette QUARELLI) Marcus Nielsen, jeune étudiant, est retrouvé mort par pendaison chez lui. Sa mère ne croit absolument pas au suicide de son fils et la police va donc continuer ses recherches. C’est l’inspecteur Thomas Andreasson qui va mener l’enquête, mais au fur et à mesure, les morts s’accumulent et tous les indices convergent vers l’île de Körso, ancienne base militaire située devant l’île de Sandham. C’est Nora Linde, excellente amie de Thomas, qui va l’aider dans sa quête de la vérité. Quel secret cache cette base militaire de formation des élites des chasseurs côtiers ???

 

Bon suspense, bonne analyse du comportement militaire et humain.

 

 

 

THUY, Kim – « Vi »  Liana Lévy, mai 2016, 14,50€, 144p.  (Annette FAVIER)  -    L’auteur étant vietnamienne, a quitté son pays lorsqu’elle avait 10 ans, comme beaucoup de « boat people » avec sa mère et ses frères. La 1ère partie du livre commence comme un conte : une jeune fille rêve en secret du fils de la riche famille qui habite l’été à Dalat. Le « courtisé » l’épousera bientôt. Mais le nord gagne sur  le sud. L’époux est envoyé en camp de rééducation et sa famille part pour le Québec. Ensuite l’auteur nous promène au gré de Vi, son personnage principal dans les lieux successifs de ses résidences au gré de ses amours et de ses études.

 

Constants changements de lieux, de personnages, qui nuisent à la lecture de ce livre charmant et bien écrit. Des détails notamment sur les façons de vivre sont intéressants. Est-ce une discrète autobiographie ?

 

 

 

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CERCLE DE LECTURE  DU LUNDI 23 MAI 2016

 

ROMANS :

 

BALANCE, Catherine – « Une autre voix que la mienne » Lattès, 18€, 339p.  (Janine PONTNEAU) – Maud Levasseur et l’écrivain Thomas Lubeigt vivent une étrange aventure : leurs esprits et leur sensibilité semblent connectés à travers des subconscients inexplicables. Le souvenir de Julie, l’épouse morte de Thomas, semble avoir une singulière importance dans ces phénomènes, et les personnages des romans de Thomas ont une dangereuse incidence dans les faits.

 

Un roman bien compliqué pour le lecteur moyen.N.1

 

 

 

FITZEK, Sebastian – « Mémoire cachée »  traduit de l’allemand, L’Archipel, 2016, 24€, 488p.  (Huguette BEARD)  - Un homme se réveille dans un abri sous le métro de Berlin. Il est blessé à l’épaule et ne se souvient pas de son nom. Un SDF lui tient compagnie dans l’abri, Oscar. Il soigne la blessure comme un professionnel. Oscar remarque un nom tatoué dans sa paume de la main droite « NOAH » . Est-ce le nom de ce compagnon d’infortune.

 

Un polar à donner la chair de poule.

 

 

 

LINK, Charlotte – « L’emprise du passé » traduit de l’allemand, Presses de la Cité, 2016, 21€, 382p. (Huguette BEARD)  -  Kate Linville, policière à Scotland Yard, Arrive à Scalby où son père, inspecteur à la retraite, Richard Linville, a été atrocement assassiné. L’inspecteur, Caleb Hale, mène l’enquête et  n’apprécie pas du tout que Kate s’en mêle. Toutefois elle semble réussir mieux que lui et les morts s’accumulent. En parallèle, l’histoire de Jonas, Stella et Samuel, leur fils adoptif âgé de 5 ans. Terry, la mère biologique de Samuel et son nouveau compagnon débarquent à l’improviste chez Jonas et Stella. Que veulent-ils ? Ces deux histoires sont-elles liées ?

 

Ce livre vous accroche dès la 1ère page, on a du mal à le lâcher. Un excellent thriller psychologique.

 

 

 

MAUM, Courtney – « Je suis si bien ici sans toi » Rue Fromentin, 22€, 328p. (Janine PONTNEAU)  -  ne histoire d’infidélité et de pardon où un mari et une femme s’éloignent et se retrouvent, tout cela à travers les péripéties d’un tableau peint par le héros.

 

Quelques longueurs dans ce récit, bien écrit, assez touchant et parfois drôle. Pas un chef d’œuvre toutefois. N.1.

 

 

 

VAN CAUWELERT, Didier – « On dirait nous »  Albin Michel, mai 2016, 20,90€, 357p. (Michèle ASSADA) - Rencontre entre un jeune couple, très amoureux mais professionnellement au point mort et un vieux couple fantasque qui  leur propose un pacte surprenant, qui va bouleverser leur vie.

 

L'ensemble traité avec humour, et fantaisie,pas vraiment réaliste. Niveau 1

 

 

 

 

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BARCLAY, Lindwood – « La fille dans le rétroviseur »  traduit de l’anglais, Belfond Noir, mars 2016, 21,90€, 450p.  (Annette FAVIER)  -  Détective privé, Cal Weaver, n’arrive pas à se remettre de la mort de son fils dont il, met le suicide en doute. Un soir de pluie il prend en stop une adolescente qui se trouve être la fille du maire. Celle-ci va disparaître après s’être enfuie et le détective n’aura de cesse de la retrouver. Entre cette enquête dangereuse, des policiers hors la loi et son couple qui va à la dérive, notre héros devra jouer serré pour écarter les fausses pistes et mettre en place un puzzle explosif…

 

Ecrit dans un style sans fioritures, le lecteur retrouvera avec plaisir tous les ingrédients d’un bon polar.

 

 

 

BUSSI Michel – « Le Monde est assassin » Presses de la Cité, 5/2016, 530 p, 21,50 € (Dolène HARDY) En 1989, Clotilde et sa famille passe l’été, comme tous les ans, dans un camping en Corse, sur la presqu’île de la Revellata. Son père est d’origine corse. Cette année sera l’année du drame. Clotilde a 15 ans et consigne sur un cahier tous les évènements. Elle va être l’unique survivante d’un terrible accident de voiture où se trouvaient son père, sa mère et son frère. 27 ans plus tard, elle revient avec son mari et sa fille dans ce même camping et là, elle va recevoir un mot de sa mère ! Le cahier qu’elle avait perdu a été retrouvé, mais par qui ? On est entraîné sans cesse sur de fausses pistes qui nous tiennent en haleine ! Excellent thriller. Niv.1.

 

 

 

CONNELLY, Michael –« Mariachi plaza »  traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, mai 2016, 21,90€, 423p. (Annette FAVIER)  - Dans sa bonne ville de Los Angeles , Harry BOSCH, le policier vieillissant , bien connu des lecteurs de M. CONNELLY, mène une enquête difficile dans les milieux des "Mariachis" (petits groupes musicaux hispano-américains ). Epaulé par une jeune Inspectrice latino, Lucia, il cherche à trouver le meurtrier d'un mariachi. Lucia se montrera déterminée et efficace et le conduira même à rouvrir une deuxième et vieille enquête sur un incendie mortel.

 

Tous les ingrédients de CONNELLY sont réunis : fausses pistes, politiciens véreux, dirigeants de la Police plus soucieux de leur carrière que de la justice , ce qui n'empêche pas Harry de triompher , en prenant quelques libertés avec le Droit à ses dépens ..." L'ennui naît de la répétition " mais pas avec CONNELLY.

 

 

 

DAWESAR Abha – « Madison Square Park » Héloïse d’Ormesson, 2/2016, trad. de l’américain, 334 p, 21 € (Milène THONY) Uma, Indienne originaire de Delhi, vit depuis 5 ans à New York avec Thomas, Américain. Elle attend un bébé et ne peut tout simplement pas l’annoncer à ses parents qui refuseraient d’emblée que leur fille n’épouse pas un Indien de leur caste et un Indien médecin, comme eux. Ils ont une très grande emprise sur leur fille unique. Uma revoit son enfance, son adolescence aux Indes, les violentes disputes entre ses parents, son père qui battait sa mère, leurs infidélités conjugales, leur acharnement à vouloir la marier selon leur choix …Le poids écrasant du passé, apprendre à vivre dans le présent avec la menace du gène de la Chorée de Huntington, maladie dégénérative, planant au-dessus de la tête de son bébé …Amour et tragédie, attachant et romanesque à souhait. Par l’auteur de Babyji. Niv.1.

 

 

 

DIAMANT, Anita – « Boston girls » Hugo Roman, mai 2016, 17,95€, 344p.  (Annette FAVIER)  -  Une grand-mère, Addie Baum, née en 1900 de parents juifs, immigrés polonais, entreprend de raconter le récit de sa vie à sa petite fille, à partir de 1915. Elle rejoint un groupe de lecture pour jeunes filles et, à leur contact, essaie de se construire un avenir différent que celui que lui promet sa naissance pauvre, au milieu des rites de la religion de ses parents. En arrière-plan elle évoque la 1ère guerre mondiale, le mouvement des suffragettes et les transformations culturelles du début du XXème siècle.

 

Assez intéressant si il n’y avait constamment des termes yiddish et disons un peu de « délayage ».

 

 

 

DIDIERLAURENT, Jean – « Le reste de leur vie »  Au diable Vauvert, 272p. (Michèle ASSADA)  - C’est l’histoire d’Ambroise, thanatopracteur, qui vit avec sa grand-mère Beth et de Maline, jeune aide-ménagère de personnes âgées en particulier de Samuel qui envisage un suicide assisté en Suisse. Rencontre houleuse au début des 2 jeunes gens, qui va bien sûr évoluer au fil du voyage tourmenté mais faisant découvrir des personnages attachants et une bonne nouvelle pour Samuel.

 

Première partie du livre sur le m étier de thanatopracteur un peu longue, la suite est toute à fait prévisible mais agréable. Pas pour les malades.

 

 

 

FRANZEN, Jonathan – « Purity » traduit de l’anglais, L’Olivier, mai 2016, 24,50€, 743p. (Annette FAVIER) - PURITY, alias PIP, est une jeune américaine qui gagne péniblement sa vie dans un centre de démarchage téléphonique et habite dans un squat. Elle a une mère qui l'adore mais ignore qui est son père .Un hasard la fait rencontrer ANDREAS, un "hacker » qui lui propose situation et logis .Mais qui se cache derrière ce personnage trouble qui dans les années 8O semble avoir eu un passé bizarre en Allemagne de l'Est .

 

A partir de 100 pages de ce pavé, on ne peut qu'abandonner sa lecture tant les personnages s'embrouillent ... et nous avec ...Peut-être y aurait-il un courageux pour venir à but de cette lecture indigeste ?

 

 

 

GOSCINNY, Anne – « Le sommeil le plus doux » Grasset, avril 2016, 13,50€, 139p.  (Annette FAVIER) – Il fait doux à Nice ce jour de Noël. Une mère, sa mère, vieille « baba » russe et leur fille,, Anne débarque au Négresco. En effet la mère d’Anne rongée par un cancer, désire revoir sa ville natale avant sa fin très proche. Anne va sortir, se promener, luttant contre le stress, laissant à sa mère quelques heures pour se reposer. Dans un jardin, elle va rencontrer un homme à qui tout de go elle confie sa peine. Le reverra-t-elle ? Pendant ce temps sa mère se repose, incapable même de s’alimenter, mais toujours montrant un courage fou, devant sa fille qui lui voue une admiration sans bornes.  Et puis la mort ne lâche pas sa proie et c’est pour la malade « le sommeil le plus doux ».

 

Un roman très autobiographique, écrit dans un langage aussi prenant que cette courte histoire. Attention c’est un roman désespéré…

 

 

 

JEANNERET, Anaïs – « Nos vies insoupçonnées » Albin Michel, mars 2016, 16€, 181p. (Annette FAVIER)  -  Le livre s’ouvre sur une petite fille, légère comme une plume, couchée, cachée  sous une armoire dans une salle de classe. Minuscule, invisible, enfant perdue qu’on semble ne pas voir. Mais elle, elle écoute, et enregistre tout. Elle a profité du flot de la rentrée pour se réfugier dans cette école, jusqu’au jour où…Emma aussi a attendu que quelque chose se passe dans sa vie de femme enceinte, bien installée dans la vie, mais son mari semble l’ignorer…

 

D’une plume délicate, l’auteur décrit ces destins douloureux. Mais il plane sur tout le livre une tristesse, d’accord en demi-teinte et avec une jolie écriture, mais n’empêche qu’on s’ennuie. Un peu de vie manque !

 

 

 

LABERGE, Mari – « Ceux qui restent »  Stock, mai 2016, 22,50€, 570p.  (Annette FAVIER)  - En AvriL 2000, un certains Sylvain "s'enlève la vie" (autrement dit se suicide) sans donner d'explications .Nul ne comprend dans son entourage (ni ne comprendra jamais), tous se sentent vaguement responsables : sa femme peut-être, une femme sans éducation alors que son mari était plutôt intellectuel, ses parents, aimants et sans histoires apparentes ? Son père d'ailleurs adorait son fils et l'avait complètement élevé dans le plus total dévouement.

 

Les personnages vont se succéder, depuis la maîtresse du suicidé jusqu'aux copains. Bien difficile de se retrouver dans ce roman où chacun prend la parole tout à tour. Quand je dis "prennent la parole" , c'est dans un langage délibérément trivial, alternant avec patois .Le lecteur peut être choqué, c'est lassant et sans intérêt . Un pavé indigeste au bout desquelles on abandonne lâchement ...

 

 

 

McKINLEY, Tamara – « Les orages de l’été » L’Archipel, avril 2016, 22€, 407p. (Annette FAVIER)  -  1047 - Accompagné d'un ami d’enfance, secrètement amoureux d'elle, Olivia HAMILTON retourne en Australie, sa terre natale, où sa mère EVA vient de mourir. Avant de disparaître, cette dernière lui a transmis des documents qui ont ébranlé ses certitudes concernant ses origines .Sur place, OLIVIA retrouve sa sœur aînée IRENE, dont dix-huit ans la séparent et qui semble la rejeter totalement. Les archives trouvées par OLIVIA  sont-elles la cause de cette animosité ? Aidée par MAGGIE, la gérante de la pension où elle loge, elle tentera de percer à jour les secrets familiaux.

 

Rien ne manque dans cette saga fidèle au genre, enfant abandonné, amours qui s'entrecroisent, le tout situé dans un pays aussi étendu que l'histoire .Livre de lecture d'été. Attention, les lectrices (à ne pas conseiller aux lecteurs !) risquent de le mobiliser longtemps, vu les rebondissements etc ...

 

 

 

MILLAR, Sam – « Un sale hiver »  traduit de l’anglais, Seuil Policiers, avril 2016, 21,50€, 274p.  (Annette FAVIER)  - A Belfast, ville qui peut soutenir la comparaison avec le Chicago des années 30, Karl Kane enquête sur une macabre découverte de plusieurs mains sectionnées. Travaillant dans les bas-fonds de la ville pour un maire qui cherche à sauver sa réputation, il va devoir fréquenter, dans une véritable descente aux enfers caïds de la drogue, bars crapoteux et maisons de passe lamentables. Son humour et son moral à toute épreuve pourront-ils l’aider à triompher ?

 

Bonne trame d’histoire malgré quelques scènes grandguignolesques.

 

 

 

MORTON, Kate – « L’enfant du lac »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, avril 2016, 22,50€, 635p.  (Annette FAVIER)  -  1933 : comment Théo, adorable poupon de 11 mois, a-t-il pu disparaître la nuit de la St Jean, prétexte de sa famille à faire une grande fête à laquelle participent ses sœurs aînées, et bien sûr ses parents dans leur superbe propriété de Cornouailles ?70ans après, Sadie , une jeune et brillante inspectrice londonienne est priée par sa direction de prendre un peu de vacances après une indiscrétion de sa part. Elle élit domicile chez son grand-père qui habite justement près de la propriété abandonnée par la famille de Théo, trop malheureuse pour y rester. Elle reprend l’enquête, au grand dam de l’unique descendante de la famille, la fille aînée, Alice, devenue un écrivain à succès.

 

Le livre se lit d’une traite, avec quelques longueurs qu’on pardonne à l’auteur tant elle fourmille d’idées de rebondissements. La fin vaut le détour. A acheter.

 

 

 

NESBO, Jo – « Soleil de nuit » traduit du norvégien, Gallimard Noir, mars 2016, 16€, 218p.  (Annette FAVIER)  -  John Hansen qui a trahi la mafia, trouve refuge dans un petit village à l’extrême nord de la Norvège, où il fait la connaissance d’un petit garçon astucieux et de sa mère, une jolie veuve. Poursuivi par ses mandataires qu’il a trahis, il va lutter pour survivre et peut-être trouver la paix et la sérénité. Mysticisme, hostilité des habitants, tentative d’assassinat, rien ne lui sera épargné.

 

Jo Nesbo persiste dans le style glauque et un peu désespérant. A lire par les fidèles de l’auteur.

 

 

 

PECASSOU, Bernadette – « Je suis de celles qui restent »  Flammarion, avril 2016, 21€, 245p. (Annette FAVIER)  -  Alors qu’Alice, la narratrice, vient de perdre brutalement son mari, elle reçoit un mystérieux  au  nom de celui-ci : un superbe briquet. Or son mari ne fumait pas. Seule, ayant toujours été dévouée à sa famille, elle décide de mener son enquête qui la mènera jusque ’à ses terres du sud-ouest que la famille avait abandonnées pour Paris. Elle trouvera la réponse mais aussi la paix.

 

L’énigme est tirée par les cheveux et les lieux communs abondent.

 

 

 

DOCUMENTS :

 

920-CAMILLERI, Andréa – « Femmes »  Fayard, février 2016,18€, 244p.  (Annette FAVIER)  -  Chacun des 39 chapitres qui composent ce recueil est consacré à une figure féminine. Dans cette galerie, l’auteur rassemble là aussi bien des femmes de son entourage que des portraits littéraires ou historiques. Classées par ordre alphabétique, ces destinées originales ou cocasses, ou émouvantes sont toujours racontées par un auteur visiblement du côté des femmes. Il rend ainsi un hommage à toutes celles qui marquèrent son parcours d’homme et d’écrivain.

 

Se lit en intercalant la lecture d’un autre ouvrage car risque de lasser ! Bonne traduction et bon style très descriptif « à l’italienne ».

 

 

 

940.45-LARSON  Erik – « Lusitania : la dernière traversée » traduit de l’anglais, Cherche Midi, mars 2016, 22€, 546p. (Annette FAVIER) -  Le 1° mai 1915, le Lusitania, fleuron de la Marine marchande britannique quitte New York pour rejoindre Liverpool .Le 7 Juin , il est torpillée par un sous-marin "U.BOAT" au large des côtes irlandaises .Sur 1959 passagers et membres d'équipage, 704 seulement ont survécu .En puisant dans une mine inépuisable de documents, l'auteur va nous faire revivre comme un  véritable thriller , la rencontre improbable du Lusitania et de son tueur par une belle journée ensoleillée de printemps .Tour à tour, l'auteur nous entraîne à bord du paquebot et du sous-marin .

 

Le livre fourmille de renseignements sur l'état d'esprit des passagers du Lusitania, leurs histoires, l'attitude du Président des Etats-Unis, Wilson, qui ne peut se résoudre à déclarer la guerre à l’Allemagne, et celle de l'Amirauté Britannique. Anecdotes, renseignements très précis sur le navire, descriptions au scalpel du naufrage, font de ce livre qui se lit comme un roman, une formidable leçon d'histoire. N.B  torpillé.

 

Récit – FLEUTIAUX Pierrette « Destiny » Actes Sud, 4/2016, 183 p, 19 € (Olga COULLAUT) Dans le métro parisien, Anne, jeune grand-mère, vient en aide à Destiny, enceinte, tout juste arrivée du Nigéria et totalement démunie. L’Africaine a fuit son pays, traversé beaucoup de misères mais garde confiance dans l’avenir, certaine d’avoir « un destin ». Anne va essayer de l’aider, mais un monde les sépare. Une relation complexe s’établit entre les deux femmes et les enrichit toutes les deux. Récit qui se lit d’une traite, avec plaisir et intérêt. Niv.1. 

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 MAI 2016

 

  • Rencontre-signatures avec Jean-Claude ROMERA pour son dernier roman Seuls les chanceux vieillissent, Presses du Midi, 2015. En présence du Prof. Henri VACHER-COPONAT, néphrologue. Rencontre animée par Milène THONY et Jocelyn HAUSBERG : le samedi 21 mai 2016 à 17h à L’Auditorium.
  •  La prochaine Causerie de l’OCB, du 11 juin à l’Alcazar, est reportée au 18 juin en raison de la venue de Didier VAN CAUWELAERT pour son dernier roman On dirait nous.

 

 

 

COELHO, Alexandre Lucas – « Mon amant du dimanche »  Seuil, 18€, 213p. (Janine PONTNEAU)  -  On oublie ce livre, à ras des ébats d’une cinquantenaire qui en attendant de fignoler une vengeance, collectionne les prouesses sexuelles, sans aucune pudeur d’écriture. A rejeter.

 

 

 

COLGAN, Jenny – « Une saison à la petite boulangerie »  traduit de l’anglais, Editions Prisma, mars 2016, 19,95€, 435p. (Frédérique ARROUA)  -  Polly Waterford coule des jours heureux sur l’île de Mount Polbearne dans les Cornouailles.Sa petite boulangerie connaît un franc succès, elle propose toutes sortes de petits pains qu’elle cuisine elle-même. Elle vient de s’installer avec son compagnon américain Huckle  dans un grand phare qui domine l’océan. Malheureusement le nouveau propriétaire de la boulangerie la renvoie et Huckle doit repartir pour les  Etats-Unis pour leur donner quelques ressources. Polly se pose beaucoup de questions sur son avenir et décide d’acheter un camion pour vendre son pain. Mais va-t-elle arriver à se créer une nouvelle clientèle et que va devenir son couple avec la distance ?

 

Roman de détente bien écrit, léger pour l’été et qui fait du bien. On sent les embruns et les odeurs de la boulangerie. Plutôt pour les femmes.

 

 

 

CO SSE, Laurence – « La grande arche » Gallimard, décembre 2015, 21€, 354p.  (Claude CHARBONNEL)  Un architecte danois inconnu est choisi pour construire dans le quartier de la Défense, un magnifique et gigantesque monument en forme d’arche de verre et de marbre. Les dures réalités financières et politiques brisent l’architecte et le rêve.

 

Passionnant. Niveau 2

 

 

 

DECLAN, Hugues – « Au-dessus de tout soupçon »  traduit de l’anglais, Presses de La Cité, février 2016, 21,50€, 373p.  (Frédérique ARROUA) - Une vision cauchemardesque attend Claire à son retour de voyage. Son mari et ses filles ont disparu. La maison est vide. Pas le moindre message. Le moment de panique passé, Claire, convaincue que son mari ne l’a pas abandonnée, part à la recherche de la vérité. Quelqu’un a décidé de déterrer le passé, sa famille est en danger.

 

Roman policier à plusieurs voix, aux retours en arrière déroutants, qui traîne en longueurs et livre un dénouement inattendu mais improbable

 

 

 

ECHENOZ, Jean  - « Envoyée spéciale » Editions de Minuit, janvier 2016, 18,50€, 312p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Une parodie de roman d’espionnage : Constance, une amatrice en ce domaine, est envoyée déstabiliser la Corée du Nord ! Une masse de personnages et de détails contraire au style habituellement décharné de l’auteur.

 

Le livre se veut comique, il m’a ennuyée. Une déception.

 

 

 

LAPERTOT, Céline – « Des femmes qui dansent sous les bombes »  Viviane Hamy, mars 2016, 18€, 225p.  (Frédérique ARROUA) -  République démocratique du Congo, le pays est en proie à la guerre civile. Séraphine est  une jeune femme au caractère souriant qui va épouser l’homme qu’elle aime. Mais le destin en a décidé autrement. Des miliciens attaquent le village, sa famille est massacré, elle-même est violée. Elle échappe à la mort grâce à l’intervention des « lionnes impavides » des femmes militaires. Fascinée par le charisme de la chef du groupe, Blandine, elle va les rejoindre dans leur lutte. Sa vie ne sera plus la même. Elle est devenue une guerrière.

 

Magnifique roman aux beaux portraits de femmes courageuses et héroïques. De la sensibilité au milieu de la sauvagerie. Une lecture poignante.

 

 

 

MAEGHT, Sarah – « C’est où le nord »  Albin Michel, 18€, 282p.  (Janine PONTNEAU)  -  Entre 25 et 30ans un groupe d’amis parisiens trainent un peu leur vie dans des expériences diverses, des rencontres sexuelles éphémères vouées à l’échec, des ambitions avortées. C’est ici le portrait d’une jeunesse actuelle qui se cherche, souvent à travers de plaisirs factices, chacun dans sa solitude.

 

La lecture est intéressante, certes mais la langue est parfois au bord de la trivialité et je ne partage pas l’enthousiasme de Catherine Pancol. N.1.

 

 

 

PATTIEU, Sylvain – « Et que celui qui a soif vienne : un roman de pirates » La Brune au Rouergue, janvier 2016, 21,80€, 477p.  (Claude CHARBONNEL)  - 3 Navires de révoltés (pirates, mutins, nègres soulevés) font route et pavillon communs. Lassés de la mer et de la violence, ils créent une république fraternelle sur une île de la côte américaine. Résisteront-ils  à la volonté de vengeance des puissants ?

 

Un vrai roman de pirates ; du rhum, de la bagarre, de l’amour, des personnages hors du commun.

 

 

 

RAGOUGNEAU ? Alexis – « Evangile pour un gueux »  Viviane Hamy, janvier 2016, 19€, 359p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Au lendemain de Pâques le cadavre d’un jeune sdf est sorti de la Seine, étique, portant les stigmates du Christ. N’est-ce pas lui qui, au Noël précédent,  avait  investi avec une poignée d’autres sans abri la cathédrale Notre-Dame de Paris ? Le petit père Kern, perclus de douleurs et de culpabilité enquête.

 

Un roman militant (plaidoyer pour les SDF et charge contre l’intégrisme). Une énigme mystique : si Mouss figurait le Christ, qui était Judas ? N.1.

 

 

 

SLAUGHTER, Karin – « Pretty girls » traduit de l’américain, Editions Mosaïc, 2016, 20,90€, 516p.  (Huguette BEARD)  -  Karin s’est surpassée dans ce thriller psychologique. Une famille américaine normale : un père vétérinaire, une mère bibliothécaire et 3 filles, l’aînée Julia, la rebelle Lydia et Claire. Les années 1970, Julia a 19 ans, en rentrant chez elle à pied elle disparaît. Enlèvement ?, Fugue comme le prétend le chef de la police ? Elle reste introuvable. La famille est fracassée. Le père se suicide, les sœurs se haïssent.

 

Ce nouveau roman excellent se lit difficilement en raison des violences insupportables décrites.

 

 

 

WOLITZER, Meg – « La doublure » traduit de l’américain, décembre 2015, 21€, 250p.  (Magali ROIG)  -  Joan est mariée avec Joe depuis plus de 40 ans, ils sont américains, lui est un écrivain célèbre, elle a arrêté ses études et a renoncé à écrire pour s’occuper de son mari et de leurs enfants. Dans l’avion qui les mène à Helsinki où Joe doit recevoir un prix, Joan est décidée à divorcer  et en profite pour faire le bilan de sa vie

 

Magnifique roman, cruel, drôle et ironique sur la création littéraire, la condition féminine, le renoncement.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 

 

AGUS Milena – « Sens dessus dessous » Liana Levi, trad. de l’Italien, 4/2016, 146 p, 15 € (Milène THONY) A Cagliari en Sardaigne, Alice, étudiante en lettres, met en relation le vieux monsieur fantasque et violoniste qui habite au-dessus de chez elle avec la voisine du dessous, Anna, qui vit avec sa fille et a bien du mal à joindre les deux bouts. La femme du vieux monsieur est partie et il cherche une gouvernante. Anna  fera très bien l’affaire, pense Alice, ces deux-là  sont faits pour se rencontrer, Anna qui cache dans ses tiroirs des dessous coquins   La plume de M.Agus fait encore des merveilles. Un vrai bonheur de lecture ! Niv.1.

 

 

 

BARICCO Alessandro – « La Jeune Epouse » Gallimard, trad. de l’italien, 4/2016, 223p, 19,50 € (Milène THONY) En Italie, début du XXème siècle. Une belle jeune femme de 18 ans, venue d’Argentine pour se marier, est accueillie par une future belle-famille plus qu’étrange. Le Fils et fiancé est absent, en voyage d’affaires en Angleterre. Il n’a pas donné de date de retour. Les 5 personnes de cette famille sont comme frappées de sortilèges. Le Père a un cœur en verre. L’Oncle s’endort partout et sans arrêt. La Mère tient des propos sibyllins. La Fille veut dormir avec la Jeune Epouse pour l’initier à l’onanisme. Le Père l’emmènera au bordel pour compléter son éducation. Rituels étranges et incompréhensibles. Erotique et énigmatique. Niv.2.

 

 

 

CUSK Rachel – « Disent-ils » L’Olivier, trad. de l’anglais, 3/2016, 203 p, 21 € (Dolène HARDY) La narratrice, la cinquantaine, est romancière et séparée de son mari. Elle part à Athènes animer un atelier d’écriture. Elle recueille les confidences, des récits, tristes ou drôles, écoute, transcrit des monologues et ne cesse de nous conter les histoires d’amour ou de désamour de son entourage. Il n’y a pas d’intrigue dans ce roman, de même qu’il n’y a pas une histoire mais une multitude d’histoires, de celles qui tissent nos relations (amicales, amoureuses, qui parlent de médiocrités, de faiblesses, de solitude, de tristesse, de conflits de toutes sortes). Intéressant mais je me suis un peu ennuyée. Niv.1.

 

 

 

GAUTREAUX Tim – « Fais-moi danser, Beau gosse » Seuil, trad. de l’américain, 3/2016, 428 p, 22,50 € (Colette QUARELLI) Paul, surnommé Beau gosse, est mécanicien et le mari de Colette, caissière à la banque de Tiger Island. Il aime par-dessus tout danser le « jitterbug » avec sa femme mais aussi avec les autres jolies filles du comté et se bagarrer. Mais Colette est lasse de cette petite vie et après avoir divorcé, elle part en Californie dans l’espoir d’une vie meilleure. Paul la suit car lui aussi veut autre chose et surtout il ne veut pas perdre Colette de vue. Mais c’est l’échec car ils ne sont pas faits pour cette vie artificielle et ils retournent donc dans leur petite ville. Cependant, la crise pétrolière a tout dévasté dans leur pays et chacun de son côté ils vont essayer de reconstruire une autre vie. Roman très agréable et intéressant. Belle écriture. Niv.1.

 

 

 

PAGE  Martin – « L’Art de revenir à la vie » Seuil, 4/2016, 169 p, 16 € (Milène THONY) Martin, écrivain, a accepté de rencontrer une productrice parisienne qui cherche à adapter un de ses anciens romans. Logé chez un ami artiste, il découvre sa dernière œuvre, un caisson en inox baptisé «  Machine à remonter le temps ». Il s’y glisse, s’y endort et se retrouve face à son double, âgé de 12 ans ! Toutes les nuits, Martin va rencontrer son jeune-moi et tout en lui révélant une partie de son avenir,  va chercher à lui donner des conseils pour éviter les expériences douloureuses. Il veut aider son jeune-moi à être plus heureux que lui mais son jeune-moi lui répondra qu’il peut très bien se débrouiller tout seul !! Roman plein d’esprit, drôle et profond. Niv.1.

 

 

 

SCHLINK Bernhard – « La Femme sur l’escalier » Gallimard, traduit de l’allemand, 3/2016, 254 p, 19,50 € (Josette SALVI) A 60 ans, un avocat retrouve à Sydney le tableau « Le nu dans l’escalier ». Trente ans auparavant, appelé à régler un litige sur la propriété de cette œuvre, il était tombé fou amoureux de la femme ayant servi de modèle, Irène. Quand il la retrouve, Irène est une vieille femme très malade. Mais par amour, il va l’accompagner jusqu’au dernier jour et lui raconter les moments de vie qu’ils auraient pu partager si … La première partie du livre est un peu longue, mais la deuxième partie racontant la relation qui s’installe entre les deux personnages est pleine de tendresse. Un livre émouvant. Niv.1.

 

 

 

DOCUMENTS :

 

B – FRAIN Irène - « Marie Curie prend un amant » Seuil, 10/2015, 368 p, 21€ (Léa PETIT) Marie Curie prend un amant, Paul Langevin, alors qu’elle est veuve et lui marié. S’ensuit alors un scandale médiatique et politique extraordinaire, mettant en péril sa carrière et sa vie amoureuse. Livre très intéressant, scientifiquement documenté. Un peu trop lyrique. Niv.2.

 

 

 

B8 – LODGE David – « Né au bon moment, 1935 – 1975 » Rivages, trad. de l’anglais, 2/2016, 560 p + photos, 24 € (Annie ZEVACO) Autobiographie de David Lodge, consacrée à la période 1935-1975. A travers le récit de sa vie, de sa carrière universitaire et de son œuvre littéraire, l’auteur livre avant tout un portrait détaillé de la société anglaise de cette époque, du milieu universitaire et de la morale religieuse de son temps. Style éblouissant. Pour lecteurs désireux d’approfondir leur connaissance du milieu littéraire anglais du XXème siècle. Niv.1. 

 

 

 

 B - SAINT-ANDRE Alix de – « L’Angoisse de la page folle » Gallimard, 4/2016, 312 p, 21,50 € (Milène THONY) En traitement pour une cure de désintoxication au tabac prescrit avec un médicament générique à deux balles, le baclofène, l’auteur nous raconte sa descente aux enfers : insomnie, muscles tétanisés, agitation extrême, délire mystique (elle écrivait En avant, route), psychose et hospitalisation pendant 3 semaines. Un peu décevant ….l’auteur nous avait habitué à mieux. Niv.1

 

 

 

B – SEDIRA Samira – « Majda en août » La brune au rouergue, 3/2016, 137 p, 16 € (Milène THONY) Majda avait 6 frères. Elle était l’aînée, douce, obéissante, discrète, bonne élève. Son père la laissait libre d’aller et venir mais l’un de ses frères, Aziz, avait mis en place une surveillance. Elle était punie pour des motifs futiles, harcelée, humiliée. C’était une fille. Son corps ne lui appartenait pas. Elle sera violée et Aziz n’empêchera rien. Elle ne le dénoncera jamais. Adulte, Majda perdra pied, sera internée en hôpital psychiatrique puis reviendra chez ses parents chercher amour et compassion. Déchirant récit sur les non-dits en famille et la solitude. « On peut très bien respirer et être morte ». Niv.1.

 

 

 

910.4-DELASALLE, Nicolas – « Le goût du large » Préludes, janvier 2016, 14,20€, 310p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Au cours de 9 jours de traversée sans escale, d’Amsterdam à Istanbul sur le porte-conteneur, Cordoba, l’auteur nous raconte les rencontres et les épisodes les plus marquants de sa vie de journaliste : un état du monde en quelque sorte.

 

Un témoignage facile à lire, parfois bouleversant. N.1.

 

 

 

927-KAUFMANN, Jean-Paul – « Outre-terre »  Equateurs, février 2016, 21,90€, 331p. (Claude CHARBONNEL)  -  Jean-Paul Kaufmann, écrivain voyageur, ex-journaliste, ex-otage a du goût pour les lieux de désolation. Cette fois il nous amène sur le champ de bataille d’Eylau.

 

Documentation énorme. Un livre passionnant. A acheter. N.1.

 

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 © CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 25 AVRIL 2016

 

  • C’est Emmanuelle PIROTTE qui viendra recevoir le Prix OCB 2016, Tatiana de ROSNAY n’étant pas en France à cette date !
  • Résultats du vote :Tatiana de ROSNAY- Manderley for ever – 89 voix

 

Emmanuelle PIROTTE – Today we live – 83 voix

 

Léonor de RECONDO – Amours – 82 voix

 

Mireille BARBIERI – C’était en Février – 81 voix

 

Laurent SEKSIK – l’Exercice de la médecine – 63 voix

 

Nicolas DELESALLE – Un Parfum d’herbe coupée – 58 voix

 

Philippe GRIMBERT – Rudik l’autre Noureev – 45 voix

 

                       Nombre de votants : 95

 

                                                              *

 

Romans :

 

ABTEY, Benoît, DESCHODT, Pierre – « Les nouvelles aventures d’Arsène Lupin : Les héritiers »  XO Editions, Mars 2016, 19,90€, 350p. (Frédérique ARROUA)  -  1897 : Paris. Arsène Lupin est amoureux de la belle Athéna del Santo. Personne ne sait qu’il se cache sous les traits du baron Lapérière, mais sa fiancée l’a deviné. Ayant confié ce secret à celle qu’elle croyait être une amie, les évènements se précipitent. C’est l’incendie du Bazar de la Charité où la belle Athéna meurt, et Lupin qui part pour le Maroc pour y disparaître. 10 ans plus tard  c’est Rogui Bhou Hmara, chef de tribu rebelle que nous retrouvons. Mais un journal parisien dénonce un scandale : Arsène Lupin aurait volé des secrets militaires pour les vendre à l’Allemagne. Lupin décide de rentrer en France pour faire éclater la vérité.

 

Roman à l’intrigue captivante qui nous fait retrouver un personnage qui nous a tant manqué : Arsène Lupin. Les auteurs restent fidèles à l’esprit d’origine. Un excellent moment de lecture.

 

 

 

ALLENDE, Isabel – « L’amant japonais » Grasset, mars 2016, 20e, 317p.  (Annette FAVIER)  -  Dans une maison de retraite près de San Francisco, s’est installée une riche veuve octogénaire, Alma, belle et farfelue. Son fils, Nathanaël, vient souvent la voir. Vient se présenter comme aide-soignante, accompagnatrice, une jeune femme, Irina, moldave, dont le passé nous est caché. Les deux femmes vont s’entendre à merveille et Irina va comprendre bientôt qu’elle a un amant japonais connu depuis longtemps. Irina, elle, révélera son lourd passé à Seth, le petit-fils d’Alma épris d’elle.

 

L’ouvrage souffre de constants flash backs et du trop grands nombre de personnages. L’auteur finit par révéler le dessous de tous les personnages, avec une habileté très maîtrisée, mais tardive. Typographie rendant la lecture facile.

 

 

 

BENZONI, Juliette – « Le vol du Sancy » Plon, janvier 2016, 21€, 428p.  (Claude CHARBONNEL)  - On a volé le Sancy. Une poignée de détectives aussi amateurs qu’aristocratiques se lance dans une enquête riche  en épisodes.

 

Les fidèles de Juliette Benzoni honoreront son ultime roman.

 

 

 

CISSOKO, Aya – « N’BA »  Calmann-Lévy, mars 2016, 17€, 260p.  (Frédérique ARROUA)  -  Massiré Dansira, Ma, née dans un petit village malien, dans les années 70. Elle a quitté sa famille, ses amis, son pays pour rejoindre son mari, Baba, un homme qu’elle n’a vu qu’une fois, le jour de leur mariage. La vie est simple, 4 enfants vont naître. Mais une succession de drames se produit : la mort de Baba et d’une de ses filles dans l’incendie de leur immeuble, 11 mois plus tard la mort du petit dernier et le diagnostic d’une insuffisance rénale. Cette femme, hors du commun, va tout faire pour réussir à travailler, élever ses enfants, préserver ses valeurs et coutumes et l’attachement à sa communauté.

 

Un  beau portrait de femme, comme on les aime, déracinée qui ne veut pas perdre son identité et veut faire passer son héritage à ses enfants.

 

 

 

COLLINS, Ciaran – « Charlie le simple » traduit de l’anglais (Irlande), Joëlle Josfeld, 2015, 26,50€, 418p. (Huguette BEARD)  -  Sur les conseils de son psychologue, Charlie doit écrire mille mots par jour pour décrire les drames qu’il a vécus. Ils habitent le village de Ballyronan en Irlande et Charlie raconte l’histoire de Sinéad et James, leur rencontre à l’école primaire. Ils grandissent ensemble et ont pris sous leur aile Charlie qui se fait passer pour un simplet, « le gamalog ou « gamal » en irlandais.

 

J’ai aimé ce livre mais beaucoup de longueurs

 

 

 

DALY, Paula – «  Ma meilleure ennemie »  Cherche Midi, février 2016, 20e, 443p.  (Annette FAVIER)  -  Un couple heureux d’hôteliers anglais chez qui tout serait parfait si Natty, la femme n’était perfectionniste aussi bien sur le plan professionnel que familial. Une nouvelle va bouleverser leur vie : leur fille cadette est tombée gravement malade en France. Natty part en catastrophe en laissant son amie de jeunesse, Eve, s’occuper de tout, mais si bien que le mari, Sean, en est tombé amoureux et veut divorcer. Eve est si sexy et toujours prête à aller au lit. Colère de Natty qui soupçonne Eve d’un passé douteux et enquête. Mais elle-même, Natty, est-elle exempte de tout reproche ?

 

Un thriller haletant pouvant se donner aussi aux amateurs de romans faciles.

 

 

 

DAVIDSEN, Leif – « La mort accidentelle du patriarche » traduit du danois, Gaïa, janvier 2016, 24€, 507p.  (Michèle ASSADA)  -  Adam météorologiste danois apprend la mort accidentelle de son frère Gabriel à Moscou où il était très proche du Patriarche orthodoxe, lui-même décédé 2 jours avant. Il part ã Moscou avec sa mère d'origine russe .Il va découvrir le passé de ses parents et l'activité de son frère qui a été assassiné. Il va au péril de sa vie rechercher ses assassins.

 

 Roman à la fois policier, social, politique, bien écrit mais avec quelques longueurs, mais prenant les 30 premières pages passées. Niveau I.

 

 

 

DE PERETTI, Camille – « Blonde à forte poitrine »  Kero, février 2016, 17,90€, 231p. (Magali ROIG)  -  Vickie travaille dans un fast food d’une petite ville du Texas. Grande, blonde, sexy avec une poitrine avantageuse, elle fascine la gente masculine. A 16 ans elle est mère célibataire, à 17 ans elle travaille dans une boite de strip tease à Houston ; elle se retrouve à l’aube des années 90, playmate et égérie d’une grande marque de jeans. Célèbre dans le monde entier c’est la consécration mais la chute est rapide : droguée, elle perd ses contrats et doit se battre pour trouver sa place et prouver sa légitimité auprès de son mari de 90ans, milliardaire.

 

A travers la vie d’Anna Nicole Smith, starlette des années 90-2000, l’auteur brosse le portrait d’une société où l’argent et la célébrité sont les nouvelles valeurs d’un monde qui a perdu ses repères. Très bon roman bien écrit et bien documenté, au regard plein d’acuité sur le monde médiatique actuel.

 

 

 

ESSBAUM, Jil Alexander –« Femme au foyer » Traduit de l’américain, Albin Michel, janvier 2016, 22€, 386p.  (Magali ROIG)  -  Anna est une jeune américaine mariée à un banquier suisse et mère au foyer ; désœuvrée, n’arrivant pas à s’intégrer à la société et au mode de vie helvétique, multiplie les aventures jusqu’au drame qui va briser sa vie.

 

Magnifique portrait d’une femme qui oscille entre l’ennui bourgeois le plus profond et le désir sexuelle plus débridé. Splendide roman sur la chute d’une femme dans un monde qui lui est étranger. A lire.

 

 

 

FREGNI, René – « Je me souviens de tous vos rêves »  Gallimard, janvier 2016, 14€, 149p.  (Frédérique ARROUA)  -  De septembre à février  l’auteur nous raconte ses promenades entre Manosque et Marseille. Il nous parle de son amour pour la nature, les hommes, les femmes, et les animaux. Une histoire sur un menuisier devenu libraire, la mort d’un chat, sa compagne Isabelle, les seins de la femme du facteur…

 

Récit plutôt que roman dans lequel  l’auteur nous fait parta              ger ses promenades bucoliques. Une rêverie poétique.

 

 

 

IRONMONGER, John – « Sans oublier la baleine »  traduit de l’anglais, Stock, janvier 2016, 22€, 419p.  (Michèle ASSADA)  -  Un jeune homme rejeté sur le rivage d'un petit village de Cornouailles par une baleine est réanimé et sauvé par les villageois. Ils  apprendront qu'il est un trader en fuite se croyant responsable d'une mauvaise  manipulation susceptible d'entraîner un désastre financier et humanitaire. Loin de la City, le village va lui offrir un autre spectacle, où l'humanité et la solidarité vont le transformer.                                   

 

Un conte, agréable et optimiste sur la nature humain.

 

 

 

KHAN, Michèle – « Un soir à Sanary » Le Passage, avril 2016, 19€, 286p.  (Michèle ASSADA)  -  Récit épistolaire de Max  Von Hohenkamer dit HOKA critique d'art allemand de Cologne, marié à Rosa brodeuse, à la fille de leurs logeurs à Sanary qui les ont secourus.  Il parle de la période avant 1933 où il a rencontré tous les peintres et écrivains de cette époque, Ernst, Kochoschka, Arp, Soutine,Picasso, Modigliani ,Brecht, Feuchtwangler... en Allemagne et en France . Ã L'avènement d'Hitler cette intelligentsia va  quitter l'Allemagne et la plupart d'entre eux  se réfugient à Sanary dite «  La petite Allemagne ".  .Mais le gouvernement de Vichy, va incarcérer tous ces artistes d'abord dans le camp des Milles, près d'Aix, bien qu’ils soient opposants à Hitler ou naturalisés et même ayant un fils officier dans l'armée française comme Franz Hessel. Les conditions de vie sont épouvantables. Ils seront ensuite transfères vers Biarritz dans un train qui n'y arrivera jamais. Certains 'échapperons ' d'autres retournerons aux Milles. HOKA grâce à ces anciens logeurs sera accueilli à Nice puis à Beuil où se retrouvent une centaines de réfugiés politiques ou juifs cachés et protégés par la  population qui sera ultérieurement déclarée " Juste" par Israël.

 

Récit documentaire historique très intéressant et détaillé sur une action du gouvernement de Vichy, peu connue et située près de chez nous. Cet épisode à été déjà rapportée par Lion Feuchtwangler dans son livre "le diable en France». L'écrit de Michele Kakn est plus facile à lire. A lire  et à visiter  le Musée du CAMPS des MILLES.

 

 

 

LENORMAND, Frédéric  - « Docteur Voltaire et Mister Hyde » Lattès, février 2016, 18€, 336p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Une intrigue policière confuse (La peste sévit-elle vraiment à Paris) – Une confrontation amusante entre Voltaire et son frère. – Une large érudition sur le XVIIIème siècle.

 

M’a beaucoup ennuyée.

 

 

 

Mc COY, Sarah  - « Un parfum d’encre et de liberté »  traduit de l’anglais (USA), Michel Lafon, février 2016, 21,95€, 386p.  (Frédérique ARROUA)  -  1859. Sarah est la fille de John Brown qu’elle admire pour sa lutte abolitionniste. Quand celui-ci est arrêté et exécuté, elle décide de poursuivre son combat en dessinant des cartes pour les esclaves en fuite. Elle s’implique d’autant plus qu’elle vient d’apprendre qu’elle est stérile et ne pourra fonder un foyer. 2014 : Eden et son mari Jack viennent d’emménager dans une très vieille demeure qu’ils rénovent. Eden est dépressive, elle n’arrive pas à avoir d’enfant. La découverte d’une tête de poupée en porcelaine dans un vieux garde-manger grâce à une petite voisine va bouleverser sa vie.

 

Magnifique roman qui nous fait remonter le temps avec 2 beaux portraits de femmes dont le destin de l’une va interférer sur l’autre.

 

 

 

MONSO, Imma – « Un homme de parole » traduit du catalan, Robert Laffont, 20€, 303p.  (Janine PONTNEAU)  -  Roman d’amour où l’héroïne puise sa force dans le souvenir de l’homme aimé, se reconstruit à partir des moments vécus intensément.

 

Ecriture sobre et imagée.

 

 

 

NEUHAUSS, Nele – « Les vivants et les morts »  traduit de l’Allemand, Actes Sud Noirs,  février 2016, 23,50€, 491p. (Claude CHARBONNEL) – Qui a abattu, à Francfort, la semaine de Noël 2012 ,5 personnes qui n’ont d’autre point commun que d’avoir été, de plus ou moins loin, concernées par une greffe cardiaque réalisée 10 ans auparavant ?

 

Intéressant mais un peu  long, un peu cher.

 

 

 

N.G., Céleste – « tout ce qu’on ne sait jamais dit » traduit de l’américain, Sonatine, mars 2016, 19€, 276p.  (Magali ROIG)  -  En 1977, Lydia Lee, 16ans, excellente élève, tranquille et solitaire d’un lycée d’une petite ville de l’Ohio, est retrouvée, noyée au fond du lac de la commune ; sa famille chinoise par le père, wasp par sa mère va s’interroger sur cette mort : est-ce un accident, un suicide, un meurtre ?, et devoir affronter ses fêlures, ses secrets, sa douleur.

 

Magnifique roman, touchant et prenant sur la souffrance d’une jeune fille prise entre le rêve d’intégration familiale et le harcèlement scolaire : le malaise adolescent, le racisme. A lire.

 

 

 

OATES, Joyce Carol – « Daddy Love » traduit de l’anglais, Philippe Rey, avril 2016, (Annette FAVIER)  -  Le kidnapping d’un bambin de 5 ans sur un parking d’un centre commercial du Michigan. La mère éperdue n’a pas pu voir un individu arracher la main de son petit Robie. L’ignoble individu a une spécialité : aimer les jeunes garçons qu’il dresse avec tortures ou câlineries. Il a rebaptisé Robie et le nomme Gidéon, tandis qu’il se fait appeler Daddy Love et l’emmène dans une ferme isolée. Les parents, dévastés, recherchent et espèrent son retour…

 

Mais Daddy Love ne gardent pas ses créatures, lorsqu’elles grandissent il s’en débarrasse. Gideon, bien que mis en condition l’a compris. S’en sortira-t-il ? Dans quel état ?

 

Se lit d’une traite. Le livre et servi par une analyse psychologique fouillée de tous ses personnages.

 

 

 

ROWE, Michèle -  « Les enfants du Cap » traduit de l’anglais (Afrique du Sud), Albin Michel, février 2016, 22e, 440p.  (Frédérique ARROUA)  -  le corps d’un homme mort est retrouvé sur la plage. L’enquête est confié »ê à une jeune policière métisse qui doit collaborer avec une psychologue blanche protégé du patron de la police locale. Bien qu’elles suivent des pistes différentes, elles pourraient avoir plus en commun qu’elles ne le croient, notamment d’anciennes fêlures qui continuent à les hanter.

 

Roman policier sud-africain à la trame classique qui dresse un constat du pays après l’apartheid. L’histoire n’avance pas vite mais un bon rebondissement final laisse l’ouverture pour une suite.

 

 

 

SINOUE, Gilbert – « Les cinq quartiers de la lune »  Flammarion, février 2016, 290p – (Annette FAVIER)  -  Après l’attentat du 11 septembre 2001, le monde entier est tétanisé. Mars 2003, la guerre en Irak est déclarée. A travers le destin de plusieurs familles chrétiennes, juives, musulmanes (chiites et sunnites) et leurs membres, l’auteur évoque le destin d’un monde qui penche vers l’extrémisme et l’archaïsme religieux.

 

Livre prenant, peut-être niveau 2.

 

 

 

VAN CANAL, Anne – « Ni terre ni mer »  Slatkine, 2016,  18€, 248p. (Janine PONTNEAU)  -  A partir d’un fait réel, le naufrage de l’Estonia, l’auteur fait parler un homme à bord de ce bateau de croisière, et qui a fui sa vie passée, sa famille et son métier, qu’il n’avait pratiqué que contraint, après la désillusion de ne pouvoir devenir musicien. Rescapé du naufrage mais pas de sa vie privée.

 

(Michèle ASSADA)  -  un pianiste à bord d'un bateau de croisière, vient d'apprendre que sa compagne est enceinte. Il a fui terrorisé. A bord, il revoit sa vie en Suède avec ses parents, sa rupture avec eux, puis sa vie en Estonie avec sa femme et leur fille et le drame après lequel, il a encore fui,  Peut-il encore fuir ? Peut-il recommencer? Ce petit garçon sera-t-il un déclencheur un début de renouveau?

 

Roman émouvant, prenant qui pose les questions de la perte de confiance, du deuil et de la possibilité de recommencer une vie nouvelle.

 

Niveau 1             

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 

 

BARREAU  Nicolas « La Vie en Rosalie » Héloïse d’Ormesson, trad. de l’allemand, 1/2016, 316 p, 19€ (Colette QUARELLI)  Rosalie est une jolie et dynamique jeune femme qui possède une papeterie à Saint-Germain à Paris. Elle adore peindre les vœux de ses clients sur de magnifiques cartes postales qu’elle fait elle-même. Un jour Max Marchais, un auteur jeunesse très célèbre, lui propose d’illustrer son dernier album : le conte « Un Tigre bleu ». Un vrai succès ! Mais alors que cet album est exposé dans sa vitrine, un Américain, professeur de littérature, de passage à Paris, fait un scandale et affirme que ce conte lui appartient. Il accuse l’auteur. Rosalie va chercher à comprendre et à démêler cet imbroglio.

 

Récit romantique, voire fleur-bleue mais joyeux et plein d’humour. Niv. 1.

 

 

 

BIBAL, Parker – « Meurtres rituels à Imbaba » Seuil Policiers, février 2016, 21,50€, 396p.  – (Annette FAVIER)  -  En 2001, un ex-officier de la police soudanaise exilé en Egypte, enquête sur des lettres de menaces qui ont abouti au meurtre de la femme d’un universitaire connu pour ses idées subversives. Parallèlement de jeunes garçons sont tués dans un quartier copte. A travers de multiples rebondissements, l’enquête mène l’ex-policier à Louxor et dans un monastère désaffecté dans le désert.

 

Le roman trop complexe est l’occasion pour l’auteur de régler ses comptes aux intégristes du Caire, à travers la description d’un petit peuple qui essaie de survivre à travers toutes ses contradictions. Rien de bien nouveau par rapport aux « Ecailles d’or » du même auteur, mêmes personnages, mêmes descriptions, on s’en lasse un peu.

 

 

 

BORDES Lucile « 86, année blanche » L.Levi, 3/2016, 133 p,14,50 € (Milène THONY) Printemps 1986, Ludmila et Ioula racontent  la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine. L’une habite Prypiat, à côté de la centrale nucléaire, l’autre à Kiev. Leurs maris seront les premiers liquidateurs envoyés sur les lieux. A la Seyne-sur-mer, Lucie, 15 ans, s’inquiète de ce nuage radioactif qui traverse l’Europe et de la fermeture imminente des chantiers navals où travaille son père ouvrier. Le silence du gouvernement russe… Comment se reconstruire lorsqu’une société en laquelle on a toujours cru s’écroule ?

 

Beau roman. Niv. 1.

 

 

 

CAMILLERI, Andréa – « Jeu de miroirs »  traduit de l’italien, Fleuve Noir, janvier 2016, 235p. (Michèle RENAULT)  -  Fortement impliqué puisque sa voisine, la séduisante Liliana Lombardi délaissée par son mari et consolée par le jeune Arturo, s’en sert comme bouclier contre la Mafia, Montalbano est dans une situation de risque. Pourquoi accepte-il de tenir ce rôle ? Qu’advient-il de Liliana Lombardo traitée de « radasse » par la famille d’Arturo ? Pourquoi Lombardo est-il ce mari complaisant ? On prend plaisir à cette nouvelle enquête de Montalbano qui nous mène dans cette Sicile contrastée où les arancini ont un goût délicieux cuisinés par Adelina, la fidèle bonne de notre commissaire tandis que la Mafia continue de régner avec sa hiérarchie et ses méthodes criminelles.

 

Facile à lire pour adultes.

 

 

 

CHAPSAL  Madeleine «  Brume légère sur notre amour » Fayard, 3/2016, 158 p, 15 € (Françoise FOUCQUETEAU) Roger est architecte et Martine femme au foyer . Ils sont mariés depuis 50 ans. C’est en douce que l’un et l’autre vont mettre leur amour à l’épreuve par quelques écarts. Leur entente sera-t-elle assez solide ?

 

Roman doux et violent dans lequel bien des couples risquent de se reconnaître …Niv.1.

 

 

 

CORTANZE, Gérard de – « Zazous » Albin Michel, mars 2016, 22,50€, 530p.  (Annette FAVIER)  -  Attirée par une photo charmante d’une jeune femme des années 40sur sa bicyclette, j’ai voulu me plonger dans ce roman décrivant une bande d’ados sous l’occupation allemande. On écoute du jazz, on danse le swing dans un Paris morose, en essayant de ne pas voir le vrai visage des allemands. Mais une fièvre patriotique va bientôt les faire réagir : à eux les principes de la résistance, le V de a victoire couvrant les murs de Paris, tous portant l’étoile jaune, solidaires des amis juifs etc… Ils seront traqués par les nazis et pas tellement appréciés de la vraie résistance. Une figure de jeune femme ressort du lot, elle a osé fréquenter un militaire allemand, elle sera tondue à la Libération.

 

Tous les poncifs y passent, et on a bien du mal à avancer dans ce gros pavé.

 

 

 

DJIAN Philippe « Dispersez-vous, ralliez-vous ! » Gall.2/2016, 197p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU) Drogue, amants, maîtresses, confusion des sentiments. Chronique d’une émancipation borderline qui raconte une vie hors des codes, construite à la faveur de rencontres.

 

 Bizarrement écrit. Pas très intéressant.

 

 

 

DUGAIN, Marc – « Ultime partie »   Gallimard, mars 2016, 19,50€, 260p.  (Nicole BRASHOVER)  - Dans ce troisième et dernier volet, nous continuons l’exploration des coulisses du monde politique, où règnent soif du pouvoir,  ambition, affairisme, égocentrisme, l’amitié étant exclue, où tous les coups sont permis, les méthodes les plus violentes employées, pas d’état d’âme et où l’argent est le maître. La lutte implacable que se livrent les services secrets. Le pouvoir grandissant du journalisme d’investigation, ses responsabilités. Description d’un monde loin des réalités des gens ordinaires.

 

Une fois encore Marc Dugain nous livre un livre passionnant sur le monde politique, les rivalités des hommes, la cruauté de ce milieu. 

 

 

 

FROBENIUS  Nikolaj « Branches obscures » Actes Sud, trad. du norvégien, 2/2016, 279 p, 22,50 € (Colette QUARELLI) Une banlieue tranquille d’Oslo. Jo Uddermann est un auteur célèbre et respecté et un père de famille présent et aimant. Il vient d’écrire une biographie sur un ami d’enfance disparu et ce récit dresse un portrait très dur de cet ami. Une polémique naît. Mais bientôt des faits étranges se produisent et son éditeur accuse réception de son autobiographie qu’il n’a pas écrite ; le seul à connaître aussi bien sa vie n’est plus de ce monde …Il panique.

 

Très bien écrit, passionnant mais perturbant et compliqué. Niv.1.

 

 

 

JOHNSTON, Bret Anthony – « Souviens –toi de moi comme ça »  traduit de l’américain, Albin Michel, mars 2016, 22€, 439p.  (Nicole BRASHOVER) –Le portrait d’une famille fracassée par la disparition du fils aîné, alors âgé de 11 ans. Sa réapparition, quatre ans plus tard et l’arrestation de son ravisseur, n’apporte pas, malgré les apparences, la sérénité  et le retour à une vie normale.

 

Analyse très fouillée et très juste des sentiments   et des comportements de chacun des membres de la famille, leur façon de réagir face au drame, leur attitude face au criminel  et à la façon de faire justice, le sentiment de culpabilité et le  problème de la résilience pour le jeune adolescent. Tout cela est finement étudié. Des personnages touchants, attachants. Un très beau roman bouleversant.

 

 

 

LEDIG  Agnès «  On regrettera plus tard » A.Michel, 3/2016, 310 p, 19,50 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un soir de grand orage, un inconnu frappe à la porte de l’institutrice du village et lui demande du secours pour lui et sa petite fille fiévreuse. Elle les accueille. Et cette rencontre va modifier les vies de tous les personnages et les forcer à regarder leurs vies en face …

 

Livre de détente agréable à lire. Niv.1.

 

 

 

LEMAITRE  Pierre « Trois jours et une vie » A.Michel, 3/2016, 288 p, 19,80 € (Josette SALVI) En Décembre 1999 Antoine a 12 ans et dans une crise de colère tue son petit voisin Rémi Desmedt. Alors qu’une battue est prévue à l’endroit où Antoine a caché le corps, la tempête détruit tout sur son passage, mettant fin aux recherches. Antoine va devoir continuer à vivre avec ce secret, avec les cauchemars et les images qui le hantent et dans la peur d’être découvert.

 

Magnifique livre. Une tension qui ne retombe jamais, une belle écriture. A lire absolument. Niv.1.

 

 (Magali ROIG)  Après avoir tué sur le coup de la colère un jeune garçon de 6 ans, Antoine, 12ans, va vivre 3 jours terribles marqués par la culpabilité, la terreur d’être arrêté, et la tempête de 1999 et mener par la suite une vie bourgeoise, conformiste et  médiocre.

 

Magnifique roman au suspense haletant sur la faute, la culpabilité et la médiocrité de la vie provinciale. On pense à Simenon. A lire.

 

 

 

LORRAIN François-Guillaume « Vends maison de famille » Flammarion, 3/2016, 214 p, 18 € (Milène THONY) Guillaume refuse de reprendre la maison de campagne familiale lorsque sa mère, veuve, a un accident de jardinage. Il garde trop de mauvais souvenirs de jeunesse quand leur père les tyrannisait, lui et sa sœur, en les forçant tous les week-end à planter, cultiver, ramasser et manger les fruits et légumes qu’ils produisaient.

 

Roman sensible et imagé qui finira bien. Niv.1.

 

 

 

OLLIVIER, Mikaël – « Apprendre à marcher aux enfants »  Le Passage, janvier 2016, 17€, 185p. (Marie-France RENOUPREZ)  -  15 moments de vies inoubliables dans la vie d’un homme depuis l’instant où il accompagne sa première épouse en salle d’accouchement bien sûr trop tôt aux dires des sages-femmes jusqu’à la première nuit que sa première fille va passer chez lui avec son premier amant. Le père étant aussi à la maison, jusqu’au dernier repas avec tous ses enfants réunis sur l’immense table qu’il a fabriqué avec amour, ses enfants étant de 4 mères différentes. Beaucoup de rires et d’émotions.

 

Magnifique de tendresse et d’humour. Très bien écrit. A lire.

 

 

 

PITRE, Michael – « Périmètre de sécurité » traduit de l’américain, Seuil, mars 2016, 21,50€, 317p.  (Annette FAVIER)  -  Un lieutenant des « Marines », un infirmier, un caporal-chef et un interprète iranien font partie des troupes américaines chargées de déminer les routes en Irak au plus fort du conflit avec des groupuscules armés. Cinq après, à leur retour à la vie civile, ils se trouvent confronter à leurs traumatismes, leurs angoisses, leurs remords, tandis que l’interprète iranien assiste au « printemps tunisien ».

 

La construction du récit avec d’incessants retours en arrière pour chaque personnage est intéressante, mais casse un peu l’harmonie de l’ensemble. Très beau roman quand même, mélangeant récits de guerre très bien documentés et psychologie des combattants, en démontrant s’il le fallait, l’absurdité de cette guerre.

 

 

 

POULAIN, Catherine – « Le Grand marin »  L’Olivier, février 2016, 19€, 367p.  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  -  Lili originaire de Bordeaux et qui appartenait à une riche famille, rêve de voyager, d’aller pêcher au bout du monde. Réalise son rêve, fait son sac, se fait engager comme marin pour pêcher comme un homme. Elle reçoit leur respect et redonne un sens à sa vie.

 

Assez passionnante histoire qui est autobiographique, colorée avec une revendication de femme  qui veut le droit de vivre comme un homme. Agréable à lire.

 

 

 

RENDELL  Ruth « Celle qui savait tout » Ed. des 2 terres, trad. de l’anglais, 2/2016, 320 p, 14,99 € (Josette SALVI)  La découverte par des ouvriers d’une boîte contenant deux mains d’un homme et d’une femme, va bouleverser la vie d’une bande de retraités. A l’époque du drame, ils n’étaient que des enfants qui passaient leurs journées dans des souterrains, ils vont faire remonter leurs souvenirs pour résoudre cette énigme.

 

Enquête policière originale, mais l’auteur nous avait habitué à mieux. Niv.1.

 

 

 

RYKER, Arnaud – « Dans la neige » Editions La Brune, mars 2016, 13,90€, (Annette FAVIER)  -  John écosse des petits pois et fabrique des sacs en papier, son travail quotidien à l’asile où il vit. Une vie réglée décrite dans une langue hachurée, probablement pour bien rendre les états d’âme de ce pauvre aliéné. Un roman s’inspirant, parait-il, de la fin de l’écrivain suisse, Robert Walser, qui, comme le héros, périt dans la neige qui l’attirait au-dehors.

 

Incroyable d’éditer un livre pareil ! Ecrit par un dérangé sur un autre de cet acabit ! A fuir comme le héros et triste en plus.

 

 

 

THORARINSSON, Arni – « Le crime : histoire d’amour » Métailié Noir, février 2016, 17€, 140p  (Annette FAVIER)  - Un couple heureux possède un lourd secret qu’il doit révéler à leur fille à ses 18 ans. Celle-ci oscille entre l’amour pour ses parents et la haine. Mais jusqu’au jour où la terrible vérité va éclater.

 

Avec un style ampoulé, l’auteur réussira à plonger les plus optimistes dans la morosité ! Très Glauque.

 

 

 

VICHI, Marco – « Une sale affaire » traduit de l’italien, Philippe Rey Noir, mars 2016, 18€, 280p.  (Annette FAVIER)  - Le lecteur sera ravi de découvrir ou de redécouvrir le commissaire Bordelli, qui se trouve confronté à l’assassinat de deux fillettes en 1964 à Florence. L’enquête piétine mais le commissaire  conserve son appétit pour les petits plats italiens *et ses relations avec une ancienne prostituée

 

L’intrigue est bien menée mais le contexte sent un peu le réchauffé.

 

*Voir la recette de la côte  de porc au lait  et à la tomate en fin de volume.

 

 

 

WIENERS  Annette « Cœur de lapin » Laffont, trad. de l’allemand, 1/2016, 348p,20€ (Colette QUARELLI) Une grande ville allemande. Gesine Gordes s’occupe du grand cimetière de la ville, de ses fleurs et des cérémonies funéraires. Auparavant elle était une inspectrice très douée au sein de la brigade criminelle. Mais son enfant Philipp est mort dans des conditions suspectes et non élucidées. Gesine tient sa sœur Mareike pour responsable de cette mort. Elle a alors rompu les liens avec sa famille, son mari et son travail. Pourtant un matin c’est Mareike qu’on enterre dans son cimetière et elle apprend que sa sœur se serait suicidée. Gesine n’y croit pas et elle décide alors de trouver la  vérité et va se heurter au passé.

 

1er roman plaisant, original, intéressantes planches de plantes toxiques !! Niv.1.

 

 

 

WINCKLER  Martin « Abraham et fils » P.O.L 2/2016, 576 p, 22,90 € (Josette SALVI) En 1963, Abraham et son fils Franz s’installent dans une petite ville de la Beauce. Franz a 9 ans et à la suite d’un accident a perdu la mémoire. Abraham est médecin. Sous les yeux protecteurs de son père, Franz va renaître à la vie. Peu à peu ils vont tous les deux trouver leur place et renouer avec le bonheur. Car c’est un drame qui avait mis fin à leur ancienne vie en Algérie. Que de tendresse et d’amour dans ce livre ! Et puis il y a aussi cette France qui était celle de notre enfance et qui semble bien loin.

 

A découvrir vraiment. Niv.1.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS :

 

Récit – DELAROCHE Philippe « La Gloire d’Inès » Stock, 3/2016, 316 p,               

 

19,50 € (Milène THONY) « Ma fille Inès a péri dans un incendie en plein Paris. Sept ans ont passé, soit le tiers de son existence. Il est temps pour moi de faire mémoire de la jeune fille qu’elle était, de l’éblouissante promesse qu’elle incarnait. De reprendre la conversation que sa mort n’a pas interrompue ». Portrait d’une jeune fille impétueuse, rebelle, imprévisible, exigeante, mystérieuse et très belle. Inès avait 20 ans. Elle avait quitté hypokhâgne, ne pouvant pas rentrer dans le moule, elle l’écrivait dans son journal. Elle est merveilleusement présente dans ce livre.

 

Poignant et magnifique. A lire.

 

 

 

B8 – ERNAUX  Annie « Mémoire de fille » Gallimard, 4/2016, 150 p, 15 € (Milène THONY) A l’été 1958, l’auteur, Annie Duchesne, 18 ans, va pour la première fois quitter ses parents et le café-épicerie familial d’Yvetot en Normandie. Elle a été embauchée 6 semaines en colonie de vacances, comme monitrice remplaçante. Elle tombera amoureuse de H, moniteur en chef, qui la rejettera. Elle se consolera avec d’autres garçons et subira l’opprobre des autres jeunes. Sa réputation entachée l’empêchera de revenir l’année suivante. Elle gardera de cette époque la sensation d’avoir vécu le moment le plus exaltant de sa vie. Elle avait découvert la fête, les surprises-parties, la liberté, un salaire et les corps masculins. Fascinante restitution de l’adolescente qu’a été l’auteur.

 

Ecriture d’une grande force narrative. A lire. Niv.1

 

 

 

909 – MAALOUF Amin « Un Fauteuil sur la Seine – Quatre siècles d’histoire de France » Grasset, 3/2016, 329 p, 20 € (Françoise FOUCQUETEAU) A partir d’un simple fauteuil, lieu de mémoire fragile  posé sur les bords de Seine, l’auteur nous fait redécouvrir la vie des 18 personnages qui se sont succédé au 29ème fauteuil de l’Académie française depuis 1634.

 

Très intéressant du point de vue historique mais très sérieux. Niv.2.

 

 

 

920 – KERANGAL Maylis de « Un Chemin de tables » Le Seuil/ Raconter la vie, 3/2016, 101 p, 7,90 € (Milène THONY) L’histoire vraie de Mauro, 22 ans, passionné de cuisine depuis l’enfance. Il débute par un apprentissage dans des restos chics, des brasseries parisiennes avant d’ouvrir son propre bistro. De son écriture si particulière, l’auteur nous fait découvrir la vie d’effort et de rigueur de Mauro, l’univers de la restauration, la précision des gestes, leur chorégraphie, leur technicité.

 

Intéressant. Belle écriture scandée et juste. Niv.1

 

 

 

848 - SUREAU, François – « je ne pense plus voyager »  Gallimard, mars 2016, 15€, 153p. (Annette FAVIER)  -  Magnifique portrait de Charles de Foucauld, loin de désacraliser cet être perdu d’absolu, l’auteur sait nous en décrire les multiples facettes, depuis sa mort, assassiné par les Touaregs en 1916 à Tamanrasset et en remontant sa jeunesse, où il fût un « viveur » désespéré avant brusque conversion.

 

Très intéressant, niveau plutôt 2.

 

 

 

 

 

 

 

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  • NE PAS ACHETER : SPERLING Sacha « Histoire de petite fille » Seuil, 264p, 18 €, (Françoise FOUCQUETEAU) Pour fuir un foyer étouffant, une mère dépravée et un beau-père pervers, Mona, 13 ans, s’enfuit de chez elle pour devenir star du porno. Repoussant et répugnant.                            

 

                                                

 

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© CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 21  MARS 2016

 

ROMANS :

 

ALONSO, Isabelle – « Je mourrai une autre fois » Héloise d’Ormesson, janvier 2016, 19€, 314p. (Michèle ASSADA) -   Récit plus ou moins autobiographique du grand Père de l'auteur espagnol républicain engagé volontaire dans ce qui fut la guerre d'Espagne, guerre fratricide ou l'espérance de la liberté est profondément ancrée dans les combattants qui aboutira à une longue période noire.

 

Très intéressant. l'Histoire est abordée à travers un ancien partisan mais aussi dans la vie du milieu républicain d'avant cette guerre.

 

 

 

CARTON, Virginie – « La veillée » Stock, mars 2016, 18e, 219p.  (Annette FAVIER)  -  deux amis d’enfance, Sébastien et Marie, se retrouvent au chevet du père de Sébastien qui vient de mourir. Une nuit froide d’hiver, sans conjoints, sans enfants, est propice aux confidences, puisqu’ils se sont perdus de vue depuis des années. Qui était vraiment le mort ? Et eux-mêmes ? De révélations en révélations, l’auteur sait tout à fait être maître des rebondissements successifs.

 

Un peu lent à démarrer, ce roman est ensuite facile et bien mené.

 

 

 

DUPUY, Marie-Bernadette – « Le val de l’espoir »  Calmann-Lévy, 20,90€, 410p.  (Janine PONTNEAU)  -  une histoire touchante entre deux jumelles de 20ans que la vie va éprouver et qui vont réagir différemment. Pour l’une ce sera la sérénité d’un foyer heureux, pour l’autre, l’enfer de la drogue et de la déchéance. La remontée sera difficile, douloureuse et chaotique.

 

Rebondissements et mélos assurés pour ce roman de détente pour toutes bibliothèques. Bien écrit.

 

 

 

GRAND, David – «  Mount Terminus » traduit de l’anglais, Seuil, janvier 2016, 412p.  (Michèle RENAULT)  -  Joseph Rosenbloom ne comprend pas pourquoi 3 hommes les surveillent lui et son père depuis leur arrivée à Mount Terminus où ils vivent depuis la mort de sa mère ? Son père, riche grâce à une invention de génie pour le cinéma, veille à son éducation en lui proposant une bibliothèque où il connaîtra les plus beaux textes de notre littérature occidentale , en développant chez lui ses qualités de dessinateur et en l'initiant au cinéma avec sa collection d'appareils de visionnage. La rencontre avec Simon ,son presque sosie lui permettra de connaître  la faute de son père à l'origine de cette vie retirée et de comprendre l'acceptation de son père vis à vis de la transformation de Mount Terminus pour créer  un site de studios hollywoodiens .Après la mort de son père ressentie comme un délivrance , Joseph va commencer sa vie d'adulte sous l'influence de son frère aîné qui ,s'il comprend son génie , va pourtant lui voler son épouse en la mettant enceinte .La vie des Rosenbloom semble être  vouée au malheur . Joseph va-t-il surmonter cette crise ?

 

Une grande saga qui nous fait pénétrer dans un univers original avec des personnages aux dons extraordinaires, dans la musique, dans le dessin, passionnés de techniques cinématographiques et  de littérature. Le monde des affaires indissociable de la production cinématographique est présent avec ses  violences et ses méthodes plus ou moins honnêtes.

 

 

 

LAURENT, Eric – « Un beau début »  Editions de Minuit, mars 2016, 15€, 204p. (Magali ROIG)  -  sur 3 générations le portrait des femmes d’une famille modeste de Clermont Ferrand, marquée par la veulerie des hommes : de la grand’mère, fille facile dans sa jeunesse à la tête de 6 bâtards, à la fille , fille mère à 14 ans, féministe, gauchiste dans les années 70, à Nicole , la petite fille, star du porno des années 80.

 

Magnifique roman, troublant, à l’écriture romanesque et stylisée sur le déterminisme familial et ses échecs, sur le désir d’en réchapper. A lire.

 

 

 

RAGDE, Anne B – « Sa majesté Maman »   traduit du norvégien, Fleuve, janvier 2016, 18,90€, 316p.  (Frédérique ARROUA)  -  Alors que Birte se meurt, sa fille Anne B. Radge décide de lui consacrer un livre et le lui dit. C’est une maîtresse femme qui a élevé seule deux filles, volontaire et cependant curieuse de tout, fantaisiste. Anne a parfois eu envie d’avoir une mère « standard », dans les normes, se montrant même parfois un peu ingrate à son égard. Elle parle de leur relation, de leurs souvenirs, bien qu’elle se pose la question »est-ce que j’aime ma mère ? »             Son livre est un véritable cri d’amour.

 

Beau roman, poignant, qui dresse un portrait touchant, pourtant sans concession, de la mère de l’auteur.

 

 

 

SIMONAY, Bernard – « Meurtres d’outre-tombe » Calmann-Lévy, février 2016, 20,50€, 388p.  (Frédérique ARROUA)  -  Un squelette vieux de 10 ans découvert dans une grotte, un incendie criminel, des lettres anonymes. Rien ne semble relier ces évènements survenus en Touraine de nos jours. Et pourtant…Quand une série de meurtres atroces se produit le commissaire Marc Moreno enquête avec son amie la romancière Karine Delorme. Ils vont être amenés à remonter le temps, à la fin de la seconde guerre mondiale.

 

Roman policier régional « à l’eau de rose » mas avec de bonnes références historiques, qui se lit avec plaisir et peut intéresser les amateurs du genre.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 

 

DOOLITTLE, Sean – Sécurité renforcée »  traduit de l’anglais, Rivages, février 2016, 22€, 344p (Annette FAVIER) – Dans une petite ville de l’Iowa, de nos jours, un jeune couple qui vient de s’installer, est intégré à l’association de vigilance locale, dirigée par un ancien policier dont le fils a été tué par un rôdeur jamais retrouvé. Le petit groupe de voisins est bientôt le révélateur de détails troublants, jusqu’au jour où Paul, le mari, est accusé d’agression sexuelle sur une fille de 13 ans et demi mais qui en parait 18. Dès lors, un mécanisme implacable va conduire jusqu’au dénouement final.

 

Roman foisonnant de personnages bien décrits, mais la complexité de la trame avec d’incessants retours en arrière, peut finir par lasser le lecteur.

 

 

 

HUGUES, Kathryn  -  « Il était une lettre »  traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, février 2016, 19,90€ 355p.  (Magali ROIG)  -  le destin croisé de deux jeunes femmes de Manchester : Tina en 1973 et Chrissie en 1939, marqué par la violence d’un mari pour l’une, d’un père pour l’autre.

 

Bon romande détente sans plus, à l’écriture très simple mais à l’histoire touchante.

 

 

 

LACEY, Catherine  - « Personne ne disparaît »  traduit de l’anglais (Etats-Unis) , Actes Sud, février 2016, 22€, 267p.  (Dolène HARDY)  -  Elyria, mariée à Charles et résidant à New York, décide de tout quitter pour partir en Nouvelle-Zélande. Lors d’une exposition elle avait rencontré un vieux poète reclus qui lui avait offert une chambre chez lui à Wellington. Elle part donc à l’aventure sans prévenir qui que ce soit, même pas son mari, rien qu’avec un sac à dos, faisant du stop, dormant souvent dehors. Et surtout racontant les délires de sa vie.

 

Histoire qui aurait pu être intéressante. Mais j’ai trouvé que ce roman était difficile à suivre tellement l’écriture est lassante, les phrase trop longues et les mots répétitifs.

 

 

 

LAZAR, Liliane – « Enfants du diable »  Seuil, mars 2016, 18€, 269p. (Annette FAVIER)  -  Au début des années 80, dans un village isolé de Roumanie, viennent s’installer une sage-femme et son petit garçon de 6 ans. Autant elle est disgracieuse, autant son fils est beau. Est-il le sien ? Chargée en même temps d’accoucher les villageoises que de veiller à ce que la politique nataliste de Ceausescu (pas de contraception, pas d’avortement), elle soigne aussi un orphelinat où sont relégués les enfants abandonnés. Ils sont dans une misère atroce, aussi bien morale que physique. Notre héroïne va tâcher de s’occuper surtout de 2 petits orphelins tout en surveillent étroitement son fils.

 

Un récit dur, des rebondissements, un témoignage sur l’ère Ceausescu, mais âmes sensibles s’abstenir !

 

 

 

Mac MILLAN, Gilly – « Ne pars pas sans moi »  traduit de l’anglais, Les Escales Noires, février 2016, 21,90€, 473p.  (Magali ROIG)  -  A Bristol, Rachel jeune mère divorcée, est bouleversée par la disparition de son fils de 8 ans alors qu’il se baladait dans les bois de bristol, sous la surveillance de cette dernière. La police ouvre l’enquête alors que les médias et réseaux sociaux accusent la mère. Mais Rachel rongée par le doute et la culpabilité, se reprend et décide de mener sa propre enquête pour retrouver son fils.

 

Excellent polar, intrigue passionnante, suspense haletant, grande tension, à lire.

 

 

 

NICHOLS, Peter – « La villa »  traduit de l’anglais (Etats-Unis), Nil, février 2016, 22€, 454p. (Annette FAVIER)  -  Une jolie couverture, un gros pavé…et beaucoup d’ennuis. Des poncifs, rien que des poncifs, pour un roman qui voudrait être un bon roman de détente se passant à Majorque, dans un endroit idyllique et se déroulant pendant un demi-siècle, avec de continuels flash-backs sautant de génération en génération, de beaucoup trop de personnages.

 

A éviter.

 

TERFF, Emmanuelle – «  La plage des baleines » Robert Laffont, février 2016, 19€,247p.  (Dolène HARDY)  -   Garance, de son pseudo Gaia, a laissé de surprenantes dernières volontés : c'est à Alice, une de ses « amies » du réseau social Facebook, qu'elle n'a jamais rencontrée, que revient la tâche de disperser ses cendres car elle avait juré de venir à son enterrement. La mission va prendre la forme d'un voyage initiatique (en France, aux États-Unis et en Grèce), où Alice en apprend autant sur elle-même que sur la défunte.

 

Histoire originale et poétique qu’on lit avec plaisir. A acheter.

 

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CERCLE DE LECTURE  DU MARDI 8 MARS 2016

 

  • N’oubliez pas de voter pour notre Prix Littéraire avant le Cercle de Lecture du 8 mars !  Et de réserver vos places pour le Café Littéraire du 12 mars 2016.

 

 

 

Romans :

 

FREUD, Esther – « Moi et Mister Mac » traduit de l’anglais, Albin Michel, 2016, 22,50€, 372p.  (Janine PONTNEAU)  -  Esther Freud, à travers le récit naïf et détaillé d’un jeune garçon, veut rendre hommage à un célèbre architecte anglais , méconnu de ces concitoyens , sans argent dans un village et devenu l’ami et le mentor du gamin qui l’admire. Après sa mort, sa valeur sera établie et ses œuvres prisées.

 

Pas grand intérêt pour le lecteur français. Bien écrit. Niveau 1.

 

 

 

LABURTE, Pauline-Gaïa  - « Ritzy »  2016, 17€, 201p. (Michèle ASSADA)  -  Né dans une famille paysanne du Valais, César Ritz va s’orienter vers l’hostellerie, se formant sur le tas et gravissant progressivement tous les échelons jusqu’à la création du célèbre hôtel qui porte son nom. Mais sa fin de vie sera tragique.

 

Livre bien écrit, alerte, prenant et facile à lire. Intéressant par le côté biographique  et par la description d’un monde particulier « la haute société »  du début du XXème  siècle, sans oublier la description de la guerre de 1870 et du siège de Paris .Niveau 1.

 

 

 

SEYFRIED, Alain  - « L’avant dernière demeure »  Editions Morrigane, mars 2016, 17€, 203p. (Claude CHARBONNEL)  -  Les objets familiers prennent la parole pour retracer la longue vie d’Alfred Ziegler, en raconter les bonheurs et les drames et dire comment ils l’ont aidé à échapper à une odieuse machination quand il était vieux.

 

Une construction romanesque, originale, un livre plein de nostalgie et de tendresse.

 

 

 

SHEPARD, Jim – « Le livre d’Aron » traduit de l’américain, L’Olivier, 2016, 21€, 237p.  (Andrée VERNIER)  -  La vie de misère et de faim du petit Aron, 8 ans, qui vit les aléas dans un ghetto de Varsovie.

 

Belle histoire triste sur la faim, le froid, la douleur, la lâcheté qui font de ce livre une réalité hélas connue.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 

 

BABA, Eric – «  Elephant Island » Belfond, 2/2016, 17 €, 215p (Françoise FOUCQUETEAU) C’est le nom d’un bateau , que rêve de prendre le petit Louis. Le roman se passe en 1917 sur le front de Belgique et de France. La misère et la faim obligent la mère de Louis et de Rose à les mettre dans un orphelinat. La vie est très rude, le froid, les mauvais traitements marqueront Louis toute sa vie… Son rêve de naviguer ne se réalisera pas : il sera journaliste ! Il se mariera et finira sa vie apaisé.

 

 Beau roman. Langage parlé. Niv.1.

 

 

 

BENEGUI, Laurent – « Naissance d’un père » Julliard,,, 2/2016, 18 €, 225p (Dolène HARDY) Romain, à quelques jours de l’accouchement de Louise, se demande comment les hommes deviennent pères car tous ses sentiments vont vers Louise et il ne ressent rien pour Alessia, cette petite fille qui va naître.

 

A la clinique, elle est obligée de partager sa chambre avec Sandrine. Quand Romain arrive, il est obligé d’assister Louise mais aussi Sandrine dont le mari s’est désintéressé de sa grossesse. Comment va-t-il gérer cette situation ? Et surtout, va-t-il réussir à aimer Alessia ?

 

 Un roman touchant sur les questionnements d’un futur père. Niv.1.

 

 

 

BEREST, Claire – « Bellevue » Stock, 1/2016, 17€50, 193p (Dolène HARDY) Alma, la trentaine, vit avec Paul et a un ami fidèle, Auguste, qui est toujours là pour elle. Elle a une vie plutôt agréable, mais cette trentaine lui fait perdre pied. Elle a peur, de perdre sa jeunesse, de ne plus être désirée. Elle a un rendez-vous avec Thomas B, un écrivain beau gosse qui va la faire basculer dans une sorte de folie. On va la suivre dans un hôpital psychiatrique ; elle s’est mutilée le bras. Elle ne sait pas ce qu’elle fait là. Parallèlement, on la suit dans sa dernière nuit d’anniversaire de folie où elle boit trop, se donne à plusieurs hommes et erre de bar en bar.

 

 Roman brut, cru, déroutant, mais malgré tout intéressant. Niv.1.

 

 

 

BOULOUQUE, Clémence – « Un Instant de grâce » Flammarion, 1/2016, 18€, 119p (Colette QUARELLI) Hôtel Shelbourne à Dublin en 1964, le mari d’Audrey Hepburn a organisé une rencontre avec Joseph Anthony Hepburn, le père de la jeune femme. Celle-ci n’a pas vu son père depuis plus de trente ans. Celui-ci a abandonné sa famille et a adhéré à l’idéologie nazie. Il y a eu la danse, passion qu’elle n’a pu assouvir totalement, la guerre qui l’a marquée à jamais. Ses films feront d’elle une héroïne fraîche, fragile mais décidée. Ses partenaires seront toujours plus âgés qu’elle. Malgré tout, elle appréciera sa vie et se dévouera pour des causes humanitaires. Cette rencontre avec son père lui apportera enfin ce qu’elle cherchait : la paix de l’âme.

 

Style ampoulé, pompeux et hermétique …Niv.1.

 

 

 

CLEAVE, Paul – « Un prisonnier modèle » traduit de l’anglais, Sonatine, janvier 2016, 21€, 565p.  (Annette FAVIER)  -  Un tueur en série légendaire se retrouve en prison après s’être tiré une balle dans la tête et s’être raté. Il va essayer de se faire passer pour un simple d’esprit tandis qu’au dehors un ancien policier et le père d’une de ses anciennes victimes vont tout tenter pour l’abattre, aidés par une ancienne complice. L’auteur décrit avec minutie les préparatifs de l’opération, tandis que le prisonnier est victime du sadisme qui règne dans le milieu carcéral.

 

Roman complexe et touffu, desservi par une narration pas toujours très claire. Le lecteur devra faire un effort pour venir à bout de ces 565 pages !

 

 

 

COOK, Kennett  - « A tout berzingue »  Autrement, février 2016, 18,50€, 255p.  (Geneviève CHENILLE)  -  Un homme, une femme qui ne se connaissent que depuis quelques heures, sont poursuivis par un être monstrueux, un homme des bois, dont le seul but est de les rattraper  pour les tuer. En fuguant devant lui, ils sont obligé de traverser à tout berzingue six cents kms de désert dans l’Ourback australien. Le couple dans la petite Honda de Shaw et l’aborigène dans le land Cruiser de Katie qu’il vient de lui voler.

 

Poursuite infernale et haletante semée de multiples rebondissements. Livre qui tient en haleine du début à la fin.

 

 

 

JONASSON, Jonas – « L’assassin qui rêvait d’une place au Paradis »  Presses de la Cité, février 2016, 22e, 375p.  (Annette FAVIER)  -  Après 30 ans de prison « Dédé Le meurtrier »  homme de main connu de toute la pègre pour son habileté à châtier tout ennemi que celle-ci lui désigne, décide de s’acheter une conduite. Quoi de mieux qu’une femme de pasteur défroqué et son comparse pour l’aider à découvrir la Bible. Mais ces derniers ne sont pas ceux que l’on croit

 

Un humour suédois pesant des tonnes auquel le moindre polar américain peut sembler un modèle d’ironie légère.

 

 

 

KRAMER, Pascale – « Autopsie d’un père » Flammarion, 1/2016, 17€, 172p         (Josette SALVI)  Gabriel est un intellectuel de gauche, journaliste estimé jusqu’à ce qu’il prenne la défense de deux jeunes gens de son village qui ont tué un Comorien sans papier. Suite à ce scandale, il se suicide. Sa fille, Ania, qui avait coupé les ponts avec lui, se rend à son enterrement. Pendant quelques jours, elle va se replonger dans ses souvenirs d’enfance douloureux et tenter de comprendre comment son père a pu basculer dans l’extrémisme et renoncer à ses valeurs humanistes.

 

L’auteur nous dresse le portrait d’une France durcie, repliée sur elle-même.Déroutant. Niv.1. 

 

 

 

LAPEYRE, Patrick – « La Splendeur dans l’herbe » P.O.L, 1/2016, 19,80€, 377p (Milène THONY) Un homme et une femme, Homer et Sybil, se rencontrent un peu par hasard, après avoir été quittés par leurs conjoints respectifs. Ces derniers, qui sont partis vivre ensemble à Chypre, vont devenir l’objet principal de leurs conversations. Il va se nouer une étrange relation amoureuse entre eux deux. Relation dont l’accomplissement semble toujours retardé. Les échanges platoniques d’Homer et Sybil, en paroles, sont si doux qu’ils leur font repousser sans cesse le moment de faire l’amour

 

. Livre sensible, mélancolique et plein d’espoir. Un bonheur de lecture. Dans la sélection du Prix du Roman des Etudiants France Culture Télérama. Niv.1.

 

 

 

LEWIS, Luana -  « Ne t’approche pas »   Denoël, février 2016, 21€, 318p. (ANNETTE FAVIER)  -  Depuis 3 ans Stella, psychologue londonienne, vit recluse dans sa maison isolée, victime d’agoraphobie. Elle s’y sent à l’abri avec son mari, Max, lui aussi psychologue. Mais lorsqu’une toute jeune fille sonne à sa porte un soir d’hiver glacial et neigeux, et commence à lui raconter ses tristes histoires, insistant de plus sur ses rapports avec Max, le monde de Stella s’effondre. Derrière le masque de l’adolescente, se cache une sacrée manipulatrice, et Stella doit surmonter ses troubles psychologiques pour sortir de son univers. Y arrivera-t-elle ? Que cachent Max et la petite Blue ?

 

Un très bon roman-thriller aussi bien pour les amateurs de policiers que les lecteurs de romans tout court.

 

 

 

MC KENZIE, Sophie – «  Appelle-moi » Belfond/Noir, 2/2016, 20,50€, 371p (Colette QUARELLI) Au moment où Livy se rend à la soirée organisée par Léo, l’employeur de son époux Will, elle reçoit un texto de son amie d’enfance Julia. Elle lui demande de la rappeler, mais Livy, stressée pour des raisons personnelles, ne le fait pas. Le lendemain elle se rend chez son amie avec ses enfants mais Julia est morte: elle s’est suicidée. Livy qui connaît bien son amie n’y croit pas et commence ses recherches. Elle découvre que Julia « enquêtait » secrètement sur le meurtre de Kara, sœur de Livy, tuée 20 ans plus tôt. Pourquoi ?

 

 Gentil roman noir. L’originalité vient du fait que certains passages sont réservés au meurtrier … Niv.1.

 

 

 

MESSAGE, Vincent – « Défaite des maîtres et possesseurs » Le Seuil, 1/2016, 18€, 296p (Josette SALVI) L’histoire commence d’une manière très Classique. Malo, un homme amoureux, apprend que sa femme Iris est blessée. Ensuite se dessine petit à petit un monde qui ressemble au nôtre mais où les maîtres sont des « extraterrestres nomades » qui transforment les hommes en esclaves en les traitant comme eux ont traité les animaux, allant jusqu’à les élever en batterie pour les manger.

 

En transposant notre monde  dans cette autre réalité, l’auteur nous livre une fable terrible et nous  invite à nous interroger sur l’avenir de l’Humanité. Terrifiant mais magistral. Niv.2 (Ames sensibles s’abstenir)        

 

 

 

NIVEN, John – « Old School »   traduit de l’anglais, Sonatine, février 2016, 19€, 411p. (Annette FAVIER)  -  En Angleterre, de nos jours, une association improbable de 2 amies d’enfance sexagénaires et d’une vieille dame infirme et truculente, va réussir à braquer une petite banque. Les protagonistes s’enfuient avec leur butin en France, poursuivis par 2 policiers anglais qui ne sont pas au bout de leur peine.

 

Des aventures rocambolesques, des amis déjantés, une folle équipée, un régal d’humour grinçant. Les thèmes de l’amitié, de la vieillesse, des milieux immobiliers, que de thèmes pour ce livre à recommander.

 

 

 

OGAWA, Yoko – « jeune fille à l’ouvrage »  traduit du japonais, Actes Sud, février 2016, 218p.  (Michèle ASSADA)  -  Recueil de 10 nouvelles courtes écrites tout en retenue , calmes, paisibles comme les personnages de ces nouvelles et pourtant les histoires traitent de la mort, de la souffrance, de l’incertitude, l’une d’elles est particulièrement horrible. On y retrouve la nature heureusement paisible.

 

Difficile à classer, personnellement je n’ai pas apprécié ce recueil, à la différence des précédents livres lus de cet auteur.

 

          

 

OLLIVIER, Mikaël – « Apprendre à marcher aux enfants » Le Passage, 1/2016, 17€, 185p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Quinze moments de vie inoubliables, dans la vie d’un homme, depuis l’instant où il accompagne son épouse en salle d’accouchement, bien sûr trop tôt aux dires des sages-femmes, jusqu’à la première nuit que sa première fille va passer chez lui, avec son premier amant, ce père étant aussi à la maison, jusqu’au dernier repas avec tous ses enfants réunis sur l’immense table qu’il a fabriquée avec amour, ses enfants étant …de 4 mères différentes …

 

Beaucoup de rire et d’émotions. Livre très bien écrit, magnifique de tendresse et d’humour. A lire.

 

 

 

O’RIORDAN, Kate – « La Fin d’une imposture » J.Losfeld, 1/2016, 22,50€, 376p (Colette QUARELLI) Après la découverte de l’infidélité de son époux, le couple Luke et Rosalie cahote. Mais lorsqu’on leur annonce la mort de leur fils Rob, lors d’un séjour en Thaïlande, c’est le début de la descente aux enfers. D’autant plus que Maddie, leur fille, se dit coupable de la disparition de son frère. Lors d’une thérapie de groupe, Rosalie et sa fille rencontrent Jed, un jeune homme superbe auquel s’attache la jeune fille. Il va les aider et entrer dans leur vie.

 

 Roman sympa, sans plus. Niv.1.

 

 

 

POULAIN, Catherine – « Le Grand Marin » L’Olivier, 2/2016, 19€, 367p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Lili, originaire de Bordeaux et qui appartenait à une riche famille, est dévorée par l’envie de voyager, d’aller pêcher au bout du monde. Elle réalise son rêve, fait son sac, se fait engager comme marin pour pêcher comme un homme: elle reçoit leur respect et redonne un sens à sa vie.

 

Passionnante histoire colorée. A acheter. Niv.1.

 

 

 

RASH, Ron – « Le Chant de la Tamassee » Le Seuil, 2/2016, 19e, 231p (Dolène HARDY) La Tamassee, rivière protégée, est située entre la Caroline du Sud et la Géorgie. Ruth,12 ans, y est venue  pique-niquer avec ses parents, fait le pari de poser un pied dans chaque Etat et se noie. Le courant est très fort, les plongeurs n’arrivent pas à sortir le corps coincé sous un rocher. Le père de Ruth veut installer un barrage pour détourner l’eau afin de retrouver le corps mais la rivière détient le label « sauvage » et une loi interdit de la détourner. Deux camps vont s’opposer, les écologistes et le père. Qui l’emportera ?

 

Très beau roman. A lire. Niv.1.

 

 

 

SMITH, Roger – « Un homme à terre »  Calmann-Lévy, février 2016, 20,90€, 312p.  (Annette FAVIER)  -  Un  homme complice d’enlèvement et de meurtres en Afrique du sud, a refait sa vie en Amérique et conçoit un plan machiavélique pour se débarrasser de sa femme qui lui voue une haine tenace. Il veut vivre avec une autre femme dont il est éperdument amoureux. Les évènements tournent mal et dans ce huis clos diabolique des tueurs sadiques qu’il a embauchés vont faire un véritable carnage. L’auteur n’épargne aucun détail et décrit l’horreur avec une précision chirurgicale.

 

Trop c’est trop ! Ce n’est plus de la littérature mais du Grand Guignol…A éviter.

 

 

 

TAYLOR, Lulu – « le souffle glacé du passé » traduit de l’anglais, City, janvier 2016, 21€, 413p.  (Annette FAVIER)  -  En 1969, Alexandra, jeune mariée à un riche châtelain anglais, Nicky : ils vont avoir 2 enfants, mais par inadvertance, alexandra va renverser sa petite fille avec sa voiture. Elle disparaît de la vue de son mari et de son fils John. De nos jours, John a épousé la charmante Delilah, qui vient habiter dans cette superbe demeure. Mais John semble souvent déprimé et puis pourquoi n’a-t-on pas le droit de toucher quoique ce soit dans ce château qui se délabre ?

 

Le récit est fait de flash-back, nécessitant une attention soutenue pour un roman qui se dit de détente, mais l’auteur est pleine d’imagination. A recommander à toutes les biblios.

 

 

 

TROUILLOT, Lyonel – « Kannjawou » Actes Sud, janvier 2016, 18€, 192p. (Nicole BRASHOVER)  - A travers le parcours de 5 jeunes haïtiens, la réalité  sociale, politique, économique de l’île. Inégalités, mascarade de démocratie, difficulté pour les jeunes de se projeter dans l’avenir et où le cimetière joue un rôle important dans le rapport à la mémoire, au temps. Pourtant l’espoir demeure car ces jeunes continuent à rêver.

 

Un roman d’une grande mélancolie, plein de poésie, une langue sublime.

 

 

 

DOCUMENT

 

Récit - POURQUERY, Didier – « L’Eté d’Agathe » Grasset, 1/2016, 17€, 192p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Après deux greffes de poumons sans résultats, Agathe s’est arrêtée de respirer, après toute une vie de lutte que sa famille a su accompagner dans l’exigence de la vérité et dans la tendresse. Sept ans après sa mort, son père, écrivain, décide d’écrire un magnifique hommage à ce qu’ont vécu sa fille et sa famille.

 

Bouleversant.  Niv.1.

 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 22 FEVRIER 2016

ROMANS :

ADLER-OLSEN -  « Promesse » traduit du danois, Albin Michel, janvier 2016, 22,90€, 649p.  (Huguette BEARD) – Un inspecteur de l’île de Bornholm, Christian Habersaat, appelle le vice-commissaire Carl Morck, à l’aider à résoudre une affaire vieille de 17 ansqui a été classée sans solution. Le cadavre d’une jeune fille a été retrouvé dans un arbre, son vélo broyé au bord de la route. Habersaat se suicide après l’appel, toute l’équipe de Morck va se rendre sur l’île pour mener une enquête très longue et embrouillée.

 

CAMERON, Claire – « L’ours » Kero, 18,90€, 284p.  (Janine PONTNEAU) – Un couple campe avec ses deux enfants dans la forêt canadienne, un ours tue les parents. Deux très enfants vont devoir survivre et trouver du secours.

Une histoire inspirée d’un fait réel, auquel l’auteur a ajouté des enfants, mais la compréhension du langage est difficile. Quelques passages émouvants, mais on y croit pas. C’est à la limite dérangeant. Au final je n’ai pas aimé.

 

GRANDVILLE, Patrice – « Le démon de la vie » Le Seuil, janvier 2016, 19€, 274p. (Renée COUDERT)  -    Un village bourré de touristes, en bordure de la forêt des Maures. Luc et Louise ,15 ans, découvrent ensemble l'amour, à la fois pur, joyeux et très sensuel, mais abimé par l'adultère de leurs parents. Intrigués par un mystérieux voisin, vieil esthète très riche, qui n'accueille, dans son immense propriété, que Hélène, superbe créature « à la Rubens ». Un jour un tigre s'échappe de cette propriété provocant l'affolement général parmi les « indigènes » et les touristes, et malgré un grand déploiement de forces – police, armée, dresseur... -le tigre est introuvable, au grand bonheur des enfants. Comment tout cela finira-t-il ? Retrouvera-t-on le tigre ? Que vont devenir les deux amoureux, qui vivent probablement leur dernier été d'innocence joyeuse ?

Histoire farfelue, prétexte à des portraits peu indulgents, mais aussi à des descriptions superbes de la nature, du tigre, dans un style  parfois flamboyant, avec une sensualité toujours présente, parfois poétique, saupoudrée d'érotisme, à doses supportables. Bon roman de détente, séduisant surtout par son écriture. Niveau 1.

 

KERNEL, Brigitte – « Agatha Christie, le chapitre disparu » Flammarion, janvier 2016, 18€, 256p.  (Frédérique ARROUA)  - Le 3 décembre 1926, Agatha Christie disparaît. Vers 22h, elle annonce à sa cuisinière qu’elle sort faire un tour. On retrouve sa voiture abandonnée en pleine campagne le lendemain. S’agit-il d’un accident ? Un suicide ?Un Kidnapping ? Toutes les hypothèses sont envisagées. Très rapidement la presse s’empare de l’affaire et la romancière fait la une des tabloïds. Mais où est-elle ? Que s’est-il passé pour qu’elle disparaisse ainsi ?

Captivant roman fiction où Agatha Christie raconte à la 1ère personne le chapitre manquant de son autobiographie, celui de sa disparition du 3 au 14 décembre 1926.

 

NEUSER, Marie – « Prendre Gloria »   Fleuve Noir, janvier 2016, 19,90€, 410p. (Huguette BEARD) – En 1993, Gloria, une jeune fille de la petite ville italienne, âgée de 16 ans disparaît : Fugue ou absence momentanée ? 17 ans plus tard on trouve son squelette dans les combles de la Miséricorde, l’église de la ville.

Quelques longueurs. Connaissant le coupable dès le début, ce qui tient en haleine le lecteur c’est le déroulement de l’enquête. Beaucoup de flash-back, beaucoup de personnages et une excellente analyse des personnages.

 

PIERPONT, Julie – « Parmi les dix milliers de choses » traduit de l’anglais, Stock, 2016, 21,50€, 311p.  (Janine PONTNEAU)  -  La famille Shanley va se retrouver détruite par la révélation de la liaison du père, dévoilée aux deux enfants par une correspondance salace entre les amants. L’horreur s’installe et chacun va essayer de se remettre de cette situation.

L’auteur expose ces quatre personnages avec un talent prometteur. Finesse de l’écriture et de la psychologie.

 

DOCUMENTS :

B8-ORMESSON, Jean d’ – « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle » Gallimard, novembre 2015, 22,50€, 451p.  (Annette FAVIER)  -   Le dernier de cet auteur prolixe ! Il s’invente un procès à lui-même et fait défiler tout son passé évanoui. Une énumération continue de personnages célèbres, des évocations de sa famille, de la vie menée depuis son enfance au  gré des ambassades occupées par son père diplomate. Ne manquent pas bien sûr les personnages féminins…

Un peu long mais l’autodérision pratiquée par l’auteur est si drôle que le livre se lit vite malgré tout. Sera demandé par toutes les bibliothèques.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ADAM, Olivier – « La Renverse »  Flammarion, janvier 2016, 19€, 267p.  (Annette FAVIER)  -  Un jeune homme mène une vie retirée dans une station balnéaire. Libraire, il semble avoir peu d’attaches familiales. Mais au fil de son récit, transparait son histoire : apercevant dans le journal la mort d’un notable de la petite ville où il habitait, il va nous dévier sur ce qui semble avoir détruit sa vie. Dans son adolescence sa mère, coquette, travaillait à la mairie et  a été la maitresse du maire  et a participé à des jeux érotiques en entrainant de force de jeunes employées qui vont porter plainte. Le scandale est alors public. Le délit restera impuni, l’univers politique étouffant le scandale.

Dur, bien écrit, ne se lâche pas.

 

BESSON, Philippe – « Les passants de Lisbonne »  Julliard, janvier 2016, 18€, 192p.  (Huguette BEARD)  -  Deux personnes qui ne se connaissent pas, se racontent la perte de l’être aimé en déambulant dans les rues, les parcs et les quartiers de Lisbonne. Le récit sur le deuil, l’absence, le manque de l’autre. Les mots échangés sont puissants et vont leur permettre de se rapprocher et de retrouver le monde des vivants. Deux belles histoires d’amours perdues.

Bien écrit, atmosphère un peu lourde. Très belles descriptions de Lisbonne. Très bonne étude psychologique des personnages devant le malheur. Très facile à lire.

 

GERMAIN, Sylvie – « A la table des hommes » Albin Michel, novembre 2015, 19,80€, 263p.  (Annette FAVIER)  -  En pleine guerre civile, au cœur d’une forêt vit un enfant sauvage. Recueilli par des paysans (serbes ?), il apprend à décrypter les humains et s’adapte à une nouvelle vie.

Pratiquement incompréhensible…

 

LACLAVETINE, Jean-Marie – « Et j’ai su que ce trésor était pour moi » Gallimard, décembre 2015, 19€, 274p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Chaque nuit grâce à la complicité d’une infirmière, Marc peut rester auprès de Julia dans la chambre d’hôpital où elle est soignée. Elle est dans le coma et il lui parle tout le temps en racontant des histoires continuant ainsi leur occupation favorite quand ils étaient ensemble. Mais que sait-il vraiment de Julia ? Les personnages qu’il invente sont prenants comme ce qui se vit dans cette chambre. Il cherche à la ramener à la vie à travers leur histoire  et des histoires qu’il invente et qui ont leur propre histoire.

Un peu perdu au début mais on a ensuite envie de connaitre la suite. Plusieurs romans imbriqués les uns dans les autres. 

 

MEYER, Deon – « En vrille »  traduit de l’Afrikans, Seuil Policiers, janvier 2016, 22€, 456p.  (Annette FAVIER)  -  En Afrique du sud, peu avant l’apartheid, un policier blanc, alcoolique enquête en sous-main, sur le meurtre du créateur d’un site internet qui fournit des « alibis » aux couples adultères ! L’auteur multiplie les fausses pistes, y compris dans les milieux viticoles où certaines pratiques sont plus que douteuses.

Bon roman où les différents policiers protagonistes, blancs, métis ou noirs unissent leurs efforts pour trouver la vérité malgré certaines tensions.

 

VIX, Elisa – « Ubac »  Rouergue Noir, janvier 201618€, 181p.  (Annette FAVIER)  -  Sur le versant nord d’une montagne en Savoie (ubac), la vie d’un jeune couple avec un bébé est perturbée par la sœur jumelle du mari qui prend peu à peu de l’ascendant sur son frère au risque d’évincer la jeune épouse qui craint pour la vie de son enfant. La situation va bientôt atteindre son paroxysme jusqu’au tragique dénouement final.

Malgré quelques trouvailles, les personnages stéréotypés du roman lui enlèvent quelque peu son intérêt.

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 25 JANVIER 2016

ROMANS :

ADAM, Olivier – « La renverse » Flammarion, janvier 2016, 19€, 266p.  (Claude CHARBONNEL) – Antoine s’interroge sur le scandale qui brisa sa famille il y a 10 ans : malgré le non-lieu qui boucla l’affaire, sa mère fut-elle coupable des sévices sexuels imposés à deux paumées.

Un grand roman sur l’impunité et l’humiliation explorées au sein de la famille comme dans l’univers politique. Niveau 1.

 

RAMBAUD, Patrick  - « François le Petit : chronique d’un règne »  Grasset, décembre 2015, 16,50€, 233p. (Magali ROIG)  -  Chronique drôle, cruelle du règne lamentable de François Hollande dit « François le Petit » qui de scandales en désillusions dresse le portrait impitoyable du monde politique et de la société actuelle.

Roman caustique, amusant et mélancolique. A lire.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BLONDEL  Jean-Philippe « Mariages de saison » Buchet-Chastel, 1/2016, 183 p, 14 € (Milène THONY) Corentin, 26 ans, est vidéaste de mariage. De mai à septembre il filme, caméra au poing, les meilleurs moments de toutes les festivités de la noce. Il a appris à deviner les non-dits et les illusions du mariage. Et il est déprimé, ses chéries finissent toujours par le quitter, les unes après les autres, ne supportant pas de rester seules tous les week-ends !

Comédie douce-amère pleine de charme. Tout public.

 

BOURDEAUT  Olivier « En attendant Bojangles », ed. Finitude, 1/2016, 159 p, 15,50 € (Milène THONY)  C’est l’histoire d’une famille un peu cinglée, une enfance hors du commun racontée par l’enfant  unique devenu grand. Ses parents, très originaux, ne supportaient pas la monotonie et la médiocrité du quotidien. Son père donnait chaque jour un prénom différent à sa femme, ils s’adoraient et passaient leur temps à danser le tango sur une chanson de Nina Simone, Mr Bojangles. Ils n’ouvraient jamais leur courrier et sortaient en laisse dans la rue une grue  de Numidie appelée Melle Superfétatoire  Mais la folie douce de la mère va prendre d’inquiétantes proportions …

Belle histoire folle et triste. Un régal de lecture ! Précipitez-vous dessus.

 

DAVRICHEWY  Kéthévane « L’autre Joseph » S.Wespieser, 1/2016, 276 p, 21 € (Milène THONY)  L’arrière-grand-père de l’auteur, Joseph DAVRICHEWY, aurait grandi dans la rue avec Joseph  DJOUGACHVILI,  futur STALINE et serait même son demi-frère ! La ressemblance est frappante. La mère de Staline était couturière et venait travailler chez le père de Joseph qui était préfet de Gori, petite ville de Géorgie. Deux destins en parallèle : des études au séminaire de Tiflis pour Staline, au collège pour Joseph où il se liera avec le futur KAMENEV. L’auteur donne corps à cet aïeul mystérieux qui a été pilleur de banque, bandit, révolutionnaire au destin brisé, aviateur puis agent secret …A réinventé la vie de son arrière-grand-père à partir de ses mémoires publiées en 79.

Attachant et tourmenté. Magnifique hymne à la Géorgie, ce paradis perdu. Beau roman.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 12 JANVIER 2016

  • Prochaine causerie littéraire de l’OCB à l’Alcazar, le samedi  27 Février 2016 à 16H30. Thème : de la vénération à la haine, regards d’écrivains sur leurs parents.

                                                            *

ROMANS :

BAKER KLINE, Christina – « Le train des orphelins » Traduit de l’américain, Belfond, octobre 2015, 20,50€, 340p.  (Frédérique ARROUA)  -  En 1929, la petite Vivian,7 ans, récemment arrivée d’Irlande avec sa famille, se retrouve seule survivante dans l’incendie de sa maison. Désormais orpheline, elle est embarquée dans un train d’orphelins sans savoir qu’elle va vivre un bien cruel voyage et être quasiment réduite en esclavage. De nos jours elle dévoile son passé à une jeune orpheline de 17ans.

Roman émouvant, et bouleversant mais jamais pathétique, où les récits du passé et du présent se mêlent.

 

MENGESTU, Dinaw – « Tous nos noms »  traduit de l’anglais (USA), Albin Michel, 21,50€, 314p., août 2015, (Frédérique ARROUA)  -  Dans le cadre d’un échange d’étudiants, Isaac, jeune africain, est pris en charge par Helen, une jeune assistante sociale dans une petite ville du Midwest en 1970. Que va devenir leur histoire dans cette Amérique où les lois ségrégationnistes n’ont plus cours mais avec des relations interraciales restant clandestines ? D’autant qu’Isaac ne livre ni son vrai nom, ni son passé.

Roman d’amour sur fond de racisme qui aborde les thèmes de l’émigration, de la quête identitaire et l’indépendance post-coloniale en Afrique.

 

MINA, Denise – « La nuit où Diana est morte » Editions du Masque, novembre 2015, 22€, 350p. (Michèle RENAULT) -  Pourquoi Julius a-t-il protégé Rose, une jeune adolescente coupable de  deux crimes commis le jour où la princesse Diana est morte ? Pourquoi Rose est-elle devenue son héritière alors qu'il a un fils Robert qui lui a donné deux petits enfants? Pourquoi Michael Brown est-il accusé de crimes qu'il n'a pas commis? L'inspectrice Morrow  finira par le  comprendre et de même que le lecteur, se sentira de l'empathie pour cette Rose(qui fait quelque peu penser à la Lisbeth de Millenium)  qui  venge son protecteur ,se venge d'un homme qui a abusé d'elle alors qu'elle n'était qu'une enfant , et qui devra repasser par les mains de la justice .

ROY, Lorie – « De si parfaites épouses »  Traduit de l’anglais (USA), Editions du Masque, 20€, 310p. (Frédérique ARROUA)  -  En 1958 dans la proprette banlieue américaine de Détroit où la ségrégation est importante, l’assassinat d’une femme noire ne suscite pas grand émoi. Quand c’est au tour d’une jeune handicapée mentale blanche de disparaître, la petite communauté s’affole, organise les recherches et mène l’enquête.

A la fois polar et chronique sociale, très bon roman qui aborde la condition de la femme aux USA dans les années 50 et le racisme.

 

WEBER, Olivier – « L’enchantement du monde » Flammarion, octobre 2015, 22€, 439p. (Bernadette VINCENT)  -  Dans une période de paix fragile, le peintre vénitien Gentile BELLINI part pour Istanboul exécuter le portrait du sultan Mehmet II, à la demande de ce dernier, acte de politique extérieure (Venise) mais aussi de politique intérieure (interdiction de représenter des êtres vivants). Il découvre la Ville, sa beauté et son foisonnement d’intrigues et de complots.

Un livre très intéressant décrivant une période peu connue mais on ne peut que s’interroger sur des résonnances avec notre période actuelle.

A ne pas manquer pour tous les amoureux d’ Istanboul !.

 

ANALYSES RAPIDES : 

 

CALVO, David – « Sous la colline » Editeur La Volte, 19€, 438p.  (Dolène HARDY)  - Après l’incendie qui aeu lieu dans l’unité d’habitation « Le Corbusier  en 2012, une intrigue va s’y dérouler. Colline qui se dit transsexuel, a découvert un placard non répertorié qui cache un grand secret. Touffik, le tunisien, Flo, Riri, Fifi et Loulou vont l’aider à découvrir le mystère qui s’y cache. Le récit est entrecoupé de légendes, mythes, histoires marseillaises assez troublantes, mensonges, secrets.

On passe du monde réaliste au monde fantastique. Pas toujours facile de s’y retrouver. Roman intéressant si on est passionné d’histoires concernant Marseille.

 

LAPOUGE Gilles « En toute liberté/avec la collaboration d’Eric Poindron » Le Passeur/Abécédaire intime, 10/2015, 239 p, 19 € (Françoise FOUCQUETEAU)  L’auteur est un jeune homme de plus de 90 ans, talentueux et taquin. Homme de plume, de radio et de TV, écrivain un peu voyageur et flâneur, il construit une œuvre inclassable qui enchante les lecteurs. Dans cet abécédaire intime, il nous invite à rencontrer son ami Nicolas BOUVIER, évoque sa participation aux débuts d’Apostrophes avec B .PIVOT et ses échanges érudits avec Jacques LACAN qu’il a bien connu. Et nous emmène dans son Amazonie bien-aimée !

Intéressant mais pour lecteurs avertis. Niv.2.

 

MEUR Diane « La Carte des Mendelssohn » S.Wespieser, 8/2015, 483 p, 25 € (Milène THONY) Que sont devenus les descendants du philosophe berlinois Moses MENDELSSOHN, le Socrate allemand (1829-1786) et de son petit-fils, le musicien et compositeur Félix MENDELSSOHN (1809-1847) ? Où se sont-ils éparpillés ? Récit d’une enquête d’ampleur pharaonique qui a nécessité une carte localisant les membres de cette illustre famille et dont la complexité a plongé l’auteur dans un découragement proche de la panique …

Remarquable et étonnant roman-fleuve. Récit d’une recherche documentaire qui a pris d’incroyables proportions jusqu’à frôler l’obsession. Talentueux et érudit. Par l’auteur du merveilleux « Les Vivants et les Ombres » (l’histoire d’une maison). Niv.2.

 

OATES, Joyce Carol – « Carthage »  traduit de l’anglais, Philippe Rey, octobre 2015,

24,50€, 593p., (Annette FAVIER)  -  Dans la petite ville de Carthage, Illinois, en juillet 2005, tout semble aller pour le mieux, si ce n’est que Juliet Mayfield, fille de l’ancien maire, vient de rompre ses fiançailles avec un jeune héros de la guerre d’Irak, bien entamé dans sa chair et dans sa tête. Et pourtant, Cressida,  la jeune sœur de Juliet, en est secrètement amoureuse. Or elle disparaît ; ne laissant que quelques traces de sang dans la voiture de notre soldat, tout de suite devenu le suspect n°1.en plus il avoue immédiatement.

Mais on abandonne vite ce livre fait de « remplissages » qui devient par moments pratiquement incompréhensible. A éviter.

 

PATTERSON, James – « 13ème Malédiction » Traduit de l’anglais (USA), J.C. Lattès, 22e, 338p.  (Dolène HARDY) – Le sergent, Lindsay Boxer est comblée : une petite fille adorable, un mari attentionné, un métier qu’elle adore et des amies en or. Que rêver de plus ? Le jour où le FBI lui fait parvenir la photo d’une vieille connaissance, Lyndsay ne se doute pas encore du danger qui la guette, pourtant elle sait que le beau visage de Mackie Morales dissimule une des tueuses les plus dangereuses que le Women’s Murder Club ait jamais croisées sur sa route. Elle avait été recrutée comme stagiaire au sein du SFPD et en avait profité pour récolter des informations qui lui firent commettre en toute impunité d’horribles meurtres. Aujourd’hui, Lindsay a appris que Mackie Morales est de retour et surtout qu’elle n’a plus qu’une idée en tête : se venger. 

Bon thriller mais moins passionnant que certains autres.

 

PEPIN, Robert – « Parce qu’ils le méritaient bien »  Calmann-Lévy, octobre 2015, 20,90€, 345p.  (Annette FAVIER)  Dans un vol de nuit Londres-Boston, un homme et une femme font connaissance et se livrent bientôt à certaine confidences. Lui, Ted, a surpris sa femme infidèle et serait bien heureux de faire disparaître son amant. Elle, Lily, pour sa part, a liquidé un compagnon infidèle mais n’en est pas à son coup d’essai.

L’auteur va nous faire participer chapitre après chapitre, en alternance, au cheminement de ses 2 personnages, dont les combinaisons machiavéliques ne leur porteront pas bonheur.

Un réel intérêt malgré une intrigue diablement compliquée. Une fin inattendue !

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 8 DECEMBRE 2015

ROMANS : ANALYSES RAPIDES :

BARBIERI  Mireille « C’était en février » Ed.parole/collection main de femme,  6/2015, 259 p, 13 € (Josette SALVI) Un jeune homme, qui a choisi de marcher sans but en faisant des petits travaux, arrive au village de la Combe-aux-Bois dans la Creuse. Là, il va faire la connaissance d’Angèle la propriétaire de l’auberge, qui va le prendre chaleureusement sous son aile. Il va aussi travailler pour Mme Bussière, surnommée la Baronne, vieille fille étrange et solitaire qui vit dans le passé. Dans ce coin si reculé, pourquoi est-il ainsi adopté par tous les habitants ? Au fil des pages, des secrets enfouis vont émerger et des liens très forts vont se nouer.

Livre tout en douceur qui fait du bien. Une belle découverte. Niveau 1.

 

BOYKER SIDELEY, Steven – « Meyer et la catastrophe » Belfond, octobre 2015, 21€, 372p.  (Annette FAVIER)  -  Meyer, héros du livre, est un angoissé. Il a dépassé la quarantaine, a déjà 2 ex-femmes, un enfant de chacune, un père déclinant, une carrière de saxophoniste raté, un patron qu’il déteste, bref la totale. Et hop toutes les catastrophes lui tombent sur le dos : la mort accidentelle de son ex-femme, celle de son père, l’éloignement de son fils qu’il  adore, et malgré une éminente carrière d’informaticien, se fait renvoyer de sa boite.

Sur le mode humoristique que savent bien prendre les auteurs américains et malgré un style plus que « douteux ». On s’attache à cet homme…attachant !

 

FRECHES, José – « Gengis-Khan, l’homme qui aimait le vent »  XO Editions, 2015,129, 90€, 340p. (Renée COUDERT) - fin du 12ème siècle, dans la steppe mongole. De nombreuse tribus coexistent dans cet immense espace, plus ou moins importantes, jamais très riches  tantôt alliées, tantôt rivales,. Ces nomades sont chasseurs et guerriers, leur richesses sont leurs chevaux, leurs aigles (pour la chasse), leurs troupeaux de yacks, puis de chèvre et de moutons. Leurs armes surtout les arcs, des épées pour les chefs. Ce sont des gens rudes, endurants, très cruels.Temurdjin est un petit garçon fils du chef d'une tribu moyenne, qui grandit dans l'amour de ses parents et de sa nourrice, mais que son père élève à la dure, pour en faire un grand chasseur et un vrai guerrier. Il lui donne un précepteur chinois, « Vieille Cime » qui lui parle d'Alexandre le Grand, qu'il rêve d'égaler, et de l'Etat chinois qui a permis d'unifier les nombreuses tribus de cet immense empire et de faire sa richesse. A la mort de son père, (il a 11 ans!) Timurdjin devient chef de tribu, va rassembler des fidèles, écraser ses ennemis ou ses rivaux (ses oncles) et prendre son essor, grâce à son habileté, sa droiture, son art de la guerre, ainsi que son intransigeance et sa cruauté. Il est soutenu par certains de ses demi-frères, et aussi pas l'amour de sa femme, superbe et efficace.

Belles descriptions de la steppe, amour de l'auteur pour ces peuples et ces pays, qu'il veut nous faire aimer « en douceur ».Style simple, un peu trop parfois, sans recherche d'effet, même dans les batailles les plus rudes ;agréable à lire. Niveau 1

 

HARRIS, Olivier – « le réseau fantôme »  Seuil policiers, novembre 2015, 21,90€, 419p. (Annette FAVIER)  -  En semi disgrâce, le policier Nick Belsey nous emmène dans les souterrains de Londres datant de la 2nd guerre mondiale où il recherche une jeune fille disparue. Dans un dédale de bunkers enterrés il retrouve caisses de champagne millésimés et stock de psychotropes hors commerce. A la poursuite du ravisseur de la jeune fille, Nick va bientôt découvrir que ses véritables adversaires sont d’éminents serviteurs du royaume, narquois et menaçants.

Roman complexe qui peut dérouter les lecteurs pas fanas des mystères de l’underground londonien.

 

HARVEY John « Ténèbres, ténèbres » Rivages/thriller, trad. de l’anglais,10/2015, 333 p, 22 € (Colette QUARELLI)  Nous sommes en 1984 à Bledwell Vale en Angleterre sous le gouvernement de Margareth Thatcher. Les mineurs sont en grève et s’opposent aux Charbonnages. Jenny Hardwick participe activement à la grève alors que son mari continue, lui, d’aller travailler à la mine. C’est un «jaune ». Ce qui n’arrange pas leur couple. Un soir Jenny disparaît. Trente ans plus tard, on découvre son cadavre. L’inspecteur Charlie Resnick, jeune policier à l’époque de la grève, reprend du service mais cela fait remonter en lui de nombreux souvenirs et cela lui est douloureux. 

Policier et chronique sociale sur les souffrances des travailleurs. Pas mal du tout …

 

JOHNSON Craig « Steamboat »  Gallmeister, trad. de l’amér. 11/2015, 178 p, 21,50 € (Josette SALVI) 24 décembre 1988 dans le Wyoming, le shérif Lucian Connelly et ses amis doivent transporter une jeune fille accidentée jusqu’à l’hôpital de Denver malgré une tempête de neige apocalyptique. Vu son état, elle doit être acheminée en avion. Le seul disponible, c’est un vieux bombardier de la seconde guerre mondiale, très difficile à conduire: Steamboat. Le voyage sera une véritable aventure pleine de rebondissements. Belle histoire de Noël pleine d’émotions. Niveau 1.

 

MARKARIS, Petros – « Epilogue meurtrier » Seuil Policiers, novembre 2015, 21€, 284p.  (Annette FAVIER)  -  Nouvelle enquête du commissaire Charitos sur fond de crise grecque, dans laquelle il doit faire face à une administration corrompue, à des policiers acquis à l’extrême droite et à des concitoyens hostiles aux étrangers. Ce roman, où l’on retrouve les ingrédients habituels des 3 précédents, conclut la tétralogie de la crise grecque en reprenant les thèmes de la bureaucratie, les méfaits du néonazisme et l’immigration incontrôlée.

Rien de bien nouveau dans cet ouvrage qui peut être acheté par les fans du commissaire Charitos.

 

PERRIGNON, Judith – « Victor Hugo vient de mourir » L’Iconoclaste, août 2015, 18€, 246p.  (Frédérique ARROUA)  -  Mai 1885, le peuple de Paris suit quotidiennement l’agonie de Victor Hugo. Le 22 mai la terrible nouvelle tombe : le poète est mort. Les journées qui suivent vont être agitées : quand et comment vont s’organiser  les funérailles ? C’est une grande figure que tous veulent récupérer. Et il y a l’émotion de la population qui est immense…

Récit plutôt que roman. Hommage émouvant au poète.

 

PEYRIN, Laurence – « Hanna » Editions Kero, novembre 2015, 19,90€, 279p. (Annette FAVIER) – Hanna, pour effacer le souvenir de son amant, a quitté l’Irlande et ouvert à New York une librairie, un endroit chaleureux et dont elle est ravie. Au milieu de cette nouvelle vie, il y a sa petite fille et son mari, courtois mais avec qui elle ne semble pas s’entendre tellement. Mais l’oubli est impossible, car elle hérite d’une vieille dame qui possède une maison en Irlande. Tout son passé va ressurgir, le père de sa fille est son amant. Et qui est exactement cette vieille dame qui en a fait son héritière ?

Un roman dit de « détente » qui plaira aux lectrices qui réclament beaucoup de livres faciles.

 

RAOUL-DUVAL, Jacqueline – « Nuit de noces » L’Age d’homme, octobre 2015, 19€, 227p. (Annette FAVIER)  -  L’auteur, née Lili Khayat, dans une famille juive de Sfax (Tunisie) évoque ses souvenirs de jeunesse et ce qu’elle appelle « le roman de ma vie »puisque le livre a tout d’une autobiographie. Un parcours d’une fille intelligente, mariée très jeune contre son gré, et qui divorçant va s’installer à Paris où elle commence  à passer sa licence d’histoire et être professeur. Mais les meilleures pages sont celles où elle évoque sa période de « ghost writer » autrement dit nègre de personnalités, dont les présidents de république noirs !

Un livre attachant que j’ai lu très vite, mais comprenant des fautes d’orthographes gênantes. Je vais lui écrire par l’entremise de son éditeur, n’ayant pas son mail !

 

REVEL, Serge  - « Les Grandes évasions de Paul Métral »    Rouergue, 9/2015, 133 p, 15€ (Josette SALVI) Quand Paul Métral se retrouve en maison de retraite sous la contrainte de sa nièce, il ne va pas accepter de finir ses jours dans cette prison. Alors il va s’enfuir pour retrouver la maison où il a vécu, avec sa femme Lou, des années de bonheur et d’amour. Bien sûr, Paul est repris, mais à chaque fois il va concevoir des plans de plus en plus audacieux pour retrouver sa liberté.

Une jolie vision de la vieillesse, loin des clichés. Roman à la fois mélancolique et rafraîchissant. Niveau 1.

 

RILEY, Lucinda – « La jeune fille sur la falaise »  Charleston, traduit de l’irlandais, 22,50€, 486p. (Janine PONTNEAU) – Saga familiale à rebondissements sur trois générations en Irlande : drames, liaisons, trahisons, secrets entre les Lisle et les Ryan. Une enfant étrange et solitaire, Aurora, est au centre de l’histoire. Le sud sauvage de l’Irlande  prête son décor aux multiples rebondissements de la vie de ces 2 familles dans l’Europe contemporaine.

Roman de détente pour toutes les bibliothèques. Niveau 1

 

ROBERTS, Nora – « Des baisers sous la neige »  Editions Mosaic, octobre 2015, 19,90€, 472p.  (Annette FAVIER)  -  Une jeune américaine, Samantha, est appelée au chevet de sa sœur jumelle enceinte. Cette dernière est alitée et habite un ranch dans le Wyoming. Une fois installée, ravie de retrouver sa sœur, notre héroïne fait la connaissance d’un beau et riche voisin.

Une histoire d’amour qui aurait fait l’objet d’un livre de détente avec au moins 200p. de moins. Il est tellement téléguidé dès le début qu’on ne peut qu’en rire !

 

SARID, Yshaï – « Une proie trop facile »  Actes Sud Noirs, novembre 2015, 22,50€, 341p.  (Annette FAVIER)  -  Appelé à effectuer sa période de réserve de l’armée israélienne, un avocat d’une trentaine d’années se voit confier une étrange mission : une jeune soldat pratiquante a déposé une plainte pour viol contre un brillant officier aux états de service irréprochables. L’avocat commence à enquêter, quitte Tel Aviv pour rendre visite aux parents de la jeune plaignante puis faire la connaissance de l’officier basé à la frontière du Liban A mesure de l’enquête la réalité se dérobe , le doute s’installe. Et d’abord qui est cet officier pur et dur  et cette adolescente qui se veut intouchable.

A travers ces deux figures ambiguës, l’auteur nous donne un portrait très intéressant d’un Israël complexe et insaisissable. Une extrême habileté de l’auteur conduira à une fin médusante. A recommander.

 

YU MIRI « Sortie parc, gare d’Ueno », Actes Sud, trad. du japonais,11/2015, 176 p, 16,80 € (Josette SALVI) Au Japon, à Tokyo, face à la gare centrale dans le parc d’Ueno, vivent à l’abri des regards, des dizaines de SDF. Le narrateur, un vieux monsieur fatigué, raconte ses journées de solitude, le passage des saisons, les conversations des promeneurs et la misère qui l’a poursuivi toute sa vie.

Roman triste et poignant qui nous dévoile la face cachée du Japon. Niveau 1.

 

DOCUMENTS :

848-APPELFELD, Aharon – « Les partisans » L’Olivier, mai 2015,22€, 318p. (Milène THONY)  -  Pendant la 2nd guerre mondiale, des partisans juifs, cachés dans une forêt d’Ukraine résistent à l’armée allemande qui les traque. Leur groupe composé d’hommes, de femmes, d’enfants fait courageusement face au froid et à la faim. Leur but : faire dérailler des trains, sauver des juifs.

Beau livre plein d’humanité. Niv.1 écrit par un des plus grands écrivains de notre siècle. Une trentaine de livres publiés. Et évadé d’un camp à l’âge de 10 ans.

 

920-ETIENNE, Jean-Louis « Persévérer. On ne repousse pas ses limites, on les découvre »  Paulsen, mars 2015, 22,50€, 212p.  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  -  Magnifique description de paysages glaciaires, de lutte contre le froid, de courage, de relations humaines. « Persévérer » est un encouragement à aller au bout de ses rêves, pour se découvrir

Récit d’aventures personnel, passionnant, teinté de philosophie. Facile à lire, tonifiant. A été le 1er homme à atteindre le pôle nord en solitaire, en 1986 ! Médecin biologiste, fervent défenseur de la nature.

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 23 NOVEMBRE 2015

 

 

*  Nous vous rappelons la date de notre prochain Café Littéraire qui aura lieu à la Nautique, 23A quai de Rive-Neuve, 13007, le 5 décembre 2015 de 9H30 à 12H00. Réservez vos places avant le 1er décembre au 04 96 10 22 16 ou à bibliothequesocb@club-internet.fr.

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ROMANS :

FERNANDEZ, Marc – « Mala Vida » Préludes, octobre 2015, 13,60€, 279p.  (Huguette BEARD)  -  Un journaliste, Diego Martin, Isabel Ferrer, la présidente de l’ANEV( association nationale pour les enfants volés) ainsi que la détective privée, Ana Duran, vont provoquer un énorme scandale en dévoilant avec preuves à l’appui, un trafic d’enfants vendus ou volés à la naissance pendant la présidence de Franco qui a continué jusque vers 1985.

Un dossier tabou en Espagne qui soulève tout le pays. Facile à lire.

 

JAPP, Andréa H – « La malédiction de Gabrielle » Flammarion, septembre 2015, 21€, 388p. (Bernadette VINCENT) - En 1347, la peste se répand sur le royaume de France, faisant vaciller les structures mêmes de la société. La jeune Gabrielle, amoureuse d’un mari volage dont elle découvrira peu à peu la vraie personnalité, se retrouve, alors qu’elle est enceinte au milieu des évènements ; s’ensuit une épopée pleine de rebondissements, épicée par la découverte dans les possessions de son mari d’un objet mystérieux, gagné au jeu, qui semble susciter bien des convoitises. 

j’ai trouvé la lecture de ce livre fatigante par ces interminables digressions historiques en bas de page, bien que intéressantes en soi.J’en ai un peu assez également de ces livres annoncés comme le début d’une série ce qui veut dire que l’on devra acheter une, deux ou plusieurs suites.

 

SUND, Erik Axl – « les corps de verre » traduit du suédois , Actes Sud, octobre 2015, 22,80€, 420p (Bernadette VINCENT) - Vague étrange de suicides chez les jeunes en Suède, mises en scène méticuleuses  rythmées par une bande son personnelle (durée correspondant à la date anniversaire de la personne).Parallèlement une série de meurtres violents secoue le pays. Quand le commissaire Hurtig comprend que les deux évènements sont liés, il est déjà bien tard…

Ouvrage noir et violent, difficile à lire par le sujet.

 

WAGNER, Jan Costin – « Le premier mai tomba la dernière neige » traduit d l’allemand, Actes Sud, octobre 2015, 282p. (Michèle RENAULT) - Un thriller original qui imbrique 3 histoires qui ont un lien entre elles: Kimmo tire de prison un homme d'affaires accusé à tort d'un double meurtre dans une affaire de prostitution mais en fait responsable sans le savoir de l'accident qui a causé la mort d'Anna une adolescente que son père ramenait de la patinoire. Un second accident de voiture dû à ce père inconsolable entraîne la mort d'un terroriste dont la sœur se trouve être la prostituée aimée du commissaire qui  l'a aidé à résoudre la seconde affaire  en lui expliquant la théorie des pigeons amoureux.

Le  roman montre la vie des prostituées, le déséquilibre  d'hommes d'affaires amenés à se déplacer qui tombent facilement dans le piège du  faux amour, le déséquilibre dû à une enfance malheureuse, les souffrances d'un couple  après le décès d'un enfant. La construction du roman est très complexe. Plusieurs histoires s'imbriquent les unes dans les autres, finissent par se rejoindre et il faut être très attentif aux dates. Lecture difficile.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BEREST Anne « Recherche femme parfaite » grasset, 9/2015, 294 p, 19 € (Colette QUARELLI) Emilienne est une jeune photographe divorcée, mère de Sylvain. Afin de participer au grand évènement que sont les Rencontres photographiques d’Arles, elle décide de faire une galerie de portraits photographiques de la femme parfaite. Elle part donc à sa recherche et raconte les rencontres féminines qu’elle a faîtes lors de cette quête. De Julie, la femme idéale, apparemment, à Georgia, avec qui elle passera 4 jours d’un amour parfait en passant par Alizée toute jeune fille, Maud, Marie, Maryane et bien d’autres qui, toutes, auront une histoire personnelle intéressante mais aussi des failles. La femme parfaite existe-t-elle ??

Original mais un peu plat. Niv.1.

 

FERMINE, Maxence – « Zen » Michel Lafon, octobre 2015, 14€, 134p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Qu’est-ce qui pouvait bien troubler la vie bien organisée et réglée de Maître Kuro, calligraphe de renom ? Celui-ci retiré dans son atelier, s’entraine tous les jours à la recherche du geste parfait qui permettra la création d’un trait idéal. Il enseigne à des élèves qui viennent loger chez lui le temps de leur formation. Yuna vient suivre son enseignement et la vie de Maître Kuro perd de sa tranquillité.

Atmosphère de tranquillité prenante, seulement perturbée par l’irruption du sentiment amoureux qui génère quelques vagues dans cette eau calme.

 

GARDAM, Jane – « Le maître des apparences » traduit de l’anglais, JC. Lattès, 20,90€, 363p.  (Françoise BARBIER)  -  Histoire d’un « orphelin du RAJ » (Empire britannique) devenu un avocat de renom à Hong Kong et qui remonte son passé après le décès de sa femme.

Ecriture rapide, distanciée, les émotions viennent des situations, de l’humour. Auteur plus connue en Angleterre qu’en France.

  

MUSSO Valentin « Une Vraie famille » Seuil, 10/2015, 374 p, 19,90 € (Dolène HARDY) Les Vasseur, couple de Parisiens retiré dans leur résidence secondaire en Bretagne – suite à un drame personnel – accueillent chez eux, Ludovic, jeune homme d’une vingtaine d’années, pour quelques travaux de jardinage. Ils ne savent pas que ce sera le début d’un cauchemar qui ne fait que débuter.

L’auteur nous captive avec ce trio de personnages enfermé dans un huis clos psychologique efficace. Thriller qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. Niv.1.

 

TEODORESCU Irina « Les Etrangères » Gaia, 8/2015, 217 p, 18 € (Colette QUARELLI) Joséphine est une petite fille à la double personnalité roumaine et française, ce qui lui donne des libertés dans un pays restrictif. Elle est rejetée à Bucarest où elle vit ; elle est amoureuse de son professeur de violon et se pose des questions. Puis elle devient une photographe célèbre et rencontre Nadia, danseuse et chorégraphe et c’est la passion. Mais Nadia veut se trouver et fuit cet amour destructeur. Elle s’exile à Kalior, ville orientale.

Belle écriture poétique. Mais réservé à quelques lecteurs curieux. Niv.1.

 

DOCUMENTS

 

920 BEIGBEDER Frédéric « Conversations d’un enfant du siècle » Grasset, 9/2015, 370 p, 20,00 € (Mme COLLIERE) Il ne s’agit pas d’un roman mais d’un recueil d’écrivains contemporains, les favoris de l’auteur. Il éveille notre curiosité et notre intérêt à lire ou à relire ces écrivains.

A déguster à petites doses …Ne nous laisse pas indifférent ! Bon livre.

 

920 – KALOUAZ Ahmed « Juste écouter le vent » La brune au rouergue, 8/2015, 74 p, 12,80 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Pour tromper le temps qui le retient à l’hôpital, Ahmed Kalouaz raconte son enfance en Algérie, des moments de la guerre, l’histoire de son grand-père et rend hommage à ceux qui lui ont donné le goût des mots : Léo Ferré, Jean Ferrat, Aragon.

Une certaine préciosité dans l’écriture et ses poèmes émaillent ses propos. Ce n’est pas un livre de bibliothèque. Niv.2. 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 NOVEMBRE 2015

·        Rappel : 2ème volet de littérature américaine, présentée à l’Alcazar par l’OCB le samedi a.m 14 novembre, 16h30.

·        A venir : Café Littéraire de l’OCB, le samedi matin 5 décembre à La Nautique, 9h30.

 

ROMANS :

AZOULAI, Nathalie – « Titus n’aimait pas Bérénice »  P.O.L., octobre 2015, 17,90€, 314p. (Claude CHARBONNEL)  - La vie de Jean Racine. Son art d’exprimer la passion féminine et d’écrire des vers sublimes. Son écartèlement entre Port-Royal monde du Dieu caché  et la cour du Roi Soleil.

Bien écrit et documenté. Niveau 2.

 

CARION, Christian et IRRMANN, Laure – « En mai fait ce qui te plait » Flammarion, octobre 2015, 149p. (Michèle RENAULT) - En mai 1940, la vie pour les français du Nord est particulièrement délicate  avec la percée des allemands par le massif ardennais. Christian Carion le montre clairement grâce à une intrigue vraisemblable et intéressante qui montre le courage d'un allemand Hans qui n'a pas accepté le régime nazi mais que la méfiance de  l'étranger a conduit en prison ,le séparant de son jeune fils Max. Paul le maire du village, Suzanne; l'institutrice qui fait office de secrétaire de mairie , Mado ,l'épouse de Paul mais aussi la tenancière du bistrot où tous les événements sont commentés ,Albert ,l'amateur de bons vins ,  Max le petit protégé de Suzanne , tous ces personnages sympathiques se trouvent malgré eux embarqués dans la guerre et vivent des scènes auxquelles ils étaient peu préparés .

Excellent roman pour tout public. L'auteur s'inspire du témoignage de sa mère qui a vécu l'évacuation  et qui a su retenir  de cet épisode malheureux des moments émouvants et parfois chaleureux.

 

DEGROOTE, Annie – « D’infinies promesses »  Calmann-Lévy, 20€, 380p.  (Janine PONTNEAU) – Dans la tourmente des rivalités entre la France et le puissant royaume du duc de Bourgogne, alors que les anglais occupent une grande partie du territoire, Maelle, une jeune enlumineuse se lance éperdument dans une passion sans espoir, le seigneur Thibault étant marié. Que vont devenir les amants, traqués par de louches personnages ?

Une fresque historique, à l’intérêt documentaire sur ce XVème siècle riche en événements. Pour toutes les bibliothèques.

 

GOUGAUD, Henri – « Les voyageurs de l’aube »   Albin Michel, 19,50€, 235p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un conte oriental poétique et imagé mettant en scène plusieurs personnages qui attendent, en plein désert, une improbable caravane. Une intimité s’installe, qui va permettre à chacun de raconter sa vie , ses bonheurs ou ses drames, ses rêves. C’est toute la condition humaine qui se joue ici  dans cet univers dépouillé, la fraternité retrouvée dans les choses essentielles que sont l’amour, la mort, la fuite du temps.

Un grand talent, de la poésie et de l’émotion.

 

KAPOOR, Deepti – « Un mauvais garçon »  traduit de l’anglais (Inde)  Seuil, août 2015, 17€, 200p.  (Huguette BEARD)  -  L’auteur a 20ans , n’a plus de parents et doit vivre chez sa tante, aunty. Elle est pleine d’énergie, de rêves et rejette les conventions archaïques. Elle n’a pas encore connu l’amour. Elle rencontre un homme laid, plus vieux qu’elle et en tombe amoureuse. Il l’initie à tous les interdits, c’est ce qu’elle aime chez lui, l’alcool, le sexe.

Histoire bien écrite.Visite des quartiers de Delhi. Portrait d’une jeune fille libre indépendante

 

MAC LAIN, Paula – « L’aviatrice » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Presses de la Cité, 21€, 446p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  La vie peu ordinaire de Béryl Markham, élevée au Kenya au contact de la tribu du village voisin. Son père lui a appris le métier d’entraineur de chevaux de course, elle est la seule femme dans ce domaine. Elle connaît des amours tumultueuses, plusieurs mariages. Dès son premier vol en avion, elle n’a de cesse d’apprendre à piloter.

Très bon roman, l’intérêt est maintenu jusqu’à la fin. Niveau 1.

 

MARAI, Sandor « La nuit du bûcher » traduit du hongrois, Albin Michel, 19€, 255p.   (Michèle ASSADA)  - En 1598 arrive à Rome un jeune moine espagnol, qui veut améliorer son efficacité dans son rôle d'inquisiteur. L'Inquisition règne partout, les hérétiques sont brulés  vifs repentis ou pas. Au bout de 2ans il doit rentrer en Espagne mais va assister à la mise à mort de  Giordano Bruno, philosophe, mathématicien, adepte des vues de Copernic entre autres, qui refuse depuis 7 ans de renier ses idées. Le jeune moine ébranlé va remettre en question ses certitudes.

Très beau livre, sur l'Inquisition et ses horreurs, sur les conséquences des idées totalitaires. À lire, niveau 2.

 

MAZEAU, Jacques – « Les âmes obscures » Terres de France, 20€, 333p. (Andrée VERNIER) -  La disparition d’un propriétaire de bergerie dans les Causses. Sa fille vient de Paris pour le retrouver et se trouve au milieu de non-dits, de secrets et d’une famille hostile.

Un livre sur le milieu paysan, facile à lire.

 

NOTHOM, Amélie – « Le crime du comte de Neuville »  Albin Michel, août 2015, 15€, 134p. (Laetitia ROIG)  -  Suite à la prédiction d’une voyante lui annonçant qu’il allait tuer l’un des invités de sa prochaine garden party, le comte de Neuville va choisir sa victime.

Bon pour toute bibliothèque.  

 

WATSON, S.J. – « Une autre vie » traduit de l’anglais, Sonatine, octobre 2015, 21€, 443p.  (Frédérique ARROUA)  -  Julia est une femme au foyer qui a tourné le dos à un douloureux passé d’alcoolique. Avec son mari, Hugh, elle élève le fils de sa sœur. Tout s’écroule lorsqu’elle apprend que celle-ci vient d’être assassinée à Paris. Elle décide d’enquêter en explorant les sites de rencontres qu’elle fréquentait. Ce qui va l’entrainer dans une spirale infernale.

Thriller psychologique « moralisateur » et déroutant qui décrit le mécanisme de la manipulation mentale et la face sombre d’internet.

 

WATTIN, Danny – « Le trésor de Monsieur Isakowitz » traduit du suédois, Presses de la Cité, 20€, 284p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Lorsque Léo Wattin apprend au détour d’une conversation que son arrière-grand-père, Hermann Isakowitz, avait dissimulé un trésor avant d’essayer de fuir le régime nazi, il propose à son père, Danny, et à son grand-père, Hans, de partir à sa recherche. Voici donc 3 générations rassemblées dans une voiture depuis leur point de départ en Suède jusqu’à la ville natale de leur aïeul en Pologne.

Bon roman autobiographique qui retrace les débuts du nazisme en Allemagne et la prise de conscience progressive des juifs d’être en danger et de devoir fuir le pays par tous les moyens.

 

DOCUMENTS :

B9-CHAMBAZ, Bernard - « Vladimir Vladimirovitch » Flammarion, 20€ , 373p. (Renée COUDERT) - Portant le même nom que le président russe et né le même jour, intrigué par la tristesse du regard de celui-ci après la défaite des hockeyeurs russes aux jeux olympiques de Sotchi, le narrateur décide de raconter la vie de cet homonyme puissant dans 3 cahiers : l'enfance, pauvre, le KGB à Dresde, l'ascension fulgurante. Lui-même  seul, maltraité par la vie et malheureux en amour, il éprouve un mélange d'aversion et d'intérêt pour ce président, ambitieux, tenace, dissimulé, malin, façonné par le KGB et héritier des grandes figures du soviétisme et des services secrets, mais aussi foncièrement triste et seul. Cette recherche fait resurgir les facettes les plus sombres du communisme, le chaos de la transition, les turpitudes du régime, et ses ridicules, au plus près de l'actualité

Récit très bien documenté, mais jamais pesant, style simple avec un humour sensible, facilement  poétique, agréable à lire.

 

 

B5-FRAIN, Irène – « Marie Curie prend un amant »  Seuil, octobre 2015, 21€, 347p.  (Annette FAVIER)  -  Marie Curie fut la 1ère femme à recevoir le prix Nobel, et elle demeure la seule scientifique à avoir été récompensée par un autre Nobel dans 2 disciplines différentes : physique, chimie. Pourtant dans un journal parisien en 1911 Marie Curie a un amant. Son mari Pierre est mort depuis 5 ans, mais célèbre et étrangère va subir un peu le sort de <Dreyfus. De plus son amant Paul Langevin est marié. Scandale qui fit le tour de Paris.

Une bouleversante histoire d’amour très bien racontée par l’auteur, grâce à des archives inédites. « Un vrai thriller médiatique »

 

MANKELL, Henning - «Sable mouvant » traduit du suédois, Seuil, septembre 2015, 21,50e, 351p. (Claude CHARBONNEL)  -  Comment survivre aux sables mouvants qui vous engloutissent quand b vous apprenez que vous avez un cancer ? Les livres, la peinture, la musique, la lutte écologique et, par-dessus tout la relation avec l’humanité du passé, du présent, du futur.

Ecrit au fil de la plume, lucide et optimiste à la fois. Niveau 2.

 

B8-QUEFFELEC, Yann – « L’homme de ma vie »  Guerin, septembre 2015, 19,50€, 262p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur, écrivain, lauréat du Goncourt 1985 pour « les noces barbares, évoque ici la mémoire de son père, Henri, écrivain comme lui. Cet homme qui a marqué toute sa vie, l’a toujours impressionné. Sa haute taille, ses yeux bleu perçants, faisaient que Yann n’a jamais pu lui parler vraiment. Elevé sévèrement par lui, il eut l’indulgence d’une mère aimante, mais le manque de communication lui a toujours manqué. Même lorsqu’il obtint le prix Goncourt, son père accueillit froidement la nouvelle de celui qu’il appelait « p’tit vieux ». Il était jaloux.

Intéressant mais un peu lassant.

 

ANALYSES RAPIDES :

ALLEGRET Catherine « Les Pierres blanches » Fayard, 9/2015, 280 p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU) La famille, l’enfance, l’abandon, l’absence d’une mère, l’invention d’une famille nouvelle, tout cela nourrit les Pierres blanches, qui est aussi, dans un sens, l’histoire d’une horloge franc-comtoise.

Livre de détente. Niv.1.

 

BARCLAY, Linwood – « Mauvaise influence »  Belfond Noir, septembre 2015, 21e, 376p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur entraine le lecteur dans de nouvelles aventures du journaliste Zach Walker, victime de sa générosité envers sa voisine spécialisée dans le sado- masochisme à se tirer du pétrin  tout en vouant une adoration à sa femme. Tout ceci va l’emmener plus que prévu lorsqu’un reporter voulant dévoiler la « profession » de sa protégée va être découvert assassiné dans sa cave.

Avec son humour noir Barclay décrit un monde où les bandes de bikers surarmés et les politiciens véreux rendent la vie bien difficile à notre journaliste. Bon roman agréable à lire.

 

BJORK, Samuel – « je voyage seule »  traduit du norvégien, Lattès, octobre 2010, 22€, 506p  (Annette FAVIER)  -  En Norvège le commissaire Munch, vieillissant et désabusé, se fait aider par une enquêtrice aux tendances suicidaires, pour trouver l’auteur d’assassinats de fillettes déguisées en poupées. Interviennent aussi beaucoup de personnages secondaires, un petit génie de l’informatique qui va beaucoup les aider.

L’auteur marche sur les traces de JO Nesbo, mais trop de rebondissements imprévus nuisent à la compréhension du dénouement final.

 

BONNOT Xavier-Marie « La Dame de pierre » Belfond, 9/2015, 438 p, 19 € (Dolène HARDY) Pierre, ancien guide de haute montagne, vit dans un village reculé de Bourg d’Oisans, avec son chien et ses moutons. Il a repris l’exploitation agricole familiale après le décès de ses parents. Claire, son unique sœur, célibataire comme lui, chercheuse au CNRS, lui rend visite. Il la trouve très mélancolique, s’inquiète et part chez un ami médecin lui demander conseil. A son retour, Claire a disparu. Quand Pierre la retrouve dans la montagne, elle est déjà morte. L’enquête va révéler des secrets.

 Policier très réussi. Niv.1.

 

CAMILLERI, Andréa – « Le sourire d’Angélica » Fleuve Noir, septembre 2015, 20€, 269p. (Annette FAVIER)  -  Dès le départ le livre est illisible car écrit en patois sicilien  et traduit en langue bizarroïde : du français avec des fautes, du patois français inventé par le traducteur.

Je vous laisse essayer de comprendre et reste plongée dans mon étonnement !

 

CASTINO Didier « Après le silence » 8/2015, 221 p, 18 € (Josette SALVI) Dans les années 70, Louis est fondeur aux Aciéries du Sud. Il nous parle de sa fierté pour son travail, de ses luttes, de sa foi et aussi de sa femme et de leurs trois fils. Un accident va mettre brutalement fin à cette vie. C’est alors le dernier fils qui prend la parole. Devenu artiste, il s’éloigne du milieu ouvrier mais sans renier ses origines. Livre nostalgique d’une époque aujourd’hui disparue et un bel hommage d’un fils à son père. Beau roman. Niv.1.

 

COCCO et MAGELLA – « Mort sur le lac »  traduit de l’italien, Calmann-Lévy, octobre 2015, 19,50€, 282p.  (Annette FAVIER)  -  Un cadre de rêve : le Lac de Come et ses petits villages de montagne de Lombardie. Une commissaire haute en couleurs, Stefania, mère célibataire, débordée à qui revient une sombre enquête : celle de la découverte des ossements du siècle dernier dans le jardin d’une somptueuse villa Des terribles secrets enfouis dans l’histoire, parmi ces paysages idylliques.

Malheureusement l’histoire traîne en longueur et lasse le lecteur.

 

DICKER, Joël – «  Le livre des Baltimore » Editions de Fallois, août2015, 22€, 475p.  (Nicole BRASHOVER) – Histoire d’une famille les Goldman, ceux de Baltimore, les riches, et ceux de Montclair, de situation plus modeste. C’est surtout l’histoire d’une amitié forte entre adolescents qui survit aux rivalités, aux trahisons. La recherche par le narrateur devenu écrivain de  la vérité qui se cache derrière les non-dits, les fausses interprétations pour expliquer et comprendre  le «  Drame » qui va détruire les Baltimore.

Les relations entre les adolescents ainsi que les rapports sociaux, familiaux sont bien décrits. Une construction originale qui jongle avec les années et efficace tient le lecteur en haleine. Le suspense est bien mené.

 

DUFOURMANTELLE, Anne – « L’envers du feu »  Albin Michel, août 2015, 20,90€, 244p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur est psychanalyste et c’est son premier roman. Difficile de comprendre où elle veut en venir avec son héros, qui lors d’une soirée, aperçoit une femme dans le halo du soleil couchant. Le lendemain il apprend qu’on l’a trouvée morte au pied de l’immeuble de Brooklyn où l’avait vu le narrateur. S’ensuivent aventures, souvenirs…On renonce.

 

GRANGE Jean-Christophe « Lontano » 7/2015, 777 p, 24,90 €(Colette QUARELLI) Dans la famille Morvan, le père et le fils aîné Erwan sont flics, le cadet est dans la finance et la plus jeune, Gaëlle, tente de devenir artiste. Un jeune militaire est tué en Bretagne et c’est Erwan qui doit enquêter. Bien vite, il s’aperçoit que c’est un meurtre dont le mode opératoire rappelle celui de l’Homme Clou, tueur en série arrêté par son père lors d’une mission en Afrique longtemps auparavant. Erwan va chercher à comprendre et cela va l’entraîner sur des chemins imprévus.

Bon roman policier intéressant. Niv.1.

                          

HATZFELD, Jean – « Un papa de sang »  Gallimard, juin 2015,19€, 256p.  (Frédérique ARROUA) -  Jean Hatzfeld publie son 5ème roman sur le génocide rwandais et donne la parole aux enfants – jeunes adultes à présent- des 2 ethnies tutsi et hutu. Comment vivent-ils aujourd’hui ? Comment envisagent-ils l’avenir ?

Récit puissant et très intéressant qui nous fait plonger dans la vie quotidienne des rwandais d’aujourd’hui. Il faisait partie de la 1ère sélection des Goncourt 2015.

 

KADDOUR Hédi « Les Prépondérants » Gall. 6/2015, 463 p, 21 € (Milène THONY) Nahbès, petite ville imaginaire du Maghreb sous protectorat français en 1922, est perturbée par l’arrivée tonitruante d’une équipe de tournage de film d’une cinquantaine d’Américains, venue réaliser «  Le Guerrier des sables » dans un vrai désert. Le Cercle des Prépondérants, Club de notables français, est choqué par l’allure délurée des actrices américaines de mœurs très libres. Trois univers vont s’observer et se confronter : les colons, les Arabes et les Américains. Roman d’aventures, d’amour, de formation.

Très bonne étude du petit monde colonial et des années d’après-guerre aussi douloureux pour les vainqueurs que pour les vaincus. Prix de l’Académie française 2015. Par l’auteur de Waltenberg.

 

LEFORT Gérard « Les Amygdales » l’Olivier, 8/2015, 284 p, 18,50 € (colette QUARELLI) Benjamin dans une famille bourgeoise, aisée et farfelue, le narrateur, petit garçon sans prénom, passe son temps à épier, surveiller, analyser et écouter tout ce qui se passe dans cette famille. Grâce à une imagination fertile, il crée alors des personnages et des récits qui le transportent dans d’autres mondes.

Belle écriture. Roman original. Niv.1.

 

LEGARDINIER Gilles « Quelqu’un pour qui trembler » Fleuve Ed. 9/2015, 429 p, 19,90 € (Françoise FOUCQUETEAU) Thomas apprend par un notable Indien qu’il a une fille à Paris. Il rentre en France et accepte un poste de médecin en maison de retraite dans la ville où habite sa fille qui fait ses études d’infirmière. Est-il possible d’être un père quand on arrive si tard ?

Livre tendre, plus sérieux que les précédents. Achat conseillé : vous en retirerez beaucoup de plaisir !

 

McEWAN, Ian – « L’intérêt de l’enfant » Traduit de l’anglais, Gallimard, septembre 2015, 18€, 230p.  (Nicole BRASHOVER)  -  Un juge aux affaires familiales, londonienne, expérimentée  et en pleine crise conjugale, est confrontée à un cas délicat : un jeune adolescent presque majeur, très intelligent et poète atteint de leucémie et ses parents témoins de Jéhovah refusent la transfusion sanguine  qui pourrait le sauver. Dans ses jugements elle a toujours, dans le respect de la loi, privilégié « l’intérêt de l’enfant ». Mais a-t-elle bien mesuré dans ce cas toute la portée de sa décision ? Cela va l’entrainer dans une situation imprévue et dramatique.

Un roman délicat où la complexité des sentiments, les émotions, le trouble, la fragilité de l’héroïne, ses doutes sont finement analysés. Un roman touchant à l’atmosphère étrange.

 

MILOVANOFF Jean-Pierre « Le Mariage de Pavel » Grasset, 10/2015, 202 p, 17 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Pavel, un émigré russe en France, vit en Provence, raconte à son fils, jeune adulte, l’histoire de sa vie et le hasard de son mariage, le choix entre deux sœurs, choix de hasard … Et la solitude culturelle de l’émigré.

 Facile à lire mais pas passionnant.

 

MUNOZ, José-Luis – « La frontière sud »  Actes Sud Noir, septembre 2015, 22€, 315p.  (Annette FAVIER)  - La frontière Sud, c’est celle qui sépare les Etats-Unis du Mexique, où se croisent les immigrants clandestins et les américains venus satisfaire leurs vices auprès de jeunes  et ravissantes prostituées mexicaines. Un agent d’assurances américain, père de famille aisé, succombe aux charmes d’une de ces filles et ne va pas tarder à mettre en péril son couple et sa situation, pour sauver cet amour impossible. Jusqu’au jour où il devra se débarrasser d’un maître chanteur, policier mexicain corrompu et retors…

Drogue, sexe, tortures, jusqu’à saturation peuvent rendre ce livre indigeste, malgré la maîtrise de l’auteur pour mettre en situation les personnages dont la principale occupation semble être la « bagatelle sous toutes ses formes. L’originalité du récit ainsi que la description de deux mondes que tout oppose compensent les outrages du récit.

 

NESBO, Jo – « Le fils » Gallimard Série Noire, septembre 2015, 21€, 515p.  (Annette FAVIER)  - A Oslo, un jeune prisonnier modèle, endosse les crimes qu’il n’a pas commis pour expier les fautes de son père, policier corrompu qui s’est suicidé. Jusqu’au jour où découvrant la vérité sur la mort de son père, il va s’échapper de prison, et avec une habileté diabolique assassiner ceux qui ont trahi son père. Un policier vieillissant, ami de son père va tâcher de remonter la piste de la taupe infiltrée dans le réseau de la police pour tenter de sauver malgré » lui le jeune meurtrier.

Roman complexe où Jo Nesbo, avec son brio habituel, prend plaisir à dérouter le lecteur  qui devra faire un sérieux effort pour arriver à la compréhension du dénouement final.

 

SAUBADE, Valérie – « Le pacte des innocents »  Anne Carrière, octobre 2015, 20€, 427p.  (Frédérique ARROUA)  -  En 2010, à Blewbury, petite ville de la campagne anglaise, la police enquête sans grande conviction sur des lettres de menaces anonymes adressées au maire. C’est alors qu’une série de meurtres se produit dans la luxueuse maison de retraite locale. N’y a-t-il pas un lien ? Il s’agit d’explorer toutes les pistes possibles.

Bon roman policier dans la lignée d’Agatha Christie.

 

SEETHALER Robert « Une Vie entière »  S.Wespieser, 10/2015, 157 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) L’histoire d’une vie d’homme de la montagne qui participe à la transformation de la vie en Savoie, lors du passage de l’élevage à l’industrie du ski. Sa vie d’homme avec un passage charmant où il tombe amoureux, un autre moins charmant où il part à la guerre …

Roman intéressant. Niv.1.

 

SHEERS Owen « J’ai vu un homme » Rivages, 6/2015, trad. de l’anglais, 350 p, 21,50 € (Colette QUARELLI) Michael Turner, écrivain, est venu se réfugier à Londres après la mort brutale et accidentelle de sa femme Caroline, grand reporter, tuée par un drone américain lors d’un reportage au Pakistan. Ami de ses voisins, voyant un jour la porte du jardin ouverte, croyant la maison déserte, il y pénètre …Parallèlement, le responsable de la mort de Caroline est tourmenté par son erreur et par le remord …

Très bon roman. Analyse psychologique très fine des personnages. Niv.1.

 

SORENTE Isabelle « La Faille » J.C Lattès, 9/2015, 535 p, 20,50 € (Milène THONY) Lucie confie à Mina, l’amie d’enfance et le double fictionnel de l’auteur, le calvaire vécu aux côtés d’un mari pervers narcissique, coach en développement personnel. Lucie voulait devenir actrice. Elle y a renoncé à cause de lui.

Roman psychologique avec flash-back sur les années d’adolescence, la famille, l’entourage, les amours, des années 80 à 2000. Secrets de famille et liens destructeurs. Manipulation et rédemption. Des longueurs …dommage !

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  CERCLE DE LECTURE DU MARDI 13 OCTBRE 2015

Nous vous rappelons que l’OCB intervient à nouveau à l’Alcazar pour présenter le 2ème volet de la littérature américaine : Paul AUSTER, Nancy HUSTON, CHANG RAE-LEE .Le 14 Novembre 2015 à 16h30.

 

Nous vous signalons que Boualem SANSAL viendra parler de son livre « 2084, la fin du monde » Gallimard, à la Librairie Maupetit, le 28 Octobre 2015 à 16h30.

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ROMANS :

DUCHON-DORIS, Jean Christophe – « La mort s’habille en crinoline » 10/18 Grands détectives, avril 2015, 351p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Pourquoi trouve- t-on dans les rues de Paris de belles assassinées, sosies de la Castiglione qui fut un temps la favorite de Napoléon III. Au-delà de l’énigme, tout sur Paris sous le second empire : la vie mondaine, la destruction du vieux Paris, la naissance de la photographie, la mode, les tissus, les postiches, les plumes et les dentelles !

Un régal.

 

FISCHER, Elise  - « L’étrange destin de Marie »  Calmann-Lévy, août 2015, 20,50€, 342p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Lors d’une catastrophe ferroviaire, Jacques, un médecin d’origine canadienne, est sur place pour secourir les blessés. Marie une jeune cantatrice qu’il a déjà entendu chanter, est prisonnière d’un enchevêtrement de ferraille. La grue met du temps à arriver sur place pour soulever ce qui la bloque en –dessous. Des membres de la famille de Marie viennent sur place aux nouvelles. Jacques reconnaît une femme dont il était amoureux et qu’il avait demandé en mariage peu de temps avant d’être victime d’un traumatisme qui lui avait fait perdre le souvenir de toute une partie de sa vie.

Ce roman de terroir se lit facilement et se termine bien.

 

FOIS, Marcello – Cris, murmures et rugissements » Seuil, 16,50€, 149p.  (Janine PONTNEAU)  -  Dans une maison où la tapisserie évoque la jungle, la férocité et les bêtes fauves sont les sentiments qui opposent deux sœurs profondément dissemblables ; seule la haine de leur père qui les a abandonnées enfants leur est commune. La sœur soumise, et effacée sortira-t-elle de l’emprise de sa jumelle castratrice ? Un duel sans beaucoup de paroles mais intense dans la montée du suspense.

Un huit clos habilement construit et bien écrit.

 

FOURNIER, Jean-Louis  - « Ma mère du nord »  Stock, 17,50€, 186p. (Michèle ASSADA) -  Hommage à sa mère de l'auteur, qui rassemble ses souvenirs le plus souvent à partir de photos, avec tendresse et humour mais aussi admiration devant la force de caractère de cette femme discrète, pas préparée aux difficultés.

Commentaires: émouvant, témoignage aussi d'une époque (annees  40/ 50) .humour toujours caustique de l'auteur dissimulant sa tendresse.  Du JL Fournier.

Niveau 1.  

MABANCKOU, Alain – « Petit piment »  Seuil, aout 2015, 18,50€, 273p. (Frédérique ARROUA) – « Petit piment » est le surnom de Moïse, un jeune garçon orphelin élevé dans un orphelinat de Pointe Noire. Il choisit de s’évader et va devenir un garçon des rues. Son destin chaotique a pour fond l’histoire d’indépendance du Congo.

Récit émouvant qui révèle la société africaine par le regard d’un enfant. De beaux portraits de femmes. Est sélectionné pour le Goncourt 2015.

 

MOSCA, Lyliane – « La villa Amarante » Presses de la Cité, 20€, 332p. (Janine PONTNEAU)  -  Une vie riche en aventures et en rebondissements de toutes sortes, celle de Natacha , orpheline ukrainienne, rescapée de la guerre et du STO, amoureuse de Victor, un français qui l’épousera, après maintes péripéties. Mais ses traumatismes sont profonds et douloureux. La fin de sa vie lui apportera encore d’énormes surprises, qui, peut-être lui feront oublier son désir de vengeance.

Détente.

 

PIROTTE, Emmanuelle – « Today we live » Cherche Midi, septembre 2015, 16,50€, 237p. (Bernadette VINCENT)  - En Décembre 1944, un curé confie une petite fille juive à ceux qu’il croit être deux GI’s alors qu’ils sont des Allemands infiltrés. Lorsqu’ils doivent la tuer, un des deux se détourne et abat l’autre. Commence alors une histoire palpitante entre cet homme particulier dont on connaitra l’histoire atypique et une petite fille de 7 ans fascinante de maturité et de clairvoyance.

Je conseille vivement l’achat de ce roman puissant et réussi qui se lit d’une traite en tenant le lecteur en haleine jusqu’au bout.

RAHIMI, Atiq « La Ballade du Calame »  L’Iconoclaste, août 2015, 18€, 180p. (Claude CHARBONNEL)  -  Un livre où les thèmes de l’exil, de l’écriture sont savamment entrelacés, illustrés par de belles « callimorphies » de l’auteur. Niveau 2 voire 3.

 

SANSAL, Boualem – « 2084 » Gallimard, juin 2015, 19,50€, 273p. (Claude CHARBONNEL)  - Sous le patronnage du visionnaire 1984 d’Orwell, l’auteur nous plonge dans l’horreur d’un régime tyrannique.

La démarche est courageuse mais le livre est lourd et ennuyeux. Niveau 2.

 

SKIPPER, Roger Alan – « les os de la vérité » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Actes Sud Noir, 22,50€, 332p. (Bernadette VINCENT)  Andy dit Tuesday PRICE est un garçon si doué pour l’autodénigrement et si convaincu de ses culpabilités diverses qu’il ne cesse de retomber dans l’alcool malgré son désir de garder sa compagne qui, elle, finit par fuir. Après un long chemin de rédemption marqué de plusieurs rechutes, il reconstruira sa maison d’enfance pour tenter de se réhabiliter et construire une nouvelle famille.

La lecture peut être un peu difficile au début, mais une fois que le lecteur a pris le rythme du style il est emporté par l’histoire et les révélations qui se succèdent. Probablement à dessein, le style est plus fluide durant la deuxième partie et le lecteur ne peut qu’éprouver une empathie de plus en plus grande pour le héros.je ne qualifierai pas ce livre de « roman policier » mais bien de « Roman noir » et même très noir par moments !

 

DOCUMENTS :

CHATELET, Noëlle – « Suite à la dernière leçon » Seuil, 17€, 218p. (Michèle ASSADA) - Document sur le tournage d'un film a partir du livre La Dernière Leçon retraçant les derniers jours de la mère de l'auteur qui a choisi de mettre fin à ses jours. Réactions de l'auteur sur des faits très intimes, vibrant hommage à sa mère, réactions de l'entourage des professionnels du cinéma ..... 

Un peu fastidieux au début, est ensuite intéressant à plusieurs titres: le sujet, la technique filmographie ...Une relecture ou lecture du premier livre se fait sentir. Niveau 1-2

 

ANALYSES RAPIDES :

CONNELLY, Michael – « Les dieux du verdict » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, octobre 2015, 21,90€, 450p. (Annette FAVIER)  -  Le dernier Connelly. Un des héros récurrents de l’auteur, le juriste, Mickey Haller, a pris la défense d’un souteneur accusé du meurtre d’une escort girl. Il va s’attacher à démontrer son innocence et nous assistons au déroulement du procès, à son combat contre le procureur acharné à faire condamner son client. Les collaborateurs de M. Haller vont découvrir que les policiers fédéraux sont peut-être impliqués dans ce dossier.

Les amateurs de Connelly apprécieront les subtilités de la justice américaine tout au long du procès où avocat et procureur se combattent sous l’œil attentif et sévère du juge chargé ê l’affaire.

 

COOK, Thomas H. – « Le crime de Julian Wells » traduit de l’anglais, Seuil policiers, septembre 2015, 21,50€, 289p. (Annette FAVIER) – Un critique littéraire peu connu et routinier se lie d’amitié avec Julian Wells, aventurier et redresseur de torts. Ce dernier se donne la mort et son ami enquête sur les raisons cachées de son suicide et découvre qu’il n’est pas si « chevalier Blanc » qu’il y parait.

Bon roman de T. Cook  qui sait mélanger le suspense  et l’analyse fouillée  de la psychologie des deux personnages. La qualification par l’éditeur de policier ne correspond pas à l’esprit de l’œuvre.

 

DIDIERLAURENT Jean-Paul « MacadamNouvelles » Au diable vauvert, 6/2015,  15 €, 159 p (Françoise FOUCQUETEAU)  Onze nouvelles reflétant la profondeur de l’humanité, ce qu’elles recèlent de pire et de meilleur. Histoires touchantes et étonnantes, tendres et glaçantes qui, des enfances blessées aux vieillesses acariâtres, traversent les âges de la vie. Très beau livre bien écrit. Par l’auteur du « Le Liseur du 6H27 ». Niv.1.

 

DIVRY Sophie « Quand le diable sortit de la salle de bains – roman improvisé, interruptif et pas sérieux » Ed.Notabilia, 5/2015,  306 p (Milène THONY) Sophie, une jeune chômeuse célibataire, en fin de droits, doit faire face à un choix cornélien, régler sa facture d’électricité ou remplir son estomac ! Elle se réfugiera un temps chez sa mère, travaillera comme serveuse dans la restauration. Son ami Hector, saxophoniste obsédé sexuel et Lorchus, le démon personnel de Sophie, vont lui compliquer la vie …Histoire débridée mais foutraque avec des calligrammes salaces et des émoticônes. Prix Wepler 2014 pour « La Condition pavillonnaire ».

 

GARDNER, Lisa – « Famille parfaite » Traduit de l’anglais, Albin Michel, septembre 2015, 22€, 509p. (Annette FAVIER)  - Les Denbde semblaient sortir d’un magazine glamour : mariage modèle, belle situation, ravissante fille ado… un rêve. Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les 3. Pas d’effraction, pas de témoins, pas de motifs, de demande de rançon. A l’inspecteur privé Lena Leoni de déterminer les circonstances ê les raisons de cet enlèvement.

Un thriller brillant, incroyable, mené de main de maître. A acheter.

 

LACHAUD Denis « Ah ! ça ira … » Actes Sud,8/2015, 21€80, 426 p (Dolène HARDY) Le président de la république vient d’être assassiné. St Just, de son vrai nom Antoine Léon, fait partie du groupe armé Ventôse qui a exécuté le président. Il se fera prendre un an plus tard alors qu’il va chercher sa fille Rosa à l’école. Il est condamné à perpétuité mais sortira au bout de 20 ans, en 2037. Rosa l’attend à sa sortie de prison. Elle vit en colocation avec Rufus, son ami de toujours. Le monde a bien changé mais est toujours en perdition. Nous assistons à une nouvelle forme de combats plus pacifistes. La société peut changer si le peuple reprend la main. Ah ! ça ira …Personnages attachants et moments d’intense émotion. Niv.1.

 

PENOT Pauline / PANET Sabine « La Tête ne sert pas qu’à retenir les cheveux » Ed. Thierry Magnier, 8/2015, 233 p, 14 € (Marie-Françoise RENOUPREZ)  A l’occasion d’une visite chez une gynécologue, Awa, l’Africaine, découvre que ses douleurs abdominales lui viennent de pratiques ancestrales dont elle a été l’objet et dont elle ignorait tout … Un roman tonique, drôle et humain ! A lire ! Pas pour le sujet mais pour la façon de le raconter ! Facile à lire, plein d’humanité. A acheter. Niv.1.

RAVEY  Yves « Sans état d’âme » Ed. de Minuit, 12,50 €, 128 p (Milène THONY) Gustave est chauffeur de poids lourds et fou amoureux de Stéphanie, barmaid dans son village. Mais celle que Gu aime depuis l’enfance, est irrésistiblement attirée par un touriste américain, John, qui circule en voiture de luxe. Stéphanie va charger Gu de mener l’enquête après la disparition de John qui lui avait pourtant promis de l’épouser … Petit bijou de roman noir, à l’écriture blanche (oui,oui) qui se lit d’une traite . Parfaitement écrit.

SEKSIK, Laurent – « L’exercice de la médecine » Flammarion, août 2015, 20€, 336p. (Annette FAVIER) – Une longue lignée de médecins juifs : Pavel Alexandrovitch exerça dans la Russie tsariste, son fils Mendel professeur de médecine dans le Berlin des années 30, chassé par les premiers pogroms. Puis Natalia, victime de Staline lors du complot des blouses blanches. Lena la dernière de la lignée, est installée à Paris et rêve de se soustraire à tout ce passé d’ancêtres pourchassés partout par le fait de leur race.

Pourrait être très intéressant si l’auteur ne se perdait pas en chemin dans plein de digressions énervantes et puis la construction passant systématiquement d’un épisode à un autre fatigue. Bien écrit, dommage !

 

STEFANSSON Jon Kalman « D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds » Gallimard, 5/2015, trad. de l’islandais, 442 p, 22,50 € (Milène THONY)  L’auteur entremêle trois époques et trois générations sur un siècle d’histoire islandaise. Ari revient à Keflavik qu’il a quitté étant adulte. Son père lui a fait parvenir le diplôme d’honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur. C’est vers la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Nordfjorour que revient Ari. Et aussi vers son enfance. Magnifique et émouvante chronique familiale dans laquelle brûle le feu sous la glaceUne ode à la vie. « Consumez-vous de passion, de bonheur, de joie, parce que c’est ce feu-là qui illumine la nuit ! »  A lire.

 

VIGUIER, Frédéric – « Ressources inhumaines » Albin Michel, août 2015, 241p. (Annette FAVIER)  - L’histoire, pas très nouvelle, d’une jeune femme embauchée u bas de l’échelle par un super marché. Elle décide coute que coute de gravir les échelons, portée par une ambition cachée.

Triste et glaçant, le roman nous « régale » de descriptions des rayons du dit super marché tout au long des pages. Un style très, très moyen et une absence totale d’humour !

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CERCLE DE LECTURE  DU LUNDI 28 SEPTEMBRE 2015

 Avis aux Bibliothécaires : vous aimez lire ! La feuille de Cercle vous intéresse, peut-être la souhaiteriez-vous meilleure ! N’hésitez pas, venez l’enrichir de vos lectures personnelles. Le Siège de l’OCB est à votre disposition pour vous prêter toutes les dernières parutions. Pour continuer à être attractif, notre Cercle a besoin de sang nouveau !

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ROMANS :

 

BOURBON  PARME, Amélie de – «le secret de l’empereur » Gallimard, août 2015, 20€, 318p.  (Janine PONTNEAU)  - Un livre bien écrit sur la fin de la vie de Charles Quint et son abdication en 1555. Sa retraite au couvent de Yuste où il s’abandonne à sa passion : démonter les très vieux instruments du temps offerts ou trouvés tout au long de son règne. Mais l’inquisition est là qui rejette les nouvelles théories sur les mondes stellaires. Une mystérieuse horloge hantera l’empereur jusqu’à sa mort.

Facile à lire. Intérêt historique moyen.

 

CAMILLERI, Andréa – « La révolution de la lune »  traduit de l’italo-sicilien, septembre 201518€, 259p. (Céline DOBBELS de FRANCET) -  A Palerme, Sicile, en 1677. Palerme est alors la capitale de la Sicile sous domination espagnole. Il y a donc un vice-roi espagnol, Don Angel de Guzman qui meurt jeune, 32 ans,  2 ans après sa nomination,  en pleine séance du Conseil constitué de notables siciliens tous plus cupides, dépravés,  veules, les uns que les autres, du grand sénéchal  au grand amiral en passant par le grand trésorier,  le grand percepteur, le juge de la couronne, le chancelier et sans oublier l'évêque. ..Don Angel a laissé un testament : en attendant une nouvelle désignation espagnole, c'est son épouse qui assurera l'intérim  Donna Eleonora di MORA, 25 ans est non seulement fascinante de beauté mais aussi exceptionnelle par son sens de la justice, de l'équité sociale. En 28 jours, le temps d'une révolution lunaire, elle engage, sans violence un bras de fer avec ces notables corrompus.  La réussite sera au rendez-vous mais cette élite locale aura malgré tout le dernier mot : elle sera rappelée en Espagne par le roi. En effet, un vice-roi a aussi le titre de légat -né du Pape. Ce dernier titre est incompatible avec le sexe féminin. ....

Très grand intérêt documentaire. Roman, certes, mais reposant sur un épisode historique réel.  Les personnages sont magnifiquement cernés,  décrits  dans leur pleutrerie, leur veulerie. Malheureusement, livre à ne pas acheter à  cause de la traduction.  

 

DESBIOLLES, Maryline – « le beau temps » Seuil, août 2015, (Céline DOBBELS de FRANCET) - Maryline Desbiolles raconte la courte vie de Maurice Jaubert, né à Nice, compositeur de musiques de films, auteur de romances inoubliables  (à Paris dans chaque faubourg) ou de musiques de films qui ont marqué l'histoire de cet art comme "le jour se lève". C'est toute la vie artistique et intellectuelle de l'entre 2 guerres que l'auteur nous retrace.

Intérêt documentaire, belle documentation sans déballage d'érudition. Sujet très intéressant,  construction claire (comme une participation musicale). Livre à acheter. Style très agréable à lire. Un seul regret, qu'un CD n'accompagne pas ce livre. Mais heureusement, il existe "you tube ". Niveau 1.

 

NOIVILLE, Florence – « L’illusion délirante d’être aimé »  stock, août 2015, 17,50€, 180p.  (Janine PONTNEAU)  -  La vie de Laura est devenue un cauchemar depuis que C. la harcèle de sa sollicitude et de son amour délirant. Son entourage ne veut pas entendre son désarroi, elle est de plus en plus désemparée, la fuite lui semble être la seule solution. Mais elle-même réussira-t-elle à se désenvoûter de C. ?

Du talent dans cette analyse d’un réel trouble mental.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

CASTRO, Eve de – « Nous, Louis, roi » L’iconoclaste, septembre 2015, 18€, 218p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur nous conte ici les derniers jours de Louis XIV. La gangrène lui ronge une jambe, ses ennemis ont parié qu’il ne passerait pas la fin du mois d’août. Cloué dans son lit celui qui s’est voulu le plus grand roi du monde est seul avec lui-même. Il lui reste 17 jours pour revenir sur son passé et penser à l’avenir de son tout petit successeur.

Prenant, descriptif, dans une très jolie langue.

 

CHANTER Catherine « Là où tombe la pluie » Les Escales, 8/2015, 459 p, 21,90 € (Colette QUARELLI) Ruth et son mari Mark quittent Londres pour la campagne afin de se reconstruire une nouvelle vie. Ils font l’achat d’une splendide propriété appelée La Source. Mais une sécheresse impitoyable s’abat sur la terre entière épargnant miraculeusement leur domaine qui reste productif et vert. Le couple doit alors faire face à la jalousie, la haine, l’envie, l’intrusion du gouvernement et même d’une secte. La Rose de Jéricho, qui prend petit à petit Ruth dans ses filets. La tension monte jusqu’au crime atroce. Accusée de meurtre, Ruth est assignée à résidence et commence alors à reconstituer les évènements afin de comprendre.

Belle écriture. Une découverte. Niv.1.

 

DESARTHE Agnès « Ce cœur changeant » L’Olivier, 8/2015, 336 p, 19,50 € (Dolène HARDY) Rose a 20 ans quand elle quitte le manoir familial de Soro au Danemark, pour aller vivre à Paris. Après avoir vécu une vie protégée entre son père, un officier français docile, sans ambition et disgracieux, une mère nynphomane et Zelada une nounou adorée, elle se trouve projetée dans un univers totalement inconnu. Rose y trace son chemin et nous la découvrons successivement femme de ménage, fumeuse d’opium, maîtresse d’une célèbre féministe tenant un des salons les plus prisés de l’époque, mère sans domicile fixe ou journaliste.

Malgré une très belle écriture, j’ai eu du mal à aller jusqu’au bout de ce roman à la Zola. Niv.1. Prix du Monde 2015.

 

DELERM Philippe « Les Eaux troubles du mojito » Seuil, 8/2015, 109 p, 14,50 € (Colette QUARELLI) L’auteur nous fait déguster des petits plaisirs quotidiens qui rendent la vie belle, pour peu qu’on sache les reconnaître. Un enfant qui déchiffre un livre, un mojito, une pastèque et c’est le bonheur assuré.

Toutes ces minuscules « nouvelles » sont remplies de poésie, de délicatesse et de tendresse. A savourer…

 

FORD, Richard – « En toute franchise » L’Olivier, août 2015, 21,50€, 232p.  (Annette FAVIER) – En toute franchise le héros du livre, ancien agent immobilier à la situation bien assisse, n’a pas grand-chose à nous raconter. Entre toutes ses petites occupations : visite à son ex-femme, rendez-vous avec un ami à qui il a vendu sa maison du New Jersey, malheureusement détruite par l’ouragan Sandy, à un ami mourant, aux conversations avec sa femme, l’auteur s’épuise à « faire de la page ». Par contre un humour très politiquement incorrect…

 

GARAT Anne-Marie « La Source » Actes Sud, 8/2015, 378 p, 21,80 € (Josette SALVI) La narratrice, jeune universitaire en visite dans un petit village de Franche-Comté, pour des recherches sur les archives, est hébergée par Léonie, une nonagénaire qui vit seule dans la demeure des Ardenne, autrefois une riche famille. Une complicité naît rapidement entre les deux femmes et Léonie se met à raconter son histoire et celle de la famille Ardenne, avec son lot de drames et de secrets. Livre foisonnant, d’une magnifique écriture.

Belle réflexion sur l’origine et la transmission  des histoires. Niv.2.

 

GRUBER, Andreas – « 48 heures pour mourir » L’Archipel, septembre 2015, 22€, 407p. (Annette FAVIER)  -  En Allemagne de nos jours : un policier de la Brigade Criminelle qui fume des joints devant ses collègues, une jeune commissaire de police qui enquête sur un sérial killer dont la dernière victime est sa propre mère. Ces 2 personnages que tout sépare et qui forment une équipe improbable vont devoir percer les motivations d’un tueur qui enlève les femmes, les torture et les achève au bout de 48 heures si l’énigme soumise à un proche n’est pas résolue.

Excellent polar, ne ménageant pas les études de caractères et les rebondissements à foison…

 

HUNT, Laird – « Neverhome » traduit de l’américain, Actes Sud, septembre 2015, 22€, 263p.  (Nicole BRASHOVER) – Guerre de Sécession : Le récit d‘une jeune femme partie se battre aux côtés des confédérés, déguisée en homme à la place de son compagnon, trop faible. Une forte femme qui veut pouvoir décider toute seule de son destin, qui veut agir au lieu de subir, mais hantée par ses fantômes. Les horreurs de la guerre lui apprennent à  vaincre toute sensiblerie, à changer sa façon de voir et la fragilité des croyances.

Cependant le ton de la narration froid, distant nous laisse assez indifférent face aux épreuves traversées par l’héroïne.

 

KHADRA Yasmina « La Dernière nuit du Raïs » Julliard, 8/2015, 207 p, 18 € (Colette QUARELLI) Syrte, dans la nuit du 19 au 20 Octobre 2011. Acculé dans une école transformée en bunker, entouré de quelques fidèles officiers, le Raïs Mouammar Khadhafi, a compris qu’il avait perdu la partie et que sa fin était proche. Il revoit alors son parcours de bédouin miséreux, parvenu au rang des tout-puissants de la terre. Frère Guide de son pays, il ne comprend pas la révolte et la haine de son peuple, persuadé d’avoir toujours agi pour son bien. Plus dure sera la chute.

Excellent récit. Niv. 1.

 

LINDEMUTH, Clayton – « une contrée paisible et froide »  Seuil Policiers, Septembre 2015, 21,50€, 341p.  (Annette FAVIER)  -  L’hiver 1972 : dans un bled perdu du Wyoming, alors qu’une tempête de neige menace, un fermier est tué d’un coup de fourche à la gorge. Un shérif malade en fin de carrière, usant de son autorité pour assouvir ses désirs sexuels auprès de ses prisonnières, un fermier qui abuse de sa fille, une poursuite féroce du présumé coupable du meurtre, sont les principaux ressorts de ce récit où l’unique occupation des personnages semble être copuler !

Trop c’est trop : une surenchère d’histoires sordides ne fait pas un bon roman policier ! Dommage l’auteur a du talent.

 

May, Peter – « Les fugueurs de Glasgow »  Rouergue noir, septembre 2015, 22,50€, 332p. (Annette FAVIER)  - 1965 en Ecosse : 5 adolescents issus de familles modestes constituent une petite formation musicale et fuguent pour Londres, convaincus d’un destin des plus brillants. Leur aventure va vite tourner au tragique et 3 d’entre eux seulement reviendront déconfits à Glasgow. Cinquante ans plus tard : 2015: les 3 vieillards repartent pour Londres afin de tenter de résoudre un meurtre brutal, et vont revivre la tragédie qui vit mourir 2 hommes et disparaître la jeune fille qui les accompagnait.

Peter May ne se contente pas de tirer les ficelles d’un bon roman et laisse percer sa nostalgie devant la fuite du temps, les rêves perdus de la jeunesse et l’approche de la fin ultime de chaque vie. A recommander.

 

MODILLAT, Gérard – « Les brigades du rire »  Albin Michel, août 2015, 22,50€, 516p.  (Annette FAVIER) – Présenté comme une grande fresque tragi-comique, le livre rebute immédiatement le lecteur ! A éviter.

 

NATHAN Tobie « Ce pays qui te ressemble » Stock, 8/2015, 535 p, 22,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) Une fresque sur l’Egypte, sous le Roi Farouk et sur le quartier juif du Caire. Zohar et sa sœur de lait Masreya seront les héros de ce livre. Au fil du temps, Zohar va accéder à de très hautes fonctions politiques et Masreya deviendra une très grande chanteuse. Un amour fou et fusionnel unit l’Arabe et la Juive.

Très bien écrit. Un peu long. Fémina de l’Essai 2012 pour Ethno-roman.

 

REVERDY Thomas B. « Il était une ville » Flammarion, 8/2015, 269 p, 19 € (Milène THONY) Detroit, Michigan, « Motor City » ex-capitale de l’automobile, devenue ville fantôme, dévastée par la crise des subprimes, concurrencée par le Japon. Dans l’incapacité de rembourser leurs prêts, les habitants sont partis en abandonnant leurs maisons devenues sans valeur. La ville est livrée à la délinquance. Des bandes de jeunes s’amusent à les faire brûler … Envoyé en mission, un jeune ingénieur français doit rouvrir une usine où sera construit un nouveau modèle de voiture. Roman du chaos, tragique mais plein d’espoir et d’humanité. Niv.1.

 

RHEIMS Nathalie « Place Colette » Ed. Léo Scheer, 8/2015, 310 p, 20 € (Milène THONY) L’auteur, à 9 ans, est immobilisée dans un corset de plâtre. Un médecin découvre l’erreur de diagnostic, l’opère, lui rend une vie normale. Elle se découvre une passion dévorante pour le théâtre. Elle tombe follement amoureuse d’un acteur de la Comédie Française qui a 30 ans de plus qu’elle qui n’en a que …13 ! « J’étais mineure, il était majeure, et pourtant, c’était bien moi qui l’avait détourné. » Récit d’une enfance solitaire. Ecriture juste et posée. Certains passages peuvent choquer. Niv.1.

 

ZENITER Alice « Juste avant l’Oubli » A.Michel, 5/2015, 286 p, 19 € (Milène THONY) C’est sur une île désolée des Hébrides, au large de l’Ecosse, que Galwin Donnell, auteur de polars culte, a vécu ses 20 dernières années. Emilie, jeune professeur, doit y organiser un colloque de 10 jours, avec communications, discussions argumentées sur « le pape de la cruauté ». Franck, son compagnon, est venu la retrouver. Il veut fonder une famille. Il ne veut pas qu’elle écrive une thèse sur cet écrivain qui se serait jeté d’une falaise ! Huis-clos captivant, aux allures de roman noir, qui se passe sur une île coupée du monde, habitée par un étrange gardien roux … Par l’auteur très douée de « Sombre Dimanche » prix du Livre Inter 2013. Niv.1.

 

DOCUMENTS :

848 -  CHOPLIN Antoine « Une Forêt d’arbres creux » La fosse aux ours, 5/2015, 115 p, 16 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) La vie diurne et nocturne dans un camp de concentration en Tchéquie. Avec une résistance qui s’organise. Une belle écriture, sobre, mais un sujet tellement dur et triste : le camp de Terezin. Niv.1.

 

B-MANKELL, Henning – « Sable mouvant » Seuil, septembre 2015, 21,50€, 347p. (Annette FAVIER)  -  Le célèbre auteur de romans policiers nous fait partager des fragments de sa vie qu’il rédige après l’annonce des médecins qu’il est atteint d’un cancer il parle de sa propre histoire, des souvenirs de son enfance qui l’ont marqué.

Une autobiographie sans ordre chronologique, intéressante, de par le fait qu’il a beaucoup voyagé, est passé par plusieurs métiers, et sait très  bien accrocher notre intérêt.

 

848 -  RAHIMI Atik « La Ballade du calame » l’Iconoclaste » 8/2015, 181 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Texte poétique, sensible, délicat, puissant. Magnifiques illustrations de l’auteur. Juste des mots pour décrire  son exil, sa sensibilité à la beauté des corps. Ce n’est pas un roman, c’est une ballade. A acheter. Les lecteurs qui le verront seront heureux d’un changement de proposition.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 15 SEPTEMBRE 2015

 

N’oubliez pas l’animation littéraire autour de Toni MORRISON, Joyce Carol OATES et Louise ERDRICH le samedi 19.9.15 à l’Alcazar à 15h30. Auditorium de musique rez-de-chaussée, 58 cours Belsunce.

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ROMANS :

ANGOT, Christine – « Un amour impossible »  Flammarion, août 2015, 18€, 216p.  (Magali ROIG)  -  Dans la France d’après –guerre, l’amour impossible entre un homme et une femme issus de milieux différents.

Roman poignant  sur la famille, le rejet social dans une France conservatrice où l’antisémitisme et le mépris de classe sont très présents. A lire.

ANGOT Christine « Un Amour impossible » Flam. 8/2015, 216 p, 18 € (Milène THONY) L’auteur raconte l’éphémère histoire d’amour entre sa mère, Rachel, juive provinciale de 26 ans, dactylo à la Sécurité Sociale et son père, Pierre, parisien, venu travailler comme traducteur à la base américaine de Châteauroux. Pierre veut bien d’un enfant mais ne veut pas entendre parler de mariage. Mais il épousera une femme de meilleure condition que Rachel. Et ne reconnaitra Christine qu’à ses 18 ans. Cette dernière adulera sa mère durant toute son enfance puis la repoussera. Magnifique portrait d’une mère délaissée, bafouée, humiliée par l’homme qu’elle avait aimé. L’auteur écrit : « Mon père ne se sentait pas concerné par l’interdit de l’inceste. Pour lui, sa mésalliance l’y autorisait (différence de niveau social). Comme s’il n’était pas mon père et que je n’étais pas son enfant. Il voulait aussi annuler le fait qu’il m’avait reconnue » Implacable constat. Le livre se lit d’une traite. Pas forcément bien écrit. On aime ou on n’aime pas ….

 

BOLTANSKY, Christophe – La cache » Stock, août 2015, 20€, 334p. (Michèle ASSADA) -   histoire d'une famille "foutrac"et joyeuse, qui a peur de tout et surtout de l'extérieur, qui ne fait qu'un bloc autour de la grand-mère, fait fi des biens matériels, et est un vivier d’intelligence, de dynamisme intellectuel. La cache  est une partie de la maison où se cache 2 ans, le père juif converti en 1926 au catholicisme pour échapper aux nazis pendant la guerre de4o.

Niveau 2.

 

ENARD, Mathias – « Boussole »  Actes Sud, août 2015, 377p. (Claude CHARBONNEL)  - Une vaste fresque érudite sur l’Orient et sur son influence sur  la civilisation occidentale.

Erudit, trop érudit. Niveau 2.

 

HOLDER, Eric « La saison des bijoux » Seuil, 18,80€, 312p.  (Michèle ASSADA) - un couple d'artisans en bijoux fantaisies part faire une saison estivale d'un marché dans le médoc. Ce marché ã ses habitués et aussi ses exploitants non officiels, "raquetteurs". Grâce à ce couple ,une prise de conscience et un désir d'échapper au despote, ponctionneur,  va unir les forains . Des joies et un drame vont se profiler.

Récit assez convenu, les bons et les méchants. Je n’ai pas trouver grand intérêt à ce roman . Facile à lire.

 

LYNCH, Paul – « La neige noire »  traduit de l’anglais, Albin Michel, août 2015, 20€, 301p. (Annette FAVIER)  -  Le roman s’ouvre sur un incendie : celui de l’étable du fermier irlandais, Barnabas, revenu au pays avec Eskra sa femme et son fils Billy. Les voilà au bord de la ruine, avec une atmosphère de plus en plus pesante qui s’installe dans le couple et dans leurs rapports avec leur jeune fils qui fréquente des vauriens et fuit ses parents.

Des trésors de style pour décrire les personnages et les paysages. Un sens des rebondissements fameux et aussi un sens du tragique pour ce roman sombre. A ne pas manquer, se lit d’une traite.

 

MORRISON, Toni – « Délivrances » traduit de l’américain, Christian Bourgois, août 2015, 18€, 300p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Deux êtres blessés dans leur enfance réussiront-ils à se délivrer de leurs traumatismes et à s’aimer ?

Un bon roman dans l’univers actuel des afro-américains. Niveau 1.

 

NOTHOMB, Amélie – « Le crime du comte de Neville »  Albin Michel, août 2015, 15€, 134p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Une voyante extra lucide, un aristocrate ruiné et une jeune fille qui veut mourir…Comme dans les contes de fées tout finira par s’arranger.

Le cru Amélie Nothomb 2015 est bien léger. Niveau 1.

 

SCHNECK, Colombe – « Sœurs de miséricorde »  Stock, août 2015, 18€, 205p. (Laetitia ROIG)  -  La dure vie d’Azul, femme bolivienne, qui va quitter les siens pour apporter une vie meilleure à ses enfants, des années 60 à aujourd’hui.

 

VIGAN, Delphine de – « D’après une histoire vraie »  J.C.Lattès, août 2015, 20€, 480p.  (Annette FAVIER)  -  Qu’est-ce qu’une emprise ? Lisez le dernier roman de Delphine De Vigan et vous en aurez un brillant aperçu. L’auteur rencontre un jour une charmante jeune femme L. qui se rend bientôt indispensable. Une amitié fusionnelle nait. D’autant que l’auteur hésite sur le choix de la trame de son nouveau livre, et L. tombe à pic pour lui remonter le moral, s’occuper de tout : paperasses, réponses aux mails... Mais la fin sera terrifiante.

L’auteur a le génie de toujours entretenir notre doute : est-ce une autobiographie, un récit romancé ? On ne quitte pas ce livre passionnant au style facile mais impeccable.

 

ANALYSES RAPIDES :

BENAMEUR Jeanne « Otages intimes » Actes sud, 8/2015, 191 p, 18,80 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Etienne, photographe de guerre, ex otage, retrouve dans son village de naissance sa mère et ses amis. Devant la difficulté à mettre en mot ce que l’ex otage a vécu, les trois amis jouent la musique qu’ils aimaient jouer ensemble pour exprimer ce qu’ils ont compris de ce récit. La question de fond de ce roman est : Ne sommes-nous pas tous l’otage de quelque chose ? Ecriture qui manque de naturel. Auteur de « Profanes » prix RTL-Lire 2014.

 

BOX, C.J.  -  « Poussé à bout » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, septembre 2015, 21,90€, 371p.  (Annette FAVIER)  -  Le garde-chasse, Joe Pickett, dans le Wyoming, se trouve mêlé malgré lui à une affaire tragique où son ami, Butch Roberson, est soupçonné d’avoir abattu 2 employés de l’Agence de protection de l’environnement venus lui signifier que son terrain est inconstructible. L’acharnement de l’administration va entrainer le garde-chasse dans une guerre sans merci aux conséquences incalculables.

Bon roman que ce C.J. Box, avec les ingrédients habituels et beaucoup d’actions et de rebondissements dans une nature magnifique mais qui peut être hostile. Au passage l’auteur égratigne l’administration fédérale, tatillonne et paperassière.

 

CHALANDON Sorj « Profession du père » Grasset, 8/2015, 315 p, 19 € (Milène THONY) Nous parle de son enfance de fils unique, tyrannisé par la démence d’un père et l’absence totale de protection maternelle. Aucun ami, aucun collègue, aucun grand-parent ne franchissait le seuil de la maison. Un père paranoïaque qui se disait chanteur, footballeur, parachutiste, agent secret, pasteur d’une église pentecôtiste américaine et …conseiller personnel du Général de Gaulle. Se sentant trahi par les accords d’Evian, il voulait que son fils de 10 ans l’aide à abattre le Général. C’était un tyran domestique, colérique, violent, exerçant une terreur psychologique sur l’enfant et sa mère. Il le punissait au martinet que l’enfant devait acheter avec son argent de poche ! Terrible confession. Très émouvant.

(Michèle ASSADA) histoire d'une enfance dramatique, déchirée par la folie d'un père qui entraîne dans ses délires son fils qui fasciné malgré tout lui obéit et croit aux propos de son père, s'implique dans différentes actions dangereuses mais inconsciemment en montre les méfaits,(asthme, mauvaise scolarité.. ) une résilience difficile à la fin et cependant une vie personnelle qui paraît heureuse(femme, enfant, métier).

 

DELANNOY, Claire – « Méfiez-vous des femmes exceptionnelles » Albin Michel, août 2015, 18€, 272p.  (Annette FAVIER)  -  Ces femmes exceptionnelles, ce sont Diana, Chris, Marie, Nour et Sofia. Elles sont artistes plutôt féministes, mères ou femmes d’affaires. En alternance, elles font le récit de leur lors de rencontres.

Mais ce parti pris d’alternance n’est qu’un leurre : leurs voix s’entremêlent (avec en plus des bribes de dialogues) et le lecteur a bien du mal à lire…100 pages de ces récits finalement bien banals.

 

FEL Jérémy « Les Loups à leur porte » Rivages, 8/2015, 434 p, 20 € (Milène THONY) Les personnages ont tous un lien, un secret et semblent tous en danger ou dangereux. Une menace plane sur eux. Des créatures monstrueuses rodent, des croque-mitaines, des loup-garous, des wendigos dévoreurs d’humains. Mais les plus cruels, ce sont les hommes qui enlèvent les ados, les séquestrent, les sodomisent, violent les femmes et les égorgent pour leur donner des leçons et leur apprendre à ne pas se moquer d’eux …Univers trouble, terrifiant, glaçant et écoeurant. Pervers, sadiques, bourreaux sans scrupules, parricide, violence gratuite, sang et atrocités, trop c’est trop … A éviter.

 

FRECHE Emilie « Un Homme dangereux » Stock, 8/2015, 283 p, 19,50 € (Milène THONY) Un homme qui n’a pas l’air dangereux mais qui va, aidé de son charme vénéneux, s’immiscer au plus profond de la vie intime de la narratrice, en l’assaillant de textos. Il va la faire chanter, la maltraiter, l’humilier, la déprécier. Elle va céder à chaque fois, à tout, tout en se disant que cet homme est ignoble, qu’elle ne cédera plus et que c’est la dernière fois. Mais ce manipulateur fait de sa victime une marionnette. Il veut lui faire quitter son mari. Elle se libèrera de cet homme toxique en le mettant dans un livre …sur les conseils de son mari ! Très bon roman.

 

GIRAUD Brigitte « Nous serons des héros » Stock, 8/2015, 196 p, 19 € (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Après la révolution des œillets en 1970, une jeune femme portugaise et son fils migrent près de Lyon. Un roman qui engendre la sinistrose. Se passe dans un très grand ensemble bâti pour accueillir les rapatriés d’Algérie et d’ailleurs. Mal accueillis, ils vivent comme des déracinés, adultes et enfants. Un roman vieillot…

 

LIBERATI Simon « Eva » Stock, 8/2015, 277 p, 19,50 € (Milène THONY)  Portrait passionné consacré à sa femme, Eva Ionesco (aucun lien avec l’auteur de théâtre sinon l’origine roumaine) qui, de 4 à 12 ans, posa déshabillée, fardée, érotisée devant l’objectif de sa mère, Irina, elle-même enfant d’un désastre.. Dans les années 70, libertaires, ces photographies pornographiques rendirent célèbre leur auteur. A 10 ans, Eva tourne un porno, ( !) Maladolescenza, mais ne peut aller le voir, étant mineur !! A 11 ans, devient l’égérie du magazine Playboy. Droguée, elle sera placée à la DDASS.  L’auteur la croisera, adolescent, au Palace et la retrouvera en 2013. « J’ai su très vite qu’elle allait bouleverser ma vie ! »

Roman touchant mais dérangeant. Sulfureux …

 

MAJDALANI Charif « Villa des femmes » Le Seuil, 8/2015, 278 p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU) Skandar Hayek est à la tête d’une puissante famille libanaise. Après sa mort son fils aîné reprend la direction du patrimoine et c’est une catastrophe, il dilapide la fortune familiale y compris la bague de fiançailles de sa mère. La guerre se déclare entre les factions et la villa est assiégée. Le 2ème fils revient et espère mettre de l’ordre dans le patrimoine familial.  Lecture rendue un peu difficile par trop de détails et pas assez de dialogues. Niv. 1 et demi.

 

MARTINEZ Carole « La Terre qui penche » Gall. 6/2015, 365 p, 20 € (Colette QUARELLI) Franche-Comté au Moyen-Age. Blanche est une petite fille, morte à 12 ans, dont l’âme a cependant continué sa route. Toutes deux racontent leur histoire. Promise par son père à un mari qu’elle ne connaît pas, pour enrayer les malheurs de son fief. Elle va traverser la forêt pour arriver dans un autre monde. Là, au bord de la rivière la Loue qui l’apaise et qu’elle aime, elle va découvrir les secrets de son histoire. Roman qui ressemble à un conte magique. L’auteur  a eu le Goncourt des Lycéens 2011 pour Du domaine des Murmures.  Niv.1.

 

MC DERMOTT, Alice « Someone » traduit de l’anglais, Quai Voltaire, août 2015, 21€, 265p. (Annette FAVIER) -  BROOKLYN - Années 30, quartier irlandais. Marie vit avec ses parents, immigrés avant sa naissance, et son grand frère GABE, dans un minuscule appartement bien astiqué. Son père est très aimant, mais a un problème avec l'alcool, tout en restant le bon employé de bureau bien correct. Sa mère est plus rigide, mais tandis que GABE se destine déjà à la prêtrise, MARIE traîne avec les copines, au courant de tous les potins du quartier. Viendra le temps du premier amour, bien décevant, et aussi celui du travail : elle est employé chez un Entrepreneur de Pompes Funèbres et s'y entend très bien. Elle connaîtra enfin le bonheur avec TOMMY et deviendra mère de famille.

Nous la suivons dans toutes les étapes de sa vie, ceci raconté avec verve et humour par une

vraie conteuse. A acheter et donner aussi bien en "livre de détente ».

 

 

MORRISON Toni « Délivrances » C.Bourgois, 8/2015, trad. de l’amér. 196 p, 18 € (Milène THONY)  Lula, noire comme la nuit, trop noire pour sa mère mulâtresse à la peau claire, n’a pas eu droit à son affection. Son père, mulâtre a fui, aussi .Lula, devenue Bride, superbe de beauté et de réussite dans les cosmétiques, porte en elle toute la culpabilité du monde d’avoir été rejetée par sa mère, d’avoir menti pour que sa mère soit fière d’elle ! Son amant, Booker, est parti. Pourquoi ? Roman grave et lumineux sur la culpabilité d’être, l’intégrité et les traumatismes de l’enfance.

 

PATTERSON, James – « Un si beau soleil pour mourir » L’Archipel, août 2015, 22€, 371p. (Annette FAVIER)  -  Un tueur en série exécute de jeunes mariés en pleine lune de miel. L’ex agent du FBI, John O’Hara , se voit confier l’enquête par l’un des pères des victimes. Pendant ce temps, l’agent spécial, Sarah Brabocker, traque un autre sérial killer dont toutes les victimes s’appellent John O’Hara. Les 2 enquêtes vont bientôt se confondre, de même que le destin des 2 policiers.

Du bon Patterson avec les ingrédients habituels. Le choix systématique de chapitres très courts renforce le rythme du récit.

 

PESSL, Marisha – « Intérieur nuit » traduit de l’anglis (Etats-Unis), Gallimard, juin 2015, 24,90€, 713p.  (Nicole BRASHOVER)  -  New York, Automne 2011. Après le « suicide » d’Ashley, fille du cinéaste culte, Stanilas Cordova, le journaliste d’investigation, Scott Mc Grath, décide de reprendre l’enquête sur ce réalisateur qui 5 ans plutôt a brisé sa carrière et de trouver une possible implication de ce dernier dans la mort de sa fille. Pour Scott c’est une descente dans les tréfonds de l’âme humaine, dans un monde terrifiant à l’image des 15 films d’horreur de ce cinéaste secret, énigmatique, sulfureux mais charismatique. Une révélation aussi pour Scoot de de sa propre nature. On oscille entre vérité et fiction, Raison et fantasme, sorcellerie.

Un thriller noir époustouflant. Une construction vertigineuse dans laquelle l’auteur a inséré articles de presse, photographies, articles sur internet qui donne une impression de vrai. Roman qui tient en haleine.

 

RAUFAST Pierre « La Variante chilienne » Alma ed. 4/2015, 263 p, 18 € (Milène THONY).  Un professeur de littérature emmène en vacances une de ses élèves ado, fille d’un collègue et ami. Elle est désespérée, elle se croit responsable de la mort accidentelle de sa mère. Ils vont se lier d’amitié avec un voisin qui range ses souvenirs dans des bocaux de cailloux …parce qu’il a perdu la mémoire. Il va leur raconter des histoires à dormir debout. Drôle et original. Par l’auteur de La Fractale des raviolis, 2014. Niv.1.

 

SCHMITT, Eric-Emmanuel – « La nuit de feu »  Albin Michel, août 2015, 16€, 182p. (Andrée VERNIER)  -  Au cours d’une randonnée au Sahara, Éric se perd et perd en même temps ses certitudes. D’homme athée il redevient croyant grâce à ce voyage.

Un beau récit qui fait réfléchir aux futilités de la vie.

 

SEURAT, Alexandre – «  La Maladroite »  Editions du Rouergue, août 2015, 13,80€, 121p.  (Andrée VERNIER)  -  La vie de la petite Diana,8 ans, qui subit la maltraitance. L’école qui signale et le long parcours de l’administration qui tarde à réagir.

Livre à ne pas conseiller aux personnes sensibles. Très dur à lire jusqu’au bout, tellement l’horreur est grande.

 

TSIOLKAS Christos « Barracuda » Belfond, trad. de l’anglais (Australie), 8/2015, 452 p, 22 € (Colette QUARELLI) Daniel Kelly sort de prison. Avant, c’était un adolescent d’origine grecque et de parents modestes, promis à un magnifique avenir dans un lycée huppé : devenir champion de natation de l’Australie. C’était son seul but. Mais animé d’une colère dévastatrice, doté d’un corps aux pulsions nouvelles et secrètes, son avenir va basculer du mauvais côté   ,et dévaster sa vie. Il devra trouver seul le chemin de la rédemption. Violence, racisme, homosexualité. Certaines descriptions crues peuvent rebuter le lecteur. Niv.2. Par l’auteur de La Gifle.

 

WERBA Séverine « Appartenir » Fayard, 5/2015, 258 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Le roman s’ouvre sur quelques pages où l’auteure parle avec amour de son grand-père Boris. Il vient de mourir. Mais il ne parlait pas de sa vie. Elle ne pourra rien en transmettre à ses deux fils. Elle rassemble quelques photos et documents et part en Ukraine sur les traces de sa famille. Assez beau 1er roman, sincère. Niv.1.

 

 

DOCUMENT

920 -  LAFON Marie-Hélène « Chantiers » ed. des Busclats, 5/2015, 112 p, 12 € (Olga COULLAUT) Très court livre de 112 pages. C’est une conversation tenue avec elle-même, sur des choses de la vie, importantes pour elle. Ouvrage destiné à un petit lectorat. Style très travaillé, avec analyse de certains mots ou expressions.

 

                                                           *

 

 

© CERCLE DE LECTURE DU MARDI 9 JUIN 2015

·        Un Goncourt est-il forcément un bon livre ? L’OCB évoquera les auteurs récompensés par ce Prix prestigieux, depuis 1990 jusqu’à aujourd’hui. Samedi 13 juin 2015, 16h30 /  17h30, auditorium département musique de l’Alcazar. Entrée libre.

·         Des bandeaux du Prix Antoine LAURAIN sont à votre disposition au secrétariat de la Martheline.

 

ROMANS :

FLAGG, Fannie – « Dernière réunion des filles de la station-service »  traduit de l’anglais (Etats-Unis), Cherche Midi, avril 2015, 19,80€, 461p. (Frédérique ARROUA)  - Sookie, sexagénaire, vit une existence tranquille en Alabama. Elle est mariée à Earle et a 4 enfants. Sa mère est une femme extravagante (ou atteinte de démence ?). Sa vie bascule quand elle apprend par hasard qu’elle a été adoptée. Elle va remonter le temps pour retrouver ses racines.

Roman tendre, drôle, instructif, plein d’émotion mais aussi un ardent hommage aux WASP (organisation paramilitaire pionnière rassemblant des femmes pilotes civiles pendant la 2nd guerre mondiale). Un vrai bon roman à lire absolument.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABECASSIS, Elyette – « Alyah » Albin Michel, mars 2015, 18€, 243p. (Annette FAVIER)  -  Esther Vidal est juive, professeur dans un collège de quartier « défavorisé ».Elle souffre du racisme anti-juif autour d’elle mais aussi de ses élèves qui n’hésitent pas à l’insulter. Son mari est parti la laissant avec deux enfants. Malheureusement l’auteur ne peut que déblatérer sans fin sur le racisme ambiant français, nous faisant défiler tous les attentats  et attaques dont sa communauté est la victime. Alyah signifie retour en hébreu, on s’attendait à des descriptions de son installation. Or l’auteur se contente de s’attacher au quotidien de son personnage qui reste en France.


BUSQUETS, Blanca – « Un cœur en silence »
traduit de l’espagnol, Les Escales, avril 2015, 19,90€, 220p.  (Virginie MARTIGALE-PAUL)  -  Le personnage central est un fameux violon Stainer, jeté par erreur dans une décharge publique. La 4ème de couverture signale qu’il s’agit « d’un magnifique roman choral » mais les 4 protagonistes, Terésa, Maria, Anna et Marc intervenant de façon désordonnée, alourdissent ainsi la lecture de l’ouvrage.

Pourtant malgré la difficulté pour « descendre » dans l’histoire, il s’agit d’un très bon roman qui mérite d’être lu.

 

CORENBLIT, Rachel – « Quarante tentatives pour trouver l’homme de sa vie »  Editions du Rouergue, avril 2015, 18€, 189p.  (Virginie MARTINALE-PAUL)  -  Dans ce roman à la fois amusant et pathétique, Lucie, la narratrice aux aguets, nous relate 40 rencontres hommes/femmes et nous décrit ainsi, par la même occasion, la solitude qui les habite.

Dès le 1er chapitre, l’auteur nous emporte dans un tourbillon de drôlerie, d’humour et d’éclats de rire. A lire à la plage.

 

GLASS Julia « La Nuit des lucioles » Ed. Les 2 Terres, trad. de l’anglais, 4/2015, 23 €, 571 p (Josette SALVI) Kit, à 40ans, traverse une période difficile. Sa femme, par amour, va le pousser à partir à la recherche de son père biologique. Daphné, sa mère, est tombée enceinte à 16 ans, l’a élevé seule et ne lui a jamais révélé l’identité de son père. Au bout de sa quête, ce n’est pas un père qu’il va trouver mais une véritable famille et de nombreux amis  qui vont changer sa vie.

Ce livre n’est pas simplement un livre sur la paternité. C’est aussi un roman sur le bonheur qu’il faut sans cesse aller chercher. Très agréable et facile à lire, avec des personnages très attachants. On ne lâche plus le livre. Niv.1.

 

HUYNEN, Claire – « Néfertiti en bikini » Cherche Midi, mars 2015, 14,50€, 145p. (Frédérique ARROUA)  -  une mère offre une croisière en Egypte à sa fille passionnée par ce pays depuis l’enfance. Les relations entre les deux femmes sont plutôt tendues. La fille, Jo, n’est pas ravie par ce voyage en tête à tête avec sa maman.

Roman d’été à l’humour sans concession et au regard mordant. Très bon livre à recommander à tous ceux qui ont ou qui vont faire une croisière ou des circuits en groupes.

 

KING, Shelly – « Le cœur entre les pages »  traduit de l’anglais (USA), Préludes, mai 2015, 14,60€, 373p.  (Magali ROIG) – Maggi, 34 ans, au chômage dans la Sillicon Valley, voit sa vie bouleversée par la découverte d’une correspondance amoureuse dans une exemplaire de l’amant de Lady Chatterley ».

Roman touchant sur le besoin de s’accomplir, de trouver un sens à sa vie, mais pour moi il manque quelque chose à cette histoire pour en faire un excellent roman.

 

LAROCHE Hadrien « Qui va là ! » Rivages, 1/2015, 17 €, 140 p (Dolène HARDY) Qui parle à qui ? Qui va où ? Une jeune artiste coréenne, fille d’une teinturière de quartier, raconte ses rencontres avec une vidéaste française, échappée d’une plantation clandestine où elle était séquestrée et un « visiting professor » de littérature à l’université Jacques Derrida de Hope, au bord du Pacifique, à Vancouver. Tous les trois sont des êtres déracinés qui finiront tragiquement.

Roman extrêmement mélancolique difficile à suivre que je n’ai pas aimé. Niv.2

 

 

PERRIN, Valérie – « Les oubliés du dimanche »  Albin Michel, mai 2015, 19,50€, 377p.  (Frédérique ARROUA)  -  Justine, jeune aide-soignante, travaille dans une maison de retraite parce qu’elle aime les personnes âgées. Elle s’en occupe avec plaisir et sait les écouter. Elle s’attache plus particulièrement à Hélène, 96 ans, qui lui raconte sa vie.

Belle histoire, tendre, mélancolique et poétique. Livre à acheter. Pour toutes les bibliothèques.

 

VAN CAUWELAERT, Didier – « Jules »  Albin Michel, 2015, 19,50€, 275p.  (Michèle SENEZ)  -  Jules labrador chien d’aveugle, perd son emploi : Alice sa maîtresse retrouve la vue. Désemparé, Jules s’accroche à leur chevaleresque sauveur, Zibal, dont il va pourrie l’existence.

Comédie malicieuse ê déjantée qui aborde les thèmes de l’adoption, du handicap. Un régal. Toutes biblio.

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CERCLE  DE  LECTURE  DU  MARDI  26  MAI  2015

 

  • Nous vous signalons qu’une visite guidée groupée des deux expositions de REGARDS de PROVENCE est prévue pour le vendredi 26 Juin 2015 à 15H00. Le montant de la visite, 11 €, est à régler à l’inscription. Les chèques sont à remplir au nom de Milène THONY. Merci de votre compréhension.
  • Dans le cadre du partenariat de l’OCB avec l’ALCAZAR, Annette FAVIER, Claude CHARBONNEL et Milène THONY  proposeront une évocation des Prix Goncourt, de 1990 à nos jours. Le samedi 13 Juin 2015 à 16H30 dans l’auditorium du département musique, rez-de-chaussée de l’ALCAZAR. Entrée libre.
  • INFO : Nous vous informons que l’OCB participera au Festival du Livre de la Canebière le vendredi 5 Juin 2015 uniquement. Des classes d’enfants seront reçues en ateliers d’écriture, le matin à partir de 9H00 et l’après-midi. Emplacement : autour du kiosque à musique des Réformés, place Léon Blum, 1er.

ROMANS :

BUSQUETS, Milena – « Ça aussi ça passera »  traduit de l’espagnol, Gallimard, avril 2015, 17€, 175p.  (Michèle ASSADA)  -  Au décès de sa mère, Bianca, désemparée part vers leur maison de vacances à Cadaquès avec ses ex-maris, enfants, amants, amis… Là les souvenirs vont affluer et elle va s’adresser à sa mère en revivant leur relation, faisant le bilan de ce qu’elle lui a laissé et s’acheminer vers l’apaisement.

Roman attachant dans sa conversation avec sa mère, la reconnaissance de ce elle lui doit dans sa construction personnelle et son ressenti douloureux d’absence. La description de la vie sociale, amicale en vacances est plus discutable.

 

DES HORTS, Stéphanie – « Le bal du siècle » Albin Michel, 2015, 18€, 263p.  (Janine PONTNEAU)  -  A travers les soubresauts de l’histoire douloureuse de l’indépendance de l’Inde et du départ des anglais, le dramatique amour d’une fille métisse, déchirée entre l’amour de ses parents et une passion troublante pour un homme de 30 ans son aîné et peut-être l’amant de sa très belle mère indienne.

Les tumultes de l’histoire et de la politique sont très présents dans ce livre bien écrit et sulfureux où les grands de ce monde sont crûment présentés. 

 

MENEGAUX, Mathieu – « Je me suis tue » Grasset, mars 2015, 16,50€, 190p. (Magali ROIG) -  Une jeune femme de la bourgeoisie parisienne, épanouie dans son travail, heureuse en ménage est violée un soir par un clochard alors qu’elle rentrait chez elle. Gardant ce terrible secret pour elle, elle se retrouve quelques semaines plus tard enceinte. Commence alors un long calvaire douloureux, implacable, destructeur.

Splendide roman, captivant, tragique sur le destin d’une femme victime de sa propre faiblesse, des codes des valeurs de sa classe sociale.

 

POSTEL, Alexandre – « L’ascendant » Gallimard, mars 2015, 13,50€, 124p.  (Magali ROIG)  -  Après la mort de son père, un trentenaire immature hérite de la maison familiale. Dans la cave il découvre une jeune femme enfermée dans une cage. C’est le début d’une terrible descente aux enfers pour le jeune homme.

Magnifique roman, troublant et dérangeant sur la faiblesse d’un fils, la vérité d’un père.

 

SIAUDEAU, Guillaume – « La dictature des ronces »  Alma, 2015, 176p. (Michèle ASSADA)  -  Le narrateur qui s’ennuie ferme dans son canapé, va garder le chien et le jardin d’un ami qui doit s’absenter un mois. C’est dans une petite île peuplée de personnages bizarres, avec un chien à 3 pattes et un jardin de ronces. Mais il va progressivement apprécier cet endroit au point de ne plus avoir envie de le quitter.

Petit livre poétique, agréable à lire.

 

DOCUMENT :

848-KADARE Ismail « La Poupée » Fayard, 3/2015, trad. de l’albanais, 156 p, 16 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Inquiète devant la notoriété de son fils devenu  un écrivain reconnu, « la poupée » est habitée par la peur qu’il veuille changer de mère !

Une littérature qui semble un peu démodée. Achat non indispensable.

 

B-POSTEL-VINAY, Anise – « Vivre » Grasset, avril 2015, 12,90€, 122p.  (Annette FAVIER)  -  Ecrit avec la complicité de Laure Adler, Vivre relate le parcours de l’auteur grande résistante de la première heure. Arrêtée en août 1942, déportée à Ravensbrück aux côtés de Germaine Tillon et Geneviève Anthonioz de Gaulle, l’auteur nous offre le récit d’une fraternité plus forte que la barbarie. Et la barbarie elle est là. Des faits atroces d’expérimentations humaines par des médecins bouchers des rassemblements intenables où l’on attend pour savoir si l’on sera sélectionnée pour Dachau, le camp de la mort. Mais toujours cette main qui se tend subrepticement pour vous soustraire à la vue des bourreaux.

Par moments ce témoignage est insupportable.

 

ANALYSES  RAPIDES :

 

BRASEY, Edouard – « L’affaire Cabre d’or »  Calmann Lévy, mars 2015, 20,50€, 401p.  (Annette FAVIER) -  En Provence dans les années 60, un commissaire parisien en repos forcé, se trouve malgré lui mêlé à une enquête où se retrouvent gendarmes locaux et policiers « branchés » de Marseille, ce qui ne va pas se passer sans heurts. Après un incendie criminel d’une voiture où l’on retrouve un cadavre carbonisé, 3 enfants d’un aviculteur au passé trouble sont morts étouffés… un morceau de toison de chèvre dorée est laissé par l tueur  sur les lieux du crime.

Beaucoup de rebondissements inattendus dans ce roman dont on pourra reprocher le caractère stéréotypé des protagonistes et le style un peu scolaire. N’est pas Simenon qui veut…

 

BURTON, Jessie – « Miniaturiste »  traduit de l’anglais, Gallimard, mars 2015, 22,90€, 500p. (Nicole BRASHOVER)  -  Automne  1686 : Amsterdam. Nella ,jeune femme de 18 ans tout juste mariée à un riche marchand de la ville, reçoit de ce dernier en cadeau de mariage une maison de poupée de grande valeur et réplique exacte de sa demeure. Le mystérieux miniaturiste auquel elle a fait appel pour la garnir, par ses figurines et ses messages prémonitoires va lui permettre de découvrir les secrets les plus douloureux de cette famille, la personnalité ambiguë de sa glaciale et prude belle-sœur et lui donner la force de croire en elle, de forger sa propre destinée face à cette ville riche mais moraliste et hypocrite dominée par la puissance des guildes et le pouvoir de la religion.

L’atmosphère de la ville est très bien rendue, ses activités, ses odeurs, ses lieux bien décrits. Les personnages dans leur complexité finement analysés. Un très beau roman.

 

CHILD, Lee – « Mission confidentielle » traduit de l’anglais, Calmann Lévy, mai 2015, 21,90€, 387p.  (Annette FAVIER)  -  Un officier d’ l’armée américaine doit infiltrer  une petite ville du Mississipi proche d’une base militaire à la suite du meurtre d’une femme d’officier. Il est chargé de rechercher si le coupable appartient à l’armée. Il va vite découvrir les imbroglios politiques de l’enquête où un sénateur et son fils militaire peuvent être mêlés. Alors que les cadavres de femmes s’accumulent, la pression des sénateurs sur l’enquête pourrait  le  conduire à étouffer l’affaire mais c’est sans compter sur son tempérament combatif.

Bon polar à l’américaine dans un style dense et haletant, écrit à la 1ère personne ! A acheter.

 

CHANG  Eileen « Deux brûle-parfums » Ed. Zulma, 4/2015, trad. du chinois, 197 p, 17,50 € (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Deux courts romans : Une jeune fille pauvre sollicite le soutien de sa tante riche et vieillissante qui voit en elle un appât pour sa renommée personnelle./ Un professeur d’université épouse une jeune fille inculte qui, apeurée par le comportement de cet homme, s’enfuit à travers les chambres d’étudiants en le ridiculisant. Il ne lui restera que la solution du suicide.

Un peu désuet. Niv.1.

 

DELACOURT, Grégoire – « Les quatre saisons de l’été »  J.C.Lattès, mai 2015, 18,50€, 266p.  (Annette FAVIER)  -  Cet été-là en 1999, sur la plage du Touquet, se font et se défont 4 couples. Cela va depuis l’adolescence, où un jeune garçon va connaître les affres de l’amour, aux couples plus âgés. Ceux-là, c’est autre chose, chacun a pour passé celui d’un conjoint mort ou disparu et tâche de refaire  sa vie. Tous verront leur destin changer du tout au tout.

L’ouvrage pourrait être qualifié de roman de détente mais une nostalgie amère baigne ce livre, très facile à lire et où l’auteur sait très bien décrire et mettre en scène ses personnages avec les yeux indulgents de celui qui cerne bien tous les problèmes.

 

DELBOURG  Patrice « Villa Quolibet » Ed. Le cherche midi, 3/2015, 325 p, 18,80 € (Dolène HARDY) Auguste Bléchard n’est pas un gagnant. Il reçoit en héritage une grosse maison de son père, qui vient de disparaître. Il y a passé toute son enfance avec des parents qui l’ont surprotégé. Cette maison  n’est pas vraiment un cadeau car il ne sait rien faire de ses dix doigts. Il fait venir sept ouvriers qu’il appellera ses sept spadassins. Il vit dans les gravats et les nuisances et recopie des textes qu’il destine à des bibliophiles de la rue de Seine. Ce chantier devient vite pour lui un véritable enfer jusqu’au jour où il rencontre Lilith.

Humour noir, zeste d’humour mais truffé d’expressions inhabituelles …Niv.1.

 

DJAVANN, CHahdortt – « Big Daddy » Grasset, janvier 2015, 18€, 283p. (Huguette BEARD)  -  Rody, garçon de 13 ans qui vit dans la rue est pris sous l’aile de Big Daddy un chef de la pègre, personnage pervers, psychopathe manipulateur.

Un roman noir à ne pas conseiller aux âmes sensibles. Roman social, roman politique. L’auteur tient le lecteur en haleine. Pousser son client à raconter son histoire avec ses mots à lui, afin de nous faire comprendre pourquoi elle est  contre une condamnation à vie d’un mineur. Pour elle, il y a toujours des circonstances atténuantes.

 

DUGAIN, Marc – « Quinquennat » Gallimard, mars 2015, 19,50€, 302p.  (Nicole BRASHOVER) – La suite encore plus sombre de « l’Emprise ». Nous retrouvons les mêmes personnages qui tiennent les rênes du pouvoir. Un monde politique impuissant où règne le pouvoir de l’argent, où on tient les gens par l’intérêt. Complots, mensonges, trahisons, corruption, tout est permis. Critique d’une société où les gens n’existent plus que par le bruit qu’ils font, où l’objet indique la classe sociale. Une société de consommation où l’esprit est délaissé. Infantilisation du peuple qui a peur de perdre ce qu’il a acquis. Et l’omniprésence, des services secrets, la peur du terrorisme et l’emprise des Etats-Unis. Apparition d’un personnage nouveau : le journaliste d’investigation, les pressions et les dangers courus.

Un second volet aussi passionnant que le premier. Une analyse des ressorts psychologiques qui animent les gens très fouillée et réussie. 

 

GREGGIO  Simonetta « Femmes de rêve, bananes et framboises » Flammarion, 4/2015, 135 p, 17 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Des nouvelles « toniques » drôles, tendres, sensuelles, écrites par une femme qui a une grande sensibilité à l’autre, à la nature et une certaine fragilité en même temps.

On vibre avec l’auteur, on aime, on rit et on pleure. Niv.1.

 

KAKUTA, Mitsuyo – « La cigale du huitième jour »  traduit du japonais, Actes Sud,  avril 2015, 22,80€, 343p.  (Huguette BEARD)  -  Kiwako a un amant marié, elle est enceinte, il lui avait promis de l’épouser mais sa femme ayant un enfant il ne peut plus la quitter et va pousser Kiwako à avorter. Kiwako va enlever le bébé de son amant.

Une histoire au suspense haletant. Les personnages sont si bien dépeints que l’on a l’impression de les connaître, de les voir. Au-delà de la tension, l’auteur nous fait partager avec émotion l’amour sans faille entre une mère et son enfant. Une écriture sensible et poétique.

 

LANE, Harriet – « Elle » traduit de l’anglais, Feux Croisés, avril 2015, 20,50€, 262p. (Annette FAVIER)  -  Une jeune mère dévouée à ses jeunes enfants rencontre semble-t-il fortuitement une artiste indépendante qui, peu à peu va rentrer dans sa vie et semble avoir le but très précis de jeter le trouble et le danger dans sa petite famille. Nous suivons tour à tour, par chapitres interposés, la vie parallèle des deux jeunes  femmes jusqu’au dénouement final.

Un argument assez mince et beaucoup de remplissage peuvent lasser le lecteur et rendre ce roman sans grande saveur, malgré une bonne étude psychologique des 2 protagonistes.

 

LAWSON, Mary – « Un hiver long et rude » Traduit de l’anglais, Belfond, 2015, 21€, 414p.  (Michèle SENEZ)  -  L’hiver est vraiment long et rude dans ce petit village du Canada où une mère de famille s’apprête à mettre au monde son 8ème enfant. Tout repose sur les épaules de la fille aînée qui s’apprête elle à s’envoler vers Londres. Comment la famille survivra-t-elle ?

Roman choral à travers les voix de trois membres de la famille Le rude quotidien du Grand Nord contre la vie, l’adaptation à la vieille Europe où Meg fera carrière après des débuts difficiles. Roman prenant, pour toutes biblio.

 

LEHTOLAINEN, Leena  - « La spirale de la mort »  Traduit du finnois, avril 2015, 21€, 318p.  (Annette FAVIER)  -  Une finlandaise, inspectrice de police et enceinte de 6 mois entame, malgré son état, une enquête difficile sur le meurtre d’une étoile montante du patinage artistique, assassinée sauvagement à coups de patins à glace. L’enquête va plonger l’inspectrice dans le milieu pas toujours reluisant des patineurs, de leurs entraineurs et de leurs agents, en la conduisant dans plusieurs fausses pistes avant de découvrir en fin de roman le coupable.

Ecrit à la 1ère personne, il s’agit d’un roman intéressant malgré l’avalanche de protagonistes aux noms bizarres pour un lecteur français. En prime nous avons droit à un véritable  cours d’obstétrique avec l’accouchement à la finlandaise en épilogue ! On aurait pu s’en passer.

 

MC CLEARY, Kathleen – « Le fils d’une autre »  traduit de l’américain, Belfond, avril 2015, 21€, 366p.  (Annette FAVIER)  -  Deux couples sont très amis. Chacun a une fille mais l’une des 2 femmes a une obsession, avoir un autre enfant, mais rien n’y fait et elle a 40 ans. Un jour l’autre femme lui propose un don d’ovocyte, geste qui scellera leur profonde amitié. Alors que le ventre de Georgia s’arrondit, un drame va perturber la vie des 2 couples  Qu’adviendra-t-il de tout cet imbroglio imaginé par l’auteur ? Une fin prévisible en tout cas.

Peut être acheté pour lectrices de gros romans à rebondissements.

 

MILLER, Alex – « Coal Creek »  traduit de l’anglais, Phébus, avril 2015, 20€, 243p.  (Annette FAVIER)  -  Bobby Blue a 20 ans lorsqu’il rejoint Daniel Collins au sein de la police du  Queensland (Australie). Il fait alors la connaissance la connaissance de sa femme et de sa fille pour lesquelles il se prend d’affection. Par contre son chef lui inspire un mépris indulgent pour son peu de savoir-faire dans ce bush qu’il connaît peu. Se profile en  surimpression le  copain d’enfance de Bobby, un dénommé Ben, au passé sulfureux. Bobby sera pris entre l’amitié envers son ami et sa loyauté envers son chef.

Mais le récit est bien long, 100 pages avant de voir apparaître le personnage de Ben ! la topographie dense et le récit écrit sans aucun dialogue, c’est long.

 

PAASILINNA  Arto « Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés » Denoël, 3/2015, trad. du finnois, 323 p, 21,90 € (Françoise FOUCQUETEAU) L’auteur cherche à libérer un prisonnier dans un pays imaginaire en Amérique du Sud. S’ensuit une foule de détails cocasses pour arriver à faire sortir le prisonnier de ses terribles geôles. Après un périple épouvantable, A.P rentre en Russie et fait échapper un autre prisonnier politique. Et rentre dans sa famille, épouser sa promise.

On est noyé dans les détails. Achat pas recommandé.  

 

RASH  Ron « Incandescences » Le Seuil, 4/2015, trad. de l’anglais, 208 p, 20 € (Milène THONY) Douze superbes nouvelles dans le décor sauvage et magnifique des Appalaches. L’auteur décrit avec compassion la dureté de l’existence, la fragilité des hommes devant la pauvreté et l’étrangeté des relations humaines. Un immense écrivain. A lire. Niv.1.

 

TROLLOPE, Joanna – « A parts égales »  traduit de l’anglais, Les Deux Terres, avril 2015, 20€, 344p.  (Annette FAVIER)  -  La famille Moran dirige une entreprise familiale de porcelaine anglaise. Susie, la mère, maîtresse femme, prend toutes les décisions. Chez les Moran travail et famille ne connaissent pas de frontière. Les 3 filles et l’un des gendres font partie de l’entreprise familiale. Le vieux père de Susie va bouleverser l’équilibre qui régnait auparavant.

C’est gentillet, les rebondissements viennent lorsqu’on les attend. Pas passionnant.

 

VICHI, Marco – « Le commissaire Bordelli »  traduit de l’italien, Philippe Rey Noir, mars 2015, 17€, 232p.  (Annette FAVIER)  -  Dans une Florence écrasée par la chaleur, le futur commissaire Bordelli enquête sur le décès suspect d’une vieille dame asthmatique et  richissime. Selon le médecin légiste, seul un pollen venu d’Amérique du sud peut provoquer la mort dans une crise d’asthme. Bordelli fume trop relâche des petits truands qui volent pour survivre et attend avec impatience le retour de Rosa, une femme plus ou moins prostituée. D’autres personnages truculents meublent ce roman qui évoque également les souvenirs  et les séquelles de la  dernière guerre.

Cet aspect un peu sombre n’enlève pas le côté réjouissant et picaresque d’un récit très plaisant à lire, et avec une fin « enlevée » ! A acheter.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 12 MAI 2015

Eric REINHARDT n'étant pas disponible, c'est Antoine LAURAIN qui viendra à l'Alcazar le 2 Juin, recevoir notre Prix des Bibliothécaires 2015, pour son livre La Femme au carnet rouge."

ROMANS :

CALBERAC, Ivan – « Venise n’est pas en Italie »  Flammarion, 2015, 18€, 279p. (Michèle ROUSSELOT-PAILLEY) – Emile adolescent de 15 ans, vit à Montargis dans une caravane, au sein d’une famille atypique. Pauline adolescente qu’il croise au collège et qui le fait rêver vit, elle, dans une famille bourgeoise. Des goûts communs vont les réunir. Pauline va inviter Emile  à venir la rejoindre, pour les vacances à Venise où elle donnera un concert. Tout irait pour le mieux mais les parents d’Emile décident de l’accompagner avec la caravane, son frère au passé un peu tumultueux va se joindre à eux. Ce sera un voyage initiatique plein de surprise et d’humour. Venise sera bien au rendez-vous en Italie  mais comme dans la chanson, Venise ne sera pas forcément qu’en Italie.

Livre pour tous lecteurs.

(Michèle SENEZ)  -  Emile a 15 ans, il est le fils très aimé de parents qu’il voudrait bien échanger. Quand invité à Venise où la fille de ses rêves donne un concert, ses parents décident de l’accompagner.

Premier roman plein de tendresse et surtout d’humour par l’auteur de la pièce « l’étudiante et Monsieur Henri » grand prix de l’Académie Française. Ce roman fera certainement un film, on l’imagine déjà.

 

DEL PAPPAS, Gilles – « La rascasse avant la bouillabaisse »  La Jouanie, 2015, 18€, 193p.  (Janine PONTNEAU) -  Des truands de tous bords se croisent de l’Europe à l’Amérique du sud et retour, trafics et meurtres en tout genre, beaucoup d’or et de coups de feu.

Des femmes du sexe, le tout enlevé, vivant et toujours à la sauce marseillaise chère à Del Pappas. Joyeusement crapuleux.

 

LUMINET, Jean-Pierre  -  « Ulugh Beg, l’astronome de Samarcande »  J.C. Lattès, avril 2015, 19€, 314p. (Janine PONTNEAU)  Une biographie romancée du savant astronome, Ulugh Beg, petit-fils de Tamerlan, et prince de Samarcande. Entouré de chercheurs passionnés comme lui par l’étude des planètes, il va rédiger notamment « Les Tables sultaniennes » qui feront autorité dans tout le monde scientifique.

Passionnant récit dans ce XVème siècle à la fois violent et raffiné, foisonnant et cruel. Ulugh Beg fut aussi un poète visionnaire.

 

MARSH, Willa – « Double secret »  traduit de l’anglais, Autrement, 21€ ,359p.  (Janine PONTNEAU)  -  UN écrivain en mal d’inspiration, se penche sur le passé de sa famille, essaie de comprendre la dépression de sa mère et son manque de tendresse envers lui et sa sœur. Dans sa maison d’enfance un coffret retrouvé va peu à peu dévoiler des secrets ; une énigmatique photo arrive de Russie, quelqu’un qui lui ressemble étrangement. Au final tout va s’expliquer.

Bon style, suspense bien mené.

 

MAZETTI, Katarina – « Ma vie de pingouin »  traduit du suédois, Gaïa, 21€, 269p.  (Janine PONTNEAU)  -   Wilma, Tomas, Alba et quelques autres s’embarquent pour une croisière vers la Terre de Feu et la mer antarctique. Navigation mouvementée, animaux sympas ou féroces, oiseaux en myriades, icebergs menaçants, flots furieux. Tout un contexte propre à dévoiler les différents caractères des personnages qui se décrivent mutuellement au fil des pages.

Microcosme humain réjouissant, pas toujours flatteur mais la tendresse n’en est pas                          exclue.

 

MORIARTY, Liane – « Le secret du mari »  Albin Michel, 21,50€, 410p.  (Janine PONTNEAU)  -  Deux familles harmonieuses vont tomber dans le chaos à la suite d’une macabre découverte : une lettre dans laquelle un homme avoue être l’auteur d’un crime non élucidé, 20 ans auparavant. Au cœur de ce drame, une jeune femme déchirée par le terrible secret.

Une histoire tragique, violente dans laquelle les personnages iront au bout de la douleur. Des personnages secondaires qui alourdissent un peu l’histoire, quelques longueurs et défauts de construction. Un suspense cependant assez bien mené dans cette étude de mœurs.

 

NICHOLLS, David – « Nous »  traduit de l’anglais, Belfond, mai 2015, 22€, 474p. (Annette FAVIER)  Un cinquantenaire britannique, Doug, a prévu un grand périple à travers les villes européennes, à bord de l’Eurostar, accompagné de sa femme Connie et de leur fils Albie. Mais flop ! Connie lui annonce qu’elle veut le quitter, tandis que son fils préférerait aller à Ibiza rejoindre les copains. Ils partent quand même et l’auteur s’attaque à ce long périple armé d’un humour anglais classique mais fort lassant. Les péripéties familiales aboutiront-elles au rapprochement du couple ?

On abandonne vite ce monument, d’autant plus que je n’ai pas trouvé la description en profondeur des personnages (d’autant plus qu’il se doit d’en rajouter à chaque étape).

 

POURCHET, Maria – « Champion » Gallimard, 2015, 15,90€, 227p. (Janine PONTNEAU)  -  Dans un collège du nord, un ado mal dans sa vie est suivi par une psy à qui il doit raconter ses états d’âme  et ses tourments pour sortir de ses angoisses. Inventif et perturbé il écrit dans ses cahiers tout ce qu’il ressent. Arrivera-t-il à conjurer  sa révolte et sa solitude morale, à accepter sa famille désunie par un drame dont il se sent responsable.

Ce n’est pas le 1er livre à mettre en lumière les angoisses et les problèmes de l’adolescence ; celui-ci est bien écrit, dans un langage approprié à cet âge.

 

SAINT-PHALLE, Catherine de – « Sous un ciel immense »  Sabine Wespieser, avril 2015, 20€, 208p.  (Annette FAVIER) – Un quatuor de femmes dans un faubourg de Melbourne. La narratrice, confidente de leur passé, de leurs deuils, de leurs espoirs, nous expose en une langue dense, descriptive, attachante comme  ses personnages.

Le récit comprend plusieurs rebondissements  si bien amenés qu’on ne peut pas quitter son ouvrage. Quelle sensibilité féminine ! J’ai adoré et je vous le recommande !

 

VACCA, Paul – «Comment Thomas Leclerc, 10 ans, 3 mois et 4 jours est devenu  Tom l’Eclair et a sauvé le monde »  Belfond, avril 2015, 18€, 285p (Annette FAVIER) – Tom est un enfant autiste mais surdoué. Aussi évolue-t-il dans un monde normal, dans une classe normale, mais son attitude de repli sur lui-même ne l’est pas toujours. Se parents s’en occupent du mieux qu’ils peuvent mais heureusement Tom a une vie intérieure riche et s’investit dans une mission tels ses héros de BD : il sauvera le monde ! Cela commence par le sauvetage d’un chien, par la recherche de l’assassin de sa copine, par la recherche d’un travail pour son père, et même sauver ses parents de leur tentation de divorce.

Un livre attachant, plein de rebondissements, avec la particularité de voir s’exprimer notre héros comme un adulte. Mais après tout Tom est un surdoué aussi. 

 

VIX, Elisa – « Le massacre des faux-bourdons » Rouergue Noir, Mars 2015, 21€, 215p.  (Michèle ASSADA)  - Un apiculteur est découvert mort une ruche sur la tête. Puis un second dans une mise en scène aussi surprenante. Le lieutenant Sauvage et son équipière Joana vont mener l’enquête qui les fait pénétrer et aborder les problèmes de ce milieu rural. Mais sont-ils à l’origine de ces meurtres ?

Un polar rural, intéressant, agréable, qu’on ne lâche pas. Pour tous.

 

DOCUMENTS :

B-BODINAT, Bérangère de – « Les anges ne meurent jamais »  Flammarion, mars 2015, 18€, 248p. (Annette FAVIER) -  Un soir d’été le petit garçon de l’auteur,  4 ans et demi, lui pose cette question « Maman un jour j’aurai cinq ans ? ». Laissant ses enfants quelques jours à ses parents à la campagne, elle apprend que son fils s’est noyé. Ce n’est que quelques années plus tard, qu’elle va se livrer à une enquête sur les circonstances du drame et le non-dit familial.

Bizarre d’étaler sa douleur de mère et de pouvoir la publier…

 

910.4-KAHN, Axel – Entre deux mers : voyage au bout de soi » Stock, avril 2015, 19€, 245p.  (Annette FAVIER)  - Le grand généticien Axel Kahn est aussi un grand marcheur. Cette fois il parcourt la France en diagonale : de la Pointe du Raz jusqu’à Menton, un long périple de 2057km. Les régions traversées lui donnent lieu à des exposés sur leur dynamisme respectif, l’attachement plus ou moins grand des habitants à leur territoire.

Récit long, phrases serrées qui se succèdent… au grand ennui du lecteur.

 

ANALYSES RAPIDES :

ALEM, Kangni – « La légende de l’assassin » J.C. Lattès mars 2015, 18€, 213p. (Annette FAVIER)  -  Dans un état africain en perpétuelle métamorphose, un avocat à la veille de la retraite, se penche sur le seul dossier perdu de sa carrière. 30 ans auparavant, cet avocat renommé débutait dans la carrière. Il s’agit maintenant d’essayer de comprendre l’horrible crime que commit son client : un crime rituel soutenu par tout un village.

Pas bien passionnante cette histoire d’une société superstitieuse dont l’intérêt nous échappe.

 

ATKINSON, Kate – « Une vie après l’autre » traduit de l’anglais(GB), Grasset, janvier 2015, 22,50€, 524p  (Nicole BRASHOVER)  -  Et si un détail, un évènement bouleversait le cours de votre vie? Aimerait-on avoir plusieurs vies ? Et d’où viennent ces impressions de « déjà vu » ? Ce sont les réflexions que pose ce roman. Une réflexion sur le temps mais aussi à travers les multiples vies que pourrait avoir notre héroïne et de ce fait sa famille, Les Todd, établis dans un manoir anglais, c’est un demi-siècle de la grande histoire (1910- 1945) qui nous est conté.

Une construction très original, des parcours que se croisent et s’entrecroisent. Des personnages complexes, multiples, bien étudiés selon leurs destinées. Un roman éblouissant qui demande un peu d’attention.

 

BILH, Agnès – « La vie rêvée des autres » Don Quchotte, avril 2015, 18,90€, 259p.  (Annette FAVIER) -  Jacky et Ferdinand affichent «  quatre vingts balais au compteur (Sic) » et se sentent bien solitaires. C’est connu, les vieux on n’y fait pas attention. Mado, de son côté, une jolie retraitée de 77 ans se morfond dans un « gagatorium » (resic) où ses deux petites filles, charmantes d’ailleurs ont dû la mettre. Aussi un jour les deux copains viennent la voir et une idée germe dans leurs têtes : pourquoi ne pas s’installer dans la maison de l’île d’Yeu de Fernand. Ils kidnappent Mado et vont mener la belle vie là-bas accompagnés d’une femme de ménage noire et de son charmant bambin.

Livre au sujet cent fois rebattu, mais le langage « fleuri » de l’auteur fait rire et cela fait du bien.

 

BRAFFET, Kelly – « Sauve-toi »  traduit de l’américain, Rouergue Noir, avril 2015, 22€, 325p.  (Annette FAVIER)  -  De nos jours quelque part en Amérique, deux frères vivant de petits boulots, sont confrontés à la vindicte haineuse des habitants, leur père ayant tué un enfant au volant. Patrick, l’un des deux, a une relation avec la copine de son frère et se fait draguer par une lycéenne « gothique », Laya dont la sœur Verna est le souffre-douleur de ses camarades de lycée. Pour échapper à ses bourreaux, Verna va rejoindre les amis marginaux de sa sœur mais le remède risque d’être pire

Ce récit sulfureux mais bien écrit, relate complaisamment les mœurs sexuelles des lycéens américains dans un langage très  libre qui pourra heurter certaines sensibilités. 

 

BROCHET, Anne – « Le grain amer » Seuil, avril 2015, 19€, 279p. (Annette FAVIER)  - l’auteur prend comme interlocuteur, Bruno, son ancien voisin, du temps où elle habitait chez ses grands-parents, lui meunier, d’où le titre. Enfance heureuse, protégée. Un grand mur sépare le moulin d’une propriété occupée par des personnes riches. Elle saura qu’ils sont juifs et que le meunier est pétainiste et plus ou moins collabo. Bruno et son interlocutrice se sépareront après ce long échange, mais la narratrice se sent hanter par la soif de connaissance du judaïsme. En seconde partie elle se mue en personnage de fiction : actrice partie pour se convertir à cette religion. Là un autre mur : celui des Lamentations.

Pas passionnant.

 

CARIO, Daniel – « Petite Korrig » Presses de la Cité, mars 2015, 20€, 467p. (Roselyne MARMOTTANT) – Korrig est naine. Elle a été élevée par sa mère, lavandière, qui l’a protégée en la tenant à l’écart des gens du village. Elle lui a appris à confectionner et repasser des coiffes. Un jour 4 chasseurs furieux que Korrig leur interdise de poursuivre le chevreuil blessé qui s’est réfugié chez elle, la brutalisent, l’un deux la viole. Il lui naîtra des jumeaux. Toute sa vie Korrig cachera qu’elle a eu 2 garçons qui s’emploieront à garder ce secret à tout prix.

Beaucoup de mal à croire qu’on puisse cacher l’existence d’un enfant, surtout à la campagne. Mais les personnages sont attachants et le maintien de ce secret constitue le fil conducteur de ce roman.

 

CHAPSAL, Madeleine – « La voiture noire du désir » Flammarion, avril 2015, 18€, 234p.  (Virginie MARTINALE-PAUL)  -  18 nouvelles dont quelques-unes sont très brèves. Ecrit dans un style très personnel, à la fois riche, précis et juvénile de Madeleine Chapsal. Toutefois ce n’est qu’à la dernière nouvelle que l’auteur nous apprend, avec des mots choisis et parfois magnifiques de drôlerie, l’intuition ressentie de sa rupture pathétique avec « JJSS » rupture qui allait bouleverser sa vie et dont elle ne s’est jamais totalement remise, comme elle le raconte à demi-mots dans la plupart de ses ouvrages.

Livre qui pourrait paraître léger mais qui vaut le bonheur d’être lu.

 

COATALEM Jean-Luc « Fortune de mer » Stock, 4/2015, 16€, 172 p (Milène THONY)  Un scientifique, consultant pour un groupe de cosmétique, se rend à Ouessant pour contrôler les abeilles noires de l’île, qui produisent un miel sucré et iodé très recherché. A bord de l’avion se trouvent un druide et son page. Ils doivent célébrer le mariage celtique d’un ancien patron de pêche …Il y a aussi une ravissante journaliste espagnole aux courbes affriolantes …

Simili  polar  qui finit mal ! Quel dommage pour une fortune de mer ! Par l’auteur de Nouilles froides à Pyongyang. Niveau 1.

 

COSTELLO, Mary – « Academy Street » traduit de l’irlandais, Seuil, 18,50€, 186p.  (Michèle SENEZ) – Le portrait bouleversant, tout en concision d’une jeune infirmière émigrée à New York dans les années 60. Portrait lumineux d’une vie terne puissamment évocateur.

Premier roman à lire et faire lire.

 

DACBERT, Sophie – « Le nabab »  Robert Laffont, avril 2015, 18,50€, 225p.  (Annette FAVIER)  -  Zoé, jeune réalisatrice française, revient de New York où elle a fait des études de cinéma. Elle est déterminée à tourner son premier film car tout est prêt : scénario, actrices etc… mais manque le nerf de la guerre : le financement par un producteur !

C’est sa recherche parmi les grands du cinéma que conte l’auteur, très versée dans le milieu, dont elle nous assène tous les portraits, les titres mais malheureusement nous ne sommes pas du métier . Son livre est fait pour ces derniers qu’elle amusera certainement.

 

DETAMBEL, Régine – « Le chaste monde »  Actes Sud, avril 2015, 20,80€, 258p. (Annette FAVIER)  -  En 1789, quand la révolution Française éclate, Axel von Kemp a 20ans et se morfond dans son château près de Berlin. Botaniste, rêvant de voyages exotiques, mais aussi homosexuel affiché, il finit par s’embarquer avec son amie de cœur, Lottie, une jeune femme excentrique et dépressive. Bardé d’instruments de mesure de toutes sortes, le tandem va parcourir à pied, à cheval, une partie de l’Amérique du sud depuis le Venezuela. Un périple romantique et spirituel les mènera au volcan des Andes et dans les jungles mystérieuses.

Un style en même temps descriptif, mais  maniéré (tout en hésitant pas à donner dans des passages crus très à la mode) nous accroche  puis nous lasse.

 

GANGEMI, Mimmo – « La revanche du petit juge » traduit de l’italien, Seuil Policiers, avril 2015, 21,50€, 346p.  (Annette FAVIER)  -  Un petit juge calabrais plus enclin à une vie tranquille qu’à combattre la corruption, décide de venger son confrère et ami menacé en plein prétoire et assassiné peu après.

Mettant sa carrière et même sa vie en péril, il va s’acharner à découvrir la vérité, s’appuyant sur un chef mafieux emprisonné à vie mais qui apparemment sait beaucoup de choses…

L’auteur à travers un style truculent, noir et plein d’humour, nous plonge dans l’univers de la mafia calabraise, violente et pittoresque. Se lit avec plaisir  et intérêt. A acheter.

 

GRISHAM, John – « L’ombre de Gray Mountain » traduit de l’anglais (USA) J.C. Lattès, mars 2015, 22,90€, 476p.  (Huguette BEARD)  -  En 2008, les banques et les subprimes ont jeté l’Amérique dans un chaos terrible qui s’est propagé au monde entier. Samantha Kofer, brillante avocate travaillant dans un grand cabinet de Wall Street, se retrouve à la porte avec plusieurs de ses confrères. On lui propose de travailler gratuitement dans un centre d’aide juridique pendant un an à Brady Virginie, petite ville minière très pauvre au cœur des Appalaches où règnent les grandes sociétés minières et les désastres qui en découlent : santé, paysages…

Faits avérés à une certaine époque mais depuis lois strictes ont été votées. Si j’ai été très intéressée par la lecture de ce grand roman, je pense qu’il n’intéressera pas nos lectrices.

 

KEANES, Caroline – « Parfaite » traduit de l’anglais (USA), avril 2015, 19,90€, 475p. (Frédérique ARROUA) -  Une rencontre : celle de Joe, libraire et d’une jeune femme ravissante, Beck. Il devient obsédé par elle au point de l’espionner. Ils finissent par être ensemble, mais des accidents de la vie tombent au bon moment pour faire disparaître des proches de Beck.

Thriller psychologique, qui nous fait rentrer dans la tête du tueur narrateur. Il s’adresse à sa victime en disant « tu ». Prometteur mais décevant, 470 pages de fantasmes variés, de passage à l’acte ou de  non passage à l’acte !. Pas de rebondissement final.

 

LEFEBVRE, Geneviève – « Qu’est qui fait courir Julia Verdi » Nil, avril 2015, 19€, 248p.  (Annette FAVIER)  -  Julia, une cadre de 37ans à la situation bien établie, a par contre une vie sentimentale bien décevante. Mais un jour elle trouve au bas de son immeuble une charmante chienne boxer attachée à un poteau. Elle la prend et cherche son propriétaire qui ne se manifeste pas. Elle la garde et la voilà de corvée de promenade avec tous les propriétaires de « chienchiens ».

Tout se termine bien et ce roman de détente est à recommander, une jolie couverture attirant l’œil.

 

MAKRIDAKIS, Yannis – « la chute de Costantia » traduit du grec, Sabine Wiespiser, avril 2015, 20€, 179p.  (Annette FAVIER)  -  Une colonie grecque continue à habiter Istanbul. On les appelle les « romiotes » (habitants de l’ancien empire romain d’orient. Ils sont farouchement attachés à leur appartenance, parlent le romiote, méprisent et détestent les turcs. Costancia, une vieille femme grecque, est l’une d’elles. Sa fille partie étudier à Athènes, s’y est mariée à un habitant de l’île de Khios. Mais un jour son gendre lui envoie une très longue ; son père était turc. Horreur pour Costancia, mais la venue d’une petite fille portant son prénom chassera ses préjugés.   

Très difficile à lire, même si on s’intéresse à la Turquie et à tout son passé historique. L’écriture est serrée, passant de l’un  à l’autre des protagonistes. Niveau 2.  

 

PINEIRO, Claudia – « A toi »  traduit de l’espagnol (Argentine)  Actes Sud, avril 2015, 18€, 171p.  (Huguette BEARD)  - Ernesto et Inès sont mariés , ils une fille adolescente, Laura dite « Lali » le grand amour de son papa. Elle est trop gâtée et toujours de méchante humeur. Les parents ont la cinquantaine, un ménage qui semble sans histoire. En cherchant un stylo dans la sacoche de son mari Inès découvre un cœur dessiné au rouge à lèvres traversé d’un à toi. Une fois la stupeur passée, elle se dit que son mari la trompe peut-être, une passade qui ne mettra jamais son ménage en péril. Il faut continuer et sauver les apparences. Elle va veiller à ne pas faire comme sa mère.

A la suite d’évènements tragiques, Claudia Pineiro va nous régaler de portraits acides, effrayants et égocentriques de la classe moyenne argentine. Histoire savoureuse, à dévorer facilement.

 

RUFIN, Jean-Christophe – « Check-point » Gallimard, mars 2015, 21€, 386p.  (Nicole BRASHOVER)  - Une mission humanitaire en route vers la Bosnie, cinq personnages : un huit clos, une traversée qui va être aussi une traversés interne où chacun va se révéler à lui-même et aux autres. Des buts qui sont loin de l’idéal humanitaire. Ce roman nous montre l’évolution des missions humanitaires loin de l’idéal de paix et de charité face à la complexité des guerres, à la géopolique, aux enjeux, au danger face à l’inconnu.

Un roman fort, un suspense bien mené par un conteur hors pair. Une analyse psychologique très fouillée.

 

RYAN, Donal – « Le cœur qui tourne »  traduit de l’anglais(Irlande), Albin Michel, mars 2015, 18€, 209p.  (Nicole BRASHOVER) A travers le témoignage de 21 narrateurs, une fresque humaine et sociale d’un village irlandais touché par la crise du chômage. Face au drame qui le frappe, les secrets, les tensions se révèlent, les rumeurs se répandent mais l’espoir reste, le vent tourne.

Des personnages attachants, émouvants, bien étudiés. L’atmosphère du village bien décrite. Humour et émotion se mêlent. Un beau premier roman.

 

SAMSON, Ian – « Le mystère des livres disparus » traduit de l’anglais, Hoebeke, 2015, 19,80€, 328p.  (Michèle ASSADA)  -  Un trentenaire londonien, féru de littérature mais tout à fait inadapté à la vie courante, arrive en Irlande du nord pour prendre un poste de bibliothécaire dans une petite localité. Mais surprise : la bibliothèque est fermée et les livres ont disparu.

Tout à fait sans intérêt.

 

SCHWARZ-BART, Simone et André – « L’ancêtre en solitude »  Seuil, février 2015, 18€, 229p.  (Frédérique ARROUA)  -  En Guadeloupe, au temps de l’esclavage, Louise est achetée bébé par la veuve d’un planteur. A la mort de celle-ci un pauvre blanc l’achète et finit par l’épouser. Sa fille, Hortensia, connaitra la fin de l’esclavage. Ce n’est que la dernière, Mariotte, qui s’ouvrira à la lecture et l’écriture.

Roman qui nous plonge dans l’horreur de l’esclavage en Guadeloupe au 19ème siècle. L’histoire est douloureuse et touchante.3 beaux portraits de femmes aux destins hors du commun. Grand et beau roman à la narration particulière (français et créole).                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

 

SHAMSIE Kamila « Là où commencent et s’achèvent les voyages » Stock, 3/2015, trad. de l’anglais, 347 p, 21,50 € (Milène THONY) L’auteur part d’un fait historique. En 515 avant J.C., Darius, prince Achéménide, voulait connaître le lieu où se jetait le fleuve Indus. Il chargea Scylax de Caryande, grand voyageur de l’Antiquité, de cette mission. Il le récompensera en lui remettant un diadème ciselé, orné de figues en argent. En 1914, une jeune aristocrate anglaise, passionnée d’archéologie, se met en tête de retrouver ce diadème, dans les ruines de l’actuelle Peshawar. Récit d’aventures à une période où le Pakistan commence à se révolter contre les Anglais.

Trop touffu et compliqué. Dommage. Niveau 2.

 

SLAUGHTER, Karin – « Criminel »  traduit de l’anglais (USA), Grasset, avril 2015, 21,50€, 478p.  (Frédérique ARROUA)  - Double enquête à 40 ans d’intervalle qui nous fait retrouver Will Trent et Sara Linton amoureux. Des prostituées ont disparu par le passé, des étudiantes aujourd’hui. Tout semble désigné le père de Will, tueur psychopathe, qui vient d’être libéré de prison. L’enquête va remonter le fil d’un passé douloureux.

Excellent thriller, comme d’habitude avec Karin Slaughter qui va révéler le secret de la naissance de Will Trent, son héros récurrent. Suspense insoutenable et rebondissement final. A acheter bien sûr.

 

SYLVAIN Dominique « L’Archange du chaos », V.Hamy, 1/2015, 329 p, 18 € (Josette SALVI) Le commandant Carat, entouré de son équipe dont Franka Kehlmann la dernière arrivée, va devoir résoudre une enquête particulièrement difficile. Pour quelle raison l’assassin pratique-t-il sur ses victimes, l’ordalie, un supplice du Moyen-Age ? Comment traquer le Mal qui est partout autour de nous ?

Policier et thriller à la fois. Très dense et très noir. Niveau 1. Prix des Lectrices d’Elle pour Passage du désir.

 

VIGGERS Karen « La Mémoire des embruns » Les Escales, 3/2015, 442 p, 20,90 € (Josette SALVI) Mary, qui sent la mort arriver, se réfugie sur l’Ile de Bruny au large de la Tasmanie où elle a vécu avec son ma       ri Jack, gardien de phare et leurs trois jeunes enfants. Durant ses derniers jours, elle retrace sa vie, ses bonheurs, les moments difficiles et un terrible secret qui a bouleversé sa vie.

Roman rempli de nostalgie, de mélancolie. Mary est un personnage très attachant, une femme forte et libre. Niveau 1.

 

WIAZEMSKY, Léa – « Le vieux qui déjeunait seul » Michel Lafon, avril 2015, 14,95€, 172p.  (Annette FAVIER) – Clara, une jeune serveuse de restaurant, se prend d’affection pour un client esseulé qui l’intrigue et dont elle ne sait presque rien. Elle a aussi piqué la curiosité du vieil homme. Dès lors une relation affectueuse va s’établir. Un jour elle aperçoit sur le bras de l’homme des chiffres qui signent sa déportation pendant la guerre. Elle est effrayée car son grand-père fut, lui, fusillé par la résistance comme collabo. C’est Clément qui le remplacera dans son cœur et assistera à l’amour naissant de Clara pour un beau jeune homme !

Intrigue cousue de fil blanc, court roman de détente.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 14 AVRIL 2015

ROMANS:

AZZEDINE, Saphia – « Bilquiss » Stock, mars 2015, 18€, 209p., (Annette FAVIER)  -  Dans un pays occupé par les musulmans intégristes, Bilquiss, l’héroïne, fait l’objet d’un procès qui aboutira de toute façon à la lapidation. Ella tout simplement pris la place du muezzin un soir pour dire tout ce qu’elle pense d’une piété ridicule, et se moquer de lois dépassées. Le juge, amoureux inconditionnel, et une journaliste américaine veulent l’arracher à une affreuse.

Une fin rapide et incroyable va terminer ce livre plein de verve, d’humour, débordant d’un style imagé, volontiers cru, et sachant dénoncer l’affreux sort que subissent toutes les femmes de son pays. Original. A acheter.

 

BARBERY, Muriel – « La vie des Elfes »  Gallimard, 19,50€, 293p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un livre qui plonge le lecteur dans le monde du surnaturel à travers l’histoire de deux fillettes, magiciennes de la famille des Elfes, et qui se voient confier la terrible  mission de sauver les humains de la destruction par les forces du mal.

Des images et des termes fantastiques qui peuvent donner lieu à un film tout à fait dans la ligne du « Seigneur des anneaux » ou « Harry Potter ». Un style hémorragique parfois indigeste.

 

CORTANZE, Gérard de – « Les amants de Coyogan » Albin Michel, 2015, 20,90€, 324p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une brillante peinture du Mexique effervescent des années 30, un foisonnement politique autour du couple de peintres, Diego Rivera, Frida Khalo. L’épisode amoureux, Frida Trotski, éclaire un côté de l’homme vieillissant, mais toujours désireux de changer le monde et de convaincre.

Un roman bien écrit et qui a du souffle.

 

CRAIGIE, Emma – « dans les yeux d’Helga » traduit de l’anglais, J’ai lu, février 2015, 12€, 201p.  (Annette FAVIER)  -  Le récit de sa courte vie par Helga Goebbels, victime de la folie de ses parents qui refusèrent d’abandonner Hitler. Elle évoque ses premières années, ses rencontres avec oncle führer, tata Eva, ses frères et sœurs qui comme elle vont entrer dans ce fatal bunker 10 jours avant de mourir.

Une évocation ultra bien documentée de tout l’univers nazi que l’enfant puis l’ado côtoie servie par une traduction impeccable, et en fin d’ouvrage un répertoire de tous les personnages évoqués. Passionnant de bout en bout.

 

FORD, Jamie – « La ballade de Willow »  Presses de la Cité, 21,50€, 418p.  (Janine PONTNEAU) – Un orphelin croit reconnaître sa mère, devenue artiste cinéma. Il va mettre tout en œuvre pour la retrouver, lui demander pourquoi elle l’a abandonné. Deux êtres douloureux qui ont soif d’amour et d’oubli.

Un livre tendre et poignant qui éclaire la société chinoise dans cette période difficile de la grande dépression.

 

JACQUES, Paula – « Au moins il ne pleut pas »  Stock, mars 2015, 20€, 353p. (Annette FAVIER)  -  En 1959 deux jeunes juifs, Lola, 16 ans et son frère Solly débarquent à Haïfa, chassés d’Egypte et orphelins, ils  sont confiés à l’Agence juive du port. Les conditions de vie sont rudes. Pris en pitié par Georgie, celui-ci les emmène chez sa mère, Tante Magda, qui tient une pension de famille et qui les prend sous sa protection. Mais un jour  Tante Magda et son amie sont arrêtées. Quel est réellement le passé de ces deux femmes ?

Un suspense excellent termine cet ouvrage, l’auteur grâce à une documentation sait nous passionner jusqu’au bout. Quel humour, quelle connaissance de ce milieu juif de l’époque dans ce quartier où tant de personnages divers cohabitent. Se lit d’une traite.

 

JONES, Stan – « L’homme qui tue les gens » traduit de l’anglais (EU), Editions du Masque, 2014, 19€, 222p.  (Michèle ASSADA)  - Dans une bourgade d’Alaska, un jeune policier va enquêter sur un double suicide qu’il trouve suspect, s’appuyant sur les dires d’une vieille clocharde et certains faits qui semblent s’imbriquer avec l’exploitation d’une mine vitale pour la commune où travaillaient les deux hommes et des bruits de produits toxiques émis par la mine. Ces deux hommes auraient-ils eu une preuve ?

Polar bien mené soulevant des problèmes de société (cohabitation de blancs et de descendants d’Inuit), d’écologie, de corruption mais aussi de bonnes idées qui peuvent être nocives. Pour tous.

 

KERDELLANT, Christine – « Alexis ou la vie amoureuse du comte de Tocqueville » Robert Laffont, février 2015, 22€, 480p.  (Annette FAVIER)  -  Non Alexis de Tocqueville ne fut pas un doctrinaire pur et dur comme on aurait pu se le représenter. L’auteur au contraire sait nous conter sa jeunesse fougueuse, son épopée en Amérique afin d’étudier le système pénitentiaire  et aussi les fondements de cette démocratie dont on faisait grand cas. Son livre « De la démocratie en Amérique » publié après 4 ans de voyage eut immédiatement un succès foudroyant. Il épousa une anglaise roturière, sans fortune  et de 7 ans plus âgée, avec qui il resta jusqu’à la fin de sa vie.

Livre passionnant mais foisonnant. L’auteur est très bien documenté.

 

LISBOA, Adriana – « Hanoï »  traduit du brésilien, Métailié, mars 2015, 18€, 175p. (Annette FAVIER)  -  David, jeune garçon vivant à Chicago est d’origine brésilienne par sa mère et mexicaine par son père Un jour les médecins lui annoncent qu’un cancer ne lui laisse plus que quelques mois à vivre. Angoissé il fait la connaissance d’une caissière, d’origine vietnamienne et américaine, Alex à qui il confie son désespoir et aussi son espoir fou de voir sa vie prolongée, reprendre sa trompette de Jazz de faire des projets.Il lui demande « où irais-tu dans mon cas ?. Elle répond Hanoï. Parviendra-t-il à atteindre son objectif.

L’auteur sait nous ménager sa fin, avec un style coloré, vivant. Beaucoup de personnages secondaires mais n’alourdissant pas ce récit passionnant et original.   

 

NOHANT, Gaëlle – « La part des flammes »  Héloïse d’Ormesson, mars 2015, 22€, 493p.  (Annette FAVIER)  -  le 4 mai 1897, le tout Paris se presse pour assister à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent sur celui tenu par la duchesse d’Alençon, sœur d’Elisabeth d’Autriche, mariée au petit fils de Louis Philippe. Autour d’elle 2 vendeuses, Constance, fille à marier et Violaine, veuve au passé sulfureux. Mais très vite un incendie se déclare : la duchesse périt, les 2 vendeuses s’en sortent mais surmonteront-elles leurs blessures morales et physiques ?

Un personnage réel, 2 fictifs donnent un grand intérêt à ce livre plein de rebondissements sur ces 3 personnalités, ainsi qu’une étude de la condition féminine de l’époque. La controverse animera tout Paris : pourquoi 110 femmes et seulement 6 hommes victimes ? À acheter.

 

POIVRE D’ARVOR, Patrick  -  « Un homme en fuite »  Robert Laffont, 19€, 221p.  (Roselyne MARMOTTANT)   -  Un enfant est mort par la faute du chirurgien qui l’opérait. Lui sera-t-il possible de racheter une telle erreur ?

Style vivant, sujet poignant.

 

STOLERU,Lionel – « Les iris jaunes » Anne Carrière, mars 2015, 15€, 148p.  (Michèle ASSADA)  -  Récit par un médecin des consultations particulières d’une patiente en proie à des situations qu’elle ne comprend pas et qui la bouleversent. Avec l’aide d’un psychiatre  et de Freud, elle parviendra à revisiter son passé.

Bien écrit, un certain charme, mais assez complexe, agrémenté de nombreuses citations et un peu « emberlificoté ». Pas indispensable.

 

DOCUMENTS :

B 7 -  DARROUSSIN Jean-Pierre « Et le souvenir que je garde au cœur » Fayard, 3/2015, 207 p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU)  J.P Darroussin est un bon écrivain mais un écrivain brouillon. Il a exercé beaucoup de métiers dont boucher, étameur comme son père. Il raconte ses rencontres avec de grands comédiens. Libertaire et fêtard. Il entre au Conservatoire.

 Récit agréable sans plus. Achat pas indispensable.               

 

B 7 -  HARDY Françoise « Avis non autorisés … » Ed. Equateurs, 2/2015, 248 p, 19 € (Milène THONY)  L’auteur analyse notre société contemporaine, la religion, la politique, le sectarisme, l’écologie, les médecines douces, la spiritualité, l’astrologie …et ses lectures préférées ; Elle dit « Mon enfance a été solitaire entre une maman célibataire qui travaillait et une sœur plus jeune avec laquelle je ne m’entendais guère. Aussi loin que je me souvienne, la lecture aura été mon seul refuge, ma seule source d’évasion et de rêve. » L’égérie longiligne des années 60 raconte l’épreuve de sa maladie. Depuis 10 ans, elle souffre d’un lymphome.

Souvenirs personnels d’une femme sensible, frondeuse qui a toujours préféré la solitude, la beauté, la singularité à la Foire aux Vanités …Belle écriture. Niv.1.

ANALYSES RAPIDES :

ARBOL Victor del « Toutes les vagues de l’océan » Actes Sud/actes noirs, 2/2015,  trad. de l’espagnol, 595 p, 23,80 € (Colette QUARELLI)  Gonzalo Gil, avocat sans prétention, vient d’apprendre que sa sœur Laura, policière, qu’il n’a pas vue depuis de nombreuses années, vient de se suicider. Elle aurait exécuté un mafieux russe responsable de la mort de son petit garçon. En essayant de comprendre, Gonzalo Gil va mettre à jour des évènements passés de leur histoire familiale. Leur père Elias qui est allé en Russie et a été déporté sur une île russe. Igor, un mafieux russe d’une violence inouïe. Irina le grand amour d’Elias. Ils ont tous traversé des moments cruels et violents.

Très bon roman où l’Histoire se mêle au présent et dans laquelle le poids du passé écrase le destin des descendants. Niv.1.

 

BONNIE  Julie « Mon amour », Grasset, 3/2015, 213 p, 17,50 € (Dolène HARDY) Elle vient d’accoucher d’une petite Tess et son mari part en tournée car il est pianiste de jazz et sa carrière va décoller grâce à cette tournée. Elle découvre, bouleversée, l’émotion d’être mère. Il l’appelle « Ma fée » et elle « Mon amour ». Leurs lettres ne vont parler que de leurs émotions. Son émotion à elle par rapport à son bébé et son émotion à lui, de se produire sur scène. Loin l’un de l’autre, l’absence va inexorablement les séparer malgré l’amour fou qui les lie.

Très beau roman d’amour qui parle aussi de musique, de l’absence, de confessions, de renaissance. Niv.1. Par l’auteur de « Chambre 2 », 1er roman récompensé par le Prix du roman Fnac en 2013.

 

CAMILLERI, Andréa  - « La reine de Poméranie »  traduit de l’italien, Fayard, 19€, 309p.  (Michèle ASSADA)  -  Huit nouvelles écrites dans la langue fleurie de Vigata, où l’on rencontre de nombreux personnages nouveaux.

Cependant on ne retrouve pas le truculent Camilleri et l’ensemble est un plat. Pas indispensable.

 

CAPUS Alex « Le Faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes » Actes Sud, 2/2015, trad. de l’allemand, 284 p, 21,50 €  (Colette QUARELLI) L’auteur imagine la rencontre, en gare de Zurich en 1924, de trois personnages aux idéaux différents : Emile Gilliéron, dessinateur talentueux et passionné par la Grèce, Laura d’Oriano qui adore le chant mais sera dans le renseignement pendant la guerre et Felix Bloch, grand physicien passionné par les neutrons, qui participera à la mise en œuvre de la première bombe atomique.  Chacun des personnages sera obligé de faire des entorses à ses rêves.

Belle écriture. Livre agréable. Niv.1.

 

COBEN, Harlan – « Tu me manques » Traduit de l’anglais (EU), Belfond Noir, mars 2015, 20,95€,  (Frédérique ARROUA)  -  Kat Donavan, flic au NYPD, est débordée. Dans le même temps elle doit faire face à des éléments nouveaux sur le meurtre de son frère, à la réapparition de son ex-fiancé sur un site de rencontres et à la disparition de la mère d’un adolescent. Son enquête révélera que ces différents éléments sont liés.

Roman policier « classique »d’Harlan Coben qui mêle l’amour, le crime et les nouvelles technologies. Les rencontres faites sur internet s’avèrent ici effrayantes. Plaira aux fans de l’auteur.

 

CONTRUCCI, Jean – « L’affaire Soubeyranne »  J.C. Lattès, mars 2015, 19€, 393p.  (Magali ROIG)  -  En 1909lors d’une promenade vers les grottes Loubière dans le quartier de Château Gombert, Raoul Signoret découvre deux cadavres d’enfants qui vont le décider à enquêter sur une propriété bourgeoise où se déroulent des faits sordides.

Excellent suspense, enquête bien menée. Un grand plaisir de lecture. A acheter.

 

FRIEDMAN, Daniel – « Ne deviens jamais pauvre »  traduit de l’anglais, Sonatine, février 2015, 20€, 291p.  (Annette FAVIER)  - A Memphis, l’inspecteur Butch Schatz, âgé de 88 ans coule une retraite paisible malgré les handicaps liés à l’âge jusqu’au jour où un ancien braqueur  de banque vient lui demander assistance.

Ecrit à la 1ère personne et passant alternativement de 1965 à 2009, ce roman vaut surtout pour la description picaresque d’un ancien policier pas toujours à cheval sur le règlement. Intéressantes digressions sur les mœurs de la communauté juive. Daniel Friedman excelle dans la description des personnages dans un roman qui manque d’un peu de clarté. A lire malgré certaines faiblesses dans le déroulé de l’action.

 

HATVANY, Amy – « Un cœur si grand »  traduit de l’anglais (EU) , Belfond, février 2015, 21€, 388p. (Magali ROIG)  -  Sur le point de se fiancer à Victor, père divorcé de 2 enfants, Grace doit faire face à un drame : Kelli, l’ancienne femme de Victor est retrouvée morte. Que s’est-il passé, que cachait-elle ? Comment la famille recomposée va-t-elle surmonter le drame ?

Roman de détente, facile à lire, les situations sont parfois poignantes, les personnages touchants mais le style est faible et pauvre. A vous de voir pour l’achat.

 

HUGUENIN  Cécile « La Saison des mangues », Ed. Héloïse d’Ormesson, 1/2015 172p,17 € (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Au moment de la partition de l’Inde. Trois générations de femme déracinées ont le courage de s’insérer là où leur histoire de vie les mène. Radhika est épousée par le Major anglais, fou de sa beauté. Elle vivra à Londres. Veuve, elle repart en Inde. Elle croise François, étonnant personnage qu’elle épouse, de qui nait Mira. François les emmène à Paris où il est interné. Mira rencontre Fatou, la « cueilleuse de rêves » qui lui raconte « son Afrique ». Elle y part et découvre des pratiques étonnantes.

Un roman multiculturel magnifique, passionnant et respectueux des différences. A acheter par toutes les bibliothèques.

 

KERR Philip « Les Ombres de Katyn » Le Masque, 2/2015,  trad. de l’anglais, 476 p, 22,90 € (Colette QUARELLI)  Mars 1943 en hiver. Un loup déterre des restes humains dans la forêt de Katyn aux abords de Smolensk, ville russe sous occupation allemande depuis 1941. La rumeur fait état de milliers de soldats et officiers exécutés sauvagement et enterrés dans cette forêt. Le maréchal Goebbels refuse que cette horreur soit imputée à l’armée allemande. Il envoie donc le capitaine Gunther, antinazi et affilié au bureau indépendant des crimes de guerre, sur place afin de faire toute la lumière sur cette affaire et trouver les coupables.

Roman policier pour passionné d’Histoire et de la période 39-45. Niv.1.

 

KOPPEL, Hans – « Désir mortel »  traduit du suédois, Presses de la Cité, mars 2015, 20,50€, 307p.  (Annette FAVIER)  -  Une épouse et mère modèle a une relation au cours d’un séminaire avec un homme plus jeune qu’elle, qui va la harceler et menacer grâce à une vidéo filmant leurs ébats. Sa mère mise dans la confidence, va découvrir à ses dépens que cet homme est un véritable psychopathe.

L’auteur a le style vif et agréable qui peut satisfaire le lecteur mais c’est tout ce que l’on peut espérer de ce roman pour midinettes.

 

LEVY, Marc – « Elle et lui »  Robert Laffont, février 2015, 21,50€, 385p.  (Virginie MARTINALE-PAUL)  -  Mia, actrice anglaise et Paul, écrivain américain, se rencontrent à Paris. Dans ce nouveau roman l’auteur a choisi d’exploiter un thème très mode : celui des nouvelles technologies t plus précisément celui des sites de rencontres. A la suite d’un subterfuge s’ensuit une histoire rocambolesque faite de redites, de remplissage et de lieux communs écrits dans un style de journalistes de magazines.

Après avoir lu ce livre sans plaisir, une question se pose ; l’auteur de « Et si c’était vrai … » est-il encore au niveau de son 1er succès ?

 

MESTRE, Isabelle – « Jeanne Lanvin, Arpèges » Le Passage, mars 2015, 16€, 172p.  (Annette FAVIER)  -  Partie de rien, la célèbre couturière, Jeanne Lanvin, fit rapidement son chemin. Connue du tout Paris, elle eut 2 marie et une fille Marie-Blanche de Polignac, son égérie et figure du tout Paris du début du siècle.

L’auteur nous tracerait un portrait intéressant si elle n’usait pas d’un procédé lassant, en revenant en arrière et en jouant sur les mots : Arpège comme le célèbre parfum Lanvin.

 

MISHANI, Dror – « La violence en embuscade »  traduit de l’hébreu, Seuil Policiers, mars 2015, 21€, 306p.  (Annette FAVIER)  -  En Israël, l’inspecteur Avraham-Avraham, enquête sur la présence d’une valise contenant une fausse bombe placée près d’une crèche de Tel Aviv. Après avoir appréhendé un suspect vite relâché, l’inspecteur s’intéresse aux agissements d’un modeste traiteur dont l’épouse, une philippine, a disparu. Les deux enquêtes se croisent et se recoupent mais la hiérarchie trouve qu’il se fie trop à son intuition.

L’auteur en alternant les parcours du suspect et du commissaire, ménage le suspense et décortique de main de maître la psychologie des deux personnages, jusqu’à l’interrogatoire final où l’inspecter joue son va-tout. Les lecteurs de Mishani ne seront pas déçus, les autres pourront le découvrir avec plaisir.

 

MITTERAND, Frédéric – « Adolescence » Robert Laffond, février 2015, 18,50€, 185p.  (Frédérique ARROUA) - Mitterrand raconte son enfance dans les années 60, tiraillé entre son admiration sans bornes pour le chef de la résistance que fut De Gaulle et son affection pour son oncle, François Mitterrand, opposant au général et héros de la famille.

Belle plume, récit alerte au regard d’enfant. Très intéressant.

 

NICOL, Mike – « Du sang sur l’arc- en -ciel »   Seuil Policiers, mars 2015, 22,50e, 488p. (Annette FAVIER)   - Au Cap, en Afrique du Sud, un détective privé joliment bronzé (politiquement correct) aime avant tout surfer. Mais une belle amie, Viki, avocate, lui fait un cadeau empoisonné : enquêter sur la mort accidentelle d’un jeune homme coureur automobile.

On stoppe vite : personnages multiples, récit uniquement en dialogues hachés. A fuir.

 

PINEAU, Gisèle – « Les voyages de Merry Sisal »  Mercure de France, février 2015, 18,50e, 263p.  (Magali ROIG)  - Après le séïme de 2010, qui a dévasté Haïti, Mary, mère célibataire de 2 enfants, embarque clandestinement pour l’île de Bonne-Terre proche de la Guadeloupe pour travailler comme domestique chez de riches blancs. Une nouvelle vie l’attend

Magnifique roman, à la langue chatoyante, aux héroïnes attachantes sur Haïti, le deuil, la force de la vie.

 

REYBOZ  Cécile « Pouvoirs magiques » Actes Sud, 3/2015, 362 p, 21,80 € (Dolène HARDY)  Cécile,  née en 1968, est issue de la petite bourgeoisie, en région parisienne. Son père est médecin et doué pour le bonheur, sa mère plutôt soumise et sa sœur aînée Catherine, qu’elle adore, beaucoup trop énigmatique à son goût, est sa blessure secrète. Elle va peu à peu découvrir ses pouvoirs magiques, ceux qui vont lui permettre de risquer un chemin vers la création, le chemin de l’écriture.

Radiographie d’une époque, ce roman décrit avec talent une certaine société française de l’entre-deux-guerres jusqu’aux années contemporaines. Ecriture juste et précise. Un régal. L’auteur décrit merveilleusement toute situation avec toujours le mot juste. Niv.1.

 

RICHELL, Hannah – « La maison du lac »  traduit de l’anglais, Belfond, mars 2015, 21€, 405p.  (Frédérique ARROUA)  -  Roman qui alterne deux récits : celui de 6 étudiants dans les années 80 qui décident de s’isoler du monde pendant un an avant de rentrer dans la vie active et celui de Lila, jeune londonienne qui vient de perdre son bébé et dont le mari s’éloigne. En commun : une vieille bergerie au bord d’un lac.

Roman émouvant à la belle écriture qui évoque le poids des non-dits, des secrets de famille, la force de l’amour qui pousse à commettre des actes irréparables.  

 

ROUX, Christian – « Adieu Lili Marleen »  Rivages Thrillers, février 2015, 18€, 268p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur nous raconte les tribulations d’un pianiste qui joue dans un restaurant. Promis à un bel avenir il a gâché sa carrière à cause d’un agent artistique douteux. Il se trouve alors le jouet de gangsters qui le forcent à jouer sur le yacht d’un milliardaire russe où  sa vie va se trouver en danger ainsi que celle d’une vieille excentrique qui lui demande de jouer Lili Marleen.

Beaucoup trop de références musicales indigestes pour un public non mélomane qui viennent alourdir la trame du récit déjà compliqué.

 

SACKVILLE-WEST Vita « La Traversée amoureuse » Ed.Autrement, 2/2015, trad. de l’anglais, 177 p, 16,50 € (Dolène HARDY)  Edmund Carr, célèbre éditorialiste de la presse anglaise, plaque tout : son métier, son appartement londonien, pour suivre la belle Laura, à qui il n’a jamais osé déclarer sa flamme. Il a décidé de passer les derniers mois de sa vie auprès d’elle, lors d’une croisière, sur un paquebot de luxe, en lui cachant qu’il n’a plus que quelques mois à vivre. La passion grandit en lui chaque jour d’avantage sans qu’il ne s’aperçoive que c’est réciproque car il doute en permanence. Jusqu’au jour fatal …

Roman extrêmement mélancolique, émouvant mais qui ne fait pas vibrer, malheureusement. Niv.1.

 

 

SAINT JOHN MANDELL, Emily – « Les variations Sébastian » traduit de l’anglais, Rivages Thrillers, janvier 2015, 20€, 309p.  (Annette FAVIER)  -  En Floride  à Sébastian, 4 jeunes étudiants musiciens forment un ensemble musical tout en poursuivant leurs études. Bientôt la vie les sépare et l’un ‘eux, Gavin , retrouve par hasard la photo d’une fillette qui lui ressemble comme 2 gouttes d’eau. Elle serait le fruit d’une brève liaison avec une autre étudiante, Anna, qui avait mystérieusement disparue à la fin de l’année scolaire. Dès lors Gavin va obstinément chercher sa trace et retrouver ses anciens camarades, mais ce qu’il découvre n’est pas pour le rassurer.

L’auteur complique à loisirs un argument assez simple  par d’incessants retours en arrière qui finissent par lasser le lecteur, d’autant plus que le politiquement correct l’oblige à deviner si tel ou tel protagoniste est noir. Ouvrage sans beaucoup d’intérêt.

SESKIS, Tina -  « Partir » traduit de l’anglais, Cherche Midi, janvier 2015, 20€, 410p.  (Magali ROIG)  A Manchester, un matin, Emily quitte son mari, sa jolie maison. Elle se retrouve à Londres pour commencer une nouvelle vie pleine de surprises, trouver un métier, se faire de nouveaux amis et surtout se reconstruire. Mais qui est vraiment Emily et que fuit –t-elle ?

Bon roman, à l’intrigue prenante, aux personnages touchants. A découvrir.

 

TOMMAS, Julia – « Les ténèbres et rien de plus » Carrière thrillers, mars 2015, 21€, 348p. (Annette FAVIER)  -  Un neuropsychiatre  qui a failli être victime d’un tueur en série qui s’est suicidé, continue à être hantée par ses souvenirs, à le voir et entendre sa voix, souffrant de stress post-traumatique. D’autres jeunes femmes sont découvertes mortes, portant la signature du tueur. Des expériences de communication avec une des victimes en état de mort cérébrale occupent une grande partie du récit.

L’auteur a un réel talent pour conduire son histoire malgré un récit quelquefois ésotérique. A lire par un public que ne rebute pas les rites exorcistes et les communications avec l’au-delà.

 

VARGAS Fred « Temps glaciaires » Flammarion, 2/2015, 489 p, 19,90 € (Colette QUARELLI) Une vieille femme est retrouvée apparemment suicidée dans sa baignoire, mais il y a un mystérieux  signe tracé près d’elle. Puis un gentleman-farmer se fait sauter la cervelle et là encore le même signe apparaît, sans compter qu’une lettre reçue par le propriétaire terrien fait référence à un voyage en Islande effectué des années auparavant et auquel les morts ont participé. Le commissaire Adamsberg et sa fine équipe sont appelés en renfort et vont essayer de résoudre cette affaire.

Bon roman intéressant à l’humour savoureux, personnages attachants. Niv.1.

 

WINSLOW, Don  - « Missing : New York »  traduit de l’anglais (EU), Paris Seuil, 21,50€, 302p.  (Huguette BEARD)  -  Dans la petite ville de Lincoln, Nebraska, deux fillettes sont enlevées. Une est afro-américaine, l’autre, quelques jours plus tard, blonde aux yeux bleus. Un seul corps est retrouvé celui de l’enfant blonde. Qu’est devenue la jeune afro-américaine ? Le kidnappeur veut-il une rançon ou s’agit-il d’un pédophile ?  Le sergent Frank Decker donne sa démission pour se consacrer à la recherche de Hailey Hansen. Son enquête difficile et dangereuse le mènera jusqu’à New York. Quel en sera le résultat ?

Bonne écriture pour ce thriller plein de suspense. Tous les caractères des personnages sont très bien analysés.

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 23 MARS 2015

*   Veuillez prendre note de la date de l’Assemblée Générale qui aura lieu le mardi 2 Juin 2015 et se tiendra dans le grand auditorium de la Bibliothèque de l’Alcazar, 58 Cours Belsunce, 13001 Marseille.

*    C’est Eric REINHARDT « L’Amour et les forêts » qui a obtenu le Prix OCB 2015.

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ROMANS :

ANGLADE, Jean – « Le Grand Dérangement » Calmann-Lévy, 17,50€, 198p. (Janine PONTNEAU)  - Un plaidoyer pour la tolérance, mais aussi un, prétexte pour l’auteur de nous livrer un roman au parfum d’antan, célébrant les beautés de son pays de naissance, les paysages, les senteurs, la vie des gens simples de son village.

Un style tantôt tendre, tantôt plein de finesse et d’humour.

 

BRAGANCE, Anne – « Remise de peines » Mercure de France, 2015, 15,80€, 198p.  (Janine PONTNEAU)  - Un roman sensible et humain dans lequel un fils ado se bat pour protéger sa mère qui est son seul univers. Lui-même découvre l’amour en défendant Althéa au lycée.

Se laisse lire, mais l’auteur nous avait donné des livres plus profonds.

 

CONNELLY, Mickael – « Dans la ville en feu » traduit de l’anglais (EU), Calmann-Lévy, mars 2015, 21,90e, 387p.  (Magali ROIG)  - Harry Bosch, toujours inspecteur au Bureau des Affaires non résolues, reprend une affaire datant de 1922 : une journaliste danoise avait été tuée par balle dans une ruelle, durant les émeutes de Los Angeles. Toujours aussi passionné, Bosch met un point d’honneur à retrouver l’assassin de la jeune femme et résoudre cette énigme.

Excellent polar à l’intrigue palpitante et au suspense excellent. Du grand Connelly. A lire.

 

FERRARI, Jérôme – « Le Principe » Actes Sud, mars 2015, 16,50€, 160p.  (Claude CHARBONNEL) -  Evocation de la vie du physicien allemand de génie qui trouva en 1926 le principe d’incertitude, resta au pays quand les nazis arrivèrent au pouvoir et collabora ??? avec eux.

Livre ambitieux, difficile, intéressant. Niveau 2.

 

KELLERMAN, Jonathan – « Un maniaque dans la ville »  traduit de l’anglais (EU) Seuil, mars 2015, 19,90€, 384p. (Magali ROIG)  - Des meurtres particulièrement sauvages ont lieu à Los Angeles, l’inspecteur Milo Sturgis et son compère, le docteur Alex Delaware, psychologue de son état partent à la recherche du meurtrier sadique. De nouveau crime à d’indice révélateur, leur enquête va les conduire à un ancien hôpital psychiatrique à la sinistre réputation.

Excellent polar au suspense et intrigue bien construits. A lire.

 

TEULE, Jean – Héloïse,ouille »  Julliard, mars 2015, 20€, 332p. (Janine PONTNEAU) – Un couple érotique, Héloïse et Abélard, dans un moyen âge où l’auteur révise et accentue la langue verte. La célèbre légende est précipitée dans une actualité qui décoiffe.

Certains lecteurs y trouveront de l’inventivité et du talent. D’autres un peu écœurés au bout de la cinquantième page.

 

ANALYSES RAPIDES :

ASLAM Nadeem « Le Cri de l’oiseau de pluie » Seuil, trad. de l’anglais (Pakistan),  2/2015, 21 €, 281 p (Milène THONY) Une bourgade pakistanaise est secouée par deux évènements : le meurtre du puissant juge Anwar et la réapparition mystérieuse d’un sac postal égaré dix-neuf ans plus tôt dans un accident de chemin de fer. Quels secrets ces lettres vont-elles révéler ? Alors que la mousson approche les passions se déchaînent.

Chronique sociale, politique et religieuse du Pakistan des années 80. Récit coloré et poétique. 1er roman de l’auteur qui dénonce l’intolérance. Niv.1.

 

BARREAU, Nicolas – « Tu me trouveras au bout du monde »  Héloïse d’Ormesson, février 2015, 17€, 220p.  (Annette FAVIER) – Lorsque Jean-Luc Champollion , jeune galeriste de talent, et don juan à ses heures, reçoit une lettre d’amour magnifique d’une énigmatique correspondante , il n’a qu’une idée : faire la connaissance de cette femme. Ils correspondent par mails de plus en plus brûlants, sans que Jean-Claude se doute de la proximité de celle qui a choisi le surnom de « Principessa »

Un livre facile, émaillé de récits des virées de notre galeriste dans les restaurants divers de la capitale. L’auteur est imbattable sur  ce sujet.

 

FERRANTE, Elena – « L’amie prodigieuse » traduit de l’italien, Gallimard, novembre 2014, 22€, 389p.  (Annette FAVIER)  -  Naples dans les années 50.Deux amies, Elena et Lila, vivent dans un quartier pauvre de la ville. Leurs familles d’artisans ou d’ouvriers survivent comme ils peuvent. Toutes deux sont douées pour les études, mais la plus douée  rêve de reprendre la cordonnerie de son père pour faire des créations »haut de gamme ».Elena grâce à son institutrice gagne les bancs du collège où elle va se trouver confrontée à des milieux plus aisés que le sien.

Le livre bien commencé va de plus en plus s’enrichir de personnages secondaires que l’auteur a cru bon d’ajouter. On ne peut qu’abandonner car le sujet ne brille pas par son originalité, malgré un bon style.

BARICCO Alessandro « Trois fois dès l’aube » Gallimard, trad. de l’italien, 2/2015, 13,50 €, 120 p (Françoise FOUCQUETEAU) Trois histoires nocturnes, s’imbriquant les unes dans les autres. Elles se concluent à l’aube et indiquent un nouveau départ dans la vie des personnages.

Très beau livre, très profond. Facile à lire.

 

JUHEL Fabienne « La Chaise n° 14 » Le Rouergue, 2/2015, 21 €, 279 p (Dolène HARDY) A la fin de la seconde guerre mondiale, dans un village près de St Brieux, quatre jeunes gens débarquent chez Maria pour la tondre. Parmi eux, elle reconnaît un ami d’enfance. On les appelle les nettoyeurs. Elle va être punie pour avoir aimé un capitaine allemand. Quand ils la font asseoir sur une chaise de bistrot elle n’oppose aucune résistance. Sans pleurer ni baisser les yeux, elle se laisse tondre. Mais elle va se venger. Six noms pour sa vengeance, avant que ses cheveux ne repoussent. Histoire originale, pleine de charme, traitée avec profondeur.Niv.1.

 

LENOIR  Hélène « Tilleul » Grasset, 2/2015, 16 €, 189 p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Un roman très actuel : dépouillé et tendu entre un frère paranoïaque et radin, sa sœur et Carole sa nièce. Une vie de famille dans la pensée obsédante de la mère disparue mais qui est sacrée pour le fils Gilles …On évolue dans les pensées des personnages.

Pas de dialogues. Pas pour bibliothèque. Niv.1.

 

PEYLIN, Diane – « Quand je serai grande je serai vieille » Flammarion, février 2015, 18€, 240p.  (Annette FAVIER)  -  Pauvre héroïne… tout semble lui tomber dessus. Après des problèmes d’accouchement, on lui découvre une tumeur utérine. Elle nous raconte son itinéraire  de femme malade qui affronte son cancer afin de pouvoir élever son enfant.

Un style affreux, l’histoire aussi malheureusement.

 

RAYNER, Sarah – « Un nouveau jour »  traduit de l’anglais, Michel Lafont, février 2015, 17,95€, 414 p.  (Annette FAVIER)  -  Dans la proche banlieue de Londres, vivent les trois protagonistes du livre : Karen veuve depuis peu et mère de deux jeunes enfants, doit surmonter la mort de son père. Abby est une femme épuisée par l’éducation d’un enfant autiste. Et elle est en plus en instance de divorce.  Michael, fleuriste se voit lui obligé de déposer son bilan. Leurs trois destins se croisent quand à bout de souffle, ils se réfugient dans une clinique psychiatrique de Brighton. Là-bas grâce aux groupes de paroles menés par les médecins, ils vont reprendre pied dans l’existence.

Dommage que l’auteur nous assène des leçons de psychiatrie pendant la 2ème partie , car sa description de ses personnages en 1ère partie était bonne.

 

SADLER Mélanie « Comment les grands de ce monde se promènent en bateau » Flammarion, 1/2015, 16 €, 148 p (Josette SALVI)  Un vieux professeur d’Histoire, J.L Borgès, fait une découverte étonnante : il existerait un lien entre l’Empire Aztèque et Souleyman le Magnifique. Il va enquêter avec son collègue turc, Hakan, pour percer ce mystère et nous livrer une nouvelle version de l’Histoire.

C’est un livre drôle, plein d’érudition et souvent loufoque. Mais l’auteur a une telle maîtrise qu’elle nous mène en bateau tout au long de cette aventure. Et c’est un premier roman …Se dévore.Niv.1.

 

TEODOROVICI  Lucian Dan « Les Autres histoires d’amour » Gaïa, trad. du roumain, 2/2015, 18 €, 189 p (Françoise FOUCQUETEAU)  Nouvelles très compliquées et très arrosées. Un peu lassant.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 MARS 2015

  • N’oubliez pas de voter pour le Prix OCB ! Le dépouillement des votes aura lieu après le Cercle du 10.3.15. à la Librairie Maupetit, 1er étage.
  • Nous vous rappelons que le prochain Café Littéraire de l’OCB aura lieu le samedi matin 21 Mars 2015 à 9H30 à la Société Nautique de Marseille, 23A quai de Rive-Neuve, 13007. Réservez vos places  auprès du secrétariat !                                                                

 

ROMANS :

AXAT, Federico – « La transformation des papillons »  traduit de l’espagnol (Argentine), Terra Nova, 21€, 428p. (Huguette BEARD)  -  Ce sont les grandes vacances d’été. C’est la joie. Sam, Bily et Miranda vont explorer la forêt, faire des ballades en vélo, construire une cabane dans les arbres. Des moments merveilleux de bonheur, quelquefois effrayants, les lieront à jamais.

Une très belle histoire, bien écrite et facile à lire par tous.

 

BANG FOSS, Kristian – « la mort roule en Audi »  traduit du danois, 19€, 280p. (Janine PONTNEAU)  -  Dans une camionnette d’occasion, deux hommes se lancent dans un voyage complétement fou, du Danemark au  fin fond du Maroc pour consulter un mage guérisseur. Un  grand malade et son accompagnateur vont aller d’aventure en aventure, de plus en plus tragiquement.

Une histoire macabre sans intérêt.

 

CASH, Wiley – « Les chemins de la rédemption » traduit de l’américain, Belfond, février 2015, 21,50€, 308p. (Annette FAVIER)  -  Deux petites filles, Easter et Ruby, voient leur mère mourir d’une énième overdose. Placées au cœur des Appalaches dans un  foyer, elles sont emmenées en douce par leur père, Wade, qu’elles n’ont pas vu depuis longtemps. Il semble bourré de dollars et décidé à les garder. Ils prennent la route mais poursuivis par le juge de tutelle des filles et des truands que Wade a volés. Sera-t-il encore temps de réparer le passé.

Un bon roman américain plein de rebondissements, aux personnages bien cernés. N’attendez pas un style ciselé !

 

CASTELLI, Michèle – « Rue Château –Payant » Terres de France, janvier 2015,19€, 247p.  (Roseline MARMOTTANT)  -  Ayant gardé dans le cœur le souvenir de sa jeunesse à l’île Rousse, une jeune corse et son mari viennent s’installer à Marseille entre les deux guerres. Ils vont prendre racine en reconstituant autour d’eux un clan familial. Au bout d’une trentaine d’années, ils se sentent un peu plus marseillais mais toujours corses.

Intéressant. Autour du personnage évocation de l’ambiance à Marseille entre les deux guerres.

 

CHAMBON, Bertrand du – « Yugurthen »  Seuil, octobre 2014, 18€, 230p.  (Claude CHARBONNEL)  -  A Marseille de nos jours, l’inspecteur berbéro-juif, Ygurthen, enquête sur la mort d’un jeune arabe.

Un polar banal, mise à part la personnalité d’un policier atypique, l’intrigue est quelconque, le parler marseillais forcé, on ne sent pas vivre Marseille.

 

DESPENTES, Virginie – « Vernon Subutex »  Grasset, janvier 2015, 19,90€,396p.  (Magali ROIG) – Vernon Subutex, ancien disquaire ruiné par le E.Commerce, est contraint de demander le gîte à d’anciens amis de jeunesse. Son errance dans Paris le mène à rencontrer une France protéiforme : acteurs de X, chanteur à succès, producteurs de film, militants de droite… transsexuels.

Magnifique roman urbain qui livre un constat sombre et désabusé de la comédie humaine de ces 30 dernières années.

 

 

GRAN, Iegor – « La revanche de Kevin »  POL, février 2015, 15€, 187p.  (Magali ROIG)  -  Kevin H., jeune homme traumatisé par un prénom jugé ridicule et trop populaire, décide de se venger de la société « germanopratine » chic et intellectuelle en se jouant d’écrivains en mal de reconnaissance, sous le pseudonyme d’Alexandre Janus-Smith.

Roman passionnant sur les faux semblants du monde littéraire observé avec beaucoup de cruauté et d’acuité et le sentiment d’exclusion, d’humiliation porté jusqu’à la névrose. A lire.

 

MANOOK, Ian – « Les Temps sauvages »  Albin Michel, février 2015, 523p. (Claude CHARBONNEL)  -  En plein « malheur blanc » en Mongolie, commence une enquête haletante et dangereuse pour le commissaire Yeruldelgger : action, violence, politique, trafic, sexe, vengeance et spiritualité chamanique : tous les éléments pour un thriller passionnant dans un pays extraordinaire. A acheter.

 

OHAYON, Sylvie – « L’une contre l’autre »  Robert Laffont, 19€, 349p.  (Jeanine PONTNEAU)  -  Un roman qui touche au paranormal et pose le problème de l’après vie. Que ressentent les défunts vis-à-vis de ceux qu’ils ont aimés sur terre ? Une petite fille mal-aimée par sa mère sent elle la force de la tendresse de sa tante décédée, cet amour désespéré qui voudrait traverser l’impossible pour l’aider ?

Une histoire très réaliste dans le cadre dur d’une banlieue peuplée d’un monde hétéroclite où la lutte pour la vie quotidienne rend les gens durs, désenchantés, mais où l’on trouve aussi l’amitié, l’entraide et la pitié. Style cru, souvent trivial et argotique.

 

RENDELL, Ruth – « Une vie si convenable » traduit de l’anglais, Les Deux Terres, janvier 2015, 21,50€ , 324p.  (Annette FAVIER)  -  Deux destins de femmes, mères célibataires, l’une en 2011, et l’autre au début du  XXème siècle à  Londres. La 1ère, Grace vit à Londres, écrivain elle cohabite avec son frère homosexuel déclaré et un jour succombe aux charmes de l’ami de son frère. L’autre, Maud, enceinte aussi, vit avec son frère homosexuel caché, et le fait passer pour son mari.

Le parallèle entre ces deux vies est très bien évoqué, avec rebondissements et sans concessions. Style descriptif, bonne traduction. A acheter.

 

RIVIERE, Maryse – « Tromper la mort »  Fayard, novembre 2014, 8,90€, 373p. (Claude CHARBONNEL)  -  En Irlande, la traque d’un sérial killer. L’île, ses paysages, ses traditions, ses problèmes politiques, économiques, sociaux.

Un peu longuet.

 

SANIEE, Parinoush – « le voile de Téhéran »  traduit de l’anglais, Robert Laffont, janvier 2015, 23€, 551p.  (Annette FAVIER)  -  Lorsqu’on commence ce livre de 551p. on pense tomber sur un livre genre « eau de rose » destin de pauvre petite iranienne mariée de force. On va surtout avoir le récit d’une femme, Massoum, mariée à un communiste, cherchant à détrôner le Shah. Celui-ci lui causera bien des soucis  car il est poursuivi par la police secrète (SAVAK). L’avantage de ce mari c’est qu’il est pour l’émancipation des femmes, il l’encourage à poursuivre ses études, malgré les enfants. Emprisonné il sera libéré par Khomeiny, mais étant d’opinion laïque il sera pendu. Massoum assurera l’éducation de sa progéniture, qui émigrera.

Livre très intéressant surtout par ce qu’il nous apprend sur les étapes successives de la vie en Iran, aussi bien sous le Shah que sous la dictature des Mollahs. Une vie dure assumée avec courage, une bonne description des mœurs, des courants politiques0 la fin du roman l’intégrisme se fait jour. Bonne traduction. Passionnant.

 

SEYMOUR, Gerald – « Dans son ombre » traduit de l’anglais, Sonatine, janvier 2015, 23€, 581 p.  (Michèle ASSADA) – En 2001 après la libération de Parker dit « Mister » suspecté d’être un redoutable membre de la mafia, l’équipe chargée de le pister depuis des années est révoquée. Un  homme est repris dans la nouvelle formation : Joey Cann qui connaît tout de Parker. Il sera envoyé à Sarajevo pour le suivre et où vient d’être assassiné son bras droit. Cette ville est devenue un foyer du crime organisé (drogue, armes…) Cann au mépris de sa sécurité va pister sa cible, jusqu’au face à face final dans un champ de mines.

Roman policier mais aussi reportage de guerre. Mise en évidence des dégâts matériels et humains de cette guerre, pauvreté, haine religieuse qui n’existait pas avant. Activité mafieuse en tout genre et assassinat à « volonté ». Caractères bien étudiés des deux principaux personnages, rigides, obsessionnels. Bon roman. Pour amateurs de « polar-reportage ».

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ADICHIE, Chimamanda Ngozi – « Américanah » traduit de l’anglais (Nigéria), Gallimard, décembre 2014, 24,50€, 522p.  (Frédérique ARROUA)  - Femelu est une jeune femme nigériane indépendante qui part aux USA poursuivre ses études. Elle va connaître le quotidien difficile des expatriés africains pour survivre et s’adapter au mode de vie américain. Elle est noire dans une société faite pour les blancs. Son amoureux, Obinze, est parti étudier à Londres et vit le sort des sans-papiers. Fémelu s’installe aux USA alors qu’Obinze est expulsé pour le Nigéria. Que va-t-il rester de leur belle histoire d’amour?

Superbe roman, émouvant que l’on dévore et dont on apprécie la trame romanesque et le témoignage qu’il livre. Un gros coup de cœur. A acheter.

 

ANDRE, Philippe – « Les deux mages de Venise »  Le Passeur, février 2015, 18,90€, 249p.  (Annette FAVIER)  - C’est le plein hiver à Venise. En proie à la douleur physique, tourmenté par des cauchemars oppressants, Richard Wagner conte à son épouse, Cosima, les fantastiques péripéties dans lesquelles l’a entrainé le père de celle-ci, Franz Liszt, lors de son séjour au bord du Grand Canal. Aveux troubles, dissimulations se succèdent, un monde fantastique peuplé de créatures baroques, qui égarent les deux protagonistes au cœur du labyrinthe vénitien.

Le lecteur vit les ultimes fantaisies du génie qui engendra des opéras célèbres. Erotisme, rire, tragédie ? Un livre écrit dans un style échevelé dont l’attention ne peut se fixer que quelques pages après les autres. Pas pour toutes les bibliothèques.

 

BIBAL, Parker – « Les écailles d’or » traduit de l’anglais, Seuil Policiers, janvier 2015, 22,50e, 415p.  (Annette FAVIER)  -  Dans la ville du Caire contemporaine, pauvre, bruyante, poussiéreuse, où la population lutte pour survivre, le détective privé, Makana, d’origine soudanaise, doit retrouver la star d’une équipe de foot, qui s’est volatilisée. Son enquête le mène des bistrots crapuleux de la capitale aux résidences des nantis du régime, non sans risquer sa peau.

Sur la planète polar ce nouvel héros est bien desservi par l’auteur à travers une intrigue un peu tortueuse mais de bonnes descriptions de cette ville tentaculaire. A acheter.

 

CHOPLIN Antoine  et MINGARELLI Hubert « L’Incendie » Ed. La Fosse aux loups, 1/2015, 80 p, 13 € (Josette SALVI)  Pavle et Jovan, deux amis yougoslaves, qui ont participé à la guerre des années 1990, commencent une correspondance d’abord banale mais qui va vite se transformer en un récit poignant d’une nuit d’horreur où leur meilleur ami Branimir est mort et où une femme a été violée et sa maison incendiée. Cette nuit a bouleversé leur vie. Cette correspondance, comme un accouchement dans la douleur, va leur permettre de reprendre le fil de leur amitié et de leur vie. Livre très court mais d’une force extraordinaire. A lire. Niv.1.

 

COLLETTE  Sandrine « Six fourmis blanches » Denoël, 1/2015, 275p, 19,90 € (Colette QUARELLI) Nous sommes dans les montagnes enneigées et glaciales d’Albanie ; le mal et les superstitions contraignent les hommes. Mathias, perché sur un sommet, procède à un sacrifice. Il a le don et il est le sacrificateur. Le chef mafieux du village lui a demandé d’éloigner les mauvais esprits. Lou, elle, fait partie      avec son compagnon Elias, d’une cordée de 6 randonneurs qui ont gagné un trek de 3 jours offert par un voyagiste. Dans cette immensité immaculée, on dirait 6 fourmis blanches…Ils partent joyeux et confiants avec leur guide, mais une tempête se déchaine, ils doivent alors se battre pour sauver leur vie.

 Roman puissant et glacial, suspense grandissant, émotions violentes.

 

DELESALLE  Nicolas « Un Parfum d’herbe coupée » Ed. Préludes, 1/2015, 285 p, 13,60 €, (Françoise FOUCQUETEAU) Des moments de vie d’un petit garçon, Kolia, descendant de famille russe, racontés avec humour et tendresse. Son premier baiser sur la bouche : maintenant qu’il est près de sa belle, que doit-il faire : on ne lui a jamais expliqué ? Et son gros chien-loup Raspoutine qui leur écrase les pieds à l’arrière de la « GTS », sur la route des vacances. Et l’odeur de l’herbe coupée.

Premier roman attachant, drôle, tendre, profond. Niv.1.

 

DENIS, Stéphane – « La tombe de mon père »  Grasset, janvier 2015, 13€, 138p. (Annette FAVIER)  -  Un vieux cimetière grec, voué aux soldats franco-britanniques lors de la guerre d’indépendance, est en réfection. Philip Julius est appelé sur place pat les autorités alliées qui vont procéder à l’exhumation du cercueil  de son père, mort dans un attentat. France et Grande-Bretagne se disputent le cercueil dont les allers et retours rythment un imbroglio où passent les consuls des 2 pays. Mais le père était-il un espion, un escroc, un héros ?

Pas très passionnant mais la fin est drôle ; le cercueil tombe, il est vide ! Un peu tiré par les cheveux, ce court roman plein d’humour, mais difficile à suivre : trop de personnages.

 

DESSANT, Paul – « Le chemin s’arrêtera là » Rivages thrillers, janvier 2015, 18€, 222p.  (Annette FAVIER)  -  Sur une côte nordique fantomatique, des hommes survivent au jour le jour au bord d’une écluse à l’entrée du port. Ces laissés pour compte sont aussi pitoyables les uns que les autres, errant dans un pays souillé par l’industrie lourde qui périclite.

Personnages et paysages se donnent le mot pour être aussi gris et durs à supporter. A éviter.

 

EXPERT  Jacques « Deux gouttes d’eau » Ed. Sonatine, 1/2015, 330 p, 19 € (Colette QUARELLI) Une jeune femme Elodie est retrouvée sauvagement assassinée et mutilée à son domicile à Boulogne-Billancourt. La caméra de surveillance montre nettement Antoine, son fiancé, sortant de chez elle l’arme à la main. Le commissaire Robert Laforge, homme doué, compétent mais dur et coléreux, le place sans hésitation en garde à vue. Mais voilà : Antoine accuse son frère jumeau Mickael du crime et d’avoir tout manigancé. Convoqué au commissariat, Mickael arrive et c’est la catastrophe : il ressemble tellement à Antoine qu’il est impossible de les différencier. Le commissaire et son équipe vont avoir la lourde tâche de trouver le vrai coupable.

Excellent roman psychologique bien construit.

 

GARCIA-ROSA, Luiz-Alfredo – « Nuit d’orage sur Copacabana » traduit du portugais, Actes Sud, février 2015, 19,80€, 246p.  (Annette FAVIER)  -  Le commissaire Espinosa enquête sur le meurtre d’un sdf unijambiste tué d’une balle en pleine poitrine ! Les soupçons du commissaire se portent sur un décorateur au comportement étrange. L’enquête rebondit quand le corps nu de sa femme est retrouvé, d’autant plus qu’il a débuté une relation torride avec son assistante.

Roman construit habilement, la trame de l’histoire se déroulant implacablement jusqu’au dénouement final. Garcia-Rosa sait renouveler le mythe du commissaire philosophe et opiniâtre dans un style agréable, avec comme décor les beaux quartiers de Copacabana loin des favelas…A acheter.  

 

GRIMBERT, Philippe – « Rudik, l’autre Noureev »  Plon, janvier 2015, 16,90€, 174p.  (roselyne MARMOTTANT)  -  Confronté à Noureev, un patient hors du commun, un psychiatre pourtant habitué aux célébrités, se voit enfreindre les règles de sa profession.

Roman très intéressant.

 

GRIMES, Martha – « Un gros poisson »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, janvier 2015, 21€, 426p.  (Annette FAVIER)  -  Dès le départ, ce policier soi-disant « savoureusement déjanté » se perd surtout dans une accumulation de personnages qui font le quitter rapidement.

A éviter.

 

INDRIDASON, Arnaldur – « Les nuits de Reykjavik » traduit de l’islandais, Métailié Noir, 19€, 259p. (Magali ROIG)  - En 1972, Erlandur Sveinsson, Jeune policier débutant de Reykjavik, s’intéresse à la mort suspecte d’un clochard que la société ignore. Lors de son enquête, il se retrouve dans les bas-fonds d’une ville en mutation où règnent drogue, violence et disparition.

Très bon roman sombre, prenant, Beaux personnages torturés par leur passé, très belles descriptions de la capitale islandaise des  années 70. A lire.

 

MELANDRI  Francesca « Plus haut que la mer » Gallimard, 1/2015, trad. de l’italien, 201p, 17,90 € (Françoise FOUCQUETEAU) Paolo et Luisa viennent chacun visiter un membre de leur famille dans le quartier spécial de la prison située sur une île de Méditerranée, desservie par une navette. La tempête se lève. Réunis sur l’île, ils font connaissance et sont attirés l’un vers l’autre. Paolo va voir son fils qui a assassiné 3 personnes. Luisa rend visite à son mari qui a tué un homme et un gardien de prison.

Très beau livre bien écrit,  plein d’humanité.

 

MONENEMBO, Tierno – « Les coqs cubains chantent à minuit »  Seuil, janvier 2015, 17€, 187p.  (Frédérique ARROUA)  - un guinéen fait le voyage à Cuba à la recherche de ses racines. Le narateur lui écrit une lettre un an après son départ et lève le voile sur sa naissance.

Récit haut en couleurs qui capte l’atmosphère de Cuba. Il y a du rhum et des rythmes tropicaux. Bon roman à l’écriture chantante.

 

ROBINSON  Marilynne « Lila » Actes Sud, 1/2015, trad. de l’américain, 356p, 22,80 € (Dolène HARDY) Lila, enlevée à sa mère qui la négligeait sous l’auvent d’une maison, a été élevé par Doll, une femme défigurée mais dont le cœur déborde d’amour pour cette enfant. Pendant 8 ans, Doll et Lila suivent une petite troupe d’ouvriers agricoles, sans domicile fixe, dans l’Amérique de la grande dépression. Ils vivent dehors, ne doivent rien à personne, partagent tout. Mais la vie séparera Doll et Lila. Cette dernière trouvera refuge dans un bordel où elle gardera le couteau de Doll. Sa rencontre, à Gilead, avec le vieux révérend Ames, changera le cours de sa vie itinérante. Leur histoire n’est pas une histoire d’amour ordinaire. Ames épousera Lila et avec une infinie patience, répondra à tous les questionnements de Lila, sur la vie, la foi, la trahison, le doute.

Intéressant mais des digressions. Niv.2.

 

SCHENKEL, Andrea Maria – « Finsterau »  traduit de l’allemand, Actes Sud, février 2015, 12,50€, 108p.  (Frédérique ARROUA)  -  En 1947 dans la campagne bavaroise, une jeune fille mère et son fils sont assassinés dans la ferme familiale. Le père (grand-père) est accusé et condamné. 18 ans aprèds le procureur de l’époque rouvre l’enquête.

Court roman polyphonique au seul intérêt de nous plonger dans l’Allemagne profonde d’après-guerre.

 

TEARNE Roma « Le Nageur » A.Michel, 2/2015, trad. de l’anglais (Sri Lanka) 373 p, 22 €  (Dolène HARDY) Composé de 3 parties : Ria, jeune femme d’une quarantaine d’années, est poétesse et vit seule en ermite, dans sa maison d’enfance du Suffolk, au nord-est de l’Angleterre. Une nuit, elle surprend un homme qui nage dans la rivière qui borde sa maison. Ben est jeune (une vingtaine d’années) et médecin sri-lankais. Il est venu chercher l’asile politique en Angleterre. Ria et Ben vont tomber follement amoureux l’un de l’autre malgré leur différence d’âge et de culture.

Roman d’amour ? Pas seulement, car dans les deux autres parties, des surprises attendent le lecteur et c’est à ce moment-là que l’histoire va  vraiment commencer et emporter le lecteur bien au-delà du Suffolk. Roman beau, triste et superbe. Niv.1.

 

TEIR  Philip « La Guerre d’hiver » A.Michel, 12/2014, trad. du suédois, 377 p, 21,50 € (Dolène HARDY)  Un couple finlandais, vivant à Helsinki, est à un tournant de leur vie, usé par le quotidien. Max est enseignant en sociologie et Kattrina DRH dans un hôpital. Ils ont deux filles : Helen, mariée, 2 enfants, pas véritablement heureuse et Eva, encore étudiante et qui cherche sa voie. On suit chaque personnage sur quelques mois et on voit peu à peu le couple s’effriter. Laura, jeune journaliste de 30 ans plus jeune que Max, une de ses anciennes étudiantes, lui propose de l’interviewer pour son 60ème anniversaire, sur un livre qu’il est en train de finaliser.

Histoire conjugale peu originale et ennuyeuse.

 

THYNE, Jane – « Les roses noires »  traduit de l’anglais, J.C. Lattès, janvier 2015, 22€, 509p.  (Magali ROIG) – En 1933, à Berlin, alors que l’Allemagne connaît les prémices de la terreur hitlérienne, Clara Vine, jeune comédienne anglaise de bonne famille, se retrouve au cœur d’intrigues policières mêlant hauts fonctionnaires nazis, espionnage, meurtres et la terrible Magda Goebbels

Bon roman d’espionnage, personnages attachants, excellente peinture de l’Allemagne nazie. Les débuts prometteurs d’une nouvelle série. A lire.

 

TRIGIANI, Adriana – « Bienvenue à Big Stone Cap »  traduit de l’anglais, Charleston, janvier 2015, 22,50€, 314p.  (Annette FAVIER)  -  Dans une petite ville de Virginie, Little Big Stone, Une pharmacienne célibataire de 36 ans , voit sa vie prendre un tour inattendu : le jour de sa mort sa mère lui révèle que son père n’était pas son père biologique , mais le fruit de ses amours , avant mariage , avec un bel italien. Dès lors elle change de comportement, elle qui menait une vie tranquille entre son métier, le théâtre amateur et les relations amicales de Big Stone . Parviendra-t-elle à retrouver son vrai père ? Arrivera-t-elle à jeter son dévolu sur ses deux prétendants ?

 

 

ZUPAN Kim « Les Arpenteurs » Ed. Gallmeister, trad. de l’amér. 1/2015, 271 p, 23,50 € (Colette QUARELLI)  Valentin Millimaki, jeune adjoint au shérif de la prison du Montana est chargé de veiller la nuit sur les prisonniers. Parmi eux, se trouve John Gload, tueur en série encore très dangereux malgré son grand âge. Les nuits étant éprouvantes pour tous y compris pour Val, celui-ci commence à écouter malgré lui le récit de la vie de John Gload. Le vieil homme a pris Val en sympathie et ce dernier se met à lui parler lui aussi et à demander conseil au tueur. Et en dépit de la réprobation générale, un lien se tisse entre les deux hommes qui cherchent à donner un sens à leur vie.

J’ai beaucoup aimé ce 1er roman plein de générosité, de subtilité, de poésie, de philosophie, malgré la violence sous-jacente. Niv.1. 

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI  11 février 2014

 

  N’oubliez pas la visite guidée de l’exposition Regards de Provence le vendredi 14.2.2014 à 16H00.

Maylis de KERANGAL viendra parler de son dernier livre « Réparer les vivants », à la librairie Maupetit, 142 la Canebière, le jeudi 20.2.2014 à 16h00. La rencontre sera animée par Milène THONY.

Harlan COBEN sera à la librairie pour son nouveau roman « Six ans déjà » le mercredi 5.3.2014/18h00.

                                                                  *

ROMANS :

MAKSIK, Alexander – « La Mesure de la dérive »  traduit de l’américain, 2013, 20e, 278p. (Janine PONTNEAU)  - Une jeune femme perdue, solitaire, démunie qui continue une errance, d’abord difficile à comprendre pour le lecteur. Une écriture sobre qui s’accorde avec la dignité de l’héroïne, qui malgré sa douleur profonde, ne veut pas sombrer. C’est l’amitié trouvée qui va enfin la libérer, elle va raconter le drame.

Bouleversant, quelquefois à la limite du supportable. Suspense bien entretenu et qui ne se dénoue que dans les 20 dernières pages.

 

YOSHIMURA, Akira – « Mourir pour la patrie »  traduit du japonais, Actes Sud, 2014, 18,50€, 173p. (Michèle ASSADA)  - Shinichi, élève de l’école militaire d’Okinawa, 14 ans, va être chargé avec ses camarades du transport des blessés pendant la bataille d’Okinawa. Bataille effroyable dans laquelle il va accomplir son devoir, attendant de pouvoir se battre réellement  et faire ainsi son devoir : servir et mourir pour la patrie et son empereur.

Roman court mais intense, très dur.

 

DOCUMENTS :

B- ATTIAS, Cecilia – « Une envie de vérité » Flammarion, octobre 2013, 19,90€, 301p.  (Magali ROIG)  -  De son enfance bourgeoise dans les beaux quartiers parisiens en passant par ses mariages successifs et son «entrée» en politique, jusqu’à son engagement pour les femmes, Cécilia  Attias évoque avec élégance retenue une vie plus compliquée qu’il n’y parait.

Bonne biographie, agréable à lire.

 

B-BLANC, Olivier – « Olympe de Gouges ; des droits de la femme à la guillotine » Taillandier, janvier 2014, 20€, 258p.  (Annette FAVIER)  -  Présentée comme une de nos premières féministes, Olympes de Gouges pendant la période révolutionnaire, fut une femme de lettres, dont certaines pièces furent jouées au Français mais surtout écrivit la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » en 1791. Libre dans sa façon de vivre, veuve n’ayant jamais voulu se remarier, cette « agitateuse d’idées » préfigure le féminisme. Attachée de façon viscérale aux droits de l’homme, elle fut une adversaire de l’esclavage. Politiquement modérée, elle tomba finalement en 1793 sous le couperet en défendant le parti des Girondins.

Un livre passionnant, un peu touffu, manquant quelquefois de construction, mais arrivant à rendre son héroïne plus attachante !

 

B - GOUSLAN, Elisabeth  -« Grace de Monaco ; la glace et le feu »  Grasset, novembre 2013, 19,90€, 314p.  (Magali ROIG)  - De son enfance privilégiée à Philadelphie, en passant par son ascension fulgurante à Hollywood et son mariage « extraordinaire » avec le prince Rainier, jusqu’à son ennui monégasque, l’auteur nous dresse un portrait dur et superficiel d’une princesse somme toute peu intéressante, en tout cas pour Gouslan.

Biographie décevante. Achat pas indispensable.

 

B-ROCHEFORT, Jean – « Ce genre d’idées »  Stock, décembre 2013, 18€, 201p. (Annette FAVIER) – Une suite de souvenirs personnels évoqués avec verve par l’acteur qui ne manque pas d’humour ni d’autodérision ! Ses débuts au théâtre  et ses débuts amoureux ne manquent pas de sel a connu tous les grands acteurs avec quelques séquences de rigolades épiques.

A acheter par bibliothèques ayant des amateurs de ce genre.

Titre tiré d’une réflexion que faisait souvent Harold Pinter.

 

920 -  PLANTAGENET  Anne  « Trois jours à Oran » Stock, 1/2014, 174 p,  17 €  (Milène THONY)  Une jeune femme, issue d’une lignée de Pieds-Noirs installés en Algérie depuis 3 générations, veut retourner sur la terre de ses aïeux. Avec son père. A-t-elle eu raison de lui demander de l’accompagner ? De l’entraîner vers le pays de son enfance, quitté en Janvier 1961, à l’âge de 16 ans ? Dans quel état vont-ils retrouver la ferme familiale à Misserghin, ce faubourg d’Oran ?

Histoire de fierté et de honte, de relation douloureuse avec ses racines. Beau roman. (Sélection Prix RTL-LIRE 2014)

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ASSOULINE, Pierre – Sigmaringen »  Gallimard, décembre 2013, 21€, 359p. (Nicole BRASHOVER)  -  De septembre 1944 à avril 1945, la vie du gouvernement français de Vichy en exil à Sigmaringen observée par le majordome général des Hohenzollern. Les clans qui se détestent, les rivalités, les jalousies, les trahisons, les rumeurs d’espionnage  dans  ce petit monde. Les rapports entre les français émigrés qui ont suivi Pétain et Laval et la population allemande de la petite ville jusqu’alors à l’écart de la guerre,  leurs conditions de vie. L’angoisse, la peur qui s’installe avec la débâcle du IIIème Reich.

Un beau portrait d’homme, Julius Stein, le majordome  qui appartient avant tout au château, dévoué à ses maîtres, Les Hohenzollern. Une étude très fine de cette société où l’ennui, l’attente puis la terreur de la défaite dominent. Les états d’âme de chacun bien décrits. Passionnant.

 

BRASSEUR, Diane – « Les Fidélités » Editions Allary, janvier 2014, 16,90e, 175p.  (Annette FAVIER) -  C’est l’histoire d’un adultère : le narrateur a 54 ans et sa maitresse 23 ans de moins. Il a trouvé la solution idéale : deux femmes, la légitime à Marseille où il revient tous les week-ends et la semaine Paris et sa maîtresse. Le livre constitue principalement entre ses allées et venues et ses séances de coucheries pour corser un peu le livre bien monotone.

Aucun approfondissement du caractère de chaque des protagonistes, même à peu près pas de leur aspect physique, c’est ennuyeux à mourir, impression d’un livre bâclé à la hâte.

 

CANTY Kevin « Les Choses de la vie » A.Michel, trad. de l’amér.1/2014,  323 p, (Josette SALVI)  Après la mort de Taylor, June son épouse et Robert son ami d’enfance, se retrouvent comme chaque année, pour commémorer sa mémoire. Tous les deux sont à un tournant de leur vie. Seuls, sans avenir, ils vont se lancer le défi d’enfin vivre pleinement chaque instant.

Récit doux amer sur la recherche du bonheur qui n’est jamais là où on l’attend.  Une lueur d’espoir à la fin. Niv.1.

 

CHAMBAZ  Bernard  « Dernières nouvelles du martin-pêcheur » Flammarion, 1/2014, 318  p, 19 €  (Milène THONY)  En 2011, l’auteur a voulu refaire à vélo la traversée des Etats Unis, d’Est en Ouest, accompagné de sa femme en voiture, en souvenir d’une voyage qu’ils avaient fait avec leurs enfants, tous les 5. Un an avant que Martin, son fils, ne se tue en voiture, à 16 ans. En communion avec la nature magnifique, l’auteur va se découvrir la force de rouler encore et encore pour aller de l’avant à la rencontre de Martin qui leur apparaîtra en imagination et âgé de 35 ans…

Chagrin et allégresse se mêlent comme dans un hymne, rendant possible le deuil et la joie. Entre douleur et beauté. Livre fort. Sélection Prix RTL-LIRE 2014.

 

COPPIER, Martine Alix – «  La Recluse du Destel »  Presses de la Cité, janvier 2014, 19€, 233p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  En 1734, pour expier une vie d débauche et de trahisons, la jeune Marie a quitté La Ciotat et s’est fait conduire près d’Evenos. Dans n grand dénuement et pour seule compagnie une chèvre, elle habitera une grotte dans le vallon du Destel pendant de longues années.

Ecriture maladroite, mais roman qui peut paraître intéressant et instructif sur certains aspects de la société au XVIIIème siècle et quand on connaît les lieux où cela se passe. L’accumulation de détails rend certaines phrases très lourdes.

 

DUTAILIS, Olivier – « La Pensionnaire du bourreau »  Albin Michel, janvier 2014, 21,50€, 423p.  (Annette FAVIER)  -  Manin, jeune paysanne vendéenne, quitte son pays natal pour fuir un passé douloureux. Propulsée dans le tourbillon des évènements de 1789, elle découvre un Paris en pleine effervescence. Devenue serveuse au Palais Royal, elle trouve pension chez Samson le célèbre Bourreau, tombe amoureuse de Benjamin, un député aux Etats Généraux, qui l’initie à la politique  et lui fait connaître les grandes figures de l’époque. Fille du peuple combative et passionnée, ses certitudes vont vaciller : l’ordre ancien va-t-il vraiment changer ?

Un roman historique qui aurait pu être intéressant si l’auteur n’avait pas été aussi prolixe : beaucoup de personnages, d’aventures diverses ! On s’y perd…

 

FALKENLAND  Christine  « Sphinx » A.Sud, trad. du suédois, 1/2014, 223 p, 21 € (Josette SALVI)  Apprenant que son ex-mari a refait sa vie, une femme commence à écrire à sa nouvelle compagne. Au fil des lettres, nous découvrons une femme jalouse, dépressive, qui peu à peu bascule vers la folie meurtrière.

Roman épistolaire à sens unique passionnant mais parfois pesant et d’une grande violence psychologique qui met mal à l’aise. Niveau 2.

 

FREUDENBERGER  Nell   « Les Jeunes mariés »  Quai Voltaire, trad. de l’amér. 1/2014, 427 p, 23 €  (Dolène HARDY)  Amina ,qui vit au Bangladesh, ne rêve que d’ailleurs. Quand elle fait connaissance de George, américain de 35 ans, sur un site Internet et qu’il la demande en mariage, elle part l’épouser. Tout les oppose : leur religion et leurs manières de vivre. Après quelques années, Amina met tout en œuvre pour faire venir ses parents. Mais pourront-ils supporter cet exil ?

Bon livre bien documenté.

 

FUSARO  Philippe  « Aimer fatigue » L’Olivier, 1/2014,  152 p, 15 €  (Milène THONY)  Un palace à Tanger, une femme fatale ravissante, jeune actrice se croyant promise à un destin hollywoodien, un espion italien beau comme un jeune premier, un grand écrivain en panne d’inspiration qui ressemble beaucoup à Tennessee Williams ne se remettant pas de la mort de son compagnon et buvant beaucoup trop …Une étrange partie va se jouer entre les 3 personnages.

Roman au charme singulier. Réflexion sur le deuil, l’amitié, l’amour, le sexe. Tanger est un personnage à part entière où plane l’ombre de Paul Bowles. Niv.1.

 

GAUDY, Hélène – « Plein Hiver »  Actes Sud, 20€, 199p.  (Michèle ASSADA)  -  Une petite ville dans le nord des USA, dans un hiver glacial qui semble tout immobiliser, un jeune homme apparaît. Quatre ans auparavant il avait disparu, sans que la ville resserrée autour des parents et de ses amis ne comprenne pourquoi. Son retour va désemparer et désorganiser cette petite société. L’ancien groupe d’enfants se reforme autour de David, mais les liens, les désirs, les rêves ont changé pour celui qui est parti aussi bien que pour ceux qui sont restés.

Un roman qui analyse les changements des personnalités, des relations entre les membres d’une microsociété devant un fait divers et le temps qui passe. Cela dans une atmosphère brumeuse, froide que l’on ressent, pesante dans l’écriture.

Intéressant,  pas très facile à pénétrer dans ce roman.

 

KERANGAL Maylis de  « Réparer les vivants «  Ed. Verticales, 1/2014,  280 p, 18,90 € (Colette QUARELLI)  Après avoir fait du surf au petit matin et avoir passé un moment de pur bonheur, trois copains regagnent leur domicile respectif. Hélas, ils ont un accident de la route avec leur van et c’est Simon qui est le plus gravement atteint. Il sombrera dans un coma dépassé et irréversible. Se pose alors la question du don éventuel de ses organes. Très bon roman. On voit le ressenti de toutes les personnes concernées. Niv.1. Sélection du Prix RTL-LIRE 2014.

 

LAFON  Lola  « La Petite communiste qui ne souriait jamais »  A.Sud, 1/2014,  317 p,  21 €  Milène THONY)  Aux J.O. de Montréal en 1976, Nadia Comaneci, jeune gymnaste roumaine de 14 ans, dérègle les tableaux électroniques de notation en recevant la note maximale de 10 !! L’auteur retrace le destin d’une athlète exceptionnelle, dotée d’une prodigieuse force intérieure, rudoyée par son entraîneur Bela Karolyi, adorée dans son pays mais qui n’avait pas le droit de grandir et de grossir !! A la suite d’une « idylle forcée » avec le fils Ceaucescu, elle fuira aux Etats-Unis. L’extraordinaire destin de la Petite Fée des Carpates, enfant prodige et petit robot communiste ;

A lire. (Sélection Prix RTL-LIRE 2014)

 

OLSSON  Linda  « L’Enfant au bout de la plage » Ed. l’Archipel, trad. de l’anglais (Nelle Zélande) 1/2014,  285 p, 19,95 €  (Colette QUARELLI) Marion, médecin à la retraite, a 50 ans et a choisi de vivre dans une solitude absolue au bord d’une plage de Nouvelle Zélande où elle s’est exilée. Un matin, en cherchant du bois flotté pour ses sculptures, elle rencontre un petit garçon allongé sur le sable. Il semble souffreteux et étrange. Elle décide de l’apprivoiser, et une amitié va éclore entre ces deux êtres malmenés par la vie. Le passé de Marion va ressurgir pour lui offrir une nouvelle vie..

Livre attachant. Mélange de sentiments violents et contradictoires bien analysés. Niv.1.

 

SHUMANA, Sinha – « Calcutta »  Edition de l’Olivier, janvier 2014, 18e, 204p. (Nicole BRASHOVER)  -  A travers l’histoire familiale d’une jeune bengalaise revenue au pays pour assister à l’enterrement de son père, c’est l’histoire  d’un pays, l’Inde et surtout le Bengale occidental qui nous est racontée, son passé, son présent, ses légendes fondatrices, son évolution politique à travers le devenir du parti communiste dont son père fut un des membres actifs, la violence, la cruauté , le danger , les ombres qui envahissent la vie.

Un livre fait de souvenirs d’enfance, de déambulations dans le présent, d’odeurs, d’objets  pleins de significations. Mais aussi une belle écriture, un livre plein de poésie, de nostalgie, attachant.

 

ZALBERG  Carole  « Feu pour feu «  A.Sud/un endroit où aller, 1/2014,  72 p, 11,50 €  (Milène THONY)  Récit d’une fuite après un incendie et un massacre (au Rwanda ?) où la mère, Ezokia, a été tuée. Le père , la petite Adama encore bébé, accrochée dans son dos, marche de village en village, demandant asile et nourriture, lait maternel aux mères, ce qui ne leur sera jamais refusé. Ils traverseront les mers, seront enfermés dans des camps, apprendront  l’humiliation, le sens du mot « étranger » mais ne renonceront jamais. Pour revenir vers quoi ? Adama grandira, marchera, parlera. Leurs 2 cœurs étaient solidaires : quand l’un faiblissait, l’autre le ranimait. Mais dans l’exil en France, le fossé se creusera entre le père et sa fille adolescente.

Magnifique et intense petit roman. Niv.1

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 FEVRIER 2015

    *  Dans le cadre de notre partenariat avec l’Alcazar et dans la programmation  « Cycle Lectures d’Aujourd’hui » Claude Charbonnel, Annette Favier et Milène Thony  évoqueront  l’œuvre et les  romans d’Anna Gavalda, Amélie Nothomb , Delphine de Vigan, le samedi 7 mars 2015, de 16H30 à 17H30, dans l’auditorium du département musique de l’Alcazar. Entrée libre.

 

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ROMANS :

ADLER-OLSEN, Jussi  – « L’effet papillon » traduit du danois, Albin Michel, janvier 2015, 22,90€, 646p. (Huguette BEARD)  -  Marco, un adolescent de 14-15 ans a passé toute sa vie au sein d’une bande de mafieux exploités par son «oncle », Zola, homme cruel et sans scrupule. Marco réussit à s’évader. Pourquoi la fuite de l’adolescent fait découvrir une affaire dont les ramifications politiques et financière conduiront le lecteur de Copenhague en Afrique ?

Passionnant comme les précédents policiers de l’auteur. A conseiller à toutes les bibliothèques.  

 

BACHI, Salim – « Le consul » En juin 1940, désobéissant aux directives de Salazar,le consul du Portugal à Bordeaux, va signer des milliers de visas aux réfugiés du nazisme leur sauvant la vie. Il sera déclaré Juste en 1966 par l'état d'Israël et réhabilité par le Portugal en 1986.

Sujet intéressant, pas connu. Traité comme un récit au seuil de sa vie à sa seconde épouse, connue à cette période, analysant pour elle et lui comment et pourquoi il a pris la décision de désobéir. Récit un peu plat, avec beaucoup de répétitions . Dommage

 

CHATTAM, Maxime - « Que ta volonté soit faite »  Albin Michel, 2015, 21,90€, 360p.  (Huguette Beard) – Un roman à l’atmosphère sombre à la limite du supportable. L’auteur nous fait découvrir la petite ville de Carson Mills, ses environs et ses habitants. On y rencontre la perversion et le crime à des degrés inouïs.

Une excellente analyse psychologique des personnages avec un final aussi étonnant qu’imprévisible. 

 

COULON, Cécile – « Le cœur du pélican » Viviane Hamy, janvier 2015, 18€, 237p.  (Renée COUDERT) - Anthime, jeune garçon ombrageux, secret, consciencieux, voulant être aimé mais ne sachant pas le montrer, s'impose dans son collège par son don pour la course à pied et peut envisager une grande réussite. Suite à un entrainement trop intense, son corps le trahit et il s'écroule lors d'une course importante. Il a 17 ans. Il renonce à la course, à la jeune fille qu'il adore, épouse celle qu'il n'aime pas mais qui est là, et s'enlise pendant 20 ans dans une existence de petite bourgeois amer et sans désir, ni amour, peu à peu envahi par la graisse et l'amertume. A la suite d'une rencontre avec ses anciens camarades qui se moquent de lui, il décide de reprendre l'entrainement et de partir «  traverser le pays » en courant. Il court, sans arrêt, jour après jour, seul, concentré sur sa rage et sa souffrance et une violence toujours sous-jacente. Pourrait-il effacer tout ce ratage ?

Style très personnel ; phrases courtes, mots simples mais percutants,avec des images parfois incongrues mais toujours frappantes, dérangeantes. On a parlé d'écriture « survoltée » ; c'est en effet toujours en tension, incisif, violent. Tient en haleine. Roman très original et par le sujet et par le style, souvent déconcertant. Niveau 1.

 

DUROY, Lionel – « Echapper »  Julliard, janvier 2015, 18,50€, 277p. (Jeanine PONTNEAU)  Un écrivain s’installe dans un village du nord de l’Allemagne pour retrouver les traces d’un peintre juif interdit sous le nazisme. Durant son séjour il fera des rencontres, aimera une femme dont il ne connaît pas la vie, commencera un livre qu’il ne finira jamais. Une tranche de vie qui le marquera cependant profondément.

Bien écrit.

 

NADLER, Stuart – « Un été à Blue point »  traduit de l’anglais (EU), Albin Michel, janvier 2015, 22,90€, 420p.  (Magali ROIG)  -  Hilton, héritier tourmenté du richissime avocat Arthur Wise, fait le récit de sa vie à ses petits-enfants. Il se souvient de sa rencontre avec Savannah, jeune fille pauvre, et de son oncle Lem, domestique de ses parents. Mais Lem et Savannah sont noirs et nous sommes en 1952. De relations houleuses en accrochages quotidiens, tout finira dans le drame.

Très beau roman, poignant et élégant, qui évoque 50 ans d’histoire américaine à travers le destin houleux de 2 personnages séparés par un drame. A lire.

 

PERKINS, Emily – « Les Forrest »  Lattès ,2 014, 22,50e, 360p.  (Jeanine PONTNEAU)  L’histoire de la famille Forrest, sur 3 générations. Des gens un peu excentriques, anticonformistes, sans argent, qui vont chacun dérouler leurs expériences  et Dorothy devenue vieille, replonge dans ses souvenirs.

 Nostalgie et émotion sont à la clef. Mais le style touffu, truffé d’images juxtaposées sans lien, le manque de construction rendent le livre un peu indigeste parfois. On a comparé cet auteur à Virginia Woolf… ?

 

ROLIN, Jean – « Les évènements »  P.O.L., janvier 2015, 15€, 197p.  (Magali ROIG)  -  Dans une France « balkanisée » en proie à la guerre civile entre différentes factions, Herb, armée régulière, groupe d’extrême droite et autre milice identitaire, le narrateur parcourt une France ravagée de Paris  à Marseille pour retrouver un ami devenu le chef d’une milice d’extrême droite et plus tard un  fils hypothétique.

Très bon roman, récit à la fois burlesque et effrayant, très belle écriture mais intrigue trop simple sans enjeu dramatique, néanmoins à lire car roman en prise avec le réel contemporain.

 

 

DOCUMENTS :

B-GARCIN, Jérôme – « Le voyant »  Gallimard, novembre 2014, 17,50€, 184p (Roseline MARMOTTANT)  -  Récit de la vie d’un jeune homme aveugle qui organisa un réseau de résistants avec ses camarades de lycée et fut déporté à Buchenwald.

Biographie intéressante.

 

920-GUEGAN, Gérard – « Qui dira la souffrance d’Aragon ? » Stock, janvier 2015, 19,50€, 275p.  (Annette Favier)  -  Lors d’un procès au PCF, Aragon « vache sacrée » du parti, fait la connaissance d’Hervé Mahe envoyé par Moscou pour espionner les dessous d’un procès inter-parti. Le premier a55ans, le second 28 un coup  de foudre immédiat s’ensuit, mais tout doit être caché, cette orientation sexuelle étant très mal vue par les communistes. Mahe repartira quelques mois plus tard et c’est en 1981, qu’auront lieu les retrouvailles émouvantes.

Passionnant, mais il faut maintenir une attention soutenue lors des passages de politique. Rassurez-vous les passages d’ordre sexuel sont au rendez-vous comme d’habitude.

 

B7-LAVOINE, Marc – « L’homme qui ment »  Fayard, janvier 2015, 17€, 190p.  (Annette FAVIER)  -  Marc Lavoine, acteur et chanteur, conte ici ses souvenirs d’enfance. Son père, figure centrale du livre, personnage charmeur, cégétiste convaincu, menteur pour couvrir ses frasques. La nuit venue, femme et enfants vont coller des affiches en rêvant à un avenir meilleur. On achète une grosse voiture : on a bien du mal à la payer et à joindre les deux bouts.

Rien ne manque à ce récit très « populiste ».

 

803-KERTEZSZ, Imre – « L’ultime auberge » traduit du hongrois, Actes Sud, janvier 2015, 22,80€, 310p.  (Annette FAVIER)  -  L’écrivain hongrois dans un ultime effort, car rongé par la maladie de Parkinson, livres ses réflexions politiques, ses pensées intimes et égrène sa vie quotidienne, somme toute pas si triste puisqu’il passe de Rome à Gstaad et Berlin avant de rejoindre …l’ultime auberge.

Je doute que l’on puisse s’intéresser dans une bibliothèque à ce livre dont j’ai surtout lu les dernières pages, intéressantes, sur le récit des concerts auxquels il assiste.

 

910.4 -  TESSON Sylvain « Berezina » Ed. Guérin, Chamonix, 2015, 199 p, 19,50 € (Milène THONY)  De Moscou aux Invalides, l’écrivain voyageur a parcouru ,en side-car, 4000 kms, pour refaire le chemin de la retraite de la Grande Armée napoléonienne, qui fut un vrai calvaire. En hommage aux grognards et aux soldats morts au combat et de faim, de froid, du typhus, de la gangrène, écrasés par les chevaux, brûlés dans des incendies . et en commémoration des 200 ans de la retraite de Russie.

On se laisse emporter par l’exaltation et la passion de l’auteur. Excellent roman. Sélection Prix RTL-LIRE 2015.

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

AGUS  Milena et CASTELLINA Luciana « Prends garde » Liana Levi, 1/2015, trad. de l’italien, 176 p, 17 € (Josette SALVI) Récit à deux voix – une historienne et une romancière – d’un drame de l’après-guerre dans les Pouilles : en mars 1946, lors d’un rassemblement syndical, les sœurs Porro, propriétaires terriennes qui vivaient à l’écart dans leur château, sont lynchées par la foule des ouvriers agricoles. Pourquoi une telle barbarie envers d’innocentes vieilles filles ? Luciana Castellina, l’historienne analyse les circonstances qui ont mené au drame. La romancière Milena Agus nous fait partager la vie intime des sœurs Porro qui n’ont pas compris combien le monde avait changé. Très beau livre à découvrir. Niv.1.

 

BOLTON, Sharon – « Sous emprises »  traduit de l’anglais (GB), Fleuve noir, janvier 2015, 21€, 487p.  (Magali ROIG)  -  A Cambridge, une vague inquiétante de suicides bizarres frappe de jeunes et jolies étudiantes. La policière, Lacey Flint, est envoyée par Scotland Yard pour enquêter en se faisant passer pour une fragile jeune fille. Mais l’atmosphère angoissante de la cité universitaire va bientôt toucher Flint, victime de rêves étranges.

Très bon polar, haletant, oppressant, à l’atmosphère inquiétante et bien vicieux comme on les aime ! Seule la fin pourtant rythmée et riche en rebondissements est un peu expédiée. A lire néanmoins.

 

DESERABLE  François-Henri « Evariste » Gallimard, 1/2015, 164 p, 16,90 € (Milène THONY) L’auteur nous raconte la courte vie d’Evariste Galois (1811-1832) jeune prodige des mathématiques qui, à 15 ans, se jouait des théorèmes les plus complexes. Il révolutionna la théorie des groupes, fondatrice des mathématiques modernes. Premier Prix du Concourt Général, candidat libre à Polytechnique à 16 ans, il disparut à la fleur de l’âge, à 20 ans, dans un duel contre un fiancé jaloux. 

Intéressant .Niv.1. Sélection Prix RTL-LIRE 2015.

 

HARGLA, Indrek  - « Le Glaive du bourreau »   traduit de l’estonien, Gaïa Polar, janvier 2015, 23€, 447p.  (Annette FAVIER)  -  Impossible de pouvoir se plonger dans un livre qui se situe en 1442 en Estonie et met en scène des Chevaliers de l’ordre Teutonique et des marchands  des ports de la Hanse.

A éviter.

 

HARRINGTON, Kent – « Tabloid circus »  traduit de l’anglais, Denoël, novembre 2014, 21,90€, 412p.  (Annette FAVIER)  -  A Tortoza dans les îles Vierges, la fille d’un milliardaire américain disparaît. Un journaliste, alcoolique et sans scrupules tire profit de l’évènement pour faire paraître photos et articles à sensation. Sur l’île envahie par les paparazzis, le chef de la police, issu d’une famille d’esclaves, doit subir la pression politique de Washington. Entre mensonges, espionnage et manipulations, l’enquête n’aboutira peut-être pas à faire connaître la vérité.

Bon policier, quoique certains retours en arrière ne facilitent pas la compréhension. Style alerte et sans temps morts.

 

MILOSZEWSKI, Zygmunt  -  « Un fond de vérité »  traduit du polonais, Mirobole, novembre 2014, 22€, 470p.  (Annette FAVIER)  un roman policier qui se situe dans la vieille ville de Varsovie, mettant en scène des crimes qui seraient commis par des juifs et réveillent l’antisémitisme qui sommeille en chaque polonais.

Inutile de vous dire que le sujet est fort mal  choisi en ce moment.

 

PICOULT, Jodi – « Loup solitaire » traduit de l’anglais, Michel Lafon, janvier 2015, 17€, 396p.  (Annette FAVIER)  -  Luke est un spécialiste du comportement des loups, il a même partagé la vie d’une meute au Canada. Sur cette histoire invraisemblable, se greffent les disputes entre femmes et enfants.

L’auteur a voulu donner la parole à chacun des protagonistes et l’histoire devient bien compliquée quand le dit Luke est victime d’un grave accident et que se pose le problème d’acharnement thérapeutique vu par la famille.

Vraiment pas passionnant.

 

NOLLET, Estelle – « Quand j’étais vivant » Albin Michel, décembre 2014, 19€, 273p.  (Annette FAVIER)  -  Ils sont quatre. Ils sont liés pour l’éternité et semblent se trouver dans un espace qui serait quoi : les limbes ? Un espace de repos éternel ? Ils ont vécu dans une réserve africaine où chacun a trouvé la mort pour se retrouver dans ce lieu.

Invraisemblable et incompréhensible dès les premières pages.

 

OLMI  Véronique  « J’aimais mieux quand c’était toi » A.Michel, 1/2015, 133 p, 15 € (Milène THONY) Nelly est comédienne. Lors d’une représentation elle reconnaitra au 5ème rang, l’homme dont la seule présence va l’empêcher de jouer. Elle va errer toute une nuit en se demandant si elle osera retrouver cet homme pour encore souffrir …….cet homme qui l’a quittée, et qu’elle aime encore …succomber une dernière fois.

Très belle histoire d’amour. Réflexion sur le théâtre, le pouvoir des mots, la peur de jouer. Roman qui se dévore. Niv.1.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 13 JANVIER 2015

ROMANS :

LEVY, Justine – « La gaieté » Stock, janvier 2015, 18€, 214p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Son enfance fut difficile (ses parents séparés, belles-mères méchantes, mère alcoolique et droguée…) aussi quand Louise s’est retrouvée enceinte, elle a opté pour la gaieté : mais est-ce un parti pris facile à tenir quand on est mère ?

Roman attachant et touchant malgré son désordre apparent, bon livre de bibliothèque.

 

TESICH, Steve – « Price »  Monsieur Toussaint Louverture, 1ère édition 1982, 21€, 500p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Pour le jeune Price cet été des années 60 fut celui de toutes les ruptures, la fin des camaraderies lycéennes, la mort du père, le premier chagrin d’amour. L’été où l’adolescent devint un homme et grâce à l’écriture apprit la liberté.

Très beau roman.

 

THUY, Kim – « Man » Liana Levi, novembre 2014, 10€, 158p. (Claude CHARBONNEL)  - A travers l’histoire d’une jeune femme qui transforme la gargote de son mari à Montréal en restaurant réputé, une ode à la cuisine vietnamienne.

Charmant, exotique et pas cher

 

DOCUMENTS :

398.2 LENOIR, Frédéric – « Cœur de cristal » Robert Laffont, octobre 2014, 18,50€, 198p.  (Michèle ROUSSELOT-PAILLEY) -  Dans un pays lointain un vieux roi, appelé le roi bon, devant la peine de sa petite fille, Aloa, à la mort de son chien, va lui conter sa vie et sa métamorphose en « cœur de cristal » de sa jeunesse au « roi bon » de l’âge adulte.

Livre agréable à lire. A faire lire et à lire aux enfants.

 

ANALYSES RAPIDES :

CAROLIS, Patrick de – « Letizia Bonaparte : la mère de toutes les douleurs »  Plon, novembre 2014, 21,90€, 320p.  (Annette FAVIER)  -  Au soir de sa vie, Letizia Bonaparte reçoit 2 journalistes dans son palais romain où elle vit en exil. A travers ces échanges imaginés par l’auteur, cette femme à l’incroyable destinée va remonter le fil de ses souvenirs : jeune mariée en Corse, l’envol de l’aigle... Qui aurait pu prédire un avenir si glorieux ? Comment imaginer enfanter tant de rois, princes, princesses ? Puis la souffrance de l’exil de Napoléon, ne pas pouvoir le rejoindre, ne pas voir son petit-fils et apprendre leur mort.

Livre acceptable, lassant au départ, se terminant mieux. Style un peu trop disert.

 

CASTRO, Eve de – « Joujou » Robert Laffont, octobre 2014, 21€, 352p.  (Frédérique ARROUA)  -  L’incroyable et formidable vie de Joseph Boruwlaski dit « Joujou », ce lilliputien dans la Russie polonaise au 18ème siècle. On lit le récit de sa vie comme celui d’une aventure sidérante dont on sort émerveillé mais le cœur serré. Ses Mémoires ont inspiré Eve de Castro pour retracer cette extraordinaire destinée.

Contexte historique très intéressant.

 

CLARK, Mary, Higgings et BURKE, Alafair – « L’affaire Cendrillon » traduit de l’anglais, Albin Michel, octobre 2014, 20€, 405p.  (Annette FAVIER)  -  Une étudiante est retrouvée assassinée près d’une somptueuse villa de Hollywood. Elle ne portait plus qu’une chaussure. La productrice, Laurie Moran a choisi de s’attaquer à l’affaire Cendrillon d’autant plus que semble y être mêlés un petit ami, des millionnaires, des stars.

Mais les auteurs se laissent vite prendre au piège de multiplier les protagonistes, au point que le lecteur ne s’y retrouve plus et on quitte vite le livre.

 

GIEBEL, Karine – « Satan est un ange » Fleuve Noir, novembre 2014, 18,90€, 332p. (Annette FAVIER)  -  Un quadragénaire, avocat de talent, atteint d’un cancer incurable, est entrainé malgré lui dans un « road movie » à la française en compagnie d’un jeune inconnu qui va lui révéler peu à peu son mystérieux et criminel passé. Courses poursuites, fuites, hébergements de fortune, pour échapper à des maffieux, tout ceci finit par tisser des liens très forts entre ces deux hommes que tout sépare.

Intéressant aussi par la réflexion d’un homme condamné par la médecine, l’histoire étant écrite par ailleurs dans un style un peu scolaire.

 

KREITMAN, Esther – « Le diamantaire »  traduit du Yiddish, Calmann-Lévy, novembre 2014, 22,90€, 429p.  (Frédérique ARROUA)  -  Guedalia Berman est un riche diamantaire juif d’Anvers. Issu d’une famille pauvre de Pologne, il affiche avec arrogance une belle réussite. Mais la guerre de 14 éclate et toutes les familles juives partent s’exiler à Londres. Le monde de Guédalia Berman s’effondre et sa réussite sociale va lui faire perdre le plus précieux…

Roman passionnant et poignant au héros cupide et antipathique. Très bonne description du milieu des diamantaires où se côtoient les pauvres et les riches, du carcan des traditions juives

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 9 DECEMBRE 2014

 

ROMANS :

ALI, Tariq – « Berlin-Moscou : la peur des miroirs » traduit de l’anglais, Sabine Wespieser, novembre 2014, 25€,  (Michèle ASSADA)  -  Wlady Meyer, dissident allemand de l’est, désemparé, face à la perte des illusions et de l'espoir liée à l'arrivé du capitalisme après la chute du mur de Berlin, écrit à son fils, lui bien inséré dans ce nouveau monde, pour essayer d’expliquer à travers l'histoire de sa famille, l'utopie communiste. Il retrace l'histoire de l'Europe du xx siècle.

Très bon livre, alliant personnages et faits réels et romanesques, pas très facile à lire cependant. Petit dictionnaire sur les faits et personnages historiques à la fin.

Niveau II

 

BEN JELLOUN, Tahor – « Mes contes de Perrault »  Seuil, octobre 2014, 19€, 291p.  (Claude CHARBONNNEL) – L’auteur met à la sauce des Mille et une nuits les Contes de Perrault, y distillant une dose d moralisme et de démocratie.

Pas passionnant.

 

JEFFERIES, Dinah – « La séparation »   traduit de l’anglais, Presses de la Cité, octobre 2014, 22€, 458p.  (Annette FAVIER)  -  En 1955, la Malaisie, mène sa guerre d’indépendance et les anglais quittent le pays. Un père de famille anglaise part rapidement avec ses 2 filles, sans attendre le retour de sa femme parie quelques jours. Lorsqu’elle reviendra, elle trouvera la maison vide. Affolée, lancée sur une fausse piste, elle part dans ce pays en guerre rechercher ses filles.

Le livre est constitué par des chapitres alternés, donnant la parole à la mère, à la fille ainée, toutes deux submergées par la souffrance. Bon roman de détente sur fond de guerre très oubliée. Beaucoup de documentation. 

 

MILLER, Andrew – « Dernier requiem pour les innocents »  traduit de l’anglais, Piranha, août 2014, 18€, 297p.  (Claude CHARBONNEL)    -   Le jeune ingénieur, Jean Baptiste, sous Louis XVI, a la macabre charge de détruire le cimetière des Innocents, à Paris, où s’accumulent des cadavres depuis le moyen âge

Trop lent et trop circonstancié à mon goût.

 

RIOU, Jean-Michel – « Le dernier secret de Versailles »  Flammarion, 2014, 23€, 411p.,  (Janine PONTNEAU)  -  3ème volet du cycle « Le palais de toutes les promesses ». Le roi soleil a vieilli, il a épousé Mme de Maintenon qui le pousse vers la pitié et la sagesse. Cette cour, brillante, est toujours le cadre d’intrigues et de complots, de luttes d’influence féroces sous des dehors mondains.

Quelques photos à la fin des personnages principaux de ce tome 3. La fantaisie de la fiction ne nuit pas à l’histoire, ni à la chronologie.

 

DOCUMENTS :

 

910.41-SCLOCUM, Joshua – « Seul, autour du monde »  traduit de l’anglais, Zekak, 16€, 221p. (Marie-Louise MARCY et Michèle ROUSSELOT-PAILLEY)  A partir du 1er avril 1895, J. Sclocum, premier navigateur à faire le tour du monde en solitaire sur le Spray, bateau centenaire transformé par lui en sloop, nous décrit son périple. Observation de la nature environnante, flore, faune ; toutes les mers traversées sont différentes tout comme les peuples rencontrés mais la présence anglaise sur tout le globe facilite les étapes. Le retour se fera grâce au spray solide et fidèle, 3 ans 2 mois 2 jours plus tard.

 

ANALYSES RAPIDES :

BOX, C.J. – « Force majeure »   Traduit de l’anglais, octobre 2014, 21,90€, 382p. (Colette QUARELLI) -

Joe Pickett est un garde-chasse honnête et scrupuleux du Wyoming.Il a pour meilleur ami Nate Romanowski ,un ancien agent de l’unité des Pélerins et dresseur passionné de faucons .Or parce qu’il a assisté et participé à une ancienne mission des Pélerins ,il est en danger de mort. En effet quelqu’un de puissant veut sa mort pour effacer une action du passé et tuer ceux qui sont au courant et pour cela n’hésite pas à s’en prendre à ses meilleurs amis dont Joe Pickett et sa famille. Mais Nate va essayer de les sauver.

Bon roman ; on apprend beaucoup de choses sur les faucons ;la nature et le suspense est présent. Peut-être un peu de difficultés à situer les lieux quand on ne connait pas le l’état américain où se situe l’action.

 

CRACE Jim « Moisson » Rivages, trad. de l’anglais, 8/2014, 266 p, 20 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Dans une langue magnifiquement poétique, évoquant la nature, ses odeurs, ses rythmes, les fêtes annuelles de la moisson ; une petite société agricole est confrontée à la nécessité de passer de l’agriculture à l’élevage et tout est perturbé. Un roman à acheter par toutes les bibliothèques. Niv.1.

 

FARRELL Fiona « Les Furets de Mr Allbones » Fayard, trad. de l’anglais (Nouvelle- Zélande), 10/2014, 281 p, 19,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) Walter Allbones vit de l’élevage des furets, qui lui permet de chasser les lapins qu’il revend pour faire vivre ses frères et sa sœur. Un naturaliste réputé et sa ravissante petite fille font lui faire une proposition : fournir 300 furets, hermines et belettes pour combattre les lapins qui ravagent la Nouvelle-Zélande ! Voyage périlleux de 8 mois, aventures et jolie histoire d’amour …Intéressant mais un peu long.

 

GARDNER, Lisa – « Arrêtez-moi »  traduit de l’américain, Albin Michel, octobre 2014, 20,90€, (Frédérique ARROUA)   - Charlie sait qu’elle va être assassinée le 21 janvier, comme 2 amies l’année précédente et l’année d’avant. D.D. Warren n’a que 4 jours pour résoudre l’énigme et la sauver ; d’autant plus compliqué car elle est confrontée à une affaire glauque autour des assassinats de 3 pédophiles. Les 2 affaires ne sont-elles pas liées ?

Thriller passionnant qui nous tient en haleine tout au long du récit. Lisa Gardner nous emmène sur des fausse pistes jusqu’au dénouement final.  

 

GEORGE Elizabeth « Juste une mauvaise action » Presses de la Cité, trad. de l’amér. 10/2014, 698 p, 23,50 €  (Colette QUARELLI) Le sergent Barbara Havers de Scotland Yard est dans tous ses états car Hadiyyah, la petite fille de son voisin et ami a été emmenée par sa mère vers une destination inconnue. Comme ils ne sont pas mariés et que la petite ne porte pas son nom, le père ne peut rien faire : il est désespéré ! La maman revient mais seule : l’enfant a été kidnappée en Italie ! Roman agréable plein de rebondissements et d’humour. Niv.1.

 

GRANOTIER, Sylvie – « Personne n’en saura rien »   Albin Michel, octobre 2014, 18€, 244p.  (Annette FAVIER)  -  Un jeune homme gros et mal dans sa peau, ne peut résister à des pulsions sexuelles sur de très jeunes filles. Déjà condamné et sorti de prison, il va rencontrer Elisabeth, 16 ans, sur une plage déserte, qui pour sauver sa peau, va entrer dans son jeu et découvrir son secret qu’elle révèlera lors du procès de son agresseur.

Intrigue complexe, faite de retours en arrière. L’auteur ne facilite pas la compréhension du lecteur, mais révèle sa maitrise dans la psychologie complexe de ses personnages. 

 

HOOD, Ann – « Le cercle des tricoteuses »  traduit de l’anglais, City, novembre 2014, 19€, 316p. (Frédérique ARROUA)  -  Sur les conseils de sa mère, Mary rejoint un groupe de tricoteuses pour reprendre goût à la vie. En effet, elle vient de perdre sa fille de 5 ans, Stella, d’une méningite foudroyante. Les femmes qui l’entourent sont toutes des femmes blessées. Au fil des semaines des amitiés se nouent.

Roman touchant et bouleversant qui ne sombre jamais dans le misérabilisme. Le pouvoir de l’amitié et du tricot. Histoire triste qui n’est pas racontée d’une façon triste.

 

ICARDONA,  Joseph – « Aller simple pour Nomad Island »  Seuil policiers, novembre 2014, 19€, 252p., (Annette FAVIER)  -  Iris consulte les sites de clubs de vacances, sur son site une alléchante pub : »l’île de vos rêves vous aime déjà Iris ». Juste ce qu’il faut pour cette mère de famille suisse. Mariée à un banquier, son couple bat de l’aile et ses deux enfants (15 et 12 ans) sont ravis de partir. Mais à leur arrivée à ce qui devait être un petit paradis, tout tourne petit à petit au cauchemar. D’étranges résidents les encadrent, il leur arrive mille et un accidents, bref un cauchemar se précise…

On n’est pas subjugué du tout, car l’auteur se perd dans les détails et les allusions grotesques. A éviter.

 

JARDIN  Alexandre « Juste une fois » Grasset, 10/2014, 237 p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU)  Une histoire d’amour contrariée .Cela se passe autour d’un lac où se retrouvent les habitants fortunés. Chacun se demande si les deux amoureux vont se retrouver, en effet, rien qu’une fois. Mais les attentats du 11 septembre vont mettre fin à leur histoire. Sans grand intérêt.

 

KATZ  William « Nuits sanglantes » Presses de la Cité, 9/2014, trad. de l’amér. 293 p, 21 € (Dolène HARDY) Anne, récemment divorcée d’un homme très violent, vient d’emménager dans une nouvelle maison. En face de chez elle, vit Mark, un homme séduisant qui a souvent tendance à rentrer tard le soir. Comme Anne est insomniaque, elle le « surveille » et se pose des questions. Cependant il lui plaît et elle s’arrange pour faire connaissance. Il l’invite et lui fait même visiter sa maison. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que Mark est un tueur et qu’elle prend des risques. Je n’ai pas du tout aimé. Tout est prévisible. Même pas peur !!! Niv.1.

 

PAROT, Jean-François – « La pyramide de glace »  J.C.Lattès, octobre 2014, 19€, 470p.,  (Annette FAVIER)  -  1784. L’un des hivers les plus rudes du siècle accable Paris. Le peuple érige des monuments de glace en reconnaissance des actes de charité de Louis (pain, bois de chauffage…) Au dégel, l’une de ces pyramides révèle le corps dénudé d’une femme, sosie de la reine. Pour Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, c’est le début d’une enquête qui se veut haletante, mais que j’ai trouvé bien longuette…

Personnages à foison, style dans le contexte de l’époque, intrigues parmi l’entourage royal, oui mais on se lasse…

 

REES, Matt  -  « La conjuration Mozart »   traduit de l’anglais, Ed City, octobre 2014, 19€, 358p. (Annette FAVIER) – Vienne 1791 : Mozart est l’artiste le plus célèbre de la ville. Virtuose et compositeur, il est aussi franc-maçon,, évoluant dans de hautes sphères mêlant politique, art, science et philosophie. Soudain Mozart déclare à sa femme qu’il certain d’avoir été empoissonné : il meurt 6 semaines plus tard. Arrivée à Vienne peu après, Nannerl, sa sœur, écoute les rumeurs selon lesquelles  il serait mort ruiné, infidèle à sa femme. Une mystérieuse note manuscrite laissée par son frère l’intrigue. Elle va enquêter dans les milieux  francs-maçons

On abandonne, intrigue bien trop compliquée. Mais très bonne documentation.

 

REVEL, Serge – « Le maître à la gueule cassée »  Rouergue, octobre 2014, 20€, 264p.  (Frédérique ARROUA)  -  En cette période de commémoration, nous retrouvons Louis-Joseph Trilloux, une gueule cassé, qui passe de l’état de héros à celui de « monstre ». Mémoire vivante d’une période que les gens veulent oublier. C’est en exerçant le métier d’instituteur qu’il trouvera la motivation pour vivre malgré tout.

Le roman de Serge Revel se déroule comme un film, à la fois bouleversant et nostalgique. Reconstitution historique très intéressante avec un texte bien écrit.

 

 

THORARINSSON, Arni  - « L’ombre des chats »  traduit de l’islandais, Métailié Noir, 20€, 299p.,  (Annette FAVIER)  -  Impossible de lire plus que quelques pages en essayant de cerner les personnages de ce livre, car ils sont si nombreux  avec des noms imprononçables qu’on y perd le peu de compréhension qu’on voulait avoir au départ ! De plus les couples sont tous homosexuels, ce qui complique  la tâche, car comment voulez-vous distinguer dans tous ces prénoms ceux appartenant à chaque sexe. A éviter.     

 

UNGER, Lisa – « L’appel du mal »  traduit de l’anglais (E.U.) Toucan, octobre 2014, 20€, 410p.  -                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            (Colette QUARELLI) - Lana Granger est une jeune fille fragile et perturbée qui étudie la psychologie dans une petite université le Sacred Heart Collége dans la petite bourgade des Hollowsw au nord de l’état de NEW YORK. Afin d’avoir un peu d’argent mais surtout pour faire des travaux « pratiques » elle prend un emploi de baby-sitter auprès de Luke Kahn ,jeune garçon très intelligent mais capricieux, menteur et au comportement surprenant. Seulement lorsque BECK la meilleure amie de Lana disparait c’est elle, Lana, qui est suspectée car son comportement à elle, est étrange également. Que s’est-il réellement passé et qu’est-il arrivé à Beck ?

Excellent roman, sujet inattendu, intrigue très emmêlée et belle écriture. On n’a qu’une hâte : continuer la lecture pour connaître le dénouement. Même si j’ai eu des soupçons assez rapidement, la fin m’a surprise. L’analyse psychologique des personnages est excellente.

 

WAJSBROT  Cécile « Totale éclipse » C.Bourgois, 9/2014, 208 p, 17 € (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Une femme solitaire écoute dans un bar des chansons mythiques des années 1960. Photographe, elle est en panne d’inspiration. Un homme seul entre dans le bar, les chansons défilent…l’homme sort du bar, elle le suit et le photographie de dos …une belle suite de photos qu’elle exposera, mais la confirmera dans sa solitude. Poétique et nostalgique.

Le titre est un titre de chanson.

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 24 NOVEMBRE 2014

  • N’oubliez pas de vous inscrire auprès du secrétariat de l’OCB pour le prochain CAFE LITTERAIRE qui aura lieu à la Société La Nautique le samedi matin 6 Décembre 2014 de 10H00 à 12H00.                  

 

Romans :

BJORNSTAD, Ketil – « Fugue d’hiver » traduit du norvégien, Lattès, août 2014, 400p. (Michèle ASSADA)  -  Au soir du premier concert du jeune et brillant pianiste Axel Vinding, sa femme, Marianne, se suicide. Désorienté et un sentiment de culpabilité, il quitte Oslo pour le Grand Nord où il retrouve Sigrun, la sœur de Marianne. A son contact  et devant sa complexité, il fait un retour sur son court et douloureux passé.

Roman très prenant, analysant le passage à l’état d’adulte et autonome d’un jeune pianiste qui jusque-là s’était laissé diriger par sa famille , son professeur, son imprésario et sa femme plus âgée que lui, aussi bien dans sa vie que dans sa musique ou carrière et cela à travers des drames -successifs. Il retournera vers sa musique, sa grande passion, de façon plus personnelle et maîtrisée. La musique est très présente dans ce livre. On désire lire les premiers livres  quand on ne l’a pas déjà fait car le roman est le 3ème d’une trilogie.

 

GREGGIO,  Simonetta  -  « Les nouveaux monstres : 1978-2014 » Stock, août 2014, 21,50€, 401p. (Magali ROIG)  -  A travers les rencontres de Don Saverio, ecclésiastique au Vatican et héritier de la dynastie Valfonda et de sa nièce Aria, journaliste d’investigation, retour dans le labyrinthe des affaires qui hantent toujours l’Italie : ascension de Berlusconi, assassinats des juges, mort de Jean Paul 1er.

Roman à la forme narrative pauvre mais très bien documenté, passionnant. Pour les gens qui s’intéressent à l’Italie contemporaine.

 

THOMAS, Rosie – « Les brumes du Caire »  traduit de l’anglais, Charleston, octobre 2014, 22,50€, 360p. (Annette FAVIER)  - Ruby, une jeune adolescente anglaise, fuit ses parents pour aller vivre  chez sa grand-mère au Caire où elle fut médecin. Celle-ci est ravie de voir débarquer cette petite fille tombée du ciel, d’autant plus que Ruby s’éprend du Caire et de son jeune guide égyptien. Petit à petit Iris va raconter Sa jeunesse dans le Caire scintillant et cosmopolite au début de la guerre mondiale, son 1er amour.

Un roman dit « de détente » où on est vite pris par l’histoire et les personnages divers. Bien traduit. A acheter mais un gros volume.

 

Documents :

 

B- SABATIER, Robert – « Je vous quitte en vous embrassant bien fort »  Albin Michel, septembre 2014, 20€, 630p. (Annette FAVIER)  -  Figure du tout Paris littéraire, ami des écrivains les plus connus, Ayant débuté dès le départ dans sa carrière par un succès, Robert Sabatier nous conte sa vie qui fut rien moins qu’intéressante, ceci avec un style facile et un humour permanent. Les réunions pré –Goncourt sont plus qu’amusantes ainsi que les portraits de tous ses amis. Fidèle à Albin Michel, dont il fut le directeur littéraires de nombreuses années.

Une belle vie bien remplie. Trop volumineux pour une bibliothèque.

 

Analyses Rapides :

BARRY  Sebastian  « L’Homme provisoire »J.Losfeld, 9/2014, trad. de l’anglais (Irlande) 19,50 €, 246 p (Milène THONY) Jack McNulty écrit l’histoire de sa vie et surtout l’amour éperdu qu’il a éprouvé pour sa femme, Mai. Le père de Mai ne voulait pas que sa fille épouse ce fils de tailleur alcoolique. Elle fut quand même heureuse quand ils s’installèrent au Ghana, appelé à l’époque la Côte-de-l’Or. Mais Jack s’engagera dans l’armée britannique à la déclaration de guerre … Un homme inconscient qui mettra son bonheur en péril en prenant les pires décisions. Histoire poignante. Langue sublime.

 

DECK Julia « Le Triangle d’hiver »Minuit,  2014, 14 €, 176 p (Milène THONY) Une jeune femme seule et ne désirant plus travailler, décide de se réinventer une autre identité, de s’appeler Bérénice Beaurivage, du nom d’un personnage de romancière parisienne interprétée par Arielle Dombasle, dans un film d’Eric Rohmer. Sans domicile fixe, la fausse romancière va dériver de port en port, entre Le Havre, St Nazaire et Marseille, à regarder les bateaux en escale, en volant dans les magasins, en monnayant ses faveurs  à un représentant de commerce, à un responsable de stock de vêtements féminins. Souffrant de légers troubles de la personnalité, elle deviendra une petite délinquante opportuniste et manipulatrice. Roman subtil et énigmatique. Totale réussite. On doute de ce que l’on a compris de la fin du roman …Par l’auteur de « Viviane Elisabeth Fauville » 2012.

 

HERMARY-VIEILLE, Catherine – « George Sand : Les cahiers secrets d’une insoumise »  XO, octobre 2014, 19,90€, 283p.  -  Histoire romancée de la lecture par Solange, la fille de George Sand, de cahiers secrets qu’aurait tenus sa mère. En parallèle, la lecture et les commentaires. Les cahiers contiennent, presque au  jour le jour la vie que va mener cette « amazone bourgeoise » : mariage malheureux, nombreux amants, écrivant la nuit, gérant le jour sa demeure de Nohant, entourée de ses enfants. Point de vue de la fille pour donner sa vision de sa mère avec qui elle se déchira toute sa vie.

Intéressant et facile, Mais histoire bien connue de cette femme à la modernité éclatante .

 

HUNZINGER Claudie « Le Langue des oiseaux » Grasset, 8/2014, 18 €, 260 p (Milène THONY) Après la publication de son 1er roman, Zsa Zsa décide à 43 ans, de changer de vie pendant un an et part s’installer dans une cabane isolée dans la forêt vosgienne, pour étudier la langue des oiseaux, comme son père ornithologue amateur. Elle fera la connaissance sur eBay, d’une jeune japonaise, Sayo, qui vend sa garde-robe « Comme des Garçons » à l’aide d’annonces étrangement poétiques sur Internet. Elles deviendront amies. Aventure surréaliste et magique au cœur de la nature. Insolite et attachant. Par l’auteur de « La Survivance » 2012.

 

ELLORY  R.J « Les Neuf cercles » Sonatine, 10/2014, 22 €, 573 p (Colette QUARELLI)  Mercredi 24 juillet 1974, le shérif John Gaines est averti qu’un cadavre de jeune fille a été retrouvé enterré dans la rivière. Horreur, il s’agit de Nancy Denton portée disparue depuis le 20. L’autopsie révèle qu’à la place du cœur il y a un panier contenant une dépouille de serpent. J.Gaines, qui est revenu de l’horreur de la guerre du Vietnam, décide une fois encore de se battre contre la violence, les mensonges, la lâcheté, les secrets de Whytesburg, petite bourgade du Mississipi apparemment bien tranquille …Excellent roman, en référence aux 9 Cercles de Dante qui descendent vers l’Enfer et le Mal.

 

LAHENS  Yanick « Bain de lune » S.Wespieser, 9/2014, 20 €, 262 p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Rejetée sur la plage d’Anse Bleue, en Haïti, lors d’une tempête de trois jours, une jeune femme évoque son histoire familiale et celle, en fait, de deux familles aux destins croisés, elle convoque ses dieux…Une histoire violente, marquée par la culture haïtienne, imprimée par les esprits et les dieux haïtiens. Niv.1.

 

LEHANNE, Denis – « Quand vient la nuit » traduit de l’anglais, Rivages Thrillers, septembre 2014, (Annette FAVIER)  Dans l’argot des bas-fonds de Boston, un »relais » est un bar où transite l’argent de la pègre. Bob, un barman renfermé et solitaire, travaille au bar de son cousin, Marv, acheté en sous-main par des tchéchènes. Un jour Hold-up de la caisse appartenant à la pègre. Bob se trouve mêlé à une histoire qui en surface le dépasse. Mais est-il celui que l’on croit ?Le voilà pris au piège d’un passé oublié.

Superbe roman policier aux personnages ambigus bien décrits, dans un style très efficace. A acheter.

 

LIPASTI, Roope  - « Le voisin »  traduit du finnois, Gaïa, 2014, 215p. (Michèle ASSADA)  -  L’histoire de 2 voisins, l’un enseignant en vacances, veuf, l’autre un père de 6 enfants et désespérément optimiste  qui passe son temps à entreprendre des modifications dans sa maison. Il décide de construire un sauna sous l’œil septique de son voisin qui lui prodigue des conseils pas toujours bienveillants. Quand l’un se ruine au travail, l’autre retrouve un certain dynamisme surtout en observant la charmante femme de son voisin.

Roman dynamique, décrivant avec humour, ce bricoleur qui n’aime pas le changement  à ses dires mais qui est toujours prêt à entreprendre un chantier hasardeux  et un voisin qui s’ennuie et reprend vie en le regardant. Niveau 1.

 

MEYERHOFF Joachim « Jusqu’ici et pas au-delà » A.Carrière, 8/2014, 22 €, 377 p (Colette QUARELLI)  En Schweslig-Holstein au Nord de l’Allemagne, Joachim est le plus jeune fils du docteur Meyerhoff, pédopsychiatre, qui dirige une clinique psychiatrique pour jeunes et moins jeunes. Toute la famille vit dans une demeure située dans la propriété de la clinique. Joachim doit essayer de se faire une place entre son père renommé, obèse, passionné de livres et bizarre, mais qu’il adore et ses deux frères aînés qui ne le ménage pas, et ses démons intérieurs. Il rencontre les pensionnaires de l’Institut dont certains qu’il apprécie et côtoie. Joachim grandit donc dans cet étrange environnement, protégé par ses parents et c’est son histoire que l’auteur nous livre avec beaucoup de délicatesse et d’humour. Roman attachant et touchant. Ecriture fluide et légère. Niv.1.

 

THILLIEZ Franck « Angor » Fleuve Noir, 9/2014, 21,90 €, 618 p (Colette QUARELLI)  Une jeune flic, Camille Thibaut, a été greffée du cœur. Depuis quelques temps elle fait d’horribles cauchemars où une femme l’appelle au secours et la fixe d’un air désespéré. Camille a l’impression qu’il s’agit d’un souvenir qui ne lui appartient pas. Son coeur greffé aurait-il gardé les souvenirs du donneur ? Camille n’a plus qu’une obsession : retrouver son donneur.

Des employés des Eaux et Forêts vinrent découvrir au fond d’un arbre une femme aux yeux blancs presque aveugle …Bon roman. Niv.1

 

TURCKEIM Emilie de « La Disparition du nombril » H.d’Ormesson, 10/2014, 18 €, 218 p (Josette SALVI) Dès qu’elle apprend qu’elle est enceinte de son deuxième enfant, l’auteur commence à tenir un journal où elle relate l’évolution de son corps et le développement du petit être qu’elle porte. Elle explique très bien que la grossesse, loin d’être une maladie, lui donne au contraire un regain d’énergie pour mener à bien toutes ses activités de modèle, de visiteuse de prison et d’auteur. Roman intime, agréable à lire. Niv.1

 

WRINKLE Margaret « Wash » Belfond, 8/2014, trad. de l’américain, 21,50 €, 413 p (Josette SALVI) Dans le sud des Etats-Unis,  Wash, un esclave rebelle est loué par son maître dans les autres plantations pour servir d’étalon reproducteur afin de générer une nouvelle main d’œuvre sans débourser un dollar. Mais malgré ses conditions de vie terribles, Wash reste un esprit libre qui trouve auprès de sa mère, de Rufus puis de Pallas, amour et réconfort. Roman très noir et très violent assez difficile à lire. L’histoire est racontée à plusieurs voix avec des allers-retours continuels passé-présent. Style lourd. Niv.2.

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 .CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 10 NOVEMBRE 2014

            Nous vous informons qu’un Café Littéraire se tiendra à la Nautique :

Le samedi matin 6 Décembre 2014, de 10H00 à 12H00. Réservez vos places !

 

ROMANS :

ATTENBERG, Jami – « La famille Middlestein »  traduit de l’anglais (EU), Les Escales, août 2014, 20,90€, 294p.  (Magali ROIG)  - L’histoire tragi-comique d’une famille juive américaine dont la matriarche obese se détruit par une boulimie incompréhensible.

Très beau portrait drôle, acerbe et touchant des membres d’une famille qui s’interrogent sur leur vie, leurs attentes, leurs déceptions. Excellent 1er roman, à lire.  

 

BOSC, Adrien – « Constellation »  Stock, août 2014, 18€, 192p.  (Magali ROIG)  -  Le 28 octobre 1949, le Constellation s’écrase sur le Mont Redonder sur l’île de Saô Miguel, aux Açores avec à son bord, Marcel Cerdan et Ginette Neveu notamment. Adrien Bosc s’interroge sur les hasards qui ont conduit les 48 passagers à prendre ce volet sur les causes de l’accident.

Très beau récit, prenant, documenté mais j’ai du mal à le considérer comme un roman, néanmoins lecture passionnante.

 

BROC, Nathalie de – « Et toujours ces ombres sur le fleuve… » Terres de France, septembre 2014, 20€, 254p.  -  Toute sa vie, Lucile de Neyrac est à la recherche du chevalier de Préville qu’elle a vu ligoter ses parents avant leur exécution en 1793. Quand elle le connaît mieux, elle semble changer d’avis.

Rien de bien exceptionnel dans ce roman qui se lit facilement.

 

CAMILLERI, Andréa – « La secte des anges »  traduit de l’italien, Fayard, 18€, 258p.  (Céline DOBBELS)  - Palizzolo, bourgade sicilienne. 5 jeunes filles et une jeune veuve toutes à la moralité exemplaire sont enceintes de 2 mois. Que s’est-il passé 2 mois auparavant. Un officier de police et un avocat journaliste défenseur des petites  gens vont résoudre cette énigme. 

La   Sicile,  au  début du siècle dernier,  le poids du conformisme social, de l'église,  de la mafia,  dans le quotidien d'une petite ville. L’auteur a écrit ce roman en précisant en note d'auteur qu'il l'écrit à partir d'un fait divers réel. La traduction de Dominique Vittoz respecte parfaitement l'esprit,  la musique de la langue de Camilleri. A acheter, soit pour découvrir l'univers de Camilleri, soit pour  compléter ce monde.

DAOUD, Kamel – « Meursault contre – enquête »  Actes Sud, 19€, 160p. (Claude CHARBONNEL)  -  Le jeune frère de l’arabe assassiné par Meursault (« l’étranger ») sur une plage algérienne, ne vit que pour venger son aîné. Bien inséré dans l’histoire de l’Algérie, ce roman se lit comme une histoire vraie mais ne manque pas d’épaisseur psychologique et philosophique. Beau roman Niveau 2.

LEON, Donna – « L’inconnu du Grand Canal »  Calmann-Lévy, 2014, 21,50€, 307p. (Janine PONTNEAU)  -  Avec le meurtre d’un vétérinaire des abattoirs de Mestre, l’auteur dénonce ici la corruption, le chantage, les pots de vin qui sévissent dans l’industrie de la viande.

En dépit du dégout que provoquent ces pratiques sordides, c’est toujours un plaisir de se promener dans Venise.

 

MANKELL, Henning – « Une main encombrante »  traduit du suédois, Seuil, octobre 2014, 17,50€, 170p.  (Magali ROIG)  -  Aspirant à une retraite paisible, Wallander cherche une maison à la campagne ; lors de la visite d’une ferme abandonnée qu’il souhaite acheter, il trébuche sur les os d’une main qui sort de terre. Et voilà le célèbre commissaire d’Ystad qui doit résoudre un mystère vieux de 60 ans.

On retrouve avec plaisir les enquêtes toujours passionnantes de Wallander, même si celle-ci est un peu courte. Bon polar à lire.

 

OATES, Joyce Carol – « Maudits »  Traduit de l’américain, Philippe Rey, 25€, 809p.  (Céline DOEBBELS de FRANCET) - A Princeton, ville universitaire de l'est américain, au tout début du  vingtième siècle, Annabel SLade se marie. Dans les secondes qui suivent son oui, elle est enlevée par un homme étrange... le diable en personne ? Son frère,   Josiah, fera tout pour la retrouver. 

Du futur président W.Wilson alors en poste à Princeton à Jack London accompagné d'Upton SInclair, tout un monde universitaire ultra conformiste confronté aux premiers pas du socialisme outre atlantique. Magnifique, colossal travail de Joyce Carol Oates, mêlant travail scientifique d'historien, contes, légendes, fantastique. Du grand art. Mais, un inconvénient,  le poids de ce livre. Pour cette raison, difficile à avoir en bibliothèque. MAUDITS peut être lu, en revanche par tous ceux et celles qui aimeraient qu'un jour Joyce Carol Oates reçoive le prix NOBEL de littérature!

 

OGAWA, Yoko – « Petits oiseaux »  traduit du japonais, Actes Sud, septembre 2014, 21,80€, 238p.  Michèle ASSADA)  -  Dans une ville du Japon, Deux frères dont l’un ne communique que dans un langage spécial et uniquement compris par l’autre, vont vivre essentiellement autour de leur maison et de la volière d’un jardin d’enfants proche.

Roman lent, poétique, écriture élégante qui analyse sous de la douceur apparente le handicap, la solitude… Bon roman mais pas pour les lecteurs d’histoires dynamiques.

 

SEETHALER, Robert – « Le tabac Tresniek »  traduit de l’allemand, Sabine Wiespiser, octobre 2014, 21€, 249p.  (Annette FAVIER)  -  le jeune Franz quitte ses montagnes autrichiennes pour aller à Vienne travailler chez un vieux buraliste unijambiste, chez qui se mêlent toutes sortes de clientèles aussi bien populaires que juives. Franz évolue rapidement grâce à la lecture des journaux, mais en amour il ne sait trop comment agir lorsqu’il tombe amoureux d’une jeune artiste de cabaret. Sigmund Freud étant client du magasin, il va lui demander son aide ! Mais mars 1938 va mettre un terme à son apprentissage. La gestapo s’empare de son patron qui ose servir les juifs. Quant à Freud il part en Angleterre. Que deviendra Franz ?

Un livre rendant bien l’atmosphère de Vienne, son humour. Des personnages très bien décrits grâce à un style et une traduction impeccable.

 

DOCUMENTS :

B8 -  HUSTON  Nancy « Bad Girl. Classes de littératur » A.Sud, 10/2014, 20 €, 256 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Quels sont les évènements d’une vie qui transforment une petite fille née au Canada, au milieu du 20ème siècle, en une romancière bilingue, brillante et parisienne. Elle soulève ici tous ses thèmes favoris : donner la vie ou non ? Elle s’adresse au fœtus qu’elle a été et qu’elle nomme Dorrit. Elle évoque la généalogie de sa famille. Intéressant et étrange.  Niv.2.

B – PARISIS Jean-Marc « Les Inoubliables » Flammarion, 9/2014, 18 €, 231 p + photos (Milène THONY)  C’est en cherchant sur Internet des photos du Vel’d’Hiv’, lors de la rafle de juillet 42, que l’auteur est tombé sur une fascinante photo de 5 enfants juifs alsaciens, réfugiés dans le village de La Bachellerie en Dordogne pendant la guerre, arrêtés par les Allemands, déportés avec leur mère après l’exécution de leur père. Ce village, l’auteur le connaît bien pour y avoir passé toutes ses vacances chez ses grands-parents, ce village qui fut le bonheur de son adolescence fut l’antichambre de l’enfer pour les 5 enfants de la photo aux merveilleux regards…Poignant. A lire.

B-ROLIN, Olivier – « Le météorologue »  Seuil, 18€, 205p. (Roselyne MARMOTTANT) – En 1934, un savant russe déporté sur une île de la mer Blanche, a écrit régulièrement à sa femme et à sa fille pour laquelle, il faisait des dessins de la nature avec le souci de l’instruire. L’auteur a enquêté, pour en savoir plus sur cet homme et la vie de déporté qu’il a menée avant de disparaître sans que sa famille  soit informée de quoi que ce soit.

Excellent livre. Très bien écrit, très intéressant. J’ai beaucoup aimé ce livre.

 

910.45-Collectif – « L’autre Turquie »    Galaade, septembre 2014, 25€, 460p. (Annette FAVIER)  -  Plutôt guide géographique et littéraire de plusieurs auteurs turcs. Il est aussi un guide historique et destiné aux lecteurs désireux de connaître les provinces de ce pays.

Semble bien dépassé au vu des évènements.

 

ANALYSES RAPIDES :

BURNSIDE, John  -  « L’été des noyés »  traduit de l’anglais (Ecosse), Métailié, août 2014, 20€, 320p. (Nicole BRASHOVER) – Sur une île au nord de la Norvège, des noyades dans d’étranges circonstances, des disparitions mystérieuses  se produisent au cours d’un été arctique, période où le jour n’en finit pas et où dans ces nuits blanches, la réalité a tendance à s’évanouir et  les légendes à  resurgir, comme celle de la Hundra, sorte de sirène terrestre qui attire les jeunes gens vers la mort.

Un livre qui plonge le lecteur dans une atmosphère étrange, poétique. Les relations humaines sont fort bien décrites : notamment celle de la narratrice, alors âgée de 18 ans, et de sa mère artiste peintre de grande renommée. Un très beau livre.

 

CARRERE d’ENCAUSSE, Marina – « Une femme blessée »  Anne Carriere, octobre 2014, 27€, 181p. (Annette FAVIER)  -  Fatimah vit au Kurdistan irakien avec son mari, ses enfants et sa belle-famille. Un jour elle est amenée à l’hôpital de la ville, gravement brûlée, soi-disant victime d’un accident domestique. Tandis qu’elle lutte pour sa survie, la vie s’organise dans sa famille. Soignée par un bon chirurgien, sa vie ne sera plus en danger. Mais que cache son accident ? Pourquoi le silence se fait-il au village ? Fatimah aurait-elle été infidèle à son mari ? Avec le bel instituteur de ses filles ?

Très bon roman court, plein de rebondissements, révélant la vérité sur  ces crimes d’honneur. Se lit facilement, grâce aussi à un style descriptif.

 

DAYOU, Emma – « Collisions »  Ed De L’Aube, octobre 2014, 17,40€, 221p.  (Annette FAVIER)  -  Claire, femme flic, est chargée de sa première  enquête criminelle concernant une jeune femme crucifiée sur un abribus. Elle doit affronter le sexisme et le scepticisme de ses collègues masculins. Parallèlement une jeune lycéenne fait l’objet de harcèlement scolaire à la suite d’une tentative de viol collectif. Le destin des différents personnages vont se croiser et se rejoindre dans une enquête qui mêle tendresses et violences.

  L’auteur fait une entrée remarquée pour son 1er roman dans le cercle des auteurs de polars et n’a rien à envier à ses confrères américains. A acheter.

 

DESESQUELLES  Isabelle « Les Hommes meurent, les femmes vieillissent » Belfond, 8/2014, 18 €, 218 p (Colette QUARELLI)  L’Eden est l’institut de beauté d’Alice qui sait découvrir la vie secrète de ses clientes, à travers les massages de leurs corps. A la veille de déménager pour agrandir son institut, Alice relit les fiches de dix de ses clientes, toutes de la même famille. Depuis le bébé qui vient de naître jusqu’à l’aïeule qui va s’éteindre. On découvre leur histoire, leurs corps, leurs secrets et leurs âmes. Chaque personne cherche à comprendre le geste fatal d’Eve qui a préféré la mort choisie, à son fils, ce qui a empoisonné la vie de toutes. Roman agréable, sensible, original. Ecriture soignée, poétique. Niv.1.

 

DJIAN Philippe « Chéri-Chéri » Gall., 9/2014, 18,50 €, 191 p (Josette SALVI) Denis, dans la journée, est un écrivain qui n’arrive pas à percer. La nuit il se déguise en femme pour participer à des spectacles de travestis. Sa vie personnelle est encore plus compliquée entre une femme-enfant, une belle-mère très entreprenante et un beau-père maffieux. Difficile de s’y retrouver dans ce roman qui part dans tous les sens. Plus un scénario de film qu’un roman.  Décevant. Pour les inconditionnels de Djian …

 

DUAULT, Alain – « Dans la peau de Maria Callas »  Le Passeur, septembre 2014, 16,90€, 179p.  (Annette FAVIER)  -  er septembre 1977, Maria Callas est dans son grand appartement parisien, seule avec un couple de domestiques italiens. Elle regarde les photos de ses rôles, réécoute ses disques.

Un récit émouvant en forme de journal imaginaire où elle revit son existence de diva et de femme amoureuse d’Onassis. Tout un monde ressurgit. Elle disparaît le 16 septembre. Intéressant mais un peu archi-connu.

 

GEE, Sue  - « Lire au lit »  traduit de l’anglais, Charleston, octobre 2014, 22,50€, 335p.  (Annette FAVIER)  -  Deux amies, Dido et Georgia, comptaient bien profiter de leur retraite en remplissant leurs journées de lectures, de longues conservations... Hélas la vie est rarement telle qu’on la souhaite. Dido pour la première fois doute de son mari, et Georgia perd le sien. Chacune devra affronter son destin. A cette chronique s’ajoutent celles de leurs enfants et beaux enfants, avec eux aussi leurs lots de joies et de peines.

Un livre distrayant, plein de rebondissements, de descriptions de personnages fort anglais, avec une écriture descriptive jamais ennuyeuse. Je le Recommande à toutes bibliothèques.

 

GREENWOOD, Kerry – « Miss Fischer enquête « Plaisirs criminels » »  traduit de l’anglais, City, septembre 2014, 17,90€, 344p.  (Frédérique ARROUA)  -  Trois jeunes filles enceintes disparaissent. Elles sont toutes issues des quartiers pauvres de Melbourne. Polly Kettle, une journaliste, décide d’enquêter avant de disparaître à son tour. Miss Phryne Fischer tente de la retrouver tout en élucidant le mystère.

L’héroïne fait tout le charme de la lecture. Cette « garçonne » non conventionnelle résout son enquête avec classe, champagne et haute couture. Un bon moment.

 

GUTTRIDGE, Peter – « Abandonnés de Dieu »  traduit de l’anglais, Rouergue noir, octobre 2014, 22,80€, 339p.  (Annette FAVIER)  -  L’intrigue commence bien ! Ou plutôt mal ! Le héros nous conte par le début comment il s’est débarrassé de ses 2 femmes, l’une en la poignardant et la démembrant, détails à l’appui puis la seconde en la faisant basculer dans un ravin.

On abandonne vite cet horrible assassin car viennent s’accumuler retours en arrière et personnages divers. A éviter.

 

HANNAH, Sophie  - « Meurtres en majuscules : une nouvelle enquête d’Hercule Poirot » traduit de l’anglais,Le Masque,septembre 2014, 20,90€, 351p.  (Frédérique ARROUA)  -  En vacances dans une pension de famille londonienne, Hercule Poirot propose ses services à l’inspecteur Edward Catchpool de Scotland Yard. Trois cadavres ont été découverts dans un grand hôtel, chacun dans sa chambre et à 3 étages différents. Dans la bouche des victimes, un bouton de manchette en or, gravé des initiales PIJ.

Hercule Poirot est de retour ! Roman réussi avec une enquête bien tortueuse, comme on les aime qui en haleine jusqu’à la fin.

 

HARVEY, John – « Lignes de fuite »  traduit de l’anglais, Rivages thrillers, septembre 2014, 21€, 362p.  (Annette FAVIER)  Une policière d’origine jamaïcaine enquête à Londres sur le meurtre d’un jeune moldave découvert sur la surface d’un étang gelé. Parallèlement un policier vieillissant, recherche une jeune femme en Cornouailles, qu’il a connu 15 ans auparavant. Les 2 enquêtes finiront par se rejoindre au travers des milieux mafieux d’Europe Centrale aux nombreuses ramifications.
L’abondance des personnages, des intrigues complexes, finissent par lasser malgré l’originalité du sujet.

 

HELGASON, Hallgrimur – « Le grand ménage du tueur à gages »   traduit de l’anglais, Presses de la Cité, octobre 2014, 313p. (Annette FAVIER) – Si le style argotique vous déplait, passez votre chemin, car le tueur à gages que met en scène l’auteur  a un langage fleuri… et la gâchette facile. Toxic, mafieux croate, est le meilleur tueur à gages de New York. Mais il s’avère qu’en voulant tuer un flic du FBI, c’est un pasteur qui passe «  l’arme à gauche ». Ni une, ni deux, il prend son identité et « Father Friendly » part prêcher la bonne parole en Islande où son pasteur était en instance d’embarquement.

Quiproquos au début assez drôles, mais on se lasse des impairs du fameux Father Friendly et de son langage argotique !

 

JEANCOURT GALIGNANI, Oriane – « L’audience »  Albin Michel, juin 2014, 19€, 296p. (Annette FAVIER)  -  A sujet scabreux, récit idem ! Dans une petite ville du Texas se déroule le procès d’une jeune enseignante, mère de 3 enfants dont le mari est en mission en Afghanistan, qui est accusée d’avoir entretenu des rapports sexuels avec 3 de ses élèves, tous majeurs. Crime passible de prison au Texas Récit en 7 jours du procès où on évoquera les « turpitudes » de l’accusée, à la liberté sexuelle plus qu’affirmée.

Aucun détail ne nous est épargné, mais le récit se laisse lire, intéressant aussi par tout un mode de vie.

 

LEDIG Agnès « Pars avec lui » A.Michel, 10/2014, 20 €, 358 p (Olga COULLAUT)  Les destins croisés de Juliette, jeune infirmière en réa et Roméo, un pompier victime d’un grave accident ; Ils vont essayer de retrouver de la cohérence dans leur existence et profiter des bonheurs simples que la vie peut offrir. Personnages fragiles qui arrivent néanmoins à dépasser les épreuves, histoire attachante, lecture facile. Tient en haleine le lecteur. Auteur de « Juste avant le bonheur ».

 

LEGARDINIER Gilles « Ca peut pas rater » Fleuve Editions, 10/2014, 19,90 €, 421 p (Dolène HARDY)  Marie vient de se faire larguer par Hugues après dix ans de vie commune et décide de se venger de la gente masculine. Nous la suivons dans ses plans plus ou moins réussis car elle est persuadée que « ça peut pas rater ». Elle est pleine de ressources malgré son chagrin, dans sa quête à vouloir retrouver un jour l’amour avec un grand A. Mais histoire  est un peu ennuyeuse

 

LOCANDRO  Catherine  « L’Histoire d’un amour » H.d’Ormesson, 8/2014, 15 €, 123 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un beau roman d’amour entre une chanteuse très connue et adulée et un jeune homme pauvre et passionné. Elle avait le double de son âge. A choisi de s’éloigner de lui en lui donnant une meilleure chance dans la vie …lui faire faire des études. Cela se passe entre Rome et Paris. Niv.1.

 

MAY, Peter – « L’ile du serment »  traduit de l’anglais, Rouergue Noir, septembre 2014, 23€, 419p. (Annette FAVIER)  -  Un meurtre est commis dans une île au large du Canada. La femme de la victime est rapidement suspectée par les enquêteurs, sauf par le seul policier anglophone envoyé sur place. Celui-ci fait ressurgir l’histoire de son aïeul expulsé d’Ecosse 150 ans plus tôt et séparé de la femme qu’il aimait au moment de l’embarquement sur le bateau qui devait le conduire en Amérique. Le nom et le visage des 2 héroïnes se superposent étrangement. L’enquêteur finira-t-il par découvrir la vérité ?

Peter May sait à merveille décrire ces îles battues par le vent et la tempête et maîtrise bien son récit qui gagnerait cependant à être moins long.

 

MEYER, Déon – « Kobra »  traduit de l’anglais, Seuil Noir, octobre 2014, 22€, 436p. (Annette FAVIER)  -  En Afrique du sud, un scientifique anglais qui résidait dans une « guest house » a disparu et 3 hommes sont abattus et retrouvés sur place. Lorsque le policier Benny Grassel enquête sur l’affaire, il se heurte à la réticence de sa hiérarchie, ce qui l’oblige à outrepasser les consignes. Un pickpocket de génie va le mettre involontairement sur la piste des tueurs du gang « Kobra » car il détient une invention majeure de l’anglais disparu. Ceci peut révéler une corruption, au niveau le plus élevé dans les milieux bancaires et politiques.

Bon roman  qui demande un peu d’attention. Le politiquement correct empêche de préciser la couleur de peau des protagonistes !

 

MINH TRAN HUY « Voyageur malgré lui » Flammarion, 8/2014, 18 €, 227 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Ce roman émouvant et respectueux rend hommage à tous les déracinés que la vie a malmenés et qui ne se sont jamais sentis tout à fait chez eux nulle part. Une belle lecture douce. Un bel hommage. Facile et agréable à lire. Niv.1.

 

MOHSIN Hamid « Comment s’en mettre plein les poches en Asie mutante » Grasset, 9/2014, trad. de l’anglais (Pakistan) 18 €, 252 p  (Dolène HARDY)  Le héros du livre  vient d’un petit village sans eau ni électricité et s’installe dans une grande ville à la recherche du bonheur et en quête du sens de la vie. L’auteur fait un parallèle avec un livre de développement personnel : Douze conseils qui forment les douze étapes de la réussite. Réaliste et plein d’humourNiv.1.

 

POULIQUEN, Sylvie – « La Madone des maquis » Terres de Femmes, octobre 2014, 21€, 303p.  (Annette FAVIER)  -  Une jeune américaine, belle et ambitieuse, débute dans la carrière diplomatique, espérant arriver à un poste d’attaché d’ambassade. Mais elle doit être amputée d’une jambe à la suite d’un accident. Après des postes peu intéressants, la guerre éclate et grâce à une prothèse, elle peut servir d’infirmière sur le front. Elle devient même agent secret pour les forces britanniques et très active au niveau des maquis de la résistance. Courageuse elle ne faiblira jamais dans ses missions.

Un style plus que conventionnel. Difficile de s’accrocher. Et c’est dommage car l’auteur s’inspire d’une authentique espionne américaine : Victoria Hall.

 

SCHMITT, Éric-Emmanuel – « Le poison d’amour » Albin Michel, septembre 2014, 15€, 166p.  (Annette FAVIER)  -  4 adolescentes de 16 ans liées par un pacte d’amitié éternelle tiennent le journal de leurs désirs, de leurs conquêtes et de leurs rêves. Comment éviter les désastres affectifs dont les parents donnent l’image quotidienne dans leur couple ? L’amour va pourtant les prendre au piège à tel point qu’il peut transformer en monstre l’une d’entre elles. Tandis qu’au lycée on s’apprête à jouer « Roméo et Juliette » un drame fatal et imprévisible se prépare.

Le livre est constitué par une alternance de journaux intimes de chaque héroïne, procédé lassant. Rien d’extraordinaire à part peut-être la fameuse machination.

 

TRUC, Olivier – « Le détroit du loup »  Métailié Noir, septembre 2014, 19€, 409p.  (Nicole BRASHOVER)  - Dans l’extrême nord de la Laponie, la lutte sans espoir des éleveurs de rennes contre  les très puissantes sociétés pétrolières qui convoient les terres où ils  font transhumer leurs troupeaux. Des morts suspectes, des hommes prêts à tout, de sombres desseins  conduisent notre équipe de la police des rennes, dont nous avons fait la connaissance dans « le dernier lapon »,  à la découverte d’une horrible vérité  et pour Nina, la policière, la révélation de l’histoire de son père.

Un problème d’actualité. Un roman policier troublant où traditions et puissance des intérêts financiers s’affrontent. La description du monde très particulier de ces plongeurs de sociétés pétrolières. Très bon roman.  

 

VOLODINE  Antoine « Terminus radieux » Le Seuil, 8/2014, 616 p, 22 € (Milène THONY) Récit de survie après l’irradiation complète de la Sibérie et l’écroulement de la Deuxième Union soviétique. Terminus radieux  est un kolkhoze dont la pile nucléaire s’est enfoncée sous terre. Solovieï, le dirigeant du kolkhoze, converti au chamanisme, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance, assisté par l’immortelle Mémé Oudgoul. Il règne en maître sur le destin des hommes et des femmes qui sont là.  Certains irradiés sont devenus immortels, les morts ne sont pas vraiment morts et les vivants en train de mourir …Univers de fin du monde et de bardo thibétain. Etrange et fascinant. Prix MEDICIS 2014.

 

WELSH, Louise – « La fille dans l’escalier »  traduit de l’anglais, Métailié Noir, octobre 2014, 18€, 252p.  (Annette FAVIER)  -  Jane, anglaise, est en couple avec Petra, Allemande. Celle-ci l’installe à Berlin où elle travaille, la laissant bien seule et enceinte. L’appartement est situé dans un quartier branché mais les environs n’ont rien de bien agréable. Un certain docteur Mann habite l’immeuble avec sa fille .Petra va découvrir qu’il la maltraite bien qu’elle est 13 ans et est délurée. Anna fréquente un drôle de prêtre qui office dans une chapelle proche. POUR Jane le temps est bien long. Obsédée par la vie de ses voisin un peu spéciaux, elle va comprendre pourquoi la mère de la petite voisine n’est plus là et il en découlera un drame.

Policier pas mal, intrigue un peu tirée par les cheveux mais personnages très bien rendus.  

 

WYLD, Evie – « Tous les oiseaux du ciel »  traduit de l’anglais, Actes Sud, septembre 2014, 21,80€, 286p.  (Annette FAVIER)  -  Mais qu’est-il arrivé à Jack, cette jeune australienne pour qu’elle se réfugie sur une île britannique où elle s’occupe seule de l’élevage des moutons. Le jour où plusieurs de ses bêtes sont mutilées, la police locale ne semble pas la prendre au sérieux. Un passé douloureux hante la jeune femme. Très jeun a dû fuir son pays et ses parents à la suite d’une faute impardonnable. Elle a survécu en se prostituant et c’est en volant un client qu’elle a pu tourner le dos à son passé. Des instantanés de sa vie éclairent peu à peu sa personnalité complexe et secrète. Arrivera-t-elle à trouver le bonheur avec un homme plus âgé qui la protègera ?

Un livre intéressant, au style descriptif aussi personnages que paysages, où il ne faut pas relâcher son attention du fait du parti pris de l’auteur à utiliser le « flash-back ! Prenant.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 14 OCTOBRE 2014

 

ROMANS :

BRINK, André – « Philida »  Actes Sud, 23€, 374p. (Janine PONTNEAU) –La vie d’une jeune esclave au sein d’une famille lointaine de l’auteur  à la veille de l’abolition de l’esclavage en 1832.

Une peinture vivante et réaliste de la société de ce temps, avec la fougue d’un auteur passionné par le sujet. Un bémol : l’abondance des termes afrikander.

 

CHEVRIER, Jean-Marie – « Madame »  Albin Michel, août 2014, 16€, 199p. (Claude CHARBONNEL) – Il s’appelle Guillaume chez ses parents métayers besogneux ; il s’appelle Willy chez la châtelaine qui l’a pris sous son aile. Mais quel projet hante l’âme torturée de Madame ?

Bon roman.

 

GARCIN, Christian – « Selon Vincent » Stock, août 2014, 19,50€, 303p. (Claude CHARBONNEL) – Le Jeune Rosario part à la recherche de son oncle Vincent qui a tout abandonné pour vivre en ermite au bout du monde.

Instructif, intéressant mais encombré de trop de récits englobés qui le rendent confus. J’ai beaucoup aimé mais j’hésite à le recommander.

 

LYON, Annabelle – « Aristote mon père »  Quai Voltaire, 21€, 236p.  (Janine PONTNEAU) – 2ème roman après « le juste milieu » qui évoquait les relations d’Alexandre le Grand et de son précepteur Aristote. Ici il est question de la fille du philosophe, Pythias, assistante de son père, élevée et instruite comme les hommes de l’époque et que la disparition du grand homme va plonger dans le dénuement et la solitude.

Une façon vivante d’évoquer l’histoire et les mœurs de ce temps.   

 

MODIANO, Patrick – « Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier »  Gallimard, août 2014, 16,30€, 145p. (Claude CHARBONNEL) – Sexagénaire, le narrateur se souvient d’un vague souvenir d’enfance où il fut mêlé à un fait divers.

Je n’ai pas entendu la « petite musique modianesque », je suis déçue.    

 

OGAWA, Ito – « Le ruban »  traduit du japonais, Philippe Picquier, 19€, 282p. (Janine PONTNEAU)  -  Comme un conte moderne, l’histoire d’un lieu très fort d’amitié et de tendresse entre une aïeule, sa petite fille et un oiseau, né miraculeusement, par leur patience et leur opiniâtreté et qui va au fil de leur vie, rester le lien entre ces deux êtres pour l’éternité.

Un livre de fraicheur et d’originalité, ça change !

 

PEREZ-REVERTE, Arturo – « La patience du franc-tireur »  traduit de l’espagnol, Maspero, octobre 2014, 21€, 258p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Sniper est « un artiste des rues »  (Graffitis urbains). Préférant anonymat et liberté à la célébrité et l’argent  qui pourrit les artistes. Alex est mandatée par un éditeur d’art pour le « retourner » : s’en suit une traque haletante et impitoyable dans l’univers du graffiti une plongée dans le monde inconnu des artistes de rue : leur organisation, leur esthétique, leur idéologie.

Passionnant et haletant.   

 

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BEIGBEDER, Frédéric – « Oona et Salinger »  Grasset, août 2014, 19€, 330p.  (Annette FAVIER)  -  En 1940, à New York, un écrivain débutant Jerry Salinger, 21 ans rencontre Oona O’Neill, 15 ans la fille du grand dramaturge. Une idylle qui dure 1 an,  une vie d’étudiants insouciants. Mais Pearl Harbour arrive. Salinger va combattre en Europe, Oona tente sa chance à Hollywood, rencontre Charlie Chaplin, l’épouse malgré les 35 ans de moins et aura 8 enfants. Salinger très marqué par la guerre, mènera sa carrière retranché du monde.

Un roman biographique intéressant, bien documenté, mais avec des longueurs.

 

BORNAIS  Gilles  « J’ai toujours aimé ma femme »  Fayard, 5/2014, 248 p, 18 € (Milène THONY)  Sa femme adorée, Mylène, est partie un matin en lui laissant un mot : « Je ne rentrerai pas. » Pourquoi est-elle partie après 24 ans de mariage heureux ! Sa fille lui dira : « Je sais pourquoi elle est partie. Toi aussi, tu le sais. » Mais pourquoi sa femme a-t-elle décidé de le quitter, lui,  le parfait mari, l’homme le plus gentil de la terre, qui souscrivait à toutes ses envies, ses lubies, ses désirs …C’est génial, mené comme une enquête policière. On entre dans la tête d’un homme qui avait le sentiment de faire exactement ce qu’il fallait pour rendre sa femme heureuse ! A dévorer.

BORRMANN, Mechtild – « Le violoniste »  traduit de l’allemand, Editions du Masque, août 2014, 19€, 244p.  (Annette FAVIER)   -  Un célèbre violoniste moscovite est arrêté en 1948, conduit à la terrifiante Loubianska, et condamné à 20 ans de Goulag pendant que sa famille est envoyée dans un enfer à ciel ouvert au Kazakhstan. Nous suivons le destin de ces malheureux ainsi que l’enquête du petit fils du violoniste voulant retrouver le violon d’une valeur inestimable.

Trois récits, trois époques s’entrecroisent avec brio. D’une belle plume incisive et sensible, l’auteur dénonce les ravages d’un système maffieux qui corrompt tout jusqu’à la moelle.

 

DEGHELT  Frédérique « L’œil du prince » J’ai lu, 9/2014, 14 € (Dolène HARDY) Cinq chapitres ou scènes de vie à différentes époques. En 1980, histoire de Mélodie, jeune Cannoise passionnée de cinéma et qui déteste ses parents. Puis, en 1964, l’histoire touchante d’un homme qui essaie de se remettre de la mort de sa femme et de son bébé. En 1984, un couple se déchire. Au milieu de ses tranches de vie, une correspondance émouvante entre Alceste et Agnès pendant la seconde guerre mondiale. Le livre se termine avec Anna qui est aujourd’hui une vieille dame qui se remémore son passé et qui ouvre les lettres sans connaître le secret qu’elles renferment. Un peu déroutant au début mais très intéressant. Niv.1.

 

DEVILLE  Patrick  « Viva » Le Seuil/Fiction et Cie, 8/2014, 217 p, 17,50 € (Milène THONY)  L’auteur entremêle, en terre mexicaine, les vies de Malcolm Lowry, auteur d’ « Au-dessous du volcan » et du révolutionnaire russe Léon Trotsky. Ainsi qu’une petite bande d’exilés européens qui trouvèrent refuge au Mexique au début du XXème siècle, en quête d’absolu et de mezcal hallucinatoire. Hymne à l’utopie et à ces hommes et femmes qui voulaient changer le monde. Très intéressant. A écrit « Peste & choléra » Prix Fémina 2012.

MARZANO, Michela – « Tout ce que je sais de l’amour »  Stock, août 2014, 18,50€, 209p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  Michela Marzano s’interroge sur l’amour à partir de l’expérience qu’elle en a. L’amour qu’elle ressent pour son compagnon Jacques dont elle ne comprend pas comment il peut fonctionner, comment il peut durer, comment Jacques arrive à la supporter. Elle s’interroge aussi sur l’amour d’un père, d’une mère et celui qu’elle aurait pu avoir pour un enfant, si elle en avait eu.

Lecture agréable.

 

MAVRIKAKIS, Catherine – « La ballade d’Ali Baba »   Sabine Wiespieser, août 2014, 18€, 193p.  (Annette FAVIER)  -  Erina a un père « flambeur ». Il emmène aussi bien sa fille à Las Vegas sous prétexte qu’elle lui porte chance, qu’au Key West où là il abandonne sa famille. La suite est une longue errance d’Erina, sa mère  et ses frères et sœurs jusqu’à Alger. Heureusement l’héroïne va pouvoir mener une carrière littéraire au Canada, et au détour d’une rue à Montréal, va tomber sur son père …qu’elle est partie enterrer bien avant et passera un après-midi avec lui hors du temps… et de notre compréhension…

On a beau dire que l’auteur sait tutoyer les fantômes, encore faut-il y croire ! Très joli style, très bonne description de toute cette famille embarquée sur le même navire.

 

DONNER, Christophe – « Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive »  Grasset, août 2014, 19e, 298p.  (Annette FAVIER)  - Le titre : une citation d’Orson Wells. Histoire un peu romancée d’un trio d’amis qui vont devenir frères ennemis : Jean-Pierre Rassam, Claude Berry, Maurice Piallat. Ambition démesurée sur fond d’alcool, de drogue, d’intrigues, tout ne peut que tourner au drame. Une rivalité les opposera très vite. Vont se mêler aux 3 protagonistes tous ceux qui ont participé à l’histoire du cinéma de l’époque

Des vies qui sont des films, mais des films  qui mettent la vie en danger. Intéressant, même passionnant, mais dure leçon pour ces hommes ambitieux.

 

MEYER  Philipp « Le Fils » A.Michel, 8/2014, trad. de l’amér. 670 p, 23,50 € (Josette SALVI) L’histoire d’une famille texane durant 3 siècles, à partir de 3 personnages : Eli le Colonel, le fondateur de la dynastie, enlevé puis adopté par les Comanches, il participera à la guerre de Sécession, son fils, Peter, rêveur et intellectuel qui va rompre avec sa famille par amour d’une mexicaine, et la petite fille de ce dernier, Jeanne, qui, pour faire vivre le ranch, se lance dans l’exploitation du pétrole. Ces 3 récits s’entremêlent et si le démarrage est un peu difficile, ensuite on suit avec passion cette saga où se mêlent violence, ambition mais aussi amour et découverte des autres. Magnifique. A découvrir absolument.

 

RICHEZ, Marion – « Le souffle du minotaure »  Sabine Wiespiser, août 2014,14€, 123p.  (Annette FAVIER)  -    Une enfant qui court dans un pré où paissent les vaches, une singulière poésie narrative évoque bien ce petit fait qui n’a rien d’exceptionnel. Il s’agit d’une fillette, qui a toujours voulu s’élever socialement, faire des études, ne pas nouer d’attaches sentimentales, et ne plus entendre parler de son enfance de prolétaire campagnarde. Mais un jour le passé la rattrape : son père malade l’appelle à son chevet. Elle part au volant de sa puissante voiture et percute un superbe cerf. Dès lors, très perturbée, sa vision de l’existence va changer. 

Très intéressant au début, notamment grâce à un très joli style, le récit vacille…

 

ROSENTHAL  Olivia  « Mécanismes de survie en milieu hostile » Ed. Verticales,5/2014, 182 p, 16,90 €  (Milène THONY)  Un récit sur les peurs réelles ou fantasmées, les intrus qui osent entrer en nous ou dans nos maisons, les ennemis qui guettent, les fantômes qui reviennent … L’auteur nous parle des stratégies que nous mettons en place lorsque nous sommes confrontés à l’abandon et à la culpabilité. Comment vit-on après le suicide de sa grande sœur ? Est-on responsable de sa disparition ? Manuel d’exorcisme pour esquiver les coups. Curieux livre à la frontière du documentaire, entrecoupé de témoignages d’expériences de mort imminente. Inquiétant et réconfortant à la fois. Très intéressant. L’auteur a reçu le Prix du Livre Inter 2011 pour Que font les rennes après Noël ?

 

SWANSON, Peter – « La fille au cœur mécanique » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, septembre 2014, 19,50€, 280p.  (Annette FAVIER)  -  Un homme à l’existence bien rangée, voit sa vie bouleversée par la réapparition dans un bar d’une femme qu’il a aimé 20ans auparavant. Elle lui demande de restituer de sa part une somme d’argent considérable à un homme qu’elle a trompé et volé. S’ensuit une série de catastrophes pour notre héros transformé en punchingball par de mystérieux agresseurs.

L’alternance systématique de plusieurs épisodes de la vie de cet homme peut dérouter le lecteur et ne contribue pas à la clarté du récit qui reste néanmoins intéressant pour les amateurs de ce genre de roman.

 

TEODORESCU, Irina – « La malédiction du bandit moustachu » Gaïa, août 2014, 17€, 153p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Lorsque Gheorghe Marinescu tue le bandit aux longues moustaches, une espèce de Robin des Bois qui tue et vole les riches pour distribuer aux pauvres, il devient très riche mais maudit. Lui et toute sa descendance jusqu’à l’an 2000, notamment le fils aîné de chaque famille Marinescu sera maudit et trouvera la mort dans des circonstances tragiques.

Cette histoire loufoque et décousue, pas de lien clair entre certains chapitres, genre comédie burlesque, défile à toute vitesse et part dans tous les sens ; la lecture est agréable malgré tout.

 

WALDMAN, Adelle – « La vie amoureuse de Nathaniel P. »  traduit de l’anglais, Belfond, août 2014, 19€, 326p.  (Annette FAVIER)  -  La trentaine, l’écrivain new-yorkais, Nathaniel Piven, connait enfin le succès qu’il recherchait. Son roman va être publié, de nombreux journaux le sollicitent pour collaborer et il est entouré de jolies filles. Mais est-il capable d’une relation suivie ? Toutes ses aventures qui se succèdent ne laissent pas augurer que l’une d’elles deviennent sérieuses, mais il parvient à s’attacher à son premier amour.

Immergé dans le Brooklyn des jeunes intellectuels, le roman veut tourner à la comédie du XXI siècle , mais le démarrage est lent. S’éternisent trop sur des personnages annexes nuisant au déroulement de l’intrigue assez inexistante.

 

 WASSMO  Herbjorg  « Ces instants-là » Gaïa, 9/2014, trad. du norvégien, 398 p, 24 € (Milène THONY)  Nous raconte ce qu’a été sa vie, en Norvège, entre une mère insaisissable et un père détesté. Tombe enceinte et doit quitter le collège . C’est sa mère qui gardera son petit garçon. Deviendra institutrice mais comme Virginia Wolf, rêve d’une pièce à elle, pour écrire des romans. Sera publiée et divorcera d’un mari jaloux. Formidable pugnacité d’une femme qui entend vivre comme elle le souhaite, malgré la peur d’être rejetée ou la honte d’être lâche et de ne pas oser devenir ce pour quoi elle est faite …Souffrances et grandes joies. Beau livre attachant. Par l’auteur du merveilleux « livre de Dina » (1994) 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 29 SEPTEMBRE 2014

 

ROMANS :

ABECASSIS, Eliette – « Un secret du docteur Freud » Flammarion, août 2014, 18e, 193p. (Annette FAVIER)  -  Mars 1938, Vienne – le docteur Freud a convoqué ses disciples pour les exhorter à fuir l’Autriche Il hésite lui et sa famille à tout quitter. Devant la pression de sa grande amie, Marie Bonaparte, gagne la France puis l’Angleterre. Plusieurs personnage apparaissent : son grand ami Fliess qui le quittera, lui laissant un chagrin inconsolable  et un certain Saudervald qui chargé de détruire toute l’œuvre du maitre par les nazis, ne pourra s’y résoudre. Le secret : toute une partie de la correspondance de Freud qu’il pourra récupérer.

Brillante fiction réaliste, ménageant les suspenses et éclairant bien la personnalité de son héros. Documentation sans faille de l’auteur. Un style fluide et facile en plus.

 

FRAZIER, Charles – « A l’orée de la nuit » traduit de l’anglais (EU), Grasset, 20,90€, 382p.  (Michèle  ASSADA)  - Dans les Appalaches, une jeune femme, Luce, vit isolée et se voit confier la garde des enfants jumeaux de sa sœur assassinée pat son mari Bud. Celui-ci, blanchi et libéré veut retrouver de l’argent que les enfants auraient caché. Les enfants traumatisés sont mutiques, violents malgré l’attention que leur porte Luce et Stubblefield avec lequel s’est nouée une idylle , vont finir par s’enfuir dans la forêt poursuivis par Bud et recherchés par Luce et Stubblefield, et quelques personnages du village , cela dans un décor grandiose de forêts , de lacs ,rivière, montagne.

Très belles descriptions du paysage, mais un peu longues, ne faisant entrer que tard dans le roman. Description de l’intense violence sous-jacente dans cette société des années 60.Bon livre avec des longueurs.

 

GESTERN, Hélène – « Portrait après blessure »  Arléa, septembre 2014, 20€, 231p.  (Michèle ASSADA)  -  Une explosion dans une rame de métro. Un homme et une femme allant déjeuner ensemble, sont blessés. Une photo du couple est prise, impudique et violant l’intimité, et entrainant des dégâts considérables dans leur vie privée et professionnelle. Après une phase de sidération, ils vont mettre toute leur énergie à se reconstruire.

Très bon livre à acheter.

 

MORNY, Dominique – « Les Perles de lune » Presses de la Cité, 20€, 255p. (Janine PONTNEAU)  -  La vie quotidienne autour des brocanteurs, décorateurs, amateurs d’art et de trouvailles, dans le quartier des puces de St Ouen, tout un univers de gens qui se battent dans les aléas de la vie.

Un roman de détente, sans porno ni violence à l’écriture correcte. Pour toutes bibliothèques. Niveau 1.

 

ROUART, Jean-Marie – « Ne pars pas avant moi » Gallimard, juin 2014, 234p. (Annette FAVIER)  -  Dans un style « enlevé » et descriptif, l’auteur, sous  couvert de roman, mais en fait son autobiographie, alterne les chapitres où il commence sa vie d’étudiant fauché, mais coureur de jupons, à ceux de sa vie d’homme. Il sait parfaitement décrire ses amis : Jean d’Ormesson, Me Rheims, François Nourissier, etc… que faire le portrait de ses bonnes amies.

Un livre distrayant à acheter par toutes biblios.

 

DOCUMENTS :

920-BONA, Dominique – « Je suis fou de toi » Grasset, septembre 2014, 20€, 285p. (Annette FAVIER)  -  A 66ans, au sommet de sa gloire d’écrivain, poète, professeur au Collège de France, Paul Valéry va rencontrer Jeanne Loviton, dite Jean Voilier en littérature, et s’éprendre d’un amour Brûlant  pour elle. Jeune, divorcée, belle, elle est éditrice, écrivain, avocate. Lui marié et père de famille. Cette liaison passionnée va durer 6 ans, traversant la guerre et se terminant à sa mort en 1945.

Personnages très bien rendus de ces deux êtres hors du commun, de leur caractère respectif, de leur entourage plus qu’intéressant. Un livre à lire de toute urgence. Documentation et style. Belle photo en couverture.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BIANCARELLI, Marc – « Orphelins de Dieu »  Actes Sud, août 2014, 20€, 240p. (Nicole BRASHOVER) – Dans la Corse du XIXème siècle, la terrible vengeance d’une sœur qui pour rendre justice à son frère, n’hésite pas à faire appel à un tueur d’une grande sauvagerie, Ange Colomba, « l’infernu ». Deux récits s’entremêlent : la chevauchée vengeresse et l’histoire de l’Infernu. Deux descentes aux enfers, l’engrenage du mal, à l’image de ces « orphelins de Dieu » qui partis faire la guerre, soldats puis mercenaires et finalement abandonnés de tous, ne sachant que tuer, deviennent des bandits d’une violence extrême. Vengeance mais aussi besoin de rédemption. Lutte du bien et du mal chez l’homme.

Très beau roman, dur,  violent où la Corse  avec ses paysages sauvages, arides  est omniprésente. Les  personnages et les paysages superbement décrits.

 

BOURDON, Françoise – « Le fils maudit » Calmann Lévy, juillet 2014, 19,90€, 373p. (Dolène HARDY)  -  Ce roman politique et social se passe au siècle dernier. C’est l’histoire émouvante d’une famille sur 4 générations, dans une Provence que Françoise Bourdon nous décrit admirablement bien. Tout tourne autour de Lorenzo, qui a quitté sa mère et sa sœur, pour partir à l’aventure sur les routes de France. Malédiction de son père dont il aura beaucoup de mal à se libérer. Une époque difficile pour les femmes où la société se transforme. A Roussillon, capitale de l’ocre se jouera le destin de Lorenzo

Roman très bien documenté. Saga familiale empreinte de poésie, de parfums, de sentiments, qui nous tiennent en haleine jusqu’à la fin.

 

BOX, C.J. – « Au bout de la route l’enfer » Seuil, septembre 2014, 22,50€, 419p. (Annette FAVIER)  -  Dans un coin perdu du Montana, un enquêteur viré de la police, cherche à comprendre la disparition de 2 filles et de leur voiture sur une route déserte d montagne. Pendant ce temps, un camionneur sadique enlève, torture et tue des femmes sans défense rencontrées au hasard de sa route. L’ancien flic disparaissant à son tour, son co-équipier va prendre le relais mais va vite se heurter à la passivité de la police locale.

L’auteur conduit avec brio dans un style agréable le lecteur jusqu’au dénouement final.

 

BRISACH, Geneviève  - « Dans les yeux des autres »  L’Olivier, août 2014, 18,50€, 307p.  (Annette FAVIER) -  Deux sœurs : Anna, idéaliste et écrivain, et Molly, réaliste et médecin. L’une traque la vérité  dans les mots, l’autre dans l’action. Mais toutes deux militent pour la révolution ainsi que leurs compagnons respectifs : Boris et Marek. 20 ans après ces années 68, Anna, après avoir connu le succès est tombée dans le dénuement et l’oubli, tandis que Molly affronte les misères du monde dans son cabinet médical. Marek est mort dans une révolution mexicaine et Boris vivote.

Roman bien mené, avec en prime une mère fofolle bien décrite et un dénouement inattendu. Quelle plume féroce et en même temps complice anime cet écrivain mais bien sûr quelques longueurs.

 

GAUTREAUX, Tim – « Nos disparus »  traduit de l’américain, août 2014, 23€, 539p. (Colette QUARELLI)  . Sam Simoneaux a 6 mois quand toute sa famille est massacrée. 1918 :Il participe à la Grande guerre en France, traumatisé il  rentre chez lui en Louisane. Employé dans un grand magasin à la nouvelle Orléans, il est licencié pour n’avoir pu empêcher l’enlèvement d’une petite fille. Les parents le considèrent comme responsable et exigent qu’il la retrouve. Il embarque alors sur l’Ambassador, bateau à eau sur Le Mississipi, où il doit veiller à la sécurité et jouer du piano parfois. IL garde espoir de retrouver l’enfant.

Sur fond de Jazz, l’alcool coule à flots, bagarres omniprésentes, et on découvre la violence, la misère, mais aussi le courage, l’abnégation, la force des liens du sang. Les descriptions de l’être humain sont d’une force et d’une violence inouïes en mal comme en bien. Il en résulte que la vengeance ne servirait à rien. Beau roman qui bouleverse violemment parfois.

 

LAFON, Marie-Hélène – « Joseph »  Buchet-Chastel, septembre 2014, 13€, 140p.  (Olga COULLAUT)  L’auteur nous décrit avec précision et finesse l’histoire de Joseph, sa famille, son père alcoolique, son frère qui a réussi et sa vie à lui de ferme en ferme.

Son style plutôt sec et la platitude de récit peuvent rebuter le lecteur.

 

LAROUI, Fouad – « Les tribulations du dernier Sijilmassi » Julliard, août 2014, 20€, 330p.  (Françoise FOUCQUETEAU)  -  Un ingénieur de l’office des bitumes marocain, le dernier des Sijilmassi, une famille prestigieuse d’Azemmour, près de Casablanca, dont le grand-père était un sage soufi, décide de rompre du jour au lendemain avec son mode de vie moderne et occidentalisé, et de rentrer chez lui à pied chez lui, en pèlerinage.

Passionnant réquisitoire contre l’intolérance, l’obscurantisme et le despotisme. Echevelé, et picaresque. Humour délectable ! Excellent roman.

 

MESSUD, Claire – « La femme d’en haut »  Traduit de l’anglais, Gallimard, août 2014, 21,50€, 373p.  (Annette FAVIER) – Nora, institutrice américain, quadra et célibataire, voit un jour arriver dans sa classe un petit libanais, Reza. Elle s’y attache et fait la connaissance de sa mère, Sirena, artiste peintre, avec qui elle se remet à peindre. Mais elle va aussi rencontrer son mari et dès lors ce trio va réveiller en elle des désirs refoulés : maternité, désirs sexuels.

Une étrange atmosphère sulfureuse baigne ce livre, des personnages ambigus et bien décrits. Un dénouement assez prévisible dû à l’étrangeté de ce trio. Se lit facilement, grâce aussi au style, mais des longueurs.

 

MORRISON, J.B.  – « Le vieux qui voulait changer sa vie »  traduit de l’anglais, Ed City, août 2014, 19€, 299p.  (Annette FAVIER) -  Frank Derrick a 81 ans. Le jour de son anniversaire, il se fait renverser par un camion et se retrouve immobilisé chez lui. Aussi lorsque Kelly, une jeune aide à domicile s’en occupe, c’est un tourbillon de joie qui entre dans la maison. Une vraie entente se noue entre ces 2 personnages si différents, mais cette aide n’aura qu’un temps. Surmontant tous les tracas de la vie, notre héros arrivera à comprendre qu’il faut sortir au-delà des murs de son appartement, la vie lui appartient.

Un livre touchant, facile à lire, plein de portraits annexes traités avec une gentille drôlerie. A acheter comme livre de détente.

 

PATTERSON, James – «  ELLIS David ++ »  Traduit de l’américain, L’Archipel, août 2014, 22€, 470p.  (Annette FAVIER)  - Dans une France caricaturée, 4 femmes américaines sont accusées d’avoir assassiné le Président de la République. S’ensuit une longue description de la férocité des « Matonnes » de la prison où elles sont enfermées, scènes dignes du temps de la Gestapo. La principale héroïne parvient à échapper, poursuivie par tous les flicas de France. L’histoire finit bien.

Patterson continue à exploiter sans vergogne la crédulité de ses fans qui achètent ses livres les yeux fermés.

 

STAALASEN, Gunnar – « L’enfant qui criait au loup »  Gaia, 22€, 374p. (Annette FAVIER)  -  Varg Veum, le héros récurrent de l’auteur, ancien fonctionnaire de la protection de l’enfance, devenu détective privé, ne croit pas en l’innocence de son ancien protégé, accusé de plusieurs meurtres. Il va découvrir au péril de sa vie que la vérité n’est pas si simple, surtout quand revendeurs de drogue et contrebandiers d’alcool sont mêlés à l’enquête.

L’auteur continue d’exploiter le filon de son héros, au grand plaisir des lecteurs norvégiens. Quant aux lecteurs français, ils sont un peu déroutés par la complexité de l’intrigue et la description minutieuse de coins reculés du pays aux noms à coucher dehors…

 

ZENATTI, Valérie – « Jacob, Jacob » l’Olivier, août 2014, 16€, 165p.  (Dolène HARDY)  -  Jacob, d’origine juive, né à Constantine, est le rayon de soleil de la famille Melki. Rachel, sa mère lui voue un amour inconditionnel. Il part pour la guerre en France : éblouissement  puis la peur des tirs et de la perte de ses camarades. Juifs, musulmans, français se côtoient et apprennent la solidarité. Pendant ce temps dans la famille Melki, les hommes ordonnent, les femmes obéissent. Jacob va-t-il rentrer chez lui ?

Une histoire touchante. L’écriture court sur le papier et nous laisse en haleine. Les mots nous bouleversent et sont vrais. Valérie Zenatti évoque pourtant là des épisodes douloureux pour les juifs d’Algérie alors que les traditions, les odeurs, les saveurs perdues sont profondément inscrites dans leurs gênes. Très belle écriture.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 16 SEPTEMBRE 2014 • Nous vous signalons que Marie-Sabine ROGER, pour son dernier livre paru : Trente-six chandelles, éd. Le Rouergue, sera à la librairie Maupetit le samedi 27.9, 17H30. La rencontre sera animée par Jérémie BANEL. ROMANS : ADAM, Olivier – « Peine perdue » Flammarion, août 2014, 21,50€, 413p. (Claude CHARBONNEL) - A l’occasion d’un fait divers sordide dans une ville de la Côte d’Azur, le tableau de tout un monde de désemparés, de ceux dont la vie n’est pas une vie. Très noir mais très bon. (Milène THONY) Sur la Côte d’Azur, alors qu’une tempête se lève, des hommes et des femmes prennent la parole et se racontent. Vingt personnages reliés les uns aux autres, qui se débrouillent avec ce qu’ils n’ont pas, manquant d’argent, de douceur, d’espoir …Des hommes et des femmes mal-aimés, à la recherche de l’amour, du vrai, du vibrant. Des êtres humains laissés-pour-compte par la société, qui ne comprennent pas pourquoi ils n’arrivent pas à vivre une vie normale ! Bouleversant. Une réussite ! CARRERE, Emmanuel – « Le Royaume » Editions P.O.L., Septembre 2014, 23,90€ 630p., Claude CHARBONNEL) - Un ouvrage sur les premiers chrétiens ; travail d’historien documenté, œuvre de romancier imaginatif, quête spirituelle sincère : ce gros livre est tout cela. Passionnant. ESTIENNE D’ORVES, Nicolas d’ – « La Dévoration » Albin Michel, août 2014, 20€, 309p. (Annette FAVIER) - Nicolas, notre héros, est écrivain. Il est fasciné par le sexe et le sang. Son éditrice le pressant de trouver le sujet d’un nouveau livre, ce sera une enquête sur le japonais cannibale, Marimoto, qui tua et dévora sa petite amie. Joli sujet traité avec aplomb par l’auteur qui se complait surtout en descriptions érotiques et sadiques qui font froid dans le dos. La fascination de Nicolas vient du fait qu’il descend d’une longue lignée de bourreaux depuis la Révolution. SALVAYRE, Lydie - « Pas pleurer » Seuil, août 2014, 18,50€, 278p. (Claude CHARBONNEL) – La vieille mère de l’auteur évoque dans un délicieux sabir sa jeunesse dans les rêves et la tourmente de la guerre civile espagnole. Documenté et romanesque à la fois. A acheter. (Annette FAVIER) – Deux voix entrelacées, celle de Bernanos, révolté, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les franquistes avec la bénédiction de l’église, contre les « mauvais pauvres », les révoltés contre le gouvernement. Et celle de Montse, mère de la narratrice, qui a gommé tout de sa mémoire, sauf les jours radieux de l’insurrection libertaire, qu’elle vécut avec candeur et allégresse dans son village de Catalogne. Malheureusement, le style volontaire « populiste » et truffé de mots et de phrases entières en espagnol lasse le lecteur. De plus on a peine à comprendre l’intervention de Bernanos. Pas passionnant. SHRIVER, Lionel – « Big brother » traduit de l’anglais (E.U.), Belfond, 22,50€, 433p. (Magali ROIG) - Dans l’Amérique de la sur consommation, le difficile combat d’une jeune femme pour faire maigrir son frère obèse. Magnifique roman sur l’Amérique contemporaine, l’amour familial, la tentative vaine d’expiation. A lire. WALTER, Jess – « De si jolies ruines » traduit de l’anglais (EU), Editions Fleuve, août 2014, 19,90€, 455p (Claude CHARBONNEL) - Une intrigue romanesque touffue autour de la conception d’un fils caché de Richard Burton conçu lors du tournage de Cléopâtre à Rome en 1962. Plus un document noir sous les dessous de Hollywood. Se lit d’un trait malgré la chronologie bousculée. ANALYSES RAPIDES : BEINSTINGEL, Thierry – « Faux négres » Fayard, août 2014, 20€, 421p. (Nicole BRASHOVER) – A travers une enquête sur un petit village de l’est de la France qui a voté extrême-droite, confiée à un journaliste déboussolé de retour au pays natal après 20 ans passés au Moyen-Orient, c’est l’histoire de ses habitants, le legs des épisodes de la grande histoire, les drames tus dans une campagne en plein déclin, qui se dépeuple, qui a perdu sa vocation, son vocabulaire remplacé par les mots, les arguments qui reflètent ses peurs comme : insécurité, immigration….Elle a perdu cette énergie que possédait Rimbaud, « le post adolescent génial » natif de la région. Un livre original, un peu difficile à appréhender, parfois lassant par son rythme. CUSSET, Catherine – « Une éducation catholique » Gallimard, août 2014, 15,90€, 132p. (Annette FAVIER) - Marie, la narratrice raconte ici les rapports qu’elle a entretenus avec la religion au cours de son enfance et de sa jeunesse entre un père croyant et une mère athée. Très vite elle évoque l’éveil du désir chez l’adolescente, ses passions successives. En fait , l’éducation catholique ne tient qu’une petite partie de l’ouvrage qui surtout décrit des épisodes d’une vie sexuelle bien remplie. Plutôt ennuyeux. Seul le style est bon, la construction aussi. (Milène THONY) Elevée entre un père très croyant, catholique pratiquant et une mère mécréante d’origine juive. Déteste sa grande sœur, vole dans les magasins, devient menteuse, méchante, hypocrite et connaît les premières passions charnelles. Elle sombrera lorsque son neveu de 4 mois mourra subitement. Le salut viendra de deux hommes, Samuel et Al. L’auteur nous dévoile sa part intime avec naturel et franchise. A lire DELACOURT, Grégoire – « On ne voyait que le bonheur » J.C. Lattès, août 2014, 19€, 360p. (Annette FAVIER) - L’auteur a dû verser 5000€ à l’actrice Scarlett Johansson pout atteinte à la vie privée. Du coup, certainement hanté par l’argent, il commence chaque chapitre par une somme d’argent. Centré sur le personnage d’un expert en assurances qui indemnise la vie des autres, il va s’intéresser à la valeur de la sienne. Bien vite on abandonne ce livre navrant qui débute dans le nord de la France pour enchaîner sur une côte du Mexique. Une inutile plongée dans le monde de l’adolescence impossible à suivre et ne parlons pas du style ! (Milène THONY) Antoine, 40 ans, assureur usé à force d’estimer la vie des autres, va s’intéresser à la valeur de la sienne. Il ne s’aime pas, il se sait lâche. Abandonné par sa mère qu’il adorait, il a échoué dans son mariage. Un jour il a acheté un révolver et a commis l’irrémédiable sur ses enfants …Il s’enfuit au Mexique pour tenter de se reconstruire. Alors que son père est en train de mourir, il se confie à son fils de 7 ans. Ne vous fiez pas au titre. Ce que raconte le roman, c’est aussi arrivé à l’auteur ! Ce livre est tragique, très sombre, dur et bouleversant. DREYFUS Pauline « Ce sont des choses qui arrivent » Grasset, 8/2014, 228 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Dans une société aristocratique riche et occupée par ses plaisirs, en 1945, en France, une jeune femme, Nathalie, duchesse de Sorrente, apprend de ses sœurs, qu’elle est issue d’un père qui n’est pas son père officiel, qu’il est juif et qu’elle a été amoureuse de son demi-frère …Cela ouvre son humanité. Bel aspect de ce roman. Touchant. DUPONT-MONOD Clara « Le Roi disait que j’étais diable » Grasset, 8/2014, 236 p, 18 € (Milène THONY) Portrait d’Aliénor d’Aquitaine, mariée à 15 ans à Louis VII roi de France, qui l’aima mais qu’elle quittera pour Henri II d’Angleterre. La colère était pour elle une arme essentielle que ne possédait pas Louis Qui avait suivi une formation ecclésiastique. Elle partira avec lui en Croisade. L’auteur nous dépeint une femme incroyablement cruelle et froide mais l’était-elle réellement ? Elle a détruit son mari. FERNEY Alice « Le Règne du vivant » A.Sud, 8/2014, 205 p, 19 € (Colette QUARELLI) Un journaliste norvégien embarque à bord de l’Arrowhead, navire commandé par le capitaine Wallace. L’équipage est composé de bénévoles, tous militants s’opposant à la pêche illégale dans des zones réglementées et protégées. Wallace est un pur, insensible aux pressions, à la corruption. Il n’est pas attiré par le profit et l’argent. Pour lui, l’homme est indissociable de la planète et des animaux marins qui peuplent les océans. Il veut empêcher le massacre des baleines par les bateaux usines de certains états et dénoncer le cynisme de leurs dirigeants. Très bon roman. Niv.1. FOENKINOS, David – « Charlotte » Gallimard, août 2014, 18.50€, 221p. (Annette FAVIER) - Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre, qui vécut une enfance à Berlin marquée par la tragédie familiale. Sa mère, sa sœur et bon nombre de membres de sa famille se suicidèrent. A l’âge adulte elle connaît la persécution nazie contre les juifs, qui l’exclut de toutes les sphères de la société. Avant de partir en France, elle va connaître une passion amoureuse dont elle se souviendra toujours. Exilée, elle commence son œuvre picturale d’une modernité fascinante et dont son médecin sera le dépositaire. Le style de l’auteur gâche le livre. Il lui manque du souffle et de l’inspiration (Colette QUARELLI) Charlotte Salomon est une artiste peintre qui fut sacrifiée dans un camp nazi, à 26 ans, alors qu’elle était enceinte. L’auteur nous raconte sa vie, s’étant pris de passion pour cette artiste découverte par hasard. Après une enfance à Berlin et plusieurs drames familiaux, malgré un amour fou pour un professeur de musique, elle devra s’exiler en France, à Villefranche où elle peindra sans relâche. Pendant la guerre, elle confiera toute son œuvre à un médecin. Beau roman grave, écrit en strophes. J’ai beaucoup aimé cette forme d’écriture. JACOB Fabienne « Mon âge » Gall, 5/2014, 164 p, 16,90 € (Milène THONY) L’auteur, dans un ordre qui n’est pas chronologique, de la petite fille à la vieille dame, mélange les âges de la vie et les expériences de la vie, l’âge comme moteur de nos actes. On a tous les âges et aucun, le temps intérieur, c’est le seul qui ne passe pas. Quand on entre dans un rêve, un cinéma ou un autre corps, on n’a plus d’âge. Beau livre. Par l’auteur de Corps. JANVIER Gaspard-Marie « La Trace du fils » Fayard, 8/2014, 222 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Abel, 10 ans, agacé, fugue en haute montagne qu’il aime et connaît bien. Son beau-père, informé par la mère d’Abel, sa seconde épouse, part àla recherche de l’enfant dans ce milieu rude et inconnu de lui. Il y fait aussi de belles rencontres de hasard. Style moyen et un peu irritant. JONCOUR Serge « L’Ecrivain national » Flam. 8/2014, 389 p, 21 € (Milène THONY) Invité en résidence d’écriture, à l’initiative d’un libraire, dans une petite ville de 2000 habitants, un écrivain passionné de faits divers (l’auteur!) se retrouve mêlé à un assassinat, après avoir découvert dans un journal la photo, ravissante, de la principale suspecte … Se lit d’une traite. Malicieux. Niv.1. KUPERMAN Nathalie « La Loi sauvage » Gall. 6/2014, 207 p, 17,90 € (Milène THONY) « Votre fille, c’est une catastrophe ! » lui a dit la maîtresse, un matin devant l’école de Camille, sa fille …Et cela l’a renvoyé à une douleur ancienne, une autre histoire d’école. Perturbée, traumatisée, la narratrice se pose des questions et son travail s’en ressent : elle n’arrive plus à rédiger correctement ses notices-mode d’emploi pour appareils ménagers !! Joli roman plein d’humour et d’amour maternel ; A lire. LANG Luc « L’Autoroute » Stock, 8/2014, 141 p, 16,50 € (Milène THONY) Pour gagner sa vie , le narrateur se loue chaque automne, comme saisonnier dans le Nord, pour déterrer des betteraves sucrières, de nuit, au volant d’une énorme arracheuse et en écoutant de CD de jazz à fond …En attendant son train à la gare, il fait la connaissance d’un couple étrange qui lui offre l’hospitalité, le train étant supprimé, dans leur palais ruiné … Roman tragique et déroutant, Fellinien et envoûtant. On hésite entra curiosité et malaise. Par l’auteur de « 1600 ventres » Prix Goncourt des Lycéens 1998. MAYNARD Joyce « L’Homme de la montagne » P. Rey, 8/2014, trad. de l’anglais, 319 p, 20 € (Josette SALVI) En 1979 en Californie, Rachel et sa sœur Patty, deux adolescentes, vont connaître un été exceptionnel quand une série de meurtres de jeunes filles est commise dans la montagne, à côté de chez elles. Elles vont essayer d’attraper l’assassin elles-mêmes, au risque de se mettre en danger, pour aider leur père inspecteur de police qui n’arrive pas à résoudre cette affaire. Les personnages sont très attachants. Un roman qu’on ne lâche pas. Niv.1. NOTHOMB Amélie « Pétronille » A.Michel, 8/2014,168 p, 16,50 € ( Josette SALVI) L’auteur cherche une personne avec qui partager ses moments d’expérimentation au champagne. Elle va trouver en Pétronille plus qu’une « convigne », une amie, une amoureuse et avec elle, elle va découvrir des milieux qu’elle ne soupçonnait pas. C’est drôle, léger et très agréable à lire. Se lit comme on déguste un bon champagne REINHARDT Eric « L’Amour et les forêts » Gall. 6/2014, 368 p, 21 € (Josette SALVI) Quand un bon écrivain rencontre une lectrice, cela donne un roman merveilleux et de belles réflexions sur la création littéraire, car chaque vie est une histoire comme celle de Bénédicte Ombredanne, jeune professeur de lettres mal mariée avec un homme violent. Elle va s’offrir une journée de liberté qui lui apportera un bonheur absolu, mais après une longue descente aux enfers. Un grand roman très attachant. Niv.1. PAVLOFF Franck « L’Enfant des marges » A.Michel, 8/2014, 230 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) A Barcelone, un homme de 60 ans, Ioan, ancien photographe de presse, vivant en solitaire à la campagne, écorché par la vie, apprend la fugue de son petit-fils, qu’il part rechercher dans les milieux marginaux. Il y croise son histoire personnelle, s’en trouve apaisé et laisse sa trace à son petit-fils qui comprend ainsi qu’il est aimé … Très bon roman ; A acheter. Par l’auteur de « Matin brun » 1999. ROGER Marie-Sabine « Trente-six chandelles » La Brune au Rouergue, 5/2014, 277 p, 20 € (Dolène HARDY) Mortimer attend la mort, allongé sur son lit dans son plus beau costume. Il va avoir 36 ans. Tous les hommes de sa famille sont morts le jour de leur 36ème anniversaire ! Il pensait avoir tout prévu, fermé sa porte mais débarque Paquita qui vient boire un café ! Paquita et Nassar font des crêpes dans un « camion-pizza » et sont un peu sa famille. Mais on dirait que la malédiction familiale l’a oublié …Que va-t-il faire de cette vie qui lui est subitement donnée ? Livre de détente plein d’humour et d’humanité, foisonnant de mots très drôles. Par l’auteur de « La Têt en friche » et « Bon rétablissement ». SALTER James « Et rien d’autre » l’Olivier, 8/2014, trad. de l’amér. 364 p ,22 € (Colette QUARELLI) P. Bowman, d’origine modeste, rentre chez lui aux E.Unis, après avoir participé aux combats dans le Pacifique, lors de la 2ème guerre mondiale. Il va à Harvard puis se lance dans l’édition qui lui convient parfaitement et où il réussit. Sa carrière assurée, il est à la recherche de l’amour parfait mais sa vie amoureuse est chaotique et décevante ; Après un mariage raté, il fait de nombreuses rencontres, a des liaisons et doit faire face à la trahison. Sa quête du bonheur semble sans fin. Belle écriture mais laisse un goût amer, de froideur et d’insensibilité … SLIMANI Leïla « Dans le jardin de l’ogre » Gall. 6/2014, 214p, 17,50 € (Milène THONY) Adèle est journaliste, elle aime son mari médecin et leur petit garçon de 3 ans. Elle a tout pour être heureuse mais elle est malade, insatiable sexuellement, rongée par une espèce de nymphomanie qui l’oblige à passer de mains en mains, d’hommes en hommes. Dévorée par une pulsion impossible à contenir, elle ment en permanence à son mari, dans la détresse de ne pouvoir y mettre fin, se livrant à une totale dépravation sexuelle et se mettant en grand danger. Crû, dérangeant et émouvant malgré tout. 1er roman d’une indéniable puissance littéraire. Sélectionné pour le Prix de Flore. SORMAN Joy « La Peau de l’ours » Gall. 6/2014, 156 p, 16,50 € (Milène THONY) Une jeune femme enlevée et gardée prisonnière par un ours, donne naissance à un enfant-ours couvert de poils roux. L’enfant grandira et sera vendu à un montreur d’ours, capable de danser, saluer et …lire ! L’homme-ours raconte sa vie, vendu à un cirque, seul animal de la ménagerie à être laissé en liberté. Les femmes du cirque viennent la nuit se blottir dans sa fourrure …L’homme-ours a conscience de son anomalie, de son patrimoine génétique mutant et découvre le pouvoir des bêtes sur les esprits humains. « Les femmes m’ont deviné mais gardent tous mes secrets. » .Conte symbolique sur l’homme et la bête. Intéressant et dérangeant. (Sélection Goncourt) VÁSQUEZ, Juan Gabriel - « Les Réputations » traduit de l’espagnol, Seuil, août 2014, 18€, 187p. (Nicole BRASHOVER) - Une réflexion sur le terrible pouvoir de la presse à faire et défaire les réputations, sur l’urgence dont elle fait preuve pour dévoiler la vie privée aussi bien que la vie politique des personnalités à travers le héros du roman, Javier Mallarino, célèbre caricaturiste politique colombien en fin de carrière dont un des dessins ,28 ans auparavant, a provoqué la fin de carrière d’un député et son suicide. Portrait d’un homme contradictoire, craint et admiré dont le métier était un sacerdoce, qui avait bonne conscience et se croyait in corruptible. Mais le passé qui resurgit l’amène à douter et détruit la propre image qu’il avait de lui. Très bon roman. VUILLARD Eric « Tristesse de la terre » A.Sud, 8/2014, 158 p, 18 € (Milène THONY) Le Wild West Show de Buffalo Bill, incroyable spectacle mettant en scène la conquête de l’Ouest (qui passa à Marseille au Parc Chanot). Le chef Sioux, Sitting Bull, faisait partie de la distribution qui comprenait 800 personnes, 500 chevaux et des dizaines de bisons. B.Bill, inventeur du réality show. Démonte de mythe de l’ex-chasseur de bisons, employé des chemins de fer, bateleur génial qui, en se parodiant et en inventant le whou ! whou ! des Sioux, perdit son identité. Réflexion sur le massacre des Indiens et la société du spectacle. Mélancolique petit livre. Minuscules photos. Intéressant à lire. Bien écrit. (Sélection Goncourt) ==========================================================================

CERCLE DE LECTURE ETE 2014

*  Nous vous signalons que le premier Cercle aura lieu le 16.9.14 chez Maupetit.

 

ROMANS :

AHERN  Cecelia  - « Tombée du ciel » Flam, 6/2014, 365 p, 19,90 € (Dolène HARDY) Christine vient de quitter Barry, son mari, quand elle croise d’abord Simon qui cherche à se suicider, puis Adam qui veut sauter d’un pont  parce que sa petite amie vient de le quitter. Christine est une personne généreuse qui cherche à tout prix à faire le bien autour d’elle. Elle fait un pari avec Adam : celui de lui redonner le goût à la vie en 2 semaines et s’aide de livres. Le bel Adam, charmant et riche, va tomber amoureux de Christine. Les médias encensent ce roman que j’ai trouvé ennuyeux et conventionnel. L’héroïne est pétrie de bonnes intentions avec toutes ses recettes toutes faites dans ses livres ! Style ordinaire.

 

ANONYME – « Marseille Noir »  Editions Asphalte, mai 2014, 21€, 242p.  (Annette FAVIER)  -  15 auteurs marseillais. Chacun écrit une nouvelle policière sur son quartier. Une se détache des autres : celle de Pia Petersen : Un homme débarque un jour au Vieux-Port où il décide de séjourner. Au début tout nouveau, tout beau et puis la réalité se fait jour : ordures mal ramassées, rats qui courent dans les rues, marseillais peu aimables. Un régal d’humour. Sinon ce sont de bien noires nouvelles policières. Le lecteur reconnaît les quartiers et les rues mais réalisme très dur.

ASPE, Pieter –« Dernier tango à Bruges » traduit du néerlandais, Albin Michel, juin 2014, 18€, 290p. (Annette FAVIER)  -  Nouvelles aventures du commissaire Vanin qui enquête sur la disparition d’un homme perclus de dettes, qui pourrait avoir de ramifications dans la mafia et compromettre plusieurs personnalités brugeoises.

A lire pour les fans de Pieter Aspe.

 

ATTA Sefi « L’Ombre d’une différence » A.Sud, 5/2014, trad. de l’anglais (Nigéria) 364 p, 23 € (Josette SALVI) Déola, jeune Nigériane qui a voulu rompre avec sa famille, vit à Londres où elle réussit une carrière brillante. Toutefois, quand elle a l’occasion de revenir à Lagos, elle va se retrouver enceinte et commencer une nouvelle vie pleine de promesses de bonheur. L’auteur nous parle de l’exil et de la famille avec beaucoup de justesse. A découvrir. Niv.1.

 

AUBIN, Yves – « La promesse de Mangalore »  Editions de Fallois, avril 2014, 19,50€, 464p. (Frédérique ARROUA)  -  Louis de Reynac  vit en Inde sur le domaine de Mangalore. Il déteste les anglais et part en 1776 se battre avec les insurgés américains. Ses aventures vont le mener ensuite au Canada, en France et le faire revenir en Inde.

Fresque historique passionnante qui mêle récit d’aventures et roman d’amour.

 

BORDES, Gilbert – « La mémoire au cœur » Belfond, juin 2014, 20,50€, 233p.  (Annette FAVIER)  -  Sonia, mariée, deux enfants, un mari très correct, voit un jour sa vie basculer : elle vient d’apercevoir l’ancien musicien tzigane dont elle était amoureuse à 18 ans et le crime qui a suivi cet amour impossible.

Tout se termine bien. C »’est compliqué, truffé de retours en arrière, dans un style pas attirant.

 

BOYSSON Emmanuelle de « Le Bonheur en prime » Flam, 5/2014, 292 p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU) Depuis 30 ans, Gaspard est le majordome de Jules Berlingault, vieux monsieur loufoque qui décide de lui léguer sa fortune. Sauf que le vieux monsieur s’est pris d’affection pour ses voisins de palier querelleurs et les a invités à l’île de Ré pour les vacances, en leur proposant le marché suivant : s’ils parviennent à prouver qu’ils sont heureux en restant unis, ils hériteront de tous ses biens …Comédie un peu méchante.  Je n’ai pas beaucoup aimé. Niv.1.

Paris et elle est prise. La directrice de l’école s’aperçoit qu’elle a un immense talent. Sous la coupe d’une directrice pas commode et prise dans les diktats de la mode, une femme en quête de son identité. Diabolique. Par l’auteur de « Les Gens heureux lisent et boivent du café ».

 

BRUNEL, Sylvie – « Un escalier vers le paradis »  J.C. Lattès, mai 2014, 18,50€, 443p. (Annette FAVIER) L’auteur, passionnée d’équitation, a voulu « tricoter » un roman s’inspirant de son hobby. Un voyage à cheval au cœur de l’ouest américain, pour 10 cavaliers tous différents et confrontés à des situations inattendues.

Le nombre de personnages, le manque d’inspiration de l’auteur pour décrire cette fantastique région, donnent un roman assez inintéressant et un style moyen en prime.

 

CHATTAM Maxime « La Patience du diable » A.Michel, 6/2014, 489 p, 22,90 € (Colette QUARELLI) La police arrête des transporteurs de drogue, mais en même temps deux jeunes gens font un massacre dans un TGV. Des bombes explosent, des gens meurent de peur, la violence et la terreur règnent …Que se passe-t-il ? Le règne du MAL commence-t-il ? Le lieutenant Vancker, rationnelle et têtue, sent qu’un sinistre individu est à l’origine de ces horreurs et décide de le stopper. Elle va mettre tout en œuvre pour que le Bien triomphe du Mal. Bon achat.

 

DEGHELT Frédérique « La Voyage de Nina » Le Livre de Poche Editions, 5/2014, 259 p, 12,10 € (Françoise FOUCQUETEAU)  Nina s’enfuit de chez ses grands-parents, à la suite de la mort de ses parents. Avec la complicité de ses amis de lycée, elle part à la recherche d’un ami de son père musicien. S’ensuit de multiples péripéties chez les Gitans, sans un haras, dans une exploitation de cueillette de fraises. Très bon roman d’été, sensible et émouvant. Par l’auteur de « La Grand-mère de Jade ».

 

DUENAS, Maria  - « Demain à Santa Cecilia » traduit de l’espagnol, Robert Laffont, mai 2014, 22€, 421p.  (Annette FAVIER)  A 45 ans Blanca Perea se voit quitter par son mari. Mère de 2 enfants, universitaire honorable, elle n’a qu’une idée : fuir l’Espagne. S’offre à elle un emploi temporaire à Ste Cecilia, ville universitaire de Californie : elle devra classer les archives d’un certain Andres Fontana qui se passionnait sur les missions des jésuites en Californie.

Immédiatement plusieurs personnages principaux interviennent et dès lors compliquent la lecture qui devient soporifique !

 

FLAGG, Fannie – « Mis Alabama et ses petits secrets » traduit de l’anglais (EU), Cherche Midi, 21€, 433p.  (Frédérique ARROUA)  -  Maggie,60 ans, ex Miss Alabama, a décidé d’organiser son suicide. Or sa meilleure amie, Brenda, a besoin d’elle ; qu’à cela ne tienne elle peut tout décaler !

Un roman sur l’amitié avec des personnages féminins hauts en couleur. A lire pour se détendre et se donner du moral

 

HILLERMAN, Anne – « La fille de la femme-araignée » traduit de l’anglais, Rivages, avril 2014, 21,50€, 357p.  (Annette FAVIER) – Une policière amérindienne de la police de la nation Navajo, enquête sur le meurtre d’un retraité de cette police, devenu enquêteur privé. Il faisait des recherches sur de possibles falsifications de la valeur d’objets appartenant au patrimoine navajo.

La fille de Tony Hillerman succède à son père, mais a du mal à l’égaler. Elle se perd dans des digressions sur la culture navajo sans grand intérêt.

 

HUG, Nathalie – « 1 rue des Petits Pas »  Calmann-Lévy, février 2014, 18,90€, 345p.  (Annette FAVIER)  -  Roman historique très réaliste qui aborde l’après-guerre 14-18 et nous relate le combat des sages-femmes pour que les femmes ne meurent plus en couches avec des pratiques barbares. A cette époque elles n’ont pas l’autorisation de pratiquer certains gestes et de prescrire des médicaments, mais sont obligées de le faire quand elles sont seules.

Parfois difficile à suivre, néanmoins très instructif. La multitude de personnages et une histoire d’amour tirée par les cheveux gâchent l’ensemble

 

KAKUTA, Mitsuko – « La maison dans l’arbre » traduit du japonais, Actes Sud, mai 2014, 23,50€, 340p. (Annette FAVIER)  -  A Tokyo, Yushitgutu, jeune homme sans histoire, travaille dans le restaurant de ses parents. Ceux-ci ne parlent jamais de leur passé, et le jour où la grand’mère fait allusion à la Mandchourie, il questionne celle-ci. Elle explique qu’elle est née là-bas et s’est ensuite exilée avec sa famille à Tokyo. Dès lors, notre héros décide de emmener sa grand’mère visiter le pays de leurs ancêtres.

Le récit se fait long, parsemé de personnages secondaires aux noms imprononçables.

 

KEANE, Mary Beth – « La cuisinière »  traduit de l’anglais (EU), Presses de la Cité, 22€, 400p. (Frédérique ARROUA)  -  Roman captivant à mi-chemin entre fiction historique et chronique judiciaire. Biographie romancée de Mary Mallon surnommée « Mary typhoïde » au 19ème siècle parce qu’elle était porteur sain de cette maladie. Suspectée d’avoir contaminé  et tué plus d’une vingtaine de personnes en étant cuisinière à leur service, elle est arrêtée et soumise à des examens médicaux pendant plus de 2 ans.

 

LEBEL, Nicolas – « Le jour des morts » Marabooks, avril 2014, 19,90€, 379p.  (Annette Favier)  -  Les policiers parisiens de l’équipe du commissaire Mehlicht sont sur les dents, dans une enquête sur l’empoisonnement mystérieux de nombreuses victimes  empoisonnés sans mobile apparent. Trouveront-ils au fin fond du Limousin la dénomination commune de ces assassinats ?

Bon polar français qui se lit avec intérêt.

 

MALAVAL, Jean-Paul – « La folie des Bassompierre »  Calmann-Lévy, 20,90€, 330p.  (Bernadette ESTRANGIN) -  Drame familial, solidement campé par les personnages : le père, Marceau de Bassompierre, un pater familias, ses fils, l’ainé falot, le 2ème farouchement opposé à son père, la femme de Marceau décédée, la sœur de l’épouse devenue folle à la mort de sa sœur à qui elle était très attachée et dépendante. Des lettres anonymes perturbent le roc qu’est Marceau de Bassompierre.

Bon roman, facile à lire. Caractères très bien analysés. Un certain suspense existe. C’est également un roman de terroir.

 

MARTIN-LUGAND Agnès « Entre mes mains le bonheur se faufile » M.Lafon, 6/2014, 332 p, 16,95€ (Françoise FOUCQUETEAU) Une jeune femme de médecin dans une petit ville de province, s’ennuie beaucoup. Elle avait des dons de couturière qui ont été contrariés. Elle répond à une annonce pour une Ecole de Couture sur Paris et elle est prise. La directrice de l’école s’aperçoit qu’elle a un immense talent. Sous la coupe d’une directrice pas commode et prise dans les diktats de la mode, une femme en quête de son identité. Diabolique. Par l’auteur de « Les Gens heureux lisent et boivent du café ».

MONTEFIORE, Simon – « Le cercle Pouchkine »  traduit de l’anglais, Belfond, juin 2014, 21,50€, 405p.  (Annette FAVIER)  -  Se basant sur un fait réel, celui d’adolescents qui mirent en place dans un cahier l’organisation d’un gouvernement factice, et qui furent poursuivis par Staline. Il met en scène un groupe de jeunes lycéens moscovites rêveurs qui ont une passion commune : Pouchkine. Ils veulent fonder un parti romantique, mais seront emportés par la tourmente policière, sur la vue de leur fameux carnet rouge, consignant leur activité. Deux d’entre eux perdront la vie. Les autres feront connaissance avec la prison soviétique.

On finit par abandonner ce livre qui aurait pu être intéressant s’il ne comportait un nombre impressionnant de protagonistes avec des noms russes ! Pourtant on en apprend de belles sur les dirigeants de l’époque.

 

PATTERSON, James – « Tirs croisés » traduit de l’anglais, J.C. Lattès, juin 2014,22€, 347p.  (Annette FAVIER)  -  L’inspecteur afro-américain, Alex Cross, tente de retrouver un snipper mystérieux qui élimine les notables véreux de Washington. Il doit également faire face à son ennemi mortel qui s’est échappé de prison et qui a juré sa perte.

Plein de rebondissements imprévus, l’auteur nous raconte avec son brio habituel la lutte de l’inspecteur pour sauver sa peau et trouver le snipper justicier. A acheter.

 

PUJADE-RENAUD Claude « Rire en do mineur et autres nouvelles » A.Sud, 4/2014, 106 p, 16 € (Françoise FOUCQUETEAU) L’auteur donne la parole à des personnages secondaires qui ont côtoyé des  célébrités comme Mozart, Stendhal, Schiele, Joyce qui vécut à Trieste avec Nora Barnace son épouse dont il eut 2 enfants. Lecture difficile et pas très drôle. Assommant.

 

ROMERA, Jean-Claude – « L’Eperdue » Presses du Midi, 18€, 290p.   (Janine PONTNEAU)  Une femme solitaire et perturbée va vivre seule ses tourments intérieurs, ses doutes et ses erreurs. Son entourage ne décèlera pas sa descente aux enfers.

Mélodrame banal. Ecriture assez ordinaire.

 

ROSNAY Tatiana de  « Son carnet rouge » H.d’Ormesson, 4/2014, 190 p, 17 € (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Histoire tirée de la vie personnelle de l’auteur, qui l’avait beaucoup choquée quand elle avait découvert le carnet rouge de son « copain » qui notait tous les noms des femmes avec lesquelles il avait des aventures. Littérature « Courrier du cœur » dans les magazines féminins L’infidélité est-elle indissociable du couple ? Le fruit est-il plus savoureux lorsqu’il est défendu ? Style moyen. Pas intéressant

 

SEGUY, Philippe – « journal de Joséphine B, impératrice » Flammarion, avril 2014, 22€, 455p.  (Frédérique ARROUA)  -  Journal intime de Joséphine de Beauharnais, né du fruit de l’imagination de Philippe Séguy à l’occasion du bicentenaire de la mort de la 1ère impératrice. L’auteur prévient heureusement qu’il a pris des libertés avec l’histoire.

Roman qui se lit d’une traite avec plaisir et nous fiat découvrir et aimer cette femme infidèle et frivole. A ne pas prendre en référence historique.

 

SCHULMAN, Ninni – « Le garçon qui ne pleurait jamais »  traduit du suédois, Seuil policiers, juin 2014, 21,50€, 338p.  (Annette FAVIER)  - Une femme trouve la mort dans l’incendie criminel de sa maison près de Stockholm. La police a à peine le temps de commencer ses investigations ainsi qu’une journaliste qu’un 2ème incendie se produit.

Malheureusement dès le départ trop de personnages dont nom en plus est bien compliqué à comprendre. Aussi il vaut mieux abandonner…

 

SMITH, Ali – « Le fait est »  traduit de l’anglais, L’Olivier, juin 2014, 22,50€, 291p. (Annette FAVIER)  -  La famille Lee est désemparée : au beau milieu d’un diner mondain, l’un des invités est parti s’enfermer dans la chambre d’amis et ne veut plus en sortir. Pour le déloger, les Lee font appel à tous ses amis, tous d’ailleurs complétement déjantés.

Au bout de 100 p., l’humour anglais me laisse de glace et me fait trouver l’histoire  et la trame du livre absurde.

 

STOEFFLER, Alain – « Les combats du cœur »  Anne Carrière, mai 2014, 18€, 234p. (Annette FAVIER)  -  Pour les 90 ans de son grand-père, Alexis décide d’engager un écrivain public pour qu’il écrive les mémoires de celui-ci particulièrement pendant 14-18. L’écrivain et Alexis tombent immédiatement amoureux. Le grand père, quant à lui commence ses souvenirs en relatant un lien tendre qu’il noua avec un de ses camarades, permettant de surmonter l’horreur des tranchées.

Tout n’est qu’homosexualité dans ce livre malsain et glauque, à déconseiller. Trop de parti-pris.

 

STROUD, Carsten – « Retour à Niceville »  traduit de l’anglais, mai 2014, 22,50€, 505p. (Annette FAVIER)  -  Un ancien  des forces spéciales américaines, devenu policier,et sa femme avocate, sont devenus tuteurs d’un adolescent manipulé par de mystérieuses forces du mal. En contrepoint, un braquage de banque, le crash d’un avion rempli d’espions chinois, une fusillade dans un grand magasin, remplissent bien les journées de nos héros !

 

 

THIBAUX, Jean-Michel – « Le rappel du tambour »  Calmann-Lévy, 19,50€, 313p.  (Bernadette ESTRANGIN)  -  Antoinette est ouvrière dans une chapellerie en Champagne, et rêve de devenir infirmière. Son père veut la marier à un contremaître brutal et odieux. Sa seule distraction est de jouer du tambour dans la fanfare. La guerre qui éclate lui permet d’échapper à son destin et de rejoindre les lignes françaises  comme aide-soignante. Parmi les blessés elle rencontre un jeune méridional et c’est le grand amour. Sortiront ils vivants de cette guerre meurtrière ?

Toujours agréable de lire des récits où la Provence est mise à l’honneur.

 

WAINES, A.J.  – « Les noyées de la Tamise »  traduit de l’anglais, Les Escales Noires, mai 2014, 21,90€, 377p.  (Magali ROIG)  -  Juliet Grey est psychologue à Londres. Elle est célibataire et mène la vie agréable d’une femme indépendante. Une nuit, elle reçoit un étrange SMS anonyme lui demandant de se rendre sur un pont de la capitale. Là elle découvre le cadavre d’une femme étranglée flottant dans les eaux sombres de la Tamise ; détail troublant : la morte porte les habits de Juliet. Horrifiée cette dernière s’interroge, quel lien existe-t-il entre elle et cette affaire ? Mais bientôt d’autres meurtres se produisent. Juliet va devoir enquêter dans son propre passé pour trouver la vérité.

Très bon polar sur les drames de l’adolescence, la folie et la vengeance. Excellent suspense à l’atmosphère lourde. A lire.

 

DOCUMENTS :

B-JELOT-BLANC, Jean-Jacques – « Jean Gabin inconnu » Flammarion, 22€, 442p. (Bernadette ESTRANGIN)  - Biographie très détaillée sur Jean Gabin »ce monstre sacré du cinéma »décrivant son professionnalisme, ses amitiés, sa rigueur, ses conquêtes, puis sa vie familiale avec sa femme et ses 3 enfants, vie jalonné par les évènements politiques de l’époque et l’évolution du cinéma.

A réserver aux amateurs de biographies et aux cinéphiles

 

920-LE VAILLANT, Luc – « La vie rêvée des filles »  Fayard, mars 2014, 21,50€,360p (Annette FAVIER)  -  Une biographie de toutes les actrices ou mannequins français de ces dernières années.

Vraiment rien de passionnant, on abandonne vite ce verbiage…

 

910.4-ZIFFER, Benny – « « Entre nous les Levantins »  traduit de l’hébreu, Actes Sud, janvier 2014, 23,80€, 379p.  (Annette FAVIER)  -  Ziffer est un israélien pétri de culture française et pourvu d’un humour caustique qui rend ce récit de voyage drôle , touchant, nous faisant découvrir un Levant parfois nostalgique mais avec une note d’espoir. Pages sur la vision des relations entre palestiniens et israéliens pleines de bon sens.

Un livre d’une érudition et d’une fantaisie débridées, à lire par petites touches.

 

B8 -  SEPULVEDA  Luis « Ingrédients pour une vie de passions formidables » , Métailié, 4/2014, trad. de l’espagnol (Chili) par Bertille Hausberg, 141 p, 16 € (Josette SALVI) Homme passionné et passionnant, l’auteur partage avec nous son intimité familiale, ses rencontres avec des personnages qui l’ont façonné, de Neruda à Allende, son attachement au Chili qu’il a dû quitter. Il nous livre toutes les facettes de sa personnalité, tendre avec les siens, admiratif du peuple chilien, en colère contre les financiers qui nous dépècent ! Très beau livre. Niv.1.

 

598 – DUBOIS Philippe Jacques « Tribulations d’un chercheur d’oiseaux » Ed. de la Martinière, 5/2014, 202 p, 16,50 € (Françoise FOUCQUETEAU) L’ornithologue et écologiste nous raconte ses aventures à la recherche d’incroyables volatiles à travers le monde, avec passion et humour. A eu le privilège de voir des oiseaux  aujourd’hui disparus. Très intéressant. Pour grandes bibliothèques.

 

796 – MARQUIS Sarah «  Sauvage par nature –  3 ans de marche extrême en solitaire de Sibérie en Australie »  M.Lafon, 5/2014, 301 p + photos, 17,95 € (Josette SALVI) Nous raconte son expédition en solitaire en Asie. Pendant 3 ans, elle a sillonné seule la Mongolie, le Laos, la Chine, la Sibérie et le Bush australien, poussant un chariot de 30 kgs de matériel. Elle a connu toutes les galères, poussé son corps à ses limites mais elle continue toujours, à la recherche de l’instant magique de communion avec la nature. Ce n’est pas du tout un livre de voyages et de rencontres mais un manuel de survie en milieu hostile. Pour les amateurs d’aventures de l’extrême. Elue Aventurier 2013, nominée Aventurier 2014 par National Geographic.

 

998 – LOPEZ Barry « Rêves arctiques » Gallmeister, 4/2014, trad. de l’amér. 494 p + cartes, 24,50 € (Milène THONY)  Résultat de 4 années de voyages et de rencontres dans l’arctique. Récit d’aventure et méditation sur l’art de l’exploration dans un pays où la mer qui gelait pouvait écraser, comme une noix, la coque en bois d’un navire …Un pays grand et vivant comme un animal beau et puissant, sans cesse en mouvement et devant lequel on se sent humble, un pays qui a le pouvoir de tuer et de prendre des vies. Hymne à la nature et aux animaux, aux icebergs grands comme des villes. Une profonde admiration pour le génie esquimau. Remarquable et fascinant. Récompensé par le National Book Award en 1986. Niv. 2.              

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 23 JUIN 2014

ROMANS :

BROCKMOLE, Jessica – « Une lettre de vous » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, 21€, 282p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une lettre d’amour à la fois touchante et scandaleuse qui prend forme et force au long d’un échange épistolaire quasi quotidien entre 1912 et 1920, et qui sera découverte par la fille de l’héroïne, alors qu’un bombarde ment a éventré la cachette des lettres d’amour entre une poétesse écossaise et un étudiant américain.

Bon style, uniquement épistolaire mais ce n’est pas gênant. Quelques longueurs.

 

BRUNSWIC, Anne  - « Voyages avec l’absente »  Actes Sud, mai 2014, 20e, 196p. (Bernadette ESTRANGIN)  -  Anne Brunswick, essaie à travers ce livre, de comprendre et de décrypter la vie de sa mère, qui est décédée alors qu’Anne avait 8 ans. Les 5 enfants n’ont été informés de la mort de leur mère que 2 mois après. Mère absente sur le plan affectif, pendant les vacances on les confiait à la famille, aux amis ou à des homes d’enfants, puis définitivement absente par le décès.

Histoire attachante, jalonnée par les différents évènements de la vie, la guerre, l’exode, la famille juive…l’histoire, et à la fin ce dialogue avec son père.

 

FOTTORINO, Eric – « Chevrotine » Gallimard, mai 2014, 18,50€, 184p.  (Annette FAVIER)  Alcide, ostréiculteur près de la Rochelle, est veuf et père de deux fils, lorsqu’il rencontre Laura, une femme dont nous comprenons immédiatement qu’elle est bipolaire. Dès le début de leur union, nous sommes fixés sur l’issue de l’histoire, décrite de main de maître par un auteur au style précis et sans concessions pour son héros qui se laisse entièrement dominer.

C’est un thriller psychologique à huit clos. Saisissant, atmosphères étouffantes, rien n’échappe à l’auteur. A acheter.

 

LAVARENNE, Stephane – « Journal d’un loser » Buchet-Chastel, 2014, 15€, 266p. (Janine PONTNEAU)  -  histoire d’un jeune homme qui se croit voué à l’échec, écœuré de lui-même, entrainé malgré lui par un ami un peu fou qui mourra de ses excès. Un jour enfin une prise de conscience va le faire réagir et changer de cap.

L’histoire n’est pas passionnante et le style tout à fait quelconque. Pas un achat indispensable.

 

LINK, Charlotte – « La Vallée du renard »  traduit de l’allemande, Presses de a Cité, juin 2014, 22€, 462p.  (Magali ROIG)  -  Après 3 ans de prison pour avoir violemment frappé un inconnu dans un bar, Ryan, trentenaire toujours irresponsable, retrouve la ville de Swansea au Pays de Galles. Il est « torturé » par un terrible secret ; avant son arrestation il avait kidnappé une femme et l’avait cachée dans une caisse au fond d’une grotte de la vallée du renard. Qu’est-elle devenue ? D’autant plus que des proches de Ryan sont sauvagement agressés et qu’une amie de la disparue, se volatilise dans les mêmes conditions.

Excellent polar psychologique, très bon suspense.

 

TREVOR, William – « Les enfants de Dynmouth »  traduit de l’anglais, mars 2014, 20€, 237p. (Magali ROIG)  -  Dans la petite ville paisible de Dynmouth dans le Dorset, la population est en émoi : le jeune Tmothy Gedge fait courir de sales rumeurs : tel habitant est un pédéraste, tel autre un impénitent coureur de jupons, un autre aurait même tué sa femme pour pouvoir se remarier ! Pourquoi un tel comportement de la part d’un garçon de 15ans et surtout où se trouve la vérité ?

Très bon roman, court, ironique et audacieux sur le mystère de l’adolescence et l’opacité des êtres.

 

WILLIG, Lauren  -  « Ashford Park »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, avril 2014, 22€, 462p.  (Annette FAVIER)  -  Addie, petite orpheline de 5 ans, se voit confier à une tante indifférente et mondaine. Mais elle est élevée avec Béa, sa cousine, devenue une sœur. Aussi quand cette dernière, mariée au Kenya, l’appelle, elle quitte New York la rejoindre. Mais Béa est mariée à l’ancien soupirant d’Addie qu’elle lui a soufflé. A la mort d’Addie, sa petite fille, Clémentine va découvrir au hasard des photos, tout un passé caché par tous. 

L’auteur passe de flash backs incessants  de 1920, 1979 et 2000. Mais l’histoire est pleine de rebondissements palpitants malgré un langage très convenu.

 

DOCUMENTS :

 

847-SHALMANI, Abnouse  - « Khomeiny, Sade et moi »  Grasset, avril 2014, 20€, 331p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur née à Téhéran en 1974, se voit contrainte de porter le voile et se venge en se dénudant dans son école. Se soumettre aux exigences des « Barbus »qu’elle appelle « les corbeaux noirs » lui parait absurde. Ses parents l’approuvent et afin de fuir le régime, la famille s’exile à Paris. Là la liberté qu’elle avait souhaitée n’est pas toujours au rendez-vous, les questions fusent à l’école .Devenue femme elle se réfugie dans la littérature française. Elle va faire de Sade, Victor Hugo, Colette des appuis précieux contre l’oppression en général et celle du corps féminin en particulier.

Un vibrant plaidoyer pour la libération de la femme. Plein d’humour, mais attention niveau 2.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

 ANDERSSON, PerJ.  – « La véritable histoire d’un indien qui fit 7000 kms à vélo par amour »  traduit du suédois, Fleuve, mai 2014, 18,90€, 353p.  (Annette FAVIER)  -   Pijek est indien, Lotta est suédoise. Il est né dans une famille d’intouchables dans une lointaine province de l’Inde, elle a grandi dans la bonne société scandinave. Les chances qu’ils se rencontrent sont infimes, et pourtant lorsque leurs regards se croisent, au pied d’une fontaine de New Delhi, le jeune dessinateur de rue en a la certitude, c’est elle qu’une astrologue lui avait prédit « tu épouseras une fille venue d’ailleurs, de très loin ! ». Il ira la retrouver jusqu’aux confins de la Mer du Nord en enfournant son vélo, gagnant son pain en dessinant des portraits. Happy end garantie !

Bonne biographie romancée( ?) à acheter par toutes bibliothèques car facile à lire.

 

BARCLAY, Lindwood – « Fenêtre sur crime »  traduit de l’anglais, Belfond Noir, mars 2014, 21,90€, 459p.  (Annette FAVIER)  -  Un doux illuminé, doté d’une mémoire colossale, passe son temps sur son ordinateur pour relever la cartographie exacte des villes du monde entier. Un jour qu’il arpente virtuellement une rue de Manhattan, il voit le visage d’une femme asphyxiée dans un sac plastique. Son frère finit par le croire et entreprend une enquête où vont intervenir les hommes de main du Procureur Général de New York, dont la carrière risque d’être compromise. S’ensuit une course poursuite infernale au cours de laquelle les victimes se multiplient.

Excellent roman dans lequel l’auteur arrive à faire avaler la fiction du cartographe génial agoraphobe et schizophrène à travers une intrigue aux rebondissements soigneusement programmés.

 

BLACHERE-DELAHAYE, Michèle – « La mémoire des fleurs »  Melis, mai 2014, 15€, 182p.  (Bernadette ESTRANGIN)  - C’est un très beau portrait de femme et d’Afrique. Vieille femme élevée dans la tradition coloniale, l’héritière de son père, ancien commandant de de cercle. Belle rencontre entre Maria et Patou 9ans ½.

 

BUSSI, Michel – « N’oublier jamais »  Presses de la Cité, 21,90€, 500p. (Bernadette ESTRANGIN)  -  N’oublier jamais s’ouvre sur le saut dans le vide, du haut des falaises d’Yvetot d’une femme incroyablement belle, sur le terrain où court un handicapé parti s’entrainer, qui ne peut empêcher la chute. Et l’enquête démarre.

Fin surprenante, livre un peu long. Les personnages bien campés et attachants. Bon roman policier.

 

COELHO, Paulo – « Adultère » traduit du portugais, Flammarion, 18,50€, 314p.  (Bernadette ESTRANGIN)  -  Linda, 31  ans, a une vie parfaite, enviable et heureuse aux yeux de tous. Elle a un mari qui l’aime et qu’elle aime, un métier gratifiant de journaliste et vit dans une magnifique propriété à Genève. Elle est mère de deux beaux petits garçons. Mais ?

 

GRENVILLE  Kate « Sarah Thornhill » Métailié, traduit de l’anglais (Australie), 5/2014, 254 p, 22 € (Colette QUARELLI)  William Thornhill est un ancien « banni » devenu propriétaire terrien respectable et riche sur les bords du fleuve Hawkesbury. Sarah est sa fille cadette. Nous sommes en Australie au début du XIXème siècle et les relations avec les Aborigènes sont remplies de haine, de peur et de violence. Sarah est cependant heureuse auprès de son père et malgré MA, la femme que William a épousée après la mort de sa mère. Elle aime Jack qui l’aime, lui aussi, mais tout le monde s’acharne à briser cet amour et un jour Jack part sans explication. Sarah essaie alors de comprendre. Elle est obligée de creuser un passé dont personne ne veut parler et qui a un rapport avec la Nouvelle Zélande où un de ses frères a disparu en laissant une petite fille que William a arraché à ses racines et veut à tout prix garder près de lui.

Roman au goût amer. Niv.1.

 

Mc KINLEY, Tamar A  -  « L’or du bout du monde »   traduit de l’anglais, L’Archipel, mai 2014, 23,95€, 477p.  1850 – Ruby et son mari James, les descendants des pionniers venus tenter leur chance en Australie, doivent braver bien des dangers pour pouvoir conquérir ces terres âpres et fonder une famille. Ruby est heureusement aidée par une aborigène qui lui est toute dévouée.

 Celle-ci lui sera fort utile car James part, tenté par la ruée vers l’or. Autres personnages : un aristocrate anglais qui réussit tout à fait et vit, lui fastueusement. Mais en apparence car son frère venu de Cornouailles lui rendre visite constate que tout n’est qu’apparence. Là-dessus l’auteur croit bon de rajouter le destin d’une maîtresse d’école naïve nommée en plein bush dans une mission et un mystérieux pêcheur de baleines tahitien.

Dommage que l’auteur ait cru bon de mettre en scène des personnages attachants dans un univers de paysages plus intéressants mais je ne peux conseiller ces longues pages, que j’ai lues avec acharnement…

 

LOE , Erlend – « Jours tranquilles à Mixing Park » traduit du norvégien, Gaïa, mai 2014, 18€, 185p.  (Annette FAVIER)  -  Une famille de norvégiens se retrouve avec un couple d’allemands, ayant loué un chalet en Autriche. Pour se faire comprendre, ils utilisent la traduction automatique internet, mais celle-ci est bien approximative et prête à confusion.

On abandonne vite, le style est lourd, mais par contre les personnages bien inconsistants, le tout servi par une traduction française  approximative.

 

ORBAN,  Christine – « Quel effet bizarre faites-vous sur mon cœur »   Albin Michel, mai 2014, 19€, 257p. (Bernadette Estrangin)  -  on dit que Joséphine était frivole, coquette et dépensière. Mais Bonaparte lui a apporté la gloire et l’amour et a aimé ses enfants comme un père. Le mariage est dissous au out de 11 ans et Joséphine confie à un carnet ses confessions à remettre après sa mort à Napoléon.

Bon livre. On découvre une Joséphine attachante et sympathique. Il devrait plaire aux lecteurs bien que cette histoire soit connue.

 

PORTER, Andrew – « Entre les jours » traduit de l’anglais, L’Olivier, avril 2014, 23€, 491p.  (Annette FAVIER)  -  en pleine crise de divorce, un couple d’américains de Houston voit leur vie basculer d’un coup : leur fille est renvoyée de l’université et disparaît. En fait elle file le parfait amour avec un jeune indien peu recommandable. Quant au fils, homosexuel, il a une vie bien agitée, mais lui aussi avec ses parents se ronge d’angoisse pour sa sœur qu’il adore. Un suspense se crée, mais finalement Chloë lui donne signe de vie, sans vouloir en dire plus car son compagnon est recherché par la police.

Un livre triste, glauque, on s’interroge : tous les américains s’enivrent-ils tous les soirs trompent ils femme ou compagnon ? Pas recommandé comme remonte moral, mais il faut reconnaître que le livre fourmille de rebondissements et d’idées ! 

 

PURUSHOTHAM, Priyamvada  - « Journal d’une accoucheuse »  traduit de l’anglais (Inde), Actes Sud, mai 2014, 21,80€, 250p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  A travers le récit de consultations dans la clinique de gynécologie où elle exerce, une jeune femme médecin donne un  aperçu des vies des femmes indiennes prises entre modernité et traditions.

 

SUND, Erik Axl  - « Catharsis »  traduit du suédois, Actes Sud Noirs, mai 2015, 22€, 436p.  (Annette FAVIER)  -  L’inspecteur, Victoria Bergman, est chargée d’enquêter sur deux suspectes. Or lorsqu’elle les localise, elles sont en train de périr dans les flammes de leur voiture. Sur ce commencent, chapitre par chapitre des épisodes mêlant 1945 en Allemagne et d’autres sur l’enquête de la dite Bergman. Le tout truffé de noms à coucher dehors t nombreux de surcroît.

Vite interrompons cette lecture (glauque en plus),… nous ne sommes pas portés par une écriture térébrante » sic 4ème de couverture.

 

WAGNER, Jérôme-Arnaud  - «  La femme de ma deuxième vie »   , Les Nouveaux Auteurs, avril 2014, 18,95€, 380p.  (Annette FAVIER)  -   Raphaël, journaliste et écrivain, cherche désespérément le grand amour lorsqu’il croise le regard de Laura, actrice de théâtre. Coup de foudre réciproque. De leur union naitront 2 petits garçons, mais une veille de Noël, Laura disparaît. On retrouve ses vêtements flottant dans la Seine.

A partir de là, l’auteur se creuse la tête pour trouver de quoi meubler son livre. Policier ? Roman d’amour ? C’est long, très long avant un dénouement invraisemblable…A éviter. Langage et style sont peu raffinés. 

 

WESTLAKE Donald « Finie la comédie » Rivages, 4/2014, trad. de l’américain, 382 p, 21 € (Colette QUARELLI)  L’Amérique à la fin des années 70 après les traumatismes de la Corée et du Vietnam. Koo Davis est comique à la télévision, son public est là mais il se sent vieilli. Un groupuscule gauchiste l’enlève et le séquestre dans une pièce souterraine. Il ne comprend pas pourquoi on l’a enlevé. Il ne pourra pas tenir longtemps sans ses médicaments. Le FBI et la police ont tenté une action qui a échoué …

Policier pas très passionnant. Ecrit dans les années 80 et jamais publié. 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 JUIN 2014

 

  • Nous vous signalons qu’Emmanuelle COSSO MERAD viendra parler de son livre « J’ai rencontré quelqu’un », aux éditions Flammarion le vendredi 27 Juin à 17H00 à la librairie Maupetit. L’auteur écrit des romans, des chansons et des scénarios. C’est son 3ème roman.
  • La rencontre sera animée par Milène THONY.

 

ROMANS :

BENJAMIN, Mélanie – « La femme de l’aviateur »  traduit de l’anglais, Michel Lafon, avril 2014, 20,50€, 425p.  (Annette FAVIER)  -  Lorsque la jeune et timide Anne Morrow, née en 1966 fait la connaissance du célèbre aviateur, Charles Lindbergh, elle n’imagine pas que c’est elle qu’il choisira pour un vol dont elle sortira ravie. Elle devient une aviatrice confirmée doublée d’une exploratrice. Dans les 5 continents ils défrichent des terres pour ouvrir des voies aériennes. Mais un drame survient le kidnapping du bébé Charlie âgé de 18 mois. Meurtrie à jamais elle élèvera les 5 autres enfants, peu aidée par son mari qui mène des vies parallèles.

Passionnant mais péchant par la construction qui devient un véritable casse-tête, on va et vient entre toutes les périodes de la vie de l’héroïne, et l’attention ne doit pas se relâcher.

 

BEREST, Anne – « Sagan 1954 » Stock, mai 2014, 18€, 192p.  (Magali ROIG)  - Très marquée par une rupture amoureuse très douloureuse, Anne Berest décide de consacrer un roman biographique à Françoise Sagan et à la naissance de « Bonjour tristesse. Dès lors les vies des 2 femmes vont se lier, se croiser, s’entrelacer pour raconter la jeunesse, la liberté le bonheur de vivre.

Magnifique roman sur l’époque où tout semblait possible, les « 30 glorieuses » et sur une femme libre, une vraie !

 

DOS SANTOS, José Rodrigues – « la clé de Salomon »  traduit du portugais, HC Editions, 22€, 509p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Tout semble indiquer que Tomas Noronha est le meurtrier de Franck Bellamy , directeur scientifique de la CIA puisque un mot le désignant a été retrouvé sur son corps. Mais avant de mourir il avait expédié à Tomas un objet bizarre, un pentacle porteur d’un message qu’en tant que cryptologue il devra déchiffrer pour connaître la vérité. Très passionné par la physique, il a le temps de faire une expérience pour démontrer à Maria Flor qui l’accompagne la nature ondulatoire et corpusculaire de la lumière avec de longues explications scientifiques que le profane peine à assimiler si rapidement qui ralentissent la lecture.

 

FREDRIKSSON, Anna  -  « Rue du bonheur »  traduit du suédois, Denoël, avril 2014, 21,50€, 422p.  Johanna mère divorcée de 2 filles, a bien du mal à joindre les deux bouts dans son petit appartement pas loin de Stockholm où vit son ex-mari dentiste au cabinet prospère. Mais un jour, coup de théâtre, elle gagne 2  millions de couronnes au loto. Son 1er réflexe est d’emmener ses filles dans un meilleur environnement : un superbe appartement dans le même immeuble que son ex. Ce qui va simplifier les choses. Mais pourquoi la petite amie du père cache-t-elle son enfance à tous ? Pourquoi Johanna ne semble pas profiter de ses millions ?

Bon roman facile, plein d’idées. A acheter par toutes les biblios.

 

GRIMBERT, Philippe – « Nom de Dieu »  Grasset, mai 2014, 17,50€, 198p.  (Michèle ASSADA)  -  Baptiste, dont tout le mode de vie est guidé par une profonde croyance, va subir un enchainement de catastrophes qui vont le désorienté. Il va publiquement régler ses comptes avec Dieu tous les jours dressant la liste des maux de la société et lui reprochant son silence.

Critique amère traitée avec humour de la condition de la société moderne. Facile à lire, un peu trop caricatural. Il faut le prendre comme un conte.

 

SAPPHIRE – « The kid »  traduit de l’anglais (EU), L’Olivier, mai 2014, 23,50€, 455p. (Huguette BEARD)  -  A l’image de sa mère la vie d’Addul Jamal Jones est une série de souffrances après la mort de celle-ci. Les maltraitances, d’abord à l’orphelinat où il ne connaît que violences. Son enfance sera terrible.

Le traducteur a bien rendu le langage des rues new-yorkaises avec un langage et des scènes de sexe crus. Malgré cela j’ai beaucoup aimé ce livre. Peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains.

 

SWARTHOUT, GLendon – « Homesman »  traduit de l’américain, Gallmeister, avril 2014, 23,10€, 280p. (Michèle ASSADA)  -  A travers les plaines de l’ouest et du middle ouest, un chariot rapatrie 4 femmes ayant perdu la raison devant l’inimaginable dureté de leurs vies qui n’ont pas tenu les rêves de pionniers chevauchant vers l’ouest. Chariot conduit par une femme solitaire au caractère bien trempé et un voleur auquel elle  a évité la pendaison pour qu’il l’aide.

Très grand et passionnant western qu’on quitte avec regret. Pour tous.

 

DOCUMENTS :

 

B -  BRUCKNER Pascal « Un Bon fils » grasset, 4/2014, 250 p, 18 € (Milène THONY) L’auteur, né dans une famille d’origine  et de culture allemande, est envoyé dans un village d’Autriche pour soigner ses poumons. Et tous les soirs, il demande au Seigneur d’ôter la vie à son père antisémite, raciste, mari pervers qui bat sa femme et l’humilie … 

Il accompagnera néanmoins son père jusqu’à son dernier jour !

Abominable. A éviter.

 

B-CASSATI, Sandro – « Grace de Monaco : le rôle d’une vie »  City, avril 2014,18,50€, 233p. (Magali ROIG)  -  De ses origines irlandaises modestes en passant par la prospérité familiale jusqu’à la gloire hollywoodienne et son mariage princier en 1956, un aperçu  de la vie de Grace Kelly, princesse mélancolique.

Une biographie agréable à lire mais superficielle et où on n’apprend rien

 

B – JAVOY Marie-Claire « Sur le chemin de l’école » l’Editeur (coll. Témoignages et Documents), 4/2014, 15 €, 224 p (Josette SALVI)  Raconte l’histoire de 7 enfants de différents pays qui, chaque jour, affrontent le danger pour se rendre à l’école. Sans jamais abandonner leur culture, ces enfants et leurs parents sont persuadés que leur avenir passe par l’éducation. Une magnifique leçon de courage et de vie qui nous remplit d’émotion et d’admiration.

A lire absolument .Merveilleux. Niv. 1.  S’inspire du film de Pascal PLISSON, César du Meilleur Film Documentaire 2014..

                    

ANALYSES RAPIDES :

 

BYATT  Antonia Suzan «  La Fin des dieux » Flammarion, 2/2014, trad. de l’anglais, 17 €, 199 p (Dolène HARDY) Une petite fille (la frêle enfant) comme la nomme l’auteur, d’une dizaine d’années, a quitté Londres pour fuir les bombardements en pleine seconde guerre mondiale et s’installer avec sa mère dans la campagne anglaise, pendant que son père est à la guerre comme pilote de chasse. Elle est passionnée de contes et a énormément d’imagination. Elle lit aussi bien Ragnarök, Asgard et les Dieux que Thor, le Dieu pêcheur et bien d’autres encore, des mythes nordiques qui l’aident à concevoir la réalité de la guerre et qui la bouleversent. Elle a tellement peur de ne jamais revoir son père….Intéressant et bien écrit. Niv 2.

 

CHOPLIN  Antoine  « Les Gouffres » La Fosse aux ours, 1/2014, 16 €, 132 p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Quatre nouvelles qui racontent, dans des lieux ingrats, des histoires de solidarités magnifiques, entre deux ou trois personnages masculins, prisonniers et en grand dénuement. Très rassurant pour l’humanité …

Emouvant et poétique. Ecriture simple. Facile à lire. Niv.1.

 

CLARK, Mary Higgins – «  Le bleu de tes yeux »  traduit de l’anglais, Albin Michel Suspense, mai 2014, 22,50€, 405p.  (Annette FAVIER)  -  Seul témoin du meurtre de son père en plein cœur de Manhattan, 5 ans plus tôt, Timmy est hanté par les yeux bleus de l’assassin. Et par les mots que celui-ci prononça avant de s’enfuir : « dis à ta mère qu’elle est la prochaine » Lorsque celle-ci, productrice de télé, lance sa série choc sur les « cold cases » elle est loin d’imaginer que le passé va la rattraper. Une milliardaire a été assassinée après une remise de prix à 4 lauréates. Chacune aurait une raison de lui en vouloir. Dans quelle enquête s’est-elle fourvoyée, en plus elle doit veiller étroitement sur Timmy

Pas mauvais policier mais trop de personnages comme d’habitude.

 

COHEN, Thierry – « je n’étais qu’un fou »  Flammarion, avril 2014, 19,90€, 362p.  (Annette FAVIER)  -  Un écrivain new yorkais s’est rendu célèbre par la publication de romans suivant la recette des « 3S » : sentiments, suspense et sexe ! Mais bien vite il devient la proie d’un mystérieux personnage qui le harcèle sur internet en se faisant passer pour lui-même dans 20ans.L’écrivain se rend compte de la vie sans intérêt qu’il mène. Il décide d’arrêter son œuvre littéraire factice, mais ce n’est pas du tout l’avis de son mystérieux bourreau.

Thierry Cohen est égal à lui-même dans ce roman bien écrit et riche en émotion.

 

DIDION  Joan « Une Saison de nuits » Grasset, 2/2014, trad. de l’anglais, 20 €, 331 p (Josette SALVI) Dans la nuit chaude, un coup de feu réveille Lilly : son mari vient de tuer son amant. Comment ce couple issu d’une longue lignée de pionniers américains a-t-il pu sombrer ainsi ? J.Didion va analyser leur histoire, leur rencontre, la guerre, l’ennui, pour comprendre l’effondrement final.

Ce 1er roman de l’auteur fait déjà preuve d’une grande maîtrise littéraire. Tour à tour violent ou lyrique, c’est un beau roman. A découvrir. Niv.1.

 

GARRIDO  Antonio « Le Lecteur de cadavres » Grasset, 3/2014, trad. de l’espagnol, 21,50 €, 608 p (Colette QUARELLI) En Chine impériale au XIII ème s. CI SONG est un gentil jeune homme très intelligent, qui se retrouve seul après la disparition de ses parents puis la mort de sa petite sœur et l’emprisonnement de son frère aîné. Il décide de rallier la capitale de l’empire LIN’AN afin de trouver du travail et devient fossoyeur. Il n’a pas son pareil pour découvrir les indices de morts violentes quand il doit s’occuper des défunts. L’empereur s’empresse de le recruter pour qu’il enquête sur une série de meurtres  et trouve les coupables. La sérénité de l’empire est menacée. S’il échoue il mourra. CI va mettre tout en œuvre pour réussir !

 Bon roman historique épique qui mêle intrigue, histoire, science et médecine. Evocation du précurseur de la médecine légale.

 

GERHARDSEN, Carin – «  La dernière carte »  traduit du suédois, Fleuve Noir, avril 2014, 19,90€, (Annette FAVIER)  -  En Suède le commissaire Stӧberg enquête sur le meurtre d’un partenaire de poker tué d’une balle dans la tête après une partie avec 3 amis. Les soupçons vont naturellement se porter sur ceux-ci mais d’autres personnages vont apparaître et brouiller les pistes. L’auteur en profite pour étudier les rapports des policiers entre eux qui ne sont pas toujours harmonieux.

Ecriture très dense  et agréable, rendant plus facile la complexité du récit

 

GOETZ  Adrien « Intrigue à Giverny » Grasset, 3/2014, 18,50 €, 296 p (Josette SALVI)  Quand un meurtre survient dans le monde de l’art, Pénélope, conservatrice au Mobilier National, aidé par son fiancé Wandrille, va enquêter de Giverny à Monaco pour trouver le mobile – argent, secret – et l’auteur du crime. Et remonter jusqu’à Monet qui n’était peut-être pas que l’immense peintre que l’on connaît.

C’est drôle, enlevé et très agréable à lire. Bon policier de niv.1.

 

GRAHAM, Patrick – « Ces lieux sont morts »  Fleuve Noir, avril 2014, 20,90€, 417p.  (Annette FAVIER)  -  Une femme accompagnée de 3 enfants se retrouve à la merci d’un tueur psychopathe en pleine tempête de neige dans un chalet isolé au cœur des Montagnes Rocheuses. Son compagnon est médecin et spécialiste du traitement des gens plongés dans un coma profond appelés les endormis. Il va utiliser son savoir –faire pour retrouver la trace du tueur.

Après un début prometteur, le récit s’enlise dans des détails techniques, tandis que petit à petit se dévoilent les horribles forfaits du tueur fou. Peu convaincant.

 

HADDAD  Hubert  « Théorie de la vilaine petite fille » Zulma, 1/2014, 20 €, 397 p (Josette SALVI)  Nous raconte le destin des sœurs Fox, ces deux fillettes de l’Amérique puritaine arrivant dans une vieille ferme et commençant par jeu à répondre à des bruits répétés. Leur sœur aînée va profiter de ce pouvoir pour s’enrichir et ce jeu macabre finira dramatiquement.

Entre libéralisme naissant, spiritisme et sectarisme, c’est l’histoire de l’Amérique du XIXème siècle que nous raconte l’auteur dans un style foisonnant mais parfois complexe. Niv.2.

 

HILL, Susan – « Ce sera ton dernier instant »  traduit de l’anglais, Robert Laffont, mai 2014, 22€, 395p.  (Annette FAVIER)  -  Le commissaire divisionnaire Serailler, enquête après la découverte quasi simultanée de 2 squelettes appartenant à des jeunes filles disparues il y a plusieurs années. Il va s’apercevoir après une enquête pleine de rebondissements que les 2 meurtres sont peut-être liés. En contre point, l’auteur décrit avec minutie le calvaire d’une femme atteinte de la maladie de Charcot qui cherche désespérément un établissement où on l’aidera à mourir. Un parkinsonien et une femme atteinte de démence viennent compléter ce triste tableau !

Le mélange des genres nuit à l’harmonie du récit qui reste bien construit. A ne pas lire si vous avez le blues.

 

KARODS, Michael – « Une affaire de trois jours »  traduit de l’américain, Gallimard, Série Noire, avril 2014, 20€, 273p.  (Annette FAVIER)  -  Quatre amis d’université se retrouvent à huit clos dans un minable studio d’enregistrement en compagnie d’une jeune femme qu’ils kidnappent sans trop savoir pourquoi. La victime se retrouve vite dans la posture d’un maître chanteur et réclame aux amis 1 million de dollars Pendant les 3 jours qui vont suivre, les règlements de compte, les rancœurs vont entamer leur amitié.

L’auteur sait ménager le suspense et les retournements de situation dans un style agréable et naturel.

 

KELSEY MOORE, Edward – « Les suprêmes”  traduit de l’américain, Actes Sud, avril 2014, 22,80€, 315p. (Frédérique ARROUA)  -  Une histoire des Etats-Unis à travers la vie de 3 amies d’enfance. Les allers retours entre l’adolescence et la vie actuelle servent de toile de fond pour aborder les grands thèmes américains : la ségrégation raciale, la libération hippie, la modernisation des quartiers noirs.

Roman irrésistible, ironique et drôle. Excellent moment de lecture.

 

MANSIET-BERTHAUD, Madeleine – « Scandaleuse Alexandrine » Terres de Femmes, mars 2014, 21,90€, 396p.  (Annette FAVIER)  -  Alexandrine de Tencin, petite dernière d’une fratrie de 5 enfants, est contrainte de prendre le voile. Révoltée mais déterminée, elle s’instruit patiemment, ourdit sa vengeance et trouve des appuis qui lui permettent d’annuler ses vœux. Dès lors fort belle et intelligente, elle fera son chemin dans les sphères du pouvoir, d’abord sous le Régent, puis sous Louis XV, grâce à son amant, l’abbé Dubois. Va devenir une femme influente et courtisée.

Inspiré de la vie de Claudine de Tencin, l’auteur mêle le romanesque et l’authenticité : elle fut la mère d’un enfant illégitime qui ne fut autre que D’Alembert. Mais l’ouvrage agace le lecteur qui désirerait moins de détails inventés et plus d’authenticité !

 

Mc CLEARY, Kathleen  - « Les lumières de l’île »  traduit de l’anglais (EU) Belfond, avril 2014, 19,90€353p.  (Magali ROIG)  -  Susannah, mère de famille de 2 adolescents « à problèmes » décide de s’installer pour 1 an sur une île quasi déserte de la baie de Vancouver pour reprendre sa vie en main ; de rencontres, en disputes, de secrets révélés au petit drame familial final, cette vie insulaire va bouleverser à jamais les personnages.

Bon roman de détente pour l’été.

 

Mc KINLAY, Deborah – « Le bonheur après tout »  traduit de l’anglais (EU), City, mars 2014, 17,90€, 251p.  (Frédérique ARROUA)  -  Roman en partie épistolaire, la correspondance se fait entre une anglaise et un écrivain américain qui aiment tous les deux cuisiner. Ils partagent les recettes et les états d’âmes.

Agréable moment de lecture pour les vacances.

 

PANCOL, Katherine – « Muchachas 2 » Albin Michel, avril 2014, 19,80€, 404p.  (Frédérique ARROUA) – Deuxième volet de la trilogie qui nous permet de retrouver les personnages du 1er chapitre précédent. Hortense trouve une idée pour lancer sa collection et une mécène. Gary se rapproche de Calypso, sa partenaire musicale. Ajoutons à cela les problèmes de Shirley et ceux Joséphine, suivie par un inconnu…

Katherine Pancol reproduit une recette qui marche : « on reprend les mêmes et on recommence ». Un 2ème tome qui oblige à acheter le 3ème . Pour les inconditionnels seulement.

 

PEARCE, Gerda – « Dans un dernier souffle »  traduit de l’anglais, Marabooks, Avril 2014, 19,90€, 374p. (Annette FAVIER)  -  Le Cap, Afrique du sud. Gin réchappe d’un accident de voiture dans lequel Simon son amant a trouvé la mort. De retour à Londres, elle découvre qu’elle attend un enfant et entame un long processus de reconstruction. Elle doit faire face aux démons qui la hantent , le fait que ses parents et ceux de Simon leur aient interdit le mariage , lui étant juif et elle afrikaner. Tout son passé défile avec un trop grand nombre de protagonistes et un parti pris de « politiquement correct » rendant difficile la compréhension. En plus un inspecteur de police cherche à faire la lumière sur les conditions exactes de son accident de voiture : qui pouvait leur en vouloir : la femme de Simon ?

On finit par abandonner un roman qui aurait pu être intéressant sur la vie de tous ces jeunes après l’apartheid.

 

RASY  Elisabetta « Un Hiver à Rome » Le Seuil, 3/2014, trad. de l’italien, 15 €, 112 p (Josette SALVI) Costanza, la cinquantaine, erre dans Rome, seule à la recherche d’un nouveau sens à sa vie. A la mort de son ami Bruno, du sida, elle commence avec son dernier amant, une conversation par mail qui entraînera une rencontre amoureuse improbable qui lui redonnera le goût de vivre.

L’atmosphère comme l’écriture est douce-amère et on suit avec plaisir le roman de la reconstruction de Costanza. Belle écriture. Niv.1.

 

SARDOU, Romain – « Fräulein France »  XO Editions, mai 2014, 19,90€, 344p. (Magali ROIG)  -  Pendant la seconde guerre mondiale, France prostituée à Paris, Intrigue auprès de Grimm, haut gradé nazi jusqu’à l’épouser et avoir un enfant de lui.

Ecriture prenante, fluide pour un suspense incroyable et une vengeance machiavélique. Formidable roman à acheter. (Tout public, pas de violence malgré le contexte)

 

VAN CAUWELAERT « Le Principe de Pauline » A.Michel, 5/2014, 20 €, 296 p (Colette QUARELLI)   Quincy Farriol, jeune écrivain débutant et encore méconnu, reçoit le Prix de la Maison d’Arrêt de St Pierre-les-Alpes. Il s’y rend pour recevoir son Prix et répondre à l’invitation de la libraire. Il fait alors la connaissance de Pauline, jeune étudiante en informatique et de Maxime son ami détenu à la Maison d’Arrêt. Pauline a un grand principe sur l’amour et l’amitié et elle va s’efforcer de l’appliquer. Livre plein d’humour et de drôlerie. Ecriture simple, directe, percutante. L’auteur égratigne le monde de l’édition et de la politique.

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 26 MAI 2014

ROMANS :

CONLON, Edward – « Rouge sur rouge »   traduit de l’anglais, Actes Sud Noirs, mars 2014, 23,80€, 566p. (Annette FAVIER)  -  New York, novembre, la pluie et une mexicaine pendue à un arbre d’un parc. Deux inspecteurs de police sont dépêchés sur les lieux : Nick Meelan et son coéquipier Esposito, un flic né, flamboyant  marchant à l’instinct mais dont les méthodes ont alertés les affaires internes de la police. Nick devra le surveiller mais cette forme d’espionnage et de trahison débouche sur une amitié profonde. A eux les affaires sordides dans les quartiers mal famés, les viols en série…

Un roman plein d’introspection, de soucis de détails, de justesse des sentiments, mais un grand nombre de pages.

 

CONNELLY, Michael  - « Ceux qui tombent » traduit de l’anglais (EU), Calmann-Lévy, mai 2014, (Magali ROIG)  -   Harry Bosch est de retour ! Il doit mener de front 2 enquêtes : résoudre un cold case mystérieux de 1989 et enquêter sur la mort au mythique Château Marmont du fils de son ennemi juré, le conseiller municipal Irvin Irving.

De la corruption du monde politique à un meurtrier bien vicieux, dégoutant comme on les aime ! Un roman policier qu’on lit d’une traite.

 

DEE, Jonathan – « Mille excuses »  traduit de l’anglais (EU), Plon Feux Croisés, mars 2014, 21€, 268p.  (Michèle ASSADA)  -  Un couple apparemment uni vole en éclats à la suite d’un dérapage du mari qui perd son travail. Un divorce suit, Helen doit trouver du travail pour élever leur fille adoptive elle-même en crise d’adolescence. Helen va travailler fortuitement dans la communication et va y révéler un très grand talent pour faire faire contrition au lieu de nier à ses clients fautifs. Par contre elle aura du mal à pardonner à son mari. A évoluer avec sa fille qui parait à la fin plus mure que sa mère.

Bon roman, prenant, personnages bien décrits. Niveau 1-2.

 

FEREY, Caryl – « Les nuits de San Francisco »  Arthaud, mai 2014, 10€, 119p. (Michèle ASSADA)  Court roman très noir qui est le récit à deux voix du cheminement de 2 jeunes gens vers un désespoir sans issue dans la nuit de SF  où se sont retrouvés nombres de « paumés » après les années 1960-1970.

Roman très noir, dur, mais fascinant et émouvant. Vaut la peine d’être lu malgré sa brièveté

 

KELLERMAN, Jonathan – « L’inconnue du bar »   traduit de l’anglais (EU), Seuil, avril 2014, 19,90€, 368p.  (Magali ROIG)  -  On retrouve avec bonheur le séduisant psychologue, Alex Delaware et son acolyte le lieutenant, Milo Sturgis, toujours aussi glouton. Cette fois leur enquête les entraine dans le monde opaque et dangereux de la prostitution de luxe ; qui a massacré 1 escort girl sur les hauteurs de Hollywood et pourquoi ?

Très bon policier à l’intrigue dense et au rythme soutenu. Toujours un bonheur de lecture. A acheter.

 

MAUGENEST, Thierry – « La septième nuit de Venise »  Albin MICHEL, 2014, 19,50€, 298P. Janine PONTNEAU)  -  Deux enquêteurs de police, dont Carlos Goldoni, cherchent à déjouer les intrigues et les meurtres autour d’une invention convoitée par des politiques et des trafiquants de toutes sortes. Venise n’est plus ce qu’elle a été, les puissants ont sombré dans tous les vices et le peuple vit dans l’insouciance.

Une intrigue compliquée dans la Venise du début du XVIIIème siècle qui marque le déclin de la Sérénissime. 

 

NOWRA, Louis – « Les enfants sauvages »  traduit de l’anglais (Australie), Denoël, 2014, 15€, 170p.  (Michèle ASSADA) -  Dans le bush de Tasmanie, deux fillettes amies sont perdues après un violent orage qui a tué les parents de l’une d’entre elles. Elles vont être « recueillies » par un couple   de tigres de Tasmanie et vivront avec eux pendant plusieurs années, perdant leur langage, la position debout chassant pour se nourrir et ayant une profonde affection pour les 2 tigres. Elles seront retrouvées quelques années plus tard. Le retour à la vie avec les humains sera très dur, voire impossible.

Histoire écrite par Hannah, dans sa vieillesse solitaire dans un langage maladroit, enfantin (un peu déconcertant)). L’histoire peu crédible, mais qui semble s’inspirer de faits réels, a un certain charme. Niveau 1.        

 

SIMON, Sophie – « Gary tout seul »  J.C. Lattès, mars 2014, 18€, 350p.  (Annette FAVIER)  -  Gary est un jeune américain qui vit à Cleveland auprès d’une mère fantasque que son mari a quitté rapidement. Gary a heureusement un bon copain, Frank, mais un jour, pris d’une crise de jalousie, il agresse ce dernier, le blessant gravement. Il part pour New York, travailler dans le secteur bancaire. Dévoré d’ambition, comprend vite que les gens du milieu qu’il intègre ne l’attendaient pas. La fille de son grand patron s’amourache de lui. Pourra-t-il mener la vie dont il rêve ?

Le livre fourmille de personnages attachants, et exige une attention soutenue mais c’est un bon roman français                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

 

SINOUE, Gilbert – « La nuit de Maritzbourg »  Flammarion, février 2014, 21€, 446p. (Frédérique ARROUA)  -  De 1904 à 1948, d’Afrique du sud en Inde, le parcours de Mahatma Gandhi et sa relation amoureuse avec un architecte juif allemand, Hermann Kallenbach, pour lequel il quitta sa femme. Seule la guerre de 14 les sépara. La longue correspondance de 20 ans est insérée dans le récit.

Roman historique passionnant sur cet épisode méconnu de la vie de Gandhi. Nous laisse songeur.

 

SPARKS, Nicholas – « Chemins croisés »  traduit de l’anglais, Michel Lafon, 17,95€, 447p.  (Annette FAVIER)  -  Un vieil homme agonise, victime d’un accident de la route, dans sa voiture submergée par la neige. Il tient en en se remémorant la vie heureuse avec sa femme et la merveilleuse collection de tableaux qu’elle constitua. Sophia étudiante et son ami cow boy ont décidé de vivre ensemble, Luke ayant juré de renoncer à ses dangereux concours de dressage de taureaux. Partant en week end , ils aperçoivent le véhicule d’Ira qui leur montre 2 lettres puis sombre dans le coma. L’une d’elles déterminera tout l’avenir du jeune couple

De bonnes idées que l’auteur se complait un peu trop à étirer en longueur et une fin très inattendue. Un bon style descriptif.

 

SWARUP, Vikas – « Pour quelques milliards et une roupie »   traduit de l’anglais, Belfond, mars 2014, 21,90€, 404p.  (Annette FAVIER)  Sapna, jeune indienne de milieu modeste, a la lourde charge de subvenir aux besoins de sa sœur et de sa mère malade, après la mort de son père. Petite vendeuse dans l’électroménager, un mystérieux milliardaire lui propose un étrange marché : toute sa fortune lui sera léguée si elle fait preuve de la sagesse et du bon sens qu’il décèle en elle. Vont se succéder sept épreuves. Arrivera-t-elle à surmonter les obstacles ? Gardera-t-elle toujours la tête haute et l’honnêteté qui la caractérise.

Un récit foisonnant de rebondissements, tenant en haleine le lecteur, le faisant sourire par moments avec un humour mi-british, mi-indien.

 

DOCUMENTS :

 

B9-GOUGAUD, Henri -  « Le roman de Louise » Albin Michel, 2014, 19€, 248p.  (Janine PONTNEAU)  -  Dans un style toujours impeccable et vivant, Henri Gougaud fait revivre cette ardente héroïne de la Commune que fut Louise Michel. Une vie chaotique, entièrement dévouée à la défense des déshérités, une femme à l’esprit curieux de tout, éprise d’absolu et de justice sociale, prêchant inlassablement la révolution.

Un portrait saisissant d’une personnalité hors du commun que le talent épistolaire de l’auteur nous fait apprécier, hors de toute considération politique.

 

ANALYSES RAPIDES :

BACHELLERIE, Louise – « Suzon »  Delpierre,mars 2014, 20€, 407p.  (Annette Favier)  Paris 1698. Fille de bourgeois, insolente et garçon manqué, Suzon est placée à 8 ans chez les Ursulines. Dans cet affreux pensionnat elle se lie d’amitié avec la jeune Ederna, jeune aristocrate de Saint Malo, qui lui vante les attraits de sa ville et de la mer. Rendue à sa famille à  17ans, elle tombe amoureuse du Chevalier de Lere qui l’épouse. Un duel lui arrache son mari, et elle part pour Saint Malo munie du magot de son mari gagné aux cartes. Accueillie par son ancienne amie, elle par bientôt à bord d’une frégate qu’elle a armée et sillonne les mers déguisée en homme. Un séduisant marin va alors la suivre lors de tous ses périples marins.

Longuet.

 

CHILD, Lee – « La cause était belle » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, avril 2014, 21,50€, 396p.  (Annette FAVIER)  -  Jack Reacher, héros récurrent de Child, ancien « marine »  redoutable au combat à mains nues se retrouve dans un coin perdu du Nebraska où règnent sans partage les 3 frères Duncan et leurs fils, semant la terreur parmi les habitants. Décidé à élucider bien des mystères, Reacher va s’attaquer frontalement au clan Duncan.

On n’a pas le temps de s’ennuyer en lisant ce policier où l’auteur montre son savoir-faire, notamment dans la description minutieuse des scènes d’action.

 

GANN, Kirby  - « Ghosting » traduit de l’anglais, Seuil Policiers avril 2014, 21,50€, 372p.  (Annette FAVIER)  - Sur fond de trafic de drogue, un roman glauque à ne pas acheter.

 

GARRIDO, Antonio – « Le lecteur de cadavres » traduit de l’espagnol, grasset, mars 2014, 21,50€,608p. (Colette QUARELLI) :  En Chine médiévale au XIIIème  siècle : CI SONG est un gentil jeune homme très intelligent qui se retrouve seul après la disparition de ses parents ,puis la mort de sa petite sœur et l’emprisonnement de son frère ainé. Il décide de rallier la capitale. LIN AN afin de trouver du travail Il devient fossoyeur mais il n’a pas son pareil pour découvrir les indices de morts violentes quand il doit s’occuper des défunts. L’empereur s’empresse de le recruter pour qu’il enquête sur une série de meurtres et trouve les coupables car la sérénité de l’empire est menacée. S’il échoue il mourra. Ci va mettre tout en œuvre pour réussir.

Roman historique, épique qui mêle intrigue, histoire, science et médecine.

 

JAMES, Peter – « Des enfants trop parfaits »  traduit de l’anglais, Fleuve, février 2014, 20€, 549p.  (Annette FAVIER)  -  Naomi et John ont perdu leur fils unique, emporté par une maladie génétique rare à l’âge de 4 ans. Des années plus tard, ils se sentent prêts à refonder une famille et voient dans le généticien visionnaire, Le Docteur Dettore, l’homme providentiel, pour que leur enfant ne soit pas atteint de la même pathologie. Ils auraient dû être alertés par le questionnaire remis….Ils décèlent trop tar l’anormalité de la chose mais Naomi est enceinte. La fin est atroce.

A éviter.

 

MAY, Peter – « Terreur dans les vignes »  traduit de l’anglais, Le Rouergue, avril 2014, 19,90€,  273p. (Annette FAVIER)  -  Un critique redoutable dans le monde des  vins est retrouvé mort dans le vignoble de Gaillac, dressé comme un épouvantail et revêtu du costume de cérémonie d’un Confrère du vin. Un enquêteur écossais reprend l’enquête laissée au point mort mais de nouveaux cadavres vont apparaître. L’intrigue qui montre la puissance des critiques en œnologie, nous invite à l’élaboration subtile des vins et leurs dégustations. Quelques aventures féminines ajoutées au récit qui traine en longueur.

Intéressant par le côté didactique du roman.

 

MAZLOUM, Diane – « Beyrouth, La nuit » Stock, avril 2014, 18€, 206p.  (Annette FAVIER)  -  Beyrouth au crépuscule. La ville se prépare à regarder le match de foot de la coupe du monde. Autour de la nuit, 6 personnages, filles et garçons, se croisent, s’aiment, se perdent.

Dans un Beyrouth mi-occidental, mi-oriental, ces oiseaux nocturnes sont bien ennuyeux, ils ne savent qu’évoquer leur vie sentimentale et sexuelle…Lâchons le livre.

 

MOSCA, Lyliane – « Une femme en mauve »  Terres de Femmes, avril 2014, 20€, 299p.  (Annette FAVIER)  -  Peut-on faire plus convenu que ce roman ? Un veuf et une veuve, bien sûr inconsolables…vont se consoler mutuellement ! Ouf, on en attendait pas moins, au bout de 30 pages on a tout deviné !

 

NEYKOV, Catherine – « La Préférée »  Edition de Borée, avril 2014, 20€, 267p.  (Annette Favier)  -  Une histoire convenue : jeune femme tiraillée entre son bureau, ses enfants, son mari qui ne pense qu’au diner. Un père qui s’occupe d’OGM et est victime d’un accident, une mère frivole.

Personnages stéréotypés, style peu intéressant.

 

OKSANEN, Sofi – « Baby Jane »  traduit du finois, Stock, mai 2014, 19,50€, 241p. (Annette FAVIER)  -  Qu’est-il arrivé à Piki, la fille la plus cool d’Helsinki, qui vit désormais recluse dans son appartement ? Elle est submergée par des crises d’angoisse et ne parvient plus à faire face aux problèmes quotidiens, sans compter ceux financiers. La narratrice, son grand amour, va vouloir la sauver au prix de bien des renoncements en montant en ligne un réseau porno.

Atmosphère atrocement glauque.

 

ROUTIER, Philippe – « L’enfant du parc »  Stock , mai 2014, 18,50€, 219p.  (Annette FAVIER) – Juliette, une jeune femme un peu désaxée, quitte son ami sur un coup de tête. Elle est en mal d’enfant. Elle rencontre au parc un petit garçon abandonné, l’emmène dans des hôtels puis chez son père qui le conduit à la police. Ses parents sont morts et il est adoptable. Son ex-ami va l’adopter et elle aura une fille qui rencontrera quelques années plus tard le garçon.

Destins de personnages se croisent. L’auteur ne manque pas d’inspiration, le livre se lit facilement, enfin il faut suivre.

 

SCHMITT, Eric-Emmanuel  - « L’Elixir d’amour » Albin Michel, mai 2014, 15€, 156p.  (Annette FAVIER)  -  Le narrateur, Adam, psychologe, a vu son ancienne maîtresse le quitter et s’envoler pour Montréal. Ils correspondent par amils, évoquant les blessures du passé, leurs infidélités respectives, mais finalement leur ancien amour. Existe-t-il un moyen de provoquer celui-ci, un moyen infaillible qui puisse les réunir l’un à l’autre : un élixir.

Un petit volume de « remplissage » systématique, certaines pages contenant 2 lignes …

 

SIMSION, Graeme – « Le théorème du homard »  Nil, 20€, 383p. (Michèle SENEZ) – En Australie, un généticien très doué mais totalement inapte à une vie en société, met au point un questionnaire très détaillé afin de trouver la femme idéale. Son meilleur ami lui met dans les pattes une jolie blonde qui ne semble pas correspondre à ses critères, mais…

Très bon roman de détente drôle et charmant. Toutes biblio.

 

VAN CAUWELAERT, Didier – « Le principe de Pauline » Albin Michel, mai 2014, 20€, 296p. (Colette QUARELLI)  -  Qincy Farriol jeune écrivain, débutant et encore méconnu, reçoit le prix de la Maison d’Arrêt de ST PIERRRE-les-Alpes.Il s’y rend pour recevoir son prix et répondre à l’invitation de la libraire ; Il fait alors la connaissance de Pauline jeune étudiante en informatique et de Maxime son ami, détenu à la maison d’arrêt ; Pauline a un grand principe sur l’amour et l’amitié et elle va s’efforcer de l’appliquer.

Livre plein d’humour, de drôlerie. Ecriture simple, directe et percutante.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 6 MAI 2014 ROMANS : ADDISON, Corban – « De l’autre côté du soleil » traduit de l’anglais, Robert Laffont, mars 2014,22€, 432p. (Annette FAVIER) - Quand un tsunami dévaste la côte indienne, 2 adolescentes de 17 et 15 ans se retrouvent sur les routes orphelines. Elles vont devenir la proie d’un réseau qui de Bombay en passant par les EU et Paris exploitent l’innocence des enfants. Un avocat américain, marié à une indienne, et faisant partie d’une organisation spécialisée dans la lutte contre l’esclavage moderne parviendra-t-il à les retrouver et à les libérer en bravant les menaces de mort. Bon roman, facile à lire, n’épargnant pas les âmes sensibles mais à acheter par toutes les biblios. AYLWEN, Axel – « le dernier vol du faucon » traduit de l’anglais, 2014, 20€, 478p. (Janine PONTNEAU) - Volumineux 3ème tome de l’histoire de Constantin Fhaulkon, devenu 1er ministre du roi du Siam, mourant, et à la cour duquel se livrent des luttes sanglantes pour la succession au pouvoir. Une peinture des mœurs siamoise au 17ème siècle des prétentions européennes à convertir ce monde bouddhiste. Trop de personnages et de confusions dans lesquels se perd le lecteur. Intérêt documentaire sur le Cambodge sous Louis XIV. A acheter si on a les 2 précédents tomes. BAKER, Jo – « Une saison à Longbourn » traduit de l’anglais, Stock, avril 2014, 21,50€, 389p. (Annette FAVIER) - Prenant le risque de donner vie aux personnages annexes d’ « Orgueil et préjugés » l’auteur se révèle une excellente conteuse. Elle va savoir aussi bien nous décrire les « patrons » du domaine de Longbourn, un couple et leurs 4 filles à marier, que surtout le personnel composé d’une gouvernante et son mari, mais surtout 2 femmes de chambre, dont l’une Sarah, occupe une partie du livre, sa destinée comprenant plusieurs avatars. Un livre distrayant, aux personnages bien cernés et bien décrits, paysages anglais en prime et une traduction rendant bien l’humour anglais. BENAROYA, Inès – « Dans la remise » 2014, 18€, 302p. (Janine PONTNEAU) - Durant plusieurs semaines, Anna, la quarantaine, observe sans jamais le réveiller, ni lui parler, un jeune garçon qui se cache dans la remis délabrée, au fond du jardin. Elle s’attache à cet enfant qui devient le sien en secret. De nouveaux sentiments se développent en elle. Un jour la remis ê s’effondre et folle de désespoir, elle se blesse en cherchant le corps de l’enfant mais il est parti. Etrange et bien écrit sur les mystères de l’instinct maternel. BULLOUGH, Tom – « Le miroir de Lorrain » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, 2014, 18,80€, 237p. (Michèle ASSADA) - Dans la campagne galloise, deux enfants, l’un négligé par ses parents, l’autre choyé, vont se lier d’amitié autour de leur monde, pour l’un un miroir déformant de la réalité, pour l’autre un monde imaginaire de monstres et de sorcières. Ils seront séparés par la bêtise et la rivalité des adultes. Livre agréable à lire, bien écrit, pour tous. CALDWELL, Lucy – « Le point de rencontre » traduit de l’anglais, Feux Croisés, mars 2014, 20€, 279p. (Annette FAVIER) – Un jeune couple d’irlandais avec leur bébé arrive à Bahreïn, lui est pasteur et est nommé dans la paroisse de ce petit état. Ruth la jeune femme s’aperçoit que cette nomination n’est pas le fait du hasard et que sa mission en pays musulman est dangereuse. Elle se lie d’amitié avec sa jeune voisine, mi- anglaise, mi- arabe qui lui présente son beau cousin. Une liaison nait. Mais quel avenir ? Facile à lire, le roman comporte des anecdotes intéressantes sur les mœurs du pays avec un style descriptif très agréable. DELERM, Philippe – « Elle marchait sur un fil » Seuil, 2014, 17€, 211p. (Michèle ASSADA) - Marie se retrouve seule, sans compagnon, avec des relations tendues avec son fil qui a déçu ses espérances en abandonnant le théâtre et ne veut pas qu’elle influence sa petite fille. Sa rencontre avec de jeunes comédiens va faire retrouver ses rêves de théâtre. Elle s’y donne totalement jusqu’à la rupture. Réflexion sur l’influence des parents sur le devenir de leurs enfants. DILLARD, François –Xavier – « Fais le pour Maman » Fleuve Noir, 2014, 18,50€, 280p. (Huguette BEARD) - « Tu dois leur dire que c’est toi qui as fait ça. Que c’est toi qui as donné le coup de couteau. Fais-le pour nous, Sébastien, fais-le pour Maman » Comment oublier la voix de sa propre mère lorsqu’elle hurle ces mots ? L’auteur déroule le fil de son roman en nous plongeant dans une atmosphère dramatique. Chaque personnage bien analysé, est influencé par son lourd passé. Chacun tente de surmonter les traumatismes de son vécu. GAIGE, Amity – « Schroder » traduit de l’américain, Belfond, 2014, 22€, 342p. (Huguette BEARD) - Erik Schroder prend la plume pour expliquer à son ex-femme comment il en est venu à enlever leur fille, Meadow. Il voulait s’offrir quelques jours de bonheur auprès de son enfant. Il refuse de se séparer d’elle parce qu’elle est sa seule raison de vivre. Roman psychologique et sensible inspiré de l’histoire réelle de la vie de Clark Rockefeller, imposteur d’origine allemande jugé pour usurpation d’identité et enlèvement de sa fille après un divorce difficile. KAWAKAMI, Meiko – « De toutes les nuits, les amants » traduit du japonais, Actes Sud, 2014, 21,80€, 278p. (Michèle ASSADA) - Fuyoko, vit seule, est timide et introvertie, ne s’intéresse qu’à son travail de correctrice free dans l’édition. Mais elle va laisser Hijiri, sa responsable pénétrer peu à peu sa vie, ainsi que Mr Mitsutsuka, rencontré par hasard. Sa perception de la vie va en être modifiée. Ecrit à la 1ère personne, ce texte parle de la condition féminine au Japon, et de l’émancipation ou libération de cette jeune femme de ses peurs et inhibitions. Déconcertant au début, on est assez vite pris par l’histoire racontée par cette jeune femme. Niveau 1-2. KHADRA, Yasmina – « Qu’attendent les singes » Julliard, 2014, 19,50€, 355p. (Michèle ASSADA) - Une jeune fille est retrouvée assassinée dans la forêt près d’Alger. L’enquête est confiée à une femme, commissaire de police, intègre qui va pénétrer les milieux liés au pouvoir et mettre à jour sa corruption et ses dysfonctionnements et se mettra elle-même en danger. Derrière l’intrigue policière bien menée, se cache une étude de la société algérienne actuelle. Ecriture fluide, facile à lire. LE CLEZIO, J.M.G. – « Tempête » Gallimard, 2014, 19,90€, 231p. (Michèle ASSADA) - Deux « grandes nouvelles » (novellas) ayant en commun la révolte et la recherche de leur identité par deux petites puis jeunes filles et femmes avec en toile de fond, la mer symbole de la révolte et de l’engloutissement à la fois des personnes, de leurs rêves, angoisses ou recherches. Prenant. Niveau1/2. LE NINEZE, Alain – « Libica » Actes Sud, mars 2014, 22,80€, 228p. (Françoise BARBIER) - Deux histoires en un seul livre : Michel Ange à Rome peint la chapelle Sixtine, l’artiste brillant est un homme torturé par ses relations avec le pape Jules II, ses sentiments pour son ami Livio, la rivalité avec Raphaël, la réalisation de son œuvre. L’autre histoire est la quête de Sphaerus envoyé en mission par l’empereur Auguste afin de retrouver les prophéties de Sibylles qui devraient expliquer une apparition mystérieuse. Roman historique original et passionnant. MANOOK, Ion – « Yeruldelger » Albin Michel, octobre 2013, 22e, 542p. (Claude CHARBONNEL) - On avait le polar suédois, le polar islandais, voici le polar mongol. Le commissaire Y, brisé par la mort tragique de sa fillette est confronté à une double énigme dans le cadre d’une Mongolie splendide et misérable. Très dur mais à lire absolument quoique publié en octobre 2013. MORRELL, David - « Portrait de l’assassin » traduit de l’anglais (EU), Editions Marabout, 2014, 19,90€, 442p. (Huguette BEARD) - Un célèbre auteur anglais , Thomas de Quincey, écrit un essai qui décortique dans le moindre détail des meurtres perpétrés dans Ratcliffe Highway, 40 ans plus tôt. Mais en 1850, lorsqu’une famille est massacrée dans des conditions identiques, il devient le suspect principal pour les inspecteurs Ryan et Becker. Arrivera-t-il à prouver son innocence ? MOULIN, Xavier – « Que ton règne vienne » J.C. Lattès, janvier 2014, 18€, 218p. (Claude CHARBONNEL) – Paul a vu sa vie détruite par son père : comment se reconstruira-t-il ? Cynisme, humour noir, comparaisons inattendues. Pas indispensable. RENDELL, Ruth – « Bon voisinage » traduit de l’anglais, Editions de Deux Terres, 21,50€, 288p. (Frédérique ARROUA) - Ni un roman policier, ni un thriller, mais une satire sociale. La vie de domestiques et d’employeurs dans un quartier chic de Londres. A Hexam Place tout le monde s’épie et lorsque l’amant de l’une des bourgeoises de la rue disparaît, chacun a son idée sur la question. Intrigue plate sans rebondissement, déroulement prévisible. Difficulté à situer les personnages au début. Trop de longues descriptions. QIU XIAOLONG - « Dragon bleu, tigre blanc » traduit de l’anglais(EU) Liane Lévy, mars 2014, 19€, 289p. (Claude CHARBONNEL) - La traque autour du commissaire Chen est l’occasion d’une plongée dans le Shanghai actuel entre emprise du parti, corruption et nouveaux riches. Dommage que le rythme soit lent, le dénouement sans surprise. A réserver aux inconditionnels. SAER, Juan José – « L’Ancêtre » traduit de l’espagnol (Argentine), Le Tripode, écrit en 1983, traduit en 1987, 17€, 185p. (Roselyne MARMOTTANT) - L’ancêtre est un roman inspiré d’une histoire réelle. En 1515 3 navires quittent l’Espagne en direction de Rio de la Plata, vaste estuaire à la conjonction des fleuves Parana et Uruguay. A peine débarqués à terre, le capitaine et les quelques hommes qui l’accompagnent sont massacrés par des indiens, seul le mousse en réchappe. Fait prisonnier, il n’est rendu à son monde que 10 ans plus tard, à l’occasion du passage d’une autre expédition. Bon roman d’aventure, bien écrit, et agréable à lire. SLAUGHTER,, Karin – « Séduction » traduit de l’anglais, Grasset, 2014, 21,50€, 430p. (Huguette BEARD) - Une fois de plus après « Genesis », « Irréparable » ou « Broken » l’auteur nous offre un polar palpitant dès les premières pages. Impossible à lâcher il nous tient en haleine jusqu’au bout. DOCUMENTS : Récit – GALLAY Claudie « Détails d’Opalka » Actes Sud/un endroit où aller, 4/2014, 20 €, 217 p + photos (Milène THONY) Roman Opalka, artiste plasticien franco-polonais dont l’œuvre insolite consista à peindre des chiffres représentant le temps de son existence.. Il allait avoir 80 ans. Il avait atteint le chiffre de 5.607.249. « Chaque vie est une œuvre » disait-il et il avait choisi de passer la sienne à représenter le temps. C.Gallay, en découvrant son œuvre a eu un choc. Elle s’est souvenue qu’à 10 ans elle noircissait des pages entières de cahier avec des nombres, poussée par une rituelle obsession ! Elle nous entraine avec bonheur sur les traces de l’artiste. Un plaisir de lecture. 910.4-KAHN, Axel – « Pensées en chemin : ma France , des Ardennes au Pays Basque » Stock, mars 2014, 19€, 282p. (Annette FAVIER) - le grand généticien a toujours été un randonneur de haut niveau. On le découvre ici parcourir »sa » France de la frontière belge à la frontière espagnole sur la côte atlantique. Itinéraire buissonnier : un carnet de voyage curieux, drôle, rêveur. Mais aussi une réflexion sur l’état de notre pays, la désertification de beaucoup de régions, la pauvreté de certaines due aux effets de la mondialisation. Ce livre permet de rencontrer à chaque étape des hommes et des femmes qui racontent chacun un bout de la vraie France d’aujourd’hui. Très intéressant ! B – KRESSMANN Laure « Lily Pastré, la Bonne Mère des artistes » Préface de B.Foccroulle, directeur du festival d’Aix-en-Provence, Ed.Gaussen, 2014, 20 €, 224 p + photos (Milène THONY) Première biographie d’une femme d’exception, riche héritière excentrique et grande mélomane qui transforma sa maison de Montredon, l’actuelle Campagne Pastré, en refuge pour les artistes et les intellectuels en danger dans les années 40. Elle adhère au Comité de secours américain de Varian Fry et en 1948, avec Gabriel Dussurget, soutint la création du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence . Formidablement intéressant pour les habitants de Marseille ! A lire. 848-LESSING, Doris – « Filles impertinentes » traduit de l’anglais, Flammarion, 2014, 14€, 136p. (Michèle ASSADA) - Petite autobiographie de son enfance , son adolescence et son début de jeune femme en Perse puis en Rhodésie entre une mère autoritaire ancrée dans « un formalisme bourgeois » et un père grand blessé de la guerre de 1914. Ces difficultés qu’elle lie à la jeunesse également difficile de sa mère, sont une étude des relations mère-fille, universel sujet et celui du changement dans les relations sociales et familiales après la guerre. Intéressant petit livre, facile à lire. N.1. VAILLANT, John – « L’arbre d’or : vie et mort d’un géant canadien » traduit du canadien, 2014, (Janine PONTNEAU) - Dans l’ouest canadien abondent les épicéas géants et ce récit raconte comment l’un d’eux fut abattu dans l’île de la Reine Charlotte au nord de Vancouver, et les réactions que cela a provoqué. Une magnifique évocation de cette nature sauvage qu’il faut protéger. Mais ce n’est pas un livre pour nos bibliothèques 947 - ALEXIEVITCH Svetlana « La Fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement » A.Sud, 9/2013, trad. du russe, 24,80 €, 541 p (Milène THONY) L’auteur de La Supplication (Tchernobyl), a recueilli des centaines de témoignages du peuple russe après la chute du communisme. Sa méthode : aller au-devant des gens et les laisser raconter leur vie d’avant et d’après. La Fin de l’homme rouge est une suite de malheurs, d’horreurs, de déportations, de guerres, d’arrestations mais aussi d’histoires d’amour et d’entraide. La mémoire d’un peuple fataliste et nostalgique. Magistral et bouleversant. ANALYSES RAPIDES : ALMADA Selva « Après l’orage » Ed. Métaillé, 3/2014, trad. de l’espagnol (Argentine) 16 €, 133 p (Colette QUARELLI) Sous une chaleur torride, le révérend Pearson et sa fille Leni se retrouvent bloqués dans un coin perdu du Nord de l’Argentine par une panne de voiture. Le garagiste et son fils Tapioca s’occupent d’eux. Le révérend a tout de suite vu que le jeune Tapioca est un sujet parfait pour une nouvelle évangélisation et il s’emploie à le convaincre. Mais le père du jeune homme n’est pas du tout croyant et il ne veut pas que son fils choisisse cette voie. Un violent orage éclate dans le désert et entre les deux hommes il explose avec une violence inouïe. Huis clos étouffant. 1er roman bien écrit. Niv.1. BERSTRAND, Mikael – « Les plus belles mains de Delhi » traduit du suédois, Gaïa, marsd 2014, 23€, 315p. (Annette FAVIER) - Un suédois, Göran Borg, la cinquantaine, divorcé, vient de se faire virer de son bureau. Son grand ami Erik, propose de changer d’air et de quitter un temps son Malmo pluvieux pour suivre un voyage organisé qu’il anime « l’Inde incroyable ». Là-bas il découvre un autre monde : la foule, le bruit, la cuisine épicée, un choc. Pour se remettre de ses émotions, Erik, lui propose une séance de manucure, il tombe sous le charme de la directrice du salon. De là impossible pour lui de quitter ce pays qui l’attire. Très long, très bavard, avec pourtant des passages humoristiques réussis mais cela ne meuble pas un livre. BOIS, Ariane – « Sans oublier » Belfond, janvier 2014, 19,50€, 248p. (Annette FAVIER) - Lorsqu’elle apprend l’accident qui a couté la vie à sa mère, une jeune femme voit sa vie exploser. Profonde dépression et pour enrayer cette chute libre un seul moyen : partir. Elle se retrouve au Chambon sur Lignon où elle découvrira l’enfance de sa mère et redeviendra elle-même. Roman pénible, sombre, ne serait-ce que par l’attitude de cette mère incapable d’être mère et épouse. Ne pas recommander aux âmes sensibles mais se lit d’une traite quand même ! BOMANN Corina « L’Ile aux papillons » Ed. Charleston, 1/2014, trad. de l’allemand,22,50 €, 425 p (Colette QUARELLI) Diana, jeune femme dynamique travaille dans un cabinet d’avocats. Un coup de téléphone d’Angleterre lui apprend que sa tante Emmely est au plus mal et qu’elle doit se rendre à son chevet. Celle-ci va lui confier la tâche étrange de découvrir le secret de famille qui concerne Grace, l’arrière-arrière-grand-mère de la jeune femme et qui a pesé sur la famille. En souffrance dans sa vie personnelle, Diane se rend alors au Sri Lanka où ses ancêtres ont vécu, ils étaient colons à Ceylan. Elle découvre une prophétie. Pourra-t-elle enfin trouver la sérénité ? Romantique à souhait, détente, intéressant. Niv.1. BOX, C.J. – « Vent froid » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, février 2014, 21,90€, 424p. (Annette FAVIER) - Une femme milliardaire est accusée d’avoir assassiné son 5ème mari et accroché son cadavre à une éolienne. Son gendre qui pourtant la déteste ne la croit pas capable d’un tel acte et va s’acharner à découvrir la vérité. Tout ceci se passe dans la montagne du Wyoming où de nouveaux spéculateurs profitent des largesses de Washington pour installer des centaines d’éoliennes au détriment des anciens occupants. Les fidèles de C.J. Box apprécieront les nouvelles aventures du garde-chasse Joe Pickett, le gendre. Les nouveaux lecteurs seront séduits par le rythme du récit et la description d’une belle et sauvage région, le Wyoming. BOYD, William – « Solo » Seuil, mars 2014, 21,50€, 342p. (Annette FAVIER) - Un James Bond qui a vieilli mais toujours aussi lubrique et amateur de whisky, se lance dans une périlleuse aventure au sein d’une petite république africaine rongée par la guerre civile. On apprend avec intérêt le petit déjeuner de notre héros, dégusté entre deux coucheries avec des créatures de rêve. S’ensuit un ê série de mésaventures rocambolesques qui le mène d’Afrique à Londres puis à Washington où se déroulent les dernières séquences d’une intrigue compliquée pouvant finir par lasser le lecteur… N’arrive qu’à un pastiche de l’auteur culte Ian Flemming. COE, Jonathan – « Expo 58 » traduit de l’anglais, Gallimard, janvier 2014, 22€, 329p. (Nicole BRASHOVER) - Eté 1958 : exposition universelle à Bruxelles, avec son symbole : l’Atomium. L’objectif : être une vitrine des réalisations les plus récentes et promouvoir l’unité du genre humain. En fait un milieu où pullulent les espions de toutes les nations et où notre pauvre représentant britannique, Thomas Fowley, tiraillé entre des sentiments contradictoires a du mal à s’y retrouver dans ce lieu où règnent mensonges, trahisons, fausses apparences, chacun jouant un rôle. Des personnages hauts en couleur, une vision des années 1950 partagées entre passé et avenir .On ne s’ennuie pas une seconde. Bon roman drôle et mélancolique à la fois. CONTRUCCI, Jean – « Rendez-vous au moulin du diable » J.C. Lattès, mars 2014, 18€, 355p. (Annette FAVIER) - Octobre 1908. En plein jour, dans le jardin du Pharo, le petit Paul, 2 ans, fils d’un gros entrepreneur marseillais, est enlevé. C’est le début d’une affaire retentissante qui met Marseille et ses policiers en transe. Raoul Signoret reporter au « Petit Provençal » va dénouer l’affaire. C’est long, truffé à dessein d’expressions marseillaises qui manifestement sont là pour attirer les lecteurs marseillais. De plus l’intrigue se traine, avec des détails pour « meubler ». COOK Kenneth « La Bête » Ed .Autrement littératures, 2/2014, trad.de l’anglais(Australie) 19 €, 270 p (Françoise FOUCQUETEAU) Un énorme sanglier sème la panique dans les troupeaux ovins et bovins. Il tue pour tuer … Commence alors une chasse avec pièges de toutes sortes, qu’il déjoue très souvent. S’ensuit une traque assez tragique qui heureusement se termine bien. L’horrible bête est enfin tuée. Pas dans le style habituellement drôle de l’auteur… COOK, Thomas - « Le dernier message de Sandrine Madison » traduit de l’anglais, Seuil Policiers, mars 2014, 21€, 385p. (Annette FAVIER) - Dans une petite ville de l’Amérique profonde, la femme d’un professeur est retrouvée morte dans son lit après absorption de barbituriques .Un engrenage implacable conduit son mari sur le banc des accusés pour meurtre. S’ensuit un récit en contrepoint, entre les séances au tribunal et le retour en arrière sur la vie de couple des 2 protagonistes extrêmement complexe. L’auteur nous entraine avec virtuosité dans les méandres d’un mariage au bord de la rupture , sans que l’on sache jamais où est le coupable. DAHL Kjell OLA « Le Noyé dans la glace » Gallimard/série noire, 2/2014, trad. du norvégien, 22 €, 381 p (Colette QUARELLI) Par -24° un noyé est repêché dans le port glacé d’Oslo. Chute accidentelle à première vue. L’inspecteur Lena Stigersand, dépêchée sur les lieux, constate qu’il s’agit de Sveinung Adeler, chargée d’un rapport délicat sur les investissements du fonds pétrolier norvégien au Sahara. La veille, Sveinung avait dîné avec une députée chargée du contrôle de la commission des finances au Parlement. L’inspecteur Lena commence à douter et cherche le lien qui expliquerait la noyade …Intéressant mais un peu « léger ». Niv.1. DUGAIN, Marc – « L’Emprise » Gallimard, mars 2014, 19,50€, 312p. (Nicole BRASHOVER) - A travers ce roman un tableau peu réjouissant de la politique française. Manœuvres électorales, méthodes peu orthodoxes pour atteindre les buts recherchés, liens entre hommes politiques, milieux économiques, industriels et agents des renseignements. Des personnages complexes avec leurs failles, leurs ambitions, bien campés. Un suspense bien mené. Roman réaliste. Passionnant. GUERRISTEN, Tess – « Les oubliées » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, février 2014, 22€, 355p. (Annette FAVIER) - l’inspecteur Jane Rizzoli et son amie, le médecin légiste Le Dr Isles enquêtent sur le meurtre d’une femme dans le quartier chinois de Boston, sur le toit d’un restaurant dans lequel une tuerie a été perpétrée 19 ans auparavant. Aidées par un autre inspecteur, nos deux héroïnes pressentent un lien entre les deux affaires, qui se compliquent par la disparition de la communauté asiatique de Boston, qui représente un monde à part. Bon Cru. HILL, Susan – « Ce sera ton dernier instant » traduit de l’anglais, Robert Laffont, avril 2014, 22€, 394p. (Magali ROIG) - Dans une Angleterre en proie à de graves restrictions budgétaires, la découverte du squelette de Harriet Lowther, disparue en 1955, vient troubler la quiétude de Lafferton d’autant plus qu’un danger plus sournois, plus inquiétant menace Excellent polar. Très belle description de la société anglaise face à la crise de 2008.Très bon suspense, écriture fluide, excellente étude psychologique. JOHNSON, Craig – « Molosses » traduit de l’américain, Gallmeister, mars 2014, 23,40€, 313p. (Nicole BRASHOVER) Dans le Wyoming, beau mais rude et sauvage, une nouvelle aventure du shérif, Walter Longmire assisté de son ami, l’amérindien, Henry Standing Bear, un cheyenne : la recherche du propriétaire d’un pouce récemment sectionné, retrouvé dans une décharge appartenant à un vieil homme curieux et convoitée par un riche promoteur immobilier. Une série d’assassinats, la découverte d’une exploitation de marijuana viennent compliquer la situation. De nombreux personnages qui ont tous leur originalité, attachants. De nombreux rebondissements, des situations cocasses. De l’humour mais aussi une certaine nostalgie. Bon roman. KANOR Fabienne « Faire l’aventure » J.C Lattès, 1/2014, 18 €, 363 p (Dolène HARDY) Biram a 17 ans, des rêves plein la tête, il se plait à imaginer sa vie à des kilomètres du Sénégal. Il est amoureux de Marème, petite Dakaroise, qu’il a connue à M’Bour, dans son village. La réalité au Centre de rétention de Lampedousa est évidemment toute autre. Il sera vendeur à la sauvette à Ténérife et devra affronter des épreuves qu’il était loin d’avoir imaginées. Toutefois, il gardera toujours sa dignité. Marème est partie aussi « faire l’aventure ». Elle se mariera plusieurs fois et finira avec un vieil Italien qui l’adore mais qui l’ennuie. Très beau roman d’apprentissage. Niv.1. KELLY, Cathy - « La maison de Tess » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mars 2014, 21,50€, 473p. (Annette FAVIER) - Sur la côte irlandaise, dans la paisible bourgade d’Avalon, Tess, une jeune antiquaire, peine à faire face à son récent divorce et à ses difficultés financières. Sa sœur, Suki, elle, a coupé les ponts avec sa ville natale, pour épouser un homme politique brillant. Quand elle devient la proie d’un journaliste à scandale, elle fuit à Avalon, chez sa sœur. Quant à la 3ème sœur, Danae, elle aussi est dans une mauvaise passe. Son existence solitaire à Avalon lui permet de protéger un lourd secret. Tout se terminera bien et permettra aux lecteurs amateurs de détente de se plonger dans ces 473p avec un petit bémol, s’accrocher pour se retrouver dans un trop grand nombre de personnages. MARKARIS, Petros – « Pain, éducation, liberté » traduit du grec, Seuil Policiers, mars 2014, 21€, 249p. (Annette FAVIER) - Nous retrouvons en 2014, le commissaire Charitos dans une nouvelle enquête à Athènes, sur 3 meurtres dont les victimes sont des personnalités qui, après avoir combattu la dictature des colonels ont eu une carrière fulgurante. Au-delà de l’intrigue policière qui rappelle les deux précédents volumes, l’auteur imagine l’abandon de l’euro et nous fait voir le combat d’un peuple pour survivre. Dans une Athènes dévastée par la crise, la promenade dans les pas du commissaire est éprouvante mais très instructive. MASINI Béatrice « L’Aquarelliste » Ed. des 2 terres, 3/2014, trad. de l’italien, 23€, 376p (Colette QUARELLI) La Lombardie au XIX ème siècle, sous domination autrichienne. Bianca, jeune fille anglaise et peintre doué, est embauchée par Don Titta passionné de fleurs et plantes. Il charge Bianca de faire un catalogue et de peindre toute la flore du jardin de Brusuglio, son domaine. Bianca va vivre pendant un an parmi la famille et la domesticité de Don Titta. Elle comprendra que des secrets se cachent dans cette famille. Ecriture lumineuse mais récit complexe. MAZETTI Katarina « Le Viking qui voulait épouser la fille de soie » Gaïa ed., trad. du suédois, 1/2014, 20 €, 253 p (Josette SALVI) Au 10ème siècle, au sud de la Suède, en Blecinga, Säbjörn, un Viking, élève seul ses 2 fils Svarte et Kare, depuis la disparition de sa femme. Lors d’un voyage à Kiev, pour affaires, l’aîné Svarte rencontre la jeune Milka. Ils tombent amoureux et reviennent vivre en Blecinga mais le destin en a décidé autrement et la vie de toute la famille va en être bouleversée. L’auteur nous plonge dans la vie rustre et violente des Vikings, l’harmonie de la nature, l’ouverture sur les autres et la place importante des femmes (hormis les esclaves). Jolie saga bien écrite et très documentée. Agréable à lire. Niv.1. MING-YI – « L’homme aux yeux à facettes » traduit du chinois, Stock, février 2014, 22€, 354p. (Roselyne MARMOTTANT) - Une fable sur un thème écologique où la mer se venge en renvoyant aux hommes les déchets rassemblés en un énorme tourbillon dans le Pacifique, Taïwan et d’autres petites villes en sont submergés. On apprend des choses intéressantes sur les contraintes techniques et géologiques du forage de tunnels. Des explications sur les peuples aborigènes de Taïwan répartis en plusieurs tribus, aux mythes fondateurs et langages différents. MOGGACH, Lottie – « Prends ma vie » traduit de l’anglais, Denoël, mars 2014, 20,90€, 347p. (Annette FAVIER) - Leila, une jeune femme solitaire et mal dans sa peau, ne parvient à communiquer qu’à travers son écran d’ordinateur. Un jour une de ses correspondantes, Tess, qu’elle n’a jamais rencontrée, belle mais dépressive, lui raconte qu’elle veut disparaître sans que personne ne s’en aperçoive. Les deux jeunes femmes concluent un pacte. Leila sera désormais Tess dans ce monde virtuel qu’elles fréquentent si assidûment. Mais un ancien amant de Tess cherche à la recontacter. Leila va partir sur les traces de sa comparse, voulant surtout savoir si elle est en vie ou s’est vraiment suicidée. Roman psychologique intéressant mais l’auteur traine en longueur et lasse le lecteur. Dommage l’idée était bonne et les personnages bien cernés. MORGAN Cédric « Une Femme simple » Grasset, 3/2014, 16 €, 168 p (Dolène HARDY) Jeanne n’est pas une femme comme les autres, ne serait-ce que par sa taille qui la fait remarquer. Une force de la nature, presque une géante. En Bretagne, elle fut une passeuse, batelière héroïque, transportant dans sa barque, passagers, animaux et marchandises. Elle sauva plusieurs vies de la noyade. Elle n’aurait jamais avoué être différente de peur d’être soupçonnée d’orgueil. C’était une femme forte, exerçant un métier d’homme sans jamais rechigner, tout en restant féminine. Quand elle rencontrera Louis, le lit clos sera un lieu d’amour confiant et fort et elle ne cessera jamais de l’aimer quand il se noiera en mer. Langue très imagée et poétique. C’est un régal ! Niv.1. PATTERSON, James – « Moi, Michael Bennett » traduit de l’américain, L’Archipel, 2014, 22€, 345p. (Annette FAVIER) - Un policier de New York traque un parrain sanguinaire de la mafia mexicaine qui séjourne en Amérique. Vient alors une suite ininterrompue d’épisodes sanglants, le parrain n’hésitant pas à supprimer tous les obstacles sur son chemin. L’auteur conserve son style efficace et percutant par l’emploi de courts chapitres mais risque de tomber dans l’excès de violence , d’autant plus que le fameux parrain parvient à s’échapper de prison et qu’il est toujours en liberté à la fin du livre , ce qui laisse présager une suite… RUBINSTEIN, Julian – « La ballade du voleur au whisky » traduit de l’anglais, Sonatine, mars 2014, 22€, 397p. (Annette FAVIER) - Un émigré roumain, Attila Ambrus, vivant à Budapest de petits boulots, gardien de but médiocre d’une petite équipe de hockey sur glace, entreprend une série de holdup toujours plus audacieux mais sans verser une goutte de sang. IL a bientôt toute la police à ses trousses et finira par être pris et condamné. Histoire vraie que l’auteur raconte avec un souci permanent d’authenticité, faisant intervenir une galerie de personnages autour du héros. Véritable héros national d’un peuple soumis par ailleurs à une corruption sans précédent dans une Hongrie libérée du communisme mais qui va sombrer dans les excès d’un capitalisme sauvage. Captivant de bout en bout, ce livre est une réussite grâce au talent de l’auteur qui raconte cette histoire où la réalité dépasse la fiction ! SACKVILLE-WEST, Vita – « Le diable à Westease » traduit de l’anglais, éditions Autrement, février 2014, 16€, 204p. (Frédérique ARROUA) - Un roman policier à la mode anglaise façon Agatha Christie. Westease, charmant village de la campagne anglaise voit sa tranquillité perturbée par un meurtre au presbytère et la disparition du châtelain. Un jeune aviateur récemment démobilisé et nouveau venu au village cherche à résoudre l’énigme. Mais le meurtrier est intelligent et diabolique. Un régal de lecture. Belles descriptions du village et de la campagne anglaise. Littérature classique élégante avec pointe de malice et d’humour. Un dénouement inattendu. SHIMAZAKI Aki « Yamabuki » Leméac/Actes Sud, 3/2014, 13,80 €, 137 p + glossaire (Milène THONY) Au Japon, la fleur de Yamabuki, jaune d’or, est le symbole de ce que l’on attend avec impatience. Une femme, Aïko, au crépuscule de sa vie, raconte son 1er mariage raté, son 2ème mariage totalement réussi, malgré l’absence d’enfant, pendant 56 ans avec Tsuyoshi Toda, son beau samouraï épousé sur un coup de foudre ! Des années de voyages, de labeur, le bonheur d’être ensemble. Vieillesse et tendresse. Une merveilleuse écriture envoutante. Vous laisse heureux et les yeux embués …NIV.1. SHORAM, Liad – « Terminus Tel-Aviv » traduit de l’hébreu, Les Escales Noires, mars 2014, 21,90€, 372p. (Annette FAVIER) - Une femme défenseur des droits des demandeurs d’asile originaires d’Erythrée ou du Soudan est retrouvée assassinée dans appartement de Tel-Aviv. Un émigré passe aux aveux, mais l’inspectrice novice Anat Nahmias soupçonne un complot. L’intrigue va plonger le lecteur dans le monde trouble des immigrés clandestins en Israël, entre ONG et mafia, kidnapping et trafic d’armes. Une intrigue complexe peut dérouter le lecteur, mais les descriptions des filouteries politico-judiciaires d’Israël doivent emporter l’adhésion des lecteurs. VARMA Pavan K « Les Falaises de Wangsisina » Actes Sud, 3/2014, trad. de l’anglais (Inde) 21 €, 234 p (Colette QUARELLI) New Delhi, Anand, jeune avocat plein d’avenir, apprend qu’il souffre d’un cancer du pancréas incurable et son univers explose. Il repense sa vie et la vanité de ses préoccupations. Mais le diagnostic était erroné …Il décide alors de partir au Bouthan et envisager un autre avenir. Il rencontre sa logeuse Chimi et ses légendes locales, Tara, jeune femme future religieuse et lors d’un pèlerinage un « fou divin » qui leur enseignera une nouvelle philosophie et leur offrira une seconde chance. Magnifique, spirituel, poétique roman d’amour. Ecriture superbe, simple, riche. J’ai adoré ! VILLAZON, Rolando – « Jongleries » traduit de l’espagnol, Jacqueline Chambon, mars 2014, 21,80€, 275p. (Annette FAVIER) - Cs histoires parallèles de clowns ne peuvent intéresser personne… Par Pitié, ténor à la voix de velours, tenez –vous en à votre métier que vous exercez si bien , on ne comprend strictement rien de ce que vous avez voulu dire ! WILDER Thornton « Le Pont de San Luis Rey » Ed. l’Arche, trad. de l’amér. 2/2014, réédition. 1927, 178 €, 123 p (Milène THONY) Un jour de 1714, une passerelle de corde inca, le plus beau pont de tout le Pérou, se rompt. Cinq voyageurs sont alors précipités dans le vide, sous les yeux d’un frère franciscain qui voit dans cette catastrophe l’occasion rêvée de prouver que le destin de l’homme dépend de la volonté divine. En fouillant la vie des 5 personnages, il va en reconstituer les points communs et les erreurs. Curieux petit roman métaphysique très bien écrit et plein d’humour qui eut un grand succès et remporta le Pulitzer. ==================================================================================

.CERCLE DE LECTURE DU MARDI 8 AVRIL 2014

*  Nous vous signalons que c’est Chantal THOMAS « L’Echange des princesses » le Seuil, qui a obtenu le Prix 2014 de l’Office Central des Bibliothèques. L’auteur viendra recevoir son Prix le 13 Mai 2014, à l’Alcazar, lors de notre Assemblée Générale.

 

Romans :

BOULIN, Jean-Eric – « Nous aurons de l’or » Seuil, mars 2014, 17€, 185p.  (Magali ROIG)  - En 2030, le jour de l’investiture de la 1ère Présidente française, d’origine arabe, le narrateur, ancienne gloire de la boxe, revient dans sa ville natale du Bourget. L’occasion pour lui d’évoquer son passé, ses amitiés … ses amours dans la France du début du 21ème siècle.

Excellent roman, à la grande force romanesque, à la fois percutant et nostalgique. A lire.

 

KIBLER, Julie – « les couleurs de l’espoir » traduit de l’américain, Belfond, février 2014, 21€, 339pp. (Frédérique ARROUA)  -  Une magnifique histoire d’amitié, d’amour et de sacrifices. Dorrie, une jeune coiffeuse noire et Isabelle, une vieille dame blanche de 89 ans font un long périple sur les routes toscanes, un voyage bouleversant à la découverte d’un secret vieux de 70 ans. C’est l’histoire d’une jeune fille bourgeoise qui a vécu une passion aussi forte qu’interdite avec un jeune noir. Mais quelle est la véritable raison de ce voyage ?

Récit à 2 voix, se lit avec facilité.

 

MARRIER, Isabelle – « Le reste de sa vie » Flammarion, mars 2014, 15€, 141p.  (Magali ROIG)  -  Dans la banlieue parisienne, la dernière journée de travail de Délia qui prend ses congés parentaux pour se consacrer à sa petite dernière, tourne au drame.

Très beau roman, sensible et émouvant qui mêle douloureusement la banalité triviale du monde urbain à la tragédie humaine. A lire.

 

NESSER, Hakan  - « un été avec Kim Novack »  traduit du suédois, Seuil, mars 2014, 20€, 281p.  (Magali ROIG) -   En Suède, au début des années 60, le jeune Erik, 14 ans, passe des vacances d’été mémorables avec son ami Edmund et son frère ainé qui fréquente la splendide Eva, surnommée Kim Novack … jusqu’au drame.

Excellent roman d’apprentissage mystérieux, lumineux et nostalgique. A lire.

 

PARIS, Gilles – « L’été des lucioles »  Héloïse d’Ormesson, janvier 2014, 17€, 219p.  (Frédérique ARROUA)  -  Roman estival plein de magie et de poésie. Victor, 9ans raconte ses vacances à Roquebrune Cap Martin : ses premières amours, ses escapades. Il rencontre des jumeaux orphelins un peu étranges et puis il y a les lucioles. Il va trouver des réponses à bien des secrets.

Plume poétique, on baigne dans l’imaginaire. Excellent moment de lecture.

 

RAVEY, Yves  - « La fille de mon meilleur ami »  Editions de Minuit, mars 2014, 14€, 155p. (Magali ROIG)  -  Dans les banlieues industrielles du Paris contemporain, le narrateur doit aider la fille d’un ami à retrouver son jeune fils reste auprès de son ex-mari. Mais tout ne se déroulera pas comme prévu.

Très bon roman à la langue minimaliste, à l’intrigue tendue et à l’atmosphère menaçante. A lire.

 

WADDELL, Dan – « La moisson des innocents »  traduit de l’anglais, Rouergue Noir, février 2014, 21,90€, 310p.  (Frédérique ARROUA)  -  3ème volet d’une série policière autour de la généalogie. Prenant. Grant Foster enquête deux meurtres d’enfants assassins libérés et bénéficiant de nouvelles identités. Cela le ramène sur les lieux de sa 1ère enquête, il y a 20ans. Mais quel est le justicier qui a réussi à se procurer ces renseignements.

Lecture facile, atmosphère lourde et tendue.

 

DOCUMENTS :

 

B- BARILLE, Elisabeth – « Un amour à l’aube (Amedeo Modigliani – Anna Akhmatova)» Grasset, février 2014, 16,90€, 200p.  (Annette FAVIER)  -  Tout commence dans une salle des ventes : une tête en pierre signée Amedeo Modigliani. L’auteur croit reconnaître le visage de la poétesse russe Anna Akhmatova, poétesse qui fut l’amie du peintre. Séduite par ces deux héros, elle nous conte les quelques moments d’amour que vécurent ces êtres, très libres, dévorés par la passion de l’art.

Un style très descriptif et … »stylisé » dont l’auteur abuse. Mais se lit d’une traite. N2

 

B-MITFORD, Jessica – « Rebelles honorables » traduit de l’anglais, Les Belles Lettres, février 2014, 14,90€, 308p.  (Annette FAVIER)  -  Autobiographie de l’enfance et des premières années de mariage d’une des sœurs Mitford, toutes aussi originales. Jessica, la cadette souffrit toujours de l’éducation stricte donnée par ses parents  et fut toujours une rebelle,  adepte de l’idéologie communiste. A 18ans, rejoint en compagnie d son cousin, Edmond Romilly la république espagnole. En 1939 émigration aux Etats-Unis. En 1941, Edmond s’engage comme pilote au Canada, meurt au front à l’âge de 23 ans

Une réflexion ironique sur les mœurs d’une famille aristocratique anglaise, un récit attachant de cette rebelle. Plein d’humour … anglais bien sûr !

 

B-VERGE-FRANCESCHI, Michel – « Ninon de Lenclos »  Payot, février 2014, 25€, 368p.  (Annette FAVIER)  -  Courtisane de légende, Ninon de Lenclos, 1623-1705, traverse tout le siècle de Louis XIV et meurt octogénaire, encore adulée par les amants qui ont fait sa réputation.

Biographie réservée à des historiens.

 

ANALYSES RAPIDES :

CROMBIE, Deborah – « Un printemps à la villa rose »  traduit de l’anglais,  Editions Charleston, mars 2014, 19,90€, 367p.  (Annette FAVIER)  -  Jo-Marie, l’héroïne du roman, a acheté une maison d’hôtes près de Seattle (USA) après la disparition de son mari en Afghanistan. Justement, avec l’arrivée du printemps, elle affiche complet : fête  des 50 ans de mariage d’un vieux couple, femme d’affaires venue se reposer après une chimiothérapie, la maison se situe à Cedar Crove là où elle a rompu avec son seul amour et veut obtenir son pardon. Jo-Marie tourbillonne au milieu de ses activités et des problèmes de chacun.

Un vrai roman de détente à conseiller à toutes les biblio, mélo et bons sentiments sont au rendez-vous.

 

DE  LUCA   Erri « Le Tort du soldat », Gallimard, 2/2014, trad. de l’italien, 89 p, 11 € (Olga COULLAUT)  Un court récit à deux voix, fait se côtoyer le traducteur, montagnard et traducteur d’un texte en yiddish et une jeune fille et son père, ancien criminel de guerre. Dans un style dépouillé, Erri de Luca reprend ses thèmes de prédilection.

Livre court et , bien que le sujet soit tragique, facile à lire.

 

DEGHELT  Frédérique « Les Brumes de l’apparence », Actes Sud, 3/2014, 367 p, 21,80 € (Milène THONY)  Quand Gabrielle apprend qu’elle a hérité de deux maisons en ruine au fin fond d’une forêt, elle décide de se rendre sur place pour liquider terrain et bâtisses. Elle va être le témoin d’incidents bizarres, sentir une présence autour d’elle, des parfums de fleurs entêtants. Elle va  venir en aide à des accidentés de la route, par simple imposition de ses mains, sans trop savoir pourquoi elle fait ça …Et elle va découvrir que dans sa famille maternelle se transmet le don de médium !

 Roman envoûtant, troublant, plein d’esprits ! J’ai adoré. Par l’auteur de « La Grand-mère de Jade ».

 

DIETRICH  Thomas « Là où la terre est rouge » A. Michel, 1/2014, 269 p, 19 € (Josette SALVI) Icare est un adolescent perdu qui est en rupture avec sa famille et ses études. A Paris il rencontre un militaire africain, Antenor, en exil en France. Après un coup d’Etat, Antenor est propulsé ministre et Icare va devenir son « conseiller » et son homme de main. Icare va assister à la dérive de cette dictature et s’y brûler les ailes. L’auteur, qui a vécu en Afrique, dresse un portrait saisissant d’un continent livré à la violence et à la corruption.

Très bon roman, grave et sensible, qui nous dépeint la réalité africaine à travers l’histoire d’un personnage attachant. Niv.1.

 

EL ASWANY, Alaa – « Automobile club d’Egypte »  traduit de l’arabe, Actes Sud, février 2014, 23,80€, 540p.  (Nicole BRASHOVER) -  Dans les années 1940, à travers l’histoire de l’Automobile Club du Caire, de ses serviteurs, ses employés, et  des personnages qui gravitent tout autour, un condensé des problèmes qui agitent l’Egypte : relations avec l’occupant britannique, corruption du régime monarchique, qui pactise avec les anglais, pleins de mépris pour les égyptiens, violence des rapports et surtout l’éveil d’un esprit révolutionnaire, le choix douloureux de la liberté , la difficulté  de changer la façon de  penser des hommes,  de se défaire de la peur, pour échapper à la servitude.

Etude politique, sociale, psychologique  très fine. Une construction très habile qui maintient l’intérêt du lecteur. Très bon roman.  

 

FERRARIS, Zoë – « Clandestines » traduit de l’américain, Belfond, mars 2014, 21€, 343p. (Annette FAVIER)  - Dans le désert près de Djedda, une tempête a mis à jour un terrifiant sanctuaire : 19 cadavres de femmes asiatiques, nues, mains tranchées, ensevelies depuis 10 ans. La jeune légiste talentueuse, Katia, est décidée à rendre justice à ces pauvres femmes, toutes domestiques chez des saoudiens. Elle va devoir prouver ses talents d’inspectrice.

Policier spécialement intéressant car il montre la vie quotidienne en Arabie Saoudite, les humiliations que subissent les femmes, la misère des immigrés derrière l’opulence, l’hérésie derrière les masques de vertu. Passionnant, mais exige une attention soutenue.

 

KATZENBACH, John – « Le Loup »  traduit de l’américain, Presses de la Cité, 2014, 21€, 389p. (Huguette BEARD)  -  Le loup est un thriller à la construction implacable. Le tueur est un dangereux psychopathe multi, récidiviste qui prépare ses meurtres avec une minutie des plus inquiétantes. Il se réjouit de l’angoisse et de la peur qu’il inspire à ses futures victimes. Sûr de lui, puisqu’il n’a jamais été inquiété et identifié pour les meurtres commis précédemment. Une fin tout à fait inattendue.

Un excellent thriller pour les amoureux du genre.

 

LAURAIN  Antoine  « La Femme au carnet rouge »  Flammarion,  3/2014, 236 p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU)  Un soir à Paris, une jeune femme se fait  arracher son sac à main. Laurent le découvre le lendemain, abandonné dans la rue, tout près de sa librairie. Il ne contient plus de papiers d’identité mais recèle une foule d’objets qui livre quantité d’indices sur leur propriétaire : photos, notes, ticket de pressing, flacon de parfum, livre dédicacé et un carnet contenant des pensées secrètes …Désireux de retrouver la femme, l’homme va s’improviser détective.

Délicieuse comédie romantique ! Par l’auteur de « Le Chapeau de Mitterrand ».

           

MISHANI, Dror – « Une disparition inquiétante »  traduit de l’hébreu,Seuil policiers, mars 2014, 21€, 321p. (Annette FAVIER)  -  un policier israélien enquête sur la disparition d’un adolescent. Après avoir retardé l’enquête croyant à une fugue, il s’implique totalement dans une enquête difficile. Un suspect qui a donné des cours d’anglais à l’adolescent, a un comportement étrange, tout comme la mère qui cache à l’inspecteur des faits troublants.

Une analyse psychologique subtile, qui ne nuit pas au suspense, fait de ce roman une œuvre singulière, agréable à lire.

 

ROBOTHAM, Michael – « Déroute »  traduit de l’anglais, J.C. Lattès, février 2014, 22,50€, 552p.  (Annette FAVIER)  -  Deux hommes, que tout sépare, l’un journaliste, vivant à Bagdad, l’autre ancien policier demeurant  à Londres, vont voir leurs destins s’entrecroiser à l’occasion des enquêtes qu’ils mènent dans leur ville respective. Du vol d’un million de dollars à Bagdad, aux pratiques douteuses d’une banque commerciale anglaise, nos deux héros vont avoir fort à faire pour déjouer les pièges qui les menacent.

L’auteur parvient à maintenir l’intérêt du lecteur malgré un séquençage de l’action qui ne facilite pas la compréhension de l’histoire.

 

RUFFIN, Jean-Christophe – « Le Collier Rouge »  Gallimard, 15,90€, 155p.  (Monique BRUN)  -  Une perle, une merveille de 155p.-14-18 la guerre des hommes, l’amour d’une femme, la fidélité d’une bête, la justice rendue avec générosité et empathie au-delà des principes établis et rigides.

 

TADJEB, Akli – « Les Thermes du Paradis »  J.C. Lattès, 2014, 18€, 314p. (Françoise BARBIER)  -  Aventure amoureuse située entre le cimetière du Père Lachaise et la Cité du Paradis, entre une gérante complexée de pompes funèbres et un bel aveugle noir, ex trapéziste blessé devenu masseur dans un Hamann. Un amour qui se développe dans l’obscurité et qui tendra à retrouver la lumière malgré le risque éventuel d’une déconvenue.

Joli roman inscrit dans le quartier du Père Lachaise et de ses activités connexes. Histoire un peu convenue. Style alerte.

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 24 MARS 2014

ROMANS :

ANSEAUME, Camille – « Un tout petit rien »  Kéro, 2014, 17e, 244p. (Janine PONTNEAU) – Le dilemme que vit tout au long de sa grossesse non prévue et d’abord non désirée, une jeune femme que son compagnon abandonne, rejetant cette éventualité. Ce « tout petit rien » tient peu à peu une place énorme, pour elle, bien sûr, mais qui sait si l’ami n’aura pas envie de savoir, de voir et peut-être d’aimer.

Une jolie histoire que beaucoup de femmes ont dû vivre.

 

BELINDES ELLIS, Mary – « Bohemian flats » traduit de l’américain, janvier 2014, 22,50€, 436p. (Annette FAVIER)  -  Dans une petite ville bavaroise, une famille de riches fermiers, vit sous l’autorité d’un père violent, malgré l’opposition de sa femme. Deux fils : Raimund et Albert. Raimund sur un coup de tête part en Amérique pour étudier, échoue sur les rives du Mississipi, où sont bâtis les « Bohemians flats, un tas de bicoques occupées par des immigrés.  Albert le rejoins avec sa femme, mais l’actualité les rattrape : la première guerre mondiale  et leur nationalité allemande est mal vue. Que deviendront-ils ?

Plusieurs rebondissements alternent dans ce gros livre touffu, plein d’imagination, à l’écriture donnant vie à, peut-être trop de personnages.  Une attention soutenue est nécessaire, mais jamais de mièvreries, de « bons sentiments ».

 

CHYBA, Martina – « La Vie en rose et chocolat noir » Favre, 2013, (Janine PONTNEAU)  -  Une mère de famille divorcée deux fois, élève seule ses enfants avec une certaine désinvolture résignée, tout en gérant, aussi, parents et grands-parents. Pas facile.

Un livre assez original et critique sur la société actuelle. Humour.

 

DUCHON-DORIS, Jean-Christophe – « La mort s’habille en crinoline »  Julliard, 2014, 20€, 318p.  (Renée COUDERT)  -  1856 : la comtesse de Castiglione fait confectionner une somptueuse robe à crinoline pour  sa présentation au bal des Tuileries où elle va séduire l'Empereur, dont elle sera la maitresse pendant 3 ans. Quelques années après, le jeune et séduisant officier de police Dragan Valeski trouve successivement deux cadavres de jeunes filles ressemblant à la comtesse, la seconde vêtue de la fameuse crinoline...Quel rapport avec la comtesse ? L'enquête nous emmène dans le milieu de la couture, qui devient « la haute couture » grâce à M. Worth, des photographes, dans le Paris qui s'amuse, avec ses riches fêtards et ses demi-mondaines,  et aussi dans le Paris éventré par les travaux de M. Haussmann,,et enfin chez la comtesse, étrange séductrice.

Roman finement documenté, style précis et passionné, intrigue assez invraisemblable, dans le goût des romans de l'époque mais bien menée. Livre de détente, pour un public plutôt féminin.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BOBIN Christian « La Grande vie » Gallimard, 1/2014, 121 p, 12,90 € (Milène THONY) « Les palais de la grande vie se dressent près de nous. Ils sont habités ici par des rois, là par des mendiants. La grande vie prend soin de nous quand nous ne savons plus rien. L’ange qui nous a chassé du paradis a négligé de fermer quelques portes. »  L’auteur fait l’éloge de la lenteur, de ces choses que nous ne regardons  plus, ces merveilles …comme regarder le poitrail de l’oiseau qui se gonfle, avant de chanter.

Un tout petit livre. Mais bien grand par son contenu. A lire.

 

FRENCH, Paul – « Minuit à Pékin »  traduit de l’anglais, Belfond, 2014, 21,50€, 298p. (Huguette BEARD) – Entre document et polar, Paul French nous raconte le crime d’une atrocité exceptionnelle, commis à Pékin en Janvier 1937 sur une jeune fille de 20ans, Pamela Werner, fille adoptive d’un diplomate anglais. Il explique très bien comment la peur du scandale, la peur de perdre la face et les prérogatives, bloque la vérité tant du côté chinois qu’anglais.

Histoire très intéressante avec une atmosphère prenante. De très belles photos font voir plusieurs personnages et surtout une photo de la jeune fille superbe.

 

GREER Andrew Sean « Les Vies parallèles de Greta Wells », l’Olivier, trad. de l’amér.,1/2014, 305 p, 22 €  (Colette QUARELLI) Greta Wells est jeune photographe à New York en 1985. Elle vient de perdre son frère jumeau Félix, mort du sida, et son compagnon Nathan l’a quittée. Malgré la présence affectueuse de sa tante, elle s’enfonce dans une profonde dépression. Elle décide d’accepter les électrochocs que lui propose son médecin. Mais à chaque séance, un phénomène étrange se produit : elle est transportée dans une autre époque. Tantôt 1918 où son frère est encore vivant et doit se marier, tantôt 1941 ou Nathan l’a épousée ou encore 1985 où elle retrouve sa vraie vie. Greta navigue entre ces 3 époques et a donc une vie différente à chaque fois. Parviendra-t-elle à trouver la vie dont elle rêve ?

Agréable roman. Analyse des sentiments féminins assez réussie. Niv.1.

 

HOBBS, Roger – « Ghostman » traduit de l’anglais, Robert Laffont, février 2014, 21€, 346p. (Annette FAVIER) – Jack Morton, alias « Ghostman », assiste, impuissant au carnage qui suit l’attaque des coffres du casino d’Atlantic City. Tandis qu’il met tout en œuvre pour retrouver les billets volés pour le compte de son commanditaire, un certain Marcus, il se remémore un autre casse célèbre exécuté en Malaisie et qui a échoué par sa faute.

Roger  Hobbs a choisi d’alterner les deux récits, ce qui le gâche un peu mais plaira aux amateurs et à tous ceux qui veulent se lancer dans la profession.

 

KENNEDY, Douglas – « Murmurer à l’oreille des femmes »  traduit de l’anglais, Belfond, février 2014, 21€, 248p.  (Annette FAVIER)  -   12 nouvelles où Douglas Kennedy explore ses obsessions, tour à tour pleines d’humour, mais tournant vraiment autour du même sujet : les rapports entre hommes et femmes.

Bref rien de bien passionnant, on tourne en rond à part quelques passages où l’auteur nous sort son humour ravageur. Achat pas vraiment indispensable.

 

LUPTON, Rosamund – « Juste après » traduit de l’anglais, J.C. Lattès, janvier 2014, 12,50€, 506p. (Annette FAVIER)  -  L’héroïne, Grace, apprend que sa fille Jenny se trouve çà l’intérieur dans son école en feu. Elle se précipite pour la sauver des flammes, mais toutes les deux sont grièvement blessées. On apprend que l’incendie est d’origine criminelle. Visait-il sa fille ?

Le gros livre abuse des flash-back, style haché dialogues interminables. On laisse vite de côté.

 

NETTEL Guadalupe « Le Corps où je suis née » Actes Sud, trad. de l’espagnol (Mexique) 2/2014, 188 p, 18,50 €  (Josette SALVI) Sous forme de récit à un thérapeute imaginaire, Guadalupe Nettel nous raconte son enfance ballottée entre le Mexique et la France, entre deux éducations – libre et moderne avec ses parents et classique avec sa grand-mère. C’est aussi l’histoire plus intime de la découverte d’une enfant puis d’une adolescente avec son corps, d’abord détesté puis accepté.

Roman autobiographique attachant. Niv.1.  

 

PECASSOU, Bernadette – « Sous le toit du monde » Flammarion, octobre 2013, 20€, 306p.  (Annette FAVIER)  -  A Katmandou, au début du XX ème siècle, de riches occidentaux gravissent l’Everest, à coups de matériel sophistiqué et de porteurs qualifiés. Vivent aussi dans cette ville toutes sortes d’habitants, vivant sous le régime des castes encore présent. Débarque, Karan, jeune népalais adopté par des français qui désire se fixer dans son pays dans le journalisme.

Il fait la connaissance D’Ashmi dont il fera la première femme népalaise journaliste, mais elle se heurte à bien des préjugés.

Livre facile à lire et intéressant par la documentation de l’auteur. Ecriture simple et descriptive. Pour toutes bibliothèques.

 

RULE, Ann – « Pris dans la nasse » traduit de l’anglais, Michel Lafon, février 2014, 20€ 240p.  (Annette FAVIER)  -  Dans une île de la côte ouest des Etats-Unis, un policier tenace va enquêter pendant des années pour retrouver l’assassin d’un homme tué au volant de sa voiture.

 Une longue enquête une multitude de personnages, de fausses pistes. Finalement c’est le courageux lecteur qui est pris dans la nasse.

Entre enquête journalistique et roman. Résultat pas probant.

 

SALAMAN, Clara – « Les Ames captives »  traduit de l’anglais, Denoël, décembre 2013, 20,50€, 384p. (Annette FAVIER)  -  Une croisière à l’allure paradisiaque qui va se transformer en terrifiant huis clos. Un jeune couple fous amoureux quittent l’Angleterre pluvieuse pour s’installer en Turquie, malheureusement, ils se font maladroitement piégés dans de mauvais trafics et pourchassés acceptent bien volontiers l’hospitalité d’un couple plus âgé, charmant , soixante –huitards attardés qui vivent sur un bateau avec leur petite fille. Ce qui semblait une séduisante croisière va se transformer en drame après de nombreux rebondissements.

Un bon thriller, dur.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 11 MARS 2014

·       N’oubliez pas de voter (3 titres) pour le Prix OCB avant le 11.3.14.

·       Inscrivez-vous au Café Littéraire de l’OCB, samedi  matin 22.3.14 à la Nautique

 

ROMANS :

CARTWRIGHT, Justin – « L’Argent des autres »  traduit de l’anglais, Actes Sud-Jacqueline Chambon, janvier 2014, 22,80€, 289p. (Magali ROIG)  -  Suite à l’attaque qu’a subie Sir Harry Traveylan Total, éminent personnage de la City, son fils prend les commandes de la très respectable banque familiale, prise dans la tourmente de la crise de 2008, à cause d’opérations douteuses. Un article anodin d’un petit journal de province risque de révéler le scandale.

Excellent roman, drôle et percutant, au style fluide sur un monde, une classe sociale, une époque. A lire.

 

CHAPIRO, Florence – « Un matin nous partons »  Fayard, 2014, 20€, 284p. (Janine PONTNEAU) – Une saga familiale, celle des Klein, qui quittent la Tunisie pour changer de vie. De Tunis à Paris, chacun essaie de faire sa vie selon ses goûts et son caractère.

Histoire d’une patrie en exil. Forte personnalité de la mère. Etude de caractères. Drames familiaux.

Ecriture assez vivante.

 

DORM, Wulf – « Nos désirs et nos peurs »  traduit de l’allemand, Cherche Midi, janvier 2014, 19€, 469p. (Magali ROIG)  -  En 1985, Jan, 12 ans, va connaître un triple drame : il assiste à la noyade d’un jeune malade, échappée de l’asile de la ville, à la disparition mystérieuse de son jeune frère de 6 ans et à la mort accidentelle de son père au volant de sa voiture le jour d’après. 25 ans plus tard, Jan ? devenu psychiatre comme son père, obtient un poste à la clinique psychiatrique de Fahlenberg où tout a commencé. Aussitôt de nouveaux drames viennent endeuiller la petite ville allemande.

Bon polar à l’atmosphère mystérieuse, au suspense nerveux et captivant.

 

GAY, Olivier – « Mais je fais quoi du corps »  Éditions du Masque, février 2014, 16€, 299p. (Claude CHARBONNEL)  -  Que faire quand on a été témoin d’un meurtre et que l’assassin vous attend dans votre propre appartement ?

Cela aurait pu être tragique ou drôle… c’est raté.

 

GUENE, Faïza – « Un homme, ça ne pleure pas »  Fayard, janvier 2014, 18€, 314p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Dounia a rompu avec sa famille musulmane et traditionaliste : elle voulait être libre et assimilée. Son père mourant la réclame : émouvantes retrouvailles.

Ce roman pose des problèmes liés à l’intégration, mais toujours de façon objective. Malgré tout intéressant.

 

HERMARY-VIEILLE, Catherine – « La Bête »  Albin Michel, 2014, 15€, 154p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une histoire terrible dans un village du Gévaudan, au milieu du 18ème siècle et qui ressuscite le mythe de la bête du Gévaudan, qui a tant fait de bruit.

Un récit sanglant où la bête est ici l’âme humaine, capable de toutes les atrocités. De quelle violence serions-nous la proie si la haine et la douleur nous habitent ? Dur à lire, pas pour cœurs sensibles.

 

JAUFFRET, Régis – « La ballade de Rickers Island »  Le Seuil, janvier 2014, 21€, 425p.  (Magali ROIG)  -  Après la relaxe dont bénéficie le président d’une institution financière internationale pour une affaire de viol, un écrivain français décide de mener sa propre enquête à New York et en Afrique, à la recherche de la vérité.

Roman captivant, à l’écriture lyrique, sur l’affaire DSK. A lire.

 

 

LARSON, Erik – « Les Passagers de la foudre » traduit de l’américain, Cherche Midi, 2014, 22€, 513p.  (Renée COUDERT) -  Londres 1910 : le Dr Crippen, homme respectable, pacifique, sans histoires, tue sa femme, chanteuse d'opéra ratée, extravagante, qui lui fait depuis longtemps une vie insupportable. Soupçonné, il fuit vers le Canada sur un bateau équipé de la télégraphie sans fil que vient de mettre au point Guglielmo Marconi. Il sera arrêté grâce à cette invention, après une poursuite sur mer pleine de suspense. Il s'agit d'une histoire vraie.

Le livre est un document qui raconte en parallèle l'histoire du meurtrier et l'enquête sur le crime, et les expérimentations très compliquées de Marconi jusqu'à son triomphe mondial. Récit prenant, très précisément documenté, sur le plan technique mais aussi sociologique et psychologique, sait tenir le lecteur en haleine. Les chapitres concernant les recherches sur l'électricité, minutieusement décrites, alternant avec l'histoire du meurtrier, peuvent rebuter les non scientifiques. Cela vaut la peine de persévérer.

 

LAURENDON, Gilles – « Le Village flottant »  Stock, 2014, 19,50€, 297p.  (Michèle ASSADA) – Saga d’une famille cosaque et juive de la fin du XIXème siècle à nos jours dans les camps de concentration en Sibérie et la détresse de ceux qui ont survécu à l’horreur, retrouvant la liberté mais hantés par ce passé qui les ronge mais qu’ils ne veulent pas oublier.

Roman pas facile à lire : imbrication de souvenirs, de rêves de personnages qu’on met un temps à replacer dans le déroulement du texte. Mais envoutant à la fois par un certain mystère et sa construction.

 

MALROUX, Antonin- « L’Homme aux ciseaux d’argent » Calmann-Lévy, février 2014, 19,90€, 340p.  (Claude CHARBONNEL) – Récit autobiographique d’un petit paysan auvergnat qui voulait devenir tailleur.

Un roman à la gloire de l’apprentissage. Honnête livre de terroir sans plus.

 

NII AYIKWEI PARKES – « Notre quelque part »  traduit de l’anglais, Zulma, 2014, 301p (Michèle ASSADA)  -  Une jeune femme découvre dans un village du Ghana qu’elle visite « quelque chose d’horrible » qui va déclencher une affaire d’Etat. Elle sera confiée péremptoirement à un jeune médecin légiste rentré de Londres récemment. Celui-ci va renouer, à travers les légendes et histoires racontées par un vieux villageois, avec ses racines, et retrouver son « quelque part ».

Très agréable, pour tous.

 

PANCOL, Katherine – « Muchachas » Albin Michel, février 2014, 19,80€, 422p.  (Frédérique ARROUA)  -  er volet d’une nouvelle trilogie qui permet de retrouver d’anciens personnages et de découvrir Stella, une jeune femme ferrailleuse et sa mère, Léonie,. Deux femmes à la vie difficile, dont on apprend le passé au travers de flash-back.

Pancol dans un registre grave. Atmosphère sombre malgré une écriture légère. Réalisme rural lourd. Pour amateurs uniquement.

 

RASH, Ron – « Terre d’ombre »  Traduit de l’anglais, Le Seuil, 20€, 242p.  (Monique BRUN) – Deux jeunes gens, frère et sœur, très pauvres, triment dans une ferme branlante sur un terrain stérile en Caroline de sud. Ils sont mis à l’écart du village car la sœur présente une tache de naissance sur le visage, signe de malheur. La rencontre d’un mystérieux inconnu, muet et musicien nous donne de l’espoir mais pas pour longtemps.

Belle histoire d’amour tout en tendresse. Période 14/18.anecdote d’un paquebot transatlantique  et de ses passagers au moment de la déclaration de guerre. Intéressant et bien écrit.

 

RICHARD, Emmanuelle – « La Légèreté » l’Olivier, 2014, 18€, 274p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une ado mal dans sa peau, complexée, cherche désespérément à plaire aux garçons. Ses pulsions sont freinées par l’idée qu’elle est laide. Les vacances n’arriveront pas à la décoincer. Il est décidément difficile de devenir une femme, une vraie.

Thème classique du passage à l’âge adulte. Répétitif, souvent ennuyeux malgré une certaine émotion liée aux émois de l’adolescence et à la violence des sentiments non exprimés.

 

ROZE, Pascale – « Passage de l’amour »  Stock, février 2014, 18€, 169p.  (Claude CHARBONNEL)  -  A travers 18 nouvelles l’auteur évoque l’amour qui passe et l’amour qui s’en va. De façon allusive, mystérieuse, elle raconte l’histoire de sa famille et sa propre histoire.

Livre attachant et bien écrit. A acheter.

 

TARTT, Donna – « Le Chardonneret »  traduit de l’anglais, Feux Croisés, décembre 2013, 23€, 786p.  (Annette FAVIER)  -  Théo, un  ado de 14 ans, voit sa vie basculée quand sa mère meurt, victime d’un attentat au Métropolitan Muséum de New York. Lui s’en sort, tenant à la main un minuscule tableau »le chardonneret » attribué à un  élève de Rembrandt. Tout le temps du livre, Théo va conserver ce tableau caché dans ses bagages, dans ses pérégrinations et 14 ans plus tard dans une chambre d’hôtel d’Amsterdam.

Thriller moderne, sachant décrire les angoisses, les peurs du héros et des personnages annexes, les vices aussi d’une Amérique contemporaine. Imagination débordante de l’auteur.

 

TESSON, Sylvain – « S’abandonner à vivre »  Gallimard, décembre 2013, 17,90e, 220p.  (Claude CHARBONNEL)  -  13 nouvelles d’inégal intérêt. Le point commun des héros, marins, exilés, voyageurs, artistes est qu’ils ont choisi de vivre.

Achat réservé.

 

DOCUMENTS :

 

741 -  LAPAQUE  Sébastien « Théorie de la carte postale » A.Sud, 2/2014, 99 p, 10 € (Dolène HARDY)  Un récit qui commence rue des Ecoles, en allant vers le bld Saint Michel et s’achève à la terrasse de la place de l’Odéon. Foisonne de poésies, de mots que les fans de la beauté de l’écriture accueilleront avec bonheur, de références littéraires qu’on a peut-être oubliées.

Cette théorie de la carte postale peut amuser, surprendre, mais sûrement  pas ennuyer …Parfois, c’est trop !

 

920 -  BARNES Julian « Quand tout est déjà arrivé «  Mercure de France, trad. de l’anglais, 1/2014, 128 p, 15,50 €  (Milène THONY)  A la fin du XIXème siècle, les voyages en ballon sont à la mode. Le photographe Nadar fonde la Société des Aéronautes. Elle compte parmi ses membres, G.Sand, Dumas père et fils, Offenbach, V.Hugo et S.Bernhardt. L’auteur imagine des amours improbables, liés à la montgolfière, fatalement punis pour nous avoir élevé ! La 3ème et dernière partie du livre, cella qui nous « fait tomber de la plus grande hauteur » est la plus poignante. L’auteur nous parle de cette année 2008 qui lui ravi la femme de sa vie depuis 30 ans. Et qui disparu un mois après le diagnostic. De belles pages tristes.

 

920 - GHITANI  Gamal «  Sémaphores – Carnets II »  Seuil, 2/2014, trad. de l’arabe (Egypte), 231 p, 21 €  (Josette SALVI)  Raconte l’histoire d’amour de l’auteur pour le train. A travers ces carnets, il nous parle des voyages qui ont jalonné sa vie depuis l’enfance, des retrouvailles, des rencontres, des émotions qu’il a vécues et partagées. Le train est un condensé de la vie. Le train c’est aussi pour lui l’occasion de nous raconter son pays, l’Egypte, et la diversité de ses habitants.

Livre de réflexion et de poésie qui invite au voyage. Niv.1.

 

920 -  VERNET  Joël « Marcher est ma plus belle façon de vivre «   l’Escampette, 1/2014, 121 p, 8 €  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Notes éparses de voyage d’un écrivain voyageur, sur l’homme, la beauté du monde et en conclusion : « La vie est brève, mieux vaut donc aimer que détruire. »

 Un peu sophistiqué… Niv.2. Très petite typo. Réédition de 2008. 

 

B9-BERTIERE, Simone « Le Procès Fouquet »  Editions de Fallois, janvier 2014, 22e, 320p.  (Annette FAVIER) – une magnifique biographie de Nicolas de Fouquet, célèbre surtout pour son arrestation peu après la fête somptueuse qu’il offrit au jeune roi Louis XIV en son splendide château de Vaux –Le –Vicomte. Magnifique personnage de roman, famille bourgeoise, intelligence et charme indéniable, rapide ascension sociale. Il sut se faire bien voir de la régente Anne d’Autriche et de Mazarin. En 1651 à la pris de pouvoir par Louis XIV il devint Surintendant des Finances. 1661 son arrestation ! Comment en est –on arrivé là ? Tout le livre l’explique.

Livre touffu.

 

B-JELOT-BLANC, Jacques – « Jean Gabin inconnu »  Flammarion, février 2014, 22€, 442p. (Annette FAVIER)  -  De son vrai nom Jean Gabin Moncorgé, le célèbre acteur naquit dans le XVIIIème arrondissement en 1904 et en garde la gouaille. Très vite, recommandé par son père aux Folies Bergères, on le remarque et il débute son incroyable carrière. Une vie sentimentale tumultueuse, y mit fin en épousant Dominique, dont il eut 3  enfants. Amoureux aussi de la campagne, acheta terres, manoir et haras Il mourut à  l’âge de 72 ans.

 

B-TORRETON, Philippe – « Mémé »  L’Iconoclaste, janvier 2014, 15€, 143p.  (Roselyne  MARMOTTANT)  -  Avec tendresse et humour, Philippe Torreton rend hommage à sa Mémé chez qui il passait toutes les vacances de son enfance. Dans son petit village de Normandie, elle vivait « utile » toujours les mains occupées à quelque chose.

Touchante évocation de sa grand-mère à laquelle il était très attaché.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ADLER OLSEN, Jussi – « Dossier 64 » traduit du danois, Albin Michel, 2014, 22,90e, 604p. (Huguette BEARD)  -  Enquête dangereuse que le département V de la police danoise va difficilement mettre à jour. Plusieurs exactions et meurtres commis de 1950 à 1987, ainsi qu’une affaire politique qui aurait secoué le Danemark.

Ce 4ème livre de la série est aussi passionnant que les premiers. Excellents romans policiers que les lecteurs de notre bibliothèque lisent volontiers.

 

ASTOLFI, Christian – « Une Peine capitale »  Flammarion, janvier 2014, 15€, 140p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Paul est petit fils et fils de bourreau. Son enfance baigne dans une ambiance familiale plutôt sombre avec ce père taciturne et au corps massif qui occupe tout l’espace. Sa mère est morte jeune. Devenu ouvrier dans la réparation navale, il travaille sur une machine d’emboutissage dont la cisaille tombe comme une guillotine.

Quel genre de père peut être un bourreau ? Peu de dialogues dans ce récit d’une vie de famille plutôt triste pour un enfant qui apprend à  lire sur le visage ce que ressent son père, personnage taciturne et impressionnant.

 

BARBERAT, Angélique – « L’instant précis où les destins s’entremêlent »  Michel Lafon, janvier 2014, 17€, 426p. (Annette FAVIER)  -  Comment deux être que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer. Et pourtant à l’instant précis…chacun sait que son destin va basculer. L’un est musicien de jazz réputé, l’autre une mère de famille. Un accident de voiture va les rapprocher : la mère de famille, Coryn, est une femme battue, Kyle lui est venu enterrer son père haï car a tué sa femme lors d’une scène de brutalité. Ces circonstances vont les rapprocher et rien ne pourra plus les séparer.

Roman type demandé par les lectrices, l’auteur aurait pu abréger son récit.

 

BASSIGNAC, Sophie   -  « Mer agitée à très agitée » J.C. Lattès, 18€, 246p.  (Michèle SENEZ)  Après des années newyorkaises agitées, les héros s’installent sur la côte bretonne en ouvrant une chic chambre d’hôtes. Un cadavre sur la plage va mettre le feu aux poudres.

Très bon roman, amour, humour, suspense. Toutes bibliothèques.

 

BAUERMEISTER, Erica – « Le goût des souvenirs »  traduit de l’anglais, Charleston, janvier  2014, 17€, 270p.  (Annette FAVIER)  -  C’est la chronique d’une petite ville d’Amérique que nous décrit l’auteur. Tout y est : restauratrice adorant son métier, ses employés modèles, la femme frustrée du comptable de la ville, la vieille dame menacée d’Alzheimer et j’en passe.

C’est charmant, se laisse lire, mais à vrai dire un peu niais, et un trop grand nombre de personnages.

 

BILL, Franck – « Donny Brook » traduit de l’américain, Gallimard, janvier 2014, 17,50e, 232p.  (Annette FAVIER)  -  Dans le sud de l’Indiana, ravagé par le chômage, la drogue, l’alcool, la violence atteint son paroxysme. Un combat de boxe à mains nue, est organisé par un entrepreneur sadique, menant jusqu’à mort d’homme.

Ce roman n’est qu’une succession de descriptions hyper –réalistes de luttes féroces entre des épaves humaines dopées aux drogues dures. Dommage car l’auteur a un indéniable talent. A déconseiller aux âmes sensibles… et aux autres.

 

BLOCK, Laurence – « Et de deux »  traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, janvier 2014, 19,50€, 204p. Réédition du roman « le nœud coulant » 1969 (Annette FAVIER)  -  Un homme, le narrateur, se réveille après une bonne cuite, à côté du cadavre ensanglanté d’une prostituée. Le problème est qu’il a déjà été condamné pour une affaire similaire et a réussi à échapper à une lourde peine de prison, suite à une erreur de procédure. Persuadé qu’il est innocent, il va chercher désespérément à trouver l’assassin.

Bon roman à l’intrigue soutenue, bien traduit et facile à lire. A acheter.

 

CERCAS, Javier – « Les Lois de la frontière »  traduit de l’espagnol, Actes Sud, janvier 2014, 23€, 345p. (Nicole BRASHOVER)  - Dans l’Espagne d’après Franco, trois récits parallèles de la destinée de trois personnages : Ignacio Cañas, garçon de la classe moyenne, un peu craintif qui deviendra avocat et deux jeunes délinquants : Zarco autour duquel un mythe va se créer et Tere la fille de la bande. Trois vies qui vont se croiser, se mêler bien qu’ ils soient issus de part et d’autre de la frontière, frontière urbaine de la ville  de Gérone, mais aussi frontière symbolique entre le bien et le mal, le juste et l’injuste. Personnages complexes, Ambiguïtés de leurs relations. Une recherche, non de la vérité, mais d’une certaine vérité, d’une part de vérité.

Une étude de l’âme humaine captivante, de ses contradictions , de ses doutes. Un livre passionnant.

 

CHADWICK Charles « Relation fortuite » A.Sud, 2/2014, trad. de l’anglais, 204 p, 19,80 € (Dolène HARDY) La jeune Elsie a eu le malheur de naître affreusement laide, ce qui l’isole des autres. Elle a une mère qui l’aime et qui lui a toujours dit que c’est la beauté intérieure qui compte. Cependant, elle révulse tous les gens qui la regardent. Elle a une passion : les jardins. Un jour, elle rencontre dans un bus, Stan, un homme qui prétend être un meurtrier et sort de prison, ce qui ne l’effraie pas pour autant. Ces deux marginaux vont se rapprocher au point que leur relation va prendre un jour inattendu.

Bouleversant. Niv.1.

 

CELONA, Marjorie – « Y »  traduit de l’anglais, Gallimard, janvier 2014, 22,90€, 371p.  (Frédérique ARROUA)  -  Bouleversant. Double récit d’une petite fille abandonnée à la naissance  et celui de sa mère dont le parcours douloureux l’amène à commettre  cet acte. Après plusieurs placements dans divers foyers d’accueil comment un enfant peut-il arriver à faire vraiment partie d’une famille ?

Roman passionnant avec une héroïne attachante.  

 

DAVRICHEWY Kéthévane « Quatre murs » S.Wespieser, 2/2014, 180 p, 18 € (Milène THONY)  Quatre enfants, autrefois très liés, se retrouvent, adultes, pour vider la maison familiale de Somanges, après la mort de leur père. Quatre murs, quatre frères et sœurs qui ne se comprennent plus. Comment ont-ils pu devenir des étrangers à l’âge adulte ? Ils se retrouveront en Grèce, le pays de leur origine, dans la maison où l’aîné vient de s’installer.

Très beau roman sur les liens familiaux dont on ne se défait jamais. Liens fragiles, féconds ou nocifs …A lire. Niv.1.

 

DESPOT Slobodan « Le Miel » Gall. 12/2013, 126 p, 13,90 € (Marie-Françoise RENOUPREZ)  « Vera parlait à mots légers et rares, sa consultation s’était transformée en une suite de paraboles. J’ai éprouvé alors cette vérité. La réalité change en fonction du regard que nous posons sur elle. »

Une histoire un peu rude dans un pays morcelé. Niv.2

 

DETAMBEL  Régine « La Splendeur » A.Sud, 188 p, 19 € (Josette SALVI) Girolano Cardano est un génie italien du XVIème siècle qui devint docteur, mathématicien, astrologue et a écrit des dizaines d’ouvrages sur la religion, la philosophie, l’astrologie. L’auteur raconte la vie de Girolano par la voix de son démon, sorte d’ange gardien qui le protège et lui souffle dans ses rêves son inspiration et la « Splendeur » de ses idées. Si sa vie privée fut pleine de violences – mort de proches, Inquisition – il ne renonça jamais à approfondir ses connaissances et à les faire partager. On apprend énormément de choses dans ce roman très bien construit. Le XVIème s. se révèle un moment charnière entre l’obscurantisme du Moyen-Age et le bouillonnement intellectuel de la Renaissance, comme la vie de Cardano le montre. A découvrir. Niv.1

 

FEDOROVSKI, Wladimir – « Le roman des espionnes » Editions du Rocher, janvier 2014, 20€, 203p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur s’attache à décrire ces femmes qui, dès les années 1900, furent des espionnes plus ou moins de haut vol : La belle baronne Boudberg agent double du Kremlin rouge, l’actrice Olga Tchekova etc…

A partir de témoignages et d’archives , l’auteur aurait pu nous passionner, mais l’ouvrage pêche par son manque de construction, laissant le lecteur perplexe.

 

FISCHER, Elise – « La Tante de Russie »  Presses de la Cité, février 2014, 20€, 253p.  (Geneviève CHENILLE) -  A la suite d’un reportage qu’une journaliste réalise dans l’église orthodoxe de Paris, au moment de la Pâque russe, elle se souvient d’une grand-tante qui au début du siècle était partie vivre en  Russie. C’est donc le récit de cette jeune orpheline lorraine, Lucie, élevée dans un couvent, qui passe son baccalauréat (chose rare pour l’époque et pour une fille) et est très remarquée par un émissaire russe chargé de recruter du personnel français pour la cour de Nicolas II. Elle va devenir la gouvernante des filles du dernier tsar.            

Une fabuleuse histoire d’amour avec le chef des cosaques du Don juste avant la révolte du peuple et les prémices de la 1ère guerre mondiale. Romanesque et historique. Très bon roman.    

 

 LAPOUGE  Gilles « L’Ane et l’abeille » A.Michel, 326 p, 19,50 €  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Un roman tendre, amusé, fort documenté sur les amours étonnantes des fleurs et des abeilles, et les amours contre nature de l’âne qui donna naissance au mulet, animal non prévu par Dieu !

 Plutôt drôle. A acheter.

 

  LECLAIR  Bertrand « Le Vertige danois de Paul Gauguin » A.Sud, 2/2014,  182 p, 19 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) L’auteur restitue dans ce roman le vertige d’un homme déchiré, incapable de renoncer à sa fascination pour la peinture, désavoué par sa belle-famille, isolé de ses amis peintres parisiens avec lesquels il correspond un peu …

Triste regard sur un immense peintre impressionniste à une époque critique de sa vie, méprisé par les siens et envahi de doutes. Style parfois presque grossier …

 

LINDON  Emmelene « Portrait(s) de George » A.Sud, 2/2014,  165 p, 19 €  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  George, une femme peintre, est à l’ouvrage dans son atelier. Ses modèles sont là pour des séances de trois heures. Elle les écoute, les dévisage, les imagine dans un univers qui leur ressemble, qu’elle convoque là, dans l’atelier, avec des couleurs qui leur ressemblent et qu’elle invente, dans un cadre qui les caractérise et les crée.

Très sensible et délicat roman.. Belle ambiance. Plus facile à lire que son précédent livre « La Tâche aveugle ».

 

LOUIS Edouard « En finir avec Eddy Bellegueule » Seuil,  1/2014, 219 p, 17 €  (Milène THONY)  C’est l’histoire vraie d’un petit garçon dont le véritable nom est Eddy Bellegueule, nom qu’il changera ! « De mon enfance, je n’ai aucun souvenir heureux. » écrit-il. Issu d’une famille Picarde nombreuse, 7 personnes, aux maigres ressources et à la mentalité indigente (on n’ouvre jamais un livre), menacé par un  frère alcoolique, raillé par un père tyrannique, il prendra la fuite, se réfugiera dans le théâtre et deviendra normalien à 21 ans.  Haine, orgueil, alcool, inculture, bêtise, méchanceté, humiliations …Histoire d’une famille qui ne savait pas aimer. Sidérant.  

LOUIS, Edouard – «  En finir avec Eddy Bellegueule »  Ed Du Seuil, janvier 2014, 17€, 220p.  (Annette FAVIER)  -  Eddy a eu la malchance de naître homosexuel dans une petite ville ouvrière du nord, dans une famille très modeste portée sur l’alcool, le racisme et le rejet de l’homosexualité. A l’école et au lycée, sarcasmes et brutalités sont permanents et chez lui les parents oscillent entre fureur et espoir qu’un jour leur fils devienne plus attiré par les filles . Mais Eddy (l’auteur) n’en peut plus. Doué heureusement pour les études, il s’échappera très jeune de cet enfer.

Un livre prenant, sans concessions, écrit dans le langage des gens qu’il décrit et dont on sort pantois !

 

LUNERE, Pierre et Guitry, Aurore – « Dans la loge de l’ange gardien »  Fleuves Edition, 14,90€, 230p (Roselyne MARMOTTANT)  -  Pierre est connu par les résidents de son immeuble comme étant le gardien, celui qui fait le ménage, les petites réparations et rend quelques services. Mais il ne veut pas qu’on sache qu’il est aussi voyant et reçoit, en consultations des hommes et surtout des femmes inquiètes de leurs amours ou de leur avenir.

Bon roman. Est-ce une biographie ? Intéressante la description de ce que ressent le voyant en consultation.

 

MALAJOVICH, Gustavo – « Le jardin de bronze »  traduit de l’espagnol, Actes Sud Noirs, janvier 2014, 23€, 525p. (Annette FAVIER)  -  Fabian Danubio menait une vie paisible à Buenos Aires quand son univers s’écroule. Sa fille de 4 ans disparait, sa femme met fin à ses jours  et il perd son travail. Il entame une longue et périlleuse recherche pour retrouver sa fille mais après 9 ans de vaines enquêtes, il est prêt à abandonner quand une mystérieuse petite araignée de bronze lui redonne espoir.

L’auteur, argentin, mérite d’être connu. Ses qualités de narrateur ne laissent aucun temps mort à l’intrigue tout en analysant les ressorts psychiques d’un homme qui lutte pour trouver un sens à sa vie et est lion de penser trouver la terrible vérité qu’il recherchait.

 

MARY, C. et L. – «  Zone grise » Ed de l’Olivier, février 2014, 19,50€, 334p. (Annette FAVIER)  -  Impossible de dépasser les 20premières pages de cet absurde roman. Le narrateur est censé raconter comment il va aider 5 chômeurs à être bien dans leur peau afin de retrouver un emploi.

Roman qui risque de vous mener tout droit chez un psychiatre : on ne comprend rien et le langage est vulgaire à souhait !

 

Mc EWAN, Ian – « Opération Sweet Tooth »  traduit de l’anglais, Gallimard, décembre 2013, 22,50€, 439p. (Nicole BRASHOVER)  -  Une histoire d’amour sur fond d’espionnage : le MI5, l’agence de renseignements anglaise,  recrutant et subventionnant sans qu’ils le sachent,  des écrivains dont l’idéologie leur permet de servir leur propagande pendant la guerre froide. Mensonges, trahisons. Un portrait  de l’Angleterre des années 70, son déclin politique, la contestation qui enfle, les menaces du   terrorisme.

Décevant car les états d’âme de l’héroïne occupent un peu trop l’ensemble du livre.

 

MILLE, Raoul – « Moi dolce amore »  Albin Michel, février 2014, 17€, 204p.  (Annette FAVIER)  - Bonaparte a 26 ans, et vient d’être nommé à la tête de l’armée d’Italie. Une armée bien mal en point. La campagne va durer 2 mois et victorieuse .Mais Joséphine ne répond pas à ses lettres.

Tout avait été dit auparavant. Pas inédit.

 

MORDILLAT, Gérard – « Xénia »  Calmann-Lévy, janvier 2014, 18,50€, 373p.  (Annette FAVIER)  - Xénia a 23 ans, mère célibataire, elle « galère » comme tous les jeunes dans ce cas. Heureusement elle a comme voisine Blandine, sa meilleure amie. Lorsque Xenia perd sa place de femme de ménage,

Blandin réussit à la faire embaucher comme caissière au super marché d’à côté. Dès lors Xénia va pouvoir souffler, trouve même l’amour auprès de son directeur d’agence bancaire. Mais tout bascule, les employés du supermarché se mettent en grève. Qu’adviendra-t-il de notre héroïne ?

Livre de détente, facile, écrit dans le langage des tours de banlieues.

 

O’FARELL, John – « L’homme qui a oublié sa femme »  Presses de la Cité, janvier 2014, 21,50€, 369p.  (Geneviève CHENILLE)  Après une perte de connaissance, le personnage se retrouve complétement amnésique dans un hôpital londonien. Il a tout oublié: nom, métier, famille. Après moult péripéties, il revoit sa femme avec qui il était en train de divorcer et… en tombe amoureux.

Comédie à l’humour anglais, où anecdotes cocasses et émouvantes en font un livre très distrayant. Ecriture facile. Plaira. A acheter.

 

PELOT  Pierre « Elle qui ne savait pas dire je » H.d’Ormesson, 1/2014,  301 p, 19 €  ( Marie-Françoise RENOUPREZ)  La femme de Cardo agonise. Cardo va chercher le rebouteux dont il connaît les pouvoirs mais il est mort depuis l’été. Sa fille Mique, aux yeux verts pénétrants a sans doute hérité de ses savoirs. Elle donne l’ordre de mouler sur la malade ce qui reste de ses seins opérés, et va les porter au fond d’un certain ruisseau …

Un langage rustique violent, une ambiance rude, des personnages qui confinent à la folie tant leur solitude de paysans les isole …Niv.2. Réédition de 1987 chez Plon.

 

RAGOUNEAU, Alexis – « La Madone de Notre Dame » Viviane Hamy, février 2014, 17€, 201p.  (Claude CHARBONNEL)  - Au lendemain de la procession du 15 août, une jeune femme est trouvée assassinée dans la cathédrale Notre Dame de Paris. Pourquoi met-on sur l’affaire le plus mauvais policier de France et une magistrate débutante ? Le principal suspect se suicide : l’affaire est close ! mais le père Kern poursuit l’enquête…

Un polar qui sent le soufre.

 

ROSENFELD  Astrid  « Le Legs d’Adam » Gall. Trad. de l’allemand, 12/2014, 367 p, 21,50 € (Dolène HARDY)  Berlin, 2004. Edward Cohen a 18 ans et ressemble étonnement à son grand-oncle Adam. Plus de 60 ans plus tard, il va chercher obstinément le secret de la disparition de ce dernier. C’est dans les affaires de sa grand’mère Edda Klingmann, personnage excentrique, qu’il va trouver un carnet rédigé de la main d’Adam. Le jeune Edward suivra le récit des aventures de son grand-oncle, pour retrouver Anna, une jeune fille qui incarne pour Adam, tout ce dont il a rêvé. Il cherchera à retrouver cette dernière, qui a disparu dans le ghetto de Varsovie et qui a complètement changé le cours de sa vie.

Passionnant. Bien traduit. Niv.1.

 

ROZE  Pascale  « Passage de l’amour »   Stock, 2/2014,  169 p, 18 € (Françoise FOUCQUETEAU)  Nouvelles qui parlent de toutes sortes d’amours, amour maternel, amour physique, amour de la nature …Très bien écrites mais souvent mélancoliques …Niv.1.

 

SANCHEZ, Clara – « Entre dans ma vie » traduit de l’espagnol, Marabout, février 2014, 19,90€, 472p.  (Annette FAVIER)  -  Veronica, 10ans, enfant discrète et indépendante, découvre en fouillant dans l’armoire de ses parents, la photo d’une petite fille inconnue. Au dos le prénom de Laura. Elle est persuadée que l’atmosphère oppressante et la dépression de sa mère, Betty, ont un rapport avec cette mystérieuse enfant mais elle n’ose pas en parler. Ce n’est que quelques années plus tard qu’elle osera poser des questions. Les révélations qui suivront bouleverseront sa vie.

Ecrit par Veronica et la mystérieuse Laura en alternance, le suspense du livre est absolument nul car compris par le lecteur le plus «bouché » dès les 100 premières pages.

 

SHIBLI Adania «  Nous sommes tous à égale distance de l’amour » A.Sud/Sindbad, trad. de l’arabe (Palestine) 1/2014,  124 p, 15,80 €  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Des lettres qui parlent de rêves d’amour, d’espoirs d’amour, de solitude, de la rudesse des hommes dans ce pays où les femmes aimeraient des signes d’amour…

Pas très gai.

 

VALENS, Anton – « Poisson » traduit du néerlandais, janvier 2014, Actes Sud, 17€, 140p. (Janine PONTNEAU)  - Un jeune peintre au chômage, rencontre un ami qui l’entraîne sur le chalutier de son père pour une campagne de pêche dans la mer du nord.

Histoire de cette campagne, de la vie à bord, des disputes  entre les hommes, de la rudesse de la tâche et des drames parfois. Si vous aimez la pêche, bon courage, sans plus.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 11 FEVRIER 2014

 

  N’oubliez pas la visite guidée de l’exposition Regards de Provence le vendredi 14.2.2014 à 16H00.

Maylis de KERANGAL viendra parler de son dernier livre « Réparer les vivants », à la librairie Maupetit, 142 la Canebière, le jeudi 20.2.2014 à 16h00. La rencontre sera animée par Milène THONY.

Harlan COBEN sera à la librairie pour son nouveau roman « Six ans déjà » le mercredi 5.3.2014/18h00.

                                                                  *

ROMANS :

MAKSIK, Alexander – « La Mesure de la dérive »  traduit de l’américain, 2013, 20e, 278p. (Janine PONTNEAU)  - Une jeune femme perdue, solitaire, démunie qui continue une errance, d’abord difficile à comprendre pour le lecteur. Une écriture sobre qui s’accorde avec la dignité de l’héroïne, qui malgré sa douleur profonde, ne veut pas sombrer. C’est l’amitié trouvée qui va enfin la libérer, elle va raconter le drame.

Bouleversant, quelquefois à la limite du supportable. Suspense bien entretenu et qui ne se dénoue que dans les 20 dernières pages.

 

YOSHIMURA, Akira – « Mourir pour la patrie »  traduit du japonais, Actes Sud, 2014, 18,50€, 173p. (Michèle ASSADA)  - Shinichi, élève de l’école militaire d’Okinawa, 14 ans, va être chargé avec ses camarades du transport des blessés pendant la bataille d’Okinawa. Bataille effroyable dans laquelle il va accomplir son devoir, attendant de pouvoir se battre réellement  et faire ainsi son devoir : servir et mourir pour la patrie et son empereur.

Roman court mais intense, très dur.

 

DOCUMENTS :

B- ATTIAS, Cecilia – « Une envie de vérité » Flammarion, octobre 2013, 19,90€, 301p.  (Magali ROIG)  -  De son enfance bourgeoise dans les beaux quartiers parisiens en passant par ses mariages successifs et son «entrée» en politique, jusqu’à son engagement pour les femmes, Cécilia  Attias évoque avec élégance retenue une vie plus compliquée qu’il n’y parait.

Bonne biographie, agréable à lire.

 

B-BLANC, Olivier – « Olympe de Gouges ; des droits de la femme à la guillotine » Taillandier, janvier 2014, 20€, 258p.  (Annette FAVIER)  -  Présentée comme une de nos premières féministes, Olympes de Gouges pendant la période révolutionnaire, fut une femme de lettres, dont certaines pièces furent jouées au Français mais surtout écrivit la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » en 1791. Libre dans sa façon de vivre, veuve n’ayant jamais voulu se remarier, cette « agitateuse d’idées » préfigure le féminisme. Attachée de façon viscérale aux droits de l’homme, elle fut une adversaire de l’esclavage. Politiquement modérée, elle tomba finalement en 1793 sous le couperet en défendant le parti des Girondins.

Un livre passionnant, un peu touffu, manquant quelquefois de construction, mais arrivant à rendre son héroïne plus attachante !

 

B - GOUSLAN, Elisabeth  -« Grace de Monaco ; la glace et le feu »  Grasset, novembre 2013, 19,90€, 314p.  (Magali ROIG)  - De son enfance privilégiée à Philadelphie, en passant par son ascension fulgurante à Hollywood et son mariage « extraordinaire » avec le prince Rainier, jusqu’à son ennui monégasque, l’auteur nous dresse un portrait dur et superficiel d’une princesse somme toute peu intéressante, en tout cas pour Gouslan.

Biographie décevante. Achat pas indispensable.

 

B-ROCHEFORT, Jean – « Ce genre d’idées »  Stock, décembre 2013, 18€, 201p. (Annette FAVIER) – Une suite de souvenirs personnels évoqués avec verve par l’acteur qui ne manque pas d’humour ni d’autodérision ! Ses débuts au théâtre  et ses débuts amoureux ne manquent pas de sel a connu tous les grands acteurs avec quelques séquences de rigolades épiques.

A acheter par bibliothèques ayant des amateurs de ce genre.

Titre tiré d’une réflexion que faisait souvent Harold Pinter.

 

920 -  PLANTAGENET  Anne  « Trois jours à Oran » Stock, 1/2014, 174 p,  17 €  (Milène THONY)  Une jeune femme, issue d’une lignée de Pieds-Noirs installés en Algérie depuis 3 générations, veut retourner sur la terre de ses aïeux. Avec son père. A-t-elle eu raison de lui demander de l’accompagner ? De l’entraîner vers le pays de son enfance, quitté en Janvier 1961, à l’âge de 16 ans ? Dans quel état vont-ils retrouver la ferme familiale à Misserghin, ce faubourg d’Oran ?

Histoire de fierté et de honte, de relation douloureuse avec ses racines. Beau roman. (Sélection Prix RTL-LIRE 2014)

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ASSOULINE, Pierre – Sigmaringen »  Gallimard, décembre 2013, 21€, 359p. (Nicole BRASHOVER)  -  De septembre 1944 à avril 1945, la vie du gouvernement français de Vichy en exil à Sigmaringen observée par le majordome général des Hohenzollern. Les clans qui se détestent, les rivalités, les jalousies, les trahisons, les rumeurs d’espionnage  dans  ce petit monde. Les rapports entre les français émigrés qui ont suivi Pétain et Laval et la population allemande de la petite ville jusqu’alors à l’écart de la guerre,  leurs conditions de vie. L’angoisse, la peur qui s’installe avec la débâcle du IIIème Reich.

Un beau portrait d’homme, Julius Stein, le majordome  qui appartient avant tout au château, dévoué à ses maîtres, Les Hohenzollern. Une étude très fine de cette société où l’ennui, l’attente puis la terreur de la défaite dominent. Les états d’âme de chacun bien décrits. Passionnant.

 

BRASSEUR, Diane – « Les Fidélités » Editions Allary, janvier 2014, 16,90e, 175p.  (Annette FAVIER) -  C’est l’histoire d’un adultère : le narrateur a 54 ans et sa maitresse 23 ans de moins. Il a trouvé la solution idéale : deux femmes, la légitime à Marseille où il revient tous les week-ends et la semaine Paris et sa maîtresse. Le livre constitue principalement entre ses allées et venues et ses séances de coucheries pour corser un peu le livre bien monotone.

Aucun approfondissement du caractère de chaque des protagonistes, même à peu près pas de leur aspect physique, c’est ennuyeux à mourir, impression d’un livre bâclé à la hâte.

 

CANTY Kevin « Les Choses de la vie » A.Michel, trad. de l’amér.1/2014,  323 p, (Josette SALVI)  Après la mort de Taylor, June son épouse et Robert son ami d’enfance, se retrouvent comme chaque année, pour commémorer sa mémoire. Tous les deux sont à un tournant de leur vie. Seuls, sans avenir, ils vont se lancer le défi d’enfin vivre pleinement chaque instant.

Récit doux amer sur la recherche du bonheur qui n’est jamais là où on l’attend.  Une lueur d’espoir à la fin. Niv.1.

 

CHAMBAZ  Bernard  « Dernières nouvelles du martin-pêcheur » Flammarion, 1/2014, 318  p, 19 €  (Milène THONY)  En 2011, l’auteur a voulu refaire à vélo la traversée des Etats Unis, d’Est en Ouest, accompagné de sa femme en voiture, en souvenir d’une voyage qu’ils avaient fait avec leurs enfants, tous les 5. Un an avant que Martin, son fils, ne se tue en voiture, à 16 ans. En communion avec la nature magnifique, l’auteur va se découvrir la force de rouler encore et encore pour aller de l’avant à la rencontre de Martin qui leur apparaîtra en imagination et âgé de 35 ans…

Chagrin et allégresse se mêlent comme dans un hymne, rendant possible le deuil et la joie. Entre douleur et beauté. Livre fort. Sélection Prix RTL-LIRE 2014.

 

COPPIER, Martine Alix – «  La Recluse du Destel »  Presses de la Cité, janvier 2014, 19€, 233p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  En 1734, pour expier une vie d débauche et de trahisons, la jeune Marie a quitté La Ciotat et s’est fait conduire près d’Evenos. Dans n grand dénuement et pour seule compagnie une chèvre, elle habitera une grotte dans le vallon du Destel pendant de longues années.

Ecriture maladroite, mais roman qui peut paraître intéressant et instructif sur certains aspects de la société au XVIIIème siècle et quand on connaît les lieux où cela se passe. L’accumulation de détails rend certaines phrases très lourdes.

 

DUTAILIS, Olivier – « La Pensionnaire du bourreau »  Albin Michel, janvier 2014, 21,50€, 423p.  (Annette FAVIER)  -  Manin, jeune paysanne vendéenne, quitte son pays natal pour fuir un passé douloureux. Propulsée dans le tourbillon des évènements de 1789, elle découvre un Paris en pleine effervescence. Devenue serveuse au Palais Royal, elle trouve pension chez Samson le célèbre Bourreau, tombe amoureuse de Benjamin, un député aux Etats Généraux, qui l’initie à la politique  et lui fait connaître les grandes figures de l’époque. Fille du peuple combative et passionnée, ses certitudes vont vaciller : l’ordre ancien va-t-il vraiment changer ?

Un roman historique qui aurait pu être intéressant si l’auteur n’avait pas été aussi prolixe : beaucoup de personnages, d’aventures diverses ! On s’y perd…

 

FALKENLAND  Christine  « Sphinx » A.Sud, trad. du suédois, 1/2014, 223 p, 21 € (Josette SALVI)  Apprenant que son ex-mari a refait sa vie, une femme commence à écrire à sa nouvelle compagne. Au fil des lettres, nous découvrons une femme jalouse, dépressive, qui peu à peu bascule vers la folie meurtrière.

Roman épistolaire à sens unique passionnant mais parfois pesant et d’une grande violence psychologique qui met mal à l’aise. Niveau 2.

 

FREUDENBERGER  Nell   « Les Jeunes mariés »  Quai Voltaire, trad. de l’amér. 1/2014, 427 p, 23 €  (Dolène HARDY)  Amina ,qui vit au Bangladesh, ne rêve que d’ailleurs. Quand elle fait connaissance de George, américain de 35 ans, sur un site Internet et qu’il la demande en mariage, elle part l’épouser. Tout les oppose : leur religion et leurs manières de vivre. Après quelques années, Amina met tout en œuvre pour faire venir ses parents. Mais pourront-ils supporter cet exil ?

Bon livre bien documenté.

 

FUSARO  Philippe  « Aimer fatigue » L’Olivier, 1/2014,  152 p, 15 €  (Milène THONY)  Un palace à Tanger, une femme fatale ravissante, jeune actrice se croyant promise à un destin hollywoodien, un espion italien beau comme un jeune premier, un grand écrivain en panne d’inspiration qui ressemble beaucoup à Tennessee Williams ne se remettant pas de la mort de son compagnon et buvant beaucoup trop …Une étrange partie va se jouer entre les 3 personnages.

Roman au charme singulier. Réflexion sur le deuil, l’amitié, l’amour, le sexe. Tanger est un personnage à part entière où plane l’ombre de Paul Bowles. Niv.1.

 

GAUDY, Hélène – « Plein Hiver »  Actes Sud, 20€, 199p.  (Michèle ASSADA)  -  Une petite ville dans le nord des USA, dans un hiver glacial qui semble tout immobiliser, un jeune homme apparaît. Quatre ans auparavant il avait disparu, sans que la ville resserrée autour des parents et de ses amis ne comprenne pourquoi. Son retour va désemparer et désorganiser cette petite société. L’ancien groupe d’enfants se reforme autour de David, mais les liens, les désirs, les rêves ont changé pour celui qui est parti aussi bien que pour ceux qui sont restés.

Un roman qui analyse les changements des personnalités, des relations entre les membres d’une microsociété devant un fait divers et le temps qui passe. Cela dans une atmosphère brumeuse, froide que l’on ressent, pesante dans l’écriture.

Intéressant,  pas très facile à pénétrer dans ce roman.

 

KERANGAL Maylis de  « Réparer les vivants «  Ed. Verticales, 1/2014,  280 p, 18,90 € (Colette QUARELLI)  Après avoir fait du surf au petit matin et avoir passé un moment de pur bonheur, trois copains regagnent leur domicile respectif. Hélas, ils ont un accident de la route avec leur van et c’est Simon qui est le plus gravement atteint. Il sombrera dans un coma dépassé et irréversible. Se pose alors la question du don éventuel de ses organes. Très bon roman. On voit le ressenti de toutes les personnes concernées. Niv.1. Sélection du Prix RTL-LIRE 2014.

 

LAFON  Lola  « La Petite communiste qui ne souriait jamais »  A.Sud, 1/2014,  317 p,  21 €  Milène THONY)  Aux J.O. de Montréal en 1976, Nadia Comaneci, jeune gymnaste roumaine de 14 ans, dérègle les tableaux électroniques de notation en recevant la note maximale de 10 !! L’auteur retrace le destin d’une athlète exceptionnelle, dotée d’une prodigieuse force intérieure, rudoyée par son entraîneur Bela Karolyi, adorée dans son pays mais qui n’avait pas le droit de grandir et de grossir !! A la suite d’une « idylle forcée » avec le fils Ceaucescu, elle fuira aux Etats-Unis. L’extraordinaire destin de la Petite Fée des Carpates, enfant prodige et petit robot communiste ;

A lire. (Sélection Prix RTL-LIRE 2014)

 

OLSSON  Linda  « L’Enfant au bout de la plage » Ed. l’Archipel, trad. de l’anglais (Nelle Zélande) 1/2014,  285 p, 19,95 €  (Colette QUARELLI) Marion, médecin à la retraite, a 50 ans et a choisi de vivre dans une solitude absolue au bord d’une plage de Nouvelle Zélande où elle s’est exilée. Un matin, en cherchant du bois flotté pour ses sculptures, elle rencontre un petit garçon allongé sur le sable. Il semble souffreteux et étrange. Elle décide de l’apprivoiser, et une amitié va éclore entre ces deux êtres malmenés par la vie. Le passé de Marion va ressurgir pour lui offrir une nouvelle vie..

Livre attachant. Mélange de sentiments violents et contradictoires bien analysés. Niv.1.

 

SINHA, Shumona – « Calcutta »  Edition de l’Olivier, janvier 2014, 18e, 204p. (Nicole BRASHOVER)  -  A travers l’histoire familiale d’une jeune bengalaise revenue au pays pour assister à l’enterrement de son père, c’est l’histoire  d’un pays, l’Inde et surtout le Bengale occidental qui nous est racontée, son passé, son présent, ses légendes fondatrices, son évolution politique à travers le devenir du parti communiste dont son père fut un des membres actifs, la violence, la cruauté , le danger , les ombres qui envahissent la vie.

Un livre fait de souvenirs d’enfance, de déambulations dans le présent, d’odeurs, d’objets  pleins de significations. Mais aussi une belle écriture, un livre plein de poésie, de nostalgie, attachant.

 

ZALBERG  Carole  « Feu pour feu «  A.Sud/un endroit où aller, 1/2014,  72 p, 11,50 €  (Milène THONY)  Récit d’une fuite après un incendie et un massacre (au Rwanda ?) où la mère, Ezokia, a été tuée. Le père , la petite Adama encore bébé, accrochée dans son dos, marche de village en village, demandant asile et nourriture, lait maternel aux mères, ce qui ne leur sera jamais refusé. Ils traverseront les mers, seront enfermés dans des camps, apprendront  l’humiliation, le sens du mot « étranger » mais ne renonceront jamais. Pour revenir vers quoi ? Adama grandira, marchera, parlera. Leurs 2 cœurs étaient solidaires : quand l’un faiblissait, l’autre le ranimait. Mais dans l’exil en France, le fossé se creusera entre le père et sa fille adolescente.

Magnifique et intense petit roman. Niv.1.

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.CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27 JANVIER 2014

ROMANS :

BESSON, Philippe – « La Maison atlantique »  2014, 19€, 217p. (Janine PONTNEAU)  -  Un drame se joue, un été, dans une maison de vacances. Un fils assiste aux agissements méprisables de son père qu’il déteste après avoir vu sa mère mourir de   chagrin. La tension monte alors que le père séduit la femme d’à côté. Cet adolescent va être le déclencheur de l’issue fatale de cette lamentable histoire.

Un suspense bien installé, une fine analyse des sentiments.

 

 MAREK, Anna Lisbeth – « Les Conversations »  Phébus, 2014, 15e, 179p. (Michèle ASSADA) -  Le jour de l’enterrement de son mari, Magda explose de colère contre son entourage et s’isole. Elle revoit de façon méthodique son enfance heureuse avec Prune, sa voisine, leurs parents respectifs, amis dans le Paris des années 30, puis la guerre, l’occupation, l’incompréhension de certains faits ou attitudes de son père ou de Prune et enfin le silence sur les horreurs de la guerre choisi par son père et son mari et tous les non-dits qu’elle est obligée d’enfouir au fond d’elle et qui rejaillissent au décès de son mari.

Livre de facture classique, écriture simple mais fluide, élégante qui rend nettement la sensation d’étouffement que l’on sent après la période heureuse et insouciante de l’enfance. Un livre sur l’amitié, le poids des non-dits. Niveau 1. Attachant, Intéressant.

 

SCHMITT, Joël – « Les Amants »  Albin Michel, 2014, 16€, 182p.  (Janine PONTNEAU)  -  Partageant le même attrait pour le moyen-âge, Johann et Aurore, veulent vivre l’amour courtois dans tous ses codes et dans toutes ses folies. Ils entrainent dans leurs excès le couple de métayers à leur service, dans le château de leurs fantasmes, et cela finira mal.

Belle écriture et érudition sur la culture médiévale. L’auteur  est un historien.

 

TABACHNIK, Maud – « L’Ordre et le chaos »  Albin Michel, 19,90€, 309p.  (Monique BRUN)  -  Road movie en camping-car sur les routes du Pays de Galles. Le rêve d’une femme devient cauchemar quand les cadavres s’amoncellent dans son sillage.

Ecriture déliée et froide qui nous bouscule, face à cette violence qui s’installe si naturellement.

 

DOCUMENTS :

 

B-LABRO, Philippe – « On a tiré sur le président »  Gallimard, octobre 2013, 20e, 255p.  (Magali ROIG)  -  A l’occasion des 50 ans de l’assassinat de Kennedy, Philippe Labro évoque avec ferveur un président qu’il admire et un pays qu’il aime énormément.

Très bonne évocation des années 60, récit prenant et instructif.

 

B-MAKINE, Andreï – « Le Pays du lieutenant Schreiber » Grasset, janvier 2014, 17€, 217p.  (Annette FAVIER)  -  Andreï Makine , après réception d’un courrier d’un certain Jean-Claude Schreiber , se met en rapport avec lui. Il  découvre un très vieux monsieur, cousin des Servan-Schreiber qui a eu une existence où sont incarnés le courage et l’instinct de la mort, et aussi douleur et révolte. Il a relaté son expérience dans un livre qui a eu peu de succès. Cette voix censurée, étouffée va le passionner et c’est lui Makine, qui va en tirer un livre intéressant et touchant. Achat peut-être pas nécessaire.

 

B-YOUSAFSAI, Malala – « Moi Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans »  traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, octobre 2013, 18,50€, 365p.  (Annette FAVIER)  -  Aidée par Christina Lamb, grand reporter au Sunday Time, Malala, jeune pakistanaise entreprend le récit  de son combat contre les talibans qui envahissent sa province du Swat, au nord du Pakistan. Elle veut continuer à aller en classe dans l’école fondée par son père. Elle refuse de céder aux dictats des talibans. Blessée grièvement dans un attentat, elle survit par miracle  et vit en Angleterre.

Livre bouleversant, intéressant par la vie dans cette contrée du Pakistan, par la lente progression des talibans, mais quelques longueurs quand même.

 

 

ANALYSES RAPIDES:

 

BEN JELLOUN, Tahar – « L’Ablation »  Gallimard, 2014, 14,90€, 128p.  (Michèle ASSADA)  -  Un ami de l’écrivain lui demande  d’écrire son histoire qui est celle de l’ablation de la prostate pour cancer .Peut-on tout dire, tout écrire. Un écrivain fait-il une œuvre utile en le faisant ? La description presque au scalpel de cette intervention et de ses conséquences personnelles, sa qualité de vie, ses relations avec les autres font dire oui..

A lire.

 

FOURMY, Didier – « Les Pétillantes » Editions Hugo Roman, janvier 2014, 16,95€, 286p. (Annette FAVIER)  - La co-location ? Un phénomène tendance ! Un groupe féminin de séniors ont adopté ce mode de vie.  Attention se sont de fringantes grands-mères qui se distraient et sont plus qu’alertes, dans leur façon de vivre et même leur langage ! Chloé, jeune journaliste, va être chargée de faire un reportage sur ces riches retraitées qui lui dévoilent petit à petit leurs secrets.

C’est très ennuyeux et très mal écrit ! A ne pas acheter.

 

GRAINVILLE Patrick  « Bison »  Seuil, 1/2014, 317 p, 20 € (Milène THONY) C’est en voyant à Philadelphie, en 1828, un cortège de magnifiques guerriers Indiens Winnebagos venus négocier des traités, que Georges Catlin, peintre mondain, va renoncer à sa carrière, quitter sa femme et partir vivre au sein des tribus indiennes, le long du Missouri et du Mississipi, accompagné d’un interprète. Pressentant leur prochaine disparition, il peindra tout ce qu’il verra : guerriers, Grands Chefs, squaws, chevaux, wigwams, tepees, vertes prairies et  des bisons par millions ! Il réalisera d’inoubliables portraits dont certains sont au Musée Branly et ramènera une énorme collection d’objets indiens.

 Formidable roman biographique et ethnographique. A lire !

 

KNODE, Helen – « Wildcate play » traduit de l’anglais, Rivages thrillers, décembre 2013, 22€, 398p. (Annette FAVIER)  -  A rayer de la liste de vos achats, impossible d’arriver à se plonger, même un peu, dans ce policier raté.

 

LOSSKY Olga  « La Maison Zeidawi »  Denoël, 1/2014, 237 p, 17,50 € (Françoise FOUCQUETEAU)  Saga familiale d’une paysanne maronite devenue par son mariage l’aïeule d’une prestigieuse lignée libanaise. Evelyne revient au pays dont elle avait été chassée, enceinte, et fonde une magnanerie qui fera la fortune des Zeidawi.

Excellent roman. Lecture agréable. Très bien écrit et traduit.

 

MILLAR, Sam – « Les Chiens de Belfast »  Traduit de l’anglais, Seuil Policiers, janvier 2014, 21,50€, 263p.  (Annette FAVIER)  - J’ai moi-même voulu lire  ce polar. Horrible ! Dès les premières pages, les détails de meurtres et de tortures macabres s’ajoutent au charme d’un langage ordurier et à l’humour idem.

 

MINGARELLI Hubert  « L’Homme qui avait soif «  Stock, 1/2014, 154 p, 16 € (Milène THONY)  Hisao, soldat japonais démobilisé, hanté par la guerre, souffre d’une soif inextinguible. Pendant l’occupation américaine en 1946, dans l’île de Peleflu, ils ont du creuser pendant des mois, tout un réseau de galeries dans la montagne, pour s’abriter des bombardements mais se sont retrouvés ensevelis et dans l’obscurité. Il se souvient de son ami qui chantait dans le noir. Et qui est mort. Poignant, beau et poétique. Par l’auteur de « Quatre soldats » Prix Médicis 2003.

 

PATTERSON, James et MARSHAL Carp  - « Tapis rouge » traduit de l’américain, L’Archipel suspense, janvier 2014, 22€, 362p.  (Annette FAVIER)  -  A New York, une série de meurtres spectaculaires dans le milieu du show bizz déclenche l’intervention de l’unité de la police chargée de la protection des VIP. Les soupçons se portent sur un figurant aigri par ses échecs, mais l’inspecteur Zach Jordan et sa nouvelle équipière et ancienne petite amie, parviendront-ils à stopper le meurtrier avant l’exécution de son diabolique bouquet final ?

L’auteur, fidèle à lui-même utilise des chapitres alternés et ultracourts qui donnent un rythme certain à ce polar qui ravira les amateurs !     

 

SIXSMITH, Martin – « Philomena »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, 2014, 22,50€, 505p.  (Huguette BEARD)  -  Histoire vraie racontant les difficultés rencontrées par un fils et sa mère qui passent leur vie à se chercher, chacun ignorant les démarches de l’autre et se heurtant au silence de l’église irlandaise. Encore de nos jours les recherches des enfants adoptés pour retrouver leurs parents biologiques sont très compliquées. Finiront-ils par se retrouver ?

Très émouvant et bon pour toutes les bibliothèques.

 

SOLLERS, Philippe – « Médium »   Gallimard, janvier 2014, 17,50€, 166p. (Annette FAVIER)  -  Pourquoi l’auteur intitule-t-il « roman » ce qui la  relation de ses séjours à Venise où il loue un appartement et vient souvent, ravi de son plongeon dans la vie de la sérénissime vue dans un petit quartier à l’abri des touristes. Une fois de plus, l’auteur y mêle ses réflexions personnelles, de très drôles appréciations sur l’époque actuelle et ses travers, et bien sûr ses cabrioles avec une masseuse nommée Ada, lui si persuadé de son pouvoir de séduction (à 76 ans).

Un livre qu’il faut lire par petites touches, et qui, je dois le dire, m’a bien distraite alors que l’auteur me tape sur le système.

 

TYLER, Anne – « Les Adieux pour débutant »  traduit de l’anglais, Stock Cosmopolite, janvier 2014, 19€, 212p.  (Annette FAVIER)  -  Homme d’habitude, Aaron a passé son enfance sous la coupe d’une sœur aînée attentionnée et quelque peu tyrannique. Lorsqu’il rencontre Dorothy, une femme médecin au franc- parler, c’est comme une bouffée d’air pur. Il l’épouse sans hésitation et s’installe dans une vie conjugale harmonieuse, lui petit éditeur, elle radiologue. Mais Dorothy va mourir, tuée par l’effondrement d’un arbre sur leur  maison. Tout est anéanti pour Aaron, il doit même aller habiter chez sa sœur. Seul  réconfort la  présence comme désincarnée de sa femme.  Nouvelle vie.

Bien écrit, personnages bien cernés. Seul défaut les passages invraisemblables de Dorothy morte. Distrayant, seconde partie bien meilleure. Finit bien

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 14 JANVIER 2014

 

Romans :

CARRISI, Donato – « L’Ecorchée »  traduit de l’italien, Calmann-Lévy, octobre 2013, 21,90€, 427p.  (Frédérique ARROUA)  -  La suite du Chuchoteur. Nous retrouvons Vasquez au bureau des personnes disparues depuis de nombreuses années. Or ceux-ci réapparaissent les uns après les autres dans le rôle de meurtriers. Mila succombera-t-elle à son tour ?

Epoustouflant. Un roman difficile à lâcher, pas une seconde de répit, pas une fois on ne se doute de la fin ni du dernier rebondissement.

 

DIGNE, Danielle – « La Petite copiste de Diderot »  Le Passage, octobre 2013, 19€, 255p.  -  (Annette FAVIER)  -  Au début de la moitié du XVIII° siècle, la bataille de l’Encyclopédie fait rage. Diderot a mené à bien cette magnifique entreprise, malgré les obstacles. Dans ce contexte tourmenté, Félicité, une jeune paysanne qui sait lire et écrire, est envoyée au philosophe pur l’aider dans ses divers travaux littéraires et sa correspondance. Une forte complicité se noue entre eux. Mais débarque l’abbé Galiani, libertin napolitain.

Livre très agréable, facile à lire car style simple et descriptif, révélant les mœurs de l’époque. A acheter par toutes bibliothèques.

 

GIBBONS, Stella – « Le Bois du rossignol »  traduit de l’anglais, Héloïse d’Ormesson, (Janine PONTNEAU)  -  Une comédie de mœurs dans l’Angleterre du siècle dernier, une fine observation de cette société figée dans la rigueur des conventions, mais où les passions finissent par éclater. Une description féroce des rapports sociaux qui peut à première vue paraitre désuète. Mais l’âme humaine est constante à travers les âges et l’auteur le montre avec une certaine malice.

 

JONASSON, Jonas – « L’analphabète qui savait compter »  traduit du suédois, Presses de la Cité, 2013, 22€, 475p. (Janine PONTNEAU)  -  L’incroyable périple d’une jeune noire sud-africaine plongée dans les magouilles des services secrets et de la course aux armes nucléaires. Une fable cocasse dans les années 60, un récit à l’humour féroce dans un contexte  international réel, mais où les personnages et les faits sont complétement improbables. Du loufoque poussé à l’extrême, un conter philosophique qui va plus loin que cette aventure abracadabrante.

 

LE GARDINIER, Gilles – « Et soudain tout change »  Fleuve Noir, octobre 2013, 19,50€, 366p.  (Frédérique ARROUA) – La vie quotidienne d’une bande d’adolescent, à quelques mois de passer leur bac, qui voient surgir une épreuve extrêmement dure à surmonter, ce qui va les faire basculer dans le monde  des adultes. Même si c’est dur la vie continue.

Une jolie histoire d’ados que la vie n’épargne pas avec un peu d’humour et de tendresse. Cependant la gravité et la tristesse l’emportent sur le plaisir.

 

MARAI, Sandor – « Les Mouettes »   traduit du hongrois, octobre 2013, 18€, 226p.  (Annette FAVIER) – Juste avant la guerre à Budapest, un conseiller d’état reçoit dans son bureau une jeune réfugiée finlandaise venue lui demander asile. Or celle-ci est le sosie de la femme qu’il aima et qui se suicida pour un autre il y a 5 ans. Ils vont passer une longue soirée et une nuit à se dévoiler mutuellement. Mais lorsque la belle inconnue partira, l’auteur nous laissera dans l’ignorance de savoir si celle-ci est un rêve  ou ?

Difficile d’accès car le style est très suranné, magnifique par moments, surtout lorsqu’il se descriptif mais menant à l’ennui.

 

QUINT, Michel – « Veuve noire »  L’Archipel, octobre 2013, 17,95€, 230p.  (Frédérique ARROUA)  - Dans le Montparnasse d’après-guerre, Léonie Rivière, jeune veuve de guerre, entame une liaison avec Edgar Prouville. Le jeune homme est marchand d’art et entrepose chez sa maîtresse des toiles d’artistes. Quelques jours plus tard il disparaît en laissant ses toiles. Léonie va enquêter.

Un bon polar dans le Montparnasse d’après-guerre avec en toile de fond : les gueules cassées, les femmes seules, les enfants sans père.

 

ROSMAN, Ann – « Le Cercueil des âmes »  traduit du suédois, Balland, septembre 2013, 24,90€532p. (Magali ROIG)- Dans la Suède actuelle, des meurtres violents, rituels, renvoient la belle ville de Marstrand à son triste passé de persécutions contre de prétendues sorcières.

Bon suspense, agréable à lire.

 

SIBLEY Priscille « Poussières d’étoiles » Les Escales, trad. de l’anglais, 9/2013, 421 p, 21,90 € (Dolène HARDY) Matt et Ellie s’aiment passionnément depuis l’enfance. Quand Ellie plonge dans un coma irréversible après être tombée d’une échelle, la vie de Matt bascule. Matt souhaite garder Ellie en vie quand il apprend qu’elle est enceinte. Mais c’est le tribunal qui devra trancher.

On ne peut rester indifférent à cette histoire bouleversante d’amour et de sacrifices, de conflits et d’espoir et on y reste suspendu jusqu’à la dernière ligne. Niv.1.

 

DOCUMENTS : 

 

B-BESSOT, Pom et  LEFAIT, Philippe -  « Et tu danses Lou »  Stock, octobre 2013, 18€, 196p.  (Annette FAVIER)  -  Pom Bessot est éditrice, Philippe Lefait journaliste. Il y a 17 ans ils décident d’avoir l’enfant dont ils rêvent. Mais ce rêve devient un cauchemar car la petite fille qui leur arrive est atteinte d’une maladie rare due à un accident génétique. Une vie d’errances entre les hôpitaux va commencer, ponctuée de beaux moments de solidarité.

Un livre pénible de par la douleur ressentie par les auteurs. Trop dur pour les bibliothèques.

 

910-CORTES, Edouard – « Un Chemin vers Rome »  Editions XO, octobre 2013, 18,90€, 252p.  (Annette FAVIER)  -  Après Compostelle, l’auteur et sa femme avaient décidé de marcher jusqu’à Jérusalem. Aujourd’hui parents de 3 enfants ils parcourent 1300 kms pour aller à Rome avec l’aide d’un âne trainant une carriole. Aventure inoubliable par ses découvertes de la nature et de rencontres.

Amusant, se lit facilement.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ASLAM Nadeem « Le Jardin de l’aveugle » trad. de l’anglais, le Seuil, 8/2013, 411 p, 22,50 € (Milène THONY)  Un vieux Pakistanais mutilé par les Talibans, veuf et presque aveugle, attend le retour de ses 2 fils partis en Afghanistan, aider les populations musulmanes victimes des bombardements américains. Son seul réconfort, c’est son jardin, son paradis. L’école islamiste qu’il a fondée lui a été confisqué par les djihadistes. Les 2 frères, guidés par leurs idéaux et par l’amour de la même femme, vont plonger dans l’enfer du conflit, subir la cruauté des Seigneurs de Guerre et affronter le fanatisme. Roman puissant et lumineux d’un grand écrivain. A lire.

 

BRUEN, Ken – « Sur ta tombe »  Fayard, novembre 2013, 19,50€, 307p.  (Annette FAVIER)  -  Jack Taylor, le héros récurrent de l’auteur fait de la publicité pour le whisky Jameson, et entre 2 buveries essaie de trouver les motivations de tueurs qui s’attaquent aux prêtres corrompus, aux trisomiques et  aux lesbiennes ! Ses tribulations vont lui valoir deux doigts coupés et de grandes frayeurs.

L’auteur continue brillamment sur sa lancée mais l’intérêt de cette saga islandaise où tous les coups sont permis, risque de faiblir s’il ne se renouvelle pas.

 

CONNOLLY, John – « Nocturnes » traduit de l’anglais, L’Archipel, octobre 2013, 22€, 318p.  (Annette FAVIER)  -  Dix nouvelles concoctées par l’auteur qui nous entrainent dans des histoires fantastiques où les personnages se révèlent des créatures prédatrices et fantomatiques.

Le style agréable incitera peut-être le lecteur à lire ces 10 récits, s’il n’est pas rebuté par l’étrange et le surnaturel !

 

ERIKSSON, Kjell – « L’Homme des montagnes »  traduit du suédois, Gaia Polars, octobre 2013, 23€, 438p. (Annette FAVIER) – Le personnage récurrent d’Eriksson, le commissaire Ann Lendell, enquête au cœur des populations métisses d’Uppsala en Suède. Un patron de bar, mi- yougoslave, mi- suédois, roi de combines et es trafics, et un paysan mexicain qui vient venger ses frères, l’un mort, l’autre en prison, vont s’affronter dans une lutte sans merci.

Des personnages secondaires viennent charpenter ce roman intéressant malgré une intrigue quelquefois compliquée.

 

DUROY  Lionel « Vertiges » Julliard, 8/2013, 480 p, 21 € (Josette SALVI) Augustin (L.Duroy) vient de se séparer de sa deuxième femme, Esther. Il veut comprendre le pourquoi de cette rupture. Il dissèque chaque épisode de sa vie : son enfance auprès d’une mère dominatrice, son premier mariage avec Cécile, ses enfants et Esther avec qui il espérait vieillir.

L’auteur a une écriture magnifique mais tout ce déballage intime est parfois lassant.

 

GHATA Yasmine « La Dernière ligne » Fayard, 9/2013, 126 p, 12 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Suzanne écrit au chevet de sa mère mourante les dernières lignes d’un roman qui se passe dans la campagne libanaise. L’inspiration semble être celle de sa mère et non la sienne, bien qu’écrivaine elle aussi. Elle se demande si son écriture existe bien comme telle ou si elle est sous l’emprise de celle de sa mère…

Pas très joyeux, style moyen. Niv.1.

 

GOVRIN, Michal – « Amour sur le rivage »  traduit de l’hébreu, Sabine Wespieser, octobre 2013, 24€, 373p. (Annette FAVIER)  -  Dans les années 60, en Israël, au bord d’une plage, un trio amoureux. Esther rencontre un jeune juif qui s’est installé à Paris après son départ du Maroc, et est venu à l’enterrement de sa mère qui vivait à Tel Aviv. Entre eux une complicité amoureuse se noue, mais un autre, Alex, patron du bar de la plage, convoite la jeune fille.

 

LE CARRE, John – « Une Vérité si délicate »  traduit de l’anglais, Seuil, Octobre 2013, 21,50€, 328p. (Annette FAVIER)  -  A Gibraltar, une opération combinée anglo-américaine pour enlever un acheteur d’armes djihadiste est organisée par un ambitieux ministre des Affaires Etrangères. L’opération se révèle un fiasco et le secrétaire du ministre doit choisir entre sa conscience et sa loyauté de serviteur de l’Etat. Or la passivité des hommes honnêtes suffit-elle à faire triompher le mal ? Comment garder le silence ?

D’une actualité brûlante, l’affrontement entre chrétienté et islam en fait un roman où l’auteur fidèle à lui-même, montre tout son talent, tout en entrainant le lecteur dans les méandres des politiciens anglais ! Mais plutôt destiné aux fans de l’auteur !

 

MACCOMBER, Debbie – « Les Anges s’en mêlent »  traduit de l’anglais, Editions Charleston, octobre 2013, 16€, 206p.  (Annette FAVIER)  -  Times Square un soir de nouvel an, Lucie et Aren se rencontrent par hasard. Coup d foudre immédiat. Mais le rendez-vous qu’ils s’étaient donnés ne peut se faire et aucun moyen de reprendre contact. Mais leurs deux anges gardiens veillent à aider le jeune couple à se retrouver…

Un summum de bêtise…

 

MERLE  Loïc « L’Esprit de l’ivresse » A.Sud, 8/2013, 300 p, 21,50 € (Josette SALVI) Youssef Chalaoui, un tranquille retraité, meurt lors d’un contrôle policier. Alors, c’est la cité puis la banlieue qui s’embrasent le temps d’une nuit. La France entière bascule et le Président s’enfuit. Pour certains exclus ces quelques heures vont être synonymes de liberté et d’ivresse.

Un 1er roman plein de souffle. A découvrir.

 

PEJU Pierre « L’Etat du ciel » Gall, 9/2013, 252 p, 18,50 € (Milène THONY)  Au ciel, un ange au chômage s’ennui et descend sur terre pour se prouver qu’il est encore capable de faire un petit miracle. Et Nora, qui vient de perdre son fils unique, n’est pas loin de devenir folle de chagrin …A la manière d’un certain feuilleton avec une Joséphine ange gardien ! Joli conte pour adulte.

A lire pour se faire du bien. Prix du Livre Inter pour « La Petite Chartreuse ».

 

RIDGWAY, Bee – « La Rivière du temps »  traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, octobre 2013, 19,50€, 440p. (Annette FAVIER)  - Sur un lit d’hôpital un certain lord Falcon se retrouve lors de son réveil transporté 200ans en arrière. Une puissance, la Guilde, l’aide à contrôler ce voyage dans le temps.

Absolument invraisemblable et ennuyeux à mourir… SARAMAGO José « La Lucarne » Seuil, trad. du portugais, 344 p, 22 € (Josette SALVI)  Nous raconte la vie des habitants d’un petit immeuble de Lisbonne dans les années 1940 sous le régime de Salazar. A partir de ces vies simples, Saramago touche à l’universel. Ce livre écrit à 20 ans a été refusé et oublié. En 1989 la maison d’édition veut le publier mais l’auteur s’y oppose et de son vivant ! Il ne paraitra donc qu’en 2011, après sa mort. A découvrir. Porte déjà le souffle puissant des grands romans de l’auteur. Niv. 1.

SULZER Alain Claude « Une Mesure de trop » trad. de l’allemand, 9/2013, 266 p, 22  € (Milène THONY)  En plein concert, un célèbre pianiste de renommée mondiale cesse de jouer, se lève, ferme son piano et sort en disant « C’est tout ! ». Ce simple geste va bouleverser la vie d’une dizaine de personnages venus l’écouter,  provoquant une série de réactions en chaîne, causant catastrophes ou grands bonheurs, révélant la fausse sécurité des vies en apparence bien rangées.

Cruelle et passionnante comédie qui se lit d’une traite. Niv.1. Prix Médicis 2008 pour « Un Garçon parfait ».

 

TREVANIAN  « The Main »  Gallmeister, trad. de l’américain, 9/2013, 382 p, 23,60 € (Colette QUARELLI)  Montréal dans les années 70. Le lieutenant de police Claude Lapointe veille sur son quartier près du boulevard The Main. Ce quartier est habité par des gens de petite condition, des ivrognes, des prostituées, des proxénètes, bref, un monde cosmopolite et bizarre. Un crime est commis dans une petite ruelle. Le lieutenant veut trouver le coupable. Un jeune flic, frais émoulu de l’école, lui est adjoint. Le jeune policier s’étonne des méthodes anciennes mais surprenantes de Lapointe.

Excellent roman noir. J’ai adoré. Réédition de 1979 !

 

WINTERSON, Jeannette – « La Passion »  traduit de l’anglais, L’Olivier, octobre 2012, 20€, 214p. (Annette FAVIER)  -  Jeune conscrit au service de Bonaparte, Henri échoue dans l’enfer blanc de la campagne de Russie. Il côtoie l’empereur du fait qu’il est son cuisinier. Malheureusement, l’adoration qu’il avait pour lui se change en une vive désillusion lorsqu’il est confronté à la vie quotidienne. Pendant ce temps, Villanelle, seconde héroïne de ce livre, est une femme très bizarre vivant à Venise. Elle se travestit en homme, triche au casino et aime en secret une grande dame de la ville. C’est à Moscou que les chemins des deux héros vont se croiser, point de départ d’un périple à travers l’Europe.

Nous ne les suivrons pas, le livre devient illisible à force de vouloir donner dans l’original. Dommage car les premiers chapitres sur Henri et sa description de cette fameuse campagne étaient très intéressants

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 DECEMBRE 2013

ROMANS :

CHAUVEAU, Sophie – « Noces de charbon »  Gallimard, octobre 2013, 20€, 394p.  (Roselyne  MARMOTTANT)  -  Pour cause de bébé en route, Nadine a épousé Pierjac. Ils ne s’entendent que pour danser le rock dans les caves de St Germain des Prés. Les deux familles vivaient dans les houillères du nord dont le grand-père de Nadine était directeur. Si Pierjac connaît l’aisance c’est parce qu’une fille de son grand-père, mineur, mort de silicose, a réussi dans le commerce de luxe à Paris.

Bon roman, bien écrit et intéressant. Style vivant, on avance rapidement dans le récit foisonnant, les évènements se multiplient à cause des nombreux personnages.

 

CROMBIE, Deborah – « Mort sur la Tamise »  traduit de l’américain, Albin Michel, novembre  2013, 19,90€, 386p.  (Huguette BEARD)  Inspecteur en chef de la brigade criminelle de West London, Rebecca Mérédith était aussi championne d’aviron. Elle s’entraine tous les soirs seule sur la Tamise. Un matin on découvre son corps flottant à la dérive. Les inspecteurs  de Scotland Yard, Duncan Kincaid et Gemma James, vont devoir résoudre une affaire complexe et dangereuse.

Histoire passionnante avec une atmosphère lourde, suspense haletant. Très bon polar psychologique pour toutes les bibliothèques. 

 

KELLERMAN, Jesse – « Bestseller »  traduit de l’américain, Edition Les Deux Mondes, octobre 2013, 21,50€, 392p.  (Michèle ASSADA)  - Arthur, professeur de littérature, n’arrivant pas à écrire un roman est jaloux de son ami Bill devenu très célèbre avec ses polars qu’il juge mauvais. Bill meurt. Il est invité à son enterrement par sa femme dont il fut amoureux. Devant un manuscrit inachevé de Bill, la tentation est trop forte de se l’approprier. En devenant célèbre à son tour, il est entrainé dans une spirale d’évènements fantastiques et cauchemardesques.

Un thriller, trop d’enchevêtrements, d’actions peu crédibles.

 

PEREZ-REVERTE, Arturo – « Le Tango de la vieille garde »  traduit de l’espagnol, Seuil, octobre 2013, 22€, 533p.  (Claude CHARBONNEL)  -  La première fois que Max rencontre Mecha c’est en 1928 ; fringant gigolo, il l’initie au charme glauque du tango, le vrai, le primitif celui des bouges de Buenos –Aires. La deuxième fois, c’est en 1937, gentleman cambrioleur magnifique, il embringue Mecha dans une affaire d’espionnage. La troisième fois c’est en 1966, elle exige de lui une tâche impossible pour un vieillard déchu.

Roman fascinant comme un tango. A acheter.

 

REVAY, Thérésa – « L’autre rive du Bosphore » Belfond, septembre 2013, 21,50€, 403p.  (Annette FAVIER)  -  Novembre 1918 à Istanbul. La ville mythique est soumise à l’occupation intraitable des alliés, vainqueurs de la Grande Guerre. Orient et Occident vont donc s’affronter. L’héroïne, Leyla Hanim, femme d’un secrétaire du sultan, vit dans une maison dominée par sa belle-mère qui respecte les traditions ancestrales. Grand branle-bas quand la maison est réquisitionnée par un officier français qui succombera au charme de la ville et à ceux d’une belle russe blanche. Leyla va se laisser emporter par la révolte orchestrée par le général Mustapha Kemal, devra fuir aidée par un archéologue allemand.

Livre qui aurait pu être passionnant vu l’érudition de l’auteur mais trop gros livre, personnages annexes, sentimentalisme trop pesant. Bon style.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BOX C.J. – « Pièges dans le Yellowstone »  traduit de l’anglais, Seuil Policiers, octobre 2013, 22,50€, 442p.  (Annette FAVIER)  - Un flic en délicatesse avec sa hiérarchie, alcoolique repenti et fumeur invétéré, enquête sur la mort suspecte de son parrain aux alcooliques anonymes. Ses investigations vont le conduire à soupçonner que le tueur se cache dans un groupe de randonneurs dans les contrées sauvages du parc de Yellowstone. Les protagonistes disparaissent les uns après les autres. Notre héros, Cody Holt, a heureusement des moyens peu orthodoxes pour faire parler les suspects

Roman intéressant dont le suspense ne faiblit pas. Bonnes descriptions du Parc de Yellowstone. A acheter.

 

CHEVALIER, Tracy – « La dernière fugitive » traduit de l’anglais, Quai Voltaire, octobre 2013, 22€, 374p.  (Annette FAVIER)  -  Merveilleuse tapisserie au cœur d’une époque (1850) où aux Etats-Unis se mêlent questions d’esclavage, industrialisation rapide, esprit pionnier et fossé racial. Honor Bright traverse l’Atlantique pour accompagner sa sœur dans l’Ohio promise à un jeune quaker, agriculteur. Après la mort de sa sœur elle épouse un autre quaker lui aussi agriculteur. Rencontres avec des personnages hauts en couleur, de coutumes inconnues d’elle. Parmi eux un chasseur d’esclaves en fuite. Car par ce chemin transitent les noirs fuyant le sud de l’Amérique.

Un roman extraordinaire, plein de référence aux quakers et à leur religion, aux quilts, grande affaire des femmes. Style vif, plein de couleurs et pourtant simple et bien traduit. A acheter.

 

EGEMAR, Béatrice – « Le Printemps des enfants perdus »  Presses de la Cité, octobre 2013, 19,50€, 217p.  (Annette FAVIER)  -  Manon Dupré est parfumeuse et fournit toute la cour, les artistes, les femmes du monde. Nous sommes en 1750, l’usage est de se parfumer quotidiennement et sa boutique de la rue St Honoré ne désemplit pas. Une rumeur court dans Paris : de jeunes enfants seraient enlevés pour fournir un  réseau de trafic d’enfants. Lorsque deux jeunes garçons de son entourage sont enlevés, Manon se lance  à leur recherche. Elle fera beaucoup de drôles de rencontres.

Longuet, trop de personnages qui créent un certain ennui.

 

KOOMSON, Dorothy – « L’ombre de l’autre femme » traduit de l’anglais, Belfond, octobre 2013, 21,50€, 497p.  (Magali ROIG)  -  Libby est heureuse  avec Jack, même si l’ombre d’Eve, sa précédente épouse, morte mystérieusement dans une chute d’escalier, est pesante, d’autant plus que Jack a été soupçonné de l’avoir assassinée. Quand Libby est elle-même victime d’un grave accident de voiture, elle commence à douter de son séduisant mari. Un jour elle découvre caché dans la cave le journal intime d’Eve. Ce qu’elle lit, la marquera à jamais.  

Très bon roman, dense et prenant sur le mystère du couple, l’amour fou. Beaux personnages féminins, forts et libres. Belle écriture, fluide et facile. Très bon suspense agréable à lire.

 

MANDER Marina « Le Premier vrai mensonge » Presses de la Cité, trad. de l’italien, 8/2013, 198p, 16 € (Dolène HARDY)  Impossible de rester indifférent au drame poignant que vit le petit Luca, 10 ans, lorsqu’il réalise que sa maman est morte dans son lit. Il a pour seul confident son chat Blu, à qui il raconte jour après jour ses états d’âme, tout en essayant courageusement de vivre « normalement » de peur qu’on l’envoie dans un orphelinat.

Roman qui vous arrache des larmes et vous laisse sans voix …

 

OLUJIC Grozdana « Des voix dans le vent » Gaïa, trad. du serbo-croate, 9/2013, 311 p, 22 € (Colette QUARELLI) Dans un hôtel de New-York, le Dr Danilo Aracki, qui a fui son pays, entend des voix l’appeler. Il est submergé par les ombres de ses ancêtres. Allongé auprès d’une inconnue, il se souvient de son grand-père, père, sœur, frère, de leurs actions, de leurs paroles, de la guerre, de la violence. Tout se mêle dans sa tête et son cœur. Il est entre rêve et cauchemar. C’est l’histoire des Balkans et la saga de la famille.

 Roman complexe. On oscille entre rêve et réalité .Petite typographie.

 

PERRIGNON  Judith « Les Faibles et les forts » Stock, 8/2013, 155 p, 16 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Le roman, avec beaucoup d’empathie, s’ouvre sur une descente de police dans une famille noire du Mississipi. Le fils est suspecté principalement à cause de son état de Noir. Troublée, la famille décide de partir pique-niquer au bord du fleuve pour s’apaiser. Les enfants courent vers le fleuve que le courant emporte. Ils ne savent pas nager. Les parents, de la rive, les voient se noyer. Ils ne peuvent rien faire : ils ne savent pas nager comme tous les Noirs, ils n’ont pas appris…C’était réservé aux Blancs…

Se lit d’une traite. Profond, humain, dérangeant, important. Facile à lire.

 

PIGANI  Paola « N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures » L.Levi, 8/2013, 213 p, 17,50 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) De 1940 à 1946, dans un camp d’internement, ont été rassemblés tous les Tziganes de la région d’Angoulême par la Kommandantur. Là, privés de leur liberté, dépourvus de tout, la communauté s’entraide. Alba y arrive à 14 ans. Elle est une « belle personne », rayonnante, aimante, qui aide à vivre et à mourir. Elle tombe amoureuse de Silvère, une autre « belle personne » et donne naissance à leur premier enfant dans ce camp.

Superbe roman. L’auteur a rencontré son personnage, Alba.

 

 

O’BRIEN, Edna – « La Maison du splendide isolement » traduit de l’anglais, novembre 2013, 21€, 317p.  (Annette FAVIER)  -  L’histoire d’un homme de l’IRA, venu dans le sud, qui fait irruption chez une vieille dame clouée au lit. Ce n’est pas un huit clos, mais un retour en arrière sur la guerre fratricide que se livrèrent les 2 Irlande.

On abandonne vite, ne nous intéressant nullement à ce conflit d’ailleurs dépassé.

 

SEBASTIAN Javier « Le Cycliste de Tchernobyl » Métailié, trad. de l’espagnol, 9/2013, 203 p, 18 € (Milène THONY)   Vassia a décidé de devenir un « Samosiol », un de ceux qui sont revenus à Pripiat, la cité fantôme interdite située à 3 kms de la Centrale de Tchernobyl. Il croit à la résistance dans un monde dévasté. Il a découvert que la pectine de pomme faisait rapidement tomber le taux de radioactivité chez les enfants malades…et il doit se cacher du gouvernement, il parle trop. Roman librement inspiré de la vie du physicien nucléaire Vassili B. Nesterenko, qui était devenu l’homme à abattre pour le KGB pour avoir tenté de contrer la désinformation systématique autour de Tchernobyl.

Magistral et fort. Met en lumière l’une des plus grandes catastrophes nucléaires de l’Histoire. A lire.

 

SEYFRIED Alain « Le Chat qui aimait la mer », Morrigane ed., 7/2013, 237 p, 17 € (Geneviève CHENILLE) Smoky est un chat marseillais qui habite la quartier du Roucas Blanc. Parcourant les ruelles, il va à la découverte des voisins et nous conte sa vie de chat heureux avec un maître très attentionné mais qui s’absente souvent. C’est la description de l’univers des êtres humains faite par un chat plein de sagesse.

Gentil petit roman de détente.

(Michèle FABRE)  L’auteur pour nous conter cette histoire   s’est glissé dans la peau d’un chat, « smoky » . Notre chat  « conteur » va nous faire partager  avec humour et tendresse ses réflexions  sur la vie : la sienne avec les autres animaux de ce quartier du Roucas Blanc qu’il aime tant, celle de son maître  et de son entourage.  Au-delà de ce conte drôle et  ensoleillé,  l’auteur  nous amène grâce à Smoky à comprendre combien sont importants dans la vie : l’amour la solidarité, la fidélité.

Bon livre facile à lire, drôle. Tous publics.

 

SPELLER, Elisabeth – « Le Retour du Capitaine Emmett » traduit de l’anglais, Belfond, octobre 2013, 22€, 379p.  (Magali ROIG)  -  Dans les années 20 en Angleterre, Laurence Bartram, jeune veuf, vit de l’héritage de sa femme, tout en rêvant de faire publier son  roman. Il a fait la guerre en France ce qui l’a profondément marqué. Un beau jour il est contacté par la sœur de son ami d’enfance, John Emmet, qui lui aussi était dans les tranchées, traumatisé par cette expérience, il s’est suicidé de retour chez lui. Bartram va enquêter pour connaître les raisons profondes d’un tel acte. Au fil de ses recherches, il va découvrir que son ami et son régiment sont mêlés à de sombres affaires de viol, de meurtre dans le nord de la France et à l’exécution d’un officier pour trahison. Mais tous les témoins de l’époque disparaissent un à un, mystérieusement assassinés.

Magnifique roman, mystérieux, émouvant. Ecriture élégante et intense. Histoire très documentée, bonne reconstitution de l’atmosphère de l’époque. Récit à la grande charge émotionnelle sur la culpabilité, la responsabilité morale. A lire.

 

 

 

  CERCLE  DE LECTURE DU MARDI 15 OCTOBRE 2013

ROMANS :

ALARD, Nelly – « Moment d’un couple » Gallimard, 2013, 20€, 375p. (Janine PONTNEAU)  - Une crise conjugale, étouffante et destructrice, étudiée avec une minutie parfois insupportable, comme un cancer qui ronge et dont on ne voie pas l’issue.

La fin est assez surprenante et le lecteur serait peut-être du côté de Juliette (l’épouse).L’auteur a-t-elle vécu ce drame pour le disséquer aussi bien.

 

DJAVANN, Chahdortt – « La Dernière séance » Fayard, août 2013, 22e, 491p. (Annette FAVIER)  - Violée par des soldats pendant une manifestation, Donya, jeune iranienne abandonne un riche mari et sa famille  et part se faire avorter à Istanbul. Pour gagner sa vie elle se fait engager dans une clinique chic, s’adapte à cette ville mais son visa expirant  elle doit retourner à Sofia pour un autre visa. Un jour, elle  décide de partir en France où elle va rester.

Récit passionnant car elle décrit en français, toute sa vie, ses relations. Mais il est difficile à suivre du fait de constants retours en arrière, entrecoupés sans arrêt de relations avec son psy français. Une attention soutenue est demandée, mais le récit est touchant, la fin aussi, et très original.

 

HANCOCK, Penny – « Désordre » traduit de l’anglais, Sonatine, 20€, 380p. (Frédérique ARROUA)  -  Thriller psychologique captivant. Descente dans la folie d’une femme fragile qui retient captif un adolescent de 15 ans, neveu d’une de ses amies.

Dénouement bluffant.

 

JAUBERT, Alain – « Au bord de la mer violette » Gallimard, 18,90€, 292p. (Michèle ASSADA)  -  Sur le port de Marseille en intense activité ouvert sur le monde en 1875, deux jeunes hommes se rencontrent, Konrad, et Arthur ayant le désir de voyage et d'aventure. L'un devient un grand poète Français à la vie mouvementée et l'autre après avoir été marin devient un des plus grands auteurs britanniques .ils ne sauront jamais qui ils étaient respectivement, mais auront des destins assez semblable.

Livre qui sera certainement demandé mais pas facile à lire. Très bien écrit, très détaillé, mais un peu long et quelques répétitions. Un dictionnaire à porter de main pour le langage maritime.

 

KHOLER, Sheila – « L’Enfant de l’amour » traduit de l’anglais, Quai Voltaire, 2013, 21€, 259p.

(Renée COUDERT)  -  Nous sommes en 1958. Bill appartient, par son mariage, à la haute bourgeoisie de Johannesburg, très riche, très servie , très traditionnelle et très oisive. Son mari vient de mourir et elle doit choisir les héritiers de sa grande fortune. Sa réflexion l'amène à récapituler les grands moments de sa vie Issue d'une famille de petits bourgeois anglais, assez désargentés mais aussi très conformistes , elle a toujours été libre, assez garçon manqué. En 1926 ,   à 18 ans elle fugue avec un jeune juif qu'elle épouse en cachette ; mais elle en est séparée par sa famille, met au monde en secret un enfant qu'on lui enlève.1936:embauchée comme dame de compagnie dans une famille très riche, elle épousera le monsieur, devenu veuf. Elle aura deux fils, très sérieux et dont elle n'est pas très proche. Sa blessure reste l'enfant dont on l'a privée et qu'elle veut retrouver et faire hériter

Petit roman agréablement écrit, dépaysant dans le temps et dans l'espace, a retenir. Niv. 1

 

 

DOCUMENTS :

 

B8-DESFORGES, Régine – Mémoires : l’enfant du 15 août » Robert Laffont, aout 2013, 22€, 481p. (Annette FAVIER)  -  Régine Desforges, éditrice de livres sulfureux, mais aussi écrivain à succès nous ici toute l’histoire de sa vie aventureuse et amoureuse. Née un 15 août, elle défraye la chronique provinciale par ses amours saphiques. Arrivée à Paris, emploi dans une librairie. Libraire, éditrice va connaître tout le Paris intellectuel, mondain et avoir de nombreux amants.

Copieux ouvrage. Pas spécialement destiné aux bibliothèques de patronage…

 

807-BON,  François – « Proust est une fiction »   Seuil, septembre 2013, 20,50€, 330p. (Annette FAVIER)  -  Sur la foi  de la 4ème de couverture, et du fait que j’aime beaucoup Proust, je pensais tomber sur une chronique du temps de celui-ci, ses réactions sur les mutations technologiques… Je tombe sur des textes hermétiques et seuls accessibles à des philosophes (et historiens de surcroît !).

Le livre est vite refermé !

 

 

 

848-Récit –  MC  CORD  Howard « En marchant vers l’extrême » Ed.Ring, 8/2013, trad. de l’amér. 19,50 €, 173 p (Hubert POILROUX)  L’auteur raconte sa jeunesse dans la préface, ses premières aventures dans les Ranches de sa famille, du Texas au Nouveau Mexique, et passe rapidement sur sa carrière universitaire. L’objet du livre est son attirance pour les paysages désolés du Nord, Islande, Laponie, et pour la solitude en général. Il ne faut pas attendre un nouvel ouvrage sur la marche. Il s’agit plutôt d’un essai, sur la poésie qui découle des mots étranges (pour nous), l’anthropologie, sur le désert. Puis on retourne sur le continent américain, pour un marcher vraiment, et faire de la montagne.

Même pour les amateurs du genre, ce n’est pas un livre facile.     

 

848-FERGUS, Jim – « Mon Amérique » traduit de l’anglais, Cherche Midi, août 2013, 20€, 300p. (Annette FAVIER)  -  L’auteur de « Mille femmes blanches et « Marie-Blanche » change totalement de genre pour nous livrer une chronique de chasse et de pêche, décrivant très bien la nature grandiose et les paysages de l’Utah, mais il est destiné surtout aux chasseurs et pêcheurs ! Le reste des lecteurs abandonne vite !

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BEAUVAIS, Marie-Odile – « Manger » Fayard, août 2013, 18€, 240p. (Annette FAVIER)  -  Margot, l’héroïne de ce livre, aime bien boire et manger. Surtout manger, une obsession qui la fait relater toutes ses rencontres, ses rapports avec les gens en prenant pour base ce prétexte.

On se lasse vite des détails des menus, des règlements de comptes, de ses opinions sur ses contemporains, tout est embrouillé. Style haché comme du bifteck.

 

BLACKLAWS, Troy – « Un monde beau, fou et cruel » traduit de l’anglais, Flammarion, août 2013, 19€, 287p. (Annette FAVIER)  -  Au pays de Mandela la violence et le racisme n’ont pas fini. Professeur au Zimbabwe, Jabulani n’a d’autre choix que de quitter son pays, car il s’est moqué du président, terreur de son pays. Comment imaginer ce qui l’attend de l’autre côté de la frontière ? Kidnappé par des trafiquants, il découvre une réalité à mille lieux du rêve africain. En parallèle, un jeune étudiant, Jero, peine à trouver sa place dans un monde de dealers, où la progression des bidonvilles continue.

L’auteur ne cesse de sauter entre les 2 personnages, très différents (noir évolué et gosse des ghettos). Lecture au début intéressant, mais ensuite on se lasse, quelques passages crus.

 

BOLGER  Dermot  « Une Illusion passagère » J.Losfeld, 6/2013, trad. de l’irlandais, 15,90 €, 133 p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Martin, haut fonctionnaire irlandais de 55 ans, est en voyage officiel à Pékin. Sa vie personnelle est solitaire, son couple s’essouffle. Dans son hôtel 5 étoiles, après une journée officielle, il accepte les services de la masseuse de l’étage, espérant renaître au plaisir. Mais ce n’est qu’une « illusion passagère » malgré la gentillesse de la masseuse…

Ambiance triste de vie non épanouie. Personnage « looser ». Une vie de perdant. Pas très intéressant. Niv.1

 

BORIS  Hugo « Trois grands fauves » Belfond, 8/2013,   18 €, 201 p (Hubert POILROUX)  Pourquoi cet ouvrage est-il intitulé roman ? Il s’agit plutôt d’un essai sur trois géants de l’Histoire : Danton, Victor Hugo, Winston Churchill. Danton a été un des acteurs de la Révolution, un grand orateur qui n’a pas laissé d’œuvre écrite. Victor Hugo , en plus d’être l’immense écrivain que l’on sait, a été un génial dessinateur, un homme politique non négligeable, et un paterfamilias sujet à controverse. W.Churchill a été le plus formidable combattant du XXème s. De Gaulle a écrit dans ses Mémoires une page inoubliable sur son talent oratoire…et Churchill a été Prix Nobel de littérature pour ses Mémoires (à lui, pas pour celles du Général). La mode, on le sait, est de parler des petits côtés des grands hommes, et l’auteur n’échappe pas à ce penchant pour l’interprétation psychanalytique de la jeunesse de ses 3 personnages, le seul lien entre eux. Intérêt soutenu.

 

 

COBEN, Harlan – « A quelques secondes près » Fleuve Noir, août 2013, 18,90€, 320p. (Annette FAVIER)  -  Un jeune étudiant, aidé par une copine et un camarade déjanté, enquête sur une fusillade dont a été victime une de leurs amies de classe. Parallèlement il cherche à savoir la cause de la mort de son père, restée mystérieuse.

Ce n’est pas le meilleur des Coben mais il sait tenir le lecteur en haleine jusqu’au moment final.

 

GOBY  Valentine « Kinderzimmer » Actes Sud, 8/2013, 221 p, 20 € (Milène THONY)  Mila, 22 ans, fait partie d’un réseau de la Résistance. Elle est arrêtée et déportée à Ravensbruck où se trouvent déjà 40.000 femmes venues de toute l’Europe. Mila, enceinte, découvre l’horreur des camps, la puanteur insoutenable, les appels interminables dans le froid glacial, la faim qui tord les entrailles, les vols et les bagarres mais aussi la solidarité, le partage, l’espoir. Sur ce lieu de destruction, à proximité des fours crématoires, paradoxale et invraisemblable, existe une pouponnière, la kinderzimmer, la chambre des enfants. Des dizaines de bébés y naissent, y meurent. Certains arrivent à survivre…

Roman perturbant qui va et vient entre ombre et lumière. Bouleversant, magistral, éprouvant. Ames sensibles s’abstenir. Ecrit par un grand écrivain !

 

 

JAMES, Will – « Smoky » traduit de l’américain, Actes Sud, août 2013, 23€, 299p. (Annette FAVIER)  -  Smoky évoque la vie d’un cheval des grands espaces du nord-ouest américain au début du XXème siècle Particulièrement sauvage, il sera néanmoins dompté par un cow-boy Clint. Il arrive plein d’aventures à ce sympathique  cheval, mais ce livre est destiné à un jeune public, et à des bibliothèques qui ont des « heures de conte ».

Style simple, jamais vulgaire et des descriptions de l’Ouest américain bien attachantes.

 

KHADRA  Yasmina « Les Anges meurent de nos blessures » Julliard, 5/2013, 21 €, 403 p (Josette SALVI)  C’est l’histoire de Turambo, enfant élevé dans la misère, qui va devenir un boxeur célèbre. Cette gloire ne lui apportera pas le bonheur et c’est dans les bras des femmes qu’il va essayer de le trouver. La force de l’auteur est de placer cette histoire de l’Algérie entre les deux guerres et d’analyser les relations entre « araberbères » et colons.

Très bon roman qu’on ne lâche pas. Niv.1.

 

LIKSON, Rosa – « Compartiment n°6 »  traduit du finnois, Gallimard, août 2013, 19,50€, 213p.

(Annette FAVIER)  -  En gare de Moscou, une jeune finlandaise s’installe dans le train qui la mènera jusqu’à la ville mythique d’Oulan-Bator. C’est avec son ami Mitka qu’elle devait partir, mais la voici seule dans le compartiment n°6 prête à traverser l’Union Soviétique pour railler l’Asie. Quelques instants après le départ, un homme vient s’installer en face d’elle, Vadim, espèce de brute qui s’épanche sur les pires détails sordides de sa vie et boit. L’atmosphère s’alourdit  mais petit à petit une sorte d’entente va régner entre eux, particulièrement aux escales où elle a besoin de lui au milieu de ces villes ouvrières et d’une misère latente partout.

Un livre dur, n’épargnant aucun détail ni mot cru, mais qui se lit avec une sorte de fascination. Attention, inutile achat pour bibliothèques.

 

NADZAM, Bonnie – « Lamb » traduit de l’anglais, Fayard, août 2013, 19€, 247p. (Annette FAVIER)  -  Dans la banlieue de Chicago, Tommie, 11 ans, rencontre Lamb la cinquantaine, un peu pontifiant mais Tommie l’écoute avec plaisir, car sa mère ne se donne pas la peine de lui donner des leçons. Il suggère de quitter la ville  tous les 2 pour aller dans son chalet de montagne. Ils partent sans prévenir les parents de Tommie. 

Vous devinez l’impression de malaise qui vous fait vite fermer le livre qui respire quelque chose de malsain.                               

 

PATTERSON, James – « Zoo »  L’Archipel, septembre 2013, 22€, 365p. (Annette FAVIER)  -  Des animaux deviennent fous et les plus inoffensifs s’attaquent à l’homme. A Los Angeles, devant l’ampleur du désastre qui menace l’humanité, un biologiste cherche désespérément les causes de cette effroyable mutation. Bientôt la terre ne sera plus qu’un vaste zoo sans cages.

Histoire de science, fiction écrite dans un style percutant, thriller apocalyptique !

 

PICOULT, Jodi – « Pardonne-lui » traduit de l’anglais, Michel Lafon, septembre 2013, 20€, 473p. (Annette FAVIER) -  Sage Singer est une jeune boulangère qui travaille la nuit et dort le jour pour oublier les blessures de la vie. Quand elle rencontre Josef Weber, vieil homme semblant sans histoire, elle a le sentiment d’avoir trouvé le confident idéal. Jusqu’au soir où il lui demande une faveur : le tuer ! Il lui révèle son passé de nazi et les horreurs qu’il a commises S’est adressé à elle parce qu’elle est juive, pour soulager sa conscience ?.

Roman tiré par les cheveux, abracadabrant, constants retours en arrière, des personnages prenant tour à tour la parole. Ne peut ni plaire aux amateurs de romans légers, ni aux lecteurs s’intéressant à des faits mille fois mieux évoqués.

 

STAALESEN, Gunnar – « Face à face »  traduit du norvégien, Gaïa polar, septembre 2013, 22€, 301p.  (Annette FAVIER)  Un détective privé impécunieux, se trouve malgré lui, entrainé dans une enquête confuse après qu’il est retrouvé un homme mort dans sa salle d’attente. Il va se plonger dans le passé d’un groupe d’étudiants des années 70où une belle femme fait des ravages dans leurs rangs avant de se suicider. Allers retours entre passé et présent nous mèneront à la fin de l’enquête pour le moins inattendue.

Roman qui s’adresse aux norvégiens par la description des lieux, noms norvégiens difficiles à mémoriser !

 

ST.JOHN MANDEL, Emily – « On ne joue pas avec la mort »  traduit de l’anglais, Rivages, juin 2013, 20€ , 300p.  (Annette FAVIER)  -  Pauvre Anton, cadre dans une société new-yorkaise, il doit pourtant se marier avec Sophie, violoniste, au caractère instable et partir sur l’île d’Ischia en lune de miel. Mais à peine arrivés la jeune mariée rentre vite et Anton retrouve son bureau vide et sa secrétaire envolée…Pourquoi tous ces malheurs ? En plus la famille veut le mêler à de dangereux trafics…

On craque d’ennui devant tant de complications !

 

VAN  BOOY  Simon « Outre-Atlantique » Ed.Autrement, 4/2013, trad. de l’anglais, 18 €, 217 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) En 1944, l’avion B-24 de John est abattu. John saute en parachute, il erre dans la campagne et croise un soldat nazi. Il décide de l’épargner. Ce soldat épargnera aussi une vie. On est dans la narration de la guerre et aussi dans les histoires de vie, d’amour, de générosité des différents personnages.

Un roman magnifique et court ! Un roman délicat, sensible, poétique…tout à fait inattendu sur ce thème de la guerre ! A mettre entre toutes les mains, dans toutes les bibliothèques. Niv.1.

 

 

VILLENEUVE, Camille de –  « Ce sera une vie parfaite » Philippe Rey, septembre 2013, 17€, 235p.  (Annette FAVIER) – Un matin de printemps, le héros de l’histoire, Victor des ULmières, pressent sa mort, tandis que rôde autour de lui son bon ami Serge avec qui il s’est battu au couteau la veille. Lui revient en mémoire sa famille trop pesante, sa mère tôt disparue, son père qui le méprisa toujours. Seule sa sœur l’aima mais elle mourut jeune.

J’arrête là ma lecture, faute de doliprane, ou bien tout simplement parce que toute cette rumination intérieure devient exaspérante.

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI  25 JUIN 2013

* N’oubliez pas les rencontres d’éditeurs chez Maupetit, la semaine du 24 au 28 juin 2013 !!

Le vendredi 28 juin la rencontre avec les éditeurs d’Actes Sud aura lieu à 11h

Romans :

 

FAROOKI, Roopa – « Les Choses comme je les vois » traduit de l’anglais, Gaïa, 2013, 22€, 312p. (Huguette BEARD)  -  Histoire d’une fratrie, Asif, Lila, Yasmine. La mère décède et Asif est obligée de s’occuper de Yasmine atteinte du « syndrome d’Asperger ». Elle n’a aucune idée du ressentiment qu’elle cause. Un jour, une équipe de télévision vient réaliser un reportage sur  ce syndrome et la vie de Yasmine.

Un roman  à trois voix très touchant.

 

FOWLER, Thérèse  Anne – « « Z »Le roman de Zelda »  traduit de l’anglais, Michel Lafon, mai 2013, 20,50€, 422p.  (Annette FAVIER)  -  Quand Zelda Sayre, née en 1900, dernière d’une famille bourgeoise d’Alabama, rencontre Francis Scott Fitzgerald c’est un amour fou qui nait entre eux. Elle peut l’épouser à 17 ans à New York où il vient de publier « L’envers du paradis » un immense succès. Dès lors l’argent va les transformer en nomades de Paris à la Riviera, New York, dans un tourbillon de fêtes alcoolisées, de folles dépenses. Scott écrit malgré son alcoolisme ses romans « Gatsby le magnifique, le dernier nabab…, Mais tous les deux désorientés malgré la naissance d’une petite fille vont se déchirer. Zelda en perdra la raison et mourra dans un incendie en 1948.

L’auteur semble romancer à outrance son ouvrage. Trop de remplissage.

 

LEDIG,Agnès -  « Juste avant le bonheur »  Albin Michel, mai 2013, 19,50€, 343p. (Annette FAVIER)  -  Une jeune caissière, Julie, mère célibataire d’un petit Lulu, se voit échapper à la grisaille d’une vie monotone par un homme d’un certain âge, Paul. Emu par sa situation il l’emmène avec son petit garçon dans sa maison de Bretagne, où arrive aussi son fils, médecin, qui se remet lentement du suicide de sa femme. Le destin tragique va frapper mais le bonheur va pouvoir revenir petit à petit.

Roman « à l’eau de rose », se termine bien. Style très parlé pas toujours élégant.

 

MUTCH, Barbara – «  Une Chanson pour Ada » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mai 2013, 21,50€, 411p.  (Annette FAVIER)  -  Un roman passionnant racontant la destinée d’une petite noire, née illégitime d’une mère domestique chez de riches patrons blancs. Elle va être prise en amitié par sa patronne, qui lui apprendra à lire et écrire et surtout à jouer du piano. Violée par son maître, elle s’enfuit pour donner naissance à une petite métisse aux cheveux blonds et gagne sa vie comme professeur de musique dans une école noire... Sa renommée la rattrape et sa maîtresse revient la reprendre dans sa propriété malgré le peu d’enthousiasme de son mari… Mais l’apartheid gronde, ses lois se mettent en place, Ada doit protéger sa fille, née entre deux mondes.

Plein de rebondissements, un roman attachant, intéressant, se lisant d’une traite et écrit par un auteur plein d’imagination.

 

MILLAR, Louise – « Petits goûters entre amies » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, janvier 2013, 22€, 406p. (Magali ROIG)  -  Dans un Londres contemporain et bourgeois, une jeune femme se débat entre soucis du quotidien, problèmes de santé de sa fille et menaces lourdes d’une voisine inquiétante.

Bon roman, prenant, bien écrit, au suspense savamment distillé, dans la lignée de Joy Fielding. Pour toutes bibliothèques.

 

DOCUMENTS :

B2 -  NOBECOURT Lorette « La Clôture des merveilles. Une vie d’Hildegarde de Bingen » Grasset, 4/2013, 14,90 €, 148 p (Marie-France SAUGE) Hildegarde de Bingen est entrée au couvent à l’âge de 8 ans et y est restée jusqu’à sa mort à 82 ans. Biographie et analyses de l’auteur (pas à ma portée).

Je ne vois pas les lecteurs être attirés par un tel ouvrage !

 

B7 – GIRAUD Roland « En toute liberté » Ed. Le Passeur, 3/2013, 19 €, 220 p (Milène THONY) R. Giraud évoque ses racines et ses souvenirs d’enfance au Maroc, se débuts au music-hall, au théâtre et au cinéma et sa rencontre avec Maaïke, d’origine hollandaise, qui deviendra la femme de sa vie et lui sera d’un grand soutien dans le terrible drame de l’assassinat de leur fille unique, Géraldine…

Confidences d’un des comédiens les plus populaires et les plus aimés. Bouleversant. Niv.1

 

CLAUDEL, Philippe – « Jean Bark »  Stock, 2013, 10€, 84p.  (Michèle ASSADA)  Ce petit livre a été écrit après le décès de Jean Marc Roberts écrivain et éditeur, ami très proche de l’auteur. Il retrace leur amitié profonde, née au départ d’une relation auteur-éditeur. Il y est décrit un personnage très chaleureux, profondément humain dans ses relations personnelles mais aussi professionnelles. La détresse de l’auteur est toujours à fleur de texte avec un sentiment d’abandon. Mais les souvenirs sont heureusement là.

Très beau texte sur l’amitié. Très belle écriture. Très bon livre, facile à lire mais le sujet peut rebuter.

 

Récit – KIM THUY « Man » Liana Levi, 5/2013, 14,50 €, 143 p (Olga COULLAUT)  Man, personnage principal, est une jeune femme vietnamienne, dont le mari également vietnamien, est déjà installé comme restaurateur au Québec. Ce court récit est une juxtaposition d’impressions et d’atmosphères finement décrites.

Intéressant, sans plus. Facile à lire.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABECASSIS  Eliette « Le Palimpseste d’Archimède » A.Michel, 5/2013, 21,90 €, 392 p (Josette SALVI) Deux professeurs de Normale Sup sont assassinés car ils détenaient un Codex qui en fait se révèle être le Palimpseste d’Archimède qui contiendrait le code secret de l’univers et remettrait en cause les bases de la chrétienté.

Rien de nouveau depuis le Da Vinci code. Lecture sans intérêt. Ne perdez pas votre temps avec ce genre de littérature.

 

BURKE, James Lee – « L’Arc en ciel de verre »  traduit de l’anglais, Rivages, avril 2013, 22€, 446p.  (Annette FAVIER)  -  En Louisiane, ravagée par le cyclone Katrina, le policier, Dave Robichaux et Clete, son inséparable ami, bagarreur et alcoolique, enquêtent sur la disparition de deux jeunes filles. Les soupçons se portent sur une riche famille de planteurs en relation avec les gangs sud-américains. Un grand nombre de personnages secondaires, policiers anonymes, hommes d’affaires, souteneurs, rendent périlleuse leur enquête, d’autant plus que la fille adoptive de Robichaux est menacée. Tout ceci finira par une fusillade meurtrière au bord du bayou.

Roman intéressant, mais qui seront peut-être  éclaircis lors de prochaines aventures de l’inspecteur.

 

DYENS  Dominique « Lundi noir » Ed. H. d’Ormesson, 5/2013, 17 €, 205 p (Françoise FOUCQUETEAU) Paul, pour éblouir sa femme et évincer son amant, tente un grand coup financier qui échoue à cause de la mort d’un des responsables de la banque. Tout va de pire en pire pour Paul, terrifié par ce qu’il a fait. Il essayera de fuir.

Mystère et tension. Agréable à lire. Niv.1.

 

EMMANUEL  François « Les Murmurantes » Le Seuil, 3/2013, 17 €, 160 p (Françoise FOUCQUETEAU)  Trois nouvelles sur le thème de l’amour ne nécessitant pas l’achat du livre.

 

FLETCHER  Susan « Les Reflets d’argent » Plon, 4/2013, trad.de l’anglais, 22 €, 461 p (Josette SALVI)  Quand un homme s’échoue sur une plage de l’île de Parla,  c’est toute la communauté qui croit qu’il s’agit de l’Homme-Poisson. La légende raconte qu’un poisson perd ses nageoires et se transforme en homme qui apporte « espoir et enchantement ». Et effectivement la vie de chacun va être transformée, la tristesse s’envoler, l’amour renaître.

 Entre mythe et réalité, l’auteur nous offre un livre magnifique de la 1ère à la dernière page ! A acheter.

 

 

JABER, Rabee – « America »  traduit de l’arabe, Galliamrd, avril 2013, 26e, 520p.  (Annette FAVIER)  -  Une jeune libanaise, Maria Haddad, quitte Beyrouth pour rejoindre son mari, parti en Amérique peu après le mariage pour travailler. Elle accoste à Elis Island, s’installe à New York, devient vendeuse itinérante, réussit mais son mari a pris une autre femme. Elle se remarie part en Californie où elle finira par connaître aisance et bonheur.

On se perd dans des détails lassants. Dommage le début partait bien.

 

JENKINS, Elisabeth – « Harriet » traduit de l’anglais, Joëlle Losfeld, mai 2013, 24,50€, 287p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Après avoir épousé Harriet pour faire main basse sur la fortune de cette jeune femme un peu déficiente mentale, Lewis la met à l’écart chez son frère où privée de nourriture et de soins elle dépérit rapidement.

Récit de maltraitance, tiré d’un fait réel de la fin du XIXème siècle, il montre l’évolution psychologique des personnages qui participent à cette machination criminelle.

 

LANCON  Philippe « L’Elan » Gall. 3/2013, 10,50 €, 91 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Ils ont été amants. Ne le savent plus, ne savent pas très bien pourquoi se retrouver quelques jours dans le Lubéron…Est-ce pour tromper une solitude ou par nostalgie de ce qui avait existé entre eux ?

 Style moyen. Peu d’intérêt. Ne pas acheter !

 

LECONTE  Patrice « Le Garçon qui n’existait pas » A.Michel, 4/2013, 15 €, 165p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un homme trop discret, secrètement amoureux d’une femme ravissante, imagine pouvoir la conquérir en accomplissant un exploit impensable.

Une histoire irréaliste complètement « gentillette ». On peut, peut-être, parler de poésie ? Niv.1.

 

MAYLE, Peter – « Embrouille en Provence » Nil éditions, 2013, 20€, 258p. (Renée COUDERT)  -  Francis Reboul, milliardaire marseillais, concourt pour la construction d'un ensemble  immobilier dans «  l'anse des pêcheurs »à Marseille. Ennemi juré du président de la commission d'attribution du marché, Patrimonio, corse un tantinet maffieux, il ne veut pas apparaître dans les négociations et demande à Sam Levitt, américain de los Angeles à qui il a déjà eu affaire, de lui servir de prête- nom. Sam et sa petite amie Helena partent donc pour Marseille, prêts à y passer des vacances de rêve. Mais ils vont avoir affaire à  deux autres concurrents: une parisienne, qui n'a aucune chance parce qu'elle est parisienne, et un lord anglais totalement corrompu, qui est de mèche avec Patrimonio et qui ne recule devant aucun moyen pour arriver à ses fins.

Magouille fort vraisemblable, Intrigue policière « soft », qui tient du pastiche, juste là pour tenir le lecteur en haleine, sans jamais trop l'inquiéter, et surtout ballades réjouissantes dans Marseille et la Provence, et surtout les bistrots et les restaurants, nommément cités. Tout ceci avec l'humour gentil de Peter Mayle (à noter que la plus grosse fripouille de cette histoire est un anglais, lord par-dessus le marché!). Roman de détente, vite lu.     

 

MC KINLEY, Tamara – « Les Pionniers du nouveau monde » traduit de l’anglais, L’Archipel, avril 2013, 22€, 460p. (Annette FAVIER)  -  Partis d’Angleterre à la fin du XVIIIème siècle, pour conquérir une terre inconnue, l’Australie, les premiers colons doivent se battre pour survivre. L’auteur met en scène trois familles très différentes : une aborigène, une autre de notables souvent corrompus, et une de pionniers courageux  dans le bush. Malheureusement, une famille est en trop, de plus chacune a une parentèle ou des amis... la compréhension du livre devient difficile !

Dommage, quelques portraits sont bien dessinés, mais l’auteur veut manifestement « tirer » ses plus de 400p et c’est fort énervant !

 

MEYER  Deon « 7 jours » Seuil, trad. de l’anglais (Afrique du Sud) 5/2013, 22 €, 486 p (Colette QUARELLI) Benny Griessel, policier, ancien alcoolique, sobre depuis peu mais excellent professionnel, est sollicité pour trouver le mystérieux individu qui menace, par des mails étranges, de tuer un policier chaque jour, tant que le meurtre de Hanneke Sloet ne sera pas résolu. Mais il n’a ni piste, ni indice, ni suspect, ni mobile…

Roman bien mené, intrigue bien ficelée, dénouement surprenant mais histoire très compliquée …

 

MILOT, Laëtitia – «  On se retrouvera » Fayard, mai 2013, 19€, 334p. (Annette FAVIER)  -  Avant de mourir la mère de Margot lui révèle un terrible secret enfoui depuis 30 ans : une nuit sur la route de Trets à Peynier, elle fut violée par 4 hommes  et de ce viol naquit sa fille. Hantée par cette révélation, Margot va chercher dans Aix, où elle réside, à retrouver ces 4 lâches individus. Cette quête douloureuse va faire surgir le doute, le mensonge et la mort. Mais elle se vengera.

Un bon policier français qui se passe dans la région, mais il faut s’habituer au style vraiment peu relevé qu’on excuse par l’imagination débordante de l’auteur.

 

OGAWA  Yôko « Le Petit joueur d’échecs » A.Sud, 3/2013, trad. du japonais, 22,80 €, 331 p (Colette QUARELLI) Opéré de son handicap de naissance, lèvres scellées, un petit garçon solitaire et orphelin, rencontre un jour par hasard, dans un autobus merveilleux, un être obèse qui va lui enseigner les échecs et faire de lui son héritier moral.

Livre touchant mais trop spécialisé sur les échecs !

 

PITT-RIVERS, Françoise – « Des fils d’or et de soie » Seuil, mars 2013, 19€, 237p. (Annette FAVIER)  -  Un portrait de famille attire un jour l’œil du narrateur : celui d’une famille, père, mère et petit garçon, datant de l’époque de la Révolution. Heureusement après recherche il trouve le journal de son ancêtre. Celui-ci passant d’une enfance pauvre dans le Quercy  réussit à grimper l’échelle sociale qui l’amènera à Lyon dans l’univers du tissage de la soie.

Intéressant mais un peu trop romancé, un beau portrait de cette famille en couverture du  roman, base de la narration.

 

RAIN CROWE  Thomas « Ma vie dans les Appalaches » 4/2013, trad. de l’américain, Phébus, 21 €, 292 p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  A 30 ans, Thomas, écrivain, poète, fasciné par la nature, décide de vivre en autarcie dans une cabane des Appalaches, près de son maître « Mac » duquel il apprend à lire les indications des nuages, des vents, des animaux. Un texte magnifique et fort, fascinant pour qui cherche un sens à la beauté du monde.

Très bon roman pour l’été. Niv.1.

 

SAUMONT  Annie « Un si beau parterre de pétunias » Julliard, 4/2013, 17 €, 201 p (Colette QUARELLI)  Nouvelles poignantes et dérangeantes, toutes plus sinistres les unes que les autres. Style étrange, laissant un goût amer …

Récits trop noirs et trop cyniques à mon goût !

 

SWIFT Graham « J’aimerais tellement que tu sois là » Gallimard.,trad. de l’anglais, 4/2013, 23,90 €, 401 p (Colette QUARELLI) L’île de Wight. Jack regarde par la fenêtre les caravanes de son camping et le chemin par où sa femme Ellie vient de partir. Il est seul maintenant. Et il tourne sa vie dans sa tête, ses choix, sa famille, la mort de son frère Tom. Quelle espérance peut-il encore avoir ?

 Livre pesant et triste. Impression de vie manquée. A lire quand on est en forme

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© CERCLE DE LECTURE DU MARDI  11 JUIN 2013 

 N’oubliez pas de venir aux rencontres d’éditeurs organisées par la Librairie Maupetit, du 24 au 28 Juin 2013 ! Seront présentes les Editions Actes Sud, Gaïa, Le Rouergue, Payot et Gallmeister.

                    Nous comptons sur votre présence !                  

 

ROMANS :

CONNELLY, Michaël – «  Le Cinquième témoin » traduit de l’anglais, Calmann Lévy, 21,90€, 475p. (Michèle ASSADA)  -  Michael Haller , avocat est en charge du dossier de la saisie immobilière de Liza au chômage , abandonnée par son mari, elle ne peut plus payer ses traites, mais elle se bat contre ses banquiers en attirant toutes les personnes dans son cas ,nombreuses dans cette période de crise . Mais son banquier est assassine et elle est accusée du meurtre .Haller va la défendre au cours d'un procès passionnant.

Roman policier écrit à la première personne par l'avocat de l'accusée qui analyse les caractères et situations des différents personnages du procès. Explication de la crise des subprimes et mise en place d’un procès bien démontrés. Cependant quelques fois un peu difficile à suivre. Le récit à la première personne lui donne de la force. Style très direct.  

 

CUSH, Rachel – « Contrecoup » traduit de l’anglais, Edition de l’Olivier,  avril 2013, 19.50€, 175p. (Magali ROIG)  -  L’auteur nous fait partager dans un récit très littéraire ses états d’âme, ses émotions et rend compte de ses réflexions et autres pensées après un divorce d’avec son mari.

Très bon récit à l’écriture élégante et incisive mais les nombreuses références sociologiques, mythologiques et littéraires ne conviennent peut-être  pas à toutes les bibliothèques.

 

GARDE, François – « Pour trois couronnes »  Gallimard, 2013, 20€, 294p. (Françoise BARBIER) – Philippe Zophat « curateur aux documents privés » va mener une enquête à partir d’un manuscrit compromettant laissé par un magnat du commerce maritime. L’enquête va prendre une dimension politique et risque de déstabiliser l’équilibre de la société d’une île tropicale de l’hémisphère sud : Bourg-Tapage.

Roman d’un bon niveau.

 

KELLERMAN, Jonathan – « Les Tricheurs »  traduit de l’anglais(Etats-Unis) Seuil, 19,80€, 369p. (Magali ROIG)  -  Le professeur d’anglais d’une école préparatoire aux grandes universités américaines est retrouvée morte chez elle, plongée dans un bain de neige carbonique dans sa baignoire. On retrouve chez elle un DVD où elle accuse des collègues de cette prestigieuse école de viols. Ces derniers se défendent en affirmant que la défunte était consentante. Qui était cette femme et pourquoi veut-on empêcher le célèbre duo Milo Sturgis , Policier de LAPD et son comparse le psychologue Alex Delaware de trouver la vérité ?

Comme d’habitude on n’est pas déçu par Kellerman , bonne intrigue, maitrisée, assassins bien pervers, on suit avec plaisir L’enquête de nos 2 héros dans les beaux quartiers de Los Angeles où meurtres, mensonges et secrets sont au rendez-vous. Très bon polar à acheter. 

 

LEHANE, Dennis – « Ils vivent la nuit » traduit de l’américain, Rivages /Thriller, 2013, 23,50€, 525p.  (Françoise BARBIER) -  Roman noir retraçant le parcours de Joe, gangster se définissant comme un hors la loi intelligent, d’une certaine humanité, de Boston en 1926 à Ybor (Floride) en 1935 en passant par Cuba en pleine prohibition et trafic d’alcool, de son éducation à son apogée et la lettre finale qui le ramènera parmi la communauté de sa ville.

A acheter. Ne pas avoir peur d’une certaine violence.

 

MILLER, B. Dereck – « Dans la peau de Sheldon Horowitz » traduit de l’anglais, Les Escales, 22,50€, 415p.  (Michèle ASSADA)  -  Un vieux juif, horloger à New York, ancien marine, va vivre en ronchonnant chez sa petite fille à Oslo. Il est taraudé par son passé de marine et la mort de son fils au Vietnam dont il se sent responsable. Il va en ouvrant la porte à une jeune femme serbe et son fils de 10ans être entrainé dans une fuite cocasse à travers le pays, son dernier combat et une sorte de réparation vis-à-vis de son propre fils.

Bon livre. Tout public.

 

MOTTE, Capucine – « Apollinaria, une passion russe »  J.C.Lattès, mars 2013, 18,50€, 297p. (Annette FAVIER)  -  Apollinaria Souslova, jeune pétersbourgeoise, vécut avec Dostoïevski une passion orageuse. Fille d’un serf émancipé qui avait fait fortune en administrant une grande propriété. Passion orageuse et charnelle. Ils partent à Paris. Ils errent de Rome à Naples, Baden-Baden, se trompant fréquemment. Rentrés dans leur pays , Dostoïevski, devenu veuf, va en épouser une autre sur les conseils d‘Apolliinaria.

Bien écrite , cette biographie romancée es un peu lassante.

 

NELSON SPIELMAN, Lori – « Demain est un autre jour » traduit de l’anglais, Cherche Midi, mai 2013, 20€, 458p.  (Annette FAVIER)  -  Brett, une jeune américaine, perd sa mère qu’elle adorait. Elle pense hériter de l’empire cosmétique .Or en fait le notaire lui remet le testament : c’est un vieux papier tout chiffonné qu’elle écrivit à 14 ans liste des choses que Brett veut vivre et qu’elle devra accomplir. C’est à ce prix qu’elle aura son héritage, si elle les accompli dans l’année.

Nous irons de rebondissements en rebondissements avec évidemment un « happy end ». Roman facile à lire, personnages bien décrits. Pour amateurs du genre.

 

ROBIEN, Beata de – « Fugue polonaise » Albin Michel, avril 2013, 21,50€, 418p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  A Cracovie en 1952, Bashia habite avec son père dans un appartement où sont venus  se réfugier le reste de la famille paternelle dont sa grand-mère à la forte personnalité. Les tracasseries de l’administration soviétique rendent le quotidien très pénible. Il faut se méfier de tout. Bashia n’en tient pas assez compte, elle ne pense qu’à Christian, l’étudiant français dont elle est tombée éperdument amoureuse.

Atmosphère très vivante, le ton est souvent plein d’humour. Ce roman se lit bien sans plus.

DOCUMENTS

Récit - DE LUCA Erri « Les Poissons ne ferment pas les yeux » Gallimard, trad. de l’italien, 4/2013, 15,90 €, 129 p (Olga COULLAUT)  Un été au bord de la mer est prétexte pour l’auteur, à évoquer l’époque de ses 10 ans. Un récit d’initiation tout en finesse psychologique. Ne plaira pas à ceux qui attendent une intrigue construite. Mais néanmoins agréable à lire. Bon style, bien traduit. Niv.1.

 

Faits - COHEN Marcel « Sur la scène intérieure » Gallimard / l’un et l’autre, 2/2013, 17,90 €, 138 p + photos (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Des objets anodins, des photos retrouvées évoquent avec beaucoup de tendresse des moments de vie d’une famille juive née à Istambul, émigrée à Paris, dénoncée et déportée à Auschwitz. 

Magnifique. Très humain. Affectif. Niv.1.

 

B-RENARD, Delphine – « J’ai choisi la vie »  Grasset, février 2013, 17,90€,  332p.  (Annette FAVIER)  -  Autobiographie de la malheureuse petite fille qui reçut les éclats d’une bombe destinée à André Malraux par l’OAS. Blessée à un œil, elle perdit l’autre et dut grandir avec cet handicap. Aide d’abord da sa famille puis du judaïsme.

Assez intéressant.

 

Récit - REMOND Alain « Tout ce qui reste de nos vies »  Le Seuil, 3/2013, 14,50 €, 104 p (Milène THONY)  Ressusciter des visages, des paroles, des secrets, à partir de lettres, de documents retrouvés, c’est ressusciter des vies disparues …Un texte d’une grande sensibilité, d’une grande beauté, qui vous fait chavirer de bonheur ! La mort n’efface rien. Toute trace de vie est sacrée. « Nous  sommes ce que nous ont laissé ceux qui nous ont aimés, que nous avons tellement aimés »

 A lire. Ecriture simple et prenante à la fois. Un doux moment de lecture. Merci M.Rémond.

 

Récit - VLADY Marina « C’était Catherine B.” Fayard, 4/2013, 13 €, 113 p (Françoise FOUCQUETEAU) Marina Vlady raconte la vie de son amie très chère, la femme de G.Perec, sa vie lumineuse et sa déchéance, bien que protégée par de nombreux amis, dont M.Vlady, après la disparition de G.Perec.

Emouvant mais achat pas indispensable. Niv.1.  

 

B-WAYSBORD, Hélène – « L’Amour sans visage »  Christian Bourgois, mai 2013, 17€, 291p.  (Annette FAVIER)  -  En s’accrochant bien et en tenant compte de la 4ème de couverture on comprend (vaguement) que l’auteur  nous raconte son enfance pendant la guerre où, ses parents étant juifs, elle fut confiée à un couple de cafetiers à la campagne.

L’enfant semble ne rien comprendre, nous non plus, un style haché ne facilitant pas les choses. A éviter.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

APPELFELD Aharon «  Les Eaux tumultueuses » L’Olivier, trad. de l’hébreu, 3/2013, 19 €, 186 p  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Une petite société qui se réunissait tous les étés à la pension Zalter pour dépenser beaucoup d’argent au jeu, boire et aimer, est troublée par la rumeur du monde. L’anxiété monte et Rita, Juive, décide de tout quitter pour partir travailler en Palestine. Le roman d’une société en transformation. Austère. Niv.1.

 

BRADLEY, James – « Sept pépins de grenade » Seuil Policiers, avril 2013, 21,800€, 467p. (Annette FAVIER)  - une jolie jeune femme américaine un peu volage, disparaît. Sa mère, folle d’angoisse, fait appel à une consultante spécialisée dans les disparitions. Une autre femme est retrouvée gravement blessée suite aux sévices infligés par un jeune voyou et son complice.

Malgré un réel talent, on peut reprocher à l’auteur un certain voyeurisme concernant le calvaire des victimes et de leurs proches. Titre tiré de la mythologie grecque.

 

COETZE, Amanda – « Rédemption » traduit de l’anglais, Toucan Noir, mai 2013,20€, 315p. (Annette FAVIER)  -  Un officier de police anglais , membre des travellers (gens du voyage) part en Albanie sauver une mère et sa fille qui se trouvent aux mains d’un vilain albanais sadique et corrompu. Il devra au péril de sa vie ramener les intéressées en Angleterre, aidé par les gitans du coin aux mœurs étranges.

Sans grand intérêt, à part la description des coutumes locales.

 

ELLENA, Jean-Claude – « La Note verte » Sabine Wiespieser, mai 2013, 16e, 136p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur créateur de parfums, ne pouvait que nous dévoiler le secret quotidien de ses confrères. Sur le mode du roman, il s’amuse à créer 2 personnages, tous deux concevant le mode de création de façon différente : l’un au sommet de son métier l’autre jeune homme pressé. Une course contre la montre s’engage pour trouver la note verte.

Pas franchement passionnant, personnages peu fouillés et en fait stéréotypés.

 

FREGNI René « Sous la ville rouge » Gallimard, 4/2013, 11,90 €, 123 p (Françoise FOUCQUETEAU)  Charlie Hasard se défoule en allant boxer dans une salle de sport marseillaise mais son activité principale c’est l’écriture. Tous ses manuscrits sont refusés, sauf le dernier posté, mais refusé par un seul juré qu’il poursuivra …

Très bien écrit. A la fois thriller et fable sur le désir d’écrire. Niv.1.

 

KHOURY-GHATA, Vénus – « La Fiancée était à dos d’âne »  Mercure de France, avril 2013, 16,50€, 159p.  (Annette FAVIER)  -  Yuda est une jeune fille juive du désert algérien. Un jour le rabbin la choisit pour être une nouvelle épouse d’Abdel Kader. Ils partent pour le rencontrer mais ce dernier a rendu les armes et est débarqué en exil en France. Notre héroïne continue sa quête en France, mais le destin ne va pas l’épargner.

Livre farfelu, histoire invraisemblable. Par contre style servant les descriptions très fouillées. En couverture super portrait d’une jeune algérienne : tableau faisant partie de la collection « Regards de Provence »

 

NESSER Hakan « Homme sans chien » Le Seuil / policiers, 5/2013, trad. du suédois, 22,50 €, 476 p (Josette SALVI) Une famille modèle se réunit pour fêter un double anniversaire. L’ambiance ,au départ bon enfant, va vite se durcir après la disparition de Robert « le fils de la honte » et d’Henrik adolescent brillant. Ces deux disparitions sont-elles liées ? Il faudra tout le talent de l’inspecteur Barbarotti pour dénouer les fils de cette double énigme.

Bon policier, mais qui manque de rebondissements. Style moyen. Niv.1.

 

OLLIVIER, Bernard – « Sur le chemin des ducs » Phébus, mai 2013, 12€, 149p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  C’est toujours avec bonheur qu’on emboîte le pas à Bernard Ollivier pour parcourir au fil des chapitres ce chemin normand jalonné de lieux où des personnages historiques ont laissé leurs traces, d’endroits où il a vécu et vit encore, de paysages sublimes et de rencontres intéressantes

RIO Michel «  Une Comédie américaine » Fayard, 4/2013,  14 €, 137 p (Françoise FOUCQUETEAU)  A l’enterrement d’une ancienne star, ses six maris sont présents. Ils se sont tous occupés d’Alexandra, la fille de la défunte, délaissée par sa mère.

Histoire bizarre….Achat pas indispensable. Niv.1.

 

ROBERTS, Nora – « Une Femme sous la menace » traduit de l’anglais, mai 2013, 17,90€, 363p.  (Annette FAVIER)  -  A 16 ans Elisabeth Finch, est une jeune fille modèle, à l’avenir tout tracé par sa mère, une femme froide et autoritaire. Jusqu’au jour où elle décide de se rebeller. Devenue témoin d’un règlement de comptes dans une discothèque, propriété d’un clan mafioso russe, elle va devenir gênante  et le FBI va la faire disparaître : changement de nom, de ville, vie de recluse. Mais cet équilibre précaire va se trouver menacé par un séduisant policier.

Mi- policier, mi- roman le livre va satisfaire tous les lecteurs. A acheter.

 

SALLIS, James – « Le Tueur se meurt »  traduit de l’anglais, Rivages/thrillers, avril 2013, 20€, 264p.  (Annette FAVIER)  -  Un tireur à gages en fin de vie, un policier, un jeune garçon abandonné par ses parents, sont les personnages principaux que tout sépare mais dont les destins vont se croiser

Introspection, description des rêves, ce roman tient plutôt lieu d’études psychologiques des trois personnages que tout sépare. Dans unstule parfois un peu obscur, James Sallis pourra intéresser le lecteur qui ne se contente pas des intrigues classiques.

 

SHART, Raffy – « L’Antidote » Cherche Midi, février 2013, 15€, 168p. (Frédérique ARROUA) – Gloria, ancienne star, a convié 6 collègues dans son château pour relancer leur carrière. Mais surtout pour les empoisonner ! Et l’antidote tarde à venir.

Style agréable qui alterne dialogues et descriptions littéraires. Un livre qui donne le sourire.

 

WEBB, Katherine – « Pressentiments » traduit de l’anglais, avril 2013, 22€, 406p. (Frédérique ARROUA)  -  De nos jours la découverte d’un soldat inconnu de la guerre de 14intrigue Léah, jeune journaliste. Deux lettres sont retrouvées dans les vêtements qui vont la faire remonter dans le temps jusqu’en 1911.Mais quels sont les drames et secrets qu’elle va dévoiler ?

Déçue surtout après avoir lu « l’héritage ». Roman sur la frustration, la jalousie et le désir mais il y a des longueurs, il ne se passe pas grand-chose.

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© CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27MAI 2013 

CAVANNA, Alberto – « L’Homme qui ne comptait pas les jours »  traduit de l’italien, Editions La Fosse aux Ours, avril 2013, 17€, 152p.  (Michèle ASSADA)  -  C’est l’histoire de l’amitié entre un vieux charpentier de marine italien et un jeune tunisien immigré découvrant une solidarité et un même espoir dans le futur en construisant une barque  et en se libérant de leur passé chargé de drames.

Livre agréable à lire avec un beau témoignage d’humanité. Vite lu.

 

CHATELET, Noëlle – « Madame George » Seuil, avril 2013, 19€, 233p. (Janine PONTNEAU)   -  Dans un domaine qui lui est cher : celui des relations du corps et de l’esprit, l’auteur nous entraine dans une expérience intellectuelle et psychique, à travers les doutes et les interrogations du héros de ce livre. La raison n’explique pas tout, l’inconnu du psychisme peut conduire à des expériences troublantes.

 

COLIN, Fabrice – « Ta mort sera la mienne » Sonatine, mars 2013, 20€, 345p. (Magali ROIG)  -  Dans les plaines isolées de l’Utah, a lieu un séminaire littéraire qui regroupe dans un paysage grandiose plusieurs dizaines d’étudiants, quand surgit un mystérieux motard, casqué tout de noir vêtu qui commence à abattre un à un les jeunes gens. Qui est cet homme ? D’où vient-il et pourquoi ce massacre ? Le sheriff de Grand Jonction et la conseillère d’éducation pensent connaître la vérité.

Très bon polar, mystérieux, étouffant, aux accents tragiques sur l’enfance sacrifiée et la folie d’un homme.

 

HASHIMOTO- Osamu – « Le Pèlerinage » traduit du japonais, Actes Sud, avril 2013, 22,80€, 294p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  Retranché derrière ses ordures, un vieil homme bougon ne veut rien entendre quand ses voisins se plaignent de l’odeur insupportable qui émane de chez lui. Cet homme a toujours vécu dans cette maison au-dessus du magasin dont sa famille était propriétaire. Puis il s’était retrouvé  tout seul. Après qu’un reportage   à la télévision en ait parlé, son frère qu’il n’a pas revu depuis de longues années vient tout faire nettoyer et l’emmène  en pèlerinage.

 

KALLENTOFT, Mons – « La 5ème saison » traduit du suédois, Seuil, avril 2013, 21,50€, 457p. (Magali ROIG)  -  Dans une Suède où le dérèglement des saisons fait écho à l’apparition d’un tueur sadique qui mutile et assassine de jeunes femmes, Malin Fors qui se bat contre l’alcoolisme, doit dans ses dernières aventures arrêter un  terrible meurtrier.

Très bon polar, à l’atmosphère pesante qui jette un regard sans concession sur la société suédoise.

 

LAPIERRE, Alexandra – « Je te vois reine des quatre parties du monde » Flammarion, mars 2013, 21,90€, 536p.  (Annette FAVIER) – Isabel Baretto fut bien la première et la seule amiral de la flotte espagnole à découvrir des terres inexplorées. En 1595, cette jeune et belle femme au caractère de fer, embarque avec son mari, Alvaro de Mandana sur le «San Jéronimo ». Ils ont préparé une expédition pour retrouver les îles Salomon où parait-il se trouveraient des mines d’or. Mais la traversée tourne au cauchemar. Pas d’îles Salomon. A la mort de son mari, Isabel prend le commandement de la flotte réduite et Atteint Manille où elle trouve le second amour de sa vie , Hernando de Castro, marin d’exception. Mais encore des épreuves.

Livre passionnant, au style très approprié à ce  roman mais un roman fleuve avec des méandres difficiles à suivre car énorme documentation.

 

MALROUX, Antonin – « La Pierre marquée » Calmann Lévy, 2013, 18,90€, 280p. (Janine PONTNEAU)  -  Autour du thème déjà fort exploité du trésor des Templiers, l’histoire d’une famille auvergnate.

Un livre de détente pour tous. Sans originalité spéciale.

 

ROMILLY, Jacqueline de – « Rencontre » Editions de Fallois, 2013, 16,50€, 212p.  (Michèle ASSADA)  -  Anne, jeune veuve, aperçoit au jardin du Luxembourg un homme ou plutôt un regard qui lui rappelle un ancien amour avec lequel elle a rompu il y a 12 ans. Elle est bouleversée par cette rencontre et va chercher à le retrouver. Cette rencontre déclenche un retour sur sa vie sans amour malgré un aimable mais très conformiste amant qu’elle va quitter pour être prête à retrouver son passé. Mais pourra-t-elle le retrouver ? S’en libérer et s’épanouir enfin ?

Très bon livre. A acheter.

SEYVOS, Florence – « Le Garçon incassable »  Editions de l’Olivier, mai 2013, 16€, 173p.  (Annette FAVIER) – Est-ce un récit auto biographique ? L’auteur qui écrit à la 1ère personne nous propose en parallèle le destin de 2 hommes dont l’enfance fut marquée par des expériences physiques brutales : L’acteur américain Buster Keaton et son frère Henri.

Un beau portrait surtout d’Henri, original  pour Buster Keaton, se lit d’une traite. Et original comme sujet en plus !

 

DOCUMENTS :

 

B-POIVRE D’ARVOR, Patrick – « Seules les traces font rêver : souvenirs et portrait »  Robert Laffont, 2013, 21€, 358p.  (Michèle ASSADA)  -  Autobiographie du célèbre présentateur du JT, qui y décrit ses multiples rencontres, reportages, interviews avec les grands de ce monde, également ses amitiés, passions, épreuves. Toujours très pudique, un peu superficiel, on passe en revue les 50  dernières années.

Facile à lire, plaira certainement.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

CONNELLY, John – « La Colère des anges »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mai 2013,

22€, 492p.  (Annette FAVIER)  -  Le détective Charlie Parker se trouve entrainé malgré lui dans une lutte sans merci avec les « forces du mal » (groupe d’individus ayant passé un pacte avec le diable) Un avion disparu dans l’épaisse forêt du nord des Etats-Unis contenait une liste que certains semblent prêts à tuer pour se l’approprier.

Difficile d’arriver au bout de l’ouvrage placé dans un univers noir, fantastique mais poétique, si le lecteur n’est pas un fan de cet auteur.

 

DES HORTS, Stéphanie – « Le secret de Rita H » Albin Michel, avril 2013, 18,90€, 273p. (Magali ROIG)  -  Des casinos de Tijuana à Rita Hayworth enchante le public en dansant avec son père incestueux, en passant par la gloire, l’argent, des mariages grandioses mais malheureuse jusqu’à la fin seule et tragique, le destin ô combien douloureux d’une femme touchante en quête d’amour et de respect.

Bon roman, intéressant, facile à lire mais sans imagination, sans relief. En plus il n’y a pas de photos ! Impardonnable ! A vous de voir.

 

EDDIE, Christine – « Parapluies » Héloïse d’Ormesson, mars 2013, 16€, 169p. (Françoise FOUCQUETEAU)  -  Mattéo est parti en pleine nuit, Béatrice n’a rien vu venir. Pour tromper l’attente, elle va s’occuper d’Aisha, la jeune somalienne, de Francesca, sa belle-mère pas facile, de Thalie, livreuse de journaux à 10 ans, de Catherine, mère célibataire. Grâce aux parapluies de ses amis, grâce à leur gilet de sauvetage affectif, elle trouvera des abris protecteurs.

Comédie très drôle. Bien écrit. Niveau 1.

 

EXPERT, Jacques – « Qui » Sonatine, avril 2013, 18€, 319p. (Annette FAVIER)  -  Rien de bien  original, l’auteur ne possédant pas la maîtrise de ses confrères anglais ou américains. Quatre français moyens sont soupçonnés d’avoir violé et tué une fillette il y a 19 ans. Or la date de prescription des 20 ans approche. Qui est l’auteur de cet horrible crime ?

L’auteur décrit minutieusement chaque famille des coupables potentiels et simplement nous réserve un rebondissement pas trop mal fichu pour la fin. Cela ne justifie pas l’achat de ce livre.

 

GIESBERG, Franz-Olivier – « La Cuisinière d’Himmler » Gallimard, avril 2013, 21€, 449p.  (Annette FAVIER)  -  C’est l’épopée drolatique d’une cuisinière qui n’a jamais eu peur de rien. Personnage loufoque et truculent, elle est passée d’une enfance en Provence à une jeunesse parisienne pendant la seconde guerre mondiale. Mariée à un journaliste d’extrême droite, elle se met aux fourneaux d’un petit restaurant  où va aller Himmler ! Séduit par sa cuisine, il va l’emmener en Allemagne. Commence une longue destinée de cuisinière, elle va aller jusqu’en Russie, Chine. L’auteur s’en donne à cœur joie dans une folle aventure de cette femme de 100 ans

Un peu long, très cru par moments et lassant par ces allusions sans fin sur les juifs. Mais l’auteur ne manque pas d’imagination…

 

MARQUIER, Claire-Lise – « Les Noces clandestines »  La Brune en Rouergue, février 2013, 13,50€, 119p. (Marie-Françoise RENOUPREZ) – La séquestration n’avait pas été préméditée. Pour dire vrai tout ce qui m’a conduit est un enchaînement de hasards. Un huis-clos surprenant de beauté, d’envoûtement réciproque entre deux êtres qui n’auraient pas dû se croiser.

Ecriture très sensible. Un grand plaisir de lecture. N.1.

 

PRINCE HALVERSON, Seré  -  « Le Côté pile » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mars 2013, 19,90€, 344p. (Annette FAVIER)  - Depuis trois ans, Ella mène une existence heureuse en Californie avec son mari, Joe, déjà père de 2 enfants Mais Joe meurt noyé. Elle tâche de dominer son chagrin et de remplacer son mari dans son épicerie italienne en perte de vitesse. La mère biologique des enfants  vient réclamer la garde des enfants. Une rude bataille juridique s’engage.

Qu’en adviendra-t-il ?.

Un roman facile, à acheter si vous avez besoin de romans faciles et comportant des rebondissements.

 

RAYNER, Sarah – « L’instant d’après » Michel Lafon, mars 2013, 17,95€, 381p. (Josette SALVI)  -  L’instant d’après c’est la seconde où la vie de Karen bascule après la mort brutale de son mari. Sarah Rayner décrit avec merveille toutes les phases du deuil, de la colère, le déni, le besoin d’être entouré et la vie qui doit continuer malgré tout « pour les enfants ».

Tout est finement analysé, ce qui fait que malgré un thème difficile, c’est un bon moment de lecture. Livre bouleversant car il trouve un écho en nous.

 

ROULET, Daniel de – « Légèrement seul » Phébus, avril 2013, 12€, 155p. (Marie-France SAUGE)  -  Récit de voyage pédestre de 25 jours entre Saint Malo et Soissons.

Vivant, style agréable, mais je doute que l’ouvrage puisse intéresser nos lectrices : il y a déjà trop de livres sur les voyages ou pèlerinages à pied.

 

SCHOLES, Katherine – « La Lionne »  traduit de l’anglais, avril 2013, Belfond, 21€, 302p.  (Annette FAVIER)  -  Emma, une jeune biologiste, quitte son laboratoire australien pour la brousse tanzanienne. Elle souhaite connaître la vérité sur la mort de sa mère, virologue morte il y a 20 ans. A pine arivée au petit hôpital un drame les chameaux de Laura qui était accompagnée de sa fille de 7 ans rentrent seuls. Emma part à leur recherche, aidée par un médecin masaï.

Happy end bien sûr, livre de détente.

 

STARK, Richard – «Argent sale » traduit de l’anglais, Rivages /Thrillers, mars 2013, 20€, 2687p.  (Annette FAVIER)  -  Le héros de Richard Stark a bien des soucis. Bien que respectueux de la loi, il n’hésite pas à braquer les banques et à supprimer des truands qui le menacent. Course poursuite dans une église désaffectée. Problèmes de blanchiment, traquenards.

Roman policier peu convainquant où les péripéties automobiles prennent le pas sur l’intrigue et peuvent finir par lasser le lecteur.

 

TERENCE, Mathieu – « La Belle »  Grasset, mars 2013, 12,50€, 104p. (Marie-Françoise RENOUPREZ)   -  Ce très beau texte apprivoise « sa mort ». Avec poésie il raconte une jeunesse et un passage à l’âge d’homme traversée par cette réflexion sur « sa mort » .

Ecriture remarquablement raffinée. Riche vocabulaire et jouissance du mot précis. Un bonheur de lecture pour qui aime  labelle littérature. Description de la nature sublime. N.1.

 

TOMAŠEVIĆ, Ann, Syrehn – « Verre et cendres »   Traduit du suédois, Gaïa, avril 2013, 24e, (Josette SALVI) – Suite à un héritage, Amanda part à la recherche d’indices pour reconstituer la vie de Lili. Lili naît au début du 20ème siècle à Mulhouse et au gré de ses mariages va se retrouver au cœur de l’histoire à Vienne puis à Berlin, et à New York.

Merveilleux destin de femme libre dans un siècle de guerre et de cendres.

 

VERDON, John – « Ne réveillez le diable qui dort » traduit de l’anglais(Etats-Unis), Grasset, mars 2013, 21,50€, 524p.  (Magali ROIG)  -  Quelques mois après ses précédentes aventures qui ont failli lui couté la vie, Dave Gurney, ex enquêteur vedette du MYPD aujourd’hui privé, doit enquêter sur le mystérieux tueur en série qui terrorisait il y a quelques années l’est des USA. « Le bon berger » mais après 10 ans de sommeil, l’insaisissable meurtrier est de retour.

Très bon polar, à l’intrigue très maîtrisée et au suspense prenant où on retrouve avec plaisir notre héros fatigué  et ronchon.

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 CERCLE DE LECTURE DU MARDI  14 MAI 2013 

 

ROMANS :

 

CONNOLLY, Joseph – « England’Lane » traduit de l’anglais, mars 2013, 21€, 417p.  (Annette FAVIER)  -  England’s Land est une petite artère du nord de Londres. L’action se situe en 1959, lorsqu’il existait encore de nombreux petits commerçants. Un droguiste, Jim, et sa femme Milly, l’une des principales héroïnes, mal mariée et frustrée et qui a adopté un petit Paul. Un marchand de bonbons, Stan, pourvu d’une femme qui vit cloîtrée dans sa chambre et d’un fils handicapé. Un séducteur patenté, Jonathan Barton, bel homme distingué au passé douteux. Tout ce petit monde s’épie, moult évènements et digressions vont se succéder, obligeant le lecteur à beaucoup de vigilance !

Attention le livre peut sembler long et verbeux, pour moi je l’ai trouvé surtout habile en rebondissements et plein d’esprit d’observation de ses personnages ! Vous êtes prévenus !

 

DESCHODT, Eric – « Les amants du grand monde »  Editions De Fallois, 19€, 234p. (Renée COUDERT) - Saigon 1949.  L’administration française a été rétablie depuis 45, mais le Viet-Minh d'Ho Chi Minh est de plus en plus menaçant, utilisant l'assassinat pour s'imposer. Lan, appartenant à une famille indochinoise très cultivée et francophile est amoureuse de Vinh, jeune cadre vietminh fanatique, responsable des « assassins ». Persuadée par Vinh que son père a été assassiné par Maurier, français chef de la sûreté, elle veut le venger et tuer Maurier. Elle le rate, il la garde prisonnière dans une chambre du « Grand Monde », salle de jeux très célèbre, ils vont peu à peu se comprendre et Maurier va trouver l'assassin de Monsieur Minh. L’amour y trouvera-t-il son compte ? Tout ceci sur fond de magouilles sanglantes, chaque camp se faisant aider par des bandes de brigands prêts à tout, moyennant finance.

Style de journaliste, efficace, intrigue sans vrai suspense, mais roman intéressant par la description de cette société en décomposition et l'évocation de cette période de notre histoire un peu oubliée et pourtant tragique. Niveau 1.

 

FIORESCU, Catelin Dorian – « Le turbulent destin de Jacob Obertin » Le Seuil, mars 2013, 22€, 378p. (Renée COUDERT) - Saga d'une famille de paysans lorrains, fondée pendant la guerre de trente ans,  racontée par le dernier descendant, Jacob Obertin, dans les années 1950.histoire terrible, lutte sans cesse recommencée contre la misère, les guerres, les exactions de toutes sortes, les déportations, depuis l'émigration en Roumanie au 18° siècle dans la région de Timisoara, dans des conditions inhumaines, jusqu'aux invasions et déportations successives de la dernière guerre mondiale, par les allemands d'abord et les russes ensuite. Mais chaque fois ces hommes rudes, souvent cruels mais travailleurs et courageux se relèvent et repartent de l'avant.,,,quand ils n'ont pas été éliminés !

Personnages hauts en couleurs, souvent cruels et dénués de scrupules, mais aussi moments -fugitifs- de tendresse, instinct de vie malgré tout. Style simple, très accrocheur. Niveau 1

 

GRAMELLINI, Massimo – « Fais de beaux rêves mon enfant » traduit de l(‘italien, Robert Laffont, 2013, 19€, 213p. (Michèle ASSADA)  -  Roman autobiographique : à 9 ans sa mère meurt. On ne lui dit pas la réalité sur cette mort. Un trouble, très fort intérieur, mais aussi avec ses relations familiales (père), ses différentes compagnes l’habite, rendant sa vie douloureuse te chaotique.

Livre facile à lire, intéressant, mais « attendu ».

 

HUTH, Angela – « Quand rentrent les marins » traduit de l’anglais, Quai Voltaire, 2013, 22€, 377p. (Françoise BARBIER)  - Un petit port, de pêche du fin fond de l’Ecosse où deux femmes vivent une longue amitié depuis leur enfance jusqu’à leur vie de femmes de pêcheurs, rythmée par l’océan et les campagnes de pêche de leurs époux. Le drame qui va survenir fera éclater cette amitié au cours de laquelle beaucoup de non-dits se sont installés.

La délicatesse des sentiments exprimés, opposée à la dureté du contexte économique et climatique de la vie de ces femmes de pêcheurs sont l’essence de ce livre attachant et émouvant. A acheter. Niveau 1.

 

LEBERT, Karine – « La Dame de Saigon » Editions de Borée, 2013, 20€, 264p. (Roselyne MARMOTTANT) – En Cochinchine sous le régime du protectorat français une famille de colons d’origine normande vient s’installer non loin de Saigon sur une terre qu’avec un travail acharné ils espèrent faire fructifier. Mais les aléas climatiques ne permettent pas la réussite d ce projet et ils sont tous éparpillés dans le pays. Marianne, la dernière de la famille, trace sa route en écrivant des livres où elle raconte la vie de siens et des articles sur les traitements infligés aux indigènes. Elle est amoureuse d’Anh et l’épouse malgré la désapprobation de son entourage.

Bon roman qui plaira à nos lecteurs.

 

MORTON, Kate – «  La scène des souvenirs » traduit de l’anglais, Presses de la Cité,avril 2013 , 22,50e, 573p. (Annette FAVIER) -  Laurel Nicholson, célèbre actrice londonienne, se rend au chevet de sa mère mourante dans le Suffolk. En arrivant dans la maison de famille, les souvenirs affluent, notamment un qui fut affreux : sa mère obligée de poignarder un vagabond qui pourtant la héler par son prénom. Elle tombe aussi, en feuilletant un album  sur une photo de sa mère en compagnie d’une certaine Vivien dont elle n’a jamais eue connaissance. Interrogée sa mère évoque une amitié entre cette jeune femme, mariée à  un célèbre acteur, et elle simple dame de compagnie, le tout sous fond de bombardements pendant la  seconde guerre mondiale. Après bien des recherches, que de rebondissements.

A acheter, facile.

 

VIEL, Tanguy – « La Disparition de Jim Sulivan » Editions de Minuit, 2013, 14€, 153p. (Michèle ASSADA)  -  Un auteur, François, (le narrateur), décide d’écrire un roman américain. Celui-ci comporte tous les clichés qui constituent ces romans. Il peut être vu comme une critique décalée. C’est un livre qui va s’écrire donc reste en suspens une ordonnance des évènements.

Intéressant mais on n’accroche pas en raison de l’aspect décalé et mal fini pourtant voulu. Ne parait pas obligatoire.

 

DOCUMENTS :

848-DUCHENE, Rémi – « L’embarcadère des lettres : Marseille et les écrivains) » J.C. Lattès, mars 2013, 23€, 464p. (Renée COUDERT) - A travers de nombreuses anecdotes sur les séjours de tous ces auteurs, Rémi Duchêne nous les décrit de façon très vivante, nous raconte leur vision de Marseille et nous montre comment ils ont utilisé les personnages, avec leur « parler » souvent, ou les circonstances  rencontrés  à Marseille dans leurs œuvres. Il nous fait revivre, du même coup le Marseille pittoresque et attachant du siècle dernier dont ils soulignent tous la vitalité débordante, avec une vie intellectuelle que l'on ne connait peut-être pas assez.

Essai très vivant, très bien documenté, foisonnant, qui intéressera tous ceux qui aiment la littérature de qualité. Dense, ne se lit pas d'une traite. Niveau II. 

 

ANALYSES RAPIDES :

CASTILLON, Claire – « Les Couplets » Grasset, avril 2013, 16,90€, 203p.  (Annette FAVIER)  -  36 nouvelles ! Tous les personnages de Claire Castillon parlent d’eux-mêmes. Ce n’est pas une chanson, ce sont des couplets que chacun entonne, sur la vie conjugale presqu’essentiellement. Entre solitudes à plusieurs, amours frigides, désespoirs rentrés, familles recomposées, il y a matière à discussion !

Un petit livre plein de vie, avec études de milieux, d’éducations, bien décrits dans un style de « tous les jours »…

 

DESCOTT, Régis – « Souviens-toi de m’oublier » J.C. Lattès, février 2013,  19€, 243p.  (Josette SALVI) -  Iris la journaliste et Max le peintre se sont aimés passionnément puis  se sont séparés. Quand ils se revoient deux ans après leur rupture Max ne reconnaît pas Iris. Cette dernière va mener une véritable enquête pour comprendre comment Max a pu l’oublier. L’amour sera-t-il plus fort que l’oubli ?

Livre original et bien écrit.

 

FOUNTAIN, Ben – « Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn » Actes Sud, 22€, 401p. (Rosine  SAINT-ANTONIN)  -  A la suite d’un fait d’armes filmé en Irak par une équipe de TV, Billy Lynn, un jeune soldat de 19 ans, se retrouve le héros du jour, ainsi que les sept autres survivants de la compagnie Bravo – Ces soldats deviennent les héros chéris de l’Amérique : les stars de la « Tournée de la Victoire » montée pour ranimer la flamme du soutien à la guerre- C’est un livre jubilatoire car tout le monde y passe : les politiques, les riches, Hollywood, les joueurs de foot, les poms  poms girls, bref l’Amérique sa façon de tout mettre en spectacle – ce battage médiatique pour permettre à Bush de justifier sa politique en Irak – Tragi comédie qui montre le décalage entre la réalité des combats et l’image falsifiée qu’en donne la société du spectacle –

Beaucoup de dialogues – Livre baroque, foisonnant, extravagant,  mais qui ne plaira pas forcément à notre public -

 

MAILLET, Géraldine «J’ai vécu de vous attendre »  Grasset, 17,80€, 231p. (Rosine SAINT –ANTONIN)  - George Swington , coincé à Paris à cause de l’éruption d’un volcan islandais, est amené à réfléchir sur sa vie : c’est donc une suite de divagations et de sautes d’humeur de ce quinquagénaire – Au fil des pages on découvre sa vie chaotique , ses deux ex-femmes, ses enfants – Les conversations Skype et les souvenirs s’entrecroisent dans la tête du personnage – Il passe d’une idée à l’autre et mêle ses réminiscences à la réalité –

 Pauvre lecteur qui doit essayer de s’y retrouver dans cet imbroglio – faute de clarté on renonce à poursuivre -

 

NOREK, Olivier – « Code 93 » Michel Laffon , avril 2013, 18,95€, 361p. (Huguette BEARD) – Le capitaine Coste du service départemental de police judiciaire  a choisi de travailler en banlieue parisienne, le 93 Seine Saint-Denis où les crimes et la violence sont banalisés. Avec son équipe ils se trouvent confrontés à des crimes étranges, à un mort qui se réveille à la morgue, un toxico qui périt par « auto combustion »

PATTERSON, James – « Dans le pire des cas »  traduit de l’américain, mars 2013, 22€, 305p.  (Annette FAVIER) – Des fils de famille disparaissent et sont retrouvés abattus par un tueur qui ne demande aucune rançon. Le ravisseur change ensuite de méthode et soumet New York à un chantage effrayant. L’inspecteur Bennett du FBI mène l’enquête au péril de sa vie.

Après un début laborieux et conventionnel dans le genre, le rythme va s’accélérant et réservera des surprises jusqu’à la dernière page !.

Bon roman policier, se lira facilement.

 

ROSTAIN, Michel – « L’Etoile et la vieille » Editions Kero, avril 2013, 17€, 218p. (Marie-France SAUGE)  -  Un metteur en scène prépare un spectacle avec une vieille gloire de l’accordéon, sosie d’Yvette Horner.

Aucun intérêt.

 

SLAUGHTER, Karin – « Broken » traduit de l’anglais(Etats-Unis), Grasset, avril 2013, 19,90€, 413p. (Frédérique ARROUA)  -  Une jeune femme assassinée, un suspect qui se suicide, une police corrompue. Sara Linton et Will Trent se retrouvent pour enquêter face à un mur de silence car la communauté de Grant Country protège ses secrets, et la seule personne qui pourrait révéler la vérité, est morte.

 

SPARKS, Nicholas – « Une seconde chance » traduit de l’anglais, Michel Lafon, avril 2013, 17,95€, 367p.  (Annette FAVIER) – Le roman se passe en Caroline du nord. Amanda et Dawson ont connu un amour qui leur semblait sans limite lorsqu’ils étaient adolescents. Mais ils sont de milieux sociaux forts différents et luttent contre les préjugés. La vie va les séparer. Amanda va se retrouvée mal mariée avec des enfants et une vie « Plan-plan ». Dawson vit seul très occupé par son travail sur une plate-forme pétrolière. Vingt-cinq ans plus tard, à l’occasion de l’enterrement d’un ami commun, ils se retrouvent et découvrent que leur passion mutelle est restée ancrée en eux. Mais l’imagination de l’auteur va donner une autre fin (triste) à ce livre très « eau de rose ».

Impossible de le donner à des amateurs de livres de « détente » , il se termine mal, ce qui est franchement rédhibitoire » !

 

SULLIVAN, Courtney J. -  « Maine » traduit de l’anglais, Editions Rue Fromentin, mars 2013, 22€, 450p. (Annette FAVIER)  -  Un roman où se succèdent les voix de plusieurs femmes réunies dans une propriété du Maine, que la doyenne veut vendre. Chacune pose des questions, chacune a ses réponses.

Cela nous vaut un chassé-croisé de personnages très agaçant, que le lecteur au bout de 100 p. abandonne car en fait chacune a peu d’anecdotes ou d’histoires familiales passionnantes à nous raconter !

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                                             CERCLE DU LUNDI 29 AVRIL 2013

 

  • ·        Exposition Regards de Provence : pour les personnes qui n’ont pas pu s’inscrire à la 1ère visite du 12.4.13, nous proposons une autre date, le jeudi matin 16 mai à 10h30, rue Vaudoyer. S’inscrire au Siège au 04 96 10 22 16 ou par mail : bibliothequesocb@club-internet.fr
  • ·        Nouveau ! Après-midi littéraire de l’OCB en parténariat avec l’Alliance Française le lundi 13 mai 2013 à 17h00 à la Maison du Bâtiment, 344 bld Michelet. Mme Simone Proust nous parlera de Marguerite Yourcenar. Inscrivez-vous au Siège.

 

 

ROMANS

ALBERTINI Antoine « La Femme sans tête » Grasset, 3/2013, 344p, 18,80 € (Magali ROIG) En 1979, en Corse, une jeune femme et son fils disparaissent mystérieusement dans l’indifférence générale ? Dix ans plus tard on découvre un cadavre décapité. Qu’est-il arrivé à cette jeune femme ; qui était-elle et qui l’a massacrée ? Très bon roman, inspiré d’un fait divers réel survenu en Corse en 1979( l’affaire Marcelle Nicolas) qui s’attache à raconter le destin terrible de personnes oubliées de tous depuis des décennies, à résoudre le mystère qui entoure leur mort atroce et à faire un portrait peu reluisant de l’Ile de Beauté. A acheter.

 

CHANG-RAE-LEE « Les Vulnérables » L’Olivier, 3/2013, 340 p, 22,50 € (Annette FAVIER) Les « vulnérables » ce sont des personnages qui ont survécu à la guerre de Corée mais regrettent de ne pas y avoir laissé leur peau. June fut une rescapée des combats menés par les Japonais ? Hector un GI alcoolique qu’elle rencontre lors de sa fuite sur les routes. Ils vont être recueillis par un pasteur américain dont la femme, troisième « vulnérable »est, elle, morphinomane. Rentrés en Amérique, June devient une femme d’affaires riche mais malheureuse de ne plus avoir de nouvelles de son fils parti en Europe. Elle va faire appel à Hector, avec qui elle fut mariée brièvement à leur retour, pour l’aider à rechercher le disparu. Le roman se passe en alternance en Corée en 1953 et aux Etats-Unis en 1980, par de constants retours en arrière qui obligent à suivre minutieusement le déroulé des scènes mais permettent au lecteur d’avoir une connaissance approfondie de ces « vulnérables ». Superbe roman aux personnages extraordinaires !

 

MORIARTY Laura « Un Eté avec Louise » Fleuve noir, 3/2013, 402 p, 19,90 € (Annette FAVIER) Louise, âgée de 15 ans, future star du cinéma muet, doit quitter sa petite ville pour faire des essais à N.York. Cora, jeune femme mariée à un banquier, se propose de l’accompagner pour lui servir de chaperon. Louise est délurée, Cora est corsetée, aux idées étriquées. Mais la véritable héroïne ce sera elle, elle qui fut abandonnée, adoptée et qui découvrira l’amour physique qu’elle n’a pas connu avec son mari. Et on saura pourquoi ! On ne lâche pas le livre. A acheter.

 

MOYES Jojo « Avant toi » Ed. Milady Romance, trad. de l’anglais,3/2013, 475 p, 16,20 € (Annette FAVIER) Lou est une jeune anglaise serveuse de bar dans un trou paumé d’Angleterre. Elle se retrouve au chômage et accepte un contrat pour tenir compagnie à un tétraplégique, ancien haut dirigent de société, jeune et brillant, Will. L’accueil sera glacial mais la bonne humeur de Lou va transformer Will. Elle va apprendre que Will doit partir en Suisse dans une clinique où on l’assistera dans la mort …Dès lors, Lou, qui d’ailleurs voit son

attachement se transformer en amour, va redoubler de zèle. Mais arrivera-t-elle à ses fins ? Un peu à l’eau de rose mais plaisant !

 

ROSNAY Tatiana de « A l’encre russe » H.d’Ormesson, trad. de l’anglais, 3/2013, 348 p, 22 € (Annette FAVIER) Un jeune auteur, Nicolas, lors d’un banal renouvellement de carte d’identité, découvre qu’il a des origines russes . Son père est mort très jeune. Il se lance dans une recherche de ses ancêtres et le sujet sera vite trouvé pour son livre « l’Enveloppe » qui connaîtra un succès fulgurant. Mais ensuite il faudra trouver un sujet pour son second roman. Il partira en Italie sur une île de rêve, espérant trouver l’inspiration. Il la trouvera lors d’une catastrophe… Facile à lire malgré de constants retours en arrière, énervant par des scènes érotiques pour « meubler »…

 

DOCUMENT

844 – DUCHENE Rémi « L’Embarcadère des lettres – Marseille et les écrivains» J.C Lattès, 3/2013, 464 p, 23 € (Renée COUDERT) Dans cet essai très documenté et très agréable à lire, Rémi Duchêne nous raconte la rencontre de la majorité des grands écrivains de la première moitié du XXème siècle avec Marseille, alors « Porte de l’Orient » et première escale un peu mythique, qu’ils en aient été originaires, qu’ils y soient venus professionnellement, ou pour s’embarquer vers des destinations rêvées. Essai vivant, très bien documenté, foisonnant, qui intéressera tous ceux qui aiment la littérature de qualité. Dense, ne se lit pas d’une traite. Niv.2.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES

ROMANS

 

BRUNET Gaël « La Battue » Ed. la brune au rouergue, 3/2013, 216p, 19 € (Milène THONY) Dans un village des Alpes, un jeune homme revient dans la ferme de ses parents après une longue absence. Son père ne lui adresse plus la parole depuis 17 ans, le tenant pour responsable d’un drame familial. Très belle histoire sur les secrets et les jalousies familiales. Profond, sensible et pudique. Tout public. Niv.1.

 

DELACOURT Grégoire « La Première chose qu’on regarde » J.C Lattès, 3/2013, 264p, 17 € (Olga COULLAUT) Une jeune femme, sosie de Scarlett Johansson, décide sur un coup de tête, de quitter sa tournée minable de « mannequin vedette » pour s’attacher à un jeune garagiste « beau gosse » qui ressemble à l’acteur canadien Ryan Gosling. Très vite un très fort sentiment amoureux les unit. Tout semble les promettre à un bonheur parfait mais …Facile et agréable à lire.

 

CLARK Carol Higgins « Arnaque à Hollywood » A.Michel, trad. de l’amér. 3/2013, 227p, 18€ (Annette FAVIER) La détective Regan part à Hollywood avec son mari et rencontre Zelda qu’elle a connue par hasard 7 ans plus tôt. A la soirée où elle est invitée, Zelda va tomber, victime d’une intoxication étrange…L’auteur manque un peu d’idées !

 

 

 

DIOME Fatou « Impossible de grandir » Flammarion, 3/2013, 405p, 21 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Salie, jeune femme écrivain, née en Afrique, vit en France. Deux personnages ont la parole dans ce roman. Elle, l’adulte, et Elle « la petite ». Invitée à un dîner dont elle

redoute l’avide curiosité des convives, elle négocie avec « la petite » et ses souvenirs d’enfance et apprivoise ses vieux démons avec drôlerie. Excellent roman autobiographique. Une profonde réflexion sur la vie, l’identité, les marques culturelles. A lire !

 

FALCONE Mario « L’Aube noire » La Table Ronde, 1/2013, trad. de l’italien, 415 p, 22 € (Colette QUARELLI) Messine, le 15 Août 2008, jour de la Vara, procession dédiée à la Vierge,. Messine est en liesse ; malheureusement une jeune fille est assassinée et le lieutenant Marco Sestili est chargé de l’affaire. Avec son équipe, il se bat pour trouver les coupables, d’autant que d’autres meurtres sont commis. Six mois plus tard un terrible séisme ravage Messine et met à jour les secrets enfouis. Bien écrit, original,agréable à lire mais parfois trop foisonnant.

 

FERNEY Alice « Cherchez la femme » Actes Sud, 3/2013, 579 p, 23,50 € (Denise BARBERO) L’auteur parle du couple sur deux générations d’une même famille. Elle décrit avec une précision chirurgicale et une rare finesse psychologique la vie de ses personnages à l’épreuve du temps, des circonstances, des rencontres. Elle nous montre combien nous sommes marqués par notre histoire passée : enfance, origines sociales, et que tout cela pèse et menace la vie conjugale et laisse entendre que peut-être nous ne sommes pas entièrement libres dans nos relations affectives. Prenant. Se lit avec un intérêt soutenu. J’ai beaucoup aimé.

 

GRISHAM John « La Manipulateur » R.Laffont, 4/2013, trad. de l’anglais, 425 p, 21,50 € (Annette FAVIER) Un juge et sa secrétaire sont retrouvés assassinés dans la maison de campagne du juge.L’enquête piétine mais un détenu prétend reconnaître l’assassin et obtient sa libération en le dénonçant. Mais l’assassin a un alibi irréfutable. Bon scénario au rythme soutenu dans lequel l’auteur égratigne à son habitude le système judiciaire américain. A acheter.

 

HUTCHINS Scott « L’Amour comme hypothèse de travail » Belfond, 2/2013, trad. de l’amér. 441 p, 21 € (Annette FAVIER) Notre héros vit seul avec son chat dans un San Francisco post-hippy. La journée il travaille derrière un ordinateur programmé grâce au journal fondé par son père. L’ordinateur dialogue avec son propriétaire…La nuit il expérimente des méthodes de drague… Il paraît que le livre est plein d’humour, il est plutôt plein d’invraisemblances et d’ennui. Non, rien de drôle !!

 

KOPPEL Hans « Châtiments » Presses de la Cité, 4/2013, trad. du suédois, 283 p, 19 € (Annette FAVIER) Un horrible roman policier, malsain, à la limite du voyeurisme, à éviter absolument !

 

LABRO Philippe « Le Flûtiste invisible » Gallimard, 3/2013, 171 p, 17,50 € (Denise BARBERO) Quelle est la part du hasard dans nos existences ? A travers trois histoires bien distinctes, P.Labro exprime son sentiment que notre vie est déterminée par le hasard ou par

des forces que nous ne contrôlons absolument pas. On n’échappe pas à sa destinée. Plus ou moins autobiographique. Intéressant, sans plus.

LADJALI Cécile « Shâb ou la nuit » Actes Sud, 3/2013, 302 p, 21 € (Colette QUARELLI) Cécile est une enfant choyée, adorée, gâtée et élevée dans le confort et le bien-être. Cependant elle sait qu’il y a un mystère. Elle est si brune, sa mère si blonde. Elle se sent rejetée dans la

nuit et elle a besoin de savoir, de comprendre. Elle part alors à la recherche de ses origines, suite à la mort de sa mère tant aimée et à la naissance de son fils aux yeux si noirs …Excellent roman autobiographique, écriture superbe. J’ai beaucoup aimé.

 

LA GENARDIERE Philippe de « Roma/Roman » Actes Sud, 2/2013, 305 p, 21,80 € (Janine PONTNEAU) Trois personnages unis par le même amour du cinéma, mais qui n’en font plus partie, sauf pour le vieux metteur en scène qui voudrait refaire un film à succès, comme celui qui les réunit à Rome 20 ans après, se racontent tour à tour, dans cette ville fascinante qui a vu leur jeunesse et leur gloire. Achat pas indispensable, sauf si on aime l’introspection à longueur de pages.

 

LAHENS Yanick « Guillaume et Nathalie » S.Wespieser, 4/2013, 169p, 18 € (Annette FAVIER) Guillaume est sociologue, Nathalie architecte. Ils se rencontrent à la veille du séisme qui ravagera Haïti, autour d’un projet de salle polyvalente près de Port-au-Prince. Tous deux sont issus de la classe moyenne noire. Lui, 50 ans, revenu de tout. Elle, rentrée de France après avoir quitté l’île à la suite d’une agression. Entre eux naît une relation amoureuse dont l’auteur ne cesse de nous décrire les plus petits détails …Pas beaucoup d’analyse sur l’état actuel du pays, la richesse et la corruption des élites. Dommage.

 

LYGA Barry « I hunt killers » Ed. MSK, 3/2013, trad.de l’amér. 347p, 16,50 € (Annette FAVIER) Jazz est le fils d’un serial killer qui tente de reprendre une vie normale après l’emprisonnement de son père. Mais de nouvelles victimes sont découvertes, qui portent la marque du tueur pourtant incarcéré. Jazz va aider, contre leur gré, les policiers à résoudre cette énigme, mais n’est-il pas lui-même la doublure de son père ? Excellent policier au style clair. On attend la suite avec impatience, une trilogie étant annoncée. Achat recommandé.

 

RUFIN Jean-Christophe « Immortelle randonnée » Ed.Guérin, 3/2013, 259 p, 19,50 € (Annette FAVIER) L’auteur, médecin, académicien, décide de partir à St Jacques de Compostelle à pied, par le « chemin du Nord » beaucoup moins fréquenté par les pèlerins. Cet itinéraire longe les côtes basques et cantabriques puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice. Un long périple de 800 kms permettant à l’auteur de tracer des portraits de pèlerins savoureux, sans oublier l’autodérision et les remarques philosophiques ou humoristiques. Un livre bien mieux écrit et intéressant que celui de sa consœur, Alix de Saint André…

 

SEBBAN Olivier « Roi mon père » le Seuil, 2/2013, 167 p, 17 € (Colette QUARELLI) Un père de famille universitaire veut soustraire ses 2 enfants à leur mère qui ne respecte pas le droit de garde et qui l’a profondément blessé par ses infidélités. Il emmène les 2 enfants loin,

dans une bergerie achetée auparavant sous un faux nom et située dans une région montagneuse, reculée et isolée. Il organise leur vie de reclus. Mais après un hiver difficile,

malgré l’amour fou qu’il a pour ses enfants et ses efforts, son but s’éloigne et la nature ne l’aide pas. Livre rude et violent qui m’a laissée perplexe…

 

 

 

 

SERDAN Eliane « La Fresque » Ed. serge Safran, 2/2013, 157 p, 12,50 € (Milène THONY)

Un homme contraint à l’exil par un tyran, dans la Toscane du XVème siècle, va y découvrir l’amour et retrouver un sens à sa vie. Ecriture épurée. Très beau petit livre.

 

STONE Nick « Cuba libre » Gallimard/série noire, 1/2013, trad. de l’anglais, 504 p, 22,90 € (Annette FAVIER) Max Mingus, ex-flic, ancien alcoolique taulard, assiste aux meurtres de son mentor et de son meilleur ami. Son enquête va le mener à une mystérieuse activiste des droits civiques réfugiée à Cuba. Un « travelo »sympathique va lui faire découvrir la vie quotidienne de Cuba après le départ des Soviétiques. Roman peu convaincant, si ce n’est la description de la vie quotidienne des habitants, faîte de débrouillardises, pleine de désenchantement et en proie aux dérives mafieuses. Achat pas recommandé.

 

THAPA Manjushree « Les Saisons de l’envol » A.Michel, 2/2013, trad. de l’anglais, 275p, 22,50 € (Janine PONTNEAU) Un roman sur l’exil et le déracinement à travers l’histoire d’une jeune femme qui a quitté son Népal natal pour vivre à Los Angeles. Le choc des cultures et des modes de vie constituent un fossé difficile où beaucoup se perdent. Un livre népalais ce n’est pas courant et celui-là est bien écrit. Toutes bibliothèques.

 

UNGER Lisa « L’Ile des ombres » Ed.Toucan noir, trad. de l’anglais, 3/2013, 442 p,20 € (Denise BARBERO) L’île de Heart Island isolée sur le lac des Adirondachs, va réunir pour la période de Noël, trois femmes : Birdie la mère autoritaire et froide qui vit sur la propriété familiale, sa fille Kate qui mène une existence paisible à New York entourée de son mari et de sa fille et enfin Emily jeune femme serveuse dans une banlieue new-yorkaise dont l’existence, rendue très difficile par son compagnon violent, décide de rejoindre l’île où elle vécut des moments heureux.. Thriller très prenant. Niv.1.

 

    

 

  • ·        Isabelle AUTISSIER viendra recevoir son Prix le 28 Mai à la Maison de l’Avocat.
  • ·        Nous vous demandons de prévoir de faire dédicacer vos livres dès la fin de la matinée. L’auteur sera obligée de repartir tôt pour l’aéroport, dans l’après-midi.. Nous vous remercions de votre compréhension.
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              CERCLE  DE  LECTURE  DU  MARDI  9  AVRIL  2013

 

 *  Nous vous signalons que Jérôme GARCIN vient à la librairie Maupetit le samedi 20 Avril à 16h00 présenter son nouveau livre « Bleus horizons » Gallimard. La rencontre sera animée par Jean Contrucci.

 *  Visite commentée du Musée Regards de Provence vendredi 12 Avril 15h00, Billet deux expos jumelées (tableaux + mémoire de la station sanitaire): 11 €, merci de prévoir la monnaie.                                                      

Accès au Musée : rue Vaudoyer 13002 – 04 96 17 40 40

Métro 1 : station Vieux-Port/Hôtel de Ville

Métro 2 : station Joliette

Tramway T2 : Arrêt République/Dames ou Joliette

Bus n°82 : arrêt littoral Major ou Fort Saint Jean

Bus n° 60 : arrêt Fort Saint Jean/Capitainerie

Voiture : parking Vieux-Port/Mucem (sortir Major/Regards de Provence)

 

                                                       ***

 

ROMANS

 

ABBOTT Megan « Envoûtée » Le Masque, 3/2013, trad. de l’anglais, 20 €, 250 p (Annette FAVIER) Marion Seeley s’installe à Phénix, Arizona, tandis que son mari, médecin, part travailler au Mexique. Sténo dans une clinique, elle fait vite la connaissance d’une infirmière très délurée, Louise, et de sa colocataire Ginny. Toute sainte-nitouche qu’elle soit, elle découvre avec elles une vie exubérante avec les notables louches de la ville. Elle s’amourache de l’un d’eux, truand sur les bords mais la jalousie va la pousser dans une tragédie inattendue. Roman très noir, inspiré d’un fait réel, original mais cynique.

 

BEHR Mark « Les Rois du Paradis » Lattès, 2/2013, trad. de l’anglais, 20,90 €, 377 p (Janine PONTNEAU) Dans une Afrique du Sud en pleine évolution, un homme, exilé aux U.S,  revient dans la ferme familiale, retrouve ses souvenirs avec ses frères, dont l’un homo, comme lui, s’est suicidé. Il retrouve tous ceux qui ont été les acteurs ou les témoins du drame qui l’a poussé à partir. Dans l’histoire en marche un homme revient sur son passé avec douleur et nostalgie. Intéressant mais style pas toujours clair.

 

 

 

 

COBEN Harlan « Ne t’éloigne pas » Belfond, Trad. de l’amér. 19,90 €, 367 p (Claude CHARBONNEL) Thriller haletant autour de la disparition d’un homme il y a 17 ans. Cette disparition a bouleversé la vie de nombreuses personnes. La rumeur de sa réapparition provoque des drames. Pourquoi ? Bon roman qui tient en haleine .Niv.1.

 

FIORESCU Catalin Dorian « Le Turbulent destin de Jacob Obertin » Seuil, 3/2013, 22 €, 378 p (Renée COUDERT) Saga d’une famille de paysans lorrains, fondée pendant la guerre de trente ans, racontée par le dernier descendant, Jacob Obertin, dans les années 50. Histoire terrible, lutte sans cesse recommencée contre la misère, les guerres, les exactions, les déportations, depuis l’émigration en Roumanie au 18ème siècle, dans la région de Timisoara, dans des conditions inhumaines, jusqu’aux invasions et déportations successives de la dernière guerre mondiale, par les Allemands et les Russes ensuite. Mais chaque fois ces hommes rudes, souvent cruels mais travailleurs et courageux se relèvent et repartent de l’avant…quand ils n’ont pas été éliminés ! Personnages hauts en couleurs, souvent cruels et dénués de scrupules, mais aussi moments –fugitifs – de tendresse. Style simple très accrocheur. Niv.1.

 

LEGENDRE Claire « Vérité et amour » Grasset, 2/2013, 18,80 €, 302 p (Janine PONTNEAU) Une jeune femme, déphasée dans un pays étranger, délaissée par son mari, va tout faire pour se reconstruire et redonner un sens à sa vie. Un beau portrait de femme, à la fois fragile et déterminée, et aussi la description de la société praguoise dans un pays qui sort de 80 ans d’occupation russe. Bien écrit. Niv.1.

 

LOCANDRO Catherine « L’Enfant de Calabre » H.d’Ormesson, 1/2013, 264 p (Annette FAVIER) Une jeune femme écrivain retrouve un jour dans les papiers de son père une photo de lui avec une jeune femme charmante, manifestement pas du tout sa mère. Elle part à Nice, ville de son enfance, et charge une Agence de détectives de retrouver la trace de cette inconnue qui se révèle avoir été sa correspondante pendant la bataille de Dien Bien Phu. Ils se sont revus malgré leur mariage respectif, la mère de notre héroïne ayant bien soupçonné cette relation ! La trame du livre est difficile à suivre…

 

MACOMBER Debbie « La Maison d’hôtes » Ed.Charleston, 2/2013, 19,90 €, 395 p (Annette FAVIER) Jo Marie, une jeune veuve, décide, pour oublier son chagrin, d’ouvrir une maison d’hôtes dans une petite ville des Etats-Unis. Les premiers

 

 

clients, eux aussi, ont derrière eux un passé douloureux : Abbie, survivante d’un accident de voiture causé par elle, et dans lequel sa grande amie est restée et Josh qui vient assister aux derniers instants du beau-père qu’une haine tenace mutuelle unissait… Tout y est pour faire prendre la mayonnaise. Les amateurs seront gâtés, le livre se lit très facilement !

 

OATES Joyce Carol « Le Mystérieux Mr Kidder » Ed.P.Rey, trad. de l’amér. 3/2013, 17 €, 237 p (Annette FAVIER) Katia, jeune fille de 16 ans, délurée et cynique à la fois, pour subvenir à ses besoins, doit être nounou chez des gens riches. La jeune fille en mal d’affection se laissera séduire par un vieux monsieur riche, courtois et généreux. Que cache ce Mr Kidder ? Livre plein de rebondissements qui laisse un sentiment de malaise…

 

TEULE Jean « Fleur de tonnerre » Julliard, 1/2013, 20 €, 282 p (Annette FAVIER) De 1803 à 1850, vécut en Bretagne une empoisonneuse incroyable, Jeanne Jegado ? Se plaçant comme cuisinière partout où elle passait, elle assaisonnait ses plats d’arsenic, n’épargnant personne ! Le choléra commençant à sévir, les décès étaient mis sur son compte. Elle se déplaçait beaucoup et échappait à toute suspicion. En 1850 la justice s’empara de l’affaire et la condamna à la guillotine. Elle avouera plus de 39 empoisonnements ! L’auteur se laisse aller à une vraie diarrhée verbale, nous infligeant des termes bretons et sans chercher à trouver la cause de la folie de son héroïne. Vraiment tuant !!

 

BIOGRAPHIE

B - KLOSSOWSKI Thadée de ROLA « Vie rêvée » Grasset, 2/2013, 22 €, 311 p (Annette FAVIER) Sous forme de journal de 1965 à 1977, l’auteur, fils du peintre Balthus nous raconte sa « vie rêvée » ,univers de paresse, de drogues, d’alcoolisme avec le Tout-Paris, Yves St Laurent, Pierre Bergé, Warlo, G.Sachs …La liste est longue. On va à Venise, on se drogue, on fréquente bars et restaurants chics, on soutire de l’argent à son père et on paresse « agréablement ». Cette vie rêvée laisse un sentiment de dégoût, de tristesse. Fuyez ce rêve !

 

DOCUMENT

910 - KAUFFMANN Jean-Paul « Remonter la Marne » Fayard, 2/2013, 19,50 €, 261 p (Claude CHARBONNEL) Avec l’auteur nous remontons la Marne depuis la banlieue Est de Paris jusqu’à sa source sur le plateau de Langres. Un moment de grâce à partager absolument. Livre formidable !

 

 

 

ANALYSES RAPIDES

BESSON Patrick « Puta madre » Fayard, 2/2013, 15 €, 172 p (Janine PONTNEAU) Un père, riche Américain, vient à Cancun pour tenter de sortir sa fille de prison. Un Français qui parle espagnol va lui servir d’interprète. Rebondissements et crimes orchestrés par « el narco » le patron de la drogue. Il semble que la fille participe à ce complot pour l’assassinat de son père. Polar sordide. Achat pas indispensable.

 

COOK Kenneth « Le Trésor de la baie des orques » Ed.Autrement Littératures,trad. de l’anglais (Australie) 2/2013, 21 €, 325 p (Françoise

FOUCQUETEAU) Jonathan cherche du travail après s’être ruiné au poker à Sydney. Il arrive dans un petit port baleinier où il est embauché comme rameur à

bord de chaloupes pour la pêche au harpon aidé par une meute d’orques !! Un trésor se trouve dans un bateau qui a fait naufrage. Seule Yoko, une rescapée sait où le trouver. Jolie histoire d’amour entre Jonathan et Yoko et suspense : ils ne sont pas les seuls à vouloir le trésor ! J’ai beaucoup aimé ce livre.

 

FRIIS Agnete et KAABERBOL Lene « L’Enfant à la valise » Fleuve Noir, trad. du danois, 2/2013, 19,90 €, 345 p (Annette FAVIER) Lorsqu’une de ses copines lui demande d’aller récupérer à la consigne une valise, Nina y découvre un petit garçon recroquevillé, drogué mais vivant … Une autre jeune femme recherche son fils désespérément et une troisième est en mal d’enfant … Le déroulement est gros comme une maison mais 1000 personnages viennent compliquer l’intrigue !

 

GEORGE Elizabeth « Saratoga Woods » Presses de la Cité, 2./2013, trad. de l’anglais, 19 €, 425 p (Denise BARBERO) Hannah, 14 ans, possède un don exceptionnel : entendre ce que les gens pensent. Elle apprend ainsi que son beau-père est un assassin. Hannah change d’identité, devient Becca King et aidée de sa mère, s’enfuit sur une île face à Seattle, pour y être accueillie par une amie de sa mère mais sur l’île, l’amie vient de mourir et la mère d’Hannah est injoignable sur son portable …Intrigues nombreuses, vivant, alambiqué mais moyen. Niv .1.

 

KRISTENSEN Monica « Opération Fritham » Gaïa, 1/2013, trad. du norvégien, 21 €, 292 p (Annette FAVIER) 60 ans après un épisode tragique de la deuxième guerre mondiale, deux vétérans de l’Arctique se réunissent pour une grande réconciliation. Mais les vieilles querelles resurgissent, de sanglants secrets et la disparition d’une icône russe de grande valeur. Ouvrage touffu, comportant de fréquents retours en arrière dans une saga où s’affrontent Norvégiens, Anglais,

 

 

 

Russes et Allemands, dans un style lourd et pas toujours compréhensible. Peut dérouter le lecteur.

 

LEONARD Elmore « Djibouti » Rivages, trad.de l’anglais, 2/2013, 21,50 €, 346 p (Annette FAVIER)  Une jeune femme veut réaliser un documentaire sur les pirates somaliens. Elle se rend à Djibouti et embarque sur un cotre en compagnie de son garde du corps et va rencontrer une faune locale ravie de trouver dans le piratage une source de profits inépuisable. Personnages sans consistance, stéréotypés nous emmenant jusqu’à l’explosion d’un méthanier géant. Le lecteur se lasse.

 

LINK Charlotte « Une Femme surveillée » P.de la Cité, 3/2013, trad. de l’allemand, 22 €, 550 p (Annette FAVIER) Une série de meurtres concernant des

femmes seules conduit la police à soupçonner un marginal qui occupe ses journées à guetter la vie d’une mère de famille menant une existence heureuse. L’habileté de l’auteur est de conserver l’intérêt du lecteur en distillant les informations et les fausses pistes jusqu’au dénouement final. Bon policier.

 

MERLE Olivier « Electropolis » De Fallois, 2/2013, 20 €, 375 p (Annette FAVIER) Dans une petite ville contemporaine quelque part en France, une panne générale d’électricité plonge les habitants d’un immeuble dans l’inquiétude et l’angoisse quand la panne se prolonge et que commencent agressions et pillages.  L’auteur, fils de Robert Merle (Fortune de France) nous entraîne dans un suspense d’autant plus haletant que cette situation pourrait bien survenir !

 

O’DONNELL Lisa « Le Doux venin des abeilles » M.Lafon,trad. de l’anglais, 2/2013, 18 €, 362 p (Annette FAVIER) L’ affreuse histoire de 2 gamines, dont l’une un peu dérangée, qui vivent dans la banlieue de Glasgow, avec des parents marginaux qui meurent l’un après l’autre d’accident ou par pendaison. Chacune pense que l’autre en est responsable et dissimulent la mort de leurs parents. On ne continue pas, le langage, le sujet, les personnages, tout semble tendre à vous dégoûter du « genre humain » ! Fuyez ! Et l’auteur dédicace son livre à ses 2 enfants …

 

PATTERSON James « Les Griffes du mensonge » Ed. de l’Archipel, 1/2013, trad. de l’amér. 22 €, 347 p (Annette FAVIER) Une brillante avocate new-yorkaise, mère d’une fille de 16 ans, se trouve confrontée à un passé qui l’a obligée à changer d’identité pour échapper à un mari psychopathe. Pour sauver un innocent

 

 

 

 

 

de la peine capitale, elle va devoir mettre sa vie en danger. Scénario habile. A acheter.

 

PELLETIER Chantal « Cinq femmes chinoises » J.Losfeld, 1/2013, 14,90 €, 131 p (Annette FAVIER) Cinq vies de l’enfance à la maturité, cinq portraits de Chinoises d’aujourd’hui, qui s’extirpent de la misère, d’une Chine secouée par les famines, les atrocités et accèdent à une modernité clinquante et contemporaine.

Livre bien conçu, style précis, passionnant, original mais dur.

 

WILSON Kevin « La Famille Fang » P. de la Cité, trad. de l’anglais, 2/2013, 21,50 €, 392 p (Annette FAVIER) Le roman se présente au lecteur comme « intelligent, original et poignant ». Malheureusement, au bout de 50 pages, c’est intenable. Humour débile, personnages idem, style soi-disant déjanté plutôt vulgaire !

 

DOCUMENT

B8 - AUSTER Paul « Chronique d’hiver » A.Sud, 3/2013, trad. de l’amér. 22,50 €, 251 p (Denise BARBERO) Journal ou autobiographie écrit à la 2ème personne. P. Auster, arrivé à la soixantaine, nous décrit avec sincérité sa jeunesse avec les petits bobos, son adolescence, fou de base-ball, son séjour à Paris, les prostituées, les USA et la fastidieuse énumération des adresses où il a vécu. Ses origines juives, de très belles pages sur sa mère, la mort prématurée de son père et enfin son amour profond pour la romancière Siri Hudsvedt avec qui il a une fille. Bon livre. Touchant.  

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                   CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 25 MARS 2013

 

* Nous vous rappelons que Harlan COBEN sera à la Librairie Maupetit le mardi 2 Avril à 18h30 pour une rencontre littéraire.

 

 

ROMANS :

 

CHAMBERS Jeremy « Le Grand ordinaire » Grasset, trad. de l’anglais (Australie), 20 €, 310 p (Janine PONTNEAU) Les obscurs saisonniers du petit peuple australien, réduits à une vie terre à terre et sans espoir, à la langue brute et âpre, racontés ici avec un génie épistolaire salué par la critique. Un premier roman qui a du souffle

 

DUTTER Cécilia « Savannah Dream » A.Michel, 2/2013, 16 €, 215 p (Huguette BEARD) Julien, sociologue au CNRS et écologiste convaincu, se fait débaucher par Coca-Cola. Il cède à l’attrait de l’argent et émigre aux Etats-Unis, Atlanta, avec femme et enfants. Il sait pertinemment que son travail ne correspondra en rien à son idéal écolo, mais le prestige du poste lui donne soudain l’illusion d’exister. Le regard de Maud lui donne le vertige. Cécilia va alors disséquer la passion amoureuse qui les brûle. Jusqu’où cette passion va -t-elle les mener ? Une lecture à ne pas conseiller à certains.

 

MALROUX Antonin «  La Pierre marquée » C.Lévy, 1/2013, 18,90 €, 277 p (Roselyne MARMOTTANT) Dans le mur du grenier, un paysan remarque une pierre portant une marque qui l’intrigue. Il la descelle et la montre au curé du village qui, avec un archéologue amateur, découvre qu’elle comporte une cavité où ils trouvent un parchemin mentionnant l’ordre des Templiers et un trésor qui dormirait toujours sous le sol de la cathédrale de Clermont-Ferrand Toutes bibliothèques. Niv.1.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BAKKER Gerbrand « Le Détour » Gallimard, trad. du néerlandais, 19,90 €, 256 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Une femme au mi-temps de la vie, de santé fragile, cherche dans la fuite d’un métier, d’un mari, d’un ancien amant, une solution à son mal-être, s’installe seule à la campagne, croyant pouvoir s’y apaiser. Un jeune garçon amoureux de la nature lui demande l’hospitalité. Il est aussi dans la fuite. Une curieuse relation va s’instaurer. Roman un peu sophistiqué avec un certain charme. Niv.2. 

 

BURLEY Peter « Les Démons de l’île Saint Louis » Kero, 1/2013 (Janine PONTNEAU) Un journaliste anglais, mis au ban de sa profession depuis 20 ans, vient à Paris pour retrouver cette famille que son enquête, jadis, a plongé dans la ruine et le déshonneur. L’univers de la drogue, du jeu et du trafic des femmes qu’il va découvrir va le confronter à un danger permanent. Qui donc est à la tête de ce dangereux gang ? Bon policier qui plaira. Niv.1.

 

CAMPBELL Drusilia « Pauvre petite fille perdue » Belfond, 2/2013, 18 €, 319 p (Annette FAVIER) Horrible histoire ! Une pauvre petite jeune femme perdue, sans parents, tombe sur un monstre qui repère vite les femmes célibataires enceintes, les retient prisonnières et les accouche pour …vendre les bébés aux femmes stériles. Malsain, sombre, à éviter !

 

GARCIN Jérôme « Bleus horizons » Gallimard, 1/2013, 116,90 €, 212 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) L’auteur poursuit avec le poète Jean de La Ville de Mirmont, tué au combat en 1914, à l’âge de 28 ans, son roman historique des vies exemplaires et brisées. Très belle écriture. Arrive à faire d’un sujet douloureux une œuvre que l’on lit dans la continuité sans

refermer le livre. Niv.1.

GILBERH Eric « Grain de sel » Les Ed. du Moteur, 1/2013, 15 €, 158 p (Françoise FOUCQUETEAU) Gabriel et Chloé ont acheté un pavillon en banlieue. Chloé attend un bébé. Le grain de sel arrive sous la forme d’une fuite sous la terrasse où se trouve son bureau. Comment faire ? Il ne veut plus demander d’aide à son père !! Il est grand !! Et va être père !! S’ensuit toutes sortes d’avatars plus drôles et plus rocambolesques les uns que les autres. Livre très drôle. De jolies pages sur son père. Niv.1.

 

MARI Jean-Paul « La Tentation d’Antoine » R.Laffont, 1/2013, 20 €, 294 p (Annette FAVIER) Sur un thème volontairement rabâché, nous nous retrouvons devant un accidenté blessé en Afghanistan, grand reporter. Antoine, notre héros, s’en sort, mais il n’est plus le même. Il cherche parmi ses souvenirs comment retrouver son passé mystérieux ! Nous ne cherchons pas et abandonnons …

 

LESBRE Michèle « Ecoute la pluie » S.Wespieser, 2/2013, 14 €, 100 p (Colette QUARELLI) Une jeune femme, la narratrice, attend le métro car elle doit aller à la gare prendre le train pour Nantes où l’attend son amoureux. Mais au moment où la rame arrive, un vieux monsieur vouté, à côté d’elle, lui adresse un magnifique sourire avant de sauter du quai. Dans l’affolement qui suit le drame, au lieu de rejoindre la gare, elle remonte et s’enfonce dans les rues de Paris, choquée, désemparée. Elle raconte son épouvante. Joli roman bien écrit.

 

PETERSEN Pia « Un Ecrivain, un vrai » A.Sud, 1/2013, 20 €, 215 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) A New York, un auteur à la mode beau et brillant, accepte de se laisser filmer au quotidien, chez lui, pendant qu’il écrit un roman. Le contrat de cette télé réalité est de laisser le public donner son avis sur le déroulement du roman. L’auteur pensait développer, par le truchement du petit écran, l’intérêt du public pour la littérature. En fait il est victime d’un spectateur frustré…Roman facile à lire,qui évolue dans une société superficielle. Un peu agaçant. Niv.1.

 

QUINT Michel « En dépit des étoiles » H.d’Ormesson, 1/2013, 19 €, 280 p (Annette FAVIER) Un roman policier français écrit dans un style gouailleur. Il se passe à Lille, où de bien étranges disparitions d’étudiants au bord d’une rivière, la Deule, suscitent de multiples doutes. Ces jeunes ont-ils été poussés, étaient-ils ivres en sortant d’une soirée ? La sœur d’une des victimes veut comprendre et enquête, aidée de sa cousine et d’un drôle de voyou. Pas passionnant !

 

RUSSELL Craig « Un Long et noir sommeil » C.Lévy, trad. de l’anglais,1/2013, 20,90 €,, 321p (Annette FAVIER) Le détective privé Lennox enquête, avec des moyens peu orthodoxes, sur deux affaires qui le mettent aux prises avec la pègre tenue par les Trois Rois : un acteur américain victime d’un chantage, deux orphelines qui veulent s’assurer de la mort de leur père …Le manque de clarté du récit, la multiplication des personnages peut désorienter le lecteur qui reste quand même captivé.

 

SOARES Jô « Les Yeux plus gros que le ventre » Ed. Les deux terres, 1/2013, trad. du portugais, 20 €,, 236 p (Annette FAVIER) Un tueur en série s’attaque aux femmes très grosses et les étouffe en les bourrant de leurs friandises préférées ! En tant que dirigeant de pompes funèbres, c’est lui-même qui dirige les obsèques de ses victimes. Le commissaire Noronha dirige l’enquête. Le style corrosif et déjanté de cet auteur brésilien régalera les amateurs d’humour noir. Certains passages sont d’une drôlerie irrésistible, en décalage complet avec le sort épouvantable de ses proies !

 

VAN CAUWELAERT Didier « La Femme de nos vies » A.Michel, 3/2013, 19,50 €, 289 p (Annette FAVIER) Un jeune surdoué juif, détenteur du secret de la fission de l’atome, rencontre dans un camp de concentration un garçon de son âge, qui n’était pas du tout un génie. Ils échangent leur sort, le jeune juif part à la chambre à gaz et le jeune aryen doit donner le change pour se sortir de cette impasse. On abandonne vite. Incompréhensible en tout !

 

ZENITER Alice « Sombre dimanche » A.Michel, 19 e, 284 p ((Rosine SAINT-ANTONIN) Chronique familiale et nationale où nous suivons les 15 ans de la vie d’Imre, jeune hongrois né dans les années 70. Mais ce sont aussi 50 ans d’histoire de la Hongrie que nous parcourons, de l’espérance communiste au rêve européen moderne, tous deux anéantis par le joug communiste. Porté par une écriture simple, poétique, ce livre se révèle aussi captivant que touchant et confirme le talent de cette jeune romancière de 26 ans.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 12 MARS 2013

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ROMANS :

 

ADLER-OLSEN, Jussi – «  Délivrance »   traduit du danois, Albin Michel, janvier 2013, 22,90€, 665p. (Frédérique ARROUA) - Carl Morck, de la police danoise, et ses deux assistants sont chargés de résoudre une énigme : déchiffrer un message retrouvé dans une bouteille et écrit en lettres de sang jeté à la mer par deux enfants kidnappés, il y a 10 ans. Cette enquête l’amène sur la piste d’un psychopathe, tueur en série.

Thriller scandinave au rythme haletant.

 

ANGLADE, Jean – « Une Pomme oubliée  1969» Presses de la Cité, 19,50€, 230p. (Renée COUDERT) -

Le Peyroux, un hameau du Puy de Dôme, près de Thiers dans les années 60.           Ne restent que deux maisons habitées, l'une par un veuf, Jean Plandieu, dit « Valtequerre », qui a de la vigne et quelques animaux, l'autre par une veuve, Mathilde, qui élève des chèvres, les animaux de basse-cour, fait son potager. Leurs enfants, comme les autres, sont partis en ville. Le vieux meurt, Mathilde reste seule, dans ce village fantomatique. Elle continue sa vie, soutenue par l'espoir de voir revenir son fils, qui ne lui donne aucune nouvelle, et celui de voir le village se repeupler.

Récit très attachant, vivant, très vrai, plein d'humour, qui ne se complait ni dans le pathos ni dans le pittoresque gratuit. Roman du terroir, de belle qualité.

 

CARMINATI, Jean-Paul – « Le Petit Dernier » J-C Lattès, janvier 2013, 18€, 349p. (Roselyne MARMOTTANT) - Une famille où la priorité du père est sa carrière de fonctionnaire, celle de la mère la religion. Quatre enfants de caractères très différents oscillent entre adhésion et rejet des valeurs parentales sous le regard naïf du petit dernier, celui qu’on n’attendait pas, qui apprend la vie à travers ses aînés.

Pas un livre pour nos bibliothèques. Quelques propos sur la religion et le sexe peuvent mettre mal à l’aise.

 

COCHIN, Guillaume – « Patatra » Balland, janvier 2013, 16,90€, 187p. (Frédérique ARROUA) - L’histoire de la rupture d’un couple, Arthur et Delphine, uni depuis 20 ans.

Cela parait tristement banal mais la réalité est surprenante.

 

DESVAUX, Emilie – « Le Jardin de minuit » Stock, janvier 2013, 19,50e, 330p. (Claude CHARBONNEL) - Deux jumeaux fascinés par le jardin d’à côté. Après un bon point de départ le roman s’embrouille et se perd …j’abandonne.

 

DIDION, Joan – « Le Bleu de la nuit » traduit de l’anglais(Etats-Unis), Grasset, janvier 2013, 18€, 232p. (Claude CHARBONNEL) - En vrac, la mort de sa fille adoptive, l’enfance de cette petite, l’auteur face à son vieillissement.

Pas indispensable.

 

DUTTER, Cécilia – « Savannah dream » Albin Michel, février 2013, 16€, 215p. (Huguette BEARD) - Julien, sociologue au CNRS et écologiste convaincu, se fait débaucher par Coca-Cola. Il cède à l’attrait de l’argent et émigre aux Etats-Unis avec femme et enfants. Il sait pertinemment que son travail ne correspondra en rien à son idéal écolo, mais le prestige du poste lui donne soudain l’illusion d’exister. Le regard de Maud lui donne le vertige. Cécilia va alors disséquer la passion amoureuse qui les brûle. Jusqu’où cette passion va-t-elle les mener.

Une lecture à ne pas conseiller à certains.

 

FLAGEUL, Elsa – « Les Araignées du soir » Julliard, janvier 2013, 18€, 170p. (Claude CHARBONNEL) - Arthur, l’amoureux dépité de Véra, apprend qu’elle aime Nigel ; Désespéré il la dénonce auprès de l’épouse de Nigel qui va infliger à sa rivale une punition épouvantable. L’amour Véra/Nigel y survivra-t-il ?

Petit roman agréable.

 

GRANOTIER, Sylvie – « La Place des morts » Albin Michel, février 2013, 19,50€, 325p. (Claude CHARBONNEL) Lu seulement jusqu’à la page 100 puis abandonné par ennui ; je n’ai sans doute pas lu assez loin pour sentir le « suspense diabolique »

 

HALKIN, Hillel – « Melisande ! Que sont les rêves ? » traduit de l’anglais, Quai Voltaire/ La Table Ronde, 2013, 22€, 278p. (Françoise BARBIER) - Trois adolescents du West Side newyorkais nouent une amitié à la fois intellectuelle et émotive au Lycée. Cette relation traverse l’histoire des USA du milieu des années 50 jusqu’à l’âge mur des années 80.

Roman d’amour et d’amitié, manie avec légèreté humour et art du dialogue les mouvements des idées et des modes qui se sont succédés alors à l’est des USA. A acheter.

 

JOFFRIN, Laurent – « Le Grand complot » Robert Laffont, Janvier 2013, 20€, 303p. (Claude CHARBONNEL) - Donatien la Chance déjoue un complot royaliste contre le 1er Consul Napoléon Bonaparte, mais il s’aperçoit qu’il a été victime d’un plus grand complot.

Roman historique bien documenté.

 

LE CALLET, Blandine – «  Dix rêves de pierre » Stock, janvier2013, 18€, 247p. (Claude CHARBONNEL) - A partir de dix épitres 10 nouvelles. L’auteur imagine la vie et la mort du disparu.

Livre agréable à lire malgré le sujet. Bon pour une bibliothèque.

(Milène THONY) Des stèles, des épitaphes authentiques, des inscriptions funéraires ont inspiré à l’auteur l’évocation des dernières heures des défunts. Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes, de l’Antiquité à nos jours. Dix rêves de pierre pour conjurer l’oubli.

Tendre et dramatique. Agréable lecture. A la fin du livre, l’auteur explique la genèse de ses nouvelles. Par l’auteur de « Une Pièce montée ». Niv.1.

 

LENOIR, Hélène – « La Crue de juillet » Editions de Minuit, 2013, 14,50€, 158p. (Renée COUDERT) -

Thérèse vient d'arriver dans une ville germanique, où elle espère interviewer un peintre célèbre ; personne ne l'attend, elle est un peu désemparée ; elle s'installe à une terrasse de              bistrot où Karl Ritter, frappé par sa beauté, la regarde. Pensant qu'il est peut- être son peintre, elle s'installe à sa table. S'ensuit un vrai coup de foudre auquel Ritter résiste, avec des élans et des reculs, sans succès...tout ça en un week-end.

Bel exercice d'écriture, avec un style très travaillé, qui s'adapte aux sentiments, aux émotions aux lieux, tantôt coulant, précis sans lourdeur, tantôt syncopé, avec des bouts de phrases inachevées ; intéressant, mais pas toujours facile à lire. Pas vraiment adapté à nos bibliothèques

 

MARTY, Eric – « Le Cœur de la jeune chinoise » Le Seuil, 21€, 375p. (Elisabeth CODDE) - De nos jours dans Paris, quelques jours d’un groupe d’extrême gauche « ligue rouge » Mené par un ancien professeur de philosophie appelé Mao.

Livre bien écrit, Intéressant si on aime le genre car il nous invite à réfléchir sur les activités extrémistes ou peut-être en nous montrant la brutalité de ses membres nous amène à prendre position. Parallèlement je n’aime pas les violences décrites, la radicalisation des personnages, les actions de ses membres.

 

POSTEL, Alexandre – « Un homme effacé » Gallimard, décembre 2012, 17,90€, 242p. (Janine PONTNEAU) - Lire ce livre et écouter « l’air de la calomnie » pour mesurer les dégâts et l’ampleur que peuvent prendre, au jour le jour, une accusation qui va détruire un homme innocent, tel ce professeur accusé de voyance pédophile.

Féroce satire d’une société basée sur les apparences et dont les réactions aboutissent à un engrenage effrayant. Une lecture qui fait réfléchir.

 

RAVEY, Yves – « Un Notaire peu ordinaire » Editions de Minuit, janvier 2013, 12€, 106p. (Claude CHARBONNEL) - La mère a peur que le cousin sorti de prison viole la fille. C’est le notaire qui la violera.

Roman bref sans suspense et sans intérêt.

 

RIOL, Raphaëlle – «  Amazones » La brune Au Rouergue, Janvier 2013, 18,80e, 200p. (Claude CHARBONNEL) - Deux femmes que tout semble opposer, se découvrent un point commun : le refus de la résignation.

Un livre frondeur et vivifiant.

 

SOUMY, Jean-Guy – «  Le Silence » Robert Laffont, janvier 2013, 18€, 220p. (Janine PONTNEAU) - sans aucune raison apparente un mathématicien célèbre et respecté se donne la mort dans un obscur motel. Ce geste insensé et incompréhensible plonge sa famille dans l’effroi. Sa femme choquée et indignée va entreprendre une recherche qui va la conduire d’Amérique en France, à la découverte de la vraie personne de ce mari qu’elle croyait connaître, d’un passé douloureux, d’une famille ignorée. Apaisée elle pourra envisager une nouvelle vie.

 

ZIMLER, Richard – « Les Anagrammes de Varsovie » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Buchet-Chastel, janvier 2013, 22€, 343p. (Roselyne MARMOTTANT) - Dans le ghetto de Varsovie, des enfants disparaissent et sont retrouvés morts, une partie de leur cops amputée. Adam le neveu du psychiatre Erik Cohen est la première victime de cette série. Erik met tout en œuvre pour retrouver l’assassin à partir d’indices qu’en tant que psychiatre il interprète, ce qui lui donne une piste à suivre.

 

DOCUMENTS :

B-BLOCH-DANO, Evelyne – « Porte de Champerret » Grasset, février 2013, 17,80€, 186p. (Annette FAVIER) - L’auteur nous raconte son enfance près de la fameuse porte de Champerret. Ses parents juifs allemands, complètement intégrés, l’ont élevée dans ce quartier et c’est à l’occasion du déménagement de sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, qu’elle évoque son enfance dominée par une mère à la forte personnalité, ce quartier qui fut un peu un petit village et en alternance ses visites à sa mère.

Elle sait fort bien décrire cette vie parisienne à l’époque, et j’ai été très touchée du fait que ma mère habitait en face de chez elle et que j’ai été confronté au même déménagement... Mais cela peut-il intéresser des lecteurs n’habitant pas Paris ?

 

910- ERVAS, Fulvio – « N’aie pas peur si je t’enlace » traduit de l’italien, Liana Lévi, Janvier 2013, 19€, 268p. (Annette FAVIER) - Un père de famille italien, Franco Antonello, décide de partir faire une traversée des Etats-Unis en moto avec son fils de 18 ans autiste. Celui-ci est un ouragan imprévisible, attachant et affectueux que son père adore.

Il a une manie : enlacer les gens pour savoir « ce que les gens ont dans le ventre » D’où le titre du livre que le père reproduit sur les tee-shirts de son fils pour prévenir. Le périple va bien se passer et Andréa va s’épanouir sous le regard étonné de son père. L’autisme restera avec sa part d’ombre.

Intéressant à tous les points de vue.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ALI, Monica – «  La Véritable histoire d Lady L.. » Belfond, février2013, 20€, 370p. (Annette FAVIER) - L’auteur des Sept mers et treize rivières ne nous a pas habitués à un roman aussi peu intéressant. L’histoire est absolument invraisemblable : Lady Diana ne serait pas morte mais avait décidé de tout quitter et de renaître ailleurs, lasse des tromperies de son mari et de la traque des « paparazzis ». Après des opérations rectifiant son visage, elle vit dans une petite ville des Etats Unis mais un journaliste a percé son secret. Jusqu’où ira-t-elle pour se protéger ?

Invraisemblable et même pas un roman léger !

 

ASTIER, Ingrid – «  Angle Mort » Gallimard, décembre 2012, 19,90€, 512p. (Annette FAVIER)- Après « Quai des Orfèvres » L’auteur publie son deuxième roman : une fresque dédiée à Paris, ses truands et aux policiers qui les pourchassent dans les rues d’Aubervilliers. Après un flagrant délit qui tourne au massacre, les policiers tentent d’appréhender un braqueur qui déjoue tous leurs pièges. Alternant le récit à la première personne de Diego, le braqueur, le roman suit l’enquête des policiers.

L’auteur sait entretenir le suspense malgré un style qui tourne parfois au « charabia ».

 

BARCLAY, Linwood – « contre toute attente » traduit de l’anglais, février2013, 22€, 441p. (Annette FAVIER) - Un entrepreneur touché par la crise apprend la mort de sa femme retrouvée ivre morte dans sa voiture après avoir provoqué une terrible collision. Il ne croit pas à l’accident, d’autant plus que la meilleure amie de sa femme meurt noyée peu de temps après. Appels anonymes, accusations, procès, incendie de chantiers, le malheureux arrivera-t-il au moins à préserver sa fille et à trouver la vérité et la sérénité ?

Multiples rebondissements, fausse pistes jusqu’aux dernières pages. Bon style et galerie de personnages en font un policier à recommander.

 

BELL, David – « Fleur de cimetière » traduit de l’anglais, Actes Sud, janvier 2013, 23€, 388p. (Annette FAVIER) - Un couple d’américains moyen voit leur fille de 12 ans disparaître sans laisser de traces. Quatre durant, ils vont s’accrocher à tous les espoirs, mais leur attente est vaine, jusqu’au jour où celle qui est maintenant une jeune fille ne surgisse, sale, hirsute, calme, fermée. Refusant de s’expliquer, c’est la police qui va rechercher ce qui lui est arrivé. Un suspect mêlé à l’affaire sera arrêté. Mais où se situe la vérité ?

Un thriller intéressant traitant du « syndrome de Stockholm » dont est atteinte la victime. Le rythme est un peu lent, mais les personnages très bien cernés.

 

BENAMEUR Jeanne « Profanes » A.Sud, 1/2013, 274 p, 20 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Octave Lassalle, 90 ans, ancien chirurgien du cœur, organise la suite de sa vie dans sa très belle maison, entouré d’œuvres d’art, de livres et d’un beau jardin. Pour cela il recrute 4 personnes dont la personnalité a un écho dans ses propres blessures. La maison elle-même semble tisser les liens avec ces quatre personnes.

Style moyen. Tout est trop prévu à l’avance. Agréable à lire. Niv.1.

 

COUTO Mia « Poisons de Dieu, remèdes du Diable »Métailié, 1/2013, trad. du portugais (Mozambique) 169 p, 17 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Sidonio a rencontré Deolinda, mozambicaine, lors d’un congrès médical à Lisbonne. Il en est amoureux. Sans nouvelles d’elle, il part la rechercher au Mozambique, rencontre les parents et pénètre dans leur univers de haine, de mystères méchamment entretenus, de pauvreté. Mais pas de Deolinda. Mais un village complètement démuni et des gens sans espoirs.

Style moyen.

 

FRECHE Emilie « Deux étrangers »A.Sud, 1/2013, 273 p, 21 € (Françoise FOUCQUETEAU) Elise entreprend un voyage au Maroc pour retrouver son père à Marrakech malgré ses réticences. Nombreuses péripéties. Elle part avec la voiture de sa mère. Elle raconte sa vie.

Pas très palpitant mais bien écrit.

 

GERRITSEN, Tess – « La Disparition de Maura » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, février 2013, 21,90€, 320p   (Annette FAVIER) - On retrouve sans surprise les deux héroïnes de l’auteur, Jane Irzzoli et Maura Isles. Maura Isles , un ancien camarade, Doug, et un couple d’amis se perdent dans la neige après le chavirage de leur voiture. Ils trouvent refuge dans un hameau sinistre et abandonné.

Malheureusement après un début prometteur, l’auteur finit par perdre lui-même le fil de l’histoire et le lecteur risque de se désintéresser…

 

MALYE, Julia – « Théméo » Balland, janvier 2013, 19,90€, 250p. (Janine PONTNEAU) – Un jeune homme de 20ans se sachant  condamner entreprend un tour du monde et le livre est le récit de son périple depuis l’Allemagne, en passant par l’Egypte, la Libye, l’Afrique, l’Amérique.

Un peu déprimant.

 

MORIN Pascal « Comment trouver l’amour à cinquante ans quand on est parisienne (et autres questions capitales) » Ed. la brune au rouergue, 1/2013, 190 p, 18 € (Josette SALVI) Catherine Tournant, la cinquantaine, divorcée, professeur de français, mène une vie monotone. Un évènement inattendu va l’amener à s’interroger sur le sens de sa vie et s’ouvrir aux autres. Pascal Morin décrit à merveille la solitude de nos existences mais c’est un livre optimiste qui fait du bien car il nous livre ses pistes pour retrouver le chemin de l’amour et du bonheur.

 

OZ, Amos – « Entre amis » traduit de l’hébreu, Gallimard, janvier 2013, 17,50€, 157p. (Annette FAVIER) – L’auteur, israélien, raconte en nouvelles très courtes la vie en communauté au début de la fondation du kibboutz. Avec peu de personnages et un lieu unique, il réussit merveilleusement à restituer l’état d’esprit de ses compatriotes, leurs heurts, leurs amours, leur idéologie pas toujours facile à appliquer.

Servi par une excellente traduction, c’est passionnant. Attention ce sont de toutes petites nouvelles quelquefois mais qui se raccordent toujours entre elles

 

SCHREDER Ariane « La Silencieuse » Philippe Rey, 2/2013, 217 p, 17 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) Clara est une jeune femme « silencieuse » pas très douée avec les mots qui restent bloqués à l’intérieur. Elle est sculpteur, vit à la campagne après une rupture amoureuse douloureuse. On lui offre un petit chat. Elle s’y attache. Un évènement va survenir à ce petit chat qui va lui révéler l’origine de son silence, libérer sa parole et sa vie.

Ecriture contenue. Peu d’intensité. Livre de détente facile à lire. Intéressant 1er roman.    

 

SEMPLE, Maria – « Bernadette a disparu » traduit de l’anglais, Plon, janvier 2013, 21€, 369p. (Annette FAVIER) - Bernadette, l’héroïne du livre, est une femme trop originale, associable, pour la petite ville où elle a atterri. Elle ne se défoule que par des échanges de lettres… qui sont certainement passionnante mais sont bien longuettes ! Là-dessus se greffe le projet d’un voyage en Antarctique avec sa fille et son mari. Elle craque et disparaît.

Il y longtemps que pour nous tout intérêt a disparu comme Bernadette ! A éviter absolument !                                                                                                                                                                                                                                    

 

SPIEGELMAN, Peter – «  A qui se fier »   Traduit de l’anglais(EU), Seuil Policiers, janvier 2013, 21,80€, 402p. (Denise BARBERO) – Intrigue et déroulement du thriller sont assez compliqués et peu aisés à raconter. Carr, ex CIA et ses acolytes projettent de dérober à un banquier véreux une somme colossale. Mais au cours de l’élaboration du plan Carr est inquiet : tout ne se passe pas comme prévu. Le suspense se prolonge avec en parallèle une histoire familiale avec son père malade et dépendant.

Beaucoup de morts, scénario assez confus et difficile à suivre souvent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                           CERCLE DE LECTURE DU MARDI 12 FEVRIER 2013

 

 

ROMANS :

 

BRUCKNER Pascal « La Maison des Anges » Grasset, 1/2013, 314p, 22 € (Germaine QUILICI) Quand un trentenaire soigné, part en croisade contre les clochards « affront de saleté » sur les trottoirs parisiens et décide de supprimer les plus irrécupérables …Il nous entraîne dans les dessous de Paris « grande ville fécale » où règne misère, crasse et déchéance. Féroce analyse d’une réalité. Humour noir d’un thriller très enlevé. Met en évidence l’ambiguïté de nos pensées et de nos actes.

 

CAMPBELL Bonnie Jo « Il était une rivière » J.C Lattès, 1/2013, 394p, 22 € (Annette FAVIER) Une jeune fille de seize ans qui vit dans une petite ville du Michigan et est plus souvent sur sa barque, au milieu de cette rivière qu’elle aime, qu’au contact des humains…Elle va même être obligée de partir au fil de l’eau, sa mère l’a abandonnée et son père a été tué. Elle va essayer de retrouver sa mère, vivant de chasse et de pêche. Le récit suit son périple au gré des rencontres des hommes avec qui elle vit un temps. Un livre prenant, bien traduit. A acheter d’urgence !

 

CLEAVE Paul « Nécrologie » Sonatine, trad. de l’anglais (Nelle Zélande) 1/2013, 432p, 19€ ( Frédérique ARROUA) Devenu détective privé, suite au décès accidentel de sa fille, Théodore Tate assiste à l’exhumation d’un corps qui révèle 3 corps de jeunes filles et d’une inconnue. Est-ce l’œuvre d’un tueur en série qui est activement recherché ou doit-on chercher ailleurs ? Thriller sombre et torturé. Style lent et lourd, ambiance glauque.

 

GOFFETTE Guy « Geronimo a mal au dos «  Gall. 12/2012, 174p, 16,90 € (Claude CHARBONNEL) Le fils fâché revient pour l’enterrement de son père, Georges. Une longue réflexion au pied du cercueil l’amène à comprendre « Geronimo », cet aspect du père qu’il n’a pas su voir. Une écriture solide, un roman agréable à lire, même si le thème n’est pas original. Niv.1.

 

OLLIVIER Bernard « Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa main » Phébus, 1/2013, 246p, 18 € (Roselyne MARMOTTANT) Décidée à tout pour pouvoir faire soigner son mari malade de tuberculose, Rosa s’est proposée pour arbitrer un concours, moyennant un pourcentage qui lui permet de payer le sanatorium. Ce concours fait suite à un pari entre, d’abord deux, puis neuf hommes, dont le but est de désigner celui qui est le plus « un homme » et qui remportera une cagnotte, ce dont seule une femme peut juger. Le sujet est scabreux, mais l’auteur a réussi à éviter les écueils. Niv.1.

 

DOCUMENTS

 

B 8 - SAINT-ANDRE Alix de « Garde tes larmes pour plus tard » Gall. 12/2012, 289p, 20 € (Annette FAVIER) Une enquête sur Françoise Giroud, que l’auteur connut intimement durant les dernières années de sa vie, aidée par la fille de celle-ci, Caroline Eliacheff, pédo-psychiatre, et dont elle est aussi très proche. L’auteur cherche surtout les origines juives turques de F.Giroud que celle-ci cachait soigneusement et la personnalité de cette grande journaliste pas si sûre d’elle qu’on le croyait ! Malheureusement l’auteur manque de construction, on peine à la suivre. Niv.2.

 

848 - BERNHEIM Emmanuelle « Tout s’est bien passé » Gall. 12/2012, 205p, 17,90 € (Claude CHARBONNEL) Témoignage personnel de l’auteur qui a contribué à aider son père « à en finir ». Livre sec, plat, sans grand intérêt.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ASSANI-RAZAKI Ryad « La Main d’Iman » L.Levi, 1/2013, 328p, 20,50 € ‘Josette SALVI) A travers trois enfants, Toumani, Iman et Alissa, l’auteur nous offre une vision très noire de l’Afrique. Iman a été vendu à 6 ans pour 23 €. Comment se construire dans un monde de violence ? La seule réponse est-elle la fuite ? Roman choc, comme le destin de ses trois personnages. Niv.1.

 

BENGTSSON Jonas T. « A la recherche de la reine blanche » Denoël et d’Ailleurs, 12/2012, trad. du danois, 523p, 24 € (Colette QUARELLI) Peter est un petit garçon de 6 ans qui ne va pas à l’école car il vit avec son père qui déménage sans cesse. Il semble fuir mais Peter ne sait pas pourquoi. Son père sait tout faire et Peter admire et aime ce père pas comme les autres. Il lui raconte chaque soir l’histoire d’un roi et d’un prince à la recherche de la reine blanche…Magnifique roman. Belle leçon d’amour filial. Poignant et d’une tendresse infinie, bouleversante. Très bonne traduction. Niv.1.

 

BESSON Philippe « De là, on voit la mer » Juliard, 1/2013, 204p, 19 € (Annette FAVIER) Dans une villa, en Italie, une romancière peine à terminer son livre, un jeune officier de l’Académie Navale italienne fait sa connaissance, un amour nait entre eux. L’auteur n’a pas grand-chose à raconter et, comme son héroïne, peine à trouver un peu de rebondissements au livre. Décevant.

 

BLEYS Olivier « Le Maître de café » A.Michel, 12/2012, 347p, 20 € (Jeannine PONTNEAU) Un vieil italien savant torrefacteur et créateur de mélanges subtils de cafés, va entraïner toute sa famille dans un voyage rocambolesque et risqué, jusqu’aux montagnes du Costa Rica où poussent les plus beaux plants de café. Tout au long il retrouve ses souvenirs de jeunesse et son apprentissage dans l’art de vivre sa passion : le café. Bien écrit. Intéressant. Niv.1.

 

BOREL Vincent « Richard W. » S.Wespieser, 1/2013, 308p, 22 € (Annette FAVIER) Biographie romancée de Richard Wagner commençant en 1865. L’auteur a l’intelligence de ne pas trop s’appesantir sur le soutien affectif et monétaire de Louis II de Bavière, mais d’essayer de nous décrire l’histoire de son premier mariage avec Minna, jeune actrice, puis avec Cosima von Bulow, fille de Lizt. La part belle est donnée aux créations du génie musical. Très bon livre destiné aux amateurs d’opéra. Ecrit par un admirateur wagnérien.

 

CHAMBERLAIN Diane « Confessions d’une sage-femme » Presses de la Cité, trad. de l’anglais, 1/2013, 409p, 21,50 € (Annette FAVIER) Aux Etats-Unis, 3 femmes sont unies par une indéfectible amitié. L’une est sage-femme et a accouché ses amies. Or, cette dernière, que ses amies et son entourage croyait si bien connaître, se suicide brusquement. Pourquoi ? Quels secrets cachait-elle ? Etait-elle mêlée à une disparition d’enfant ? Une intrigue compliquée à plaisir…peut-être trop.

 

COLETTE Sandrine « Des nœuds d’acier » Denoël, 1/2013, 265p, 21,50 € (Annette FAVIER) Un promeneur perdu dans une sombre forêt du Morvan se retrouve enchaîné, prisonnier de deux vieillards sadiques et sans pitié. Un long calvaire et une descente aux enfers commence pour cet homme qui sera détruit physiquement et psychiquement. L’auteur ne nous épargne rien des sévices endurés par la victime. A déconseiller aux âmes sensibles.

 

CUSSET Catherine « Indigo » Gall. 1/2013, 320p, 19,90 € (Denise BARBERO) La directrice de l’Alliance française de Trivandrum (Inde du Sud) a invité trois intellectuels français à participer à un festival culturel. Ces derniers atterrissent à Delhi et traversent l’Inde encore perturbée par les attentats terroristes de Bombay l’année précédente, pour rejoindre le Kerala où se déroule le festival, sans grand éclat. C’est même plutôt raté ! Cependant cette semaine en Inde sera pour tous l’occasion de s’interroger sur eux-mêmes, dévoilant avec finesse les fêlures de chacun, les non-dits…Aucun ne restera indemne. Bon roman tonique et dépaysant. Personnages attachants. Niv.1.

 

GUILLEBAUD Catherine « Exercice d’abandon » Seuil, 1/2013, 164p, 17 € (Milène THONY) Un bateau de croisière remonte le Mékong, du Vietnam au Cambodge. Deux touristes ont filé en douce, un homme et une femme, laissant derrière eux leurs conjoints respectifs. L’homme et la femme abandonnés vont alors s’épauler et devenir complices. Ils vont découvrir que dans leur malheur, ils ont été réunis et que le hasard fait parfois bien les choses …Agréable roman facile à lire. Sans plus. Niv.1.

 

HOAI HUONG NGUYEN « L’Ombre douce » V.Hamy, 1/2013, 155p, 15 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) En 1954 au Vietnam, Yann, un jeune breton et Mai, une jeune vietnamienne tombent amoureux et se marient. Yann repart au front, est fait prisonnier. Mai va tout faire pour le libérer…jusqu’à donner ses bijoux, hérités de sa mère, à un haut-gradé qui demandera beaucoup plus à cette jeune femme. Un très beau roman magnifiquement écrit. A lire. Niv. 1.

 

ICART Anne « Ce que je peux dire d’elles » R.Laffont, 1/2013, 318p,19 € (Annette FAVIER) Un monde de femmes qui forme une espèce de tribu, sœurs, filles, grands-mères. On se lasse vite car au fil des premières pages, l’auteur commence à nous embrouiller avec tous ces personnages. Rien n’est spécialement intéressant. L’auteur peine à s’y essayer. On se lasse vite !

 

KUMPFMULLER Michael « La Splendeur de la vie » A.Michel, trad. de l’allemand, 1/2013, 289p, 19,50 € (Josette SALVI) L’auteur nous raconte le dernier amour de Kafka. Il est gravement malade, Dora à 25 ans, représente la vie. Malgré le contexte difficile de l’Allemagne des années 30 et l’antisémitisme qui se développe, ils parviennent par leur amour à être heureux jusqu’à la mort prématurée de Franz. Livre sensible et émouvant. Bien traduit.

 

LECAYE Alexis « Dame d’atout » Le Masque, 1/2013, 350p, 18 € (Annette FAVIER) Un polar à la française qui réunit dans deux enquêtes parallèles le Commissaire Martin et ses trois adjoints. Deux intrigues au dénouement imprévisible. Un pédophile protégé par sa mère. Un meurtrier emprisonné qui va manipuler ses proches pour se faire innocenter. Plaira aux amateurs du genre.

 

LUSTIGER Gilda « Cette nuit-là » Stock, 1/2013, 235p, 19 € (Colette QUARELLI) Paul Bergmann vient de mourir des suites d’une longue maladie. Il repose dans la maison familiale qu’il a donnée à sa sœur dépressive et mère de Tania et Lisa qu’il a élevées. Il n’a pas voulu finir sa vie auprès de son épouse Anne. Et là, dans cette maison, les deux sœurs vont se parler et les confidences, les surprises, les révélations vont se dévoiler. Livre délicat et pudique, tout en finesse. La mort de Paul n’est que le déclencheur de l’analyse des sentiments de chacun. Agréable à lire.

 

VILAIN Philippe «  La Femme infidèle » Grasset, 1/2013, 154p, 14,95 € (Olga COULLAUT) Portrait d’un homme trompé qui découvre un jour sur le portable de sa femme qu’elle a un amant. Tourments et états d’âme d’un mari qui n’a pas la force de se révolter, sidéré par sa découverte. Intéressant , bien écrit. Niv.1.

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 28 JANVIER 2013

 

           * Nous vous signalons que le prochain Café Littéraire de l’OCB aura lieu le samedi 9 Mars 2013 de 10H00 à 12H00 à la Société la Nautique, sur le Vieux Port. Vous pouvez déjà vous inscrire auprès du secrétariat.

 

ROMANS :

GREGORY, Philippa – «  La Reine clandestine » traduit de l’anglais, Archipel, décembre 2012, 22€, 342€,(Janine PONTNEAU) - Pendant la guerre des Deux Roses, entre les York et les Lancaster, la reine, épouse d’Edouard IV York , raconte la vie agitée de la cour d’Angleterre, les guerres civiles incessantes , les trahisons multiples, et les dangers permanents qui menacent ses enfants, héritiers du trône..

Une épopée terrible que l’on pourrait comparer à celle qui agitera un siècle plus tard en France, la cour de Catherine de Médicis. Un roman historique intéressant.

 

SACCOMANO, Eugène – « Céline coupée en deux » Le Castor Astral, décembre 2012, 15€, 203p. (Annette FAVIER) - Riche idée qu’a eu l’auteur de nous évoquer les premières années de Céline, médecin, voyageant portant beau dans les années 30.Ce n’est qu’ensuite qu’il devient le Céline que nous connaissons mieux. Trop touffu, trop long. Niveau 2.

 

DOCUMENTS :

B - AUROUSSEAU Nan « Quartier charogne » Stock, 11/2012, 172p, 17,49€ (Milène THONY) Récit drôle et tendre d’une enfance marquée par l’amour d’une mère courage, l’alcool et la violence d’un père, le basculement progressif dans la délinquance, dans le Paris populaire des années 50-60. Langue truculente, truffée d’argot.

Très attachant. Un bonheur de lecture, on aimerait en lire plus ! Niv.1. Toute bibliothèque.

 

B7-RENOIR, Jacques – « Le Tableau amoureux » Fayard, décembre 2012, 20€, 278p. (Janine PONTNEAU) - La vie d’Auguste Renoir racontée avec talent par son petit-fils Jacques, livre agrémenté de photos de famille et qui rend bien l’atmosphère de cette maison de Cagnes, les Collettes où le peintre se plaisait et a produit d’innombrables tableaux. La jaquette du livre « la dormeuse » est superbe

C’est toute la vie intime de l’entourage du peintre, les peines et les joies et le chemin parcouru depuis « le déjeuner des canotiers ».Agréable, sans prétention.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BLONDEL Jean-Philippe « 06 H 41 » Buchet-Chastel, 1/2013, 231p, 15€ (Marie-Françoise RENOUPREZ) Cécile et Philippe ont été amants il y a plus de vingt ans. Leur liaison s’est terminée lors d’un voyage à Londres, sans élégance. Ils se retrouvent à partager la même banquette SNCF, lors d’un retour à Paris, se reconnaissent, repassent en mémoire leur parcours commun, elle ressent de l’agressivité, lui de la honte et de l’amertume. Parleront-ils de cela avant l’arrivée à Paris ?

Livre de détente très facile à lire mais pas un chef d’œuvre … Style moyen.

 

FOENKINOS David « Je vais mieux » Gallimard, 1/2013, 329p, 19,50€ (Milène THONY) Le narrateur, victime d’un mal au dos violent et récurrent, voit sa vie bouleversée. Rabaissé par son père, harcelé par un collègue de bureau, abandonné par ses enfants trop vite partis de la maison, sa femme qui demande subitement le divorce …La douleur inexpliquée de son dos aurait-elle une origine psychosomatique ? Seraient-ce les ratages de sa vie ?

Très bon roman plein de sensibilité. Aborde avec légèreté et une pointe d’humour des thèmes graves. Niv.1. Toute bibliothèque.

 

GESTERN Hélène « La Part du feu » Arléa/1er mille, 1/2013, 217p, 19€ (Milène THONY) Laurence apprend que son père n’est pas son vrai père. Elle va découvrir, dans les affaires de sa mère, des lettres écrites par un certain Guillermo Zorgen, un militant d’extrême gauche des années 1970, accusé d’assassinat avec son groupe. Quel est le lien entre ses parents et ces anarchistes ? Elle ira jusqu’au bout de sa démarche. Mais réveiller les fantômes peut s’avérer dangereux ! Secrets de famille et rebondissements.

Simili polar naïf qui se lit d’une traite. NiV.1.Toute bibliothèque. Par l’auteur de Eux sur la photo, notre prix OCB.

 

MACKAY, Malcom – « Il faut tuer Lewis Winter » Liana Levi, 17€, 239p. (Annette FAVIER) - Saluons la venue d’un inconnu dans la cour des grands du polar. A partir de la situation classique d’un tueur à gages solitaire et introverti, Mackay renouvelle le genre en intercalant action et introspection des protagonistes. Le héros, Calum Maclean, tueur à gages d’un grand professionnalisme lutte pour garder son indépendance mais risque de passer sous le contrôle de ses mandataires, gros bonnets de la drogue et d’y laisser sa vie.

Ecrit dans un style acéré et à double détente, ce roman est le premier d’une trilogie qui met en scène dealers, trafiquants de drogue, policiers ripoux de nos jours dans la ville de Glasgow.

 

MAKINE, Andreï – « Une Femme aimée » Seuil, janvier 2013, 21€, 362p. (Denise BARBERO) - Fasciné par le destin de la grande Catherine II, Oleg Erdman, jeune cinéaste russe décide dans les années 80 de la réhabiliter en faisant un film. Malgré toutes les difficultés qu’il rencontre entre le régime et la censure, Oleg nous raconte cette petite princesse allemande venue en Russie à 15ans pour épouser le futur tsar Pierre III et qui se forgea une réputation redoutable : cruelle, autoritaire, nymphomane ayant incité ses amants à l’assassinat de son époux. Oleg veut avant tout tracer un portrait émouvant de cette femme qui a dit « mon cœur ne peut vivre un seul instant sans aimer ».

C’est vivant, parfois même entêtant Belle évocation du 18ème russe.

 

MARS, Ketty – « Aux frontières de la soif » Mercure de France, novembre 2012, 16,50€, 166p. (Annette FAVIER) – Fito, un haïtien architecte et écrivain, mène une vie dissolue dans un pays rongé par la misère. Il cache un lourd secret : certaines nuits il se faufile dans le quartier malfamé de Canaan où il approche de très jeunes filles obligées de vendre leur corps. Une jeune reporter japonaise fera irruption dans sa vie, lui fera comprendre son mal être : il retournera écrire.

Le titre doit son nom au fait qu’Haïti l’eau est rare et chère. Roman moyen, assez lassant et qui laisse légèrement dégoûté

 

MURGIA Michela « La Guerre des saints » le Seuil, trad. de l’italien, 1/2013, 114p, 15€ (Milène THONY) Les aventures rocambolesques d’un trio de gamins dans un village sarde. Oiseaux attrapés à la glu dans les marais, exploration de souterrains, extermination de rats dans un palmier qui prend feu, conflit de « saints » dans la procession pascale qui réunit les deux paroisses concurrentes avec leurs saints attitrés !

Un régal. Malicieux. Parfaitement traduit. Niv.1 Par l’auteur d’ « Accabadora ». Toute bibliothèque.

 

NIMIER, Marie – «  Je suis un homme » Gallimard, 17,90€, 233p (Rosine SAINT-ANTONIN) - L’originalité de ce roman est le titre « Je suis un homme » écrit par une femme. Marie Nimier nous raconte l’histoire d’un jeune adulte tout juste sorti de l’adolescence, qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie quand il rencontre deux anciennes camarades de lycée. A travers ses relations avec ces deux femmes se dégage le portrait d’un macho, égoïste, brutal avec un besoin évident de dominer. Mais au fil du récit il devient plus fragile et il s’humanise.

La psychologie reste conventionnelle, quelques rebondissements dans la narration sans vraiment créer un suspense et les qualités littéraires restent à démontrer.

 

OATES, Joyce Carol – « Confessions d’un gang de filles Foxfire » traduit de l’anglais, Stock La Cosmopolite, janvier 2013, 20€, 374p. (Denise BARBERO) - Années 50, petite ville de l’état de New York. Cinq lycéennes décident de conclure une association. Au fil des mois d’autres membres seront intégrés. Elles s’installent dans une vieille maison, jouent les justiciers en particulier contre les hommes qu’elles n’hésitent pas à faire chanter si nécessaire, organisent un kidnapping qui tourne mal. Le gang se dissout de lui-même dans la nature.

Atmosphère pesante, oppressante devant tant de violence et de souffrance. Tout cela servi par une langue précise, concrète, acérée dans la description des milieux populaires ou aisés.

 

REZA Yasmina « Heureux les heureux » Flammarion, 1/2013, 188p, 18€ (Olga COULLAUT) Nombreux chapitres écrits comme des nouvelles qui décrivent de manière incisive les côtés désabusés de la vie.

Thèmes pessimistes mais écrit avec humour, ce qui fait que l’on rit. Agréable à lire.

 

SIGURDARDOTTIR Yrsa « Je sais qui tu es » A.Carrière, trad. de l’anglais,10/2012, 22€, 371p (Colette QUARELLI) Trois amis, un couple et leur amie, ont décidé de retaper une ruine abandonnée dans un village perdu à l’autre bout d’un fjord sauvage. En même temps, de l’autre côté du fjord, un médecin enquête sur le suicide d’une vieille femme hantée par la disparition de son fils. Les deux récits vont se télescoper.

Thriller bizarre, troublant, parfois invraisemblable mais au suspense bien mené.

 

TONG CUONG Valérie « L’Atelier des miracles » J.C Lattès, 1/2013, 265p, 17€ (Milène THONY) Trois personnages cabossés par la vie sont récupérés par un homme qui leur propose de les accueillir dans son association caritative, l’Atelier, un ancien atelier d’horlogerie, où paraît-il, il fait des miracles …Ils retrouveront force, courage et confiance en eux mais le Bon Samaritain n’est pas celui que l’on croit !

Joli roman aux accents gavaldiens qui fait du bien. Niv.1. Toute bibliothèque.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 JANVIER 2012

 

ROMANS :

AMAT, Nuria – « Feux d’été » traduit du catalan, Robert Laffont, novembre 2011, 22e, 364p. (Janine PONTNEAU) - La guerre civile fait rage en milieu catalan, Franco réprime durement l’insurrection. Des jeunes gens luttent tout en vivant des amours mouvementées, leur idéal communiste soutenu par les trotskystes et Moscou les poussent à de folles actions .Terrible période que cette guerre d’Espagne que l’auteur a vécu avec sa famille.

Récit vivant, parfois dur.

 

BAUER, Nathalie – «  Des Garçons d’avenir » Philippe Rey, août 2011, 20€, 437p. (Annette FAVIER) - L’auteur, petite fille du chirurgien et homme politique, Raymond Bonnefous, se basant sur les carnets intimes, les photos, les documents laissés par son grand père , nous brosse un portrait magistral de celui-ci pendant la guerre de 14-18. Pourtant malgré l’horreur de cette guerre Bonnefous tint grâce à l’amitié, à l’amour. Quel texte paradoxal, car montrant d’une manière très crue des épisodes de combats et la fraîcheur de leur jeunesse presque insouciante.

Un très beau livre servi par un style un peu « d’époque «  qui met en valeur le texte.

 

DE MARCHI, Cesare – « La Vocation »   traduit de l’italien, Actes Sud, novembre 2011, 23€, 318p. (Janine PONTNEAU) - L’étrange aventure d’un petit employé de fast food que sa passion pour l’histoire va conduire jusqu’à perdre la raison.

Une réflexion sur la condition humaine et les déviances d’un esprit exalté. Bien écrit.

 

HARVEY, John – « Le Deuil et l’oubli »  traduit de l’anglais, Rivages Noirs, octobre 2011, 22€, 445p. (Magali ROIG) - Dans la région de Cambridge, la police enquête sur les mystérieuses disparitions de deux sœurs à 14 ans d’intervalle tandis qu’un prédateur sexuel récemment libéré menace de récidiver.

Lecture très plaisante, intrigue prenante mais fin prévisible. Un bon polar sans plus, pas le meilleur de Harvey.

 

RUBENFELD, Jed - « L’Origine du silence » traduit de l’anglais, Fleuve noir, (Michèle RENAULT) - Le 16 septembre 1920 explose devant Wall Street une bombe qui fait 30 morts et quantité de blessés. Sur le lieu se trouvent Littlemore, un policier du FBI, son ami le docteur Younger, un ancien disciple de Freud, et une Française arrivée à New York avec son jeune frère pour une conférence sur le radium. La narration s'oriente dans plusieurs directions. Pourquoi la jeune française, Colette Rousseau, est-elle la cible de plusieurs agressions? Pourquoi refuse-t-elle Younger qui l'aime ? Son frère muet sera-t-il guéri par Freud? Comment expliquer l'attentat ? L’auteur apporte une solution fictive à ce premier attentat terroriste resté inexpliqué dans l'histoire des Etats-Unis.

Avec beaucoup de talent, Rubenfeld mêle l’Histoire, la politique, la médecine, la fiction, les personnages réels et les êtres de papier.

 

SAGAN, Françoise – « Un matin pour la vie et autres musiques de scènes » Stock, novembre 2011, 18€, 252p. (Michèle RENAULT) - Le recueil comporte deux parties : La première consacrée à quatre nouvelles inédites ; la première: "Un matin pour la vie" qui donne son nom à l'ouvrage livre les pensées d'u personnage à qui on vient d'annoncer que la fin du monde se produit. Les trois autres traitent de thèmes qui seront déclinés dans la seconde partie "Musiques de scène ":des histoires de couple et d'adultère. Cependant le lecteur ne s'ennuie pas car l'auteure campe ses personnages à des époques variées, dans des lieux différents.

Les nouvelles sont plus ou moins longues parfois très courtes comme Futura mais le talent de Françoise Sagan, son humour captivent le lecteur.

Niveau 1:lecture facile

WELSH, Louise – « De vieux os » traduit de l’anglais (Ecosse), Métailié, octobre 2011, 22€, 391p. (Magali ROIG) - En Ecosse l’enquête d’un universitaire pour comprendre le destin tragique d’un poète hippie disparu en mer, il y a 40 ans.

Magnifique roman, sombre et mystérieux sur la perte des illusions et la quête de soi. A acheter.

 

DOCUMENTS :

848-BAUCHAU Henry « L’Enfant rieur » A.Sud, 22 €, 328p (Milène THONY) Beau récit, sobre et lumineux.

848-WIESEL, Elie – « Cœur ouvert » Flammarion, décembre 2011, 10€, 87p. (Roselyne MARMOTTANT) - Un accident de santé a obligé Elis Wiesel à subir une opération à cœur ouvert. Il nous fait partager cette expérience.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABBOTT, Mégan – « Red room lounge » traduit de l’anglais (américain), Editions du Masque, 20€, 308p. (Denise BARBERO) - Années 50. Roman policier de gare, très glauque qui se déroule dans un milieu de proxénètes, de prostitution, de drogue. Tout cela n’est jamais très clair e s’exprime un peu comme un script de film en très mauvais français.

Peu de suspense, achat non indispensable.

 

BAUCHAU, Henry – « L’Enfant rieur » Actes Sud, novembre 2011, 22€, 326p. (Marie-Françoise RENOUPREZ) - De 1913 à 1945 le récit de la vie d’un immense écrivain d’aujourd’hui dans les périodes troublées des deux guerres14/18, 39/45.

Touchant mais pas pour un large public.

 

BRUSSOLO, Serge - « Le Chat aux yeux jaunes : Agence 13 les paradis inhabitables T3 » Fleuve Noir, 18€, 284p (Denise BARBERO) - Enquête policière dans une maison de retraite pour artistes où des choses tragiques se sont déroulées.

Plutôt tiré par les cheveux, bof !

 

DIGNE, Danielle – « Le Joaillier d’Ispahan » Editions Le Passage, novembre 2011, 25€, 256p. (Janine PONTNEAU) - Un joaillier protestant part de Paris en 1665 par la route de la soie pour acheter des pierres et des perles et vendre des bijoux à la cour de Perse. Il y fera deux très longs séjours, étudie les mœurs et la philosophie de ce pays dont il laissera de nombreuses chroniques qui font encore autorité de nos jours. L’auteur fait parler Jean Chardin lui-même.

Récit vivant, belles illustrations.

 

FREY, James - « Le Dernier testament de Ben Zion Avrohom » traduit de l’anglais, Flammarion, août2011, 23€, 382p. (Annette FAVIER) - Le Messie est toujours vivant disent certains new yorkais en plein XXIème siècle. Il a des liaisons, soigne des malades… le tout raconté sur 382p par des intervenants différents.

Incompréhensible au bout de peu de pages et vraiment pas hilarant comme le prétend la 4ème de couverture.

 

LEBEAU, Guillaume – « Le Troisième pôle » Marabout, novembre 2011, 19,90€, 504p. (Colette QUARELLI) - 1912 au Cap Nord, un enfant doit être sacrifié à Gaïa, la déesse-mère mais…Un siècle plus tard une jeune climatologue est victime de l’explosion de la base de Jean Corbel au Spitzberg. Elle survit et cherche à comprendre. Qui mène cette guerre et pourquoi ?

Beaucoup de poncifs. Sans grand intérêt.

 

LANSENS, Lori – « Un si joli visage » traduit de l’anglais, Edition de l’Archipel, octobre 2011, 22€, 362p. (Annette FAVIER) - En raison de son obésité, Mary se complait dans la solitude dans sa petite ville du Canada. Seuls l’occupent son frigidaire et son mari. Or un soir il ne rentre pas. L’héroïne prend son courage à deux mains, part pour Los Angeles où réside sa famille. Ce voyage initiatique va-t-il pouvoir l’aider à retrouver le fugueur ou tout simplement elle-même, débarrassée de sa boulimie ?

Le roman serait amusant s’il n’y avait trop de personnage, il aurait à gagner à se recentrer sur le personnage principal, d’ailleurs touchant.

 

MARTIN, Yann-Hervé – « Meurtres sur l’échiquier » Les Nouveaux Auteurs, 18,90€, 355p. (Geneviève CHENILLE) - Un jeune commissaire nommé à Strasbourg se trouve embarqué malgré lui dans une affaire criminelle. Une partie d’échecs s’engage avec un mystérieux joueur et le commissaire et au fur et à mesure à chaque coup   un nouveau meurtre.

Bon suspense, on se demande comment va finir la partie.

 

MEUR Diane « Les Villes de la plaine » S.Wespieser, 8/2011, 23€, 372p (Milène THONY) Dans une civilisation antique imaginaire, une plaine désertique où se dressent deux villes rivales, un scribe doit recopier, avec une nouvelle interprétation, les lois d’Anouher. Mais qui était cet homme législateur comparable à un dieu ? Serait-il possible que les fondements de cette civilisation si ancienne puissent reposer sur un malentendu ?

Personnages romanesques, histoire d’amour, écriture limpide, talentueux mais pas tout public.

 

PERSSON, Leif – « La Fête du cochon » traduit du suédois, Rivages, octobre 2011, 21,50€, 316p. (Annette FAVIER) - Un bureau de poste est braqué à Stockholm, le coupable parvient à s’enfuir mais au cours des mois suivants, deux meurtres sont commis. Tous ces évènements semblent liés. Mais chaque fois que l’enquête semble aboutir tout déraille.

Un policier très compliqué et lassant.

 

POZZO DI BORGO, Philippe – « Le Second souffle » Bayard, septembre 2011, 14,90e, 277p. (Annette FAVIER) - L’auteur, riche privilégié, a un accident de parapente dont il sort tétraplégique. Après beaucoup de soins, d’alertes, de souffrances atroces (rien ne nous est épargné) un jeune beur de banlieue va s’occuper de lui et lui procurer un peu de gaité dans sa vie de grand malade. Il parait que le film, heureusement, ne traite que de cet épisode dans la vie de ce grand malade.

N’est pas spécialement à acheter.

 

RAGDE, Anne B – « La Tour d’Arsenic » traduit du norvégien, Editions Balland, septembre 2011, 24,90€, 522p. (Josette SALVI) - La mort de Malie dans sa maison de retraite suscite des réactions très contrastées dans sa famille. Tristesse et émotion chez sa petite fille mais soulagement et joie chez ses enfants. L’histoire de la vie de Malie nous permettra de comprendre ces réactions.

Comme dans ses précédents romans, Anne B Radge nous livre le portrait d’une femme complexe mais attachante. Bon roman. Tout public.

 

RIOU, Jean-Michel – « Un jour je serai roi » Flammarion, novembre 2011, 23€, 611p. (Annette FAVIER) - L’existence du héros de l’histoire, Toussaint Delaforge, commence dans les bas-fonds de Paris, né d’une mère célibataire. Fort opportunément un prêtre vient l’arracher des mains de l’accoucheuse, voyant la mère mourir. Pourquoi ce geste ? On le comprendra vite. Or ce même jour de juin 1693 naquit louis XIV. Leurs destins se rapprocheront puisque Toussaint deviendra assistant de l’architecte Le Vau.

Ce livre commence bien malgré déjà trop de détails mais ceux-ci viennent de plus en plus s’accumuler et le lecteur se lasse.

 

STYRON, William – « A tombeau ouvert » traduit de l’anglais, Gallimard, octobre 2011, 19€, 228p. (Annette FAVIER) - Le sous-titre : « cinq histoires du Corps de Marine » peut prêter à confusion tant ces œuvres publiées de façon posthume sont disparates et concernent plutôt la psychologie des militaires vue à travers l’œil d’un réserviste qui a échappé par miracle au massacre d’Okinawa pendant la guerre du Pacifique.

L’auteur a un style très personnel, est considéré comme un des romanciers les meilleurs de son temps. Nouvelles s’adressent à tous les publics.

 

THOBOIS Ingrid « Sollicciano » Zulma, 5/2011, 17 €, 215p (Milène THONY) Dans la prison de Sollicciano en Toscane, une femme très belle, Norma-Jean, rend visite à un ancien élève, incarcéré à vie pour meurtre. Elle était professeur et son mari était autrefois psychanalyste…On pense à Marilyn Monroë. Roman sur les abîmes de l’inconscient et du dédoublement de la personnalité.

Roman-puzzle énigmatique. Niv.2.

 

VERDUN, Jean – « L’Enfant nu » Editions Auberon, novembre 2011, 23€, 293p. (Annette FAVIER) - Deux amours enfantines qui débutent en 1942 : Michèle a 17 ans et Jean 11. IL va durer longtemps, défié les interdits lorsqu’ils auront respectivement 14 et 20 ans.

Le récit est log et touffu sans dialogues , on ne peut s’accrocher longtemps.

 

YI CH’ONGLUN – « Dialogues avec un vieil arbre géant » traduit du coréen, Actes Sud, novembre 2011, 22,80€, 267p. (Roselyne MARMOTTANT) - 6 nouvelles qui s’apparentent à des contes philosophiques, interrogeant les mystères de la création, et alimentant une réflexion sur des thèmes tels que la recherche et l’enseignement de la perfection que se soit dans le travail artisanal d’un potier ou d’un photographe ou une discipline comme le tir à l’arc. Dialogue entre un homme et un grand ginkgo au sujet de sa mort, du passage de la vie à la mort, de la suite éventuelle.

Il ne faut perdre le fil, traduction inégale. Très belles descriptions poétiques de la nature. Une lecture qui incite à la réflexion.

 

ZHANG, Ling – « Le rêve de la montagne d’or » traduit du chinois, Belfond, 22€, 588p. (Geneviève CHENILLE) - Histoire d’une famille chinoise de la fin du XIXème au début du XXème.

Ce récit de plusieurs générations d’une même famille perd à mon avis de l’intérêt du fait d’un trop grand nombre de personnages de détails infimes et d’aller-retour sur le présent et le passé.

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 JANVIER 2012

 

ROMANS :

AMAT, Nuria – « Feux d’été » traduit du catalan, Robert Laffont, novembre 2011, 22e, 364p. (Janine PONTNEAU) - La guerre civile fait rage en milieu catalan, Franco réprime durement l’insurrection. Des jeunes gens luttent tout en vivant des amours mouvementées, leur idéal communiste soutenu par les trotskystes et Moscou les poussent à de folles actions .Terrible période que cette guerre d’Espagne que l’auteur a vécu avec sa famille.

Récit vivant, parfois dur.

 

BAUER, Nathalie – «  Des Garçons d’avenir » Philippe Rey, août 2011, 20€, 437p. (Annette FAVIER) - L’auteur, petite fille du chirurgien et homme politique, Raymond Bonnefous, se basant sur les carnets intimes, les photos, les documents laissés par son grand père , nous brosse un portrait magistral de celui-ci pendant la guerre de 14-18. Pourtant malgré l’horreur de cette guerre Bonnefous tint grâce à l’amitié, à l’amour. Quel texte paradoxal, car montrant d’une manière très crue des épisodes de combats et la fraîcheur de leur jeunesse presque insouciante.

Un très beau livre servi par un style un peu « d’époque «  qui met en valeur le texte.

 

DE MARCHI, Cesare – « La Vocation »   traduit de l’italien, Actes Sud, novembre 2011, 23€, 318p. (Janine PONTNEAU) - L’étrange aventure d’un petit employé de fast food que sa passion pour l’histoire va conduire jusqu’à perdre la raison.

Une réflexion sur la condition humaine et les déviances d’un esprit exalté. Bien écrit.

 

HARVEY, John – « Le Deuil et l’oubli »  traduit de l’anglais, Rivages Noirs, octobre 2011, 22€, 445p. (Magali ROIG) - Dans la région de Cambridge, la police enquête sur les mystérieuses disparitions de deux sœurs à 14 ans d’intervalle tandis qu’un prédateur sexuel récemment libéré menace de récidiver.

Lecture très plaisante, intrigue prenante mais fin prévisible. Un bon polar sans plus, pas le meilleur de Harvey.

 

RUBENFELD, Jed - « L’Origine du silence » traduit de l’anglais, Fleuve noir, (Michèle RENAULT) - Le 16 septembre 1920 explose devant Wall Street une bombe qui fait 30 morts et quantité de blessés. Sur le lieu se trouvent Littlemore, un policier du FBI, son ami le docteur Younger, un ancien disciple de Freud, et une Française arrivée à New York avec son jeune frère pour une conférence sur le radium. La narration s'oriente dans plusieurs directions. Pourquoi la jeune française, Colette Rousseau, est-elle la cible de plusieurs agressions? Pourquoi refuse-t-elle Younger qui l'aime ? Son frère muet sera-t-il guéri par Freud? Comment expliquer l'attentat ? L’auteur apporte une solution fictive à ce premier attentat terroriste resté inexpliqué dans l'histoire des Etats-Unis.

Avec beaucoup de talent, Rubenfeld mêle l’Histoire, la politique, la médecine, la fiction, les personnages réels et les êtres de papier.

 

SAGAN, Françoise – « Un matin pour la vie et autres musiques de scènes » Stock, novembre 2011, 18€, 252p. (Michèle RENAULT) - Le recueil comporte deux parties : La première consacrée à quatre nouvelles inédites ; la première: "Un matin pour la vie" qui donne son nom à l'ouvrage livre les pensées d'u personnage à qui on vient d'annoncer que la fin du monde se produit. Les trois autres traitent de thèmes qui seront déclinés dans la seconde partie "Musiques de scène ":des histoires de couple et d'adultère. Cependant le lecteur ne s'ennuie pas car l'auteure campe ses personnages à des époques variées, dans des lieux différents.

Les nouvelles sont plus ou moins longues parfois très courtes comme Futura mais le talent de Françoise Sagan, son humour captivent le lecteur.

Niveau 1:lecture facile

WELSH, Louise – « De vieux os » traduit de l’anglais (Ecosse), Métailié, octobre 2011, 22€, 391p. (Magali ROIG) - En Ecosse l’enquête d’un universitaire pour comprendre le destin tragique d’un poète hippie disparu en mer, il y a 40 ans.

Magnifique roman, sombre et mystérieux sur la perte des illusions et la quête de soi. A acheter.

 

DOCUMENTS :

848-BAUCHAU Henry « L’Enfant rieur » A.Sud, 22 €, 328p (Milène THONY) Beau récit, sobre et lumineux.

848-WIESEL, Elie – « Cœur ouvert » Flammarion, décembre 2011, 10€, 87p. (Roselyne MARMOTTANT) - Un accident de santé a obligé Elis Wiesel à subir une opération à cœur ouvert. Il nous fait partager cette expérience.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABBOTT, Mégan – « Red room lounge » traduit de l’anglais (américain), Editions du Masque, 20€, 308p. (Denise BARBERO) - Années 50. Roman policier de gare, très glauque qui se déroule dans un milieu de proxénètes, de prostitution, de drogue. Tout cela n’est jamais très clair e s’exprime un peu comme un script de film en très mauvais français.

Peu de suspense, achat non indispensable.

 

BAUCHAU, Henry – « L’Enfant rieur » Actes Sud, novembre 2011, 22€, 326p. (Marie-Françoise RENOUPREZ) - De 1913 à 1945 le récit de la vie d’un immense écrivain d’aujourd’hui dans les périodes troublées des deux guerres14/18, 39/45.

Touchant mais pas pour un large public.

 

BRUSSOLO, Serge - « Le Chat aux yeux jaunes : Agence 13 les paradis inhabitables T3 » Fleuve Noir, 18€, 284p (Denise BARBERO) - Enquête policière dans une maison de retraite pour artistes où des choses tragiques se sont déroulées.

Plutôt tiré par les cheveux, bof !

 

DIGNE, Danielle – « Le Joaillier d’Ispahan » Editions Le Passage, novembre 2011, 25€, 256p. (Janine PONTNEAU) - Un joaillier protestant part de Paris en 1665 par la route de la soie pour acheter des pierres et des perles et vendre des bijoux à la cour de Perse. Il y fera deux très longs séjours, étudie les mœurs et la philosophie de ce pays dont il laissera de nombreuses chroniques qui font encore autorité de nos jours. L’auteur fait parler Jean Chardin lui-même.

Récit vivant, belles illustrations.

 

FREY, James - « Le Dernier testament de Ben Zion Avrohom » traduit de l’anglais, Flammarion, août2011, 23€, 382p. (Annette FAVIER) - Le Messie est toujours vivant disent certains new yorkais en plein XXIème siècle. Il a des liaisons, soigne des malades… le tout raconté sur 382p par des intervenants différents.

Incompréhensible au bout de peu de pages et vraiment pas hilarant comme le prétend la 4ème de couverture.

 

LEBEAU, Guillaume – « Le Troisième pôle » Marabout, novembre 2011, 19,90€, 504p. (Colette QUARELLI) - 1912 au Cap Nord, un enfant doit être sacrifié à Gaïa, la déesse-mère mais…Un siècle plus tard une jeune climatologue est victime de l’explosion de la base de Jean Corbel au Spitzberg. Elle survit et cherche à comprendre. Qui mène cette guerre et pourquoi ?

Beaucoup de poncifs. Sans grand intérêt.

 

LANSENS, Lori – « Un si joli visage » traduit de l’anglais, Edition de l’Archipel, octobre 2011, 22€, 362p. (Annette FAVIER) - En raison de son obésité, Mary se complait dans la solitude dans sa petite ville du Canada. Seuls l’occupent son frigidaire et son mari. Or un soir il ne rentre pas. L’héroïne prend son courage à deux mains, part pour Los Angeles où réside sa famille. Ce voyage initiatique va-t-il pouvoir l’aider à retrouver le fugueur ou tout simplement elle-même, débarrassée de sa boulimie ?

Le roman serait amusant s’il n’y avait trop de personnage, il aurait à gagner à se recentrer sur le personnage principal, d’ailleurs touchant.

 

MARTIN, Yann-Hervé – « Meurtres sur l’échiquier » Les Nouveaux Auteurs, 18,90€, 355p. (Geneviève CHENILLE) - Un jeune commissaire nommé à Strasbourg se trouve embarqué malgré lui dans une affaire criminelle. Une partie d’échecs s’engage avec un mystérieux joueur et le commissaire et au fur et à mesure à chaque coup   un nouveau meurtre.

Bon suspense, on se demande comment va finir la partie.

 

MEUR Diane « Les Villes de la plaine » S.Wespieser, 8/2011, 23€, 372p (Milène THONY) Dans une civilisation antique imaginaire, une plaine désertique où se dressent deux villes rivales, un scribe doit recopier, avec une nouvelle interprétation, les lois d’Anouher. Mais qui était cet homme législateur comparable à un dieu ? Serait-il possible que les fondements de cette civilisation si ancienne puissent reposer sur un malentendu ?

Personnages romanesques, histoire d’amour, écriture limpide, talentueux mais pas tout public.

 

PERSSON, Leif – « La Fête du cochon » traduit du suédois, Rivages, octobre 2011, 21,50€, 316p. (Annette FAVIER) - Un bureau de poste est braqué à Stockholm, le coupable parvient à s’enfuir mais au cours des mois suivants, deux meurtres sont commis. Tous ces évènements semblent liés. Mais chaque fois que l’enquête semble aboutir tout déraille.

Un policier très compliqué et lassant.

 

POZZO DI BORGO, Philippe – « Le Second souffle » Bayard, septembre 2011, 14,90e, 277p. (Annette FAVIER) - L’auteur, riche privilégié, a un accident de parapente dont il sort tétraplégique. Après beaucoup de soins, d’alertes, de souffrances atroces (rien ne nous est épargné) un jeune beur de banlieue va s’occuper de lui et lui procurer un peu de gaité dans sa vie de grand malade. Il parait que le film, heureusement, ne traite que de cet épisode dans la vie de ce grand malade.

N’est pas spécialement à acheter.

 

RAGDE, Anne B – « La Tour d’Arsenic » traduit du norvégien, Editions Balland, septembre 2011, 24,90€, 522p. (Josette SALVI) - La mort de Malie dans sa maison de retraite suscite des réactions très contrastées dans sa famille. Tristesse et émotion chez sa petite fille mais soulagement et joie chez ses enfants. L’histoire de la vie de Malie nous permettra de comprendre ces réactions.

Comme dans ses précédents romans, Anne B Radge nous livre le portrait d’une femme complexe mais attachante. Bon roman. Tout public.

 

RIOU, Jean-Michel – « Un jour je serai roi » Flammarion, novembre 2011, 23€, 611p. (Annette FAVIER) - L’existence du héros de l’histoire, Toussaint Delaforge, commence dans les bas-fonds de Paris, né d’une mère célibataire. Fort opportunément un prêtre vient l’arracher des mains de l’accoucheuse, voyant la mère mourir. Pourquoi ce geste ? On le comprendra vite. Or ce même jour de juin 1693 naquit louis XIV. Leurs destins se rapprocheront puisque Toussaint deviendra assistant de l’architecte Le Vau.

Ce livre commence bien malgré déjà trop de détails mais ceux-ci viennent de plus en plus s’accumuler et le lecteur se lasse.

 

STYRON, William – « A tombeau ouvert » traduit de l’anglais, Gallimard, octobre 2011, 19€, 228p. (Annette FAVIER) - Le sous-titre : « cinq histoires du Corps de Marine » peut prêter à confusion tant ces œuvres publiées de façon posthume sont disparates et concernent plutôt la psychologie des militaires vue à travers l’œil d’un réserviste qui a échappé par miracle au massacre d’Okinawa pendant la guerre du Pacifique.

L’auteur a un style très personnel, est considéré comme un des romanciers les meilleurs de son temps. Nouvelles s’adressent à tous les publics.

 

THOBOIS Ingrid « Sollicciano » Zulma, 5/2011, 17 €, 215p (Milène THONY) Dans la prison de Sollicciano en Toscane, une femme très belle, Norma-Jean, rend visite à un ancien élève, incarcéré à vie pour meurtre. Elle était professeur et son mari était autrefois psychanalyste…On pense à Marilyn Monroë. Roman sur les abîmes de l’inconscient et du dédoublement de la personnalité.

Roman-puzzle énigmatique. Niv.2.

 

VERDUN, Jean – « L’Enfant nu » Editions Auberon, novembre 2011, 23€, 293p. (Annette FAVIER) - Deux amours enfantines qui débutent en 1942 : Michèle a 17 ans et Jean 11. IL va durer longtemps, défié les interdits lorsqu’ils auront respectivement 14 et 20 ans.

Le récit est log et touffu sans dialogues , on ne peut s’accrocher longtemps.

 

YI CH’ONGLUN – « Dialogues avec un vieil arbre géant » traduit du coréen, Actes Sud, novembre 2011, 22,80€, 267p. (Roselyne MARMOTTANT) - 6 nouvelles qui s’apparentent à des contes philosophiques, interrogeant les mystères de la création, et alimentant une réflexion sur des thèmes tels que la recherche et l’enseignement de la perfection que se soit dans le travail artisanal d’un potier ou d’un photographe ou une discipline comme le tir à l’arc. Dialogue entre un homme et un grand ginkgo au sujet de sa mort, du passage de la vie à la mort, de la suite éventuelle.

Il ne faut perdre le fil, traduction inégale. Très belles descriptions poétiques de la nature. Une lecture qui incite à la réflexion.

 

ZHANG, Ling – « Le rêve de la montagne d’or » traduit du chinois, Belfond, 22€, 588p. (Geneviève CHENILLE) - Histoire d’une famille chinoise de la fin du XIXème au début du XXème.

Ce récit de plusieurs générations d’une même famille perd à mon avis de l’intérêt du fait d’un trop grand nombre de personnages de détails infimes et d’aller-retour sur le présent et le passé.

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 9 OCTOBRE 2012

ROMANS :

DI GRADO, Viola – « 70% acrylique 30% laine » traduit de l’italien, Seuil, août 2012, 18.50€, 234p. (Claude CHARBONNEL) - Camélia vit avec sa mère muette et folle depuis la mort de son mari. Refusée par Wen qui l’aime (impuissant), plaquée par le frère de celui-ci, abandonnée par sa mère qui retrouve la vie, elle devient criminelle.

Humoristique autant que noir mais souvent obscur et difficile.

 

EGAN, Jennifer – « Qu’avons-nous fait de nos rêves » traduit de l’anglais, Stock, 22€,373p. (Renée COUDERT) - Un groupe d’ados dans les années 70 à San Francisco, avec leur groupe de musique punk, leur traversée de l’existence jusqu’à 2011, avec leurs espoirs, leurs déceptions, leurs faiblesses et leurs compromissions .analyse très critique, mais subtile, du milieu des producteurs de musique, des agents, de la publicité, et des travers de la vie moderne.

Construction du récit un peu déroutante car faite d’une succession de scènes très variées et révélatrices mais situées à différents moments de leur vies et dans un grand désordre chronologique, avec un grand nombre de personnages

Style simple, très vivant, très bien traduit.    

 

ESTEBE, Christian – « La Gardienne du château de sable » Editions Finitude, juin 2012, 16.50€, 202p. (Bernadette ESTRANGIN) - Avec la gardienne du château, Christian Estèbe signe son roman le plus personnel. A presque 60ans, bouleversé par la mort de sa mère, il écrit un livre sur leur relation tout aussi passionnelle que conflictuelle. Il offre à cette femme dont la vie ordinaire ne laissera aucune trace, pas même une tombe, la seule chose impérissable qu’il connaisse : un livre.

Livre triste qui se lit rapidement et qui nous entraine dans une réflexion sur la mort et la mort de ses parents. Ça fait mal.

 

ESTIENNE d’ORVES d’, Nicolas – « Les Fidélités successives » Albin Michel, août 2012, 23,90€, 712p. (Bernadette ESTRANGIN) - Les Fidélités successives : une vaste aventure écrite avec talent par Nicolas d’Estienne d’Orves, dans le Paris de l’occupation où un jeune franco-anglais se retrouve du côté des nazis avec tout ce qui découle pendant cette période et à la libération.

Excellent roman où dès les premières pages on est plongé dans le récit et intéressé par les nombreux personnages qui composent le livre.

 

FLYNN, Gillian – « Les Apparences » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Editions Sonatine, 2012, 22€, 573p. (Huguette BEARD) - L’histoire d’un couple en apparence «  modèle ». Victimes de la crise financière les époux quittent Manhattan pour une petite ville du Missouri où Nick a grandi. Le jour de leur 5ème anniversaire de mariage, ce dernier découvre un chaos dans leur maison et sa femme a disparu. Kidnappée, assassinée ? La police est perplexe. L’enquête va faire découvrir une histoire extraordinaire.

Atmosphère très angoissante, comportements extrêmes que le lecteur a du mal à imaginer. Violence qui se dégage est insupportable. Fin de l’histoire des plus surprenantes.

 

GRÉGOR, Jean « L’Ombre en soi » Fayard, août 2012, 19€, 255p    (André BERTRAND) -

Jean GRÉGOR est le fils de Pierre PÉAN, ancien journaliste et auteur de livres dérangeants, qui lui ont valu des menaces, des intimidations et même un contrat d'assassinat et qui est devenu l'ami de son assassin. Jean GRÉGOR raconte ses souvenirs d'enfant, les informations qu'il a recueillies auprès des amis de son père et ce que lui a confié son assassin sur sa vie et son caractère, ainsi que la rencontre qu'il a réussi à organiser entre son père et son assassin à Libreville.

 

JUHEL, Fabienne – « Les Oubliés de la lande » Editions du Rouergue- La Brune, septembre 2012, 21€,283p. (Annette FAVIER) - Dans un endroit si isolé que pas un chemin n’y mène, vit une communauté d’une trentaine de personnes, venues là car la mort n’atteint pas ce village caché…Les habitants ont tous une bonne raison d’avoir fui le monde. Mais la quiétude du village est bouleversée par la découverte d’un cadavre d’homme venu échouer dans leur territoire. Il faut vite l’évacuer et l’enterrer hors des limites du village. Mais la vie de la communauté se verra chamboulée. Les caractères de chacun se révèlent.

Une fable à laquelle il faut adhérer, passionnante, bien écrite mais peut-être pas destinée au grand public.

 

LE, Linda – « Lame de fond » Editions Bourgois, août 2012, 17€, 276p. (Elisabeth BELLEGARDE) - Van, immigré vietnamien, a construit auprès de Lou, sa femme, et de sa fille Laure une vie rangée. Il veut donner à Laure une vie de famille qu’il n’a pas connue. Tout est remis en question avec l’arrivée d’Ulma sa demi sœur.

Très beau livre. Très bien écrit.

 

MARTIN, Frédérique – « Le vase où meurt une verveine » Belfond, août 2012, 18€, 220p. (Claude CHARBONNEL) - Joseph et Zykia sont mariés depuis 56 ans et amoureux comme au premier jour. Malheureusement ils doivent se séparer et vivre chacun chez un de leurs enfants, de là le drame…

Roman épistolaire simple et sensible. Excellent pour une bibliothèque.

 

NOTHOMB, Amélie – « Barbe bleue » Albin Michel, juin 2012, 16,50€, 170p. (Bernadette ESTRANGIN) - Barbe Bleue, dernier livre d’Amélie Nothomb, est dans le même esprit et sur les thèmes chers à ses livres antérieurs. Il s’agit d’un aristocrate espagnol, immensément riche, qui propose une colocation très tentante dans son hôtel particulier, où il vit seul avec son personnel. Mais que sont devenues les huit colocataires femmes précédentes ?

Le style fluide es très agréable, le suspense existe du début jusqu’à la fin du livre. Mais à réserver aux inconditionnels d’Amélie Nothomb.

 

POURCHET, Maria – « Avancer » Gallimard, août 2012, 17,90€, 220p. (Elisabeth BELLEGARDE) - Victoria nous fait partager son quotidien de jeune femme en attente d’un emploi, dans une famille recomposée avec un compagnon, professeur de sociologie avec humour et dérision.

Très bon livre.

 

SCHMITT, Chloé – « Les Affreux » Albin Michel, août 2012, 16€, 188p. (Elisabeth BELLEGARDE) - La vie du narrateur bascule quand il est victime d’un AVC. De son fauteuil « pas tout à fait mort, plus nettement vivant » il observe les autres, les « affreux ». Seule Annabelle lui donnera un peu de courage.

Très beau livre sur la déchéance d’un être décrit avec de l’intelligence, de la sensibilité.

 

SCRIBNER, Keita – « L’Expérience Oregon » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Christian Bourgois, 21€, 525p. (Michèle ASSADA) - Naomi et Scanlon viennent habiter dans une petite ville de l’Oregon. Lui est enseignant, travaille sur des mouvements extrémistes (anarchistes, sécessionnistes), elle est « nez » dans la parfumerie mais a perdu son odorat quelques années auparavant0 Ils rencontrent des membres de ces mouvements, Naomi va retrouver son odorat en accouchant. Chacun va évoluer dans son domaine, s’éloigner, se remettre en question en se confrontant aux problèmes sociaux, politiques et intimes, se retrouver ou pas.

Roman long, intéressant, mais on met du temps à cerner le sujet et rentrer dedans. Texte bien écrit, très détaillé, parfois un peu trop violent.

 

TOBAR, Hector – « Printemps barbare » traduit de l’américain, Belfond, août 2012, 22,50€, 489p. (Bernadette ESTRANGIN) - Est-ce que les tourments de cette employée mexicaine intéresseront nos lecteurs ainsi que les conflits ethniques ? Pour cela elle est accusée à tort par ses patrons du kidnapping de leurs fils américains de 11 et 8ansalors que les parents sont fautifs d’abandon du domicile conjugal sans avoir laissé aucune explication.

Très bon roman, sociologique et psychologique comparé au « bûcher des vanités » de Tom Wolf.Le travail de Tobar porte sur l’évolution des relations d’interdépendance entre l’Amérique latine et les Etats-Unis.

 

VIOLLET, Yves – « Même les pierres ont résisté » Robert Laffont, septembre 2012, 19€, 248p. (Roselyne MARMOTTANT) - Pour se protéger des attaques des troupes révolutionnaires du général Turreau qui a décidé d’anéantir le soulèvement vendéen, les habitants du Grand-Lundi et du Petit Lundi se sont repliés dans la forêt de Grasla où ils vivent dans des loges construites par le menuisier du village. A la loge –hôpital, Marie-Pierre, la sage-femme, aide le docteur Blé à soigner les blessés.

Moyen.

 

ZELLER, Florian – « La Jouissance » Gallimard, juin 2012, 16,90€, 159p. (Claude CHARBONNEL) - Comment l’arrivée d’un enfant dans le couple de Pauline et Nicolas provoque la fin de leur amour.

Un témoignage sur les trentenaires actuels ? Peut se lire.

 

DOCUMENTS :

070-SIMON, François – « Dans ma bouche » Flammarion, septembre 2012, 19€, 263p. (Annette FAVIER) - L’auteur est critique gastronomique au Figaro. Chaque semaine, ses reportages sont souvent intéressants, ne serait-ce que par le style et la façon de décrire l’atmosphère des restaurants, les villes, ses dégustations. On attendait donc un récit de ses expéditions toujours dans cette ligne mais on a droit en primeaux ébats amoureuxde ce que l’on suppose un Don Juan ?

Cela tourne au récit libertin et érotique, et c’est beaucoup moins amusant que prévu. Dommage.

 

B-HUNZIGER, Claudie – « La Survivance » Grasset, août 2012, 18€, 278p. (Claude CHARBONNEL) – Un vieux couple de bouquinistes en faillite se réfugie dans une maison en ruines en montagne. La vie est rude mais exaltante.

Autobiographie par une femme pleine de fantaisie et de courage. Très bon livre de la rentrée littéraire.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ALEXAKIS, Vassilis – « L’enfant grec » Stock, septembre 2012, 20€, 316p. (Annette FAVIER) - provisoirement obligé de marcher avec des béquilles, le narrateur passe une partie de ses journées au jardin du Luxembourg. Là il fait la connaissance de deux sœurs qui tiennent le théâtre de marionnettes, d’un sdf italien, de Marie-Paule qui garde les toilettes, de plusieurs autres personnages.

Rien de bien passionnant, d’autant plus que l’auteur, désirant étoffer son récit , fait évoquer par son héros des héros de la littérature tels que Jean Valjean, Don Quichotte et j’en passe ou plutôt on passe à une autre lecture…

 

AUTHIER, Christian – « Une Certaine fatigue » Stock, 19,50€, 250p. (Janine PONTNEAU) - Un homme de 50 ans comblé par la vie, bascule dans le désespoir après la mort de son père et l’annonce par son médecin d’une leucémie que finalement il n’a pas. Extrêmement perturbé il quitte sa femme qu’il adore, ses deux enfants et va vivre à l’hôtel en solitaire. C’est l’histoire d’un homme qui se croyant perdu, remet toute sa vie en question. Aura-t-il le courage de revenir vers les siens dont l’amour ne s’est jamais démenti ?

 

COBEN, Harlan – « A découvert » traduit de l’Américain, Fleuve Noir, 18,90€, 279p. (Denise BARBERO) – Mickey Bolitar, costaud de 15 ans, passionné de basket, est recueilli par son oncle , le célèbre Myron à la suite du décès de son père et la mise en cure de désintoxication de sa mère. Ashley, sa petite amie du Lycée disparaît brutalement. Aidé de deux copains aussi astucieux et hardis que lui, ils vont tout faire pour la retrouver. Péripéties multiples, suspense garanti.

Suspense efficace, c’est agréable mais je préfère les Coben pour adultes.

 

CORDELIER Jeanne – « Escalier F » Phébus, 8/2012, 15 €, 137p (Marie-Françoise RENOUPREZ) – Un roman de l’enfance malmenée ; l’auteure raconte la vie de ses frères et sœurs, avec force, sensibilité. Nous parle de la vie de ces êtres qui ne demandaient qu’à être aimés. Ce qu’elle a su faire.

Roman sobre, court, pudique. A lire. Niv.1.

 

DEE, Jonathan – « La Fabrique des illusions » traduit de l’anglais, Plon, août 2012, 22,50€, 439p. (Annette FAVIER) - L’héroïne, Molly, est insaisissable, elle fascine et traverse l’existence telle une ombre. Elle est étudiante à Berkeley lorsqu’elle rencontre John, un étudiant prêt à tout pour elle. Mais un jour elle disparaît. 10 ans après, devenu publiciste, il est circonvenu par un gourou illuminé.

Et là on abandonne ce gros livre verbeux, au style haché et trop descriptif, si descriptif qu’on ne peut comprendre ni le déroulement ni ce que l’auteur a voulu nous raconter. A fuir.

DEKKER, Alice – « La Petite table de laque rouge » Arléa, juin 2012, 15€, 86p. (Claude CHARBONNEL) - Petite biographie romancée du peintre Chardin. Sans grand intérêt.

DEVILLE Patrick – « Peste & Choléra » Le Seuil/Fiction et Cie, 8/2012, 18 €, 219 p (Milène THONY) Biographie romancée d’Alexandre Yersin, découvreur du bacille de la peste lors de l’épidémie de Hong-Kong en 1894. Un homme hors du commun, curieux de tout dans tous les domaines, misanthrope et meneur d’hommes, qui rêvait d’être explorateur, savant bourlingueur et amoureux de l’Indochine.

Extraordinaire. A lire. Nommé dans six sélections de prix littéraires. A déjà obtenu le prix du roman Fnac. Niv.1.

 

FIVES Carole – « Que nos vies aient l’air d’un film parfait » Le Passage, 8/2012, 14 €, 119 p (Olga COULLAUT) Dans les années 80 les conséquences d’un divorce vues par un petit garçon de 8 ans qui part vivre avec sa mère dans une communauté. Sa sœur est confiée au père. Touchant, d’une grande intensité sur le lien fraternel.

1er roman facile à lire mais n’intéressera pas tous les lecteurs. Niv.1

 

GARDNER, Lisa – « Les Morsures du passé » traduit de l’anglais, Albin Michel, septembre 2012, 20,90€, 438p. (Annette FAVIER) - Deux familles de 5 personnes sont assassinées par les chefs de famille qui se donnent la mort. Dans chaque famille un enfant psychotique aux accès de fureur incontrôlables. L’enquêtrice, D. Warren va vite s’apercevoir que ces drames cachent des réalités sordides et que les meurtriers ne sont peut-être pas ceux que l’on pense. Elle poursuit son enquête dans l’unité de soins pédopsychiatriques où ses soupçons se portent sur une infirmière survivante d’une tragédie semblable et dont les pouvoirs extrasensoriels vont compliquer la tâche.

Une intrigue bien menée, très documentée sur le comportement de ce genre d’enfants. Certains passages peuvent heurter les âmes sensibles ! A acheter.

 

HANIF, Mohamed – « Notre Dame d’Alice Bhatti » traduit de l’anglais, Editions Des Deux Terres, septembre 2012, 22,50€, 304p. (Annette FAVIER) - En Inde une jeune chrétienne « intouchable » est aide-soignante. Consciente de ses dons de guérisseuse, elle délivrera de bien des maux des milliers de patients, suscitant jalousie ou admiration.

Langue vulgaire, histoire invraisemblable, on peine à lire ne serait-ce que 100 pages.

 

HAREL Cécile – « En attendant que les beaux jours reviennent  » Les Escales, 8/2012, 20,50 €, 283 p (Milène THONY) 1er roman grave et léger à la fois. Une femme à la recherche d’elle-même et de l’amour. Sa lutte pour sauver ses frères de la folie et accompagner ses parents dans leurs derniers jours. On passe du rire (sa relation fusionnelle avec son mari) aux larmes (l’amour porté à ses parents) .

Humour, émotion, pudeur. Bravo. Niv.1.

 

JANVIER Gaspard-Marie «  Quel trésor ! » Fayard, 4/2012, 21 €, 364p (Milène THONY) Dans l’espoir de découvrir un trésor indiqué sur une carte dessinée par Stevenson lui-même, un jeune aquarelliste écossais embarque pour les Hébrides où il rencontrera des personnages rudes, hauts en couleurs, doux rêveurs qui deviendront ses amis.

Original et savoureux mais intrigue un peu complexe. Niv.2. Est sur les listes du Goncourt des lycéens et de l’Interallié.

 

JORGENSDOTTER, Anna – « Discordance » traduit du suédois, J.C. Lattès, août 2012, 22,50€, 336p. (Annette FAVIER) - Toute une communauté suédoise reste unie malgré les vicissitudes de la vie. Le roman a beau débuter par un tableau des personnages principaux, on a du mal à s’accrocher au nombre invraisemblable de personnages et aux situations emberlificotés.

 

LE GOLVAN, Nicolas – « Reste l’été » Flammarion, septembre 2012, 16e, 161p. (Annette FAVIER) - Le narrateur passe ses vacances avec femme et enfants dans sa maison familiale de l’île de Ré. Or le tout lui pèse ! Les habitudes, la vie conjugale, les enfants. Aussi décide-t-il de prolonger un peu ses vacances pour vendre la maison. Il aura une surprise de son épouse, très organisée et volontaire, à son retour.

Un conte cruel sur l’amour, quand il est mis au défi de durer. Un style pas mauvais, mais trop verbeux. A acheter si vous ne trouvez rien d’autre car se lit facilement.

 

MAY, Peter – « Les Braconniers du lac perdu » traduit de l’anglais, Rouergue Noir, septembre 2012, 22€, 312p. (Annette FAVIER) – Sur son île natale des Hébrides, à l’ouest de l’Ecosse, Fin Mc Leod a pris sa retraite et se voit engager pour poursuivre des braconniers qui pillent les eaux sauvages du domaine préservé de pêche. Il y retrouve son ami d’enfance, Whistler, sauvage et asocial et qui a sauvé Fin de la mort autrefois. Mais le garde-pêche doit se résoudre à le pourchasser lui aussi. Sur ce début prometteur, dans un décor de tourbe, de pluies incessantes, l’auteur ne tient pas ses promesses. Il vient greffer de sombres histoires anciennes et surtout nous accabler de personnages divers qui ne peuvent que dérouter le lecteur.

 

MERIL Macha – « Ce qu’il voulait » A.Michel, 9/2012, 19 €, 262 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Lola et Thomas vivent une forte aventure sexuelle. Rien d’autre ne les lie. Une violente tempête fait tomber un arbre qui écrase Thomas. Lola cherche à comprendre quelle était la quête de Thomas. Elle rencontre à cette fin ses anciennes conquêtes.

Un « petit roman » qui ne nous emmène pas très loin…Niv.1.

 

MINGARELLI Hubert - « Un Repas en hiver » Stock, 8/2012, 17 €, 136 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Trois soldats allemands partent chasser « le Juif » dans le froid et la neige. Ils trouvent une cabane abandonnée, sombre. Ils font un prisonnier qu’ils y enferment, allument un feu pour faire cuire leurs maigres provisions, quand un Polonais visiblement anti-sémite force la porte de la cabane. Solidaires tout à coup de leur prisonnier juif, ils se demandent ce qu’il adviendra d’eux s’ils ne le ramènent pas au camp…

Histoire très touchante et très forte. Style sobre. A acheter. Niv.1.

 

NOIVILLE Florence - « L’Attachement » Stock, 8/2012, 17 €, 185 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) A travers le récit de Marie, la mère, et d’Anna la fille, un propos sur l’attachement à l’autre dans la relation amoureuse alors qu’il n’y a pas de projet, juste de la fascination et une surprise heureuse de la vie.

Bien écrit. Niv.1.

 

ONDAATJE Michael - «  La Table des autres «  - L’Olivier, 8/2012, trad. de l’anglais (Canada) 22,50 €, 256 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Michael, récit autobiographique ? quitte Colombo à 11 ans pour rejoindre sa mère divorcée, à Londres. Sur le bateau Oronsay, pendant 21 jours en mer, il se lie avec de jeunes garçons qu’aucune aventure n’arrête. Il découvre un monde d’adultes qu’il ne pouvait pas imaginer.

Une « traversée » initiatique ? Je me suis un peu ennuyée à la lecture de ce roman. Niv.1.

 

ROGAN, Charlotte – « Les Accusées » traduit de l’anglais, Fleuve Noir, août 2012, 18,90€, 262p. (Annette FAVIER) - En 1914 un paquebot transatlantique coule en plein océan suite à une explosion. Des survivants se retrouvent dans une chaloupe surchargée qui menace à tout instant de couler. Pendant 21 jours, les rescapés luttent contre les éléments, mais une évidence se fait jour : certains doivent mourir pour que d’autres vivent… Trois passagères qui ont survécu, sont accusées par un tribunal d’exception d’avoir tué l’un des passagers.

Dans un style dense, l’auteur mêle habilement la vie de tous les jours sur la chaloupe au destin personnel de la narratrice et ses réflexions sur la capacité de la justice des hommes à statuer sur ce qui s’est passé entre ces hommes et femmes confrontés à une mort imminente. A acheter.

 

SENGER, Geneviève – « Un cœur entre deux rives » Presses de la Cité, août 2012, 20,50€, 344p. (Annette FAVIER) – lorsqu’en 1919 Jules Maistre prend son poste d’instituteur en Alsace, tout juste restituée à la France, il débarque avec ses idéaux laïques et sa foi républicaine, mais là tout est différent. Ses élèves ne parlent pas le français et Concordat oblige, la religion est enseignée à l’école. Pourtant au fil des jours, Jules s’attache à cette région et à ses traditions, mais il a surtout le cœur tiraillé entre deux femmes, Lola et Judith toutes deux différentes. Quelle vie l’attend ? Saura-t-il se débarrasser d’un lourd secret de son passé militaire ?

Un roman de « détente » qui plaira aux lectrices… Il m’a semblé qu’il y avait du « délayage » mais je ne suis pas très amateur de ce genre de romans !

 

SZALOWSKI Pierre – « Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? » H. d’Ormesson, 8/2012, 19 €, 264 p (Françoise FOUCQUETEAU) Martin Ladouceur, joueur de hockey déchu à cause de sa vie dissolue, ancien alcoolique, se retrouve la veille de Noël dans un hôtel de Montréal avec l’impossibilité de boire. Un petit garçon dénommé Martin fait son apparition dans la chambre et ce sera la rédemption de Martin Ladouceur.

Conte tendre et drôle. Niv.1.

 

TAÏA Abdellah – « Infidèles » Le Seuil, 8/2012, 16,50 €, 187 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Au Maroc, Slima et son fils vivent dans la pauvreté. Elle est prostituée et le fils lui cherche des hommes. Ils en vivent et sont simplement heureux. La vie ne leur fait pas de cadeaux cependant et manipulé, le fils se tournera vers l’Islam pour lequel il se sacrifiera.

Roman touchant pour l’amour qui existe entre la mère et le fils. Niv.1.

 

THOMAZEAU, François – « Les Anneaux de la honte » L’Archipel, août 2012, 18,95€, 260p. (Claude CHARBONNEL) - Berlin août 1936 : les Jeux Olympiques sous le régime nazi.

Un livre ennuyeux, lent, confus, qui mêle les personnages historiques et les personnages de fiction. Ne pas acheter.

 

RUGE, Eugen – « Quand la lumière décline » traduit de l’allemand, Les Escales, août 2012, 22,95€, 422p. (Denise BARBERO) - Saga familiale d’intellectuels russo-allemands, fervents communistes de 1952 à l’époque actuelle. Les voix des différents personnages s’entrecroisent sans ordre chronologique, évoquant leur parcours, leurs joies et leurs chagrins.

Roman riche, émouvant et passionnant.

 

RUSSELL Karen « Swamplandia » A.Michel, 8/2012, trad. de l’amér. 22,50 €, 461 p (Colette QUARELLI) Swamplandia est le plus célèbre parc d’attractions de Floride grâce au numéro de Hilola, la mère de la tribu Bigtree. Elle dompte les alligators et plonge au milieu d’eux. Mais elle décède et la petite entreprise familiale décline rapidement. Ava, la plus jeune des enfants, tente de sauver leur parc mais un redoutable concurrent s’installe : le Monde de l’Obscur.

1er roman un peu décevant. Niv.1.

 

VAN BOOY Simon – « L’Amour commence en hiver  » Autrement Littérature, 8/2012, 12 €, 108 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Deux êtres d’exception dont les chemins se croisent par hasard pour leur plus grand bonheur. Il est violoncelliste, elle vend des gravures et des peintures. Roman court qui ré-enchante le monde. A acheter pour le plaisir.

 

 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 26 NOVEMBRE 2012

 

ROMANS :

 

AI MI – « L’Aubépine rouge » Belfond, 2012, 21e, 471p. (Huguette BEARD) - L’histoire d’amour de deux jeunes adolescents en Chine en pleine révolution culturelle. L’amour romantique est sévèrement condamné par le parti. Les jeunes gens devront ruser et lutter pour préserver cet amour réprouvé par tous.

Une bouleversant histoire adaptée au cinéma par le réalisateur de « Epouses et concubines » Zhang Yimou.

 

BELLANGER, Aurélien – « La Théorie de l’information » Gallimard, juillet 2012, 22,50€, 486p. (Magali ROIG) – A travers le destin de Pascal Ertanger, jeune homme issu de la classe moyenne francilienne qui finira milliardaire du net, 40 ans de l’histoire de France : la création des villes nouvelles, l’épopée du minitel, l’explosion du sexe, l’apparition d’internet…

Récit prenant sur la vie d’un homme ordinaire qui à travers sa passion des nouvelles technologies va révolutionner la société française contemporaine, mais l’écriture est froide, le personnage sans charme et le savoir technique un peu rébarbatif. Achat à voir.

 

FRAIN, Irène – « Beauvoir in love » Michel Laffon, octobre 2012, 20e, 407p. (Annette FAVIER ) - En 1947, Simone de Beauvoir part aux Etats-Unis faire une tournée de conférences. Après New York elle fait escale à Chicago où elle fait la connaissance de l’auteur Nelson Algren. Celui-ci vit comme un marginal, est l’écrivain des damnés de l’Amérique. Tout va les rapprocher Simone est aussi une femme très sensuelle, leur amour ne sera pas qu’intellectuel. Il survivra péniblement au gré des allers et venues du « Castor » tiraillée par son amour inconditionnel pour Sartre et finira par une rupture qui affectera Simone.

Un livre très accessible à tous, détaillé et intéressant.

 

SOMBRUN, Corinne « les esprits des steppes » Albin Michel, octobre 2012, 19,50€, 322p. (Roselyne MARMOTTANT) - Fille d’éleveurs de rennes Tsaatans, Enkhetuya a appris les rituels chamanes auprès d’un maitre réputé. Après la libération politique et l’ouverture du pays aux touristes, cette pratique devient pour elle une source d’argent, transformant les traditions en produits de consommation.

Bon livre où j’ai appris un effet secondaire inattendu du communisme qui aurait été le gardien de l’intégrité des croyances qu’il prétendait réprimer. Le communisme meilleur gardien des traditions que de l’appât du gain.

 

ZAGDANSKI, Stéphane – « Chaos Brûlant » Seuil, août 2012, 21€, 402p. (Magali ROIG) - Dans un asile psychiatrique de New York, plusieurs fous assistent à l’arrestation en direct à la télévision, de DSK en mai 2011, l’occasion pour ces derniers, à travers ce fait sordide de comprendre le monde contemporain dominé par la folie médiatique, l’obsession du sexe, la démesure du capitalisme.

Récit maladroit qui hésite entre une forme romanesque lourde et un essai aux réflexions historiques, politiques pertinentes mais un peu redondantes. Cela dit la vie de DSK est intéressante à lire. Achat pas indispensable.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BARRY , Sebastian – « Du côté de Canaan » J.Losfeld, 9/2012, trad. de l’anglais (Irlande), 274p, 19,50€ (Milène THONY) A la veille de mettre fin à ses jours, une vieille dame irlandaise raconte sa vie, jalonnée de drames, de guerres qui lui ont pris les siens, l’ont obligée à fuir l’Irlande pour les Etats-Unis, le côté de Canaan, où l’IRA retrouvera son fiancé pour l’assassiner.

Roman sombre et pourtant lumineux, plein d’humanité et de gratitude pour les moments de bonheur. Merveilleux. A lire. Niv.1.

 

COMMERE, Hervé – « le Deuxième homme » Fleuve Noir, octobre 2012, 18,90€, 250p (Annette FAVIER) - Un homme, une femme, se croisent dans la rue, se rencontrent et deviennent vite amants .Chacun d'eux a son secret jusqu'au jour où le narrateur découvre une photo qui va bouleverser sa vie .

Malgré un style agréable, mais parfois pesant, l'auteur a beaucoup de mal à intéresser le lecteur à des personnages stéréotypés et un peu inconsistants.

GOOLRICK , Robert - « Arrive un vagabond » A.Carrière, 8/2012, trad. de l’amér. 319p, 21,50€ (Milène THONY) Un homme solitaire, boucher de son métier, arrive dans une petite ville calme de Virginie. Il va rapidement s’intégrer et tombera fol amoureux d’une jeune femme mariée, plus belle qu’une actrice de cinéma.

Amour fou et tragédie grecque. Impressionnant. A lire. Niv.1 

 

GRAHAM, Patrick – « Des fauves et des hommes » Anne Carrière, septembre 2012, 22€, 420p. (Annette FAVIER) - Dans le sud des Etats-Unis dévasté par la crise des années 30, deux fugitifs, un noir recherché pour meurtre et une gamine dont toute la famille a été massacrée, tentent de rejoindre le Mexique pourchassés par des tueurs payés par la mafia et des politiciens corrompus qui veulent récupérer des fonds et des papiers compromettants. Ces deux êtres deviennent les porte-drapeaux de toutes les victimes de la crise.

Description réaliste des Etats-Unis dévastés par la misère, la violence et gangrénés par la mafia. Scènes de fusillades très nombreuses décrites avec brio quoique avec une certaine complaisance. Capacité de l’auteur de tenir en haleine le lecteur dans un style clair et rythmé.

 

JARDIN, Alexandre – « Joyeux Noël » Grasset, octobre 2012, 19,80€, 275p. (Annette FAVIER) -   Dans ce roman ni drôle ni terrible comme l’annonce la 4ème de couverture, Alexandre Jardin reprend son thème favori des secrets de famille. Une famille bretonne puisqu’il n’a plus rien à dire sur la sienne.

Franchement illisible car il n’a ni esprit ni imagination sauf celle pour meubler les dernières pages de nous photographier ses papiers d’identité, ses mains, sa déclaration d’impôts…

 

LANCASTER, Criag – « Une si longue absence » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, octobre 2012, 21€, 329p. (Annette FAVIER) - Mitch voit son mariage lui échapper, il bat de l’aile, sa carrière ne décolle pas, aussi lorsque son père, coléreux et alcoolique qu’il n’a pas vu depuis 30 ans, le relance plusieurs fois au téléphone il sent que quelque chose cloche. Il part retrouver ce père qui l’a tant maltraité durant sa jeunesse. Après avoir refait connaissance, Mitch saura pourquoi son père a fait appel à lui.

Dee constants retours en arrière, des scènes ultra violentes imprègnent ce livre et finissent par briser le rythme. Trop dur.

 

MARCH, Mia – « Dans la peau de Meryl Streep » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, septembre 2012, 19,50€, 360p. (Annette FAVIER) - Quatre femmes se retrouvent dans une maison d’hôtes tenue par la doyenne, Lolly, qui accueillent sa fille et ses deux nièces pour des séances vidéo de films de Meryl Streep. Les rôles surtout ceux du film « Sur la route de Madison » les rapprochent de leur vie personnelle : l’une voit son mari lui échapper, l’autre regrette de n’avoir pas pu comme l’héroïne sauter le pas.

Un déluge de sentiments sirupeux à souhait qui devrait plaire aux lecteurs de livres de « Détente »…

 

MARKARIS Petros – « Liquidations à la grecque » traduit du grec, octobre 2012, 21,50€, 326p. (Annette FAVIER) - Les nouvelles aventures du Commissaire CHARITOS qui mène une enquête difficile à Athènes en pleine crise économique .Des banquiers ou des financiers sont décapités à coups de sabre, mais les victimes des banques sont légions, et la concurrence des polices fait rage.

Rien de bien nouveau dans ce roman dont l'attrait principal est la description d'Athènes en pleine effervescence, de ses habitants qui conservent un certain optimisme malgré les sanctions économiques dont ils sont à la fois victimes et responsables.

 

MONTAZAMI, Yassaman – « Le Meilleur des jours »S.Wespieser, 8/2012, 138p, 15€ (Milène THONY) Après la mort de son père, l’auteur, d’origine iranienne, tente de faire revivre ce père si drôle, si attachant, adulé par sa mère (il était né prématuré) idéaliste et incapable de se prendre au sérieux. «  Karl Marx et mon père avaient un point commun : ils ne travaillèrent jamais pour gagner leur vie. »

Beau premier roman. A découvrir. Niv.1.

 

NAVARRETE, William – « La Danse des millions » traduit de l’espagnol, Stock, octobre 2012, 19€, 236p. (Annette FAVIER) - dans une petite ville de Cuba une femme très pauvre apprend en consultant des vieux journaux qu’elle serait la descendante d’une famille à la fortune colossale. Le village s’enflamme, tire des plans sur la comète espérant profiter du futur pactole, qui sera bien difficile à toucher vu les clauses du testament.

Long et pas vraiment drôle.

 

SAPIENZA,Gollardia - « Moi, Jean Gabin » Editions Attila, 17€, 160p. (Rosine SAINT-ANTONIN)   -   C’est le récit d’une jeune fille qui n’est autre que Gollardia elle-même dans la ville de Catane en Sicile durant les années 30.Le quartier de Civita, ses frères, son clan, vont être déterminants pour elle.

Socialiste radical, ce clan se trouve dans le collimateur de la police du régime de Benito Mussolini. Le père, Giuseppe Sapienza est avocat des pauvres et dirige un journal subversif. Sa mère, Maria Giudice, est militante socialiste. Les frères de Goliarda adhèrent à la philosophie familiale. Ce qui leur vaut des arrestations en série et des côtes brisées. Mais même ces épisodes douloureux deviennent de doux souvenirs pour l’enfant qui passe des journées de bonheur au côté d’un frère alité Ivanoe –

La figure tutélaire de Jean Gabin accompagne Gollardia qui va calquer sa vie en fonction de ce qu’elle ressent en regardant son acteur fétiche.Cette vie souvent âpre parfois violente n’est jamais dénuée de tendresse et parfois d’espoir –

Malgré un style empreint de sensualité et de vitalité, la construction comporte de trop nombreux flash backs et il est difficile de s’y retrouver au milieu d’une famille aussi vaste.

THORARINSSON, Arni – « L’Ange du matin » traduit de l’islandais, Métailié, octobre 2012, 19€, 312p. (Nicole BRASHOVER) – Une femme facteur sourde assassinée, la fille d’un homme d’affaires ruiné, une journaliste qui entreprend la biographie d’une ancienne star du rock, une chanson tels sont les évènements qui entrainent le journaliste Einar dont le journal est en pleine déconfiture dans des enquêtes difficiles et douloureuses à la recherche de la vérité qui se dérobe. Mais petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place jusqu’au dénouement inattendu et dramatique. A travers ces affaires c’est aussi le portrait de la société islandaise en pleine crise économique, morale qui nous est dressé.

Très bon policier, personnages très bien analysés . A acheter.

 

VALMIR, Eric – « Magari » Robert Laffont, 20€, 379p. (Rosine SAINT-ANTONIN) - Magari est le titre de ce roman : intraduisible en français ce mot exprime un sentiment pluriel de désir refoulé, de résignation et d'espoir -Ce titre illustre le parcours initiatique de Lorenzo , jeune romain qui cherche à construire sa vie dans l'Italie des années 90 – On le suit de son enfance à sa vie de jeune adulte – Comme le titre du livre « Magari » son parcours est chaotique , plein de résignation et d'espoir - Il est marqué dans sa jeunesse par le passé politique de son père ancien militant communiste et l'engagement fasciste de son grand père – Ces influences contradictoires ont pour effet de le dépolitiser – En conséquence, l'arrivée de Berlusconi le laisse indifférent – Malgré toutes les difficultés que traverse son pays il a une vie à vivre et il veut tout faire pour être heureux – Sa grande passion est le foot et il rêve de devenir journaliste sportif – Ce destin personnel a des ramifications avec « les années de plomb » de l'Italie en pleine mutation et marquées par le terrorisme et les attentats.

L'auteur sait nous faire partager son amour de l'Italie – Son style enlevé n'est pas dépourvu de poèsie quand il dépeint la nature, l'eau, les oiseaux... Sa relation avec son grand père est particulièrement émouvante et il réussit à nous bouleverser par le récit de sa mort - A conseiller

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CERCLE ETE 2012

 

ROMANS :

ASCHER, Marie-Odile – «  Le serment de Maria » Anne Carriere, 2012, 20,50€, 368p. (Janine PONTNEAU) - A travers les évènements historiques qui ont traversé la Russie des Tsars de 1896 à 1920, une jeune polonaise quitte sa famille et son pays pour vivre avec un officier russe, proche de la famille impériale.

Un roman foisonnant et vivant, très bien documenté. Pour toutes bibliothèques.

 

BORDES, Gilbert – « Le Barrage » Belfond, mai 2012, 19,90e, 282p. (Roselyne MARMOTTANT) - Un projet de construction d’un barrage qui noiera le bas de leur village met les habitants en émoi. Sous la houlette d’un des leurs, les têtes blanches décident de manifester leur colère par diverses actions et même une grève de la faim. La vie des familles est bouleversée mais pas toujours pour le même motif. En effet pour une jeune infirmière c’est la passion que lui inspire l’ingénieur en charge des travaux qui met sa vie sens dessus-dessous.

Bon roman, personnages attachants.

 

DELFINO, Jean-Paul – «  Pour l’amour de Rio » Editions Le Passage, 19,50e, 281 p. (Janine PONTNEAU) - Au début du 19ème siècle sous l’impulsion du roi du Portugal chassé de sa capitale par Napoléon, le Brésil moderne va peu à peu s’élaborer. Tout un peuple coloré et divers qui constitue la nouvelle nation, est ici très bien représenté à travers des personnages savoureux, en même temps que les faits et personnes sont rigoureusement exacts.

 

HILDEBRAND, Elin – « L’Eté de la deuxième chance » traduit de l’anglais, J.C.Lattès, juin 2012, 21,50€, 447p. (Annette FAVIER) - Notre héroïne, Meredith, a jusqu’ici mené une vie luxueuse procurée par un mari excessivement riche. Mais un jour son univers bascule, son mari n’est qu’un vulgaire Madoff, qui a escroqué tous ses investisseurs pour des milliards. Meredith se trouve vilipendée par la presse, les personnes spoliées par son mari. Elle se tourne vers son amie d’enfance, Connie, qui habite Nantucket au bord de l’Océan. Tous les deux vont se battre contre les revers du destin.

Un peu de longueurs, en particulier dans les descriptions, mais du suspense et une façon agréable d’écrire un roman de détente Le livre à lire en vacances.

 

HILL, Susan –« Des ombres dans la rue » traduit de l’anglais, Robert Laffont, mars 2012, 21e, 400p. (Magali ROIG) - A Lafferton, dans le Yorkshire, la vie suit son cours ; Cat Serailler, jeune veuve, s’occupe de ses patients à l’hôpital où elle est docteur ; Leslie Blade, bibliothécaire, rend visite aux prostituées de la région auxquelles elle apporte des sucreries tout en leur tenant compagnie ; le pasteur et son équipe travaille à moderniser la paroisse, sa « politique », ses activités.Mais bientôt la population vit dans la peur, en effet plusieurs prostituées sont retrouvées étranglées et leurs corps abandonnés dans la nature. La police, dépassée, va faire appel à son meilleur élément, l’inspecteur Serailler.

Bon polar à l’intrigue classique sur fond de rigorisme religieux dans une Angleterre aux paysages gris et désolés.

 

MARCHAL, Olivier – « Rousseau : le voile déchiré » Editions Telemaque, Juin 2012, 20€, 256p. (Annette FAVIER) – Une très intéressante évocation de Rousseau dont le narrateur est Bernardin de Saint Pierre. Le vieux philosophe, rejeté par ses amis, se confie à son interlocuteur. Son ton péremptoire, son mépris apparent pour l’argent agace tout un chacun. De plus il émet un jour une chose et le lendemain son contraire, prône la pauvreté mais se précipite aux invitations des aristocrates. Au-delà de tout ceci plane l’esprit de la Révolution, le mécontentement des classes, le début du règne de Louis XVI et de ses ministres mal vus par tous

Un style agréable, une époque passionnante, mais de constants retours en arrière, l’obligation de se plonger dans l’historique de cette période, n’en font pas un livre à la portée de tous. N.2.

 

MAYHEW, Anna Jean – « Les Larmes noires de Mary Luther » traduit de l’américain, Balland, mai 2012, 23,50€, 378p. (Annette FAVIER) - Août 1954, Caroline du nord. Juby, 13 ans se réjouit des vacances qui s’annoncent : elle part avec sa mère pour un long périple à travers tous les états sudistes .S’entassent dans la Packard familiale : sa grande sœur, ses petits frères et Mary la bonne noire que tout le monde adore. Notre héroïne va découvrir dans ces états sudistes le racisme et son cortège de haine.

Des drames vont éclater et une fin inattendue va clore ce livre attachant, sensible, au style bien traduit et surtout aux personnages très bien cernés. A acheter.

 

POBI, Robert – « L’Invisible » traduit de l’anglais (Canada), Sonatine, mars 2012, 21,30€, 425p. (Magali ROIG) - Jack Cole est agent spécial du FBI où il excelle en tant que profiler hors du commun. Marié et père d’un petit garçon, il mène à présent une vie tranquille. Un jour il est rapellé dans sa ville natale, Long Island, où son père, peintre très célèbre, a été retrouvé en partie brûlé sur sa terrasse. Solitaire, peut-être atteint de la Maladie d’Alzheimer, il s’obstine à peindre les mêmes toiles sinistres représentant des tâches noires. Jack Cole a du mal à revenir chez son père qu’il n’a pas vu depuis 30ans, depuis l’horrible assassinat de sa mère, morte écorchée vive en 1978 par un meurtrier insaisissable. Pour Cole a commencé une descente aux enfers : il a fui un père qu’il déteste, s’est mis à se droguer, à boire …Aujourd’hui alors qu’une terrible tempête menace toute la côte est, Cole va devoir traquer l’assassin de sa mère de retour à Long Island où les meurtres atroces se multiplient.

Très bon polar, sombre, violent et mystérieux (tout n’est pas dit , toutes les questions ne sont pas résolues) Beau portrait d’un psychopathe impitoyable.

 

SAMARTIN, Cécilia – «  La Belle imparfaite » traduit de l’anglais, Archipel , juin 2012, 22e, 405p. (Annette FAVIER) - Jamilet est une petite paysanne mexicaine pauvre et illettrée, rejetée par le village à cause d’une énorme tache de naissance dans le dos, marque du diable. A la mort de sa mère elle part vivre chez une tante farfelue à Los Angeles qui lui trouve un emploi dans une clinique psychiatrique où elle s’occupe exclusivement d’un vieil homme riche et tyrannique qui lui impose ses conditions : elle gardera sa place si elle écoute le long pèlerinage qu’il fit dans sa jeunesse à Compostelle et où il rencontra l’amour de sa vie. A la fin du récit se feront jour des révélations qui relient ces deux êtres.

Un roman de détente, quelques longueurs mais sortira bien.

 

 

 

DOCUMENTS

 

800 - DE LUCA Erri – « Et il dit » Gall. 5/2012, trad. de l’italien, 11€, 112 p (Milène THONY) L’auteur revisite l’histoire de Moïse, resté 5 semaines dans la montagne en union avec le Sacré. Après avoir survécu en buvant l’eau des nuages ( ?), il est redescendu avec les Tables de la Loi, la barbe roussie par la foudre… « Ils apprirent au pied du Sinaï que l’écoute est une citerne dans laquelle se déverse une eau de ciel de paroles scandées à gouttes de syllabes. » Méditation sur les 10 commandements. Par un mystique athée qui a appris l’hébreu ancien pour pouvoir lire la Bible dans le texte.

Beau petit livre illuminé de spiritualité. Niv. 1.

 

910 – CACUCCI Pino – « Ce que savent les baleines » C .Bourgois, 3/2012, trad. de l’italien, 15€, 178p + carte (Milène THONY) L’auteur a beaucoup observé les baleines en Basse-Californie, au large du Mexique, véritable sanctuaire où elles trouvent refuge. « La destruction des cétacés à des fins commerciales montre à quel point nous somme coupablement ignorants, car ce sont des créatures magnifiques et radieuses qui utilisent leur intelligence pour tout, sauf pour dominer et détruire. » Il nous invite à un voyage sur les traces de Steinbeck, les trésors des pirates ensevelis dans le sable, les perles géantes de la Mer de Cortés, les Jésuites planteurs de vigne et les Indiens Guaicura.

Un bonheur de lecture. Niv.1.  

 

ANALYSES RAPIDES :

ADAMSON, Gil – « A L'aide Jacques Cousteau» Christian Bourgois, 165p. 13 € (Rosine SAINT  ANTONIN) - Ce livre raconte les tribulations de Hazel et de son frère. La vie de Hazel est une suite d'évènements étranges et peu vraisemblables mettant en scène les membres d'une famille qui ont en commun un penchant pour l'excentricité.

Ce livre soi-disant humoristique n'a aucun intérêt à cause de son style plat et des histoires décousues qu'il raconte –

ALLEGRE Brigitte – « Le Corail de Darwin » Actes Sud / un endroit où aller, 5/2012, 390p, 20,50€ (Milène THONY) Vigdis l’Islandaise et Livia l’Italienne décident d’échanger leur maison pour quelques semaines, via Internet. Elles ne se doutent pas que leur destin va basculer au cours de ces vacances. Des trombes d’eau vont s’abattre sur Rome et un volcan va se réveiller à Reykjavik…

Romanesque, envoûtant, beau et fort.   Niv 1.

 

ANTUNES Antonio LOBO – « La Nébuleuse de l’insomnie » C. Bourgois, 5/2012, trad. du portugais, 20€, 346 p (Germaine QUILICI) Au fil de la pensée, mêlant les vivants et les morts d’un domaine sur le déclin, le cadet de la famille, autiste, rejeté, en quête de reconnaissance filiale, sonde l’âme de chacun, en un récit rythmé, émouvant, onirique et puissant qui rend palpable la moindre émotion. Construction peu visible. Niv. 2.

 

BASHEER Vaikom Muhammad – « Le Talisman » Zulma, 2/2012, trad. du malayalam (Inde) 209p + glossaire, 18€ (Milène THONY) Douze nouvelles qui nous plongent dans les parfums et les couleurs du Kerala natal de l’auteur (appelé le Maupassant indien !)

C’est espiègle et tendre. Un bonheur de lecture 12 fois renouvelé.

 

BASSALAH Iman – « Hôtel miranda » C. Lévy, 5/2012, 17,60€, 245p (Milène THONY) Selma, 20 ans, a décidé de fuir, par la mer, la Tunisie, son régime dictatorial, ses geôles, pour aller étudier à Paris et revenir chercher sa mère et son petit frère. Elle logera dans un petit hôtel chaleureux qui héberge des familles cosmopolites et rencontrera Louise, photographe, fuyant un mari méprisant.

Joli 1er roman plein d’humanité. Toute biblio. Nov.1.

 

BES Fernando TRIAS de – « Encre » Actes Sud / lettres hispaniques, 5/2012, couverture cartonnée, trad. de l’espagnol, 18€, 166p (Milène THONY) En 1900, à Mayence, capitale des livres, des imprimeurs, des libraires, un mari rongé de jalousie, plutôt que de tuer l’amant de sa femme, décide d’en tuer la « raison ». Il va chercher cette « raison » dans tous les livres de sa librairie, aidé par un mathématicien, lui-même à la recherche de la « raison de l’injustice » de la noyade de son enfant. Ils réuniront en un seul livre toutes les phrases découvertes. Un livre qui répondrait à toutes nos questions ? N’est-ce pas ce qui nous fait ouvrir un livre ?

Mystérieux, étrange et onirique. A découvrir…

 

BIEFNOT, Véronique – « Les Murmures de la terre » Héloïse d’Ormesson, mai 2012, 23€, 479p. (Annette FAVIER) – Naëlle n’a plus goût à la vie et l’amour de son compagnon, Simon, n’y change rien. Hantée par d’affreux cauchemars, déstabilisée, elle part en trekking en Bolivie. 479 pages pour relater ce trekking où elle disparaît, où nous finissons par comprendre qu’elle fut une enfant née d’un inceste de son grand-père avec sa mère et qu’elle passa les 8 1ères années de sa vie cloîtrée par son bourreau.

Avec moins de circonvolutions et de passages de morceaux poétiques, peut-être aurions-nous pu accrocher mais le tout est surtout prétentieux ! A éviter.

 

BRUN, Thierry – « La ligne de tir » Seuil, juin 2012, 18€, 236p. (Annette FAVIER) - Une fois de plus les auteurs des polars français n’arrivent pas à la cheville des américains. Un début d’ouvrage déjà compliqué ave des personnages de policiers corrompu, de tueurs à la réputation bien établie, enfin tout y est pour éviter ce livre.

 

BUSTY – « Black » Editions Naïve, mai 2012, 20€, 404p. (Annette FAVIER) - L’auteur, journaliste, s’efforce par le biais d’une forme romance de nous faire comprendre comment une jeune femme chanteuse, Amy Winehouse , a pu mourir à 28 ans en pleine gloire.

Si passionnant, et avec un style si relevé qu’on abandonne vite.

 

CHODEN Kunzang – « Histoires en couleurs » Actes Sud / lettres indiennes, 5/2012, trad. de l’anglais (Bhoutan) 198p, 20€ (Milène THONY) Treize nouvelles rendant hommage aux femmes du Bhoutan qui n’ont qu’un désir, réussir dans la vie pour aller à la ville et ne plus mener la vie misérable d’un paysan. Une jeune fille, retirée très tôt de l’école pour s’occuper de ses 3 frères et du foyer familial, prend la décision, sans l’avis de sa mère, de prendre des cours d’alphabétisation.

Humanité et émotion. Par l’auteur de « Le Cercle du karma ».

Niv. 1.

 

CLEMENT Catherine – « La Reine des cipayes » le Seuil, 4/2012, 381p, 19,90€ (Colette QUARELLI) Chabili, « la chérie », est la reine du royaume libre de Jhansi en Inde. Ses ennemis, les Anglais, voulaient s’approprier son royaume. Elle défendit son pays contre « John Company » (les Anglais) et mourût sur son cheval, en guerrière mais avec ses perles au cou.

Agréable roman. Achat pas indispensable. Niv. 1.

 

COLE, Martina – « Impures » traduit de l’anglais, Fayard, juin 2012, 22€, 432p. (Annette FAVIER) - Impures clôt la trilogie « Kate Burrows » policière à la retraite qui reprend du service pour éluder le mystère de jeunes prostituées assassinées. Son enquête mettra en péril sa vie de couple avec un truand sur le retour.

Malgré quelques longueurs, ce roman très dense se lit sans ennui. Couverture très suggestive…

 

COLOMBIER HOCHBERG, Agathe – « Nos (pires) meilleures vacances à Las Vegas » Fleuve Noir, juin 2012, 18,50€, 254p. (Annette FAVIER) - Deux sœurs partent à las Vegas, lestées de leurs familles recomposées, afin d’assister au mariage d’une amie. Mais tout se passe mal.

Malheureusement il manque quelque chose, c'est-à-dire l’humour qu’ont les américains pour écrire de tels livres. Le langage est vulgaire, les situations convenues. On abandonne…

 

DESHPANDE, Shashi - « Petits remèdes » traduit de l’anglais, Philippe Picquier, mai 2012, 23€, 398p. (Annette FAVIER) - Roman indien s’articulant entre les deux destins de femme, toutes deux ayant bravé les convenances sociales. L’une musicienne et brahmane s’est enfuie avec un musulman, l’autre une communiste qui partage la vie des travailleurs de Bombay. 3 pages d’explication sur les principaux personnages un glossaire de 10 pages.

Malgré un intérêt certain au début du livre on abandonne vite. Pour corser le tout d’incessants retours en arrière.

 

DUPUY, Marie-Bernadette – « L’Amour écorché » l’Archipel, juin 2012, 18,95€, 315p. (Annette FAVIER) - Une pâle copie de «Les Oiseaux se cachent pour mourir ».Une pianiste virtuose, Hélène, rencontre un bel inconnu qui se révélera être prêtre. Pourtant ils vont vite tomber amoureux. Le hic : Hélène a beaucoup de soupirants ce qui agace notre jeune prêtre, Alexandre, qui lui ne sait s’il va pouvoir renoncer à sa vocation.

Plaira beaucoup aux dames qui aiment les livres de détente…

 

FAROOKI Roopa – « La Petite boutique des rêves » Gaïa, 6/2012, trad.de l’anglais, 24€, 363p (Josette SALVI) Londres, Lucky Khalil est un adolescent plein de rêves. Ses parents ont déjà réalisé les leurs et sombrent dans la routine et la mélancolie. Zaki, le grand-père décide de tout quitter pour enfin réaliser les siens.

Très agréable à lire. Nous renvoie à nos interrogations sur le sens à donner à nos vies…

 

FINDER, Joseph – « Secrets enfouis » traduit de l’américain, Albin Michel, mai 2012, 22€, 456p. (Annette FAVIER) - La fille d’un magnat américain de la finance est kidnappée, enterrée vivante dans un cercueil et filmée en direct. Nick Teller, le héros récurrent de l’auteur, ami du père, fera tout pour la sauver, mais il a fort à faire entre politiciens corrompus et oligarques russes.

Roman bien construit et qui le lecteur en haleine, sans grande originalité toutefois.

 

FITZPATRICK, Kylie – « Une Fibre meurtrière » traduit de l’anglais, Actes Sud, juin 2012, 23,80€, 455p. (Annette FAVIER) - Dublin, 1840 : Rhia Mahoney doit partir pour Londres trouver un emploi, la manufacture de son père ayant été incendiée. Peu de temps après son arrivée son oncle est retrouvé mort. Un suicide ?

Le récit commence lentement, les personnages sont bien décrits mais déjà trop nombreux et au bout de 150 p on abandonne.

 

GARNETT, Angélica – « Vérités non dites » Bourgois, 22€, 291p. (Rosine SAINT ANTONIN) - A travers quatre récits ce livre propose divers souvenirs plus ou moins autobiographiques – tous les quatre sont marqués par la vie d'Angelica Garnett, nièce de Virginia Woolf- Elle raconte les souvenirs de son enfance au sein du groupe Bloomsbury. Ce groupe réunissait un certain d'intellectuels et artistes des premières années du xx siècle au début de la seconde guerre mondiale. Elle se livre à une analyse psychologique d'elle-même et des personnages qui ont marqué son existence.

Ces récits sont empreints de naïveté. Son style est intimiste - Néanmoins le lecteur n'est pas porté par l'action et la qualité de l'écriture ne compense pas ce manque – un certain ennui se dégage de ce livre et en conclusion il n'est pas à conseiller - 

 

HARRIS, Olivier – « Sur le fil du rasoir » traduit de l’anglais, mai 2012, 21,90€, 485p. (Annette FAVIER) - Un flic ripoux tente de prendre la place et la fortune d’un mystérieux oligarque russe, retrouvé mort dans sa luxueuse résidence de Hampstead. Ceci va lui attirer beaucoup d’ennuis et son problème sera bientôt de sauver sa peau.

Roman un peu lassant. Il faut une bonne dose de persévérance pour arriver au bout de l’histoire aux ramifications qui semblent parfois dérouter l’auteur lui-même.

 

HISLOP Victoria – « L’Ile des oubliés » Ed. Les Escales, 5/2012, trad. de l’anglais,  22,50€, 431p (Françoise FOUCQUETEAU) Alexis, une jeune anglaise, ignore tout de l’histoire de sa famille. Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère en Crète. Elle y fait une terrible découverte : dans l’île de Spinalonga, toute proche, appelée l’île des oubliés, existait une colonie de lépreux …où son arrière-grand-mère aurait péri.

Emotion et suspense. Saga familiale bouleversante. 1er roman bien écrit. Excellent livre de bibliothèque.

 

 

JAMES, P.D. - « La Mort s’invite à Pemberley » traduit de l’anglais, Fayard, mai 2012, 22€, 392p. (Denise BARBERO) - Elisabeth et son époux Darcy coulent des jours heureux dans leur beau domaine de Pemberley entourés de leurs deux jeunes garçons. Chaque année ils organisent un bal et à cette occasion Lydia, la jeune sœur d’Elisabeth dont le mariage avec Wickam avait provoqué le scandale impose sa présence accompagnée de son mari et avec eux les ennuis arrivent : un meurtre est commis !

Rancœur, secrets de famille se révèlent peu à peu. Roman de détente. Les personnages de Jane Austen sont bien respectés avec justesse et sensibilité. Atmosphère prenante.

KIDMAN Fiona – « Gare au feu » S. Wespieser, 5/2012, trad. de l’anglais (Nelle Zélande) 25€, 394p (Milène THONY) Histoires néo-zélandaises de couples, de vies refaites, de disparitions non élucidées, de sexe au bureau, de mariages arrangés, d’avortements en Australie (interdits en Nelle-Zélande). Onze nouvelles troublantes, magnifiquement écrites, témoignant de l’étroitesse d’esprit des villes de province et du poids du passé.

Certaines nouvelles ont la particularité de reprendre les mêmes personnages à des âges différents. A découvrir.

 

LAKHOUS, Amara : « Divorce à la musulmane » traduit de l’italien, Actes Sud, juin 2012, 21,80€, 220p. (Annette FAVIER) - Paisible interprète de l’arabe, Christian Mazzani, doit quitter son identité sicilienne pour espionner un patron de bar tunisien, qui vient de débarquer à Rome. Lors de sa mission il rencontre une charmante Safia qui lui confie ses désillusions sur le mariage arabe.

Au bout de 50 pages on s’ennuie malgré un ton assez humoristique. A éviter.

 

LE GUILLOU Philippe – « Le Pont des Anges » Gall. 2/2012, 412 p, 22€ (Josette SALVI) En 2051, après le Pontificat de Miltiade II, le premier pape Noir, l’Eglise est à l’agonie. Le cardinal irlandais, Thomas Sullivan, devient le nouveau pape sous le nom de Clément XV. D’emblée, il va imposer un style plus dépouillé, bouger l’immobilisme de la Curie, aller à l’encontre des croyants partout dans le monde et proposer le mariage des prêtres pour relancer les vocations. Personnage complexe, très attachant, toujours en proie au doute.

Très beau roman sur un sujet qui peut sembler difficile à aborder.

 

LENORMAND Frédéric – « Les Iles mystérieuses » Fayard, 4/2012, 17,30 €, 271 p (Colette QUARELLI) Léonora, détective vénitienne, est chargée de retrouver un mage mystérieusement envolé, afin que celui-ci essaye de guérir le doge gravement souffrant. Nous sommes en 1763, Léonora devra parcourir de nombreuses îles, aujourd’hui disparues dans la lagune et rencontrera une foule de personnages très bizarres.

Intéressant par son côté historique. Niv. 1.

 

LEONARD, Elmore – « Connivence avec l’ennemi » traduit de l’anglais, Rivages, juin 2012, 18,50€, 235p. (Annette FAVIER) - Dans le Middle West furent internés pendant la dernière guerre, des prisonniers allemands. Certains restèrent. Notre héroïne, Shemane, ancienne prostituée, a décidé de s’occuper d’un beau soldat allemand, Jurgen. Malheureusement un autre prisonnier est assassiné et le Marshall, chargé de l’enquête pense bien utiliser Jurgen pour démasquer l’assassin, certainement un nazi pur et dur et soupçonné de vouloir organiser des sabotages . Mais les choses ne sont pas aussi simples.

Un livre écrit de mains de maître par un très bon auteur de policiers, très célèbre aux Etats-Unis.

 

LESAGE, Mireille - « Les Ailes du matin » Pygmalion, juin 2012, 18,90€, 908p. Réédition (Annette FAVIER) - Dans l’atmosphère fiévreuse de la cour de Louis XIII, un groupe de conspirateurs se dresse pour abattre le tout puissant cardinal de Richelieu. Une jeune fille, Floriane de Saint –Evry, fait tourner les têtes de tous les gentilshommes de la cour et provoque malgré des conflits sanglants, car elle se trouve au milieu du complot. Mais elle n’aime qu’un seul homme, Artus d’Ivreville, dont le destin l’éloigne sans arrêt. Parviendra-t-elle à le retrouver ?

Un livre trépidant et bien écrit, mais le nombre de pages finit par lasser le lecteur, malgré la connaissance historique de cette époque dont témoigne l’auteur.

 

LINK, Charlotte – « Le Péché des anges » traduit de l’allemand, Presses de la Cité, juin 2012, 19€, 308p. (Annette FAVIER) - Deux frères jumeaux sont absolument identiques, seule leur mère peut les distinguer. Malheureusement, l’un des deux est atteint de troubles psychiatriques et interné. Après bien des pages on comprend que Janet, la mère, a fait passer l(un pour l’autre lors de l’internement. Si bien que le malade mental livré à lui-même va tuer une jeune femme.

Un méli-mélo invraisemblable, une avalanche de personnages, des brusques changements de situation ; bref un livre à vite abandonner !

 

MILLER, Alex – « Lovesong » traduit de l’anglais, Phébus,mai 2012, 21€, 283p. (André BERTRAND) -

Des femmes amoureuses mais fortes et des hommes amoureux faibles, confrontés au désir d'enfant ; la cuisine tunisienne pour les travailleurs du quartier de l'ancien abattoir de Vaugirard puis pour une petite ville australienne ; les départs et les souvenirs du “bled” ; le retour tant espéré en Australie enfin, où l'auteur évoque les motivations et les talents nécessaires pour la création d'un roman.

Trois circonstances exotiques très différentes, où sont mis en scène et détaillés pendant un demi-siècle les sentiments affectueux et amoureux de personnages trop nombreux, trop talentueux et trop sensibles. Trop de mots!

 

MOLAY, Frédérique – « Déjeuner sous l’herbe » Fayard, mai 2012, 18€, 315p. (Annette FAVIER) - Le commissaire principal, Nico Sirsky, enquête sur des restes humains découverts lors d’une fouille archéologique au Parc de la Villette, convaincu qu’il s’agit d’un assassinat. Une succession de nouveaux meurtres vient compliquer sa tâche.

Roman bien construit, ménageant le suspense, plongeant dans les milieux gay de Paris.

 

MUSHITA Lucy – « Chinongwa » A. Sud/lettres africaines, 6/2012, trad. de l’anglais (Zimbabwé) , 22,50€, 274p + glossaire (Milène THONY) Depuis que sa sœur aînée a été « cédée », donnée en mariage à un riche vieillard, contre de la nourriture, Chinongwa, 9 ans, sait le sort qui l’attend. C’est une femme stérile qui la prendra comme 2ème épouse. Avec bienveillance d’abord, puis malveillance ensuite.

Poignant. Librement inspiré de la vie de la grand-mère de l’auteur. Un reproche : les formules de politesse trop raffinées conviennent peu à des personnes vivant dans des huttes sur un sol battu de bouse de vache…

 

PELOT Pierre – « Givre noir » Ed. La branche / vendredi 13, 3/2012, 15€, 182p (Milène THONY) Nell vit avec son oncle Stany et sa tante Mado qui rentre un soir avec un jeune homme, une connaissance rencontrée par hasard. Par hasard ? Nell est méfiante, sa chère tante au passé si trouble pourrait bien avoir organisé une danse macabre…

Policier savoureux. Un régal ! Par l’auteur de « l’Eté en pente douce » porté à l’écran.

 

POST, Elvin – « Room service » traduit du néerlandais, Le Seuil, juin 2012, 20,90€, 332p (Annette FAVIER) - Un détective privé doit surveiller le fils un peu bébête d’un producteur de films pornos. Le papa semble avoir de gros soucis alors que Larry rêve de tourner au Congo un chef-d’œuvre porno et s «’amourache d’une vendeuse qui rêve d’être une star dans ce monde déjanté et sans scrupules.

Dans un style inimitable, l’auteur nous entraine à suivre les machinations d’une ancienne star du X où il est question d’un cercueil rempli de bouteilles de bière. Roman parfait pour les vacances, à lire sur la plage.

 

ROBERTS, Nora – « Un cœur en flammes » traduit de l’anglais, Michel Lafon, mai 2012, 14,90€, 367p. (Annette FAVIER) - Rose est un pompier volant. Lors d’une mission elle a perdu un coéquipier et n’arrive pas à s’en remettre. Pourtant elle continue, d’autant plus qu’on lui donne à former un beau garçon prénommé Gull.

Livre au style convenu et aux personnages stéréotypés.

 

ROBERTS, Nora – « L’Hôtel  des souvenirs : Un parfum de chèvrefeuille T1 » traduit de l’anglais, Edition J’ai lu, mai 2012, 14,90€, 348p. (Annette FAVIER) - Dans une petite ville du Maryland, les  frères Montgomery réalisent un projet : réhabiliter une vieille demeure de deux siècles en hôtel de luxe. L’architecte du groupe tout en travaillant sent toujours une odeur de chèvrefeuille émaner de la maison. Etrange effluves… Moins insaisissable, par contre est l’attrait qui le pousse vers la libraire du coin, Clare, revenue vivre là, veuve avec ses enfants.

On éprouve surtout un attrait certain vers la fermeture du livre car les longueurs finissent par s’accumuler.

 

SAFIER, David – « Sacrée famille » traduit de l’allemand, Presses de la Cité, juin 2012, 21€, 344p. (Annette FAVIER) -   Pour relancer sa librairie, Emma veut inviter un auteur, elle en choisit une illustre Sara qui a écrit une saga à succès. Sara, intéressée commence par inviter toute la famille d’Emma à une soirée où elle croit devoir arriver déguisée. Ce n’est pas le cas, mais dans la salle, une mystérieuse vieille dame les propulse tous dans la peau des personnages de leur déguisement..

On abandonne vite ce livre écrit d’une façon brouillonne et qui e fait pas dutout rire, contrairement aux souhaits de l’auteur !                                                                                                            

 

SCHLINK Bernhard – « Mensonges d’été » Gall. 5/2012, trad. de l’allemand, 21€, 290p (Colette QUARELLI) Sept nouvelles sur “le mensonge”. C’est une stratégie que l’être humain utilise pour se protéger, par peur, par confort, mais avant tout, il voudrait être heureux et serein.

Belles réflexions que j’ai beaucoup appréciées. Livre très agréable à lire.

 

SENDER, Elena – « Le sang des dauphins noirs » XO, avril 2012, 19,90e, 412p. (Denise BARBERO) - Rachel vit à Copenhague avec son jeune fils handicapé à cause de médicaments absorbés pendant sa grossesse. Elle travaille pour une ONG de défense de l’environnement dont la mission actuelle est de tenter de sauver les dauphins noirs d’un massacre rituel aux îles Feroé. Leur embarcation est plastiquée lors de leur action de sauvegarde. Deux amis de Rachel sont grièvement blessés et elle n’aura de cesse de débusquer le commanditaire de cet attentat. Aurait-il un lien avec la firme pharmaceutique qui a provoqué le handicap de son fils ?

Suspense garanti. Plaira.

 

SHIMAZAKI Aki – « Tsukushi » Leméac-Actes Sud, 6/2012, 14,50€, 136 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Une boîte d’allumettes décorée d’un érotique et symbolique tsukushi, bouton de fleur de prêle, trouvé dans le tiroir d’un meuble appartenant à son mari, va amener Yuko à se poser des questions sur ce que cache l’excellente éducation de son époux et son exquise politesse…

Style particulier, sec, efficace, dramatique. Niv.1

 

SYLVAIN, Dominique – «  Le Roi lézard » Viviane Halmy, 18,50€, 299p, (Rosine SAINT ANTONIN) - Le détective Julian Morvan, fondateur de l'Agence Morvan Investigations côtoyait dans les années 70 Jim Morrison « le roi Lézard »Ce détective va être assassiné et sa nièce qui a hérité de son agence va tenter d'élucider le mystère de cette mort violente -L'enquête qu'elle va mener va interférer avec celle du commissaire Clémenti, son séduisant amant.

C'est du polar, du noir, du bon qui nous mène dans la nuit sombre des sans abri qui traînent sur les quais de Paris, avec des rebondissements et une belle héroïne sulfureuse L'auteur campe son action dans la ville comme si la capitale était à elle seule un autre personnage. Enfin il faut préciser que ce roman est une version inédite de Travestis de Dominique Sylvain paru en 1998 – Ce livre épuisé, l'auteur a souhaité en reprendre l'écriture. De déconstruction en reconstruction il s'agissait d'un roman différent et un nouveau titre s'est imposé –

 

TREVOR William -- « Cet été-là » Phébus, 4/2012, trad. de l’anglais (Irlande), 21€, 252p (Milène THONY) Dans les années 50, en Irlande, une inoubliable histoire d’amour, pleine de retenue, entre l’épouse modèle d’un fermier hanté par un accident et un bel inconnu.

Magnifique roman. Du grand art ! Par l’un des plus grands auteurs vivants de langue anglaise. Toute biblio.

 

WATERS Karen THOMPSON – «  L’Age des miracles » Presses de la Cité, 5/2012, trad. de l’amér., 19,90€, 331p (Milène THONY) L’humanité découvre avec stupeur que la terre a ralenti sa rotation et que les jours augmentent de plusieurs heures et de plus en plus ! La gravité est modifiée, les oiseaux tombent, les marées se dérèglent et les gens commencent à s’affoler…En Californie, Julia, 12 ans, scolarisée, est amoureuse d’un garçon de sa classe. Sa mère commence à faire d’énormes provisions. Son père, accoucheur urgentiste, continue d’assurer ses gardes. Est-ce la fin du monde annoncée ?

  

 

 

 

 

 

                                                                               

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 26 JUIN 2012

 

Nous vous informons que la librairie MAUPETIT organise spécialement pour l’OCB,

au 142 La Canebière, une rentrée littéraire présentée par les éditeurs suivants :

Le Dilettante, le lundi 25 Juin 2012 à 15H00

Sabine Wespieser, le mercredi 27 Juin 2012 à 15H00

L’Ecole des Loisirs, le jeudi 28 Juin 2012 à 15H00

ACTES SUD, le vendredi 29 Juin à 15H00.

 

Nous comptons sur votre présence !

 

ROMANS :

BARDE-CABUCON, Olivier – « Casanova et la femme sans tête » Actes Sud, février 2012, 22,50€, 327p. (Claude CHARBONNEL) - Volnay, commissaire aux morts étranges, enquête sur le cas d’une jeune morte retrouvée sans visage. Quels rôles jouent dans cette affaire la confrérie des serpents, le parti dévot, Casanova et la marquise de Pompadour ?

Un bon polar historique doublé d’une belle histoire d’amour. Pour toutes bibliothèques.

 

BEGAG, Azouz – « Salam Ouessant » Albin Michel, 2012, 16€, 180p. (Janine PONTNEAU) – Un petit récit qui aurait pu être plus drôle, vu le contexte, et qui se révèle d’une banalité lassante.

Achat pas indispensable.

 

BRANDON, John – « Citrus County » traduit de l’anglais (USA), Edition du Masque, mars 2012, 20€, 268p.   (Magali ROIG)   - A Citus County, petite ville ennuyeuse loin de la Floride clinquante de Miami, le jeune Toby, adolescent orphelin, désœuvré, kidnappe la petite sœur de son amie pendant que son professeur de géographie projette d’assassiner une collège autoritaire.

Bon roman à l’atmosphère lourde sur la banlieue américaine en pleine déliquescence.

 

COHEN, Thierry – « Si tu existes ailleurs » Flammarion, 2012, 19,90e, 325p. (Janine PONTNEAU) - Une idée fixe poursuit un homme mal dans sa peau et hanté par le souvenir de Julia qu’il a follement aimée et qui a disparu de sa vie.

Histoire d’amour compliquée et obscure qui se dénoue à la fin comme dans un roman policier, dans le genre de Marc Lévy ou de Musso.

 

DUMESNIL, Alain – « Rue Bassano » Fayard, avril 2012, 16€, 143p. (Claude CHARBONNEL) - 1954, RFA, un jeune attaché d’ambassade tombe amoureux d’Alissa, française mariée à un baron allemand. Elle lui confie les circonstances qui sous l’occupation l’ont amené à épouser un officier allemand.

Roman raté.

 

KATZENBACH, John – « Mort en direct.com » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mai 2012, 22,50€, 538p. (Annette FAVIER) - Pour retrouver la victime de kidnappeurs prêts à diffuser sa mort en direct sur internet, un vieux professeur de psychologie atteint de démence sénile, doit faire équipe avec un pédophile repenti. En effet il fut le seul à assister à l’enlèvement et, la police baissant les bras, décide de retrouver la jeune fille, malgré sa maladie.

Un policier très dur. L’auteur souffle le chaud et le froid et sait maintenir le suspense. Mais attention âmes sensibles s’abstenir.

 

MALVALDI, Marco – « Le mystère de Roccapendente » traduit de l’italien, Christian Bourgois, mai 2012, 15€, 218p. (Claude CHARBONNEL) - En Toscane en 1895 : qui a empoisonné le valet et tenté de tuer le baron Bonaiuti ?

Un petit polar pépère. Quelques situations comiques et quelques recettes de la cuisine italienne. Pas indispensable.

 

OATES, Joyce Carol – « Mary, une vie » traduit de l’anglais, Stock, mai 2012, 20e, 323p, (Annette FAVIER) - Marya, une petite fille abandonnée par sa mère et confiée à sa tante ainsi que ses frères, va avoir une enfance dure et pauvre. Douée d’une force de caractère peu commune, mais vivant dans la peur, elle va s’affirmer au Lycée. Brillante, différente des autres, ceci l’isole. Grâce à une bourse elle part dans une université où elle se plonge avec délice dans la littérature et la philo. Connaitra-elle le bonheur ?

Un roman dont le début comprend des scènes cruelles, à la limite du supportable mais quel talent a l’auteur.

 

RICHMOND, Michelle – « Le Carnet de la mathématicienne » traduit de l’anglais, (Etats-Unis), Buchet Chastel, mai 2012, 24€, 416p. (Magali ROIG) - Dans un San Francisco, contemporain, chic et bobo, Ellie Enderlin, jeune femme indépendante, s’obstine à chercher le meurtrier de sa sœur ainée, assassinée en 1989, après une rencontre fortuite au Nicaragua qui va changer sa vie.

Bon roman de détente sur le poids du passé, de la culpabilité dans la lignée de « l’année brouillard »

 

TYLER, Anne – « Une autre femme » traduit de l’américain, Stock , mai 2012, 22€, 413p. (Claude CHARBONNEL) - USA de nos jours. A la quarantaine, ses enfants élevés, Délia s’écarte de sa famille et se crée une nouvelle vie dans une petite ville où personne ne sait rien d’elle.

Un très bon roman. Pour toutes les bibliothèques.

 

WHYMAN, Matt – « Un amour de cochon » traduit de l’anglais, J.C. Lattès, mai 2012, 18€, 394p. (Roselyne MARMOTTANT) - Dans une famille qui compte déjà 4 enfants, un chien, un chat, des lapins et une poule, l’arrivée de 2 cochons nains facétieux que l’on installe dans la maison , apporte beaucoup d’animation.

Les amis des animaux seront comblés par ce récit très vivant et amusant.

 

DOCUMENTS :

305 – HUSTON Nancy « Reflets dans un œil d’homme. Essai » A. Sud, 5/2012, 305 p, 22,80 € (Milène THONY) L’auteur nous force à voir ce que nous aimerions mieux ne pas voir : pornographie, exhibitionnisme, proxénétisme, viol, inceste, obsessions et misère sexuelle, domination masculine, élimination de la maternité ! Où est l’amour dans tout cela ? L’auteur dénonce les violences faites aux femmes. Comment notre époque exacerbe l’image de la femme et l’oblige à recourir à la chirurgie esthétique.

Essai dérangeant, vindicatif, déprimant mais courageux. Pas tout public.

 

B7-A, Dominique – « Y revenir » Stock, mai 2012, 12,50€, 93p. (Claude CHARBONNEL) - Le chanteur Dominique A évoque ses sentiments de haine /amour à l’égard de sa ville de Provins où il a passé ses 15 premières années.

844-PIERRAT, Emmanuel – « Aimer lire : une passion à partager » éditions Dumesnil, 2012, 14,50e, 132p. (Annette FAVIER) - Ce petit chef d’œuvre est écrit par un avocat spécialisé dans le droit de l’édition. Il nous invite à partager sa passion pour la lecture avec des mots simples qui toucheront tous les bibliothécaires dont il fait l’éloge. Il nous confie qu’il n’a jamais pu s’ennuyer avec cette passion dévorante depuis sa plus tendre jeunesse.

Un livre à acheter égoïstement par chaque bibliothèque.

 

848-BRICOUT et GASTON – « La mémoire de la maison » Albin Michel, mai 2012, 20€, 274p. (Claude CHARBONNEL) - Un florilège de mythes, contes, légendes, chansons, proverbes, devinettes, comptines.

Pas un livre pour bibliothèque, mais un livre pour rêver, se souvenir, partager avec les petits enfants.

 

910- HOPKINS, John – «  Carnets du Nil blanc » traduit de l’anglais, Quai Voltaire, juin 2012, 20€, 198p.(Annette FAVIER) - L’auteur et un ami tous deux fraichement diplômés de Princeton décident de se lancer dans une grande aventure : partir d’Italie pour arriver au Kenya sur une superbe moto surnommée « le Nil blanc ». Après moult aventures, ils atterrissent dans une propriété du Kenya.

Tout est amusant dans ce livre : les rencontres, les avatars, la description des paysages. L’auteur et son ami auront tellement pris goût au voyage qu’ils ne reviendront jamais dans leur patrie. Je vous le recommande, il intéressera et plaira à tous.

 

910.4 - BOUVIER Nicolas « Il faudra repartir – Voyages inédits » Payot, 2/2012, 215 p, 17 € (Milène THONY) Carnets de route inédits d’un jeune homme de 18 ans, et à des époques différentes de sa vie, qui part sur les routes et témoigne de ce qu’il voit. Suisse et Danemark en 1948, France et Afrique du Nord en 1958, Indonésie en 1970, Chine en 1986, Canada en 1991 et Nelle-Zélande en 92.

Sensible, mélancolique et intimiste. Un peu lassant par moment…

  

920 - MC NEIL David « 28 boulevard des Capucines » Gall. 4/2012, 166 p, 16 € 90 (Françoise FOUCQUETEAU) Souvenirs de D Mc Neil, fils naturel de Chagall. Excellent parolier et guitariste, il évoque ses amitiés avec les musiciens pour lesquels il a composé, qui sont très nombreux et talentueux.

Pour passionnés de musique de variété. Intéressant. Niv. 1.

 

920 -   TAYLOR Kathrine KRESSMANN «  Journal de l’année du désastre » Autrement, trad. de l’amér., 5/2012, 220 p, 17 € (Olga COULLAUT). A la suite de pluies torrentielles, les 3 et 4 novembre 1966, l’Arno a débordé de son lit, inondant Florence sous plusieurs mètres d’eau, envahissant tout, détruisant d’innombrables chefs-d’œuvre, laissant ruine et désolation en se retirant. L’auteur de « Inconnu à cette adresse » nous livre le journal de cette catastrophe.

Remarquablement écrit. Très intéressant. A acheter. Niv. 1.

 

ANALYSES RAPIDES :

CASO Angeles « A contre-vent »Buchet-Chastel, 5/2012, trad. de l’espagnol, 271 p, 22 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) De sa naissance à sa vie d’adulte, l’histoire un peu rude de la courageuse Sào, née au Cap Vert, abandonnée par sa mère, qui rêvait d’être médecin des pauvres. Elle vivra de «  petits boulots » en apportant de la gentillesse autour d’elle.

Très beaux portraits de femmes. Cruauté des hommes. Niv. 1.

 

COATMEUR, Jean-François – « L’Ouest barbare » Albin Michel, juin 2012, 18€, 228p. (Annette FAVIER) - En pleine débâcle de juin 1940, deux taulards sont en fuite. L’un a été accusé de meurtre à tort, l’autre est un vrai criminel. Leur objectif : atteindre la pointe de la Bretagne pour échapper à la police en gagnant l’Angleterre. Entre eux se noue une fraternelle amitié, ils connaitront de multiples aventures.

Personnages ambigus, retours de situation, tout combine un roman policier très à l’ancienne, y compris dans le style, et à recommander à toutes les bibliothèques.

 

FEREY, Caryl – « Mapuche » Gallimard, avril 2012, 19,90€, 450p. (Annette FAVIER) – Jana est Mapuche, fille d’un peuple exterminé dans la pampa argentine. Rescapée da la crise financière de 2001-2002, elle vit dans une vieille friche et sculpte.

Dès le début le livre est débilitant, plein de personnages marginaux, de travestis assassinés, le tout dans un langage cru, qu’on ne peut qu’abandonner très vite avant de sombrer dans le dégoût.

 

GLASS Julia « Les Joies éphémères de Percy Darling » Ed. des 2 Terres, 5/2012, trad. de l’amér. 648 p, 23,50 € (Josette SALVI) P. Darling, veuf, vit une retraite paisible, trop paisible. Il va sortir de sa solitude quand il laissera une école maternelle s’installer dans son ancienne grange. Peu à peu il va être intégré dans cette communauté et partager les joies et les peines de chacun.

Roman sans prétention mais agréable à lire.

 

HOLEMAN, Linda – « La Perle du sud » traduit de l’anglais, Plon, mai 2012, 18,50€, 384p. (Annette FAVIER) - Sidonie O’Shea est une jeune américaine dans les années 1930. Célibataire, elle rencontre un médecin de l’hôpital et devient sa maîtresse. Lorsque celui-ci apprend qu’elle est en enceinte, il disparaît et repart dans la ville de son enfance : Marrakech. Sidonie part à sa recherche retrouve la sœur mais le frère reste introuvable et un lourd secret semble planer sur la famille.

Beaucoup trop long, mais plaira quand même aux lectrices de livres de détente.

 

INDRIDASON, Arnaldur – « La Muraille de lave » traduit de l’islandais, Metailié, mai 2012, 19,50€, 319p. (Annette FAVIER) - L’inspecteur Erlendur, héros habituel de l’auteur, est en vacances C’est donc son second, Sigurdur Oli qui se trouve confronté à plusieurs meurtres.

On est obligé de vite abandonner car l’avalanche de personnages, de leurs noms imprononçables, et le va et vient incessant entre chaque enquête policière donne carrément mal à la tête.

 

O’NAN Stewart «  Emily » l’Olivier, 5/2012, trad. de l’amér., 334 p, 22 € ( Milène THONY) Emily est veuve depuis 10 ans. Ses enfants et petits-enfants vivent leur vie, au loin. A 80 ans, Emily ne manque de rien, sa santé est bonne et Arlene, sa belle-sœur, lui tient compagnie. Elle remplit ses journées avec les visites de musée, le jardinage, les courses, l’entretien de sa maison, la musique classique, son vieux chien, les livres et les préparatifs des fêtes de famille.

Tout sonne juste dans ce livre. Bons souvenirs d’une vie bien remplie. Pointe d’humour. Bravo à l’auteur. Tout public. Niv. 1.

 

PAOLIS, Fédérica de – « Je t’écoute » traduit de l’italien, Grasset, 18,50€, 315p. (Annette FAVIER) - Diego travaille pour des guides de voyages lorsqu’il est atteint d’un décollement de rétine qui l’oblige à rentrer en Italie se faire opérer. Heureusement sa sœur lui prête son appartement. En voulant répondre au téléphone, il s’aperçoit qu’il intercepte toutes les conversations de l’immeuble. Il se passionne pour ces amours déçues, ces ennuis de santé, ces désirs inassouvis de tous ses voisins.

Le sujet est drôle, on commence le roman avec entrain et le lecteur s’essouffle vite.

 

PEREC Georges « Le Condottière » Seuil, 3/2012, 202 p, 17 € (F. COULLAUT) Récit du meurtre du commanditaire d’un faux tableau d’Antonello de Messine, grand peintre du 15ème siècle. Le meurtrier, Gaspard Winckler, faussaire surdoué, tente d’égaler le maître. Mais un copiste peut-il se considérer comme un artiste ?

Difficile à lire. Style moyen. Œuvre de jeunesse inédite, écrite en 1957 et refusée. Niv. 3.

 

PETTERSON, James – « La Piste du tigre » traduit del’anglais, J.C. Lattès, mai 2012, 20€, 347p. (Annette FAVIER) - aux Etats-Unis, un enquêteur veut faire la lumière sur une série de massacres dont son ex-petite amie fait partie. Il ira en Afrique sur les traces du »Tigre » colosse impitoyable et assistera à des scènes de carnages : Darfour, Sierra Léone, Nigéria.

Roman policier sans grand intérêt, si ce n’est pour décrire les mœurs sauvages de certains habitants de ces pays.

 

QIU, Xiaolong – « Cyber China » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Liana Levi, mai 2012, 18,50€, 278p. (André BERTRAND) - Enquête atypique, policière par son origine (2 assassinats présumés) et le savoir-faire de l'inspecteur Chen, mais surtout exploration du Shanghai en pleine expansion dans les années 90, émaillée de rappels historiques et de citations poétiques ou traditionnelles chinoises, ainsi que de plats chinois, avec des personnages très variés et un déferlement d'excès de pouvoir des instances politiques, qui échouent cependant à bien juguler les publications sur Internet.

Enquête inachevée mais très documentée sur le Shanghai des années 90.

 

WINTERSON Jeanette «  Les Oranges ne sont pas les seuls fruits »  l’Olivier, 5/2012, trad. de l’anglais, 234 p, 18 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) En Angleterre, l’histoire caricaturée d’une famille très religieuse et très engagée. La mère a ses amis et ses ennemis. D’abord Dieu et la bonne morale conventionnelle, et ses ennemis, le Diable, ses voisins, le sexe. Le tout sans nuances, bien sûr.

Divertissant. Peut-être un roman pour l’été … 

 

 

Nous vous informons que la librairie MAUPETIT organise spécialement pour l’OCB,

au 142 La Canebière, une rentrée littéraire présentée par les éditeurs suivants :

Le Dilettante, le lundi 25 Juin 2012 à 15H00

Sabine Wespieser, le mercredi 27 Juin 2012 à 15H00

L’Ecole des Loisirs, le jeudi 28 Juin 2012 à 15H00

ACTES SUD, le vendredi 29 Juin à 15H00.

 

Nous comptons sur votre présence !

 

ATTENTION : le Cercle du lundi 25 Juin est donc reporté au lendemain, mardi 26 Juin à 14H30. Nous vous remercions de votre compréhension.

© CERCLE DE LECTURE DU MARDI 12 JUIN 2012

ROMANS 

 

BOLGER, Dermot – « Une seconde vie » traduit de l’anglais (Irlande), Editions Joëlle Losfeld, décembre 2011, 21€, 256p. (Magali ROIG) - Dans l’Irlande des années 90, après l’accident de voiture qui la laissé dans le coma x jours, Sean Blake, jeune père de famille rangée, part à la recherche de sa vraie mère « victime » du tristement célèbre Magdalene Sisters.

Magnifique roman, original et émouvant sur la quête des origines et sur les répercussions sur les générations futures des erreurs du passé.

 

BRAVER, Adam – « Misfit » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Editions Autrement, mai 2012, 19€, 312p. (Magali ROIG) - Le weekend end du 27 juillet 1962, Marilyn est au lac Tahoe dans l’hôtel casino de Sinatra, isolée, déprimée, elle tente de suicider. Retour sur une vie jalonnée d’épisodes douloureux ou sordides.

Très beau roman sur une Marilyn fragile,   seule et incomprise.

 

ERIKSSON, Kjell – « Les cruelles étoiles de la nuit » traduit du suédois, Gaïa, mai 2012, 23€ , 381p. (Huguette BEARD) - Laura, 35 ans, vient signaler la disparition de son père, universitaire, veuf, à la retraite et spécialiste de Pétrarque. Un vrai tyran. Un mois plus tard deux paysans sont assassinés. L’enquête, confiée à Ann Lindell, s’avère très difficile car le ou les assassins n’ont laissé aucun indice.

Bon livre, simple à lire. On s’ennuie un peu au début puis on accroche au suspense de la 2ème partie.

 

LEE, Lisa – « Ombres chinoises » traduit de l’anglais, Flammarion, mai 2012, 21€, 449p. (Annette FAVIER) – Un long et intéressant roman sur le retour d’une jeune chinoise de Los Angeles dans son pays d’origine en 1957. Une succession de drames familiaux, de détails sur la vie affreusement pauvre des paysans de cette coopérative rurale instaurée par Mao rendent le livre très intéressant, d’autant plus qu’il renferme des rebondissements spectaculaires. Le hic : les 449p.

 

MAC GARRY MORRIS, Mary – « A la lueur d’une étoile distante » traduit de l’américain, Belfond, mai 2012, 21,50€, 430p. (Annette FAVIER) - Un bon roman sur l’histoire d’une famille américaine moyenne d’une petite ville. Une mère coiffeuse, un père quincailler, mais passionné par l’histoire de sa ville, et surtout, Nelly une gamine de 13 ans, drôle et délurée qui confrontée au meurtre de la locataire de ses parents va pouvoir témoigner « comme une grande ».

Des personnages bien campés, rien ne manque, y compris une fin heureuse et inattendue. Le livre aura du succès comme les précédents.

 

MACHERIA, Hema – «  La Bris e qui monte du fleuve » traduit de l’anglais, Mercure de France, mars 2012, 25,80€ , 400p. (Annette FAVIER) – Neela, une jeune indienne de 20ans révolus et pas très jolie a dû accepter un mariage arrangé avec un indien vivant à Londres. Lorsqu’elle le suivra, elle constatera que sa dot a surtout servi à payer ses dettes car il est buveur et joueur. Une crise cardiaque va la délivrer de cet affreux personnage, mais pas de sa belle-famille épouvantable car être veuve pour les indiens signifie ne plus être grand-chose. C’est sans compter sur les ressources de caractère de notre héroïne.

Le livre plaira absolument à tous les publics. Facile à lire, révélant des facettes des mœurs et en plus l’auteur nous indique que l’histoire est basée sur des faits réels.

 

REID, Luisa – « Des Bleus au cœur » traduit de l’anglais, Plon, mai 2012, 17,90€, (Annette FAVIER) - Deux sœurs jumelles anglaises, Hepsibah et Rebecca, prennent la parole pour raconter leur vie à deux épisodes : 13 et 17 ans. Autant l’aînée est belle, intelligente, autant la seconde est affligée d’un syndrome qui lui a donné un visage affreux. Au fil des pages on comprend qu’elles vivent avec leur père, pasteur intransigeant et cruel, une jeunesse épouvantable, aggravée par son alcoolisme et le peu de courage de leur mère. Mais Hepsibah va connaître l’amour, ce qui la perdra. Sa jumelle survivra et une fin heureuse se dessine !

Attention âmes sensibles s’abstenir mais c’est un livre qu’on ne quitte pas ! C’est si rare.

 

DOCUMENTS :

 

B-ALLENDE, Isabel – «  La Somme des jours » traduit de l’espagnol, Grasset, mai 2012, 20,90€, 408p. (Annette FAVIER) - Dans ce livre un peu le prolongement de « Paula » l’auteur continue à raconter à sa fille morte en 1992 d’une maladie incurable ce qu’il advint de sa vie et de sa famille après sa mort. .On reste assez perplexe devant cet étalage de la vie privée de chacun, et même on se sent un peu gêné, mais il faut dire que l’auteur a un don de conteuse extraordinaire.

Impossible de résumer ce livre comportant d’ailleurs quelques fautes de français et d’orthographe, mais à acheter, car il plaira à tous.

 

B-CHAPSAL Madeleine «  David » Fayard, 4/2012, 14 €, 136 p (Milène THONY) Après la disparition de son beau-fils, David Servan-Schreiber, à l’été 2011, l’auteur n’a plus été capable d’écrire, pour la 1ère fois depuis ses 15 ans. Elle relate dans ce livre ce qu’elle a vécu d’unique avec David, ces moments de bonheur parfait avec ce « fils de cœur » trop tôt disparu.

Très émouvant. Toute biblio.

 

598 - WILLIAMS Terry TEMPEST « Refuge » Ed. Gallmeister /Nature Writing, trad. de l’amér. 3/2012, 24 €, 343 p (Milène THONY) Utah, 1983, la montée des eaux du Grand Lac Salé menace le refuge de milliers d’oiseaux migrateurs que l’auteur, ornithologue, est chargée de compter. Elle apprend alors que sa mère est atteinte d’un cancer, comme plusieurs femmes de sa famille avant elle, conséquence probable des essais nucléaires effectués dans le Nevada. Terry trouvera apaisement et force dans l’observation des oiseaux, pour accompagner sa mère dans la maladie.

Hymne à la beauté de la nature. Bouleversant. Merveilleux livre que j’ai adoré ! A lire sans faute.

 

920- BAUCHAU Henry « Temps du rêve » A. Sud / un endroit où aller, 4/2012, 13 €, 71 p (Milène THONY) A 80 ans de distance, l’auteur relit et préface un texte de jeunesse publié en 1936. Une histoire d’amour, son premier grand amour, à l’âge de 11 ans, pour une petite cousine de 8 ans, Inngué, turbulente et très belle, avec laquelle il n’avait joué qu’une fois. L’illumination puis l’apprentissage du manque et le recours à l’imaginaire.

Beau petit roman mélancolique.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ALUTEGGEN, Kaein – « Oublier son passé » traduit du suédois, J.C. Lattès, mai 2012, 12,50€, 379p. (Annette FAVIER) - Helena, jeune femme divorcée qui a fui la vie trépidante de Stockholm, a pris une maison d’hôtes à la campagne où elle vit avec sa fille Emilie, son mari lui est parti avec une jeunette. D’un autre côté un riche homme d’affaires, Anders, est victime d’un accident de voiture et échoue chez Helena. Il décide de se faire passer pour un autre et d’oublier son passé. Un vieil homme, Verner, se chargera de mettre de l’ordre dans leur vie.

L’auteur avait-il écrit auparavant d’autres romans bien mieux ficelés que celui-ci ?

 

BRONSKY, Alina – « Cuisine tartare et descendance » Actes Sud, 23€, 330p. (Geneviève CHENILLE) - Dans l’URSS des années 80 où pénurie et corruption sont omniprésentes, Rosalinda, femme énergique très imbue de sa personne essaie de s’approprier sa petite fille jugeant sa propre fille idiote, laide et incapable de l’élever. Celle-ci sans se rebeller part de chez elle avec l’enfant, va se marier plusieurs fois. La petite Aminat grandit et cesse d’être dupe de cette grand-mère qui ne cesse de tout vouloir régenter. Au travers de cette famille, l’auteur donne la parole à des héroïnes de cette époque où rien n’était simple pour seulement survivre.

Lecture agréable, très bon livre.

 

CLARK, Mary Higgins – « Les Années perdues » traduit de l’anglais, Albin Michel, mai 2012, 22,50€, 401p (Annette FAVIER) - Un spécialiste de la Bible se fait assassiner alors qu’il a découvert une lettre qu’aurait écrite Jésus il y a 2000ans. Sa femme, atteinte de la maladie d’Alzheimer est accusée du meurtre. Sa fille aidée par ses amis va tout faire pour disculper sa mère au péril de sa vie.

Difficilement crédible, l’auteur a du mal à captiver le lecteur, malgré son indéniable talent.

 

CONNELLY, Michaël – « Volte-face » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, mai 2012, 21,50€, 434p. (Annette FAVIER) - A Los Angeles un grand avocat de la défense accepte de plaider pour l’accusation lors du procès en révision d’un homme accusé du meurtre d’une fillette. Il va trouver en face de lui un redoutable adversaire qui défend le présumé meurtrier. L’intérêt principal réside dans le mécanisme complexe des procès d’assisses aux Etats-Unis où le juge unique et les jurés tiennent une place importante. Nous retrouvons le taciturne inspecteur Bosch qui déjouera les machinations de la défense.

Un bon policier dans le style inimitable de Connelly.

 

FAYE Eric « Le Général Solitude » Stock, 3/2012 (réédition 1995) 18 €, 158 p (Josette SALVI) Alors qu’il doit rejoindre son armée, le général Soledad va entrainer ses mille hommes à la recherche de 5 feux. Il va traverser la forêt tropicale et découvrir un espace vierge où il va créer une nouvelle société basée sur l’oubli de tout ce qui constituait leur ancienne vie. Mais peut-on oublier même l’amour d’une femme ?

Roman fascinant, toujours à la limite de la folie et de l’absurde.

 

FONTENAILLE Elise « Ma vie précaire » Calmann-Lévy, 4/2012, 15,50 €, 206 p (Milène THONY) Ne pouvant plus payer son appartement qu’elle a entièrement bombé à l’argent, Elise se débarrasse de tous ses biens, vêtements et milliers de livres, en descendant tout dans la rue, petit à petit, pour que d’autres les récupèrent …Enfin libre, elle partira à l’aventure, à la rencontre des autres, jusqu’en Guyane … Belle écriture. Un peu abracadabrant.

 

FRENCH, Nicci - « Lundi mélancolie » traduit de l’anglais, Fleuve Noir, mai 2012, 20,50€, 427p. (Annette FAVIER) - Un lundi brumeux à Londres, la photo d’un petit garçon fait la une des médias : il a disparu à la sortie de l’école. D’autre part, une psychanalyste soigne un homme très perturbé qui n’a qu’un rêve : avoir un petit garçon roux. Or celui qui a disparu l’est justement.

Inutile de vous dire que la fin du suspense s’apercevant gros comme une maison , on abandonne ce thriller.

 

LACLAVETINE Jean-Marie « Paris mutuels » Ed. La branche / vendredi 13, 4/2012, 15 €, 149 p (Françoise FOUCQUETEAU) Vincent, être immature, naïf, nul en affaires, pitoyable en amour, rencontre un jour Léa, sur un champ de course, pour son plus grand malheur…Jusqu’où peuvent mener les excès de l’amour et les tentations du vice !

Roman amusant jusqu’à la moitié du livre. Devient lassant par trop de niaiserie et d’imbécillité.

 

MENASSA May « Sous les branches du grenadier » Ed. Encre d’Orient, trad. de l’arabe, 4/2012, 18 €, 183 p (Françoise FOUCQUETEAU) Lors d’une guerre civile, une femme est projetée dans son passé, son avenir étant barricadé. De sa mémoire vont surgir des souvenirs plus meurtriers que la guerre. Et à l’ombre du grenadier, un secret de famille, longtemps protégé, va éclater !

Roman illisible, phrases de 4 lignes embrouillées.

 

PARMAR , Priva – « Journal d’une courtisane » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mai 2012, 22e, 535p. (Annette FAVIER) – Londres XVIIème siècle. Une jeune femme tente d’échapper à son destin en vendant des oranges aux portes du théâtre royal de Covent Garden. Elle va pouvoir devenir actrice et retenir l’attention du roi, Charles II, lui-même.

Rédigées sous la forme d’un journal intime, on abandonne vite ces pages pleines de divagations et parfaitement ennuyeuses.

 

RENONCAY Philippe « Le Défaut du ciel » Phébus, 2/2012, 15 €, 134 p (Colette QUARELLI) Après l’assassinat sauvage de son voisin de palier, gardien de square, Thomas Heller disparaît. Ses parents font alors appel à son vieil ami Clovis, journaliste d’investigation, pour qu’il le retrouve. Clovis part sur la trace de Thomas jusqu’en Indochine et sa sale guerre où un village a été martyrisé. Le Bien et le mal, le Vrai et le Faux sont inextricablement liés. Où est la vérité ?

Le lecteur peut décrocher…

 

SYLVAIN Dominique « Sœurs de sang » V. Hamy, 3/2012, 18€, 247 p (Colette QUARELLI) La détective Louise Morvan est contactée par la romancière Anna Chomsky pour qu’elle retrouve un acteur du jeu vidéo Meurtres à Babylone, dans lequel elle a reconnu un ancien amant. Louise veut rencontrer le metteur en scène Axel Langeais qui vit sur une péniche à Paris. Mais à son arrivée, un meurtre a été commis sur la péniche et le corps disposé de façon étrange…

Je n’ai pas accroché au « victim art » et à la perversion de ses artistes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 14 MAI 2012

ROMANS :

BANKS, Russel – « Lointain souvenir de la peau » traduit de l’anglais, Actes Sud, mars 2012, 23,80€, 443p. (Huguette BEARD) - Russel Banks raconte d’un œil bien affuté la vie d’une bande de marginaux, les exclus et laissés pour compte de l’Amérique, plus ou moins groupés sous un viaduc.

Un livre très bien écrit. Une histoire d’actualité, un sujet délicat et difficile avec beaucoup de passages crus. Une excellente étude de caractères. Mais je ne pense pas qu’il soit à mettre dans nos bibliothèques.

 

BERTHOLON, Delphine – « Grâce » J.C. Lattès, avril 2012, 18€, 355p. (Frédérique ARROUA) – Noël 2010, Nathan, ses jumeaux et sa sœur Lise vont passer les fêtes chez leur mère, Grâce, dans la campagne beaujolaise. Mais cette année tout est différent : le père disparu 30ans plus tôt refait surface et d’inquiétants phénomènes se produisent.

Un bon roman qui se lit avec plaisir jusqu’à la fin.Roman envoûtant au suspense psychologique.

 

CARRISI, Donato – « Le Tribunal des âmes » traduit de l’italien, Calmann-Lévy, 2012, 21,91€, 451p. (Frédérique ARROUA) - un tueur en série dans le coma à l’hôpital, un journaliste reporter assassiné lors d’une enquête, une jeune étudiante qui disparaît…Et enfin deux prêtres mandatés par le Vatican pour enquêter. Les pièces du puzzle vont s’imbriquer entre elles …

Passionnant. Une histoire complexe et travaillée qui monte crescendo.

 

DEMAGNY, Monique – « Le Rêve de Marigny » J.C. L attès, avril 2012, 19€, 338p. (Annette Favier) - Abel Poisson de Vandieres, dit marquis de Marigny , était le jeune frère de la marquise de Pompadour.

Très jeune, il montre des signes évidents de dispositions visionnaires sur les bâtiments et agencement des villes. A 23ans directeur général des bâtiments du roi. Dès lors il va façonner Paris.

Livre passionnant, plus biographie que roman par la documentation et le style parfait, les descriptions sur l’atmosphère de la cour, l’amitié indéfectible de ses 2 compagnons Soufflot et Cochin. Toutes bibliothèques.

 

ELKIN, Lauren – « Une Année à Venise » traduit de l’américain, 2012, 22€, 333p. (Janine PONTNEAU) - Une jeune américaine fait une thèse à Venise, ses recherches et ses rencontres vont décider de la suite à donner à sa vie. Au-delà de son histoire amoureuse c’est un chant d’amour pour cette ville fabuleuse et pleine de secrets, une promenade dans les petits quartiers et un intéressant document artistique que les amateurs apprécieront.

 

KING, Lily – « La Pluie et le beau temps » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, février 2012, 22€, 488p. (Annette FAVIER) - Nouvelle-Angleterre dans les années 1970. A 11 ans Daley n’a qu’un héros : son père. Mais elle ignore qu’il est alcoolique. Divorce des parents et elle va vivre avec sa mère. Des années plus tard diplômée et tout juste fiancée, elle reçoit un appel de son frère : son père est au plus mal et elle doit revenir s’occuper de lui. Quel choix ?   Rester et fonder sa propre famille ou retrouver et soutenir celui qui fut son idole ?  

Récit émouvant d’une tumultueuse relation père-fille, avec en toile de fond une petite ville des Etats-Unis, dans un milieu aisé, avec ses coutumes et ses habitants tous différents. Quelques passages crus mais bon roman à rebondissements.

 

TOWLES, Amor – « Les Règles du jeu » traduit de l’américain, Albin Michel, 2012, 22,90€, 506p. (Janine PONTNEAU) - Une jeune dactylo ambitieuse va utiliser tous les moyens pour se hisser dans la bonne société branchée et nantie de New York.

 

 

A travers l’ascension de cette jeune femme c’est un portrait réussi et vivant de la gentry de la capitale du fric et du pouvoir dans les années 1930, jusqu’à la prise de conscience du malaise grandissant de l’Europe. Un grand roman sur la société américaine.

 

DOCUMENTS :

B8-ALLENDE, Isabel – « La Somme des jours » traduit de l’espagnol (Chili), Grasset, mars 2012, 20,90€, 412p. (Denise BARBERO) - Isabel Allende raconte à sa fille, Paula, décédée, la vie de sa famille depuis son départ. Sa vie de femme, de romancière et surtout celle de sa tribu qu’elle a réunie auprès d’elle en Californie. Anecdotes de tous les jours, joies, douleurs, peines, réflexions sensibles et vraies.

Ce livre se lit comme un roman et nous révèle Isabel Allende écrivain, mère, grand-mère avec sa force et ses faiblesses qui partage avec beaucoup d’amour la vie des siens.

 

B8-BARILLE, Elisabeth – «  Une légende russe » Grasset, mars 2012, 18,50€, 273p. (Annette FAVIER Pourquoi la narratrice éprouve-t-elle un jour le besoin d’entreprendre un voyage en Russie ? Son grand-père maternel en était originaire et c’est là que naquit Lou-Andreas Salomé dont la personnalité intéresse l’auteur et qui sera le fil d’Ariane du livre.

Pendant plusieurs semaines, suivant les traces de ses 2 personnages, elle va explorer ce pays. Elle veut retrouver l’âme de ce grand-père qu’elle adorait et qui lui a appris sa langue.

Livre décevant car sautant de personnages en personnages, de souvenirs récents ou plus anciens. Retours en arrière constants et style heurté, abusant des points de ponctuation, cela ne facilite pas la lecture.

 

B8-FULLER, Alexandra – « L’Arbre de l’oubli » Traduit de l’anglais (E-U), Editions Des Deux Terres, avril 2012, 22€, 330p. (Denise BARBERO) – L’auteur « bobo » nous décrit la vie de sa famille d’origine écossaise installée au Kenya des années 50 à nos jours. Bobo et sa sœur grandissent près d’une mère fantasque et courageuse et d’un père généreux et solide. Les premières années sont légères et heureuses au Kenya et en Rhodésie mais la famille, à cause de la guerre civile, se déplace dans des conditions de plus en plus dures, financières et morales : le décès de 3 bébés fragilise l’équilibre de la maman mais le courage et la ténacité les aideront à surmonter leurs épreuves.

Livre plein de tendresse, d’émotion, très belles descriptions de l’Afrique. J’ai beaucoup aimé ce livre.

 

848- FREUND Michael « La Disparition de Déborah L » Le Seuil, 3/2012, 19 €, 221 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) M. Freund entend parler, à quelques jours de distance, d’une archéologue, D.L., spécialiste des Dogons, disparue sans laisser de traces après son incarcération à Drancy. Cette coïncidence l’étonne et à la faveur de l’inauguration d’un « Mûr des Noms », sur lequel son père figure et auquel il est invité, rencontre une historienne avec laquelle il va essayer de retrouver sa trace.

Récit vivant et passionnant. Niv. 1

 

920TSCHINAG Galsan « Chaman » Métailié, 3/2012, trad. de l’allemand (Mongolie) 20,50 €, 249 p, (Milène THONY) Après de nombreuses années passées à sillonner le monde, G. Tschinag revient vers son peuple, les Touvas, des nomades du Haut-Altaï au nord de la Mongolie, pour y passer le soir de sa vie. Mais son peuple n’est pas d’accord sur le chemin à prendre pour affronter l’avenir : la vie traditionnelle nomade ou la modernité du XXIème siècle ?

Intéressant, attachant mais quel dommage que l’auteur ne nous entretienne pas plus de son don de chamanisme ! Niv. 2.

 

ANALYSES RAPIDES :

AGUS Milena « La Comtesse de Ricotta » Liana Levi,, 3/2012, trad. de l’italien, 13,50 €, 118 p, (Josette SALVI) Trois comtesses ruinées vivent Dans le palazzo familial délabré. Bien sûr, elles rêvent de retrouver la splendeur d’antan, mais leur principale préoccupation est de trouver l’amour d’un homme ou d’un enfant. Entre espoir et désillusion, c’est cette quête universelle que nous raconte Milena Agus ; Roman plein de sensibilité et d’humour. Bon style. Niv. 1.

ALONSO, Isabelle – « Roman à l’eau bleu » Héloïse d’Ormesson, mars 2012, 18€, 380p. (Annette FAVIER) - Il parait que nous sommes en face d’une percutante fiction sociale, à contre-courant du politiquement correct… Ici le pouvoir est aux femmes, dans tous les domaines. La vie a donc complétement changé.

Inutile de dire qu’on ne peut attaquer que quelques pages de ce roman absurde par son exagération. Le livre m’est tombé des mains.

 

ASHWORTH, Jen – « La Voisine » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, février 2012, 21,50€, 476p. (Annette FAVIER) - Et si votre voisine devait votre pire cauchemar ? Lorsqu’elle emménage dans sa nouvelle maison, Annie tombe sous le charme de son voisin Neil. Mais il vit avec Lucy, jeune femme svelte, épanouie aux antipodes d’Annie. Celle-ci ne tarde pas à espionner ses voisins et se persuade que c’est elle que Neil aime. Dès lors Lucy devient l’obstacle à leur bonheur et elle compte bien se débarrasser d’elle !

Un thriller très bien mené, plein de rebondissements. L’auteur semble avoir des trouvailles à chaque page. Quelques scènes un peu dures.

 

COE Jonathan « Désaccords imparfaits » Gall. 2/2012, Trad. de l’anglais, 8,90 €, 99 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Quatre nouvelles qui nous introduisent sans doute dans la vie personnelle de J.Coe.

Pour les inconditionnels de nouvelles nostalgiques. Ecriture pas inoubliable …Style moyen. Niv. 1.

 

DEGHELT Frédérique « Un Pur hasard » Editions du Moteur, 3/2012, 12,50 €, 54 p (Milène THONY) Deux anciens camarades de lycée se retrouvent par hasard à San Francisco, où ils sont venus vivre, de France. L’un est déchiré dans son couple. L’autre est sur un petit nuage, il vient de rencontrer la femme de sa vie !

Dénouement surprenant, comme sait si bien le faire l’auteur !! Se lit d’une traite. Niv. 1.

 

DESOMBRE, Vincent – « Maudite soit-elle » Editions Scrineo, Mai 2012, 19€, 28p. (Annette FAVIER) - Sombre comme le nom de son auteur ! Une enquête mi-fictive, mi-réelle sur l’assassinat d’un homme. Lorsque la narratrice voit sur son écran de télévision une simple photo d’identité du mort, elle reconnait les yeux perçants de celui qui jadis assassina sa mère.

Rocambolesque et affreux. A éviter absolument.

 

HUG Nathalie « La Demoiselle des tic-tac » C. Lévy, 3/2012 ,15 €, 200 p, (Françoise FOUCQUETEAU) Rosy et sa mère se réfugient en Moselle où elles sont mal accueillies, étant Allemandes. Quand Hitler arrive au pouvoir, elles pensent être sauvées…Aux bombardements Rosy se cache dans une cave et s’invente une vie pour survivre, aux côtés des « tic-tac », les Faucheux, des araignées…

Style bizarre, déstabilisant. Achat déconseillé.

 

KOON, Dean – « Un Type bien » traduit de l’anglais, J.C. Lattès, avril 2012, 20,90€, 410p. (Annette FAVIER) - Intrigue classique d’un tueur à gages psychopathe poursuivant un homme et une femme réunis par le hasard mais décidés à vendre chèrement leur peau. Ils découvrent à travers leur passé qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Certaines rencontres du tueur avec d’innocentes victimes semblent vécues. On en frissonne !

Style inimitable servi par une bonne traduction, des dialogues pétillants cachent des réflexions profondes mais non pesantes, qui viennent donner un tempo plus lent à un rythme haletant. A lire en cas d’insomnie et à acheter absolument.

 

MC LAIN Paula « Madame Hemingway » B. Chastel, 2/2012, trad. de l’amér. 24 €, 474 p (Colette QUARELLI) A Chicago en octobre 1920, la jeune et belle Hadley Richardson rencontre Ernest Hemingway blessé à la Grande Guerre, mais fougueux et beau jeune homme de 20 ans. Amoureux fous ils se marient rapidement et partent pour Paris en 1921. Là, ils font connaissance avec le Paris des années 20 et la « Génération Perdue » d’écrivains et artistes qui mènent une vie bohème, agitée et très alcoolisée…Hadley pourra-t-elle faire face ?

Bon livre intéressant. Niv. 1.

 

MELANDRI, Francesca – «  Eva dort » Gallimard, janvier 2012, 24€, 392p. (Annette FAVIER) - La narratrice, Eva, se remémore le destin du Haut Adige (Tyrol  du sud) qu’en 1919 l’empire austro hongrois dut abandonner à l’Italie, Mussolini essayant d’italianiser de force cette région germanophone.

L’auteur a voulu greffer sur ce fond d’histoire peu connu une fresque historique et familiale, mais on ne peut qu’abandonner ce mélange d’un côté historique et de l’autre l’évocation de nombreux personnages ayant composé cette famille.

 

NONN Eric « Par-delà le Mékong » Seuil, 3/2012, 14,50 €, 108 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un homme voyage seul au Vietnam en bus. Une femme vient s’asseoir à côté de lui. Ils sont libres et indépendants et continuent leur voyage ensemble, évoquant Marguerite Duras, Alexandre de Rhodes, Alexandre Yersin. Aucun lien ne semble se tisser. Ils pourront aussi bien continuer indépendamment…

Moyen. Niv.2.

 

O’CONOR, Scott – « Ce que porte la nuit » traduit de l’américain, Belfond, mars 2012, 22€, 444p. (Annette FAVIER) - Un petit garçon « le Kid » qui a perdu sa mère a conclu un pacte avec l’au-delà : il ne parlera plus tant qu’elle ne reviendra pas. Son père, nettoyeur de scènes de crimes, lutte comme il peut contre cette absence. Le destin de ces deux êtres va se sublimer à travers de douloureuses épreuves, jusqu’au jour où un chien abandonné viendra rendre la parole au Kid… 

Roman attachant qui fouille la psychologie de deux laissés pour compte, teinté toutefois d’un peu de misérabilisme ! Un premier roman d’un auteur qui a de l’avenir.

 

OGAWA Yôko « Les Lectures des otages » A. Sud / Leméac, trad. du japonais, 3/2012, 20 €, 189 p (Olga COULLAUT)  Huit touristes japonais ont été capturés dans un pays étranger. Au bout de plusieurs semaines, les ravisseurs tuent leurs otages, mais on découvre, 2 ans plus tard, un enregistrement sonore de mauvaise qualité où chaque disparu a enregistré une histoire. Huit histoires de valeur inégale.

Bon style, achat facultatif. Niv. 1.

 

OSBORNE, John – « Top class killer » traduit de l’anglais, Seuil, avril 2012, 21€, 362p. (Annette FAVIER) - Un tueur en séries d’une intelligence et d’une force exceptionnelles reconstitue avec minutie les crimes atroces de prédécesseurs célèbres. A sa poursuite l’agent spécial du FBI, Dana, l’une des meilleures de sa partie est seule capable de neutraliser cet homme qui la défie. A chaque crime, il lui laisse un indice macabre pour indiquer où il frappera la fois suivante.

Un policier dur, avec au départ un bon schéma, mais trop de personnages bouleversent le dit schéma. Pas spécialement à recommander, et scènes dures.

 

PATTERSON, James et SULLIVAN, MARK – «  Private Londres » traduit de l’américain, L’Archipel, avril 2012, 22€, 387p. (Annette FAVIER) - Une agence de détectives privés mondialement connue est chargée d’assurer la sécurité des jeux olympiques en 2012. Le détective, Peter Knight, est vite confronté à la folie meurtrière d‘un certain « Chronos » qui veut rendre leur pureté originelle aux J.O. Meurtres d’athlètes, fausses pistes, kidnapping vont troubler les Jeux jusqu’au dénouement final.

Sujet original, mais développement un peu conventionnel et sans surprise dans un style passe-partout.

ROGER Marie-Sabine « Bon rétablissement » Le Rouergue/la brune, 3/2012, 18,50 €, 204 p (Milène THONY) Un vieil ours râleur et solitaire, veuf sans enfant, se retrouve à l’hôpital en mauvais état, sans comprendre comment il est tombé d’un pont en pleine nuit …Il va faire des rencontres qui vont changer sa vie : le commissaire de police et le jeune étudiant qui l’a sauvé de la noyade.

C’est vivant, drôle, on éclate de rire à chaque page pleine de mots d’argot ! A lire. Niv. 1. Par l’auteur de La Tête en friche !

 

RUFIN, Jean-Christophe – « Le Grand Cœur » Gallimard, mars 2012, 22,50€, 497p. (Nicole BRASHOVER) - Une biographie romancée de Jacques Cœur, grand marchand, argentier de Charles VII. Son ascension fulgurante, son immense richesse, et sa chute toute aussi vertigineuse. A travers le destin de ce personnage une vision du royaume de France, vision politique, économique d’une époque où les échanges commerciaux se développent, notamment vers l’Orient, de nouvelles routes maritimes s’ouvrent, le commerce de l’argent s’instaure. La Cour de France se transforme, les rapports changent.

Analyse très fine de la personnalité complexe du roi, très bonne étude des rapports ambigus entre ce roi et Jacques Cœur. Style limpide, écriture riche. Très agréable à lire, un roman d’aventures .Très bon roman.

SCHMITT, Eric-Emmanuel – « Les Dix enfants que Mme Ming n’a jamais eus » Albin Michel, mars 2012, 11,99€, 115p. (Annette FAVIER) - Madame Ming est « dame pipi » dans un grand hôtel à Yunhai en Chine. Rapidement le narrateur français qui fréquente ces lieux quotidiennement va entamer causette

avec cette docte dame qui prétend avoir eu dix enfants dans un pays à enfant unique. Grâce à sa fille le narrateur saura le fin mot de l’histoire.

Un livre plutôt drôle, regorgeant surtout de citations de Confucius mais pas spécialement à acheter.

 

SIMONAY, Bernard – « L’Odyssée d’une femme amoureuse » Presses de la Cité, avril 2012, 20e, 340p. (Annette FAVIER) - Allemagne nazie début 1938 ; Elyane Steiner a 26 ans. Quelques années plus tôt elle a épousé un juif allemand dont elle est éperdument amoureuse. Pour le faire s’échapper des persécutions elle le fait émigrer en Argentine. Mais son mari est infidèle aussi lorsqu’elle rencontre un français séduisant elle finit par le suivre.

Histoire d’une femme qui a réellement existé, malheureusement ce livre devient un pensum, desservi par un style et des descriptions plats et même des situations à la limite du « convenu ». Très ennuyeux.

 

SMITH, Déborah – « Le Secret d’Alice » traduit de l’anglais, L’Archipel, avril 2012, 21€, 284p. (Annette FAVIER) - Incapable de vous résumer un livre où dès le départ on perd pied car il est question d’une femme dotée d’un pouvoir étrange : respirer sous l’eau, de plus elle est télépathe…D’où viennent ses dons ? Peut-être de trois étranges tantes en Géorgie.

On abandonne vite, très vite, ce livre abracadabrant !

 

VAN CAUWELERT, Didier – « Double identité » Albin Michel, avril 2012, 19,50€, 246p. (Denise BARBERO) - Steven Lutz « ex tueur » engagé par la CIA, victime d’un traumatisme crânien à la suite d’un accident de voiture, se retrouve dans la peau d’un botaniste décédé, passionné par une plante d’Amazonie. Le nouveau Martin Harris reprend son combat contre la multinationale qui tire d’énormes profits de la commercialisation d’une crème antirides à base de cette plante qui pourrait avoir des résultats positifs sur certains cancers. Combat féroce, poursuite haletante pour échapper à ses poursuivants.

Livre plein d’humour et de rebondissements. C‘est tonique et agréable.

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27 FEVRIER 2012

ROMANS :

 

CHAPIRO, Françoise – « Les Favorites » Fayard, janvier 2012, 19€, 269p. (Frédérique ARROUA) Quatre portraits de femmes, quatre rivales qui ont aimé le même homme. Il est décédé, l’enterrement se prépare, c’est une nouvelle vie qui commence pour toutes les quatre.

Histoire touchante, tout en sensibilité.

 

EL SOUWAIM, Mansour – « Souvenirs d’un enfant des rues » traduit de l’arabe, Editions Phébus, décembre 2011, 19€, 231p. (Roselyne MARMOTTANT) - Paralysé des deux jambes, Kasshi a toujours dû compter sur les autres. Intelligent et doté d’une grande mémoire, il peut réciter des chapitres entiers du Coran. Observateur, il met à profit les recettes pour soulager les maux, apprises auprès d’un bon cheikh savant et vertueux, et celles beaucoup moins honnêtes acquises chez un cheikh véreux, ce qui lui vaut d’être traité de charlatan à la une du journal.

Un récit tonifiant, plein d’optimisme.

 

EVANS, Nicholas – « les Blessures invisibles » traduit de l’anglais, Albin Michel, février 2012, 22€, 387p. (Annette FAVIER) - Le héros du livre est un gamin anglais de 9 ans, élevé par des parents âgés, qui dépassés vont le mettre dans un affreux pensionnat.il va échapper à son univers, grâce à sa sœur, vedette montante du cinéma hollywoodien, et son mari spécialiste des rôles de cos boys. Mais Hollywood cache-t-elle une autre facette ? Notre héros va voir sa vie parsemée de surprises et de drames.

Un livre fourmillant d’idées et recourant un peu trop aux flash-backs, mais qui plaira à pas mal de lectrices

 

IVEY, Eowyn – « La Fille de l’hiver » Fleuve noir, janvier 2012, 19.80€, 428p. (Janine PONTNEAU) - Dans l’hiver glacial de l’Alaska, une mystérieuse fillette vient bouleverser un vieux couple malheureux. Elle semble parfaitement à l’aise dans la forêt, un renard la suit partout. C’est un mystère que le couple n’arrivera jamais à élucider malgré une apparente proximité établie peu à peu.

Un conte russe a inspiré ce roman sauvage et émouvant.

 

LOPES, Henri – « Une Enfant de Poto-Poto » Gallimard, décembre 2011, 17,50€, 264p. (Roselyne MARMOTTANT) -   Kimia et Pélagie sont deux jeunes congolaises amies unies par une même fascination pour la beauté, l’intelligence et la culture de Franceschini, leur professeur de littérature, mais rivales en tant qu’amoureuses de ce même homme. Bien que dispersées sur trois continents leurs vies resteront toujours liées.

Style très vivant, Bien écrit et ambiance africaine bien rendue.

 

SLAUGHTER, Karin – « Genesis »   traduit de l’américain, Grasset, janvier 2012, 21,50€, 498p. (Frédérique ARROUA) - Gaith Mitchell et Will Trent, deux agents fédéraux, partent sur la piste d’un tueur en série qui inflige des tortures abominables à ses victimes. Le lien avec le nombre 11 s’impose au fil du récit. Vont-ils arriver à temps pour sauver les deux dernières victimes ?

Emouvant, captivant.

 

DOCUMENTS :

 

GAZIER Michelle « L’Homme à la canne grise » Le Seuil, 2012, 15,00€, 137 p (Françoise FOUCQUETEAU) Récit de la vie du père de l’auteur, d’origine catalane, qui avait fait la guerre d’Espagne, avait été maquisard en Lozère, devenu presque aveugle après un accident de travail.

Bel hommage à un père excentrique, primesautier, drôle, tendre et très attaché à ses enfants ! Beau roman, bien écrit. Niv. 1.                

 

 

B7-KEATON, Diane – « une fois encore » traduit de l’anglais, Robert Laffont, janvier 2012, 21€, 308p. (Annette FAVIER) - C’est une autobiographie très centrée sur sa mère que nous évoque la star, par ailleurs très sympathique par son entrain et sa vitalité. Elle raconte sa rencontre avec Woody Allen, Al Pacino, Warren Beatty. Mais par-dessus tout dominent les souvenirs de sa mère, de son enfance, de ses frères et sœurs, qui devaient tous réussir, selon sa mère et ce qui fut le cas. Témoignage sur ce peut donner la maladie d’Alzheimer et des ravages qu’elle causa à sa mère adorée.

Un trop gros livre pour nos bibliothèques, très long à lire, Mais intéressant !

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BAYSER, Patrick de – « Nu féminin » Editions Le Passage, janvier 2012, 18€, 160p. (Janine PONTNEAU) – Deux passionnés d’art se lancent à la recherche d’un tableau disparu de Modigliani. On plonge dans la vie de ce peintre maudit qui repose au Père Lachaise non loin de celle qui lui a servi de modèle.

 

CARTER, Stephen – « Un Roman américain » traduit de l’américain, Robert Laffont, janvier 2012, 22,50e 518p. (Annette FAVIER) - Eddie Wisley, un écrivain connu, veut connaître les noms des personnes ayant signé un accord pour manipuler le président des Etats-Unis. Tout le long du livre il recherche sa sœur disparue et terroriste. Il vit en même temps un grand amour avec Aurélia mariée à un autre. Le milieu est « l’obscure nation ».

Sujet intéressant sur la haute bourgeoisie noire américaine. Un peu trop long. Un tel complot est-il possible ?

 

DEGHELT, Frédérique – « La Vie d’une autre » Actes Sud, février 2012, 21€, 341p. (Annette FAVIER) - Une femme se réveille un jour sans reconnaître l’endroit où elle vit, elle s’aperçoit qu’elle a 2 enfants et un mari Pablo. Pour elle sa vie s’est arrêtée le soir de sa rencontre avec celui-ci. Elle tente de se mettre dans la peau de cette épouse et mère qu’elle est censée être, jusqu’au jour où elle apprend que la femme de Pablo fut pousser au suicide par une maîtresse jalouse. Est-elle la meurtrière ?

Invraisemblable mais intéressant et bien écrit.

 

EFFA Gaston-Paul « Je la voulais lointaine » Actes Sud, 2/2012, 15€80, 133p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Obama, petit- fils de féticheur, rêve de quitter l’Afrique pour le pays des grands écrivains, la France. Après de bonnes études de littérature, il ne cessera de se sentir différent et appelé à retourner dans son pays, où il pourra être celui qu’il est destiné à être…

Petit livre poétique et cruel. Achat pas indispensable. Niv. 1.

 

FABRE Dominique « Il faudrait s’arracher le cœur »L’Olivier, 1/2012, 18€, 221p (Milène THONY) « Le cœur on le met où on peut. Enfant on vous le donne facilement mais ça ne veut pas dire qu’il est à vous pour toujours. Alors parfois aussi vite qu’on vous l’a donné, on vous le reprend. Il faudrait s’arracher le cœur, on serait plus tranquilles comme ça. »

Trois longues nouvelles mélancoliques sur les désillusions de la vie. Bon roman.

 

FARGUES Nicolas « La Ligne de courtoisie » P.O.L, 1/2012, 15€, 166p (Colette QUARELLI) Le narrateur est un écrivain parisien de 43 ans en panne d’inspiration. Avant de partir pour Pondichéry, où il espère retrouver sa créativité et redonner un sens à sa vie, il réunit ses proches pour un dîner. Décrit de façon satirique, ironique et lucide la société actuelle et la solitude de l’individu. Style agréable mais vocabulaire trop recherché qui peut lasser. Niv. 2.

Une aventure dans le monde de la peinture présentée comme une enquête à rebondissements.

 

 

HALL, Araminta – « Une Dangereuse emprise » traduit de l’anglais, Belfond, février 2012, 17,50€, 300p. (Annette FAVIER) - Même si le livre se présente en livre de détente il aurait pu comporter un peu plus de suspense…Une jeune nounou se présente chez une jeune mère naturellement épuisée et ayant besoin d’aide. Bien entendu, la dite nounou semble parfaite mais…n’est pas ce que l’on croit.

A éviter !

 

JORGE, Lídia - « La Nuit des femmes qui chantent » traduit du portugais, Métailié, janvier 2012, 21€, 309p. (Nicole BRASHOVER) - Cinq femmes unies dans leur amour pour le chant et la musique. Femmes déracinées, exilées qui cherchent à donner un sens à leur vie. Une étude très subtile des rapports entre ces femmes : rapports d’autorité, d’obéissance. Ambition, trahison. Evocation de l’histoire coloniale portugaise à travers le parcours de ces femmes.

Très beau roman.  

 

LAURAIN Antoine « Le Chapeau de Mitterrand » Flammarion, 1/2012, 18 €, 311p (Milène THONY) Le célèbre feutre noir présidentiel, oublié un soir par son propriétaire dans un restaurant, va transformer, tel un talisman, le destin des têtes qui le porteront…

Malicieuse fable intelligemment orchestrée. Un agréable moment de lecture. Toute biblio.

 

MOSBY, Steve – « Les Fleurs de l’ombre » traduit de l’anglais, Editions Sonatine, février 2012, 20€, 349p. (Annette FAVIER) - Roman policier difficile tant l’auteur prend plaisir à brouiller les pistes en mêlant fiction et réalité, à travers le destin enchevêtré des personnages principaux. A tel point qu’il semble perdre le fil !

L’enquête mouvementée du héros Neil sur la mort de son père plaira aux lecteurs très attentifs ! Les autres s’abstenir !

 

O’BRIEN, Edna – « Saints et pêcheurs » traduit de l’anglais, Sabine Wespieser, février 2012, 21€, 229p. (Annette FAVIER) - De petites nouvelles d’un auteur irlandais, toutes en finesse et en humour caustique, mais la typographie et le fait que l’auteur traine en longueur lassent vite.

 

PAROT Jean-François « L’Enquête russe » J.C.Lattès, 1/2012, 18,50€, 498p (Colette QUARELLI) Le fils de Catherine II de Russie doit venir à Paris incognito. Tout est prêt. Il loge à l’ambassade. Mais voilà que le comte Rovski, ancien amant de Catherine II, est assassiné. Puis deux autres meurtres ont lieu à l’ambassade. Le commissaire Nicolas Le Floch mène l’enquête.

Très intéressant. Magnifique vocabulaire imagé. On est entraîné dans le passé !

 

ROCK, Peter – « L’Abandon » traduit de l’anglais(Etats-Unis), Editions Rue Fromentin, janvier 2012, 16€, 239p. (Denise BARBERO) - La cavale d’un père et de sa fille qui vivent en marge dans une forêt de l’Oregon. Pourquoi fuient-ils ?

Fraîcheur, sensibilité et angoisse. On ne lâche pas le livre.

 

SEIGLE Jean-Luc « En vieillissant les hommes pleurent » Flammarion, 1/2012, 18€, 246p (Milène THONY) Dans les années 60, Albert, devenu ouvrier chez Michelin, n’a pas repris le métier de paysan qui avait nourri ses ancêtres. Il sent qu’il n’a plus sa place dans ce monde. Le remembrement menace, le consumérisme s’installe, sa femme ne rêve que de partir à la ville.

Bouleversante description d’une société en voie de disparition. Beau roman attachant..Niv. 1.

 

WILSON, Laura – « Une Mort absurde » traduit de l’anglais, Albin Michel, février 2012, 22€, 482p. (Denise BARBERO) - Londres 1944. Le Blitz et ses dégâts effroyables. L’inspecteur Ted Shatton aux prises avec deux enquêtes bien compliquées.

Une atmosphère pesante, suspense garanti. Plaira à tous les amateurs du genre.

 

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 JANVIER 2012

 

ROMANS :

AMAT, Nuria – « Feux d’été » traduit du catalan, Robert Laffont, novembre 2011, 22e, 364p. (Janine PONTNEAU) - La guerre civile fait rage en milieu catalan, Franco réprime durement l’insurrection. Des jeunes gens luttent tout en vivant des amours mouvementées, leur idéal communiste soutenu par les trotskystes et Moscou les poussent à de folles actions .Terrible période que cette guerre d’Espagne que l’auteur a vécu avec sa famille.

Récit vivant, parfois dur.

 

BAUER, Nathalie – «  Des Garçons d’avenir » Philippe Rey, août 2011, 20€, 437p. (Annette FAVIER) - L’auteur, petite fille du chirurgien et homme politique, Raymond Bonnefous, se basant sur les carnets intimes, les photos, les documents laissés par son grand père , nous brosse un portrait magistral de celui-ci pendant la guerre de 14-18. Pourtant malgré l’horreur de cette guerre Bonnefous tint grâce à l’amitié, à l’amour. Quel texte paradoxal, car montrant d’une manière très crue des épisodes de combats et la fraîcheur de leur jeunesse presque insouciante.

Un très beau livre servi par un style un peu « d’époque «  qui met en valeur le texte.

 

DE MARCHI, Cesare – « La Vocation »   traduit de l’italien, Actes Sud, novembre 2011, 23€, 318p. (Janine PONTNEAU) - L’étrange aventure d’un petit employé de fast food que sa passion pour l’histoire va conduire jusqu’à perdre la raison.

Une réflexion sur la condition humaine et les déviances d’un esprit exalté. Bien écrit.

 

HARVEY, John – « Le Deuil et l’oubli »  traduit de l’anglais, Rivages Noirs, octobre 2011, 22€, 445p. (Magali ROIG) - Dans la région de Cambridge, la police enquête sur les mystérieuses disparitions de deux sœurs à 14 ans d’intervalle tandis qu’un prédateur sexuel récemment libéré menace de récidiver.

Lecture très plaisante, intrigue prenante mais fin prévisible. Un bon polar sans plus, pas le meilleur de Harvey.

 

RUBENFELD, Jed - « L’Origine du silence » traduit de l’anglais, Fleuve noir, (Michèle RENAULT) - Le 16 septembre 1920 explose devant Wall Street une bombe qui fait 30 morts et quantité de blessés. Sur le lieu se trouvent Littlemore, un policier du FBI, son ami le docteur Younger, un ancien disciple de Freud, et une Française arrivée à New York avec son jeune frère pour une conférence sur le radium. La narration s'oriente dans plusieurs directions. Pourquoi la jeune française, Colette Rousseau, est-elle la cible de plusieurs agressions? Pourquoi refuse-t-elle Younger qui l'aime ? Son frère muet sera-t-il guéri par Freud? Comment expliquer l'attentat ? L’auteur apporte une solution fictive à ce premier attentat terroriste resté inexpliqué dans l'histoire des Etats-Unis.

Avec beaucoup de talent, Rubenfeld mêle l’Histoire, la politique, la médecine, la fiction, les personnages réels et les êtres de papier.

 

SAGAN, Françoise – « Un matin pour la vie et autres musiques de scènes » Stock, novembre 2011, 18€, 252p. (Michèle RENAULT) - Le recueil comporte deux parties : La première consacrée à quatre nouvelles inédites ; la première: "Un matin pour la vie" qui donne son nom à l'ouvrage livre les pensées d'u personnage à qui on vient d'annoncer que la fin du monde se produit. Les trois autres traitent de thèmes qui seront déclinés dans la seconde partie "Musiques de scène ":des histoires de couple et d'adultère. Cependant le lecteur ne s'ennuie pas car l'auteure campe ses personnages à des époques variées, dans des lieux différents.

Les nouvelles sont plus ou moins longues parfois très courtes comme Futura mais le talent de Françoise Sagan, son humour captivent le lecteur.

Niveau 1:lecture facile

WELSH, Louise – « De vieux os » traduit de l’anglais (Ecosse), Métailié, octobre 2011, 22€, 391p. (Magali ROIG) - En Ecosse l’enquête d’un universitaire pour comprendre le destin tragique d’un poète hippie disparu en mer, il y a 40 ans.

Magnifique roman, sombre et mystérieux sur la perte des illusions et la quête de soi. A acheter.

 

DOCUMENTS :

848-BAUCHAU Henry « L’Enfant rieur » A.Sud, 22 €, 328p (Milène THONY) Beau récit, sobre et lumineux.

848-WIESEL, Elie – « Cœur ouvert » Flammarion, décembre 2011, 10€, 87p. (Roselyne MARMOTTANT) - Un accident de santé a obligé Elis Wiesel à subir une opération à cœur ouvert. Il nous fait partager cette expérience.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABBOTT, Mégan – « Red room lounge » traduit de l’anglais (américain), Editions du Masque, 20€, 308p. (Denise BARBERO) - Années 50. Roman policier de gare, très glauque qui se déroule dans un milieu de proxénètes, de prostitution, de drogue. Tout cela n’est jamais très clair e s’exprime un peu comme un script de film en très mauvais français.

Peu de suspense, achat non indispensable.

 

BAUCHAU, Henry – « L’Enfant rieur » Actes Sud, novembre 2011, 22€, 326p. (Marie-Françoise RENOUPREZ) - De 1913 à 1945 le récit de la vie d’un immense écrivain d’aujourd’hui dans les périodes troublées des deux guerres14/18, 39/45.

Touchant mais pas pour un large public.

 

BRUSSOLO, Serge - « Le Chat aux yeux jaunes : Agence 13 les paradis inhabitables T3 » Fleuve Noir, 18€, 284p (Denise BARBERO) - Enquête policière dans une maison de retraite pour artistes où des choses tragiques se sont déroulées.

Plutôt tiré par les cheveux, bof !

 

DIGNE, Danielle – « Le Joaillier d’Ispahan » Editions Le Passage, novembre 2011, 25€, 256p. (Janine PONTNEAU) - Un joaillier protestant part de Paris en 1665 par la route de la soie pour acheter des pierres et des perles et vendre des bijoux à la cour de Perse. Il y fera deux très longs séjours, étudie les mœurs et la philosophie de ce pays dont il laissera de nombreuses chroniques qui font encore autorité de nos jours. L’auteur fait parler Jean Chardin lui-même.

Récit vivant, belles illustrations.

 

FREY, James - « Le Dernier testament de Ben Zion Avrohom » traduit de l’anglais, Flammarion, août2011, 23€, 382p. (Annette FAVIER) - Le Messie est toujours vivant disent certains new yorkais en plein XXIème siècle. Il a des liaisons, soigne des malades… le tout raconté sur 382p par des intervenants différents.

Incompréhensible au bout de peu de pages et vraiment pas hilarant comme le prétend la 4ème de couverture.

 

LEBEAU, Guillaume – « Le Troisième pôle » Marabout, novembre 2011, 19,90€, 504p. (Colette QUARELLI) - 1912 au Cap Nord, un enfant doit être sacrifié à Gaïa, la déesse-mère mais…Un siècle plus tard une jeune climatologue est victime de l’explosion de la base de Jean Corbel au Spitzberg. Elle survit et cherche à comprendre. Qui mène cette guerre et pourquoi ?

Beaucoup de poncifs. Sans grand intérêt.

 

LANSENS, Lori – « Un si joli visage » traduit de l’anglais, Edition de l’Archipel, octobre 2011, 22€, 362p. (Annette FAVIER) - En raison de son obésité, Mary se complait dans la solitude dans sa petite ville du Canada. Seuls l’occupent son frigidaire et son mari. Or un soir il ne rentre pas. L’héroïne prend son courage à deux mains, part pour Los Angeles où réside sa famille. Ce voyage initiatique va-t-il pouvoir l’aider à retrouver le fugueur ou tout simplement elle-même, débarrassée de sa boulimie ?

Le roman serait amusant s’il n’y avait trop de personnage, il aurait à gagner à se recentrer sur le personnage principal, d’ailleurs touchant.

 

MARTIN, Yann-Hervé – « Meurtres sur l’échiquier » Les Nouveaux Auteurs, 18,90€, 355p. (Geneviève CHENILLE) - Un jeune commissaire nommé à Strasbourg se trouve embarqué malgré lui dans une affaire criminelle. Une partie d’échecs s’engage avec un mystérieux joueur et le commissaire et au fur et à mesure à chaque coup   un nouveau meurtre.

Bon suspense, on se demande comment va finir la partie.

 

MEUR Diane « Les Villes de la plaine » S.Wespieser, 8/2011, 23€, 372p (Milène THONY) Dans une civilisation antique imaginaire, une plaine désertique où se dressent deux villes rivales, un scribe doit recopier, avec une nouvelle interprétation, les lois d’Anouher. Mais qui était cet homme législateur comparable à un dieu ? Serait-il possible que les fondements de cette civilisation si ancienne puissent reposer sur un malentendu ?

Personnages romanesques, histoire d’amour, écriture limpide, talentueux mais pas tout public.

 

PERSSON, Leif – « La Fête du cochon » traduit du suédois, Rivages, octobre 2011, 21,50€, 316p. (Annette FAVIER) - Un bureau de poste est braqué à Stockholm, le coupable parvient à s’enfuir mais au cours des mois suivants, deux meurtres sont commis. Tous ces évènements semblent liés. Mais chaque fois que l’enquête semble aboutir tout déraille.

Un policier très compliqué et lassant.

 

POZZO DI BORGO, Philippe – « Le Second souffle » Bayard, septembre 2011, 14,90e, 277p. (Annette FAVIER) - L’auteur, riche privilégié, a un accident de parapente dont il sort tétraplégique. Après beaucoup de soins, d’alertes, de souffrances atroces (rien ne nous est épargné) un jeune beur de banlieue va s’occuper de lui et lui procurer un peu de gaité dans sa vie de grand malade. Il parait que le film, heureusement, ne traite que de cet épisode dans la vie de ce grand malade.

N’est pas spécialement à acheter.

 

RAGDE, Anne B – « La Tour d’Arsenic » traduit du norvégien, Editions Balland, septembre 2011, 24,90€, 522p. (Josette SALVI) - La mort de Malie dans sa maison de retraite suscite des réactions très contrastées dans sa famille. Tristesse et émotion chez sa petite fille mais soulagement et joie chez ses enfants. L’histoire de la vie de Malie nous permettra de comprendre ces réactions.

Comme dans ses précédents romans, Anne B Radge nous livre le portrait d’une femme complexe mais attachante. Bon roman. Tout public.

 

RIOU, Jean-Michel – « Un jour je serai roi » Flammarion, novembre 2011, 23€, 611p. (Annette FAVIER) - L’existence du héros de l’histoire, Toussaint Delaforge, commence dans les bas-fonds de Paris, né d’une mère célibataire. Fort opportunément un prêtre vient l’arracher des mains de l’accoucheuse, voyant la mère mourir. Pourquoi ce geste ? On le comprendra vite. Or ce même jour de juin 1693 naquit louis XIV. Leurs destins se rapprocheront puisque Toussaint deviendra assistant de l’architecte Le Vau.

Ce livre commence bien malgré déjà trop de détails mais ceux-ci viennent de plus en plus s’accumuler et le lecteur se lasse.

 

STYRON, William – « A tombeau ouvert » traduit de l’anglais, Gallimard, octobre 2011, 19€, 228p. (Annette FAVIER) - Le sous-titre : « cinq histoires du Corps de Marine » peut prêter à confusion tant ces œuvres publiées de façon posthume sont disparates et concernent plutôt la psychologie des militaires vue à travers l’œil d’un réserviste qui a échappé par miracle au massacre d’Okinawa pendant la guerre du Pacifique.

L’auteur a un style très personnel, est considéré comme un des romanciers les meilleurs de son temps. Nouvelles s’adressent à tous les publics.

 

THOBOIS Ingrid « Sollicciano » Zulma, 5/2011, 17 €, 215p (Milène THONY) Dans la prison de Sollicciano en Toscane, une femme très belle, Norma-Jean, rend visite à un ancien élève, incarcéré à vie pour meurtre. Elle était professeur et son mari était autrefois psychanalyste…On pense à Marilyn Monroë. Roman sur les abîmes de l’inconscient et du dédoublement de la personnalité.

Roman-puzzle énigmatique. Niv.2.

 

VERDUN, Jean – « L’Enfant nu » Editions Auberon, novembre 2011, 23€, 293p. (Annette FAVIER) - Deux amours enfantines qui débutent en 1942 : Michèle a 17 ans et Jean 11. IL va durer longtemps, défié les interdits lorsqu’ils auront respectivement 14 et 20 ans.

Le récit est log et touffu sans dialogues , on ne peut s’accrocher longtemps.

 

YI CH’ONGLUN – « Dialogues avec un vieil arbre géant » traduit du coréen, Actes Sud, novembre 2011, 22,80€, 267p. (Roselyne MARMOTTANT) - 6 nouvelles qui s’apparentent à des contes philosophiques, interrogeant les mystères de la création, et alimentant une réflexion sur des thèmes tels que la recherche et l’enseignement de la perfection que se soit dans le travail artisanal d’un potier ou d’un photographe ou une discipline comme le tir à l’arc. Dialogue entre un homme et un grand ginkgo au sujet de sa mort, du passage de la vie à la mort, de la suite éventuelle.

Il ne faut perdre le fil, traduction inégale. Très belles descriptions poétiques de la nature. Une lecture qui incite à la réflexion.

 

ZHANG, Ling – « Le rêve de la montagne d’or » traduit du chinois, Belfond, 22€, 588p. (Geneviève CHENILLE) - Histoire d’une famille chinoise de la fin du XIXème au début du XXème.

Ce récit de plusieurs générations d’une même famille perd à mon avis de l’intérêt du fait d’un trop grand nombre de personnages de détails infimes et d’aller-retour sur le présent et le passé.

 

 

 

 

 

 

                           CERCLE  DE LECTURE DU MARDI 13 DECEMBRE 2011

 

ROMANS :

 

DAVID-WEIL Nathalie – « Les mères juives ne meurent jamais » R.Laffont, 9/2011, 19 €, 278 p (Janine PONTNEAU) Une jeune femme décédée rencontre au paradis les mères de Freud, Proust, Woody Allen, Einstein, les Marx Brothers, Albert Cohen. Un subterfuge original pour parler de tous ces génies dans les bons et les mauvais côtés de leur personnalité. La bien connue possessivité des mères juives y est ici traitée avec humour. Touchant, vivant. Niv.1.

 

ESTIENNE d’ORVES Nicolas d’ – « L’Enfant du premier matin » Ed. XO, 10/2011, 21,90 €, 630 p (Annette FAVIER) Valentin, 12 ans, voit son père, écrivain passionné d’ésotérisme, écrasé devant lui. Le choc est dévastateur car il affirme avoir eu la vision prémonitoire de l’accident. Traumatisé il fait des cauchemars et parle une étrange langue ancienne, l’Enochéen. Il retrouvera dans une clinique 30 enfants, nés le 11 Septembre 2001, qui parlent aussi cette langue…On abandonne le livre en repartant en 1891 dans les milieux sataniques ! Ne pas acheter.

 

GOUGAUD Henri – « L’Enfant de la neige » A.Michel, 11/2011, 19,50 €, 280 p (Janine PONTNEAU)  Un jeune troubadour du  Languedoc va enquêter sur le secret de sa naissance, nous plongeant dans ce moyen-âge passionnant de mystères, à la fois exaltants et terribles, dans une langue riche et superbe. Un conte initiatique sur les profondeurs de l’âme humaine. Belle écriture sobre et soignée. Envoutant. Talentueux.

 

SAINT-PIERRE Isaure de – « La Kahina reine des Aurès «  A.Michel, 11/2011, 18€, 248 p (Roselyne MARMOTTANT) L’invasion arabe du Maghreb dans les années 680 s’est heurtée à la résistance des berbères rassemblés et menés par une femme au tempérament fougueux qu’ils ont appelée « la Kahina ». C’est très intéressant et agréable à lire. L’auteur est chevalier des Arts et Lettres.   

 

ANALYSES  RAPIDES

 

ROMANS :

 

BAUDOIN Jacques – « La Reine du Yangzi » M. Laffont, 11/2011,21€, 577 p (Annette FAVIER) Second tome de « Shangaï Club » qui était une saga familiale d’une famille débarquant dans le Shangaï du début du XX° siècle, capitale de l’argent facile, des passions extravagantes et du racisme latent entre Chinois et Européens, surtout Anglais. Ici, le livre s’embarque dans le récit de la doyenne de la famille, veuve fortunée, qui part découvrir le pays au fil de l’eau. Trop long et descriptif. Décevant par rapport au 1er tome.

 

BLAS de ROBLES Jean-Marie – « La Mémoire du riz » Zulma,  9/2011, 18,50 €, 321p (Marie-Françoise RENOUPREZ) 22 nouvelles comme autant de contes fantastiques qui entraînent le lecteur dans le monde du surnaturel. Brillant mais un peu sombre. Niv.1.

 

BONNARD Olivier – « Vilaine fille » M.Lafon, 11/2011, 18,95 €, 392 p (Annette FAVIER) Hollywood tremble, quatre personnes ont été retrouvées mortes, et parmi elles une jeune starlette ravissante, épouse d’un des pontes d’Hollywood. Mais on abandonne vite, l’auteur n’a pas la verve et l’humour des auteurs de policiers américains !!

 

CLEAVE Paul – « Un Père idéal » Sonatine, trad. de l’anglais, 6/2011, 22 €, 405 p (Colette QUARELLI) Suspense haletant, rythme effréné, noirceur, violence, vengeance, tout y est. Un fil rouge : l’instinct de tueur est-il héréditaire ? Question angoissante …Malgré tout on a pitié de ce pauvre homme qui se débat seul contre tout. On en sort pantelant et remué. Une bonne action courageuse qui détruit une vie : quel cynisme. Une belle réussite pour ce 2ème roman.

 

DAMHAUG Torkil – « La Mort dans les yeux » Le Seuil, trad. du norvégien, 11/2011, 21,50 €, 509 p (Annette FAVIER) Une jeune psychologue s’apprête à faire des révélations dans un talk-show consacré à la pédophilie, animé par un ancien prêtre, Berger, au passé sulfureux. On arrête vite lorsqu’apparaît la sœur de la dite psychologue, anorexique, droguée et j’en passe..On est noyé dans le glauque le plus affreux. A ne pas acheter.

 

EXPERT Jacques - « Adieu » Sonatine, 9/2011, 20 €, 327p (Colette QUARELLI) Confession intime d’un commissaire de police et dérive obsessionnelle d’un flic qui s’enfonce dans la folie et la destruction. Trop de lenteurs, de flash-back, de monologues alourdissent le récit. Fin déroutante. Polar qui sort de l’ordinaire car l’auteur s’attache à démontrer l’importance de la face cachée et sombre d’un personnage ordinaire. Niv.1.

 

HERMARY-VIEILLE Catherine – « Merveilleuses »  A.Michel, 9/2011, 22 €, 414 p (Annette FAVIER) L’histoire romancée du destin des égéries d’après la Terreur : Thérésia Cabarrus qui devint Mme Tallien et Rose de Beauharnais, rebaptisée Joséphine par Bonaparte. Livre trop touffu, mêlant personnages et documentation. Pages intéressantes sur l’emprisonnement des héroïnes et leur course au pouvoir et à l’argent.

 

REVAY Theresa – « Dernier été à Mayfair » Belfond, 10/2011, 21€, 485 p (Annick PELISSE) Impossible de dépasser le tiers du livre :la riche famille anglaise avec un fils dépravé, une fille qui défend les suffragettes,un bon Français passionné d’aviation. Tout cela se rencontre, tombe amoureux et part à la guerre. Heureusement les femmes sont là …Tous les poncifs habituels aussi …Peut-être pour les lecteurs adorant les romans à l’eau de rose ?

 

TARIQ Ali - « La Nuit du Papillon d’or » S.Wespieser, trad. de l’anglais, 10/2011, 24 €, 360 p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  Dara est sommé par Platon de rembourser une dette d’honneur qu’il avait contracté envers lui il y a 40 ans. Il écrira donc le roman de sa vie où nous croiserons leurs condisciples d’alors, étudiants à Lahore, aujourd’hui à New York, Paris, Pékin, Londres et Lahore. Roman plein de verve, d’humour, de dérision, de poésie et d’amour pour une grande fresque du monde contemporain. Passionnant et touffu. Niv.2.

 

ZELNIK Henri – « Château rouge » Ed. Naïve, 11/2011, 21 €, 345 p (Annette FAVIER) Le quartier de Château Rouge s’appelait avant guerre, le trou des Halles où s’entassaient beaucoup de familles d’immigrés russes, fuyant les pogroms. Arrivées dans la misère, elles vont tenter de survivre dans de petits boulots. L’auteur en faisait partie. Histoire malheureusement très remâchée.

 

POIVRE d’ARVOR Patrick – « L’Expression des sentiments » Stock, 11/2011, 15 €, 134 p (Annette FAVIER)  PPDA sacrifie à la mode d’exposer toute sa vie de famille. Ici il s’agit de sa mère qui vient de mourir et à qui il vouait amour et admiration. Un peu gênante cette exposition, par ailleurs bien écrite, mais devons-nous être au courant des faits et gestes de toute une famille ?     

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 28 NOVEMBRE 2011

 

ROMANS :

BESSORA – « Cyr@no » Belfond, avril 2011, 18€, 235p. (Michèle RENAULT) - Roxane comme Cyrano a un physique qu'elle n'assume pas et qui ne lui permet pas de réussir, ni dans le théâtre ni dans sa vie privée. Elle survit grâce à la puissance de son imagination. Plaquée par mail par Christian, un dragueur impénitent, elle décide de se venger en se créant un avatar sur le net : Cyr@no.Dans un style souvent cru, mais aussi pastichant le Cyrano de Bergerac, ce roman polyphonique propose une réécriture moderne de cette histoire d'amour.

Roman d’amour contemporain, polyphonique. Le registre de langue parfois vulgaire peut choquer certains lecteurs.

 

CHUA, Amy – « L’hymne de bataille de la mère Tigre » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Gallimard, octobre 2011, 23€, 292p. (Roselyne MARMOTTANT) - L’éducation des enfants « à la chinoise » ne s’embarrasse pas de leur sensibilité ou autre faiblesse et s’apparente plutôt au dressage. Amy Chua s’est investie à fond dans cette tâche, y mettant toute son ardeur et son énergie. Sa seconde fille a dû lui faire violence pour lui faire comprendre que c’était devenu insupportable.

 

DELBOURG, Patrice – « Un Soir d’aquarium » Cherche Midi, 2011, 18€, 312p. (Frédérique ARROUA) - Gabin Delabry est un artiste qui s’essaye à l’humour noir à une époque qui ne s’y prête pas. Les années 60 sont submergées par la vague yéyé. C’est une longue galère qui le mène à la chute finale.

Décevant. Personnage pas attachant et on reste spectateur.

 

DELERM, Philippe – « Ecrire est une enfance » Albin Michel, octobre 2011, 15€, 190p. (Claude CHARBONNEL) - Philippe Delerm s’interroge : pourquoi et comment est-il devenu écrivain ?

Un peu ennuyeux et prétentieux. Niveau 2

 

DELOFFRE, Virginie – « Lena » Albin Michel, août 2011, 19€, 265p. (Claude CHARBONNEL) - A 7 ans Léna a perdu ses parents et les vastes espaces polaires. Plus tard son mari, Vassia, est sélectionné pour un séjour orbital de 6 mois, à son retour il ne peut plus se satisfaire des horizons terrestres. Léna et Vassia trouveront le bonheur dans un coin perdu du Kamtchatka au nord du cercle polaire.

Un peu difficile.

 

GROSSMAN, David – « Une femme fuyant l’annonce » traduit de l’hébreu, Editions du Seuil, août 2011, 22,50€, 670p. (Annette FAVIER) – Une mère israélienne, Ora, séparée depuis peu de son mari, quitte son foyer de Jérusalem, ne supportant pas l’idée qu’un jour des messagers lui apprennent la mort de son second fils, Ôter, parti en mission périlleuse en Cisjordanie. Elle entraine dans sa randonnée en Galilée, son amour d’enfance, Amram.

Magnifiques portraits, magistrale évocation de la vie en Israël, cohabitation juifs et arabes.

 

LÄBERG, Camilla – « Cyanure » traduit du suédois, Actes Sud, novembre 2011, 16,80 €,156p. (Roselyne MARMOTTANT) - Une odeur d’amande amère fait suspecter au policier Martin Molin que la mort du grand père de sa petite amie n’est pas naturelle. L’affaire se corse lorsqu’un autre membre de la famille est retrouvé mort d’une balle en pleine poitrine. Pour ne rien arranger, une terrible tempête les coupe de toute relation aves l’extérieur.

Un petit roman policier de construction très classique.

 

LE NAOUR, Eric – « La Louve de Lorient » Calmann Lévy, octobre 2011, 19,50€, 315p. (Claude CHARBONNEL) - Pourquoi la tenancière de bordel surnommée la louve de Lorient s’acharne-t-elle à détruire la riche famille Leguennec ? Quelle vengeance poursuit-elle ?

L’atmosphère des bordels bourgeois est bien rendue, mais l’écriture est plate et convenue.

 

MARAI, Sandor – « La sœur » traduit du hongrois, Albin Michel, novembre 2011, 20€, 300p. (Annette FAVIER) - Le narrateur, jeune homme cultivé et intelligent, se trouve mélangé à des gens fort différents, à la montagne notamment un pianiste réputé dont les deux doigts sont paralysés. Il disparaît brusquement et le narrateur reçoit une grosse enveloppe contenant les confidences du pianiste qui a souffert quelques années auparavant à Florence d’un mal mystérieux. Il s’en sortira mais ne pourra plus jouer.

Malgré un excellent style, le livre est trop difficile à déchiffrer.

 

NEUSER, Marie – « Je tue les enfants français dans les jardins » L’Ecailler, 2011, 16€, 163p. (Frédérique ARROUA) - Histoire terrifiante d’une jeune professeur d’italien qui est catapultée dans un collège de quartier difficile.

Très bon livre que l’on dévore d’une traite. L’histoire monte en crescendo jusqu’au final glaçant. A acheter.

 

QUIGNARD, Pascal – « Les Solidarités mystérieuses » Gallimard, septembre 2011, 18,50€, 251p. (Claude CHARBONNEL) - Une histoire de passion impossible entre Claire de retour dans sa Bretagne natale et Simon son amour d’enfance.

Décevant. Seule l’atmosphère de la falaise bretonne est bien rendue.

 

SALVAYRE, Lydie – « Hymne » Editions du Seuil, août 2011, 18€, 240p. (Claude CHARBONNEL) - Dans une incantation violente et poétiqu, l’auteur évoque la légende du rocker, Jimmi Hendrix.

Ne conviendra qu’aux admiratrices de cette star.

 

DOCUMENTS :

B8- DEVI, Amanda – « Les Hommes qui me parlent » Gallimard, septembre 2011, 16,90€ 215p.   (Denise BARBERO) - Récit autobiographique, sensible, vivant et riche de ce qui a marqué sa vie. Amanda Devi nous parle avec humour et sincérité et beaucoup de sagesse des auteurs qu’elle a aimés, de l’écriture, des hommes, de la maternité de l’amour…

844-BEIGBEDER, Frédéric – Premier bilan après l’apocalypse » Grasset, août 2011, 422p. (Michèle RENAULT) - Dans cet essai, F.Beigbeder dramatise l'arrivée du livre numérique qui signifie pour lui la mort du livre papier tel qu’il existe depuis l’invention de l’imprimerie. De cette apocalypse il veut sauver 100 livres contemporains qu’il a particulièrement aimés. Il en donne une analyse succincte et présente ensuite l’auteur.

Le lecteur ne s’ennuie pas car les analyses sont parsemées de digressions pleines d’humour où transparaissent les goûts, les réflexions de l’auteur –lecteur et de l’auteur romancier.

 

848-DEPUSSE, Marie - « La Nuit tombe quand elle veut » P.O.L., octobre 2011, 12€, 112p. (Claude CHARBONNEL) - Dans un récit personnel émouvant et vrai, l’auteur évoque les jours et parfois les nuits, passés au chevet de son frère atteint d’une tumeur au cerveau dans un grand hôpital de la banlieue parisienne.

Beau mais trop triste pour une bibliothèque. Niveau 1

 

ANALYSES RAPIDES :

 

CLEEVES, Ann – « L’Heure écarlate » traduit de l’anglais, Belfond, octobre 2011, 20€, 341p. (Annette FAVIER) - Il n’y a pas de pollution dans les Iles Shetland, mais les lapins y prolifèrent à l’état endémique. Les braconniers les chassent la nuit et quelquefois se trompent de cible. Deux policiers insulaires enquêtent sur la mort accidentelle d’une vieille dame excentrique, mais des secrets et de solides brouilles familiales vont repousser leurs investigations jusqu’aux générations disparue. Un jeune archéologue va peut-être faire les frais de cette situation.

Roman attachant, suspense garanti, bonnes descriptions des habitants de Shetland.

 

DELANEY, Franck – « Les Enfants de la peur » traduit de l’anglais, Cherche Midi, septembre 2011, 22€, 506p. (Annette FAVIER) - Le narrateur, riche et talentueux architecte londonien, va se trouver malgré lui exécuteur testamentaire d‘un vieil ami mutilé et assassiné. Houligans, néo-nazis, anciens de la division Das Reich, responsables des massacres d’Oradour sur Glane, vont tour à tour le menacer dans ce qu’il y a de plus précieux.

Bonne description psychologique du héros. Intrigues à multiples rebondissements, jusqu’au dénouement final. Un bon et sombre thriller.

 

DELPLANQUE, Frantz – Du son sur les murs » Editions du Seuil, octobre 2011, 21,50€, 387p. (Annette FAVIER) – Bon polar à la française qui se déroule au Pays Basque où un tueur repenti est obligé de reprendre du service pour retrouver un homme mystérieusement disparu.

Rythme soutenu avec des rebondissements inattendus jusqu’au dénouement final.

 

FOURNEL, Jean-François – « Rouge sang » Editions du Masque, octobre 2011, 18€, 332p. (Annette FAVIER) - Est-ce le fait du hasard, dans ce roman dont l’intrigue est rocambolesque, un lieutenant de gendarmerie mis au placard pour son implication dans l’affaire des prises d’otages de Nouvelle-Calédonie, enquête dans les vignobles du beaujolais sur de mystérieux assassinats. Le lecteur apprendra tout sur les pratiques frauduleuses de certains viticulteurs.

Ironie du calendrier, le livre sort en même temps que le Beaujolais nouveau et le film sur la tragédie de Ouvéa, mais sinon le récit est sans intérêt.

 

JEANMAIRE Federico « Plus léger que l’air » J. Losfeld, 9/2011, trad.de l’espagnol, 21€, 221p (Colette QUARELLI) - Une vieille dame de 93ans retient prisonnier dans sa salle de bains un jeune voyou qui a essayé de la voler. Il sera libéré à la seule condition qu’il écoute l’histoire de sa vie. La vieille dame rompt avec sa solitude mais fait preuve parfois de cruauté, de violence elle aussi. Le dénouement surprend et cet huis-clos plein de suspense se termine de façon inattendue, stupéfiante.

Très intéressant. Niv. 1.

 

KEPLER, Lars – « Le Pacte » traduit du suédois, Actes Sud, 23€, 505p. (Denise BARBERO) – C’est un thriller , un policier absolument très prenant qui se passe en Suède sur fond de vente d’armes à un pays interdit, le Soudan, par l’intermédiaire d’un autre pays, le Kenya, qui lui a le droit d’en acheter. En jeu des sommes colossales et implication de différentes sphères de la société suédoise. Difficile à raconter.

Intrigue bien menée, le lecteur va de rebondissements en rebondissements. Intérêt grand et sans faille malgré l’épaisseur du roman.

 

LE CLEZIO Jean-Marie Gustave « Histoire du pied et autres fantaisies » Gall. 10/2011, 22€, 346p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - 14 nouvelles de belle littérature ! A l’image de notre époque en évolution, chargées de violence, portant peu d’espoir, mais poétiques, solidaires. La première, « l’histoire du pied » est la plus douce. C’est l’histoire d’une jeune femme qui évolue devant nous, de l’état de jeune femme à celui d’adulte responsable, heureuse de son choix.

Très jolie nouvelle. Les autres sont trop austères. Pas toutes bibliothèques.

 

O’ CONNOR Joseph « Muse » Phébus, 8/2011, trad. De l’anglais (Irlande) 19€, 272 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Dans Londres noyé de brouillard, Maire O’Neill, comédienne âgée, oubliée, affamée, part enregistrer quelques répliques à la BBC pour quelques sous. En route les souvenirs de sa vie passée l’accompagnent, et son amour pour l’écrivain Synge ressurgit. Elle nous entraine jusque sur les magnifiques falaises de la côte irlandaise où ils ont vécu des moments passionnés dans la beauté du monde.

Magnifique, poétique, tendre, fort. A acheter. Niv. 1.

 

ORMESSON, Jean d’ – « La Conversation » Editions Héloïse d’Ormesson, 15€, 120p. (Denise BARBERO) - Avec sa verve habituelle, Jean d’Ormesson imagine la conversation au cours de laquelle Bonaparte, promu premier Consul à vie, fait part à son 2ème consul, Cambacérès, de son projet d’établir l’empire et par là même de se faire sacrer empereur à Notre Dame De Paris et par le pape. Bien qu’imaginée cette conversation repose d’une part sur des paroles ou écrits authentiques de Bonaparte et d’autre part sur une psychologie du pouvoir que d’Ormesson nous déroule en bon connaisseur de la politique, tout cela pimenté par quelques anecdotes sur les petites mesquineries de la nombreuse famille de Bonaparte.

On reste malgré tout sur sa faim.

 

PIZZOLATTO Nic « Galveston » Belfond, 9/2011, trad. de l’amér. 19€, 320p (Colette QUARELLI) Roy Cady, 40ans, encaisseur pour un dealer, apprend qu’il a un cancer et le même jour son patron l’envoie dans un traquenard pour l’éliminer. Sorti vivant de ce guet-apens, il s’enfuit avec Rocky jeune prostituée et Tiffany une enfant de 4 ans. Commence alors une cavale qui les mènera à Galveston où ils espèrent trouver la paix.

Road-movie désespéré, noir et violent. Pas large public.

 

REICH, Christopher – « Les Lois de la vengeance » traduit de l’américain, Belfond, octobre 2011, 22e, 478p. (Annette FAVIER) - Christopher Reich met en scène des espions au flegme britannique et de méchants russes, sans compter les services secrets américains, voulant faire du John le Carre. Tout ce petit monde se ligue pour avoir la peau d’un « médecin sans frontières » héros malgré lui de sombres machinations.

Bon divertissement malgré une intrigue un peu embrouillée.

 

ROTH, Philip – « Le Rabaissement » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Gallimard, 13,90€, 121p. (Denise BARBERO) - Simon Axler, acteur brillant, l’un des plus grands de sa génération, sombre dans une profonde dépression : à 60 ans bien sonnés il a perdu tout son talent, sa femme le quitte et il est hospitalisé. La rencontre avec une jeune femme de 25 ans plus jeune que lui va le remettre en selle. Mais là aussi désillusion.

Livre noir, écrit avec talent comme toujours mais la vie n’est qu’une grande désillusion.

 

SAINT AUBIN, Edward – « Enfin » traduit de l’anglais, Christian Bourgois, 15€, 233p. (Denise BARBERO) - Patrick Melrose se retrouve aux funérailles de sa mère qu’il n’avait pas revue depuis plusieurs années. Le contentieux est très lourd entre une mère alcoolique et un père tyrannique, cruel et incestueux. C’est le moment des retrouvailles. Tout est évoqué avec une certaine légèreté et un étrange détachement mais pour Patrick Melrose sûrement une grande délivrance, il se sent « enfin » orphelin. Peut-être va –t-il pouvoir sortir de ses angoisses.

L’histoire est un peu compliquée et on peut se dispenser de l’achat de ce livre

 

TRAPIELLO, Andrès – « Heureux comme jamais » traduit de l’espagnol, La Table Ronde, octobre 2011, 21€, 282p. (Denise BARBERO) - Une histoire d’amour incestueux sans intérêt.

 

VAN CAUWELAERT Didier « Le Journal intime d’un arbre » M.Lafon, 10/2011, 19€, 251p (Françoise FOUCQUETEAU) L’auteur fait parler un arbre de 300 ans qui nous entraîne dans une redécouverte du monde et des hommes à travers sa « sensibilité ». Nombreux détails de botanique, plus une histoire d’amour brûlante.

Intéressant. Toutes bibliothèques. Niv. 1.

 

WEBB, Katherine – « L’Héritage » traduit de l’anglais, Belfond, 22€, 421p. (Denise BARBERO) – Une famille aristocrate anglaise sur plusieurs générations dont les non-dits et les secrets finissent par trouver leur réponse.

Bon livre de détente.

 

ZAFON, Carlos Ruiz – « Le Prince de la brume » traduit de l’espagnol, Robert Laffont, octobre 2011, 18€, 210p. (Annette FAVIER) - On ne risque pas de s’aventurer dans la brume, car on abandonne au bout de 100 pages maximum.

Une invraisemblable histoire de forces occultes, de présences maléfiques, inutile de vous recommander de ne pas acheter !

 

 

 

 

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 8 NOVEMBRE 2011

 

ROMANS :

 

ARSAND, Daniel – Un Certain mois d’avril à Adana » Flammarion, août 2011, 20€, 371p. (Annette FAVIER) - En Avril 1909, en Turquie, dans la ville d’Adana, cohabitent turcs et arméniens .On se côtoie mais on ne s’unit pas. Aussi quand la fille du boucher arménien s’enfuit avec le fils de l’intendant turc, la ville va vite se retrouver à feu et à sang. Haine attisée par le parti des jeunes turcs nationalistes et partisans d’une Turquie homogène.

Livre magnifique, aux personnages tous différents et bien cernés, avec art d’aérer les chapitres en laissant la parole à tous. A acheter.

AUSTER, Paul – « Sunset Park » traduit de l’américain, Actes Sud, septembre 2011, 22,80€, 317p. (Annette FAVIER) - Le héros du livre, Miles, a un lourd passé. Il s’est senti coupable de la mort de son demi-frère, et a fui sa vie familiale. Il atterrit en Floride où , engagé comme ouvrier , il débarrasse l’intérieur des maisons abandonnées par les victimes des « subprimes ». Mais un odieux chantage le menace et il doit abandonner sa fiancée pour se réfugier à Brooklyn et squatter avec son vieil ami une maison vide à Sunset Park. Parviendra-t-il à renouer avec son père, à oublier son passé, reprendre ses études et pouvoir se marier ?

Livre très vivant, aux personnages tous attachants, un style descriptif et bien traduit, mais des moments de remplissage.

 

HARLAY, Jérôme – « Smog » Belfond, mai 2011, 20e, 308p. (Janine PONTNEAU) - Une maison sur les hauteurs de Marseille, gardée par un couple mystérieux, devient la propriété d’un enfant intelligent et sensible qui va vivre une aventure à la fois riche et terrible durant un été de vacances mouvementées. La nature est très présente : garrigue, chaleur et mistral.

Récit vivant et original.

 

MAY, Peter – « l’homme de Lewis » traduit de l’anglais, Editions du Rouergue, octobre 2011, 20€, 315p. (Annette FAVIER) L’inspecteur, Mac Leod, quitte la police et Glasgow, espérant oublier la mort tragique de son fils et la faillite de son mariage en retournant dans son île natale de Lewis. Mais le métier le rattrape avec la découverte d’un cadavre de jeune homme conservé dans la tourbière depuis des années. Grâce à des analyses d’ADN, le cadavre semble avoir une parenté avec le père de son amour de jeunesse mais qui est atteint de la maladie d’Alzheimer.

Livre passionnant, révélant la tragique destinée des « homers » ces tragiques orphelins que la société écossaise rejetait parce que catholiques et qui étaient envoyés comme esclaves dans ces îles. Paysages magnifiquement décrits, personnages typés et attachants. A acheter.

 

VILAINE, Laurence – « Le Silence ne sera qu’un souvenir » Editions Gaïa, août 2011, 17€, 172p. (Roselyne MARMOTTANT) - Un jeune garçon est le souffre douleur des enfants rom du quartier, pourtant il est rom lui aussi mais un peu différent, tout comme sa mère qui fabrique des marionnettes et sa grand-mère devenue muette et folle. Miklus sait beaucoup de choses sur leurs vies auxquelles il a été mêlé.

Intéressant mais très compliqué. On est souvent dans le flou, mais cela ne manque pas d’intérêt et de poésie.

 

DOCUMENTS :

 

B8-OATES, Joyce Carol – « J’ai réussi à rester en vie » traduit de l’anglais, octobre 2011, 24€, 474p. (Annette FAVIER) - L’auteur a perdu son mari après plus de 40 ans de mariage et a subi un choc violent. Elle réagit très mal et nous inflige 474 p de récit de sa vie de veuve désespérée pendant un an. Elle oublie simplement de signaler qu’elle retrouve vite un nouveau compagnon, cela nuirait au déjà peu d’intérêt du livre …

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ARPINO Giovanni « Mon frère italien » Belfond, trad.de l’italien, 9/2011, 16,50€, 219p (Josette SALVI) Deux hommes que tout oppose, l’un intellectuel turinois, l’autre calabrais sans éducation, se rencontrent au seuil de la vieillesse et vont fraterniser pour accomplir leur dernière mission : sauver du mal le monde, au cours d’une « mortelle randonnée ».

Roman déstabilisant mais belle écriture. A découvrir. Niv.1.

 

CHALANDON, Sorj – « Retour à Killibegs » Grasset, août 2011, 20€, 333p. (Nicole BRASHOVER) - Récit d’une trahison par le traitre lui-même. Les atrocités de la guerre en Irlande du nord. Portrait d’un homme, défenseur passionné du nationalisme irlandais, un héros dans son pays mais qu’une faute irréparable va amener à composer avec les anglais. Une descente aux enfers, un combat incessant avec sa conscience. Dissimulation, honte.

Atmosphère très bien rendue du climat régnant dans ces villes irlandaises, leurs quartiers en état de siège, leurs pubs et leurs odeurs de bière. Des personnages attachants. Très bon roman.

  

ERNESTAM Maria « Les Oreilles de Buster » Gaïa, trad. du suédois, 9/2011, 24€, 409p (Colette QUARELLI) Eva fête ses 56 ans avec ses enfants, ses petits-enfants, Sven, ses amies. Sa petite-fille lui offre un carnet intime. Bouleversée, Eva profite de chaque nuit de solitude pour raconter sa vie. Elle qui aime les roses, a été une petite fille traumatisée, malmenée par une mère tyrannique, fofolle…Elle a 7 ans quand elle se promet de se venger de cette mère qui détruit sa vie. Elle le fait !

Excellent roman, émouvant, poétique, déstabilisant parfois. Niv 1.

 

ETOURNAUD, Alix – « Mieux vaut en rire » J.C. Lattès, 18€, 232p. (Michèle SENEZ) - A la veille de la naissance de son 3ème enfant, une quadragénaire branchée s’aperçoit que son mari s’est fait vampiriser par une icône du PAF (Miss météo). La descente aux enfers qui s’ensuit menée par la hargne destructrice de la maîtresse hystérique et jalouse.

Sur un sujet déjà vu un moment d’observation du quotidien, un style qui s’adapte à l’évolution de la situation. Se lit d’une traite.

 

EWARDSON, Åke – « Le Ciel se trouve sur la terre » traduit du suédois, J.C. Lattès, septembre 2011, 20,90€, 424p. (Annette FAVIER) - A Göteborg, l’inspecteur, Winter, reçoit les plaintes d’enfants accostés dans un parc. Comme il a en charge également de violentes agressions sur des étudiants, les deux affaires seraient-elles liées ? Afin d’éviter de terribles catastrophes, l’enquête doit se faire rapidement.

Intrigue compliquée difficile à suivre. Roman policier sans grand intérêt.

 

FOURNIER, Jean-Louis – « Veuf » Stock, 156p. (Denise BARBERO) - Un hommage rendu à sa femme disparue brutalement. Il raconte avec son style unique, plein d’humour et de dérision, combien il a été heureux de longues années à côté de cette femme sans savoir lui dire à quel point il l’aimait et combien elle lui a apporté.

Humour, tendresse, émotion.

 

GALEA Claudine « Le Corps plein d’un rêve » Ed. la brune/au Rouergue, 5/2011, 14,50€, 131p (Colette QUARELLI) An bord de la méditerranée, l’été, une jeune fille adolescente timide et maigre, entend pour la 1ère fois la voix de la chanteuse Patti Smith. Il s’établit alors une sorte de projection de la vie de la jeune fille avec celle de la chanteuse.

Moyennement intéressant. Réservé aux fans de rock. Niv. 1

 

JACQ, Christian – « L’Assassin de la Tour de Londres » JEditions, septembre 2011, 13e, 279p. (Geneviève CHENILLE) - Un nouveau gouverneur de la Tour de Londres vient d’être investi et au cours de la cérémonie l’épouse du gouverneur est assassinée. Tout y est : le cadre sinistre où tant de gens ont été tués, les différents sujets de sa gracieuse majesté peuvent tous être coupables. Un ex-inspecteur chef va mener l’enquête et détricoter une à une toutes les énigmes pour arrêter le coupable.

Bon petit roman à lire au coin du feu par temps de pluie.

 

JAFFE, Rona – « Rien n’est trop beau » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Presses de la Cité, 22€, 548p. (Denise BARBERO) - La vie quotidienne de plusieurs jeunes femmes venues d’horizons différents travailler à New York dans les années 50. Leurs ambitions, leurs difficultés multiples, leurs amours sont décrits avec à la fois beaucoup de justesse et de légèreté et nous rendent les personnages attachants.

Bon roman publié en 1958.

 

KELLERMAN, Jesse – « Jusqu’à la folie » 22.50€, 376p. (Denise BARBERO) - Dans le New York d’aujourd’hui une jeune femme est agressée, en la défendant un jeune interne surmené tue l’agresseur. La justice broyeuse, la folie qui guette, plusieurs genres se mélangent dans ce roman très sombre.

Antérieur au roman « Visages » il est moins prenant, moins abouti. Je me suis forcée à le lire.

 

LANGLEY, Léa – « Un eombre japonaise » traduit de l’anglais, Fleuve Noir, 19.90€, 398p. (Geneviève CHENILLE) - Le livre commence au moment où l’opéra de Puccini, Mme Butterfly, s’achève. Ainsi l’histoire de Cho-Cho et Pinkerston va nous emmener de part et d’autre du Pacifique, de 1920 jusqu’au drame d’Hiroshima et Nagasaki.

Sujet original, romans et faits historiques intimement liés. Agréable à lire. Large public.

 

MANKELL, Henning – « Le Chinois » traduit du suédois, Seuil, octobre 2011, 22€, 554p. (Nicole BRASHOVER) - Histoire d’une vengeance accomplie un siècle plus tard. La recherche d’une piste, après le massacre des 19 habitants, plus un, d’un petit village au nord de la Suède, nous conduit de l’Amérique de la fin du XIX siècle et de la déportation des chinois pour construire le chemin de fer américain à la Chine d’aujourd’hui et à sa politique impérialiste sur le continent africain.

Récit complexe. Les deux nouvelles héroïnes de Mankell ne sont à la hauteur de Kurt Wallander. Livre moyen.

 

MURAKAMI Ryû « Chansons populaires de l’ère Showa » P. Picquier, 8/2011, trad. du japonais, 17,50€, 197p (Germaine QUILICI) A Tokyo, dans une farce trash, 6 garçons de 20 ans, déjantés, et 6 femmes divorcées, s’entretuent allègrement, sans états d’âme, dans une vengeance ou alternent des assassinats aussi loufoques que sanglants, qui donnent un but à leur existence vide.

Comique et glaçant. Langage très cru. Livre qui secoue. Fable à prendre au second degré. Niv. 1.

 

OLLAGNIER Virginie « Rouge argile » Liana Levi, 9/2011, 17€, 214p (Milène THONY) Rosa a quitté la maison familiale, au Maroc près de Meknès, lieu d’enfance à la terre rouge argile, pour se marier en métropole il y a 20 ans. Revenant sur la terre natale, après le décès de son second père, elle se retrouvera plongée dans son passé. Confrontée à sa honte d’être fille de colons et ne voulant pas laisser cette charge à ses enfants, elle voudra rendre la terre …

Beau roman poignant, doucement nostalgique, plein de secrets de famille. Toutes bibliothèques. Niv. 1.

 

REZNIKOV, Patricia – « La Nuit n’éclaire pas tout » Albin Michel, août 2011, 20€, 343p.   - Un vieil écrivain en mal d’inspiration et qui vit tout seul ayant pour unique compagnie son hamster, rencontre une jeune femme assez mystérieuse qui l’entraine de Paris à Amsterdam, de Londres à Turin, à Berlin.

Je ne suis pas rentrée dans ce roman étrange et je me suis ennuyée.

 

RODOREDA Mercè « Miroir brisé » Litt. Autrement/tinta blava, trad. du catalan, 9/2011, 21€, 338 p (Colette QUARELLI) Grâce à sa beauté, sa vénalité, son ambition, Teresa se retrouve, après deux mariages, dans une position sociale élevée, maîtresse d’une splendide villa et de beaucoup de domestiques. Nous sommes à Barcelone au début du XXème s. Tout va pour le mieux. Teresa a une fille, Sofia. Et le malheur et la chute surviennent. Teresa perd l’usage de ses jambes…

Roman intéressant, bien écrit. Intrigue bizarre, irréelle, fantastique, perturbante. Rythme saccadé. Sentiment d’inachevé…

 

ROMANA, Muriel – « La Sultane andalouse » Editions N1, octobre 2011, 19,25€, 292p. (Annette FAVIER) - Au XVème siècle, une jolie fille des dunes. Lorsqu’un calligraphe du sultan l’a surprend et l’emmène à Grenade, dans son palais près de l’Alhambra. Là Samara découvre le monde du harem dominé par les trois femmes du maître. Celui-ci la fait bientôt appeler, mais c’est non seulement pour partager sa couche, mais pour calligraphier avec son sang…

Récit improbable et longuet.

 

SMYTH, Seamus – « Rouge Connemara » traduit de l’anglais, Fayard, septembre 2011, 19,90€, 339p. (Annette FAVIER) - Un ancien pensionnaire d’un orphelinat irlandais qui martyrise les enfants, met au point un plan machiavélique pour se venger du flic qui les y a placés, lui et son frère. Il mettra 20ans pour accomplir sa vengeance, semant les morts sur son passage, mais il devra compter avec un tueur psychopathe qui a une façon bien à lui de s’occuper des femmes.

Intrigue un peu embrouillée mais intéressante, avec un style bien traduit.

 

THILLIEZ Franck « Vertige » Fleuve Noir, 9/2011, 20,90€, 330p (Colette QUARELLI) Un homme se réveille au fond d’un gouffre glacial, sombre, avec à côté de lui son chien et deux inconnus. Lui, est enchaîné par le poignet, l’autre par le pied et le dernier porte un masque qui explosera s’il s’éloigne des deux autres. Qui a fait ça ? Pourquoi ? Et comment survivre ?

Huis clos glacé et étouffant ! Sueurs froides garanties. Niv1.

 

YATES, Richard – « Un Eté à Cold Spring » traduit de l’anglais, Robert Laffont, octobre 2011, 20€, 206p. (Annette FAVIER) - Evan, le héros du livre a bien mal commencé sa vie de jeune adulte. Marié très jeune, un enfant, il doit abandonner ses études pour une vie de semi-ouvrier. Divorce, remariage et un autre enfant. L’action se déroule en 1942. L’armée va-t-elle l’incorporer ?

Bon livre destiné à toutes biblio, se lit facilement mais pas « mièvre ».

 

 

--------------------------------------------------------------------------------------------------.SALON ECRIMED

 

Nous vous rappelons que la conférence de presse du Salon des Ecritures Méditerranéennes se tiendra au Sofitel Vieux Port, 36 boulevard Charles Livon, 13007 Marseille, le mardi 8 Novembre 2011 à 10H00.

Venez nombreux !

Amicalement, Milène THONY

 

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 24 OCTOBRE 2011

 

 

ROMANS :

 

GOUDINEAU, Christian – « Le Procès de Valérius Asiaticus » Actes Sud, août 2011, 23€, 423p. (Michèle RENAULT) - Rome, 27 juin 47.Pourquoi Valérius Asiaticus n’est-il pas désespéré d’avoir été condamné à mort et est-il reconnaissant envers Charmolaos ? Le récit du philosophe massaliote, chargé de mener l’enquête, montre l’ascension sociale de ce personnage qui est soupçonné d’aspirer à l’Empire et promène successivement le lecteur dans les ruelles et tavernes de Massalia, dans Vienna et ses auberges, dans les splendides jardins de Lucullus avant qu’il comprenne comment DVA renaît de ses cendres.

Roman historique très documenté.

 

MANET, Eduardo – « Le Fifre » Editions Ecriture, juin 2011, 19.95€, 250p. (Annette FAVIER) - Eduardo Manet, écrivain cubain installé à Paris depuis 1969, apprend tout à fait par hasard de son père, que son grand père fut le peintre du même nom. Eva, sa grand-mère, peintre elle-aussi, fut la maitresse du peintre dont elle eut un enfant confié à une tante espagnole.

Livre facile à lire et très intéressant sur la vie des peintres impressionnistes du temps de Napoléon, la description d’une famille bourgeoise, mais en même temps artiste. Livre bien documenté sous forme de roman.

 

NOBLECOURT, Lorette – « Grâce lui soit rendue » Grasset, septembre 2011, 21.50€, 450p. (Annette FAVIER) - Roberto, écrivain, a fui le Chili des années 1980 pour s’exiler à Barcelone, où il fait la connaissance d’une belle jeune femme, écrivain comme lui, Unica. Ils vont vivre sept ans de vie de bohême, sans entraves et sans conventions, mais des failles vont apparaître. Unica va se suicider malgré la naissance de son fils et Roberto va lui aussi basculer vers la mort. Mais il fait la connaissance d’ Alexandra qui l’emmène dans sa Rome natale. Là, son fils Kola va devenir un être débauché et extravagant.

Première partie du roman facile à lire mais la seconde partie semble « convenue » Niveau 2.

 

PIPERNO, Alessandro – « Persécution » traduit de l’italien, Liana Lévi, septembre 2011, 22€, 420p. (Nicole BRASHOVER) - La chute d’un éminent professeur de cancérologie pédiatrique, appartenant à la grande bourgeoisie juive romaine, piégé par une gamine perverse de 12 ans. Portraits peu complaisants de son entourage. Critique grinçante de cette société en mal de repères moraux, son hypocrisie politique et sociale. Analyse très fine de la fragilité humaine.

Très beau roman.

 

RUSSO, Richard – « Mohawh »   traduit de l’anglais (Etats-Unis), Quai Voltaire, septembre 2011, 22,50€, 436p. (Nicole BRASHOVER) - La vie d’une petite ville au nord de l’état de New York, bourgade en déclin, minée par les mutations économiques. Mélancolie et monotonie de cette existence. Une galerie de personnages marqués par les épreuves, dont les rêves ne se sont pas concrétisés, désabusés, sans l’espoir d’un avenir meilleur.

Très beau roman.

 

SHINA, Shumona – « Assommons les pauvres » Editions de l’Olivier, août 2011, 14€, 154p. (Roselyne MARMOTTANT) – Témoin de l’humiliation à laquelle se soumettent les demandeurs d’asile politique pour que leurs arguments soient recevables par l’officier d’immigration, une jeune femme, interprète juridique, est tellement exaspérée qu’elle s’en prend à un homme qui leur ressemble en tous points en le frappant dans un wagon de RER après une bousculade involontaire. Elle est arrêtée, mise en cellule, et interrogée par le commissaire de police.

Sujet d’actualité. Intéressant.

 

THOMASSON, Bernard – Ma petite française » Seuil, août 2011, 18€, 262p. (Janine PONTNEAU) - Deux êtres en quête de souvenirs autour de l’histoire de Berlin depuis la scission entre les deux Allemagnes jusqu’à 20ans après la chute du mur. Ellen et David revivent leur passé en créant un lien d’amitié, dont on sait qu’il durera.

Bien écrit et pas trop encombré de faits historiques, avec tout de même un bon côté documentaire.

 

DOCUMENTS :

 

848-VANLANDREY, Charlotte – De cœur inconnu » Le Cherche Midi, septembre 2011, 17€, 332p. (Roselyne MARMOTTANT) - Ayant reçu un cœur lors d’une greffe, Charlotte Valandrey se posait des questions sur le donneur. Lorsqu’elle se met à vivre, dans des cauchemars répétitifs, un accident qu’elle n’a pas eu, elle veut en savoir plus et essaye toutes les pistes qui pourraient lui dévoiler l’identité de la personne dont le cœur a été prélevé. La réponse viendra en même temps que l’amour.

Des longueurs. Si l’histoire est vraie, la vie de Charlotte Valandray est vraiment un roman.

 

920 - TESSON Sylvain « Dans les forêts de Sibérie » Gallimard, 6/2011, 17,90€, 267p + carte (Marie-Françoise RENOUPREZ) Avant ses 40 ans, S.Tesson décide de vérifier, pendant 6 mois, au bord du lac Baïkal, si le bonheur n’est pas de vivre à l’écart de la société matérialiste actuelle, dans une cabane de bois de 3m x 3…Il parle beaucoup de la glace, de la neige, des arbres et de vodka.

Achat pas indispensable. Pas bien écrit.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

AGUALUSA José Eduardo « Barroco tropical » Métailié, trad. du portugais, 9/2011, 19€, 275p (Colette QUARELLI) Au moment où sa maîtresse le quitte définitivement et où une tempête tropicale éclate, une femme tombe du ciel et s’écrase devant Bartolomeu, journaliste borgne. Celui-ci décide alors d’enquêter sur ce fait et explore sa ville de Luanda, ses habitants, ses coutumes. Personnages loufoques, irréels.

Livre difficile et confus. Niv. 2

 

BENINCA Lise « Les Oiseaux de paradis » J. Losfeld, 6/2011, 13,50€, 124p (Colette QUARELLI) Samuel part au Brésil pour son travail et sa compagne reste à Paris. Elle l’attend. Mais voilà : un accident de la route emportera Samuel…et sa compagne raconte alors la violence de cette épreuve et comment la vie revient dans son cœur après une longue absence.

Emouvant, poignant, pudique. Bien écrit. Niv. 1.

 

DESCHODT, Eric – « Iphigénie Vandebilt » Robert Laffont, août 2011, 20€, 352p. (Annette FAVIER) - « N’épouser jamais une américaine », ainsi avait toujours dit la famille Lebleu , bourgeois vivant à Paris. Las leur fils polytechnicien s’éprend d’une belle et intelligente américaine, Iphigénie, dont les parents eux ne sont en plus pas spécialement francophiles.

Une chronique se voulant drôle sur la confrontation de deux cultures, mais vite lassante, pleine de lieux communs et d’un langage très convenu.

 

GOLDMAN Francisco « Dire son nom » C.Bourgois, trad. de l’amér. 8/2011, 19€, 423p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Le roman s’ouvre sur ces paroles « Aura est morte le 25 Juillet 2007 » Aucun désespoir dans le roman qui est lumineux, rayonnant de l’amour qui a nourri le couple. On pénètre avec délices dans leur vie d’écrivains, d’enseignants, dans leurs petits restaurants, dans la fraîcheur, la fantaisie d’Aura.

Magnifique roman d’amour. Très belle littérature. A faire découvrir.

 

HENRICHS, Bertina – « Le Jardin » Le Cherche Midi, 17€, 254p. (Janine PONTNEAU) - Un microcosme villageois bouleversé par une décision municipale. Menacés dans leur tranquillité et l’intégrité de leurs propriétés, les gens vont se rapprocher, se connaître, leur vie va changer.

Un roman agréable sans prétention.

 

HOGAN, Chuck – « Tueurs en série » traduit de l’anglais, Calmann Lévy, septembre 2011, 20,90€, 347p. (Annette FAVIER) - Anciens de l’IRAL et de l’Afghanistan, ces militaires ont appris à tuer, et certains rendus à la vie civile utilisent leur compétence. L’un d’entre eux, Neal Maven, tel Don Quichotte avec les moulins à vent, s’attaque aux gros bonnets de la drogue, avec des cibles bien réelles. Fidèle au mentor qu’il accompagne, Neal s’aperçoit que celui-ci n’est peut-être pas le justicier qu’il se proclame. Après l’hécatombe des gens de la drogue, notre héros parviendra-t-il à échapper à son destin ?

Un bon policier intéressant à acheter.

 

KERET Etgar « Au pays des mensonges » A. Sud, 9/2011, 20€, 205p (Françoise FOUCQUETEAU) 39 nouvelles toutes plus délirantes les unes que les autres, décalées et certaines plus opaques, métaphysiques, mais se lit, ne serait-ce que par curiosité…

Déroutant, frisant l’absurde. Niv. 2.

 

OSTER, Christian – « Rouler » Editions de l’Olivier, août 2011, 15€, 176p. (Annette FAVIER) - Le narrateur sur un coup de tête, prend le volant et roule vers Marseille. Le seul besoin de fuir ? Ou bien simplement de laisser le hasard décider pour lui ?

Nous avons droit à toutes les rencontres et les aléas d’un voyage que nous quittons rapidement, l’auteur n’ayant pas grande chose à développer !

 

SANSAL Boualem «  Rue Darwin » Gallimard, 6/2011, 17,50 €, 254p (Colette QUARELLI) Yazid, le narrateur, veille sur les derniers instants de sa mère. Après sa mort, il « sent » qu’il doit retourner rue Darwin sur les traces de son enfance afin de mieux comprendre sa vie et ses secrets.

Très bon roman, beau, féroce, drôle. Niv. 1.

 

SEKSIK   Laurent « La Légende des Fils », 8/2011, 17€, 189p (Marie-Françoise RENOUPREZ) En Arizona, en 1962. Scott est très attaché à sa Mère qui illumine sa vie. Son Père, rentré brisé de la guerre est d’une violence terrible. Un matin Mère et Fils fuient le père, en voiture. Leur destin les attend sur la route, qui apportera aussi la rédemption du Père…

Roman de bonne qualité. Touchant. Niv. 1

 

 

TROUILLOT Lyonel «  La Belle amour humaine » A. Sud, 8/2011, 17€, 169 p (Josette SALVI) A travers l’histoire d’Alaïse, qui retourne dans un village d’Haïti, pour comprendre son passé familial, Lyonel Trouillot nous raconte son pays avec amour et poésie. Il nous amène à nous interroger sur l’usage de notre présence au monde et notre participation à l’aventure de la belle aventure humaine.

Très bon roman à la fois poétique et philosophique. A acheter. Niv. 1

 

WAGNER, Jérôme-Arnaud – « Les Etincelles du bonheur » Edition Michalon, août 2011, 17€, 186 p. (Annette FAVIER) - L’auteur signe ici un livre sur son histoire d’amour avec sa grand-mère. Il raconte les liens qui l’unissaient à cette femme intelligente et cultivée qui l’éleva et l’encouragea dans ses études.

Ce petit livre se lit facilement et peut plaire à toutes les lectrices un peu sentimentales !     

 

 

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 11 OCTOBRE 2011

 

ROMANS :

 

CARRERE, Emmanuel – « Limonov » Editions P.O.L., septembre 2011, 20€, 489p. (Annette FAVIER) - Limonov n’est pas un personnage de fiction. Voyou en Ukraine, idole de l’underground soviétique sous Brejnev, Clochard à New York, majordome d’un riche américain ! A Paris écrivain branché et soldat dans la guerre des Balkans. Maintenant il est en Russie le chef d’un parti »National Bolchévique » au milieu de jeunes regrettant l’ère soviétique. Cette vie dangereuse, ambiguë, un vrai roman d’aventures, est-elle celle d’un salaud, d’un illuminé ?

En tout cas un être fascinant, à la vie rocambolesque, et au charme certain, merveilleusement évoquée par l’auteur, qui, lui aussi, au fil des pages dévoile sa véritable personnalité, donnant un plus à ce livre touffu.

 

MIANO, Léonora – « Ces Ames chagrines » Plon, 20€, 280p. (Frédérique ARROUA) - Antoine est un être cynique et froid uniquement préoccupé par le paraître. Il malmène sa mère, Thamar, et son frère, Maxime, pour se venger d’une enfance malheureuse. Quand ces derniers repartent pour le Mboasu, il se retrouve face à lui-même.

Bon roman qui devrait plaire à tous nos lecteurs.

 

ORKANEN, Sofia – « Les Vaches de Staline » traduit du finnois, Stock, septembre 2011, 22,50€, 515p. (Annette FAVIER) - L’héroïne, Anna, une jeune finlandaise, souffre de troubles alimentaires. Elle vit en Finlande avec sa mère, d’origine estonienne, et, qui pour se faire bien voir, cache ses origines. Un lourd silence s’est installé entre elles. Pour l’alléger, Anna n’a en fait qu’une solution sa boulimie, le contrôle de son corps.

Un livre touffu, sans aucun dialogue, où les rapports entre estoniens, finlandais et soviétiques sont mal expliqués. (Les « vaches de Staline » c’est ainsi que les estoniens déportés en Sibérie, désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvaient là-bas !).

 

SIGAUD, Dominique – « Franz Stangl et moi » Stock, août2011, 18€, 219p. (Frédérique ARROUA) - La dernière phrase prononcée par Franz Stangl est « je n’ai plus d’espoir »Que veut-il dire ? Le récit de la vie de ce dignitaire nazi, commandant des camps de Sobibor et Treblinka, amène à un ensemble de réflexions et de souvenirs.

Livre confus, qui n’apporte pas d’éclairage nouveau.

 

SCHNEIDER, Vanessa – « Le Pacte des vierges » Stock, août 2011, 17€, 190p. (Roselyne MARMOTTANT) - 17 adolescentes en ceintes en même et élèves du même établissement scolaire, cela ne passe pas inaperçu dans la petite ville de Gloucester. On en parle dans la presse locale et nationale, et aussi à la télé. Mises en confiance par une journaliste, quatre d’entre-elles s’expriment.

Bien attachantes ces adolescentes au projet un peu fou. Histoire étonnante qui capte l’intérêt du lecteur.

 

VIOLLIER, Yves – « La Mer était si calme » Robert Laffont, août 2011, 18€, 231p. (Roselyne MARMOTTANT) - Le 27 février 2010 la tempête Xynthia dévaste la côte atlantique à l’Aiguillon et à la Faute sur Mer. Les habitants des maisons envahies par la mer passent une nuit d’enfer.

Le lecteur participe à la tragédie vécue toute la nuit par les habitants.

 

ZENTNER, Alexi – « Dans les bois de Sawgamet » traduit de l’anglais, J.C. L attès, aout 2011, 20,90€, 297p. (Annette FAVIER) - Dans les immenses forêts du nord du Canada, à Sawgamet, un fils Stephen, contemple sa mère en train de mourir. A Sawgamet survivre est un exploit : froid, travail dangereux.IL revient, nommé pasteur dans cette petite ville où il est le fruit de la 3ème génération. Il se souvient des histoires racontées par son grand-père, bûcheron, il évoque des scènes et des paysages à couper le souffle.

Peut-être trop de personnages mais des situations, des drames évoqués avec tant de talent qu’on ne peut que dévorer ce livre fourmillant de vie et très original.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BERTON Benjamin « La Chambre à remonter le temps » Gallimard, 6/2011, 22€, 375p (Milène THONY) - M. et Mme Berton viennent de faire l’acquisition d’une jolie maison ancienne, une mancelle entourée d’un jardinet, dans la Sarthe. Un bébé s’annonce. Tout irait bien s’il n’y avait cette 3ème chambre que les anciens propriétaires avaient fermée à clef. Le narrateur en a fait son bureau. Quand il y reste trop longtemps, il a des amnésies et se retrouve projeté dans le futur ou dans le passé…

Fausse autofiction, roman fantastique, évocation de l’ennui conjugal, chronique sociale. Grinçant mais réussi. Niv. 1.

 

BOOTH, Alison – « Les Rivages du souvenir » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, août 2011, 20€, 380p. (Annette FAVIER) - Lorsque Ilona, pianiste lettone rescapée des camps de la mort, vient s’installer avec sa fille dans le village australien de Jingera, la jeune veuve souhaite surtout prendre un nouveau départ. Bien qu’étonnant les habitants par son accent et ses manières insolites, elle arrive à se faire des amis mais certains habitants semblent moins recommandable que d’autres.

Une tragédie sera évitée, et le livre « finit bien », ce que demandent les lectrices. Donc à acheter.

 

BORDAS, Camille – « Parties communes » J. Lossfeld, juillet 2011, 16,50€, 216p. (Annette FAVIER) - une maison de famille se raconte : après avoir abrité trois générations, elle se retrouve à vendre, trop de travaux. Un metteur en scène farfelu l’achète. Flanqué d’une bande de saltimbanques, il compte en faire un théâtre.

Le déroulement des travaux, des personnages assez bien décrits font qu’on lit sans problème le livre, mais ce n’est pas un livre à acheter.

 

COBEN, Harlan – « Remède mortel » traduit de l’américain, Belfond, 22e, 432p. (Annette FAVIER) - Œuvre de jeunesse parue aux Etats-Unis il y a 20ans.Coben reconnaît lui-même que ce n’est pas son meilleur ouvrage. Personnages manichéens, moralisateurs sur le Sida, n’occultant pas cependant une intrigue bien nouée aux rebondissements imprévus. Déjà le talent de Coben pour nous entrainer dans les machinations politiques, la guerre des lobbies pharmaceutiques, avec en prime un sérial killer.

Thriller angoissant et réaliste, surtout ne pas lire la fin en cours de lecture pour garder le suspense !

 

CHOPLIN Antoine « Le Héron de Guernica » Le Rouergue/la brune, 8/2011, 16€, 158p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Basilio, jeune paysan espagnol, aime peindre. Il est fasciné par les vibrations de la lumière sur le héron des marais, qu’il prend pour modèle. Mais le ciel se couvre des bruits des avions allemands qui bombardent son village, Guernica. Il y perdra tous ceux qu’il aime et reviendra après la bataille retrouver son héron, blessé, une aile pendante. Il sera ainsi « témoin » de Guernica. Picasso n’y était pas…

Niv. 1. Moyen

 

CONTRUCCI, Jean – « La Somnambule de la villa aux loups »   J.L. Lattès, septembre 2011, 17€, 444p. (Annette FAVIER) - Nous retrouvons l’inspecteur Barreteau et son neveu Raoul Signoret, journaliste efficace. Dans la villa aux loups, un jeune étudiant est retrouvé mort à côté de Madame Cazals, épouse d’un éminent chirurgien marseillais. Tout porte à croire à un drame d’amants. L’époux met la police sur la piste d’un envoutement de sa femme dû à son somnambulisme et à des sommeils hypnotiques.

Comme toujours avec Contrucci, super descriptions du vieux Marseille, un style provençal et un grand intérêt sur les recherches de l’hypnose.

 

COSSE, Laurence – « Les Amandes amères » Gallimard, septembre 2011, 16,90€, 220p. (Annette FAVIER) - Une jeune femme, Edith, découvre que sa femme de ménage, Fadila, ne sait ni lire ni écrire. Elle s’attèle à vouloir y remédier, mais Fadila n’est pas jeune et l’apprentissage de cette analphabète se révèle compliqué.

Le seul petit intérêt du livre est la découverte du dur passé de son élève, qui fait comprendre pourquoi celle-ci est si difficile d’accès. Pas spécialement passionnant.

 

DANTZIG, Charles – « Dans un avion pour Caracas » Grasset, septembre 2011, 19€, 299p. (Annette FAVIER) - Le narrateur est dans un avion partant pour Caracas. Pendant ce long voyage, il va se souvenir de Xabi, l’ami qui a disparu au Vénézuéla. Il va soliloquer sur leur amitié, leurs voyages, tout ce qui fut leur vie. Question de politique aussi, son ami est allé enquêter sur Hugo Chavez, que l’auteur ne semble pas porter dans son cœur…

Toutes ces réminiscences finissent par lasser le lecteur, car l’auteur semble broder à l’infini, toujours sautant d’une idée à une autre.

 

DUPONT-MONOD, Clara – Nestor rend les armes » Sabine Wespieser, septembre 2011, 15€, 117p. (Annette FAVIER) - Nestor est obèse, Nestor est argentin et est marié à une femme avec qui il a fuit la dictature, et qi est maintenant plongée dans un coma profond après des années de vie commune, troublée par la mort de leur enfant. Une jeune femme médecin parviendra-elle à sortir Nestor de sa profonde solitude ?

Un charme certain ressort de ce petit livre fourmillant de situations, mais vraiment pas « grand public », car il s’en dégage une tristesse latente…

 

EMMANUEL François « Cheyenn », le Seuil, 8/2011, 14€, 123p (Colette QUARELLI) Sam Montana Touré, dit Cheyenn, SDF, est retrouvé assassiné au fond d’une usine désaffectée. Un cinéaste, qui avait tourné un documentaire sur lui et les SDF, décide de faire un second film pour lui rendre son humanité et enfin le comprendre. Bien écrit, sensible, subtil, généreux, touchant. Niv. 1.

 

FRAPPAT Hélène « Inverno » Actes Sud /un endroit où aller, 8/2011, 16€, 140p (Milène THONY) - L. était arrivée à Rome comme elle en était repartie : en hiver, un long hiver d’ennui de 4 ans. Elle prendra le train avec son petit garçon pour retrouver une amie d’enfance qu’elle n’a pas vue depuis 20 ans. Souvenirs d’enfance et d’amour de 2 femmes…les gouffres, les trahisons, les meurtres du milieu bourgeois.

Roman nostalgique. Niv. 2

 

FONTENAILLE Elise « Le Palais de mémoire » C. Lévy, 8/2011, 15€, 161p, (Marie-Françoise RENOUPREZ) - En Chine, au 17ème s, un Jésuite est appelé à la Cour pour enseigner « l’Art de Mémoire » à un petit-fils de l’Empereur. Il est séduit par son élève. Une belle histoire romancée à partir de faits historiques. Délicat, sensuel. Niv.1

 

GENELIN, Michaël – « les Jeunes filles et la mort » Marabout, août 2011, 19,90€, 504p (Annette FAVIER) - En Slovaquie un minibus arrête de flamber…Six jeunes femmes ont péri dans ce qui semble avoir pour base un trafic de d’êtres humains. L’intérêt du roman réside peut-être dans les arcanes de la police slovaque qui semble rivaliser avec les ripoux occidentaux.

Mais les personnages sont sans relief, l’intrigue banale et le style scolaire. Peut être lu en cas d’insomnie.

 

GOBY Valentine « Banquises », A. Michel, 8/2011, 18€, 246p(Milène THONY) - Sarah a quitté la France pour le Groenland. Sa famille ne l’a jamais revue. Elle a disparu, elle avait 22 ans. Lisa, sa sœur cadette, part sur ses traces, 27 ans plus tard. Elle découvrira un continent en voir de disparition, de fonte des glaces…Comment se reconstruire autour d’un vide.

Beau roman qui serre le cœur. Niv.1

 

HADDAD Hubert « Opium Poppy » Zulma, 5/2011, 16,50€, 171p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Un petit paysan afghan, tourmenté par la guerre et le trafic de l’opium, décide de fuir son pays pour la France. Un roman magnifiquement écrit, nous raconte comment, en affamant les populations, on fabrique des kamikazes et des enfants soldats, courageux, engagés, jusqu’au boutistes.

Livre de grande qualité. Niv. 1

 

MARTINEZ Carole « Du domaine des Murmures » Gall. 6/2011, 16,90€, 200p (Milène THONY) - Au XIIème s.la jeune Esclarmonde refuse d’épouser le brutal Lothaire choisi par son père, le Seigneur du domaine des Murmures. Elle se tranchera l’oreille devant la noce en déclarant : « Je fais le vœu de me consacrer à Dieu et désire être recluse dans une cellule scellée, avec juste une fenestrelle à barreaux. » En se coupant du monde, elle va atteindre à l’Universel, grâce aux pèlerins et à la légende sainte qui l’entourera.

Fable, conte, songe mystique. Ecriture puissante, imagination fertile, univers singulier. Niv.1

 

MINARD Céline « So long, Luise » Denoël, 6/2011, 17€, 215p (Milène THONY) - Une vieille écrivain mondialement reconnue, la narratrice, s’adresse à Luise, amante, artiste et compagne de 50 années, à travers son testament qu’elle ne cesse de réécrire. Dans une langue inventive, mélangée d’autres langues mortes ou vivantes, latin, ancien français, l’auteur nous brinquebale d’une époque de sa vie à une autre, du monde des courtisans au monde des fées et des gnomes.

Expérience remuante et troublante, érotique et ludique. Ca décoiffe ! Niv. 2/3.

 

LENOIR, Hélène – « Pièce rapportée » Editions de Minuit, septembre 2011, 14,50€, 189p. (Annette FAVIER) - Depuis que sa fille est entre la vie et la mort, après un accident de circulation, rien ne va plus pour Elvire : son mari devient très dur, son autre fille a depuis longtemps quitté le domicile familial, son amant allemand s’est rendu inaccessible. Un lourd secret les lie. Après le rétablissement de sa fille encore plus névrosée qu’avant l’accident, Elvire va laisser derrière elle rancunes et névroses et se refaire une vie libre de tout.

Une écriture précise, sans concessions, un petit monde cruel où chaque personnage est très bien ciblé. Un livre intéressant , mais ne convient pas aux lecteurs cherchant un livre délassant !

 

OBREHT Téa « La Femme du tigre » C. Lévy, 8/2011, 20,50€, 331p (Josette SALVI) Roman très dense qui retrace le quotidien d’une jeune femme médecin, après la guerre en Yougoslavie et son histoire familiale à travers des histoires extraordinaires, dont la femme-tigre, que lui racontait son grand-père.

Roman touffu. Voix très originale. A découvrir. Orange Prize 2011. Niv. 2

 

SEWELL, Kitty – « La Petite fille aux nuages noirs » traduit de l’anglais, Belfond, septembre 2011, 21,50€, 389p. (Annette FAVIER) - Contrairement à son habitude l’auteur part dans tous les sens ! Un pilote père d’une petite fille qui fait des cauchemars prémonitoires et qui découvre que son père biologique est tibétain, possesseur d’un mystérieux bouddha d’or très convoité.

On s’y perd et on abandonne.

 

SVIT Brina « Une Nuit à Reykjavik » Gall. 6/2011, 16,50€, 167p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Lisbeth rencontre en Argentine un danseur de tango professionnel qu’elle invite pour une nuit unique à Reykjavik, une semaine plus tard, royalement payée.

Style ennuyeux. Pas très intéressant. Niv. 1

 

TARDIEU Laurence « La Confusion des peines » Stock, 8/2011, 16€, 153p (Milène THONY) - Accusé de corruption, condamné à 24 mois de prison, par le Tribunal de Saint-Denis de la Réunion pour avoir versé 4 millions de francs à des dignitaires du parti socialiste de la ville, pour obtenir le marché de l’eau, le père de l’auteure avait interdit à sa fille d’écrire ce livre de son vivant. Elle lui a désobéi. Elle ne pouvait plus se taire, issue d’une famille mutique, où l’on s’aimait sans se le dire, où l’on souffrait sans se confier.

Magnifique et poignant. Niv. 1

 

YORK Alissa « Fauna », J. Losfeld, trad. de l’anglais (Canada),6/2011, 22,50€, 334p (Colette QUARELLI) - La jeune agent fédéral Edal Jones est en congé pour stress. Elle rencontre par hasard Guy qui possède un casse de voitures mais qui répare aussi les humains et les animaux. Une véritable arche de Noé vit chez lui, aussi bien humaine qu’animale.

Décevant. Trop de retours en arrière alourdis.

 

 

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Nous vous rappelons que Metin ARDITI vient à la librairie Maupetit le mercredi 12 Octobre 2011, à partir de 17H00 et nous parlera de son dernier roman "Le Turquetto". 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 26 SEPTEMBRE 2011

 

ROMANS :

 

FOENKINOS, David – « Les Souvenirs » Gallimard, juin 2011, 18.50€, (Claude CHARBONNEL) - Le thème des souvenirs fait le lien entre l’histoire de sa grand’mère qui, mise de force dans une maison de retraite, fugue pour retrouver le pays de son enfance et l’histoire d’amour du narrateur et la naissance de sa vocation d’écrivain.

Roman léger malgré quelques passages douloureux. Un livre sensible et agréable à lire, mais qui me semble-t-il ne fera pas date dans les annales. Niveau 1.

 

FOTTORINO, Eric – « Le Dos crawlé » Gallimard, juin 2011, 16,90€, 206p. (Annette FAVIER) - Le livre est la narration par Martin, 13 ans, de son été 1976 chez son oncle Abel près de Royan. Là il est inséparable de Lisa, 10 ans, mal aimée par ses parents. Ils vont vivre des moments de bonheur, de confrontation avec la mort. Martin va connaître la sexualité, initié par la mère de Lisa, femme perverse, et Lisa va s’attacher à son « protecteur ».

Un livre original, plein de tendresse pour ses héros. Fourmillement d’idées et de scènes à décrire. Fin inattendue. A acheter !

 

GESTERN, Hélène – « Eux sur la photo »  Editions Arléa, août 2011, 19€, 273p. (Roselyne MARMOTTANT) - Hélène veut en savoir plus sur sa mère qu’elle a très peu connue. Par le biais d’une photo qu’elle fait publier dans la presse, elle entre en relation avec Stéphane dont le père figure sur le cliché à coté de sa mère. Se déroule alors toute une pelote de souvenirs restés embobinés pendant de longues années.

Bon roman.

 

JENNI, Alexis – « L’Art français de la guerre » Gallimard, août 2011, 21€, 633p. (Nicole BRASHOVER) - Deux récits, deux époques. Une grande fresque qui raconte 50 années de l’Histoire de la France, de la guerre de 20ans à l’époque actuelle et ses maux, ses problèmes de banlieues dont il faut, pour l’auteur, chercher les origines dans la politique coloniale de notre pays : identité nationale, racisme, violence.

Un livre réaliste, très visuel, des descriptions frappantes où domine la couleur rouge, celle du sang versé. Un livre d’aventures aussi. Bon roman.

 

NOTHOM, Amélie – « Tuer le père » Albin Michel, août 2011, 16€, 150p. (Claude CHARBONNEL) - Norman, magicien intègre, accepte de former à la science de la prestidigitation le jeune Joe. Celui-ci devenu croupier à Las Vegas, est inquiété pour une énorme tricherie, blanchi faute de preuves.

En faisant cela a-t-il voulu tuer le père que Norman était devenu pour lui ?

Petit roman sans grand intérêt.

 

NEUVILLE, Stuart – « Les Fantômes de Belfast » traduit de l’anglais, Editions Rivages, août 2011, 22€, 410p. (Annette FAVIER) - Dans l’Irlande du nord maintenant pacifiée depuis 1998, un tueur de l’IRA cherche la rédemption en exécutant tous les commanditaires qui lui ont fait assassiner des victimes innocentes.

Un thriller noir, passionnant, à acheter.

 

PUCHNER, Eric – « Famille modèle » traduit de l’américain, Albin Michel, aoûit 2011, 24€, 522p. (Nicole BRASHOVER) - Un mensonge va entrainer la ruine d’une famille. Regard sur le quotidien d’une famille dans l’Amérique d’aujourd’hui, à la poursuite d’un rêve de richesse : relations difficiles dans la fratrie, problèmes de couple, pudeur des sentiments, non-dits, qui lors de l’arrivée d’un événement dramatique va se démanteler.

Des personnages parfois drôles mais surtout désespérés, désemparés, solitaires au sein du groupe et très émouvants .Une analyse sensible, très fine. Un très bon roman.

 

SCHMITT, Eric-Emmanuel – « La Femme au miroir » Albin Michel, septembre 2011, 22€, 456p. (Annette FAVIER) - Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Anna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes trois se sentent différentes de leurs contemporains, et refusant le rôle auquel elles semblaient destinées, vont chercher à le modifier. Trois époques, trois femmes, mais quelles similitudes finalement les rapprochent.

Un livre fourmillant d’idées, bien écrit, à acheter.

 

SPORTAN, Morgan – « Tout, tout de suite » Fayard, juillet 2011, 20,90€, 379p. (Annette FAVIER) - Une bande de banlieue (qu’on surnommera « le gang des barbares) enlève en 2006 un jeune homme juif pensant qu’il doit obligatoirement être riche. Le groupe se compose de personnages d’origines différentes mais une obsession les réunit : l’argent, d’où le titre « Tout, tout de suite ». Le rapt tourne mal, tout se terminera par un meurtre barbare.

Une vision de la société qui donne froid dans le dos. Ecrit dans le langage des banlieues et truffé de mots de verlan. Peu recommandable…

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BALE, Tom – « Coupés du monde » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, septembre 2011, 21€, 402p. - Le plan était simple : couper du monde l’île de Sussex, achetée par des milliardaires pas toujours recommandables que les braqueurs détrousseront, toutes communications étant brouillées. Dans ce huis-clos, les coups bas pleuvent, les cadavres s’accumulent, heureusement qu’un ancien de la police criminelle va déjouer tous ces plans machiavéliques, et dans la foulée sauver la femme d’un oligarque ukrainien !

Se lit avec plaisir malgré quelques longueurs !

 

BLONDEL Jean-Philippe « Et rester vivant » Buchet-Chastel, 9/2011, 14,50€, 244p (Milène THONY) - En 1986, l’auteur perd sa mère et son frère dans un accident de voiture et 2 ans plus tard son père, de la même façon. A l’âge de 22 ans, sa vie perd toutes ses couleurs. Il retrouvera le désir de vivre au Mexique, entouré d’amis.

Prenant, aucun larmoiement. Se lit d’une traite. Niv. 1.

 

BURNSIDE John « Scintillation » trad. de l’anglais (Ecosse) Métailié, 8/2011, 20€, 282p (Milène THONY) - Des adolescents disparaissent dans une ville située en bordure d’un ancien site chimique et d’un sous-bois contaminé. Les autorités maquillent ces disparitions en fugues, mais des ados sont assassinés de façon mystique, rituelle, comme en offrande, en rédemption.

Conte maléfique, sombre, crépusculaire, empreint de poésie. Envoûtant. Remarquable traduction. Niv. 2.

 

GARDNER, Lisa – « Derniers adieux » traduit de l’anglais, Albin Michel, septembre 2011, 21,50€, 418p. (Annette FAVIER) - Impression de déjà vu en lisant ces aventures de l’agent spécial Kimberley Quincy, acharnée à découvrir un tueur pédophile et psychopathe, alors qu’elle est enceinte de plusieurs mois ! Des araignées tueuses viennent apporter un piment personnel à cette enquête sur la disparition à Atlanta de prostituées.

Dénouement final imprévu et bien construit. A acheter somme toute !

 

HARCHI, Kaoutar – « L’Ampleur du saccage » Actes Sud, août 2011, 15€, 118p. (Roselyne MARMOTTTANT) - Dans une société où les hommes et les femmes sont séparés, la seule solution pour un jeune homme d’approcher une femme serait-elle l’agression ? Un père a violé sa mère, le fils né de ce viol a commis le même crime.

Roman un peu décousu. Peu d’intérêt pour nos bibliothèques.

 

LACHAUD, Denis – « J’apprends l’hébreu » Actes Sud, août 2011, 18,50€, 236p. (Roselyne MARMOTTANT) - Nouvellement installé avec sa famille à Tel Aviv, le jeune Frédéric va à la découverte de la ville et décide d’apprendre tout seul l’hébreu. Il se passionne pour la question du territoire et de la vie de Théodore Herzl. Son comportement bizarre alerte ses parents qui sentent bien qu’il trame quelque chose. Effectivement, Frédéric part à l’aventure voulant se libérer de sa famille, mais se perd dans le désert en même temps qu’il perd l’esprit.

Pas indispensable pour nos bibliothèques.

 

LAROUI Fouad « La Vieille dame du riad » Julliard, 8/2011, 18€, 248p (Françoise FOUCQUETEAU)- 2 parisiens, partis s’installer à Marrakech, découvrent dans une petite pièce du riad qu’ils ont acheté, une très vieille femme, muette. Elle refuse de parler, personne ne la connaît…Fable tragicomique. Pose la question des rapports entre la France et le Maroc.

Très bon roman. Niv. 1

 

MENGESTU Dinaw « Ce qu’on peut lire dans l’air » A. Michel, 6/2011, trad. de l’américain, 22€, 368p (Colette QUARELLI) - Après 3 ans de séparation dus à la révolution éthiopienne, Josef et Mariam se retrouvent enfin. Ils partent en voyage de noces à Nashville (USA). 30ans plus tard, leur fils Jonas part sur leurs traces et essaie de reconstituer l’histoire de sa famille, de ses origines, de leur exil, tandis que dans le même temps sa propre vie lui échappe, son couple se dissout et il est en pleine crise existentielle.

Belle écriture poétique. Pas assez persuasif…

 

MURGIA Michela « Accabadora » Seuil, 8/2011, trad. de l’italien, 17€, 211p (Françoise FOUCQUETEAU) - Tzia, une vieille couturière d’un petit village de Sardaigne, recueille et élève la jeune Maria que sa mère, trop pauvre, ne peut élever. Maria fera des études, aura la vie douce, apprendre le métier de couturière mais s’enfuira en découvrant les activités nocturnes de Tzia, l’Accabadora, la « Dernière mère ».

Poétique et attachant. Toutes biblios. Niv. 1.

 

NEUHAUS, Nele – « Flétrissure » traduit de l’allemand, Actes Sud, septembre 2011, 22,50€, 358p. (Annette FAVIER) - Dès le départ le livre est illisible car truffé de personnages qui font que le lecteur n’y comprend rien !

 

OVALDE Véronique « Des vies d’oiseaux » L’Olivier, 8/2011, 19€, 235p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Un roman grave et poétique. Sur la « colline Dollar » », dans un pays d’Amérique du Sud imaginaire, 4 personnages principaux vivent sans comprendre quel sens donner à leur vie, quelle liberté se donner. L’arrivée du lieutenant Taïbo, venu constater une effraction sans dommages, va libérer les possibles de chacun. Il s’agit de grands sujets : l’amour, la filiation, les rapports entre les hommes et les femmes.

C’est beau, profond et léger ! Niv. 1

 

PERCIN Anne « Le Premier été » Le Rouergue/la brune, 8/2011, 16€, 162p (Milène THONY) - Deux sœurs se retrouvent pour vider la maison de leurs grands-parents décédés. L’ainée s’est mariée, a eu des enfants. La benjamine, libraire, est restée célibataire. Elle se souvient de ses 16 ans et de l’histoire d’amour qu’elle a vécue cet été là. Et du drame qui a suivi, la honte et la haine qu’elle a ressenties.

Histoire d’innocence et de cruauté douce-amère. Magnifique. Niv. 1.

 

SAINTENOY Fanny « Juste avant » Flammarion, 8/2011, 12€, 119p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Une jeune femme tient la main de son arrière grand-mère qu’elle adore et qui est sur son lit d’hôpital. Elles se remémorent leurs vies. C’est la traversée d’un siècle.

Un roman drôle, tendre, cocasse. Pas d’amertume, pas de drame, juste l’acceptation et beaucoup d’amour et une drôlerie franche. A acheter sans crainte. Niv. 1.

 

VANN David « Désolations » Gallmeister, 5/2011, trad. de l’amér. 23€, 296p (Milène THONY) - Un homme décide de construire sur une île la cabane en rondins de ses rêves. Consternée et malgré des maux de tête inexplicables et permanents, sa femme va l’aider dans son projet fou : il veut y passer l’hiver ! Mariés depuis 30 ans, 2 enfants adultes, leur couple va être mis à dure épreuve.

Huis clos dans le décor grandiose d’un lac glaciaire de l’Alaska. Un chef-d’œuvre.

                                                                                                                                   …/…

Dernière minute :

Annette FAVIER : « Je suis entrain de lire « Limonov »d’Emmanuel CARRERE. Je peux d’ores et  déjà vous dire que c’est un livre passionnant, écrit dans une langue facile, et décrivant un personnage fascinant. Mais attention :

1 – Le livre est touffu et très descriptif

2 – Il comporte des passages d’une crudité à faire rougir un régiment d’artilleurs ! »

 

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Nous vous rappelons qu’une visite guidée est organisée par l’OCB, pour l’exposition de l’illustrateur Roger BLACHON, au Palais des Arts, Place Carli, le vendredi 30 Septembre 2011, à 15H00. Inscrivez-vous au secrétariat de l’OCB.

                                                                                                              

Nous vous rappelons également que Metin ARDITI vient parler de son dernier livre « Le Turquetto » à la Librairie Maupetit, le mercredi 12 Octobre 2011 à 17HOO. La rencontre sera animée par Milène THONY. Venez nombreuses !

 

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 13 SEPTEMBRE 2011

 

 

 

ROMANS :

 

ARDITI, Metin – « Le Turquetto » Actes Sud, août 2011, 19,50€, 280p. (Claude CHARBONNEL) - Au XVIème siècle, entre Constantinople et Venise, le destin d’un immense artiste écartelé entre la judaïté de ses pères qu’il a trahie et sa passion pour la peinture.

Un roman intéressant qui reconstitue bien l’atmosphère cosmopolite de Constantinople et le climat luxueux et délétère de Venise.

ARDITI Metin « Le Turquetto » (Milène THONY) - Juif, né dans la Constantinople musulmane de 1519, Elie se sent peintre dans l’âme mais sa religion le lui interdit. Il s’exilera à Venise, se convertira au christianisme, travaillera pour le Titien et deviendra célèbre sous le surnom du « Petit Turc ». Au sommet de sa gloire, son destin le rattrapera…

Beau roman né d’un vrai tableau. Toute bibliothèque.

 

GRUSHIN, Olga – « Le Kiosque » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Payot et Rivage, août 2011, 23€, 398p. (Roselyne MARMOTTANT) - Devant un kiosque les gens ont commencé à faire la queue sans savoir pourquoi. Quand ils apprennent qu’ils pourront acheter un billet pour le concert exceptionnel d’un musicien interdit, ils se mettent à rêver d’une vie différente.

Bon roman. Texte plein de sensibilité et d’images poétiques pour décrire les ambiances atmosphériques, sonores et psychologiques.

 

KHADRA, Yasmina – « L’Equation africaine » Julliard, août 2011, 19€, 327p. (Annette FAVIER) - A la suite d’un drame familial, Kurt, médecin allemand, décide d’accompagner un riche ami sur son voilier, afin d’aider des associations humanitaires en Afrique. Mais ils sont kidnappés par des pirates d’une grande sauvagerie. L’ami de Kurt est emmené pour une demande de rançon. Il reste avec Daniel, un français moyen fou d’Afrique. Parviendront-ils à échapper à leurs geôliers ? Comment ?

Un livre avec des longueurs, mais qui se laisse lire, surtout en seconde partie.

 

LUNOIR, Caroline – « La Faute de goût » Actes Sud, août 2011, 16e, 113p. (Claude CHARBONNEL) - Au cœur de l’été dans la demeure familiale, le grand père propose à la gardienne de profiter de la piscine. Quand la famille la découvre usant de l’autorisation, les préjugés et les haines sociales affleurent à la surface.

Le sujet est intéressant mais la psychologie des personnages est absente, on sent mal la violence sous-jacente. L’écriture se cherche.

 

 

MANU, Joseph – « Les Savants » traduit de l’anglais (Inde), Philippe Rey, août 2011, 21€, 408p. (Huguette BEARD) - Le récit se passe en Inde de nos jours : pays de castes, de mariages arrangés de la suprématie de l’homme. Incroyable pour un pays aussi peuplé où l’homme peut immoler sa femme. Effrayant avec une population qui n’est pas loin de battre celle de la Chine.

Livre intéressant. Facile à lire.

 

SCHNEIDER, Michel – « Comme une ombre » Grasset, août 2011, 20€, 249p. (Annette FAVIER) - Sous couvert de roman, l’auteur nous conte l’histoire de ses rapports avec son frère, Bernard, être fantasque, emporté, au charme vénéneux et d’une originalité extrême. L’auteur nous décrit leur enfance dans une famille excentrique. Mais vient l’heure de la déchéance de Bernard, dégouté par son service militaire en Algérie où il a commis des exactions. Là le livre dévie dans une description très « orientée » sur la férocité de l’armée, qui devient lassante.

Un livre glauque à ne pas acheter par toutes les bibliothèques.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BIZOT, Véronique – « Un Avenir » Actes Sud, août 2011, 15€, 104p. (Annette FAVIER) - Une histoire de famille décrite dans une cascade narrative, où l’auteur a oublié de faire des paragraphes,. Pas de dialogues non plus. La mise en place des personnages au début est compréhensible mais ensuite une accumulation de descriptions embrouillées fait vite abandonner ce petit livre …

 

FONTANEL Sophie « L’Envie » R. Laffont, 8/2011, 17€, 160 p (Milène THONY) - L’auteur raconte comment et pourquoi, après la mort de sa mère (Grandir, 2010), elle a vécu « la pire insubordination de notre époque » dit-elle, qui est l’absence de vie sexuelle…L’intrépide ose dire comment, pendant des années, elle a volontairement fuit le sexe opposé.

Attachant et sincère.

 

GUIBOURGE Stéphane « Le Nom de son père » Stock, 8/2011, 19,50€, 285p (Milène THONY) - L’histoire d’un amour entre deux êtres qui se quittent, se retrouvent à nouveau, sans cesser de s’aimer. Anne est restauratrice de fresques, Vincent est passionné d’alpinisme. De son père, ouvrier et boxeur qui l’a abandonné, il possède la rage et le courage et ne peut renier son nom. Amour et pardon. Le chagrin de ne pas avoir su s’aimer.

Beau roman.

 

HALBERSTADT Michèle « La Petite » A. Michel, 8/2011, 12,90€, 147 p (Milène THONY) A la disparition d’un grand-père qu’elle adorait et qui l’aimait, une enfant de 12 ans, pas comme les autres, trop petite, naine, décide de mourir. Elle raconte sa vie et ses raisons d’en finir. Mais l’envie de vivre sera la plus forte !

Excellent roman. Par l’auteur de « L’Incroyable histoire de Melle Paradis », 2008.

 

LIBERATI, Simon – « Jane Mansfield 1967 » Grasset, août 2011, 16€, 196p. (Annette FAVIER) - L’auteur ressuscite l’actrice tant photographiée dans les années 1980, fouillant dans les archives de sa vie privée. Une oraison funèbre d’une pauvre femme à la dérive, cherchant l’oubli avec les drogues et même le satanisme.

Bien triste…

 

REINHARDT, Eric – « Le Système Victoria » Stock, septembre 2011, 22,50€, 515p. (Annette FAVIER) - Le narrateur, architecte, marié et père de famille, rencontre par hasard une très jolie femme dont il devient immédiatement amoureux. Victoria se révèle très intelligente et prête à se livrer à tous les jeux érotiques possibles. Qui y a-t’il derrière cette façade de femme guerrière ?

On abandonne assez rapidement, car on comprend aussi vite que vont se succéder des descriptions érotiques qui vont nuire au récit proprement dit. Cela est très lassant et plutôt répugnant !

 

SKOWRONEK, Nathalie – « Karen et moi » Editions Arléa, août 2011, 15€, (Annette FAVIER) - Sous forme de roman, une jeune femme qui désirerait être indépendante comme Karen Blixen, tente de nous donner une biographie parallèle entre leurs deux existences.

Le seul problème est que Karen Blixen en a eu une bien plus intéressante ! De plus l’auteur n’a vraiment pas tenté de découvrir quelques originalités sur la vie de son héroïne.

 

VIGAN Delphine de « Rien ne s’oppose à la nuit » J.C Lattès, 8/2011, 19€, 436 p (Milène THONY) - Pour tenter de comprendre le suicide de sa mère à l’âge de 61 ans, l’auteur enquête dans sa propre famille et nous fait découvrir le destin tragique de Lucile, 5ème enfant d’une fratrie de 11, marquée par les deuils. Belle, douée, fantasque, exubérante mais dévastée par des troubles mentaux qui lui enlèveront, par décision de justice, à 33 ans, ses enfants, son travail, son indépendance financière.

Magnifique, douloureux et bouleversant. Résonne longtemps en nous.

 

 

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Metin ARDITI viendra parler de son dernier livre « Le Turquetto » à la librairie Maupetit,

le mercredi 12 Octobre 2011, à partir de 17H00.

 

La rencontre sera animée par Milène THONY.

 

Nous vous y attendons nombreux.

 

 

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27 JUIN 2011


ROMANS :

CAROFIGLIO, Gianrico – « Le silence pour preuve »  traduit de l’italien, policiers Seuil, mai 2011, 20,50€, 247p.  (Roselyne MARMOTTANT) -   L’enquête sur la disparition d’une jeune étudiante après avoir été déposée à la gare, piétine. Guido Guerrieri reprend le dossier à zéro ; une nouvelle piste s’ouvre quand il apprend que la jeune fille n’avait pas qu’un seul téléphone portable.
Bon roman policier.

CHAMBERLAIN, Diane – « Avant la tempête »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, avril 2011, 22€, 489p.  (Annette FAVIER)  -  Dans une île paisible de Caroline du nord, un incident dramatique va bouleverser la vie de la communauté : l’incendie d’une vieille église où se tenait une fête organisée par les jeunes.  Des morts mais un bilan moins lourd grâce à l’intervention d’Andy, un ado légèrement handicapé. Mais des indices bizarres le font soupçonner d’être le pyromane. Un passé riche en événements et en drames va ressortir de sa famille.
Un livre très facile, plein de rebondissements, à acheter avant l’été !

GREGSON, Julia – « La Fiancée de Bombay »  traduit de l’anglais, J.C. Lattès, mai 2011, 22€, 569 P. (Annette FAVIER)  -  En 1928 trois jeunes  anglaises embarquent sur un bateau à destination de Bombay. Chacune part pour des raisons bien précises. Une bonne description de l’ambiance de ces années de l’occupation anglaise qui va bientôt se terminer, une chronique de l’oisiveté de la bonne société et de la misère des indiens, tout ceci avec comme toile de fond, l’arrivée de Gandhi.
 Un livre distrayant, à acheter par toutes les bibliothèques.

HAMON, Hervé – « Comédie musicale »  JBz &Cie, mai 2011, 19,50€, 234p.  (Claude CHARBONNEL)  -  En pleine « chasse aux sorcières » aux Etats-Unis, 5 créateurs sont réunis pour mettre sur pied une comédie musicale.
Un excellent roman original qui nous fait participer à l’élaboration d’un film et nous retrempe dans le climat détestable des Etats-Unis des années 50.

LAGIER, Pierre – « Nous dormirons ensemble »  Buchet-Chastel, mai 2011, 14€, 172p. (Claude CHARBONNEL)  -  Après la mort de son grand-père, Antoine apprend le douloureux secret qui a pesé sur sa vie.
Sans grand intérêt. Niveau 1.

OHLSSOM, Bengt – « Syster »  traduit du suédois, Editions Phébus, avril 2011, 21€, 287p.  (Magali ROIG)  -  A la disparition mystérieuse de sa sœur, Miriam, Marjorie est envoyée à la campagne chez sa tante Ilse, la sœur de son père. Au contact de la nature, de l’univers d’Ilse, elle va s’interroger sur la vie, sur ses relations avec son aînée.
Beau roman, sensible et intimiste sur la famille, les rapports ambigus entre sœurs.
PERETTI, Camille de -  « La Casati »  Stock, avril 2011, 19€, 285p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Vie largement romancée de celle qui fut une « muse ratée ».
Sans grand intérêt. Niveau 1.

SCOTTOLINE, Lisa – « Ta Vie contre la mienne »  traduit de l’anglais(USA), Editions Toucan Noir, avril 2011, 20€, 458p.   (Claude CHARBONNEL) -  Une jumelle qui a mal tourné, essaie d’usurper l’identité de sa sœur, une brillante avocate.
Un thriller plein de péripéties et de rebondissements qui ne va pas sans quelques invraisemblances. Niveau 1.

STAKHOV, Dimitri – « Le Retoucheur »  traduit du russe, Actes Sud, mai 2011, 20€, 283p.  (Pierre BOCOGNANO)  -  A Moscou, Heinrich est photographe et retoucheur. Il s’aperçoit qu’il a hérité du don de son père. Chaque personnage officiel ou non qu’il efface d’un négatif de photo meurt peu après. Ce don suscite évidemment les convoitises du KGB, de la mafia et de la police. Il va être alors l’objet d’une manipulation de tous les dangers par l’entremise d’une jeune femme qui lui est envoyée, Tania, et qui ressemble trait pour trait à Liza, son amour de jeunesse qu’il a accidentellement tuée quelques années auparavant, lorsque son père qui n’approuvait pas cet amour a retouché sa photo.
Ouvrage très tortueux, tournure très déroutante et au final ennuyeuse. A éviter.

DOCUMENTS :

B8-JELOT-LEBLANC, Jean-Jacques – « Pagnol inconnu »  Flammarion, 25€, 532p.  (Annette FAVIER)  -  Une biographie très complète et passionnante de cet auteur de pièces de théâtre, de films et de livres. L’auteur, très documenté, réussit une biographie fouillée et pourtant se lisant de bout en bout. Sa vie privée est toujours évoquée  en parallèle de sa carrière.
Captivant, à lire par tout lecteur vivant à Marseille.

B8-SAINT-BRIS, Gonzague – « Balzac, une vie de roman »  Editions Télémaque, mai 2011, 22€, 429p. (Annette FAVIER)  -  Une belle évocation de cet auteur prodigieux dont la  vie fut un roman.  L’auteur nous passionne par un portrait fouillé mais néanmoins attachant.
A acheter.

ANALYSES RAPIDES :

BLACK WOOD, Caroline – « Granny Webster”  traduit de l’anglais, Christian Bourgois, mai 2011, 15€, 136p. (Annette FAVIER)  -  A l’époque édouardienne, une gamine irlandaise de 14 ans est envoyée par ses parents se refaire une santé chez une arrière grand-mère qui habite au bord de la mer. Celle-ci se révèle un tyran imbu de sa classe sociale, l’enfant y sera très malheureuse.
Nous aussi en lisant ce livre aux personnages peu crédibles.

BRAMI Elisabeth « Les Heures secrètes » Le Seuil, 5/2011, 18 €, 251 p (Milène THONY) Pierre, la soixantaine, a perdu sa femme d’une rupture d’anévrisme après une nuit d’amour. Se croyant responsable, il culpabilise et trouve plus de réconfort auprès de sa fantasque belle-mère qu’auprès de ses enfants…Mais pourquoi éprouve-t-il tant de bonheur à être avec elle ? Il lui faudra remonter dans son adolescence pour découvrir la vérité.
Subtil et envoutant. Toute bibliothèque. Niv. 1.

CAFFIN, Vanessa  -  « Rossmore avenue »  Belfond, avril 2011, 18e, 236p.  (Annette FAVIER)  -  Impossible de s’intéresser plus de quelques pages au sort de l’héroïne française qui s’est installée à Los Angeles il y a 10 ans. Elle est reine du shiatsu (massage japonais), a un fils super actif et un mari infidèle.
A ne pas acheter.

CALFAN, Nicole – « La Liseuse d’icones »  L’Archipel, mai 2011, 17,95€, 203p.  (Janine PONTNEAU)  -  Paulette fait des crêpes avec sa mère sur le port de la Rochelle, mais elle rêve d’aventures, et après un bref séjour en Angleterre, elle arrive à Paris et devient la gouvernante de Théodora, une grecque, frêle jeune femme torturée, qui peint des icones. Un drame a bouleversé sa famille, elle se sent responsable du suicide de sa mère. La rencontre avec l’idole des foules, Allen, va la plonger dans la folie. Paulette protège du mieux qu’elle peut sa patronne qui est devenue sa seule famille. Pourra-t-elle la sauver de cet amour délirant et impossible ?
Deux portraits de femmes, unies dans la solitude. Niveau 1.

GOLDBLOOM Goldie « Gin et les Italiens »  C. Bourgois, trad. de l’anglais (Australie), 23 €, 418 p (Milène THONY) Gin, jeune anglaise, albinos, pianiste talentueuse, est internée dans un hôpital psychiatrique par son beau-père, à la mort de sa mère. Pour en sortir, elle acceptera la demande en mariage d’un fermier Australien. Elle se retrouvera au fin fond du Bush, menant une vie étriquée et misérable, confrontée à la bêtise haineuse des autres fermiers. Tout changera à l’arrivée de 2 prisonniers de guerre italiens …
Inoubliable et incroyable. Niv.1

HAYDER Mo « Les Lames »   Presses de la Cité, trad. de l’anglais, 5/2011, 21,50 €, 473 p (Colette QUARELLI) Lorne, adolescente charmante est assassinée et sa bande est sous le choc. Millie a aussi contractée une dette envers un dealer.et sa mère, qui l’élève seule, va tout faire pour la sauver. Sa sœur Zoe, officier de police, va aussi entrer dans le cercle infernal de la recherche de la vérité.
Bon policier qui laisse le lecteur sous le choc. Niv.1.

MANDANNA, Sarita – « Les Collines du tigre »  traduit de l’anglais, Flammarion, 2011, 21€, 485p.  (Marie-Francine RANAIVO)  -  Dans l’Inde de la fin du 19ème siècle, la très jeune et belle Devi et le chasseur de tigre Machu sont passionnément épris l’un de l’autre mais leur rêve de bonheur se brise lorsque, victime d’un viol, Devi sous la pression de sa famille épouse son violeur qui n’est autre que Devanna son ami d’enfance. Déçu et malheureux Machu  s’engage  et meurt en héros à la guerre. Et pour Devi la vie doit continuer.
Très beau roman. L’auteur a su rendre par son écriture précise et délicate  la beauté des paysages et toutes les nuances des sentiments éprouvés par les principaux protagonistes.

MONTFORT, Sandrine – « En proie au temps »  Les Nouveaux Auteurs, mai 2011, 17,90€, 309p  (Annette FAVIER)  -  Une jeune pédiatre cancérologue dérobe dans un laboratoire nucléaire une substance radioactive constituant la dernière chance de guérison d’un de ses petits malades. Ce faisant elle déclenche une réaction incontrôlable, sa vie bascule dans l’horreur à son corps défendant, elle commet des actes irréparables.
Bonne intrigue mais le coté pseudo–scientifique n’est pas très convaincant.

PAASILINNA, Arto – « Le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison »  traduit du finnois, Denoël, mai 2011, 20e, 342p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un inspecteur de la sureté nationale de Finlande est envoyé en infiltration dans une étrange exploitation agricole où ne travaillent, au fond d’une ancienne mine convertie en champignonnière, que des repris de justice ou des être asociaux, recrutés on ne sait comment et soumis à une discipline de fer sous la poigne de la directrice. L’inspecteur séduit par la fille de la patronne, va se prendre au jeu  et se met lui aussi à « recruter » oubliant sa mission. Comment cela va-t-il finir ?
Un roman loufoque à double sens, dans l’esprit si particulier de l’auteur, et qui donne à réfléchir.

PATTERSON James « En votre honneur »  J.C Lattès, trad. de l’américain, 6/2011, 20 €, 325 p (Colette QUARELLI) Alex Cross mène une vie tranquille et sereine en exerçant son métier de psychiatre. Mais un tueur apparaît qui exécute ses victimes en public. Son surnom devient Showman et il défie Alex Cross. Pendant ce temps, un autre tueur arrêté par Alex Cross, attend son heure en suivant avec intérêt les exploits de Showman.
 Bon policier. Niv.1.

POST, Elvin – « Losers-nés »  traduit du néerlandais,  Le Seuil, avril 2011, 20,50€, 304p.  (Marie-Francine RANAIVO)  - Roméo, un jeune bouquiniste ex-guetteur pour un caïd local, désirant changer de vie, se trouve embarqué malgré lui dans une affaire de règlements de compte.
Histoire pas très originale. Livre sauvé par la description que fait l’auteur de ses personnages et principalement de celui du jeune Roméo auquel on s’attache à cause de sa naïveté.

SEIGNEUR, Olivier – « L’anneau de la reine »  Flammarion, mai 2011, 21€, 395p.  (Annette FAVIER)  -  En 1777, Louis XVI règne depuis trois ans  à peine, et déjà d’affreux pamphlets circulent se moquant du couple royal. Qui se cache derrière ces libelles orduriers ? La perte de l’anneau nuptial de Marie-Antoinette engendre-t-il un maléfice ? Le discret Léonard, coiffeur de celle-ci mène une enquête discrète. Si discrète qu’on s’ennuie ferme.

SIRAMY, Pierre – « Les Ombres de Tibhirine »  Les Presses de la Cité, avril 2011, 19,50€, 271p.  (Annette FAVIER)  -  Présenté comme la reconstitution d’une enquête minutieuse sur le massacre des moines de Tibhirine, nous nous perdons dans les méandres du Service Secret du Vatican, de l’armée algérienne, manipulatrice des groupements extrémistes, et nous perdons pied bien vite.
A ne pas acheter.

SUTER Martin « Allmen et les libellules », C.Bourgois, trad. de l’allemand,  5/2011, 17 €, 165 p (Hélène COULLAUT)  Collectionneur d’art, Allmen rencontre Jojo qui possède 5 coupes Art Nouveau ornées de libellules et qui sont porteuses de secrets. Il décide de s’en emparer pour régler ses dettes. 1er volume d’une série de gentleman-cambrioleur.
Agréable lecture. Niv.1.

VERDON, John – « 658 »  traduit de l’anglais, Grasset, avril 2011, 20,90€, 441p.  (Annette FAVIER)  -  Pour son premier roman, un thriller, l’auteur montre qu’il a bien assimilé les règles du genre tout en les renouvelant. Des énigmes apparemment insolubles viennent renforcer l’intérêt d’une intrigue où s’affrontent un ancien inspecteur de police à la retraite et un tueur aussi inventif que machiavélique.
Bon roman, à acheter.

WELLS, Dan – « Je ne suis pas un sérial killer »  traduit de l’anglais, Editions Sonatine, février 2011, 18€, 270p. (Annette FAVIER)  -  Un  jeune garçon renfermé pour ne pas dire sociopathe, travaille à la morgue locale et sent son destin tout tracé : « sérial killer », car déjà il prend plaisir à tuer des animaux. Il est conscient de son cas, a bien été voir un  psy, mais difficile de lutter contre son instinct…et  nous de continuer le livre.



 

CERCLE  DE LECTURE DU MARDI 14 JUIN 2011


ROMANS :

AMMI, Kebir-Mustapha – « Mardochée »  Gallimard, avril 2011, 17,90€, 255p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  En juin 1883, Charles de Foucault se rend au Maroc, déguisé en rabbin, sous le nom de Joseph Aleman pour explorer pendant une année ce pays. Mardochée qui fut son guide raconte comment cela s’est passé.
Beaucoup de longueurs, ce voyage parait interminable.

BORDES, Gilbert – « Le Cri du goéland »  Belfond, mai 2011, 19.50€, 235p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  Rongé par la culpabilité après le naufrage qui a coûte la vie à trois de ses marins, un marin pécheur breton a voulu changé de vie en devenant prêtre. Respectant le secret de la confession, il se laisse accuser d’un crime dont il connaît l’auteur.
Très bon roman. Atmosphère d’un petit village breton bien rendue.

BULBUL, Sharma – « Maintenant que j’ai 50 ans »  traduit de l’anglais, Editions Philippe Picquier, mai 2011, 17€, 208p. (Claude CHARBONNEL)  -  Des nouvelles amusantes sur des femmes de la haute bourgeoisie indienne qui abordent la cinquantaine.
Bon livre de bibliothèque.

CASSIDY, Yvonne – « L’Autre frère » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, avril 2011, 19,80€, 345p.  (Annette FAVIER)  -  Jean-Paul dit JP, vit à Londres en 2005. Il envisage l’avenir avec sérénité. Mais la mécanique bien huilée du récit va basculer avec l’arrivée de son frère ainé, perdu de vue depuis 10 ans qui vient de sortir de prison pour meurtre. JP va devoir se remémorer une enfance douloureuse qu’il a tenté d’oublier. Que veut ce frère redouté ?
Récit très bien mené avec des retours en arrière qui vont tout expliquer du récit mais que de tristesse ! Récit trop poignant !

COOPER, Natacha – L’Ile de tous les dangers »  traduit de l’anglais, Belfond, avril 2011, 19,50€, 320p. (Annette FAVIER)  - Karen, une jeune psychologue, est chargée d’aller étudier le comportement d’un dangereux psychopathe. Elle tombe sur un bel homme très assuré et clamant sa culpabilité. Aidée par la police, elle va rechercher le passé de cet homme. Etait-il vraiment coupable ? Quelle réalité se cache en fait ?
L’auteur sait très bien décrire aussi bien ses personnages que l’atmosphère de cette île étrange. A acheter.

DEYNS, Catherine – « Tour de plume » Editions Philippe Rey, mai 2011, 17€, 203p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Une ronde de 5 personnages. Le relai entre eux est un beau stylo bleu. Chacun des cinq a vu sa vie  déchirée et embellie par l’écriture.
Un premier roman « austérien ». Une réussite de composition et de style. Niveau 1.

CHAPSAL, Madeleine – « Deux sœurs »  Fayard, avril 2011, 16€, 208p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une jalousie destructrice et féroce pousse une femme à détruire moralement  et à dépouiller sa sœur ainée qui ne demandait qu’à l’aimer .Un drame familial dans lequel la haine s’avère d’une intensité qui va croissant , illustrant des problèmes qui très souvent déchirent ainsi les êtres autour d’un héritage, les sentiments sont souvent pousser au paroxysme.
Style clair et agréable.

FONTENAILLE, Elise – « L’Homme qui haïssait les femmes » Grasset, mai 2011,  14€, 170p. (Claude CHARBONNEL)  -  Histoire inspirée d’un drame réel : en 1989 un homme a abattu 14 étudiantes dans l’école Polytechnique de Montréal par haine du féminisme.

JOLY, Eva et PERRIGNON, Judith – « Les Yeux de Lira »  Editions les Arènes, mai 2011, 19,80€, 316p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Un petit juge niçois  et son greffier enquêtent à Nice sur la noyade de la riche épouse d’un banquier des îles Féroé ; le juge est muté , le greffier part à Londres. Le patron de la brigade financière à Lagos (Nigéria) enquête sur la corruption de son gouvernement, il doit s’enfuir à Londres. Une journaliste russe enquête sur un milliardaire de son pays. Les trois enquêteurs se retrouvent, pourchassés par la maffia russe et les services secrets.
Excellent thriller.

KOCH, Herman – « Le Dîner »  traduit du néerlandais, Belfond, 2011, 18,50€, 329p.  (Frédérique ARROUA)  -  Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses respectives dans un restaurant branché d’Amsterdam. Au fil du dîner on comprend que le véritable enjeu est de parler de leurs fils respectifs qui ont commis un acte monstrueux.
Fait partie de ces livres qu’on ne peut  plus lâcher une fois qu’on les a commencés.

LESBRE, Michèle – « Un lac immense et blanc »  Editions Sabine Wespieser, avril 2011, 13€, 88p.  (Claude CHARBONNEL)  - Un mercredi pas comme les autres. Il neige sur Paris et l’italien auquel elle n’a jamais parlé n’est pas arrivé au train de 8h15. Les souvenirs affluent à la mémoire de la narratrice.
Un beau récit, une très belle écriture.

MALAVAL, Jean-Paul  -  « Soleil d’octobre »  Calmann Lévy, a    vril 2011, 20€, 300p.  (Janine PONTNEAU)  -  L’un des nombreux épisodes dramatiques de la guerre 14-18 où les femmes attendaient sans espoir l’être aimé, lequel souvent trop abimé dans son corps et dans son mental, refusait de revenir chez lui. Ainsi l’auteur nous trace la vie d’Angéline.
Roman pour toutes bibliothèques.

MARANI, Diego – « L’Ami des femmes »   traduit de l’italien, Editions Rivages, mars 2011, 21,50€, 315p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Ernesto, professeur à Trieste est fasciné par les femmes. Devant elles il éprouve des sentiments d’amour- amitié, plaisir-souffrance.
Les sentiments sont très finement analysés. A déconseiller aux amateurs de livres d’action.

NONIE, Philippe – « L’Inconnue »  Calmann Lévy, avril 2011,  10,50€, 359p. (Claude CHARBONNEL)  -  Un roman destiné aux amateurs de surnaturel et où la mort sous diverses apparences, munie d’un portable noir ébène, intervient dans la vie  et les amours des gens.
Une fin difficile à croire. Style banal.

SOLE, Robert – « La Vie éternelle de Ramsès II »  Editions du Seuil, mai 2011, 17,50€, 184p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Après avoir été cachée 28 siècles, la momie de Ramsès II est découverte en 1881. Ce livre scientifiquement sérieux nous raconte les péripéties de sa « vie » de cette date jusqu’à la révolution égyptienne de janvier 2011.
Excellent.

VILLAR, Domingo – «La Plage des noyés »  traduit de l’espagnol, Liana Lévi, 20€, 382p.  (Claude CHARBONNEL)  -  En Galice dans un petit port de pêche, un marin est trouvé noyé les mains liées dans le dos. L’affaire ramène au jour un drame de la mer qui s’est déroulé 16 ans plus tôt.
Un excellent polar.

WATSON, S.J. – « Avant d’aller dormir »  traduit de l’anglais, Editions Sonatine, 2011, 21€, 409p.  (Frédérique ARROUA)  -  Suite à un traumatisme, Christine souffre d’une     amnésie à la forme très rare : chaque matin elle se réveille dans un monde qu’elle ne reconnaît pas, dans un corps qui lui semble étranger. Son psychiatre lui demande de tenir un journal. La mécanique diabolique s’installe. Son mari lui mentirait-il ? Que lui est-il vraiment arrivé ?
Epoustouflant. Thriller psychologique extraordinaire qui tient en haleine jusqu’au dénouement final. A acheter absolument.

WINGFIELD, Jenny – « Les Ailes de l’ange »  traduit de l’américain, mai 2011, 20€, 349p.  (Annette FAVIER)  -  Dans le fin fond de l’Arkansas, dans les années 1950, une saga familiale riche en personnages colorés, une œuvre bouleversante et drôle, écrite par un auteur ne manquant pas d’idées. Domine un portrait de petite fille, garçon manqué, qui fait adopter par sa famille un jeune garçon martyrisé par un père sadique. Celui-ci parviendra-t-il à se venger de cet affront ?
Un livre décrivant bien la vie des divers personnages tous différents, meilleur surtout en seconde partie.

DOCUMENTS :

920 -  DE  BLASI  Marlena « Mille jours en Toscane » Mercure de France, trad. de l’américain 229 p, 22 €  (Françoise FOUCQUETEAU) Marlena et son Vénitien de mari décident de s’installer dans la Toscane profonde, dans un minuscule village dans lequel ils seront très bien accueillis et participeront à toutes les fêtes locales.
Un peu décevant. Achat pas indispensable. Niv. 1.

B-KIMBALL, Kristin – « Une Vie pleine »  traduit de l’anglais Editions du Fleuve Noir, mars 2011, 17€, 268p.  (Annette FAVIER)  -  La journaliste, auteur du livre, nous conte sa rencontre avec un jeune fermier bio, très séduisant, très différent d’elle et de son existence newyorkaise. Elle finit par le suivre à la campagne où ils achèteront une ferme pour cultiver des légumes bio, s’accoutumant à une vie simple et rude.
Une biographie gentillette, aux personnages caricaturaux mais bien vivants ! Plaira aux amateurs de romans pas compliqués.

ANALYSES RAPIDES :

APPELFELD, Aharon – « Le Garçon qui voulait dormir »   traduit de l’hébreu, avril 2011, 21€, 297p.  (Annette FAVIER)  -  Le sujet aurait pu être intéressant au départ : un jeune garçon juif, après une longue errance en Europe, près de Naples, au cœur d’un groupe d’apatrides, est entrainé par une agence juive pour partir en Palestine grandir le rang des jeunes pionniers. Mais le problème est dès qu’il se couche, il dialogue en rêve avec ses parents morts dans le ghetto… !
Cela devient lassant, malgré l’intérêt du sujet escamoté.

CONNELLY, Michael – « Les Neuf dragons »  traduit de l’anglais, mai 2011, 21,50€, 445p.  (Annette FAVIER)  -  Le héros habituel de l’auteur abandonne une enquête dans le milieu chinois de Los Angeles pour voler au secours de sa fille prisonnière d’une « triade » de Hong Kong. Beaucoup de cadavres et de rebondissements.
Connelly fait preuve de sa maitrise habituelle.

CORTAY, Philippe – « Les Murmures du versant »  Les Nouveaux Auteurs, mai 2011, 14,90€, 235p.  (Roseline MARMOTTANT)  -  Zian a été à bonne école auprès de son grand père qui dans sa ferme savoyarde lui a appris les secrets de la pêche et de la chasse dans cette région.
On s’embrouille un peu à la lecture pour reconnaître les personnages.

DENNIS, Patrick – « Autour du monde avec tante Mame »  traduit de l’anglais, Flammarion, mai 2011, 21€, 391p.  (Annette FAVIER)  -  Tante Mama, femme riche, fofolle, a enlevé son petit neveu pour parcourir le monde avec lui.
Un livre soi-disant hilarant qui ne m’a pas fait « hilarer » du tout, car en plus invraisemblable en diable. A ne pas acheter.

DEVENNE François « La Nuit d’ivoire » Actes Sud, 3/2011, 314p, 21€ (Geo CHOUTEAU) Magnifique plongée dans l’Afrique de l’Est, entre Kenya et Tanzanie. Transformation de 2 hommes, grâce à un animal pour l’un, un vieux sage pour l’autre. Beau roman initiatique. Niv. 1.

DORNER, Françoise – « Tartelettes, jarretelles et bigorneaux »  Albin Michel, 2011, 12,50€, 138p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une jeune femme déçue après un mariage raté, décide de déménager sans savoir trop où elle veut aller. Un jeune déménageur s’occupe de l’aider et une singulière aventure débute entre eux. Elle n’arrive pas à démêler ses sentiments, son mari réapparait et peut-être son couple pourra redémarrer.
Pas convaincant, ni passionnant.

EMLEY, Dianne – « Jusqu’au sang »  traduit de l’américain, Belfond, avril 2011, 22e, 435p.  (Annette FAVIER)  -  Au cœur d’un Los Angeles crépusculaire, un tueur prépare sa vengeance. Mais dans cette danse macabre, qui de l’assassin  ou de la victime entrainera l’autre vers le fond ?
Histoire abracadabrante, sans unité, avec une fin digne du Grand Guignol. Tous les poncifs du genre sont réunis.

FERMINE, Maxence – « Rhum Caraïbes »  Albin Michel, mai 2011, 17€, 250p. (Janine PONTNEAU)  -  Une saga aux Caraïbes dans un cadre enchanteur, mais où la vie est souvent difficile pour ceux qui ne sont pas nantis. La beauté des paysages s’allie aux légendes et à la magie toujours forte dans la mémoire des noirs originaires d’Afrique.

GREGGIO Simonetta « L’Odeur du figuier » Flammarion, 2/2011, 170p, 17€, (Colette QUARELLI) En Italie, l’été, 5 nouvelles sur le thème de l’amour, ses méandres, ses échecs, sa violence. Exception faite de l’homme coincé dans l’ascenseur que tout le monde abandonne, les couples se font et se défont…sans espoir.
Bien écrit, réaliste, un peu désespérant. Niv. 1.

HAMDI Nora « La Couleur dans les mains » Léo Scheer, 2/2011, 124 p, 16€ (Josette SALVI) Retrace le parcours d’une jeune Algérienne pour devenir artiste peintre. Elle connaît les préjugés, le racisme mais aussi de belles rencontres. Elle finira par s’imposer en renouant avec sa culture d’origine.
Attachant, se lit facilement. A découvrir. Niv. 1.

LATOUR, Eliane de – « Malik Ambar »  Editions Steinkis, avril 2011, 21€, 298p.  (Annette FAVIER)  -  Le récit inspiré de l’histoire vraie d’un esclave africain devenu roi en Inde. En Inde, à la fin du XVI° siècle, un jeune esclave abyssin est acheté par un puissant sultan du Deccan. Comme notre héros est très intelligent, il va devenir libre et au fil des années un grand chef d’état.
Récit fort ennuyeux, mêlant guerres intestines, culturelles et religieuses. On abandonne vite.

LEHANNE, Dennis – « Moonlight mile »  traduit de l’anglais, Editions Rivages, février 2011, 20€, 380p. (Annette FAVIER) -  Les nouvelles aventures de Patrick Kensie et d’Angéla Gennaro maintenant mariés et parents d’un enfant. Cela ne les empêche pas d’avoir recours à des méthodes peu orthodoxes pour retrouver une adolescente disparue
Bonne étude contemporaine du milieu délétère d’une Amérique en crise, ainsi que des caractères, dialogues percutants et bouquet final peu conventionnel. Recommandé.

LUPTON, Rosamund – « Sister »  traduit de l’anglais, Editions Payto suspense, Avril 2011, 21,50€, 367p.  (Annette FAVIER)  -  Quand l’héroïne, Tess, apprend que sa sœur Béatrice est retrouvée morte, elle se précipite à Londres, où elle apprend que sa sœur venait de donner naissance à un bébé mort né. Tout le monde pense à un suicide, mais Tess est persuadée du contraire, d’autant plus qu’elle apprend que sa sœur se serait soumise à des tests génétiques pour sauver son enfant.
Un suspense abracadabrant, peinant à trouver une fin.

PLANTAGENET, Anne – « Nation Pigalle »  Stock, avril  2011, 22,50€, 493p.  (Nadine BIS)  - Vie quotidienne de deux familles dans le Pigalle d’aujourd’hui. Est-ce l’air « ambiant » qui fait que Timothée a une maîtresse ou que Louisa pourtant « heureuse » avec son mari, goûte à d’autres plaisirs…
Histoire pas des plus passionnante mais se laisse lire. Chapitres trop longs, ce qui peut fatiguer le lecteur.

READ, Cornelia – « L’Enfant invisible »  traduit de l’américain, Actes Sud, mai 2011, 23€, 408p.  (Annette FAVIER)  Une jeune newyorkaise, aide sa cousine à nettoyer le cimetière familial laissé à l’abandon. Elle fait une macabre découverte : le squelette récent d’un enfant, manifestement assassiné depuis peu.
On décroche vite, trop de circonlocutions.

RUFIN Jean-Christophe « Sept histoires qui reviennent de loin »  Gallimard, 4/2011, 163 p, 16,50 €  (Marie-Françoise RENOUPREZ) Le déroulement de 7 moments de vie, décisifs, d’êtres vivant dans des endroits du monde sans lien entre eux, magnifiquement décrits, avec humanité et une grande connaissance sociale des milieux décrits.
Un grand moment de lecture. A acheter pour toutes les bibliothèques. Niv. 1.

SAGALOVITSCH Laurent « La Métaphysique du hors-jeu » Actes Sud, 1/2011, 155 p, 17 € (Milène THONY)  Simon, Ashkénaze torturé et hypocondriaque shooté au Témesta, revient à Paris, à l’insu de ses parents qui le croit toujours au Canada. Il vole au secours de sa petite sœur adorée mais dépressive chronique et s’improvise « rabbin-soutien-psychologique » sur les lieux de catastrophes imaginaires, à la recherche de sa propre identité. Mais on n’échappe pas à sa famille juive …
Ironie du désespoir, mauvaise foi, drôlerie sarcastique …de l’humour juif ! Belle écriture. Niv. 1

SHALEV, Meir – « Fontanelle »  traduit de l’hébreu, Gallimard, avril 2011, 25€, 512p.  (Annette FAVIER)  -  Un israélien, Michael Yoffe,  né en même temps que l’état d’Israël, se fait le narrateur de sa propre vie et de celle de toute sa nombreuse famille. Michael est doté d’une sensibilité particulière, car il a une fontanelle jamais complètement fermée.
Récit abracadabrant, aux multiples protagonistes, se voulant une saga familiale et 512p. peu palpitantes.

SHIMAZAKI Aki « Tonbo » Leméac /Actes Sud, 11/2010, 133 p, 13€ (Olga COULLAUT) Dans le Japon des années 80, un drame familial révèle le poids des traditions et la difficulté de  s’en libérer.
Achat pas indispensable.

UNGER, Lisa – « Charlène ne reviendra pas »  traduit de l’américain, Belfond, mai 2011, 21,50€, 388p. (Annette FAVIER)  - Le type même du roman policier comprenant trop de personnages, de retours en arrière, et d’un scénario classique de jeune fille fuguant et disparaissant.
Achat non conseillé.

VALDES, Zoé – Le Paradis du néant »  traduit de l’espagnol, avril 2011, (Janine PONTNEAU) -  La vie difficile des exilés cubains à Paris, racontée par la voix de Yocandua, qui est un peu celle de l’auteur.
La nostalgie et l’amour du pays perdu y sont très forts mais ce monde est déprimant et quelquefois un peu pénible pour le lecteur.

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Geneviève GIMENO  convie toutes les bibliothécaires de l’O.C.B.  à une présentation de la rentrée littéraire Actes Sud, avec un de ses représentants, le :

MARDI 21 JUIN 2011 à 14H30 à la librairie Maupetit, 142 La Canebière.

Venez nombreuses, ce sera très intéressant.
Nous comptons sur votre présence.
Cordialement
                                                              Milène THONY
 


 CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 23 MAI 2011

ROMANS :

CHESSEX, Jacques  - « L’Interrogatoire »  grasset, mars 2011, 14€, 157p. (Claude CHARBONNEL)  -  Une voix, une nuit interroge l’auteur jusqu’aux tréfonds de son cœur, son corps et son esprit : le sexe, Dieu, son protestantisme et bien d’autres choses encore.
Remarquablement écrit, profond et sincère, magnifique. Niveau 1 malgré la haute tenue. Peut choquer (sexe et catholicisme).

ERNAUX, Annie – « L’autre fille »  Editions Nil, mars 2011, 7€, 77p. (Claude CHARBONNEL)  -  L’été de ses dix ans, Anne a entendu sa mère confier à une cliente de l’épicerie qu’avant celle-là elle avait eu une autre fille « beaucoup plus gentille ». C’est à cette sœur inconnue qu’elle adresse une longue lettre.
Bien écrit et intelligent. Niveau 1.

FERGUS, Jim – « Marie-Blanche »  traduit de l’anglais, Cherche Midi, avril 2011, 22€, 602p. (Annette FAVIER)  -  L’auteur nous dresse la vie de deux héroïnes, Renée et Marie-Blanche, sa grand-mère et sa mère. La première de caractère froid et autoritaire a brisé la vie de sa fille. Fille d’aristocrates français désargentés, elle est partie avec son oncle et amant en Egypte, pour s’échapper aux Etats-Unis où elle fit un riche mariage. Sa fille Marie-Blanche eut une jeunesse si affreuse qu’elle sombra dans l’alcool et se suicida.
Un roman puissant, qu’on ne lâche pas, malgré sa difficulté de compréhension, due aux constants passages entre les deux héroïnes.

FORTIER, Dominique – « Du bon usage des étoiles »  La Table Ronde, mars 2011, 20€, 350p. (Janine PONTNEAU)  -  Récit d’une expédition polaire financée par l’Angleterre en 1845. Durant des années des hommes vont souffrir, prisonniers des glaces en espérant trouver à travers la banquise un passage vers le Pacifique.
Bon style, images saisissantes.

GARCIN, Christian (Chen Wanglin) – « Des femmes disparaissent »  Editions Verdier, janvier 2011, 16€, 184 p. (Claude CHARBONNEL)  -  Zuo Luo consacre sa vie à libérer les jeunes femmes vendues par leurs parents, des paysans pauvres, à des maris souvent violents. Une intrigue prenante qui nous emmène de Chone à New York, puis au Japon.
De l’humour, une évocation jamais pesante de la culture traditionnelle et de l’histoire actuelle de la Chine. Un excellent livre de bibliothèque. Niveau 1.

GLATTAUER, Daniel – « La septième vague »  traduit de l’allemand (autrichien), Grasset, avril 2011, 18€, 348p.  (Claude CHARBONNEL)   -  Roman de correspondance moderne par emails entre Emmy et Léo. Qui de Pamela, la maîtresse réelle et d’Emmy, l’amante sur la toile va l’emporter dans le cœur de Léo ?
Excellent roman de détente plein d’humour e d’intelligence. Niveau 1.

HUTH, Angela – « Souviens-toi de Hallows Farm » traduit de l’anglais, Quai Voltaire,
Mai 2011, 21€, 344p.  (Annette FAVIER)  -  Notre héroïne, Prue, rentre de la campagne chez sa mère à Manchester. La guerre se termine et elle a passé des années dans une ferme connue « Volontaire agricole ». Elle rêvera toujours de cette vie et après une tentative de mariage avec un homme fortuné dont elle se séparera et grâce à sa générosité, elle arrivera à reprendre cette existence tant recherchée, après plusieurs expériences.
Un livre sensible comme son héroïne, au charme  et à l’humour certains, avec de belles descriptions de paysages, ainsi que despersonnages bien campés. Un livre à acheter par toutes les bibliothèques


KALOTAY, Daphné – « Un papillon sous la neige »  traduit de l’anglais (U.S.A.), Presses de la Cité, mars 2011, 19.90€, 511p.  (Pierre BOCOGNANO)  -  Nina Revskaïa, ancienne étoile du Bolchoï, décide de vendre son incroyable collection de bijoux. Malade, réfugiée à Boston depuis de nombreuses années, elle se retrouve assaillie par ses souvenirs de la Russie et par des événements qui ont bouleversé sa vie. Deux personnes vont l’aider à lever le voile sur le secret de son tumultueux destin.
Intéressant. Plutôt pour un public féminin.

MOKEDDEM, Malika – « La Désirante », Grasset, février 2011, 17€, 237p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Shamsa, à bord d’un voilier, retourne dans la région où son compagnon a disparu, seul le bateau à la dérive  a été retrouvé près du détroit de Messine. Léo est-il mort ou bien a-t-il été enlevé ?
Bon roman.

PARKHURST, Carolyn – « L’Album de Milo »  traduit de l’anglais, Philippe Rey, avril 2011, 21€, 380p.  (Annette FAVIER)  -  Une romancière à succès américaine ayant coupé les ponts depuis plusieurs années avec son fils, célébrité du rock, voit celui-ci accusé de meurtre. Elle va en même temps  tenter  de le faire innocenter et essayer de se rapprocher de lui. Un secret de famille est à l’origine de leur rupture.
Un roman thriller intéressant surtout au niveau des rapports familiaux mais le livre est proprement gâché par des extraits du roman que la romancière est censée écrire et qui sont farfelus. Dommage.

PATTERSON, James – « Qui a tué Toutankhamon ? »  traduit de l’américain, L’Archipel, 2011, 19.95€, 278p.  (Marie-Francine RANAIVO) – A l’âge de 18 ans et après avoir régner sur l’Egypte, le jeune pharaon, Toutankhamon, fils adoptif de la reine Néfertiti, meurt, selon la version officielle, à la suite d’un accident de char, en 1324 av.J.C. .Pourtant aujourd’hui, James Patterson réfute cette thèse et va mener une enquête pour découvrir qui a tué Toutankhamon, d’autant plus que le jeune roi était plus entouré d’ennemis que d’amis pendant son très court règne.
Pour un large public adolescent et adulte.

PECASSOU-CAMEBRAC, Bernadette – « La Dernière bagnarde »  Flammarion, avril 2011, 20€, 309p.  (Annette FAVIER)  -  En 1888, le gouvernement envoyait à Cayenne des coupables de délits plus ou moins graves, afin de peupler le pays en mariant les bagnards. Ils devaient rentabiliser la terre  et on leur avait promis une existence de rêve. Le contraire les attendait. Lorsque Mari Barbete débarqua, elle ne trouva pas le paradis mais un enfer auquel elle survécut malgré tout jusqu’en 1923 où Albert Londres put la rencontrer
Un livre intéressant, mais comportant des longueurs.

SHILPI, Somaya Gowda – « La Fille secrète »  traduit de l’anglais (Inde), Mercure de France, 2011, 26€, 433p. (Danielle PUJOL)   -  C’est l’histoire parallèle de deux couples les uns pauvres paysans indiens obligés d’abandonner leur fille , les seconds :un couple mixte (père indien) sans enfant qui adoptent la petite Asha. Celle-ci grandira sans problèmes jusqu’à l’adolescence où elle se tourne vers ses origines et fera un stage à Bombay.
Belle histoire, facile à lire. Quelques scènes difficiles.

TWAIN, Mark – « N° 44 le mystérieux étranger »  traduit de l’anglais (américain), Editions Tristam, mars 2011, 20€, 280p.  (Claude CHARBONNEL)  -  En Autriche en 1490, dans un immense château se tient une imprimerie. L’arrivée d’un mystérieux jeune vagabond déchaine toute une série de prodiges.
Un conte pour grandes personnes, plein d’humour, mais où l’auteur exprime en toute liberté sa conception de l’homme et de l’univers.

WOLNIEWICZ, Claire – « La dame à la larme »  Viviane Hamy, avril 2011, 19€, 266p.  Sébastien MARION)  - Un peintre en mal d’inspiration est confronté à de curieux phénomènes vis-à-vis de sa famille et de son travail. Une enquête haletante l’amènera au cœur d’un secret de famille.
Roman agréable à lire, bien ficelé avec des personnages typés.

DOCUMENTS :

B-HAL, Faterna – « Filles des frontières »  Philippe de Rey, avril 2011, 19€, 318p. (Annette FAVIER)  -  L’auteur se dit fille des frontières car née à Oujda, ville marocaine située à la frontière algérienne. Etonnant destin que le sien, car elle sut refuser l’ordre établi et partir seule en France où elle possède un restaurant typique connu. Mais elle revient plutôt sur son enfance où le récit devient long.
A ne pas acheter.

ANALYSES RAPIDES :

BOLTON, Sharon – « Moisson de sang »  traduit de l’anglais, Fleuve Noir, février 2011, 21.90€, 568p.  (Hélène COULLAUT)  -  Long thriller qui vous tient en haleine jusqu’au bout. Devrait plaire aux lecteurs qui aiment ce genre de livres.

CHANDERNAGOR, Françoise – Les Enfants d’Alexandrie »  Albin Michel, avril 2011, 22€, 390p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une fresque historique très bien documentée sur les dernières années du règne de Cléopâtre et Marc Antoine à Alexandrie dont on pressent la ruine et  la chute, très bien mises en scène par l’auteur. Ces enfants d’Alexandrie : ceux de la reine et de César puis de Marc Antoine nous émeuvent, victimes innocentes d’un destin tragique.
Ecriture soignée. Intérêt historique. Quelques longueurs.

DE LUCA, Erri  - « Le Poids du papillon »  traduit de l’italien, Gallimard, avril 2011, 9.50€, 81p.  (Roselyne MARMOTTANT)  - Dans la nature =sauvage, rencontres entre habitants solitaires.

KEEGAN, Claire – « Les Trois lumières »  traduit de l’anglais, Sabine Weispiser, avril 2011, 14€, 100p.  (Annette FAVIER)  - 100 pages nous contant le bref séjour d’une petite irlandaise, enfant de famille nombreuse et peu choyée, chez un couple vieillissant et sans enfant. Elle va découvrir ce qu’est une vie calme dans une ferme bien tenue, une bienveillance qui devient bientôt de l’affection. Mais le couple cache un lourd secret que la petite fille apprendra plus tard.
Un petit chef d’œuvre tout en demi-teintes, servi par une écriture sensible descriptive, à conseiller à tous.

KELLY, Cathy – « Sous une bonne étoile » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mars 2011, 21€, 427p.  (Annette FAVIER)  -  Trois destins de femmes irlandaises que l’auteur peine à évoquer dans un ouvrage volumineux, alors qu’elle a peu de chose à raconter ! Toutes vivent dans un monde très huppé et vraiment rien ne peut nous intéresser à leur destin personnel !
A fuir.

LESBRE, Michèle – « Un lac immense et blanc »  Sabine Wiespieser, avril 2011, 13€, 87p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur une française est complètement à la dérive comme ses personnages flous évoluant dans un café de gare improbable. La narratrice se perd elle-même dans les méandres de sa mémoire, je défie quiconque de démêler les tenants et les aboutissants de cette courte histoire.

MARGOLIN, Philip – « En fuite »  traduit de l’américain, Albin Michel, mai 2011, 20€, 367p.  (Annette FAVIER)  -  Bon roman policier où le lecteur attentif pourra parfaire ses connaissances sur le fonctionnement de la justice américaine. Après bien des déboires, Charlie Marsh, petit truand dont le destin a basculé quand il a sauvé la vie d’un gardien de prison, pourra entrevoir la rédemption.
Intrigue à rebondissements où avocats, procureurs, juges, policiers ne jouent pas toujours le rôle que l’on attend d’eux ! A acheter.

PICOULY, Daniel – « La Nuit de Lampedusa »  Albin Michel, mars 2011, 22.50€, 482p. (Josette SALVI)  - La rencontre improbable de Bonaparte et de Jeanne compagne du Chevalier de Saint Georges. Daniel Picouly a une manière très personnelle de réécrire l’histoire.
Cela pourrait être intéressant mais l’auteur se perd en anecdotes et le lecteur reste sur sa faim…Niveau 1.

SALEM LEVY, Tatiana – « La clef de Smyrne » traduit du brésilien, Buchet Chastel, avril 2011, 20€, 227p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une jeune brésilienne reçoit de son grand père la clef de son ancienne maison  de Smyrne. Elle va partir vers la Turquie, refaisant en sens inverse les difficiles trajets de sa famille à la fois juive et turque, essayant de retracer l’histoire de sa famille. Mais le récit est encombré de l’étalage de sa vie sexuelle. L’auteur est appréciée au Brésil comme la représentante de la jeune génération d’écrivains.
J’ai aimé très moyennement.

SELMI, Habib – « Les Humeurs de Marie-Claire »  traduit de l’arabe (Tunisie) Actes Sud, avril 2011, 18.80€, 174p.  (Marie-Françoise RENOUPREZ)  -  Mahfouz, tunisien d’origine rurale, vit à Paris et rencontre Marie-Claire dans le bureau de poste où elle travaille. Ils connaissent ensemble une brève relation érotique, qui s’éteignant laisse Mahfouz à sa différence de culture ou  à sa différence d’homme dans la relation à la femme ?
On peut se poser la question dans ce roman ennuyeux à lire.

THILLIEZ, Frank – « Gataca »  Fleuve Noir, avril 2011, 20.90€, 509p. (Annette FAVIER)  -  L’auteur reprend ses deux héros, flics meurtriers et désabusés. Beaucoup de digressions intéressantes sur la théorie de l’évolution, les séquences A.D.N., les chromosomes, bien que la fiction se mêle aux données scientifiques exactes.
Bon thriller.









 

CERCLE DE LECTURE DU MARDI 10 MAI 2011


ROMANS :

AILLON, Jean d’ – « Le Secret de l’enclos du Temple : enquête de Louis Fronsac » Flammarion, 22€, 556p. (Frédérique ARROUA)  -  En pleine fronde, Louis Fronsac doit résoudre une énigme qui l’amènera à déchiffrer un code secret. Son ami, Gaston de Tilly enquête sur un meurtre et instruit un procès pour enlèvement contre le comte de Bussy. Tous ces événements sont liés et nous mènent sur la piste de l’or des Templiers.
Roman historique à énigmes qui passionnera les lecteurs amateurs des enquêtes de Louis Fronsac et fera connaître aux autres cet « Hercule Poirot » du 17ème siècle.

ABECASSIS, Agnès – « Le théorème de Cupidon »  Calmann-Lévy, mars 2011, 17€, 230p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Adelaïde et Phileas ont 38 ans, ils ne connaissent pas. Heureusement pour eux qu’il y a le théorème de Cupidon : « deux lignes parallèles ne se croisent jamais sauf si elles sont faites l’une pour l’autre ».
Roman amusant et humoristique.

BAUDOUIN, Jacques – « Shanghai club »  Robert Laffont, avril 2011, 21€, 381p. (Annette FAVIER)  -  En 1870, Shanghai est partagée entre les concessions anglaise, américaine et une plus petite, française. Y débarque alors Charles Espargnac, un jeune homme plein d’audace et au passé un peu  trouble. Très vite il saura  s’affirmer et réussir dans le commerce des marchandises. Sa jeune épouse française choisie par sa mère saura-t-elle s’acclimater à son mari et à ce pays inconnus ?
Roman facile, intéressant par sa documentation mais peut-être un peu bavard ? Plaira aux amateurs du genre.

BEDOS, Leslie – « Tombée sur la tête »  J.L.Lattès, mars 2011, 14€, 138p. (Claude CHARBONNEL)  -  Le roman est constitué par les notes que la psychiatre a conseillé à Léna d’écrire sur ses phobies et ses cauchemars.
Il parait que le livre est bourré d’humour, mais je n’ai vu que les cauchemars.Léna ne va vraiment pas bien.

CAROLIS, Patrick de – « La Dame du Palatin »  Plon, 22€, 439p. (Claude CHARBONNEL)  -  A travers l’histoire de Paulina, jeune et riche arlésienne transférée à Rome, l’auteur dresse un tableau fidèle de l’empire romain sous Claude et sous Néron, période riche en inceste et en crimes abominables.
Peut-être un peu trop érudit.

CAUVIN, Patrick – « La Nuit de Skyros »  Plon, 2011, 18€, 175p. (Janine PONTNEAU)  -  D’étranges confidences troublent un psychiatre à qui son patient raconte ses rêves dans lesquels il reconnaît sa propre vie . Quel est ce mystère et comment en sortir ? Escroquerie, phénomène paranormal ou est-il manipulé par une ancienne maitresse avec qui il avait brutalement rompu ?
Une histoire courte, originale et bien enlevée.
 
COMENCINI, Cristina – « Quand la nuit »  traduit de l’italien, Grasset, avril 2011, 18,50€, 295p.  (Annette FAVIER)  -  Dans les Dolomites, une jeune femme vient se reposer. Elle est fragile, se demande comment avoir la force d’élever le fils de 2 ans qui l’accompagne. Elle loue un chalet à un rude montagnard, lui aussi rongé par la solitude. Parviendront-ils à se retrouver, un univers les sépare.
Roman attachant mais difficile de lecture car des personnages se greffent et prennent chacun la parole.

DEBRE, Jean-Louis – « Jeux de haine »  Fayard, 2011, 19€, 359p. (Jeannine PONTNEAU)  -  Des crimes et des intrigues dans le monde des grandes banques, des dessous politiques, de sordides histoires de sexe, tout un imbroglio où la police et la justice se perdent. Ce monde que l’auteur connaît bien n’est pas fait pour nous rassurer.
Style précis, documentation importante. On croit à cette histoire.

DRVENKAR, Zoran – « Sorry »  traduit de l’allemand, Sonatine, 1ère édition en 2009, 21€, 448p. (Pierre BOCOGNANO)  -  A Berlin, quatre amis trentenaires, sans grand espoir dans la vie et vivant de petits boulots, ont l’idée étonnante et originale d’ouvrir une agence « Sorry » dont l’objet principal est de s’excuser à la place des autres. Ils traitent des demandes très diverses : particuliers ayant fait souffrir amis ou famille, patrons s’étant mal conduits envers un salarié ou un associé, etc… Le succès est immédiat jusqu’au jour où un assassin décide de faire appel à leurs services. Pris dans un piège infernal ils n’auront de cesse de découvrir l’identité de ce tueur qui les menace et les manipule.
Comportement peu crédible des personnages. Rien de vraiment extraordinaire quand au style.

FRIMANSSON, Inger  -  « L’Ombre dans l’eau »  traduit du suédois, Editions First Thriller,  février 2011, 21.90€,  431p.  (Magali ROIG)  -  Dans la Suède contemporaine le destin torturé de multiples personnages liés de près  ou de loin à la mystérieuse héritière Justine Dalvik. Quelle a été son enfance, est-elle liée à la mort en Afrique de son amant et surtout a-t-elle tué son amie d’enfance,  Berit mystérieusement disparue depuis 6ans ?
Bon polar psychologique, maitrisé, bien écrit, aux personnages originaux mais le suspense est assez faible, pas de rebondissements. Cependant un énorme succès critique et public en Suède. A voir donc.

ENJOLET, Catherine – « Sous silence »  Editions Phébus, mars 2011, 10€, 122p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  Par petites touches éparpillées, une petite fille évoque une enfance dans la pauvreté avec la crainte d’être séparée da sa mère et la menace permanente des mains baladeuses du beau-père.
Sujet triste  mais évoqué avec une certaine poésie dans la forme. Plus le témoignage d’une enfant qu’un roman. Niveau 2.

HAMILTON Hugo « Je ne suis pas d’ici » Phébus, 3/2011, trad. de l’anglais (Irlande), 20€, 277p, pte typo (Colette QUARELLI) Vid Cosic est un jeune émigré en Irlande. Pour démarrer une nouvelle vie il rencontre Kevin, jeune et brillant avocat. Pour lui c’est la chance de sa vie car à travers Kevin il va enfin appartenir au peuple irlandais. Hélas, tout n’est pas si simple.
Bon roman plein d’humanité. Niv. 1.

HAMMER, Lotte et SØren – « Morte la bête »  traduit du suédois, Actes Sud (Actes Noirs) mars 2011, 23€, 397p.  (Magali ROIG)  Dans le Danemark actuel, la course contre la montre du commissaire Simonsen pour mettre fin aux terribles agissements d’un groupe d’assassins vengeurs, exterminateurs impitoyables de pédophiles.
 Bon polar sur la vengeance, le rôle d’internet dans la propagation des rumeurs… complots etc…mais l’histoire est parfois naïve et le suspense mal maîtrisé surtout vers la fin.

HARDING, Paul – « Les Foudroyés »  traduit de l’américain, Le Cherche Midi, février 2011, 15€, 186p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Le vieux George qui a passé les 30 années de sa retraite à réparer des horloges est en train de mourir entouré par sa famille. Dans ses hallucinations il est hanté par son père, Howard, colporteur épileptique qui a fui quand sa femme a voulu le faire interner.
Une belle écriture. Une ode à la nature et à la fuite du temps. Niveau 2.

HYDE, Elisabeth – « Au cœur du canyon »  traduit de l’anglais (Etats-Unis), Belfond, 19,50€, 390p.  (Magali ROIG)  -  Au cœur des Etats-Unis, un petit groupe de personnes d’horizons divers s’apprête à passer plusieurs jours de vacances sur les eaux émeraude du fleuve Colorado. Mais la descente des rapides va s’avérer beaucoup plus houleuse et inattendue que prévue.
Bon roman, vif, caustique et distrayant mettant en scène les péripéties amusantes parfois cruelles d’un petit groupe d’américains.

LE NABOUR, Eric – « Les Anges de Jaipur »   Presses de la Cité, 2011, 20,50€, 316p.  (Jeannine PONTNEAU)  - Quelques années avant la seconde guerre mondiale, dans l’atmosphère de la montée du nazisme, une jeune femme et son mari, récemment installés en Inde, sont pris dans une sanglante histoire qui va les amener au bord de l’horreur.
L’Inde, ses traditions et ses secrets sont fortement présents dans ce récit.

RINNEKANGAS, Rax – « La Lune s’enfuit »  traduit du finnois, Phébus, 2011, 17€, 146p.  (Magali ROIG)  -  Dans la campagne finlandaise, Lassi, 13 ans, va vivre un été inoubliable avec sa cousine Sonja et le frère de cette dernière Léo. Initiation amoureuse, sulfureuse, monde imaginaire nourri de religiosité, de folklore… mais une tragédie brutale emportera le trio qui se croyait invincible.
Splendide roman, lyrique, douloureux et lumineux sur les amours adolescentes et la perte de l’innocence.

SCARPA, Tiziano – « Stabat Mater »  traduit de l’italien, Christian Bourgois, mars 2011, 14€, 134p.  (Claude CHARBONNEL)  -  La vie de la jeune Cécilia, orpheline de la Piéta à Venise, est sinistre jusqu’à la mort. Quand elle a 16 ans, le nouveau maître de musique, Vivaldi, lui révèle son talent de violiste et lui donne le goût de la vie et de la liberté.
Trop sinistre et glauque pour une bibliothèque même si la fin est ouverte.

SKYHORSE, Brando – Les Madones d’Echo Park »  traduit de l’anglais(Etats-Unis), Editions de l’Olivier, 2011, 22€, 296p.  (Magali ROIG)  -  Des années 50 à nos jours, les portraits croisés de plusieurs personnes aux destins parfois douloureux au cœur de la communauté mexicaine du quartier de Los Angeles, Echo Park, sans cesse en mutation.
Magnifique roman, passionné et parfois dur sur la communauté hispanique et ses problèmes : gangs.., exploitation salariale, travail clandestin.

SPARKS, Nicholas – « Le Porte bonheur »  traduit de l’anglais, Michel Lafon, avril 2011, 17.90€, 382p.  (Annette FAVIER)  -  Un jeune américain, soldat en Irak, trouve dans le sable la photo d’une jeune femme. Dès sa possession, il connaît une chance incroyable. Il se sent comme protégé. Dès sa rentrée dans son pays, il n’a de cesse de retrouver cette femme, un nom de ville est gravé derrière et une dédicace signée « E ».
Dénouement téléguidé, pour lectrices demandant des livres de détente.

   TROYAT, Henri – « La Voisine de palier » Editions de Fallois, février 2011, 16€, 145p. (Roselyne MARMOTTANT)  -  Une comédienne au tempérament généreux se prend d’amitié pour sa voisine  de palier et la prend en charge presque totalement ce que celle-ci trouve tout naturel. Mais à force d’abuser de sa gentillesse leur amitié s’effrite.
Histoire amusante.

DOCUMENTS :

844-PIVOT, Bernard – « Les mots de ma vie »  Albin Michel, avril 2011, 20€, 355p. (Annette FAVIER)  -  L’auteur est passé maitre en vocabulaire, il nous détaille les mots qu’il préfère dans la langue française.
Pas un livre de bibliothèque car il est nécessaire de le lire par petits extraits.

910.4-SIMON, François – « Pars »  Robert Laffont, mars 2011, 19€,  (Annette FAVIER)  -  L’auteur, grand reporter au Figaro publie une suite de récits de reportages. De ces promenades à travers le monde, chaque étape coïncide avec des rencontres d’auteurs ou de personnages célèbres.
Il faut le lire par petites touches car l’ouvrage devient lassant, malgré un bon style et une vaste culture.

920-COLUSSI PASOLINI, Susanna – « Une famille romanesque »  traduit de l’italien, Editions du Seuil, mars 2011, 22€, 398p.  (Annette FAVIER) -  La mère du cinéaste Pasolini, raconte l’histoire et les exploits de quelques ancêtres. Elle en profite pour évoquer sa propre enfance : saga pleine de personnages.
On commence vite à s’ennuyer. Un style qui se perd dans les détails.

920-ROMILLY, Jacqueline de – « Jeanne »  Editions de Fallois, mars 2011, 18€, 243p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur fit promettre à son éditeur de ne publier cette biographie de sa mère, morte  en 1977, qu’après sa disparition à elle. Le livre secret d’un amour exclusif de Jeanne pour sa fille. Un lien indissoluble les unit toute leur vie.
Un style si limpide, si plein d’humour aussi, une reconnaissance à cette mère unique et adorée.

ANALYSES RAPIDES :

BOUHIER, Odile – « Le Sang des bistanclaques »  Presses de la Cité, mars 2011, 19€, 275 p.  (Annette FAVIER)  -  Le titre puis le fait que l’auteur est voulu inventer des Brigades du Tigre lyonnaises n’attirent déjà pas tellement le lecteur, qui de fait abandonne vite.

CLARKS, Carol Higgins – « Tempête à Cap Cod »  traduit de l’américain, Albin Michel, avril 2011, 19.50€, 291p.  (Annette FAVIER)  - Tout débute bien en roman policier classique : un jeune couple part à Cap  Cod pour un anniversaire de mariage, séjour vite troublé par le naufrage de leur voisine lors d’une tempête.
Très vite une multitude de personnages se greffent et font abandonner le livre avec un mal de tête !

DONOVAN Gérard « Pays de cocagne » Seuil, 2/2011,  trad. de l’anglais,19,90€,280p (Hélène COULLAUT) Treize nouvelles nostalgiques et poétiques, très bien écrites. Intéressant. Se passe en Irlande.
A acheter. Niv. 1.

FIERE Stéphane « Double bonheur » Métailié, 1/2011, 18€, 354p (Geo CHOUTEAU) Les tribulations d’un jeune interprète français en Chine ; sa rencontre avec An Lili (qu’il épouse) le transforme : elle lui fournit « le code, les clés, le mode d’emploi » de ce nouveau pays mais …attention
 …Ecriture surprenante. Le milieu des expatriés est criant de vérité ! Niv. 1

GRIMBERT Philippe « Un Garçon singulier » Grasset, 2/2011, 15€, 206p (Hélène COULLAUT) Un étudiant, grâce à une annonce sur les murs de la faculté, rencontre une mère et son fils autiste, qui vont bouleverser sa vie.
Beau roman sensible et profond. Excellent pour les bibliothèques. Niv. 1.

JARRY Isabelle « La Voix des êtres aimés » Stock, 3/2011, 18,50€, 298p (Milène THONY)
Paul, atteint d’une sclérose en plaques, reprend contact avec Céleste, une étudiante dont il était le professeur de philosophie, 15 ans plus tôt. Ils s’aimaient à la folie mais lui l’a quittée… Le temps de quelques jours à la campagne, ils retrouveront toute la force de leur amour, à travers le récit d’une autre histoire d’amour vécue et racontée par elle. Beau roman. Niv. 1.

JHA, Radhika – « Des lanternes à leurs cornes attachées »  traduit de l’anglais,
Editions Philippe Picquier, mars 2011, 22,50€, 566p.  (Annette FAVIER)  -  Cette chronique villageoise indienne de 566p est bien trop touffue pour nous autres européens.
Elle est destinée aux indiens qui, eux, reconnaitront certainement en même temps l’Inde moderne et celle relevant des us et coutumes du pays.

KELLERMAN, Jonathan – « Jeux de vilains » traduit de l’anglais, avril 2011, 21.50€, 440p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur propose à ses fidèles lecteurs une nouvelle aventure de ses héros récurrents, Alex Delaware psychologue et Milos Sturgis, détective. Une intrigue menée avec sa dextérité habituelle, où les cadavres se comptent à la pelle : une femme blanche, la vingtaine, étranglée : la découverte de petits ossements dans une décharge et peu d’indices pour ces deux affaires.
Plaira aux amateurs de policiers.

KOONTZ, Dean – « Le Mari »  traduit de l’anglais, J.C.Lattès, mars 2011, 22€, 420p.  (Annette FAVIER)  - Bon roman policier un peu rocambolesque où l’on voit un homme tranquille et sans histoire tenir tête aux kidnappeurs de sa femme et utiliser leurs propres armes pour en venir à bout.
Des rebondissements et un bon dénouement en font un livre à acheter.

LEVISON Iain « Arrêtez-moi là ! » Liana Levi, 3/2011, trad. de l’amér. 18 €, 245p (Colette QUARELLI) A l’aéroport, Jeffrey Suton, chauffeur de taxi, charge une cliente pour effectuer une belle course. Mais sa passagère n’a pas d’argent et il attend dans sa demeure qu’elle lui règle sa course…et a la mauvaise idée de toucher à une fenêtre Le lendemain 2 policiers déboulent à son domicile…
Bon roman qui retrace sans complaisance le fonctionnement du système judiciaire américain. Niv. 1.

LLOP José Carlos « La Ville d’ambre » J. Chambon, 2/2011, trad.de l’espagnol, 18€, 171p (Milène THONY) Un homme revient dans sa ville natale pour récupérer l’héritage de son oncle célèbre photographe, dandy collectionneur passionné, qui l’éleva après la mort accidentelle de ses parents. Comme l’ambre est capable de conserver intact un insecte mort, le souvenir sait garder intacts les instants du passé pris dans la même lumière orangée.
Roman plein de charme. Niv. 2.

MARTINEZ Tomas Eloy « Purgatoire » Gallimard, 3/2011, trad. de l’espagnol (Argentine) 21,90€, 300p (Marie-Françoise RENOUPREZ) En 1977, en Argentine, un couple de géographes est arrêté par la junte militaire. Emilia est libérée grâce à l’intervention de son père, cerveau de la dictature. Son mari a disparu : Emilia, qui lui voue un amour très profond, l’attend toute sa vie. Elle le recherche dans toute l’Amérique Latine. Elle refuse de croire à sa mort et fantasmera son retour.
Intéressant mais un peu confus. Niv. 2.

MICHELET, Claude – « Ils attendaient l’aurore »  Robert Laffont, 21€, 310p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un roman témoignage sur les cinq années de la guerre 39-45, vécues de façon différente par trois jeunes étudiants que cette expérience va bousculer dans leur vie et dans leurs certitudes. L’auteur lui-même en a été très fortement marqué et a voulu en témoigner.

MOUCHARD, Christel – « Dona Isabel »  Robert Laffont, avril 2011, 21€, 312p. (Annette FAVIER)  -  Au Pérou, en 1769, une noble créole quitte son hacienda avec 30porteurs pour rejoindre en Guyane son mari, Jean Godin des Odonais, traversant la forêt amazonienne et affrontant la rivière Bobonaza. Elle réapparait après un très long périple, seule survivante.
Un roman aux méandres dignes de la rivière traversée, avec des retours en arrière incessants et un style ampoulé dommage car ce récit mi-romanesque, mi-véridique aurait pu être passionnant.

O’FARREL, Maggie – « Cette main qui a pris la mienne » traduit de l’anglais (Irlande), Belfond, mars 2011, 21.50€, 418p. (Michèle SENEZ)  - Deux histoires, deux époques, deux femmes vers leur vérité. Deux destins qui vont finir par se rencontrer. L’amour maternel, ce sentiment si fort, les liens du sang, et le pouvoir destructeur des non-dits.
Somptueux roman, émouvant. A acheter

 OHLSSON, Kristina – « Les Enfants de cendres »  traduit du suédois, Michel Lafon, mars 2011, 19€, 361p. (Annette FAVIER) – Avec son premier thriller, Kristina Ohlsson peut prétendre à entrer dans la cour des grands auteurs policiers. Son héroïne, Frédérika , attachée  de la société civile à la police criminelle de Stockholm, saura faire oublier son origine et solutionner la disparition d’une fillette qu’on trouvera morte ensuite. Un tueur impitoyable est dans la nature, et ce crime n’est pas son premier…
Intrigue bien menée, fausses pistes, à acheter !

TEULE Jean « Charly 9 » Julliard, 3/2011, 19€, 230p (Colette QUARELLI) Charles IX, fils de Catherine de Médicis, a 22 ans lorsque sa mère et son frère le harcèlent pour qu’il ordonne le massacre de tous les Protestants. C’est la nuit du 23 Août 1572 : la Saint Barthélémy. Rendu fou par le remords et la honte de cette décision prise contre son gré, il va commettre des actes d’une sauvagerie inouïe, prendre des décisions qui laisseront des traces jusqu’à nos jours… Pauvre roi, pauvre jeune homme.
Grande valeur documentaire. Intéressant. Humour caustique. Niv. 1.      


CERCLE DE LECTURE DU 12 AVRIL 2011

 

ROMANS :

 

CHEVILLARD, Eric – « Dino Eger » Editions de Minuit, janvier 2011, 14€, 153p. (Claude CHARBONNEL) - Albert Moindre s’est lancé dans une entreprise monumentale : trouver ce que serait devenu le monde si le génie Dino Eger avait existé ! La collision entre une apparente rigueur du raisonnement et la profusion des détails farfelus donne un ensemble réjouissant.

A recommander aux lecteurs qui en ont assez des thrillers gore et des douloureux secrets. Niveau 2.

 

CHATAUREYNAUD, Georges Olivier – « La vie nous regarde passer » Grasset, février 2011, 18€, 235p. (Claude CHARBONNEL) - L’auteur dédie à sa mère le récit de son enfance et de son adolescence.

Banal et peu intéressant.

 

DUROY, Lionel – « Colères » - Julliard, mars 2011, 18€, 211p. (Roselyne MARMOTTANT) - Marc est écrivain, il est en colère contre son fils qui lui en a fait voir de toutes les couleurs et qui continue toujours et encore. Est-ce parce qu’il a écrit des romans d’inspiration autobiographique ?

 

ELIARD, Astrid – « Déjà l’automne » Mercure de France, 15,80€, 161p. (Claude CHARBONNEL) - Roman cruel, parfois maladroit, avec une fin excessive. Niveau 1.

 

FISMAN, Véronique – « l’ivresse de la bascule » Léo Sheer, mars 2011, 173p. (Claude CHARBONNEL) - Constance la quarantaine triste se fait draguer par son patron, l’épouse de celui-ci se suicide. Constance épouse le patron.

Sans intérêt et parfois lourdingue.

 

Gale, Patrick – « Jusqu’au dernier jour » Belfond, traduit de l’anglais, 18€, 246p. (Janine PONTNEAU) - Ben et Laura, étudiants amoureux à Oxford, se retrouvent 20 ans après et vont de nouveau être amants, mais la vie leur impose des contraintes et leur relation n’a plus la même insouciance. Pourra-t-elle leur apporter un nouveau bonheur ?

Roman sensible et nostalgique.

 

GARCIN, Jérôme - « Olivier » Gallimard, janvier 2011, 15€, 157p. (Claude CHARBONNEL) _ A 53 ans, l’auteur écrit une longue lettre à son frère jumeau, Olivier, tué par un chauffard à la veille de ses 6 ans.

Beau livre sensible et bien écrit. Un hymne à la nature, à l’amour et à la vie.

GONZALES, Daniel – « Le temps des cigales » Editions de Borée, 2011, 19€, 310p. (Janine PONTNEAU) - un roman au parfum de Pagnol, très bien documenté sur l’époque et les lieux, dont le héros, Nans, est un personnage sympathique, courageux au destin difficile. Le parler provençal y trouve sa place sans exagération.

Bon roman de détente.  

 

GOSCINNY, Anne – « Le banc des soupirs » Grasset, janvier 2011, 13€, 157P. (Claude CHARBONNEL) - Le mari de Cécile, psychiatre réputé est-il l’assassin de sa femme ? A l’aide du journal intime du psy et des comptes rendus d’interrogatoire de divers témoins, le puzzle se reconstitue.

Le dénouement est attendu, mais le livre est un plaisir de lecture grâce à la diversité des tons. Bon petit roman de détente.

 

GRIMBERG, Philippe – « Un garçon singulier » Grasset, février 2011, 15€, 206p. (Claude CHARBONNEL) - Louis, jeune homme solitaire et désœuvré, accepte de s’occuper de Iannis, un adolescent autiste. Une étroite connivence sans paroles s’établit entre eux. Quand l’expérience s’interrompt brutalement, louis n’est plus le timoré qu’il était mais un homme et il se lance dans un acte fou et audacieux même s’il est éphémère et sans espoir. Niveau 1.

 

LEON, Donna - « La petite fille de ses rêves » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, février 2011, 20,90€, 257P. (Claude CHARBONNEL) - L’intrigue, très lente, tourne autour d’une fillette rom trouvée noyée dans un canal. Accident ou meurtre ?

Un polar plat comme la lagune mais qui sera demandé.

 

MAUVIGNIER, Laurent - « Ce que j’appelle oubli » Editions de Minuit, mars

2011, 7€, 62p.   (Claude CHARBONNEL) - Fiction inspirée d’un fait divers réel. Une seule longue phrase de 62 pages raconte comment un sdf qui a pris et bu une cannette de bière dans un super marché est tabassé à mort par quatre vigiles.

Sobre et poignant. Niveau 1.

 

OATES, Joyce Carol – « Folles nuits » traduit de l’anglais, Philippe Rey, mars 2011, 19€, 232 p. (Annette FAVIER) - L’auteur a eu envie d’inventer, sous une forme humoristique les derniers jours de la littérature américaine.

On ne peut pas dire que ces nouvelles prêtent à sourire, d’autant plus que certaines sont carrément baignant dans un climat malsain.

 

PIETTE, Jean-Luc – « La dernière toile de Van Gogh » Confluences, février 2011, 14€, 201p. (Claude CHARBONNEL) - Un polar appliqué, un peu laborieux dont il faut bien suivre la progression un peu tarabiscotée. Idéal pour les amateurs d’énigmes où chaque détail se démonte. L’enquête tourne autour d’un vieux banquier trouvé assassiné dans la salle des coffres, un faux Van Gogh lacéré auprès de lui.

 

RAMIREZ, Sergio – « Il pleut sur Managua » traduit de l’espagnol, Métailié, mars 2011, 19€, 270p. (Pierre BOCOGNANO) - Au Nicaragua, la ville de Managua. L’inspecteur Morales est chargé d’enquêter sur un yacht abandonné sans doute par des narcotrafiquants. Il y relève des traces de sang d’une femme, Sheila, employée d’une société écran liée au trafic de stupéfiants. Aidé de son adjoint et de sa femme de ménage, il va remonter cette piste dans un pays où se mêle religion, crimes et trafics en tous genres.

Ne pas retenir, peu d’intérêt.

 

ROSNAY, Tatiana de – «  Rose » traduit de l’anglais, Héloïse d’Ormesson, février 2011, 19€, 247p. (Roselyne MARMOTTANT) Avec obstination, Rose reste accrochée à sa maison dans le quartier de Saint Germain des Prés où va passer un nouveau boulevard selon les plans du préfet, le baron Haussmann. Réfugiée dans un cellier, elle relit d’anciennes lettres et tient son journal.

Bon roman.

 

SACKVILLE-WEST, Vita – « Dark island » traduit de l’anglais, Autrement, 20€, 253p. (Claude CHARBONNEL) Un roman de 1934 réédité en 2011. Une histoire sombre et perverse dont le personnage principal est l’îlot de Sorn. Une atmosphère de malaise délétère à la Daphné du Maurier.

Suranné et attirant à la fois. Niveau 1.

 

THEORIN, Johan – « Le sang des pierres » traduit du suédois, Albin Michel, mars 2011, 20€, 425p. (Magali ROIG) - En Suède, sur l’île d’Öland où règnent Trolls et Elfes, un nouveau résident, Peter Mörner, va se retrouver bien malgré lui, à enquêter sur le passé de son père, sulfureux producteur de films pornographiques de l’âge d’or du X, retrouvé assassiné.

Bon polar mêlant suspense et mythologie scandinave comme toujours chez Théorin.

 

THOMAS, David – « Un silence de clairière » Albin Michel, février 2011, 15€, 173p. (Claude CHARBONNEL) Adrien est en pleine crise de la quarantaine. Une quête improbable de son frère Paul qui vit comme un sauvage à travers le monde lui apporte la sérénité dans le calme de la nature.

J’ai trouvé le roman faible et peu intéressant.

 

DOCUMENTS :

 

848-AUDOUARD, Antoine – « Le rendez-vous de Saigon » Gallimard, février 2011, 19.90€, 118p. (Claude CHARBONNEL) - Antoine évoque son père Yvan Audouard, sans dissimuler les dessous noirs que cachait sa jovialité provençale. IL dit comment, l’âge venant, il a appris à lui pardonner et même à l’aimer.

Bon petit livre sincère et bien écrit. Niveau 1.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

DAHL, Arlène – « Jusqu’au sommet de la montagne » traduit du suédois Seuil, février 2011, 21.80€, 404p. (Annette FAVIER) - L’auteur ne fait pas de publicité pour son pays, la Suède. Il ne serait peuplé que de supporters avinés, de couples échangistes, de pédophiles invétérés, tout ce petit monde étant entouré de brigades néo-nazis serbo-croates. Les quatre intrigues finissent par se rejoindre.

Roman bien construit et aux multiples rebondissements.

 

DRAYSON, Nicholas –« Le pari des guetteurs de plumes africaines » traduit de l’anglais, Editions des Deux Terres, mars 2011, 21.50€, 250p. (Colette QUARELLI) - Mr Malik est amoureux fou, en secret de Rose Mbikwa qui commente et organise chaque mardi une promenade ornithologique à laquelle il assiste. Il a décidé de l’inviter au bal annuel du très sélect Hunt Club. Mais voilà que Hany Khan, son ennemi arrive lui aussi à Nairobi avec l’intention d’inviter Rose à ce même bal. Un pari est donc organisé pour les départager…Qui invitera Rose ? Le gagnant sera celui qui verra le plus grand nombre d’oiseaux.

Premier roman original et drôle. Niveau1.

 

FISCHER, Elise – « Le rêve de la grenouille » Presses de la Cité, janvier 2011, 18.50€, 219P. (Colette QUARELLI) - Grenouille est le surnom d’une petite fille qui vit dans le quartier de la « Route » quelque part aux environs de Nancy en Lorraine dans les années 50. Sa famille est très modeste, fantasque mais aimante. La petite fille veut connaître les mystères de la vie et rêve d’une tante lointaine et magnifique car « russe ».

Moyennement intéressant. Niveau 1.

 

HOFFMANN, Beth - « Un été à Savannah » traduit de l’anglais, mars 2011, Presses de la Cité, 20€, 314p. (Annette FAVIER) - Un roman dit de détente, ficelé à souhait. Rien n’y manque : la petite fille élevée par une mère psychotique qui finit par se suicider, un père absent, et débarque pour sauver l’orpheline une riche tante qui la sortira de la mouise et l’emmènera dans sa demeure enchantée !

 

JONASSON, Jonas – « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » traduit du suédois, Presses de la Cité, janvier 2011, 21€, 454p. (Annette FAVIER) - Allan Karlsson doit fêter son centième anniversaire dans sa maison de retraite. Mais à la dernière minute, il se sauve. Débute alors une cavale à travers la Suède où de nombreux personnages vont intervenir. Avec des retours en arrière, l’auteur nous raconte l’histoire de ce héros, qui fut artificier, et opérant pour bien des grands de ce monde.

Trop farfelu et long, malgré un vocabulaire amusant.

 

KALLIFATIDES, Théodor – « Le sixième passager » traduit du suédois, mars 2011, 18.50€, Rivages, 238p. (Annette FAVIER) - Un petit avion de tourisme s’écrase près de Stockholm ? Aucun survivant ; on retrouve sept cadavres six ont étaient enregistrés. Qui peut être cette septième victime, un petit garçon à la peau brune.

Roman hybride, bien écrit qui délaisse un peu l’intrigue au profit d’une galerie de portraits de personnages secondaires. Bonne dose de sexe et de violence comme d’habitude.

 

MILOVANOFF, Jean-Pierre – « Terreur grande » Grasset, février 2011, 14€, 171p. (Françoise FOUCQUETEAU) - l’auteur revient sur ses attaches russes, mêlant le destin de ceux qui ont pris le risque de l’exil et la tragédie de millions d’hommes, broyés par l’histoire.

Facile à lire mais dur.

 

MONFILS, Nadine – « Les vacances d’un sérial killer » Belfond, mars 2011, 18.50€, 236p. (Annette FAVIER) - Les vacances de la famille « tout le monde » : camping, shopping prévus dans une station balnéaire. Mais dès le départ, un motard pique le sac de Madame, monsieur est fou de rage et les enfants gloussent.

On abandonne vite, l’humour n’est pas très hilarant.

 

RENBERG, Tore – « Charlotte Isabel Hansen” traduit du norvégien, Mercure de France, mars 2011, 23.50€, 368p. (Annette FAVIER) - Une copie de Rose Candida ! Un jeune prof voit arriver chez lui une fille de 7 ans qu’a eue une jeune femme après une brève soirée.

Ca devient longuet, malgré des personnages attendrissants et un style descriptif et une traduction qui se défendent.

 

RENDELL, Ruth – « Portobello » traduit de l’anglais, Editions des Terres Blanches, février 2011, 22.50€, 328p. (Annette FAVIER) - Le quartier de Portobelloà Londres est un quartier chic, mais en fait est fréquenté par des gens très variés. Un jour un galeriste réputé amasse une enveloppe pleine de billets de banque. Au lieu de la remettre à la police, son gout du secret l’amène à coller une petite annonce près de sa maison pour signaler la trouvaille. De là vont s’enchainer une succession d’événements échappant à tout contrôle et très bien menée par l’auteur.

C’est plutôt un roman –thriller qu’un roman policier.

RONKA, Matti – « Frontière blanche » traduit du finnois, L’Archipel, mars 2011, 19.95€, 254p. (Annette FAVIER) - Le détective privé, Viktor Karppa, a quitté sa Russie natale pour la Finlande. Il a bien du mal à ne pas franchir la ligne jaune qui sépare les petites infractions des gros trafics d’armes ou de drogues, sous la pression de ses anciens camarades du KGB.

Bonne intrigue sans toutefois de rebondissements haletants.

 

STABENRATH, Bruno de – « Je n’ai pas de rôle pour vous » Robert Laffont, mars 2011, 20€, 291p. (Annette FAVIER) - L’auteur, apprenti comédien, espère que Truffaut voudra bien lui donner un rôle dans son prochain film, puisqu’il a auditionné, mais une rencontre fortuite et la phrase titre lui ôte ses espérances.

Mi autobiographique, mi roman, ce livre ne présente pas d’intérêt.

 

TEULE, Jean – « Charly 9 » Julliard, mars 2011, 19€, 232 p. (Annette FAVIER) - L’auteur aborde ici une courte biographie de Charles IX de Valois, un pauvre roi fou, responsable de la Saint Barthélémy.

Récit au style décapant, en même temps vulgaire, descriptif, plein d’un humour sombre mais plus qu’intéressant. A ne pas mettre entre toutes les mains ni acheter par toutes les bibliothèques.

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 28 MARS 2011

 

ROMANS:

 

FREGNI, René - « La Fiancée des corbeaux » Gallimard, janvier 2011, 15€, 163p. (Pierre BOCOGNANO) – L'auteur se promène chaque jour dans cette Provence, tour à tour brûlée par le soleil et le gel. Il marche, avec une certaine mélancolie du temps qui passe, sur les traces des lieux où ses filles ont joué et grandi avant de partir faire leur vie. Au hasard de son chemin, il nous décrit ses rencontres toujours avec humanité et tendresse.

Un petit bijou à lire et à relire. Un magnifique poème en prose sur la Provence.

 

JACOBSEN, Roy - « Les Bûcherons » traduit du norvégien, Gallimard, février 2011, 16,90€, 192p. (Janine PONTNEAU) – Un groupe de bûcherons survit dans les conditions difficiles de la guerre et de l'hiver nordique en s'aidant les uns les autres malgré leurs différences de race et de langue.

Une belle leçon d'humanité.

 

JEPSEN, Erling – « Sincères condoléances » traduit du danois, Éditions Sabine Weispieser, mars 2011, 23€, 328p, (Annette FAVIER) - Allan, auteur à sucés, vit à Copenhague. Il regarde une émission sur la guerre en Irak lorsqu'il apprend la mort de son père , qu'il na pas revu depuis longtemps, père honni, autoritaire, frustre et brutal. Il revient voir sa mère. Mais qui étaient vraiment ses parents ?

Un style grinçant, un humour très nordique, une intrigue presque palpitante font lire ce livre d'une traite. Attention ce n'est pas un livre de détente.

 

MARC, Bernard et RIVIERE, Maryse - « Le Fracas des hommes » Éditions Calmann-Lévy, janvier 2011, 19,50e, 375p. (Roselyne MARMOTTANT) - En 1909, un jeune provincial vient faire ses études de médecine à Paris, installé dans le quartier de Belleville. Puis la première guerre mondiale éclate et c'est sur le front qu'il soigne les blessés dans des conditions effroyables.

Très intéressant.

 

MUSTIAN, Mark T. « Les chemins d'Alep » traduit de l'anglais, Presses de la Cité, février 2011, 19,50€, 342p. (Annette FAVIER) - Aux États unis, en 1990, au crépuscule de sa vie un homme est assailli par les souvenirs et les remords. Au début de la seconde guerre mondiale , jeune gendarme turc, il a été chargé de déporter des centaines d'arméniens et il a fait la connaissance d'Araxie , une adolescente arménienne au charme certain. Emigré en Amérique , il arrivera à retrouver sa trace, et connaître la fin de sa vie.

Prenant, bien écrit et traduit, mais pas pour toutes les bibliothèques.

 

PASTOR, Ben - « Lune trompeuse » traduit de l'anglais (Etats Unis) Actes Sud, 20€, 285p. (Pierre BOCOGNANO) - 1943.Vittorio Lisi, l'un des hommes forts du parti fasciste dans l'Italie occupée, est assassiné. Le major de la Wehrmacht Martin Bora est chargé de l ' enquête et s'adjoint les services du policier italien Sandro Guidi. Qui avait intérêt à la mort de Lisi?Crime ^passionnel ou crime politique? La jeune épouse de Lisi,Clara, dont les charmes ne laissent pas indifférent Guidi, est la principale suspecte. Bora et Guidi , dont les tempéraments s'affrontent, vont devoir entreprendre une enquête minutieuse et semée d'embûches.

Ce livre ne présente aucun intérêt.

 

WALSH, Helen - « Une Famille anglaise » traduit de l'anglais, Gallimard, 20€, 390p. (Janine PONTNEAU) - Le lent calvaire d'une famille à qui tout devait réussir., L'incompréhension, le racisme et la haine vont avoir raison de leurs enthousiasmes et de leurs espoirs,

Une chronique de société aux accents poignants de vérité. Un réel talent d'écrivain

 

DOCUMENTS:

 

B-HALIMI, Gisèle - « Histoire d'une passion » Plon, février 2011, 18,50€, 195p.

(Annette FAVIER) – La grande avocate féministe n'a eu que des fils. Aussi , lorsqu'elle devient grand mère d'une petite fille , elle va se prendre d'une passion farouche pour l'enfant, la gâtant , l'éduquant comme elle aurait aimé que sa mère se comporte. Mais cette passion est telle que son fils l'empêchera pendant trois ans de voir sa petite fille et son frère;

Une histoire courte , lourde de sens, à lire par les grands-mères.Style très descriptif et concis.

 

ANALYSES RAPIDES:

 

COBEN, Harlan - « Faute de preuves » traduit de l'américain, Belfond, mars 2011, 22€, 376p. (Annette FAVIER) - Journaliste dans une émission de « télé réalités », Wendy piège en direct les prédateurs sexuels. Mais ces émissions peuvent jouer des tours à ses acteurs , surtout quand ils trichent!

A lire lire avec attention. L'intrigue fourmille de rebondissements et surtout à la fin.

 

FARGUES, Nicolas - « Tu verras » Editions P.O.L. Février 2011, 15,50€, 193p. (Josette SALVI) - Après la mort accidentelle de son fils,Clément, à 12 ans,un père s'interroge sur l'éducation qu'il lui a donné. A-t-il su rendre son fils heureux? Pourquoi cette difficulté à faire du bien à ceux qu'on aime plus que tout?

Livre poignant et émouvant à découvrir. Niveau 1.

 

HELLE, Helle - « Chienne de vie » traduit du danois, février 2011, 19€, 230p. ((Roselyne MARMOTTANT) - Echouée à un arrêt de bus dans un hameau perdu, une femmme est accueillie chez un jeune couple charmant et généreux. Ils l'a font participer à toutes leurs tâches. Elle les remplace quand le jeune homme victime d'un accident de vélo passe quelques jours à l'hôpital de la ville voisine. Il fait froid, il neige, le vent souffle en tempête. Il y a des pannes d'électricité mais à l'intérieur il y a toujours du café chaud qui réconforte.

Roman agréable sans plus.

 

HOTAKAINEN, Kari - « La Part de l'homme » traduit du finnois, J.C. Lattès, février 2011, 19,50€, 285p. (Annette FAVIER) – Sept mille euros c'est ce que demande notre narratrice ,Salme, une vieille finlandaise pour raconter sa vie à un écrivain en panne d'inspiration. Mais Salme , mercière à la retraite , dotée d'un mari mutique, d'enfants aux destins divers raconte-elle la vérité.

Le livre pourrait être intéressant mais accumulation de personnage s et le langage vulgaire vous font quitter rapidement ce énième ouvrage nordique!

 

KRAMER, Pascale - « Un Homme ébranlé » Mercure de France, novembre 2010, 15€, 132p. (Geo CHOUTEAU) - Huit clos autour d'un cancer. Tableau d'une débâcle autant physique qu'intime;

Atmosphère lourde. Style très concis. La maladie est décrite physiquement et olfactivement. C'est dur!

 

MCKINLEY,Tamara - « L'Héritière de Jacaranda » traduit de l'anglais, février 2011, 22p. (Françoise FOUQUETEAU) - Saga australienne se passant en 1830 et racontant l'implantation des colons qui apportent la vigne du domaine de JACARANDA en Australie.

Suspense et rebondissements. Bien écrit. Toute bibliothèque. Niveau 1.

 

OSTENDE, Jean-Pierre - « Et voraces, ils courraient dans la nuit » Gallimard, janvier 2011, 16,50€, 191p. (Roselyne MARMOTTANT) - Plusieurs membres d'une société viennent faire un audit dans un organisme qui traverse une période difficile. Cela déclenche une crise parmi les membres du personnel, l'ambiance se dégrade, chacun suspecte son voisin.

On a du mal à appréhender quelle est l'intrigue, laquelle s'effiloche à chaque fois qu'on pense l'avoir saisie. Quelques réflexions intéressantes sur le monde du travail, sur les revers de l'assistanat, et la notion de profit dans une société capitaliste.

 

ROBINSON, Peter - « Bad boy » traduit de l'anglais, Albin Michel, mars 2011, 19,90€, 406p. (Annette FAVIER) - L'inspecteur Banks n'a pas de chance : à peine rentré de vacances, le voilà plongé dans une série d'évènements qu'il ne maîtrise pas: sa fille a disparu, un dangereux psychopathe se promène avec une trousse de chirurgien, un gentleman farmer un peu spécial et des policiers incompétents.

Énième livre de Robinson qui se lira avec plaisir.

 

SMILEY, Jane - « Une vie à part » traduit de l'anglais, Editions Rivages, décembre 2010, 23€, 407p. (Josette SALVY) - Une vie à part raconte l'histoire de Margaret qui reste dans l'ombre de son mari scientifique paranoïaque. Elle s'

apercevra trop tard qu'elle est passée à côté de sa vie!

Début un peu fastidieux mais le personnage de Margaret , femme soumise est bien décrit.

 

STACE, Wesley - « Charles Tessold meurtrier présumé » traduit de l'anglais, Flammarion, 21€, 424p. (Hélène COULLAUT) - Charles Tessold est un musicien et un compositeur très doué. Le roman tourne autour de la musique et de l'amour sous toutes ses formes.

Difficile à lire pour des non-initiés. Niveau 2.

 

TESTUD,Sylvie - « Chevalier de l(ordre du mérite » Fayard, janvier 2011, 17€, 270p. (Annette FAVIER) - Sybille est une jeune femme d'affaires parisienne en couple avec Adrien. Autant Sybille est méticuleuse autant Adrien est désordonné. Que faire?

Drôle par moments mais ensuite lassant.

 

TIRTIAUX, Bernard - « Prélude de cristal » J.C. Lattès, janvier 2011, 18,50€, 392p. (Janine PONTNEAU) - Le parcours aventureux et amoureux d'une jeune harpiste de talent, éprise d'un souffleur de verre et passionnée de musique. Le milieu du cirque où elle échoue lui donnera la chaleur de l'amitié et un mari indien qui lui fera oublier son fol amour de jeunesse.

Roman touffu et original.

 

INFORMATION

 

  • Inauguration de la nouvelle O.C.B.

7 rue Papety 13007

le jeudi 14 AVRIL 2011 à 18H

en présence de Monsieur Mennucci , maire du 1er secteur.

Nous vous y attendons nombreux.

 

 

  • Katarina Mazetti viendra parler de son nouveau livre « Le Caveau de famille » à la librairie Maupetit le mercredi 6 avril à 17h

La rencontre sera animée par Milène Thony

 

 

 

CERCLE DU MARDI 15 MARS 2011

 

 

 

ROMANS:

 

CHESNEL, Fanny - « Une jeune fille aux cheveux blancs » Albin Michel, 2011, 16€, 216p. (Janine PONTNEAU) - Une sexagénaire un peu désorientée par sa mise à la retraite, va se trouver embarquée dans une aventure sentimentale qui , à la fois l'effraie et lui redonne un coup de jeunesse,. Cette satire échevelée sur la retraite n'est pas si invraisemblable et menée avec humour.

Un livre plaisant et optimiste.

 

FREEMAN, Brian - « Le Voyeur » traduit de l'anglais,(Etats Unis) Pesses de la Cité, févier 2011, 22e, 499p. (Magali ROIG) - Le 4 juillet 1977, la belle et mystérieuse Laura Starr, lycéenne de 17 ans est assassinée à coups de batte de base ball sur une plage de la rivière de Duluth, Minnesota. L'enquête s'enlise et le meurtrier n'est pas arrêté. 30 ans plus tard, Tish Verdure, une amie de la victime, devenue journaliste veut rouvrir l'enquête avec l'aide du lieutenant Jonathan Stride, beau-frère de Laura.

Excellent policier, envoutant et aux accents tragiques. A découvrir.

 

GRØNDAHL, Jens Christien - « Quatre jours en mars » traduit du danois, Gallimard, 22,50€, 437p, (Annette FAVIER) - Ingrid Dreyer, architecte danoise est en déplacement lorsqu'elle apprend que son fils Jonas, un ado difficile, a commis des actes de violence, Elle rentre rapidement et durant ce voyage et les jours qui vont suivre vont affluer les souvenirs,

Constants retours en arrière et multiplicité des personnages gênent la lecture de ce livre qui est très attachant, avec même un suspense inattendu, mais devrait lasser le lecteur malgré un style bon.

 

INDRIDASON, Arnaldur - « La Rivière noire » traduit de l'islandais, Métailié noir, février 2011, 19€, 299p. (Magali ROIG) - Dans le quartier bobo de Thingholt, à Reykjavik, un homme est retrouvé égorgé chez lui, avec dans sa poche un flacon de rohypnol, la drague des violeurs. En l'absence de Erlendur, parti en vacances, c'est son adjointe Elinborg qui va mener l'enquête. Celle-ci l'amènera à découvrir les violences, perversions cachées de ses contemporains.

Bon polar, bien écrit mais pas le meilleur d'Indridason .

 

RACHMAN, Tom - « Les Imperfectionnistes » traduit de l'anglais (Etats Unis) , Grasset, janvier 2011, 20€, 391p. (Magali ROIG) - A travers le portrait amer de certains de ses employés, l'histoire , la naissance et la disparition d'un journal international basé à Rome.

Style quelconque, personnages stéréotypés, construction facile, roman moyen qui se lit très facilement mais qui néanmoins recueille d'excellentes critiques sur le net. A voir.

 

TAYLOR, Glenn - « La Ballade de Gueule-tranchée » traduit de l'anglais( États Unis), Grasset, janvier 2011, 20€, 346p, (Roselyne MARMOTTANT) - La ballade de Gueule-Tranchée relate un épisode de la guerre des mines qui a sévi en Virginie occidentale en 1920 où il a mis hors de nuire les briseurs de grève envoyés contre le syndicat des mineurs.

Très bon livre à acheter.

 

 

DOCUMENTS:

 

920-DUCRET, Anne - « Femmes de dictateurs » Perrin, janvier 2011, 21€, 352p. (Magali ROIG) - A travers le portrait de plusieurs femmes ou maîtresses de dictateurs, l'auteur s'interroge sur le poids de ces dernières sur la formation intellectuelle, le soutien financier de leurs compagnons et dans certains cas le partage du pouvoir

Très bonne approche à la fois érudite et didactique .Essai très bien documenté. Niveau 1.

 

ANALYSES RAPIDES:

 

AGUILLON, Arlette - « Le Naïf libertin » Édition de l'Archipel, 21€, 388p, (Annette FAVIER) - Premier d'une saga annoncée comme picaresque, le livre tourne vite au roman libertin.Un jeune garçon pauvre est recueilli par un vicomte qui se charge de son éducation surtout sexuelle.

On délaisse vite car lassant.

 

ATKINS,Ace - « Le Jardin du diable » traduit de l'anglais , Éditions du Masque,février 2011, 21,50€, 452p. (Annette FAVIER) - Bonne description des « années folles » en 1920 à San Francisco, au temps de la prohibition. Mais le lecteur risque de s'embrouiller entre la fiction et la réalité d'autant plus qu'on suit difficilement le déroulement de l'intrigue.

Pas indispensable

 

BARCLAY,Linwood - « Ne la quitte pas des yeux » traduit de l'anglais, février 2011, 21,50€, 484p, (Annette FAVIER) - Une belle journée, une sortie en famille, votre épouse qui s'éloigne quelques instants ...et ne revient pas. Fugue, enlèvement, suicide?

Un bon policier à l'intrigue originale et ménageant le suspense jusqu'au dénouement.

 

BRUCKER, Fanny - « Ils diront d'elle » J.C Lattès, février 2011, 17€, 259p. (Annette FAVIER) - Estelle, la narratrice, vit en province avec Vanessa. Elle semble tout à fait libérée, nullement gênée de sa relation homosexuelle heureuse. Mais, tous les ans, elle retrouve sa famille pour Noël, et là les souvenirs ressurgissent.

Un livre pas mal ficelé, un peu bavard, achat non indispensable.

 

CHURCH,James - « La sève et le sang » traduit de l'anglais, Editions du Seuil, février 2011, 21,80€, 361p, (Annette FAVIER) - L'action se passe en Corée du nord, très vite elle devient embêtante!

A ne pas acheter.

 

CONSTANTINI, Chris - « A pas comptés » Michel Laffon, février 2011, 17€, 305p. (Annette FAVIER) - Ingrédients habituels dans ce polar à l'américaine, mais manquant un peu authenticité. Le héros, un policier proche de la retraite, torturé par des souvenirs personnels, trouvera bien entendu l'explication de l'assassinat d'un unijambiste dans une boite gay!

Considérations intéressantes mais un peu hors sujet sur le sort des anciens combattants en Irak.

 

DESSAINT Pascal – « Le Bal des frelons » Rivages/thriller, 1/2011, 16€, 202p (Colette QUARELLI) - Dans une vallée perdue de l’Ariège, un village apparemment paisible et heureux. C’est sans compter avec les pulsions du maire, la passion des abeilles de Maxime, l’amour de Rémi pour ses gallinacées, le retour de Paul au pays et la présence de quelques éléments féminins…Tous sont déterminés à mener leur projet à bien !

Machiavélique et pas du tout séduisant…

 

GERHARDSEN Carin – « La Maison en pain d’épices » Fleuve Noir, 2/2011, trad. du suédois, 19 €, 297 p (Colette QUARELLI) Une vague de meurtres secoue la Suède. Tous différents. Un seul lien unit les victimes, à priori leur âge : 44 ans. Mais en creusant un peu on s’aperçoit que ces êtres humains ont tous fréquenté la même école et que Thomas Karlsson était leur souffre douleur…Mais il affirme son innocence bien qu’ayant été vu sur les lieux du crime.

Policier plat, moyen et décevant.

 

KAY Francesca – « Saison de lumière » Plon/feux croisés, 1/2011, trad. de l’anglais, 20 €, 240 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Passionnante histoire de la vie de deux êtres rares qui sont deux grands artistes, mari et femme, vivant en Angleterre à notre époque. L’auteur sait parler des couleurs, des transparences de l’air, de l’eau, de la vie hors du commun des grands créateurs, de leurs doutes, de leurs questionnements. Un grand moment de lumière. Une œuvre exceptionnelle ? Niv. 1.

Bon livre de bibliothèque.

 

HANSEN Erik Fosnes – « La Femme lion » Gallimard, trad. du norvégien,12/2010, 452p, 23,50 € (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Dans une petite ville de Norvège, Eva naît d’un père âgé et d’une jeune mère qui meurt en lui donnant la vie. Cette petite fille est accablée d’une particularité, l’ « hirsutisme », qui fait d’elle un être à part. Son corps est couvert de poils longs. Élevée à l’abri des regards, elle développe son bel esprit dans une solitude peuplée de livres. La société sera cruelle avec elle et elle trouvera son destin auprès de ses pairs dans un cirque.

Émouvant et troublant. On a peine à s’arracher au livre. Niv. 2.

 

NICHOLS, David - « Un Jour » traduit de l'anglais, Belfond, février 2011,22€, 535p. (Annette FAVIER) - Deux jeunes, un garçon, Dexter, de milieu aisé , sûr de lui, une fille,Emma, d'origine modeste, bourrée de complexes. Nous sommes en 1988, en Angleterre: entre nos deux héros un coup de foudre qui , malgré les séparations, les disputes se poursuivra toujours.

Un roman peut-être drôle, mais les personnages sont stéréotypés, le langage genre argot, désagréable, et surtout 535 p , avec bien peu d'originalité permettant au lecteur de s'intéresser au livre.

 

NOOTEBOOM Cees – « La Nuit viennent les renards » Actes Sud/lettres néerlandaises, 2/2011, trad. du néerlandais, 18 €, 155 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Des nouvelles très bien écrites. Avec des personnages obsédés par des morts. De la dérision et une certaine forme d’humour. On boit beaucoup.

Un peu sombre et angoissant. Achat déconseillé. Niv. 1.

 

PORTIS, Charles - « True grit » traduit de l'anglais, Éditions Nova, février 2011, 20€, 218p. (Annette FAVIER) - Le livre ou le film? Peut-être un peu trop de louanges pour le roman décrivant les mœurs un peu rudes des chasseurs de primes et autres hors la loi, qui s'entretuent à longueur de chevauchées , à la fin du XIXéme siècle dans l'Arkansas.

Plutôt à acheter.

 

ROSTAIN Michel – « Le Fils » Oh Éditions, 10/2010, 174p, 15,90 € (Milène THONY) - L’auteur, metteur en scène d’opéra, a perdu son fils unique en quelques heures, d’une méningite foudroyante, en Octobre 2003. Lion avait 21 ans. Pour survivre à sa disparition, l’auteur a transformé le décès de son fils en roman dont le narrateur est l’adolescent lui-même, qui s’adresse à son père sur un ton espiègle, tendre et malicieux.

Récit étonnement beau. Goncourt 2011du 1er roman.

 

ROZE Pascale – « Aujourd’hui les cœurs se desserrent » Stock, 1/2011, 169p, 16,50 € (Milène THONY) - Grandeur et décadence d’une famille bourgeoise de grands industriels du textile près de Rouen, qui ont refusé de travailler pour les Boches. Décrit l’écroulement des valeurs bourgeoises, le déclin des traditions et des valeurs, la difficulté des relations familiales, les non-dits et le manque d’amour.

Écriture âpre. Par l’auteur du Goncourt 1996, Le Chasseur zéro.

 

SARAMAGO José – « Caïn » Le Seuil, 1/2011, trad. du portugais, 169p, 19 € (Hélène COULLAUT) - Caïn voit Dieu préférer les offrandes d’Abel aux siennes. Il est condamné à la souffrance et à l’errance. L’auteur nous livre un roman noir et corrosif sur la guerre entre l’homme et Dieu.

Plein d’un humour corrosif. Pas pour toutes bibliothèques. Prix Nobel 1998. Décédé en 2010. 

 

SEWELL Kitty – « Les Feux sauvages de la mémoire »  Belfond, 1/2011, trad. de l’anglais, 20,50 €, 355 p (Françoise FOUCQUETEAU) _ En Espagne et au Pays de Galles, crimes de guerre, trahisons familiales, passions contrariées, mensonges funestes, Hector et Mair vont lever le voile sur des vérités enfouies depuis trop longtemps.

Moyennement intéressant. Niv. 1.

 

SMYTH, Amanda - « Black rock » traduit de l'anglais, Editions Phoebus, novembre 2010, 22€, 345p. (Annette FAVIER) - La jeune et belle noire, Célia, est élevée par sa tante aux Caraïbes et le second mari de celle-ci,Roman. Mais dès son adolescence Roman commet l'irréparable et Célia s'enfuit du village de Black Rock et se fait engager dans une famille. Elle connaitra un destin bouleversant tenant le lecteur en haleine.

A acheter de toute urgence, attention aux scènes crues.

 

SYLVAIN Dominique – « Guerre sale » V. Hamy, 1/2011, 18 €, 317 p (Colette QUARELLI) Florian Vidal, avocat spécialisé dans les relations franco-africaines, est retrouvé sauvagement assassiné, un pneu brûlé autour du cou. Cela rappelle une affaire similaire à l’ex-commissaire Lola Jost, en retraite anticipée. Devant la complexité de l’affaire, elle et son amie américaine Ingrid Diesel, vont prêter main-forte au nouveau commandant Sacha Duguin.

Excellent et talentueux policier, ciselé, bien mené, bien documenté, poétique. Niv. 1, Petite typo.

 

VAFI, Fariba - « Un Secret de rue » Editions Zulma, traduit du persan, 18€, 218p. (Janine PONTNEAU) - Une chronique de la société iranienne actuelle, des personnages vivants mis en scène par la mort d'une fillette.

Le récit est parfois un peu répétitif et brouillon mais intéressant tout de même car on sait peu de choses sur la vie intime des familles de ce pays .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 28 FEVRIER 2011

 

ROMANS :

 

BERRY, Steve – « Le Mystère Napoléon » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Editions Du Cherche Midi, janvier 201, 22€, 498 p. (Pierre BOCOGNANO) - Cotton Malone nous entraîne à travers le vieux Paris, le Cap Corse et u château en Lozère à la recherche d’un mystérieux document que Napoléon, avant sa mort, aurait remis à un fidèle serviteur. Le document permettrait de résoudre le mystère de la fortune cachée de Napoléon, de la retrouver et de peut-être permettre à une coalition internationale d’initiés de déclencher une crise financière mondiale.

Très bon thriller mêlant l’histoire à la réalité d’aujourd’hui.

 

BLOOM, Laura - « Quand tu n’étais pas là » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, janvier 2011, 19€, 329p. (Annette FAVIER)   -   Dans les années 1940, la guerre mobilise les hommes dont Robert, architecte comme sa femme. Parti dans le Pacifique, il la laisse sans nouvelles, et Catherine trouve du réconfort auprès d’un soldat américain.. Mais en 1946 Robert rentre, marqué par le souvenir de ses combats et Catherine est rongée par la culpabilité. Elle va avoir du mal à cacher un autre secret.

Un roman bien ficelé sur les drames engendrés par la guerre, beau portrait de femme qui va assumer ses choix et s’affirmer. Un peu mélancolique.

 

EVERETT, Percival – « Pas Sydney Poitier » traduit de l’américain, Actes Sud, février 2011, 22.50€, 298 p. (Roselyne MARMOTTANT) - Qui est-on vraiment quand on porte un nom qui fait référence à un acteur de cinéma très connu, qu’on est noir et extrêmement riche ? Celui qui s’appelle Pas Sydney Poitier n’en est pas moins sujet aux inévitables tracasseries que cela entraîne.

Ambiance décontractée. Situations difficiles jamais dramatisées et souvent narrées de manière humoristique.

 

FIZSCHER, Christine - « La dernière femme de sa vie » Stock, janvier 2011, 18.50€, 267p. (Claude CHARBONNEL) - C’est l’amour fou quand Alma rencontre André, une sommité littéraire de 74 ans. Nous avons droit à 9 ans de positions érotiques précisément décrites dans les plus grands palaces du monde.

Snob et mal construit.

 

LENORMAND, Jean-Baptiste - « La Baronne meurt à cinq heures » Lattès, janvier 2011, 17€, 318p. (Claude CHARBONNEL) - Roman historiquement très documenté, parfois jusqu’à l’érudition.

Bien écrit mais ce polar (et à peine s’il mérite ce nom) n’est pas pour les amateurs de suspense : peu d’action et énigme très quelconque.

 

NESSER, Håkan – « Eva Moréno » traduit du suédois, Seuil Policier, janvier 2011,21.80€, 337p. (Magali ROIG) - Dans une Suède estivale, la jeune enquêtrice , Eva Moréno, s’intéresse à la disparition d’une jeune fille et de son père, meurtrier en 1983 d’une jeune élève de son lycée, enceinte de ses oeuvres. Mais que s’est-il vraiment passé il y a 15 ans ?

Début prometteur mais intrigue poussive, dénouement sans surprise. Un tout petitpolar.

 

NUNN, Kem - « Tijuana straits » traduit de l’américain, Editions Sonatine, 2010, 21€, 355p. (Janine PONTNEAU) - Un portrait très réaliste de la faune humaine déchue qui hante la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique : corruption, crimes de sang, mis en scène dans une prose puissante qui donne au récit une valeur de témoignage.

Style qui a du souffle, qui tient le lecteur en haleine. Un polar certes mais de terribles accents de vérité.

 

PADURA, Léonardo – « L’Homme qui aimait les chiens » traduit de l’espagnol(Cuba) Editions   Métailié, janvier 2011, 24€, 667p. (Pierre BOCOGNANO) - Les destins croisés de Trosky et de son assassin, Mercader, de la révolution russe à la guerred’Espagne, jusqu’à leur rencontre fatale à Mexico. Raconté par Ivan, écrivain frustré, qui a reçu des confidences sur une plage de Cuba, d’un homme mystérieux qui aime les chiens.

Passionnant jusqu’au bout. Pour les amateurs de l’Histoire, ce livre est indispensable

 

ROSNAY, Tatiana de - « Le Voisin » Editions Héloïse D’Ormesson, 2010, 18€, 235p. (Françoise PLANCHE) - Voilà un livre bien ficelé ! Une jeune femme mariée, mère de deux garçons visite un appartement à louer qui lui plait beaucoup. Et c’est là que les ennuis commencent.

Ceci n’est pas un roman policier mais il y a un vrai suspense psychologique qui nous tient. Se lit d’une traite.

 

SOLOMONS, Natasha - « Jack Rosenblum rêve en anglais » traduit de l’anglais, Calmann Levy, janvier 2011, 19.50€, 354p. (Magali ROIG) - En Angleterre , de 1937 à 1953, le long combat d’un réfugié juif allemand pour devenir un vrai gentleman, à travers son désir obsessionnel de construire son propre parcours de golf.

Splendide roman, poignant, nostalgique et drôle sur l’amour d’un pays et la volonté d’un homme, déterminé à s’y intégrer pleinement. Une merveile.

 

STOCKET, Kathryn - « La couleur des sentiments »   traduit de l’anglais, éditeur J. Chambon, septembre 2010, 23.80 € ,156.12 (Dominique MILHE) -  Tout commence par une histoire au début des années 60 à Jackson, Mississipi. Alors que les lois raciales tendent à s'assouplir un peu dans le reste du pays, l'état du Mississipi, lui, ne semble pas évoluer, au contraire... Kathryn Stockett dépeint cette période à travers une galerie de personnages : des bonnes, toutes noires, Aibeleen et son amie Minnie, qui entretiennent les maisons et s'occupent des enfants, et leurs patronnes, blanches et fortunées, dont Miss Leefolt , souvent oisives, et qui gèrent surtout des "problèmes de riches".Doit-on laisser une noire aller aux toilettes des blancs !Une jeune journaliste Skeeter qui revient chez elle après ces études, ne retrouve pas sa propre nounou Constantine ; elle va alors rencontrer clandestinement les 2 bonnes et tenter à travers leurs confidences de faire évoluer les mentalités. Il y a plusieurs narrateurs comme un feuilleton.

C’est une très belle histoire, captivante, drôle, émouvante, avec plein d’anecdotes peignant la société américaine des années 60. Facile à lire.

 

DOCUMENTS :

 

B8-ELLROY, James -   « La Malédiction Hilliker » traduit de l’anglais, Editions Rivges, janvier 2011, 20, 227p. (Magali ROIG) - L’auteur revient avec passion sur les femmes de sa vie : sa mère assassinée en 1958, sa femme, ses compagnes, ses maîtresses fantasmées.

Récit riche et enlevé sur la recherche de la femme rêvée.

 

B-WALLS, Jeannette - « Des Chevaux sauvages ou presque » traduit de l’anglais, Robert Laffont, janvier 2011, 20€, 324p (Annette FAVIER) - L’auteur dresse le portrait de sa grand’mère, Lily Casey, une femme indomptable, qui au début du siècle, dans l’ouest américain, sut toujours mener sa barque et triompher de toutes les épreuves.

Une bio un peu romancée (dixit l’auteur) qui fait suite au « Château de verre » bio de Rosemary. Je vous conseille d’acheter les deux.

 

848-CARON, Sarah – « Le Pakistan à vif » Editions Jean-Claude Gawsewitch, 2010, 18€, 235p. (Françoise PLANCHE) - Récit témoignage d’une photo reporter française qui a sillonné le Pakistan pendant 3 ans et couvert les principaux événements qui s’y sont déroulés à cette période.

Bien écrit, très documenté, voilà un livre très vivant qui intéressera les lecteurs.

 

848-GARDERE, Michel collaboration DELANGLE, Anne-Charlotte - « La Femme sauvage » Presses de la Cité, décembre 2010, 19.50 €, 248 p.   (Roselyne MARMOTTANT) -   En 1808, une femme qui errait nue dans une montagne de l’Ariège, est morte en prison sans qu’on n’ait pu savoir grand chose d’elle, si ce n’est que Robespierre avait tué ses parents. En fouillant dans les archives peut-on apprendre plus sur celle qui fut qualifiée e « folle » ?

Intéressant mais certains passages vulgaires peuvent rebuter.

 

920 - GABRIELSSON Eva – « Millenium, Stieg et moi » Coécrit avec M.F Colombani, A. Sud, 1/2011, 20 €, 185 p ((Colette QUARELLI) - L’auteur, concubine de Stieg Larsson, dresse ici un portrait de l’homme qui a partagé sa vie, de ses idéaux, de sa vie professionnelle et politique, de ses combats. Elle refuse l’industrie financière mise en place autour de Millenium et souhaite récupérer le droit moral sur cette série…

Chaleureux. A acheter en complément de la trilogie. Niv. 1.    

 

920 - MONTAGNE Gilbert – « J’ai toujours su que c’était toi »  C. Lévy, 1/2011, 19 €, 233 p (Colette QUARELLI) - L’auteur et sa femme emmènent leurs enfants pour un séjour à l’étranger pendant lequel G.M leur dévoile une partie de sa vie qui lui tient à cœur et qu’il est seul à connaître car il était le confident de sa mère : retrouver la personne qui leur a sauvé la vie pendant la guerre. Attachant. Niv. 1. 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ALARCON Daniel – « La Guerre aux chandelles » trad. de l’anglais, A. Michel, 1/2011, 22€, 27Op (Colette QUARELLI) Nouvelles très bien écrites mais difficile d’en comprendre le sens exact. L’auteur dénonce la violence, l’exil, la souffrance du peuple péruvien. Mais quelle est la solution, le remède ?

Pas vraiment un livre de bibliothèque. Sombre et complexe. Niv. 2.

 

BOUVARD, Philippe - « Ma vie d’avant, ma vie d’après »   Flammarion, 19€, 245p. (Rosine SAINT ANTONIN) - Le narrateur est mort depuis 10 ans - « Sa vie d'après » est monotone et ennuyeuse, elle lui laisse tout loisir d'évoquer « sa vie d'avant », ses souvenirs d'enfance pendant l'Occupation, ses problèmes d'écolier, ses relations avec ses parents. La partie la plus intéressante est « sa vie d'avant » où l'on retrouve sa verve, son humour, sa capacité à pratiquer l'autodérision -

La partie « post mortem » est redondante quand on a lu son livre précédent « Je suis mort ? Et alors ».

 

CAMILLERI, Andréa - « « Un Samedi entre amis » traduit de l’italien, Fayard, 14€, 156p. (Micky COTTALORDA) - 5 amis se retrouvent un samedi soir. Tous ont été marqués dans leur enfance par un événement malsain. Un ancien ami vient perturber l’ambiance, il fait chanter l’un d’entre eux avec des photos compromettantes. Fin dramatique

Roman original qui m’a plu.

 

CHEVRIER Jean-Marie – « Une Lointaine Arcadie » A. Michel, 1/2011, 16€, 217p, (Colette QUARELLI) - Matthieu, libraire, perd tout ce qui fait sa vie actuelle, depuis son chien jusqu’à sa librairie…Il ne lui reste rien. Que faire ? Disparaître ou choisir une autre vie. Il opte pour une retraite volontaire dans la vieille maison de son oncle, au fond de la Creuse. Une vie simple, solitaire au milieu de la nature et des animaux. Mais un couple de randonneurs s’égare près de chez lui …

Joliment écrit, sentiments bien rendus. Bon roman. Niv. 1

 

COMMENGE Béatrice – « L’Occasion fugitive » Léo Scheer, 2/2011, 15€, 104p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Le temps d’un voyage en train de trois heures, une jeune femme écrit une longue lettre, émue, à l’homme qu’elle rejoint. Ils se retrouvent pour laisser exploser un amour contenu depuis plusieurs années…le temps exact qu’il leur fallait. Beau papier, écriture raffinée, un peu précieuse, rare. Niv. 1.

 

DESVAUX, Emilie - « A l’attention de la femme de ménage » Stock, janvier 2011, 16.50€, 183p. (Annette FAVIER) - Dans une maison de province, une jeune femme s’adresse en soliloque à sa femme de ménage. Elle lui raconte sa vie. Elles semblent vivre dans une oisiveté permanente et surtout lient des relations homosexuelles.

Tout est malsain dans ce livre, et aucun détail de l’intimité des jeunes femmes ne nous est épargné !

 

ELKAIM Olivia – « Les Oiseaux noirs de Massada » Grasset, 1/2011, 17€, 264p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - A Paris, d’origine juive, deux femmes, Mouna la grand-mère et Klara sa petite fille, liées ensemble par une grande tendresse et toutes deux bouleversées par une histoire d’amour perdu, qu’elles se raconteront.

Roman affectif, puissant, émouvant, plein de charme et facile à lire. Toutes biblios.

 

GARCIN Christian – « Des femmes disparaissent » Verdier, 1/2011, 16 €, 184 p (Germaine QUILICI) - Récits multiples, entrelacés dans une trame policière, ancrés dans la culture chinoise. Un détective amateur, Zuo Luo, Zorro chinois, sauveur des femmes maltraitées, vendues à des maris brutaux, part à la recherche d’un yakusa violent qui a brisé la vie de 3 femmes. Son périple entre le Sichuan, New York, Hokkaido, l’amène à faire d’étonnantes rencontres qui vont l’aider …et le surprendre.

Justesse et finesse d’écriture. Truculent et subtilement ironique. A découvrir. Niv. 2

 

GOURIO Jean-Marie – «Un Café sur la Lune » Julliard, 1/2011, 20€, 340p (Françoise FOUCQUETEAU) - Brèves histoires (de comptoir) sur la lune. A 450.000 kms de la Terre, les rêves sont les mêmes !

Loufoque. Pas très intéressant.

 

GRANOTIER, Sylvie – « La Rigole du diable » Albin Michel, janvier 2011, 19.50€, 355p. (Annette FAVIER) - A partir d’une bonne idée : comment une jeune avocate commise d’office prend la défense d’une femme noire accusée d’avoir tué son mari, paysan de la Creuse, l’auteur nous entraîne dans une histoire obscure.

Cheminement de la construction de la défense et du procès intéressants, le reste peu crédible. A acheter faute de mieux.

 

HICKMAN, Katie - « La Porte aux oiseaux » traduit de l’anglais, JC Lattès, janvier 2011, 21.50€, 464p. (Annette FAVIER) - Constantinople 1599 : un jeune artisan anglais débarque pour remettre au sultan une horloge mécanique. Depuis deux ans il porte le deuil de sa fiancée disparue en mer. Or dans le sérail vit une jeune femme lui ressemblant. Deux siècles plus tard, une jeune universitaire tombe sur des manuscrits concernant la belle captive.

Thème tellement rabâché qu’on ne peut s’intéresser à l’histoire.

 

JONES Lloyd – « Donne-moi le monde » trad. de l’anglais (Nlle Zélande) M. Lafon, 1/2011, 19,50€, 313p (Hélène COULLAUT) - Une femme de chambre, Noire, quitte la Sicile pour aller à Berlin où vit son enfant qui lui a été volé, petit. Beau roman émouvant, pudique.

On ne peut oublier cette touchante histoire. Niv. 1.

 

JONQUET, Thierry – « Vampires » Seuil, janvier 2011, 18€, 185p. (Annette FAVIER) - Roman inachevé à la suite de la mort de son auteur. Histoires de vampires assez répugnante par moments, mais l’auteur a un talent indéniable pour les descriptions de ses personnages et leurs activités , à mi-chemin entre Vargas et Dard.

A déconseiller aux âmes sensibles !

 

KRAPU Solja – «  Hors-service » Gaïa, trad. du suédois, 1/2011, 21€, 267 p (Françoise FOUCQUETEAU) - Une jeune femme professeur de finnois, se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse tout un week-end. Expérience traumatisante mais enrichissante. Ne sommes-nous pas un peu prisonnier de notre quotidien ?

Lecture facile.

 

LEVY, Andréa – « Une si longue histoire » Editions Quai Voltaire, 22€, 340p (Rosine SAINT ANTONIN) - Imaginez un livre qui mixte la grande et la petite histoire, « Autant on emporte le vente » et Tony Morisson et vous aurez un roman passionnant et déchirant sur l'esclavage à la Jamaïque, la révolte des noirs et la société coloniale à l'agonie. C'est le récit de July, esclave noire, qui pose sur les évènements un regard acéré teinté d'ironie. On y rencontre des personnages haut en couleur et le tout est raconté avec un immense talent narratif –

Bon roman à conseiller -

 

MALTE Marcus – « Les Harmoniques » Gallimard, 9/2010, 19 €, 369 p (Colette QUARELLI) - Le corps d’une jeune femme est retrouvé brûlé dans un entrepôt. Malgré l’aveu de 2 dealers, Mister et Bob se mettent en quête de la vérité, de Paris jusqu’aux Balkans, de châteaux en charniers, dans un monde où règne le mal, la corruption, l’argent, le pouvoir et son plus grand prédateur : l’homme.

Niv. 1 et émotion.

 

MARININIA, Alexandra - « La 7ème victime » traduit du russe, Seuil, janvier 2011, 22.50€, 486p. (Annette FAVIER) - Dans un émission de télévision russe, passent deux femmes en direct : Anastasia, officier de police et Tatiana juge d’instruction. Dans la foule une pancarte se dresse « puisque tu es tellement intelligente, devine ou tu vas rencontrer la mort » adressée à Anastasia. .L’enquête va se révéler difficile et le livre devient bien long.

A ne pas acheter.

 

MC DONALD, Patricia - « Une Nuit , sur la mer » traduit de l’américain,, albin Michel, janvier 2011, 19.90€, 343p. (Annette FAVIER) - Une mère enquête sur la mort « accidentelle » de sa fille, lors d’une croisière aux Caraïbes. Elle serait tomber d’un pont en état d’ébriété. Ne pouvant croire à cette version, notre héroïne va s’acharner dans une enquête qui la mettra elle-même en danger.

Amusant à lire, mais fin tarabiscotée.

 

MORAIS, Richard C. - « Le Voyage de cent pas » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, février 2011, 19€, 303p (Annette FAVIER) - Un jeune indien cuisinier comme son père, s’exile avec toute sa famille dans un petit village du Jura, pour y monter un restaurant indien, juste en face d’un restaurant gastronomique français. Après une guerre culturelle et culinaire avec la propriétaire de l’établissement, celle-ci le prend en amitié et l’initie à la grande cuisine.

Un livre de détente pas mal.

 

MORDILLAT Gérard – « Rouge dans la brume » C. Lévy, 1/2011, 21,90€, 434p (Colette QUARELLI) - Lorsque le PDG annonce la fermeture de l’usine pour délocalisation, au nom de l’argent, la révolte se lève, la lutte s’organise. Et c’est au milieu de cet ouragan de violence, de chagrins, de désespoir, d’amour et d’amitié que Carvin rencontre Anath la DRH. Ils vont alors faire front ensemble contre toute attente.

Révoltant. Lecture facile, personnages attachants.

 

PELECANOS, Georges - « Mauvais fils » traduit de l’anglais, Seuil, février 2011, 22€, 347p. (Annette FAVIER) - A Washington, dans une prison pour mineurs, Chris est le seul blanc. : bagarres, abus de marijuana et seulement 17 ans . A sa libération va quitter la délinquance grâce à des bénévoles.

Bonne intrigue, intéressantes descriptions des difficultés de cette population marginale à réussir son insertion. Quelques longueurs mais à acheter.

 

PELLETIER Chantal – « De bouche à bouches »  J. Losfeld, 12/2010, 12,90 €, 132 p (Germaine QUILICI) - Parcours initiatiques de la narratrice, qui, ayant perdu le goût accidentellement, s’enfuit vers d’autres pays ; découvre d’autres cultures culinaires, la jubilation de cuisiner et la sensualité à nourrir autrui. Ainsi s’éveille-t-elle à elle-même, libre. Fable originale mais brouillonne. Langage trivial. Niv.1.

 

PERRIN, Francis – Le Bouffon des rois » Plon, février 2011, 19€, 316p. (Geneviève CHENILLE) - 470 ans après sa mort, le bouffon le plus célèbre qu’ai connu la cour de France ressuscite parle truchement d’un humoriste actuel qui porte le même nom que lui : Triboulet. C’est lui qui nous raconte sa vie, confident et ami de 2 rois : Louis XII et François 1er. Nous parcourons l’Europe, et côtoyons les hommes célèbres de cette époque.

Récit tout en finesse et poésie. Livre très agréable à lire. Mérite d’être acheté.

 

PINEIRO, Claudia - « Eléna et le roi détroné » Actes Sud, 19€, 172p. (Rosine SAINT ANTONIN) - Elena est une vieille femme atteinte de la maladie de Parkinson pour qui le temps se mesure en cachets de dopamine Quand on lui annonce le suicide de sa fille unique , elle n'y croit pas et décide de mener sa propre enquête. Au prix d'un effort titanesque elle va demander à une amie Isabel de mettre son corps valide à sa disposition pour rechercher le meurtrier de sa fille.

Ce roman est intense et désespéré mais vraiment trop déprimant – A déconseiller -

 

SIGAUD Dominique – « Conte d’exploitation »  A. Sud/actes noirs, 2/2011, 18€, 213p (Colette QUARELLI) - Sa nouvelle équipe stresse la commissaire Partouche. Son supérieur l’envoie enquêter sur le meurtre d’une peintre alors qu’on vient de retrouver le cadavre d’un travesti brésilien dans une poubelle devant la librairie de son mari. Que cachent toutes ces manœuvres ?

Intéressant.

 

STAALESEN, Gunnar - « L’Ecriture sur le mur » traduit du norvégien, Editions Gaïa , janvier 2011, 22€, 346p. (Annette FAVIER) - Nouvelle enquête policière en Norvège où les habitants se révèlent être de chauds lapins. Un journaliste désabusé et un rien alcoolique , dont les investigations aideront à la mise à jour d’un réseau de proxénétisme alimenté par de très jeunes filles.

Un dénouement tortueux et inattendu.

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 28 FEVRIER 2011

 

ROMANS :

 

BERRY, Steve – « Le Mystère Napoléon » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Editions Du Cherche Midi, janvier 201, 22€, 498 p. (Pierre BOCOGNANO) - Cotton Malone nous entraîne à travers le vieux Paris, le Cap Corse et u château en Lozère à la recherche d’un mystérieux document que Napoléon, avant sa mort, aurait remis à un fidèle serviteur. Le document permettrait de résoudre le mystère de la fortune cachée de Napoléon, de la retrouver et de peut-être permettre à une coalition internationale d’initiés de déclencher une crise financière mondiale.

Très bon thriller mêlant l’histoire à la réalité d’aujourd’hui.

 

BLOOM, Laura - « Quand tu n’étais pas là » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, janvier 2011, 19€, 329p. (Annette FAVIER)   -   Dans les années 1940, la guerre mobilise les hommes dont Robert, architecte comme sa femme. Parti dans le Pacifique, il la laisse sans nouvelles, et Catherine trouve du réconfort auprès d’un soldat américain.. Mais en 1946 Robert rentre, marqué par le souvenir de ses combats et Catherine est rongée par la culpabilité. Elle va avoir du mal à cacher un autre secret.

Un roman bien ficelé sur les drames engendrés par la guerre, beau portrait de femme qui va assumer ses choix et s’affirmer. Un peu mélancolique.

 

EVERETT, Percival – « Pas Sydney Poitier » traduit de l’américain, Actes Sud, février 2011, 22.50€, 298 p. (Roselyne MARMOTTANT) - Qui est-on vraiment quand on porte un nom qui fait référence à un acteur de cinéma très connu, qu’on est noir et extrêmement riche ? Celui qui s’appelle Pas Sydney Poitier n’en est pas moins sujet aux inévitables tracasseries que cela entraîne.

Ambiance décontractée. Situations difficiles jamais dramatisées et souvent narrées de manière humoristique.

 

FIZSCHER, Christine - « La dernière femme de sa vie » Stock, janvier 2011, 18.50€, 267p. (Claude CHARBONNEL) - C’est l’amour fou quand Alma rencontre André, une sommité littéraire de 74 ans. Nous avons droit à 9 ans de positions érotiques précisément décrites dans les plus grands palaces du monde.

Snob et mal construit.

 

LENORMAND, Jean-Baptiste - « La Baronne meurt à cinq heures » Lattès, janvier 2011, 17€, 318p. (Claude CHARBONNEL) - Roman historiquement très documenté, parfois jusqu’à l’érudition.

Bien écrit mais ce polar (et à peine s’il mérite ce nom) n’est pas pour les amateurs de suspense : peu d’action et énigme très quelconque.

 

NESSER, Håkan – « Eva Moréno » traduit du suédois, Seuil Policier, janvier 2011,21.80€, 337p. (Magali ROIG) - Dans une Suède estivale, la jeune enquêtrice , Eva Moréno, s’intéresse à la disparition d’une jeune fille et de son père, meurtrier en 1983 d’une jeune élève de son lycée, enceinte de ses oeuvres. Mais que s’est-il vraiment passé il y a 15 ans ?

Début prometteur mais intrigue poussive, dénouement sans surprise. Un tout petitpolar.

 

NUNN, Kem - « Tijuana straits » traduit de l’américain, Editions Sonatine, 2010, 21€, 355p. (Janine PONTNEAU) - Un portrait très réaliste de la faune humaine déchue qui hante la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique : corruption, crimes de sang, mis en scène dans une prose puissante qui donne au récit une valeur de témoignage.

Style qui a du souffle, qui tient le lecteur en haleine. Un polar certes mais de terribles accents de vérité.

 

PADURA, Léonardo – « L’Homme qui aimait les chiens » traduit de l’espagnol(Cuba) Editions   Métailié, janvier 2011, 24€, 667p. (Pierre BOCOGNANO) - Les destins croisés de Trosky et de son assassin, Mercader, de la révolution russe à la guerred’Espagne, jusqu’à leur rencontre fatale à Mexico. Raconté par Ivan, écrivain frustré, qui a reçu des confidences sur une plage de Cuba, d’un homme mystérieux qui aime les chiens.

Passionnant jusqu’au bout. Pour les amateurs de l’Histoire, ce livre est indispensable

 

ROSNAY, Tatiana de - « Le Voisin » Editions Héloïse D’Ormesson, 2010, 18€, 235p. (Françoise PLANCHE) - Voilà un livre bien ficelé ! Une jeune femme mariée, mère de deux garçons visite un appartement à louer qui lui plait beaucoup. Et c’est là que les ennuis commencent.

Ceci n’est pas un roman policier mais il y a un vrai suspense psychologique qui nous tient. Se lit d’une traite.

 

SOLOMONS, Natasha - « Jack Rosenblum rêve en anglais » traduit de l’anglais, Calmann Levy, janvier 2011, 19.50€, 354p. (Magali ROIG) - En Angleterre , de 1937 à 1953, le long combat d’un réfugié juif allemand pour devenir un vrai gentleman, à travers son désir obsessionnel de construire son propre parcours de golf.

Splendide roman, poignant, nostalgique et drôle sur l’amour d’un pays et la volonté d’un homme, déterminé à s’y intégrer pleinement. Une merveile.

 

STOCKET, Kathryn - « La couleur des sentiments »   traduit de l’anglais, éditeur J. Chambon, septembre 2010, 23.80 € ,156.12 (Dominique MILHE) -  Tout commence par une histoire au début des années 60 à Jackson, Mississipi. Alors que les lois raciales tendent à s'assouplir un peu dans le reste du pays, l'état du Mississipi, lui, ne semble pas évoluer, au contraire... Kathryn Stockett dépeint cette période à travers une galerie de personnages : des bonnes, toutes noires, Aibeleen et son amie Minnie, qui entretiennent les maisons et s'occupent des enfants, et leurs patronnes, blanches et fortunées, dont Miss Leefolt , souvent oisives, et qui gèrent surtout des "problèmes de riches".Doit-on laisser une noire aller aux toilettes des blancs !Une jeune journaliste Skeeter qui revient chez elle après ces études, ne retrouve pas sa propre nounou Constantine ; elle va alors rencontrer clandestinement les 2 bonnes et tenter à travers leurs confidences de faire évoluer les mentalités. Il y a plusieurs narrateurs comme un feuilleton.

C’est une très belle histoire, captivante, drôle, émouvante, avec plein d’anecdotes peignant la société américaine des années 60. Facile à lire.

 

DOCUMENTS :

 

B8-ELLROY, James -   « La Malédiction Hilliker » traduit de l’anglais, Editions Rivges, janvier 2011, 20, 227p. (Magali ROIG) - L’auteur revient avec passion sur les femmes de sa vie : sa mère assassinée en 1958, sa femme, ses compagnes, ses maîtresses fantasmées.

Récit riche et enlevé sur la recherche de la femme rêvée.

 

B-WALLS, Jeannette - « Des Chevaux sauvages ou presque » traduit de l’anglais, Robert Laffont, janvier 2011, 20€, 324p (Annette FAVIER) - L’auteur dresse le portrait de sa grand’mère, Lily Casey, une femme indomptable, qui au début du siècle, dans l’ouest américain, sut toujours mener sa barque et triompher de toutes les épreuves.

Une bio un peu romancée (dixit l’auteur) qui fait suite au « Château de verre » bio de Rosemary. Je vous conseille d’acheter les deux.

 

848-CARON, Sarah – « Le Pakistan à vif » Editions Jean-Claude Gawsewitch, 2010, 18€, 235p. (Françoise PLANCHE) - Récit témoignage d’une photo reporter française qui a sillonné le Pakistan pendant 3 ans et couvert les principaux événements qui s’y sont déroulés à cette période.

Bien écrit, très documenté, voilà un livre très vivant qui intéressera les lecteurs.

 

848-GARDERE, Michel collaboration DELANGLE, Anne-Charlotte - « La Femme sauvage » Presses de la Cité, décembre 2010, 19.50 €, 248 p.   (Roselyne MARMOTTANT) -   En 1808, une femme qui errait nue dans une montagne de l’Ariège, est morte en prison sans qu’on n’ait pu savoir grand chose d’elle, si ce n’est que Robespierre avait tué ses parents. En fouillant dans les archives peut-on apprendre plus sur celle qui fut qualifiée e « folle » ?

Intéressant mais certains passages vulgaires peuvent rebuter.

 

920 - GABRIELSSON Eva – « Millenium, Stieg et moi » Coécrit avec M.F Colombani, A. Sud, 1/2011, 20 €, 185 p ((Colette QUARELLI) - L’auteur, concubine de Stieg Larsson, dresse ici un portrait de l’homme qui a partagé sa vie, de ses idéaux, de sa vie professionnelle et politique, de ses combats. Elle refuse l’industrie financière mise en place autour de Millenium et souhaite récupérer le droit moral sur cette série…

Chaleureux. A acheter en complément de la trilogie. Niv. 1.    

 

920 - MONTAGNE Gilbert – « J’ai toujours su que c’était toi »  C. Lévy, 1/2011, 19 €, 233 p (Colette QUARELLI) - L’auteur et sa femme emmènent leurs enfants pour un séjour à l’étranger pendant lequel G.M leur dévoile une partie de sa vie qui lui tient à cœur et qu’il est seul à connaître car il était le confident de sa mère : retrouver la personne qui leur a sauvé la vie pendant la guerre. Attachant. Niv. 1. 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ALARCON Daniel – « La Guerre aux chandelles » trad. de l’anglais, A. Michel, 1/2011, 22€, 27Op (Colette QUARELLI) Nouvelles très bien écrites mais difficile d’en comprendre le sens exact. L’auteur dénonce la violence, l’exil, la souffrance du peuple péruvien. Mais quelle est la solution, le remède ?

Pas vraiment un livre de bibliothèque. Sombre et complexe. Niv. 2.

 

BOUVARD, Philippe - « Ma vie d’avant, ma vie d’après »   Flammarion, 19€, 245p. (Rosine SAINT ANTONIN) - Le narrateur est mort depuis 10 ans - « Sa vie d'après » est monotone et ennuyeuse, elle lui laisse tout loisir d'évoquer « sa vie d'avant », ses souvenirs d'enfance pendant l'Occupation, ses problèmes d'écolier, ses relations avec ses parents. La partie la plus intéressante est « sa vie d'avant » où l'on retrouve sa verve, son humour, sa capacité à pratiquer l'autodérision -

La partie « post mortem » est redondante quand on a lu son livre précédent « Je suis mort ? Et alors ».

 

CAMILLERI, Andréa - « « Un Samedi entre amis » traduit de l’italien, Fayard, 14€, 156p. (Micky COTTALORDA) - 5 amis se retrouvent un samedi soir. Tous ont été marqués dans leur enfance par un événement malsain. Un ancien ami vient perturber l’ambiance, il fait chanter l’un d’entre eux avec des photos compromettantes. Fin dramatique

Roman original qui m’a plu.

 

CHEVRIER Jean-Marie – « Une Lointaine Arcadie » A. Michel, 1/2011, 16€, 217p, (Colette QUARELLI) - Matthieu, libraire, perd tout ce qui fait sa vie actuelle, depuis son chien jusqu’à sa librairie…Il ne lui reste rien. Que faire ? Disparaître ou choisir une autre vie. Il opte pour une retraite volontaire dans la vieille maison de son oncle, au fond de la Creuse. Une vie simple, solitaire au milieu de la nature et des animaux. Mais un couple de randonneurs s’égare près de chez lui …

Joliment écrit, sentiments bien rendus. Bon roman. Niv. 1

 

COMMENGE Béatrice – « L’Occasion fugitive » Léo Scheer, 2/2011, 15€, 104p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Le temps d’un voyage en train de trois heures, une jeune femme écrit une longue lettre, émue, à l’homme qu’elle rejoint. Ils se retrouvent pour laisser exploser un amour contenu depuis plusieurs années…le temps exact qu’il leur fallait. Beau papier, écriture raffinée, un peu précieuse, rare. Niv. 1.

 

DESVAUX, Emilie - « A l’attention de la femme de ménage » Stock, janvier 2011, 16.50€, 183p. (Annette FAVIER) - Dans une maison de province, une jeune femme s’adresse en soliloque à sa femme de ménage. Elle lui raconte sa vie. Elles semblent vivre dans une oisiveté permanente et surtout lient des relations homosexuelles.

Tout est malsain dans ce livre, et aucun détail de l’intimité des jeunes femmes ne nous est épargné !

 

ELKAIM Olivia – « Les Oiseaux noirs de Massada » Grasset, 1/2011, 17€, 264p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - A Paris, d’origine juive, deux femmes, Mouna la grand-mère et Klara sa petite fille, liées ensemble par une grande tendresse et toutes deux bouleversées par une histoire d’amour perdu, qu’elles se raconteront.

Roman affectif, puissant, émouvant, plein de charme et facile à lire. Toutes biblios.

 

GARCIN Christian – « Des femmes disparaissent » Verdier, 1/2011, 16 €, 184 p (Germaine QUILICI) - Récits multiples, entrelacés dans une trame policière, ancrés dans la culture chinoise. Un détective amateur, Zuo Luo, Zorro chinois, sauveur des femmes maltraitées, vendues à des maris brutaux, part à la recherche d’un yakusa violent qui a brisé la vie de 3 femmes. Son périple entre le Sichuan, New York, Hokkaido, l’amène à faire d’étonnantes rencontres qui vont l’aider …et le surprendre.

Justesse et finesse d’écriture. Truculent et subtilement ironique. A découvrir. Niv. 2

 

GOURIO Jean-Marie – «Un Café sur la Lune » Julliard, 1/2011, 20€, 340p (Françoise FOUCQUETEAU) - Brèves histoires (de comptoir) sur la lune. A 450.000 kms de la Terre, les rêves sont les mêmes !

Loufoque. Pas très intéressant.

 

GRANOTIER, Sylvie – « La Rigole du diable » Albin Michel, janvier 2011, 19.50€, 355p. (Annette FAVIER) - A partir d’une bonne idée : comment une jeune avocate commise d’office prend la défense d’une femme noire accusée d’avoir tué son mari, paysan de la Creuse, l’auteur nous entraîne dans une histoire obscure.

Cheminement de la construction de la défense et du procès intéressants, le reste peu crédible. A acheter faute de mieux.

 

HICKMAN, Katie - « La Porte aux oiseaux » traduit de l’anglais, JC Lattès, janvier 2011, 21.50€, 464p. (Annette FAVIER) - Constantinople 1599 : un jeune artisan anglais débarque pour remettre au sultan une horloge mécanique. Depuis deux ans il porte le deuil de sa fiancée disparue en mer. Or dans le sérail vit une jeune femme lui ressemblant. Deux siècles plus tard, une jeune universitaire tombe sur des manuscrits concernant la belle captive.

Thème tellement rabâché qu’on ne peut s’intéresser à l’histoire.

 

JONES Lloyd – « Donne-moi le monde » trad. de l’anglais (Nlle Zélande) M. Lafon, 1/2011, 19,50€, 313p (Hélène COULLAUT) - Une femme de chambre, Noire, quitte la Sicile pour aller à Berlin où vit son enfant qui lui a été volé, petit. Beau roman émouvant, pudique.

On ne peut oublier cette touchante histoire. Niv. 1.

 

JONQUET, Thierry – « Vampires » Seuil, janvier 2011, 18€, 185p. (Annette FAVIER) - Roman inachevé à la suite de la mort de son auteur. Histoires de vampires assez répugnante par moments, mais l’auteur a un talent indéniable pour les descriptions de ses personnages et leurs activités , à mi-chemin entre Vargas et Dard.

A déconseiller aux âmes sensibles !

 

KRAPU Solja – «  Hors-service » Gaïa, trad. du suédois, 1/2011, 21€, 267 p (Françoise FOUCQUETEAU) - Une jeune femme professeur de finnois, se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse tout un week-end. Expérience traumatisante mais enrichissante. Ne sommes-nous pas un peu prisonnier de notre quotidien ?

Lecture facile.

 

LEVY, Andréa – « Une si longue histoire » Editions Quai Voltaire, 22€, 340p (Rosine SAINT ANTONIN) - Imaginez un livre qui mixte la grande et la petite histoire, « Autant on emporte le vente » et Tony Morisson et vous aurez un roman passionnant et déchirant sur l'esclavage à la Jamaïque, la révolte des noirs et la société coloniale à l'agonie. C'est le récit de July, esclave noire, qui pose sur les évènements un regard acéré teinté d'ironie. On y rencontre des personnages haut en couleur et le tout est raconté avec un immense talent narratif –

Bon roman à conseiller -

 

MALTE Marcus – « Les Harmoniques » Gallimard, 9/2010, 19 €, 369 p (Colette QUARELLI) - Le corps d’une jeune femme est retrouvé brûlé dans un entrepôt. Malgré l’aveu de 2 dealers, Mister et Bob se mettent en quête de la vérité, de Paris jusqu’aux Balkans, de châteaux en charniers, dans un monde où règne le mal, la corruption, l’argent, le pouvoir et son plus grand prédateur : l’homme.

Niv. 1 et émotion.

 

MARININIA, Alexandra - « La 7ème victime » traduit du russe, Seuil, janvier 2011, 22.50€, 486p. (Annette FAVIER) - Dans un émission de télévision russe, passent deux femmes en direct : Anastasia, officier de police et Tatiana juge d’instruction. Dans la foule une pancarte se dresse « puisque tu es tellement intelligente, devine ou tu vas rencontrer la mort » adressée à Anastasia. .L’enquête va se révéler difficile et le livre devient bien long.

A ne pas acheter.

 

MC DONALD, Patricia - « Une Nuit , sur la mer » traduit de l’américain,, albin Michel, janvier 2011, 19.90€, 343p. (Annette FAVIER) - Une mère enquête sur la mort « accidentelle » de sa fille, lors d’une croisière aux Caraïbes. Elle serait tomber d’un pont en état d’ébriété. Ne pouvant croire à cette version, notre héroïne va s’acharner dans une enquête qui la mettra elle-même en danger.

Amusant à lire, mais fin tarabiscotée.

 

MORAIS, Richard C. - « Le Voyage de cent pas » traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, février 2011, 19€, 303p (Annette FAVIER) - Un jeune indien cuisinier comme son père, s’exile avec toute sa famille dans un petit village du Jura, pour y monter un restaurant indien, juste en face d’un restaurant gastronomique français. Après une guerre culturelle et culinaire avec la propriétaire de l’établissement, celle-ci le prend en amitié et l’initie à la grande cuisine.

Un livre de détente pas mal.

 

MORDILLAT Gérard – « Rouge dans la brume » C. Lévy, 1/2011, 21,90€, 434p (Colette QUARELLI) - Lorsque le PDG annonce la fermeture de l’usine pour délocalisation, au nom de l’argent, la révolte se lève, la lutte s’organise. Et c’est au milieu de cet ouragan de violence, de chagrins, de désespoir, d’amour et d’amitié que Carvin rencontre Anath la DRH. Ils vont alors faire front ensemble contre toute attente.

Révoltant. Lecture facile, personnages attachants.

 

PELECANOS, Georges - « Mauvais fils » traduit de l’anglais, Seuil, février 2011, 22€, 347p. (Annette FAVIER) - A Washington, dans une prison pour mineurs, Chris est le seul blanc. : bagarres, abus de marijuana et seulement 17 ans . A sa libération va quitter la délinquance grâce à des bénévoles.

Bonne intrigue, intéressantes descriptions des difficultés de cette population marginale à réussir son insertion. Quelques longueurs mais à acheter.

 

PELLETIER Chantal – « De bouche à bouches »  J. Losfeld, 12/2010, 12,90 €, 132 p (Germaine QUILICI) - Parcours initiatiques de la narratrice, qui, ayant perdu le goût accidentellement, s’enfuit vers d’autres pays ; découvre d’autres cultures culinaires, la jubilation de cuisiner et la sensualité à nourrir autrui. Ainsi s’éveille-t-elle à elle-même, libre. Fable originale mais brouillonne. Langage trivial. Niv.1.

 

PERRIN, Francis – Le Bouffon des rois » Plon, février 2011, 19€, 316p. (Geneviève CHENILLE) - 470 ans après sa mort, le bouffon le plus célèbre qu’ai connu la cour de France ressuscite parle truchement d’un humoriste actuel qui porte le même nom que lui : Triboulet. C’est lui qui nous raconte sa vie, confident et ami de 2 rois : Louis XII et François 1er. Nous parcourons l’Europe, et côtoyons les hommes célèbres de cette époque.

Récit tout en finesse et poésie. Livre très agréable à lire. Mérite d’être acheté.

 

PINEIRO, Claudia - « Eléna et le roi détroné » Actes Sud, 19€, 172p. (Rosine SAINT ANTONIN) - Elena est une vieille femme atteinte de la maladie de Parkinson pour qui le temps se mesure en cachets de dopamine Quand on lui annonce le suicide de sa fille unique , elle n'y croit pas et décide de mener sa propre enquête. Au prix d'un effort titanesque elle va demander à une amie Isabel de mettre son corps valide à sa disposition pour rechercher le meurtrier de sa fille.

Ce roman est intense et désespéré mais vraiment trop déprimant – A déconseiller -

 

SIGAUD Dominique – « Conte d’exploitation »  A. Sud/actes noirs, 2/2011, 18€, 213p (Colette QUARELLI) - Sa nouvelle équipe stresse la commissaire Partouche. Son supérieur l’envoie enquêter sur le meurtre d’une peintre alors qu’on vient de retrouver le cadavre d’un travesti brésilien dans une poubelle devant la librairie de son mari. Que cachent toutes ces manœuvres ?

Intéressant.

 

STAALESEN, Gunnar - « L’Ecriture sur le mur » traduit du norvégien, Editions Gaïa , janvier 2011, 22€, 346p. (Annette FAVIER) - Nouvelle enquête policière en Norvège où les habitants se révèlent être de chauds lapins. Un journaliste désabusé et un rien alcoolique , dont les investigations aideront à la mise à jour d’un réseau de proxénétisme alimenté par de très jeunes filles.

Un dénouement tortueux et inattendu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CERCLE DU MARDI 8 FEVRIER 2011

 

ROMANS :

 

BENAMEUR,Jeanne – « Les Insurrections singulières » Actes Sud, janvier 2011, 18€, 197p. (Roselyne MARMOTTANT) - A 40 ans, Antoine se sent dans une impasse, que ce soit dans sa vie sentimentale ou au travail. Il étouffe dans un monde étriqué. Il part au Brésil ; une nouvelle vie devient possible.

Bon bouquin.

 

BESTER, Jean-Baptiste - « Le cocher du Pont Neuf » Calmann Levy, janvier 2011, 21.90€, 455p. (Claude CHARBONNEL) - Au XVIIIème siècle, dans le tourbillon enfiévré de la Régence, les aventures rocambolesques du jeune Félicien Bouvier nous font revivre l’atmosphère agitée, débauchée et frondeuse de Paris sous la Régence.

Bon roman de détente, tout public.

 

BRUNET, Gaël – « Tous les trois » Editions La Brune, janvier 2011, 16€, 170p. (Claude CHARBONNEL) - Brutalement Philippe se retrouve seul avec ses deux petits, sa femme vient de mourir dans un accident de voiture. Cachant au plus profond de lui-même le désespoir qui le ronge, il consacre tous les instants de sa vie à entourer d’amour ses deux oisillons pour leur redonner le sens du bonheur et de l’existence.

Un livre sensible, bien écrit, émouvant sans jamais tomber dans le pathétique, si vrai qu’il est difficile de ne pas penser à une expérience vécue.

 

CORTANZE, Gérard de – « Miroirs » Plon, janvier 2011, 20€, 235p. (Roselyne MARMOTTANT) - Le fils d’u maître verrier du Cotentin est encouragé à remettre en état son atelier pour réaliser des miroirs comme ceux qui font la réputation de Venise et dont les secrets de fabrication sont très convoités.

Ecriture rapide, chapitres courts. Bon roman.

 

CRUZ, Françoise – « Eaux lentes sur Venise » Editions Naïve, janvier 2011, 15€, 140p. (Claude CHARBONNEL) - Un livre raffiné, bien écrit qui fait très bien revivre l’atmosphère de Venise au XVIIIème siècle, fastueuse et décadente à la fois, mais où l’intrigue est si ténu qu’elle peut désorienter un peu le lecteur.

 

FERNANDEZ,Dominique – « Pise 1951 » Grasset, janvier 2011, 20€, 327p. (Nicole BRASHOVER) - En septembre 1951, deux jeunes français, partent passer une année d’étude à Pise. Ils sont éblouis par les richesses de cette ville si humaine et ils tombent amoureux, chacun à sa façon, de la même jeune fille dont les parents sont des aristocrates ruinés. Plongée dans l’Italie de l’après- guerre : son archaïsme, son conservatisme, les idées politiques qui l’agitent après la période sombre du fascisme, et surtout ses richesses artistiques : peinture, architecture, littérature, ses superbes paysages.

Un beau voyage nostalgique. Livre brillant, écrit par un érudit, amoureux inconditionnel de l’Italie.

 

JOSSE, Gaëlle – « Les Heures silencieuses » Editions Autrement, janvier 2011, 13€, 135p. (Claude CHARBONNEL) - A Delft en 1667, Magdala, mère de famille de 36 ans, confie à son journal secret les quelques joies et les peines qui ont composé les heures silencieuses et monotones de son existence.

Fin et délicat mais à déconseiller aux amateurs de thriller.

 

KINER, Aline – « Le Jeu du pendu » Liana Lévi, janvier 2011, 16€, 229p. (Magali ROIG) - Dans un petit village de Lorraine, une série de meurtres de jeunes filles réveille de vieux souvenirs liés à la guerre et à l’épuration.

Roman policier à l’atmosphère et au sujet intéressants mais à la narration et à l’énigme trop simples. Pas indispensable.

 

LÄCKBERG, Camilla - « L’Enfant allemand » traduit du suédois, Actes Sud, janvier 2011, 23€ , 327p. (Nicole BRASHOVER) - Une médaille nazie, des carnets contenant le journal intime de sa mère, jeune suédoise dans les années 40, deux meurtres liés de toute évidence à cette période, amènent Ericka à se pencher sur ce passé trouble de la Suède pendant la seconde guerre mondiale et à comprendre comment une jeune fille douce et souriante a pu devenir la femme froide, sans élan d’amour et de tendresse qu’elle et sa sœur ont connue. Un tableau de la complexité de l’âme humaine.

Très bon roman. Une construction astucieuse, avec des allers retours entre le passé et le présent. Un suspense bien mené.

 

MATUTE, Ana Maria – « Paradis inhabité » traduit de l’espagnol, Editions Phébus, 2011, 21€, 283p. (Janine PONTNEAU) - Deux enfants solitaires qui ne comprennent pas le monde des adultes, trouvent dans l’amitié et les sortilèges qu’ils inventent, une raison d’être heureux. Leurs rencontres plus ou moins clandestines les aident à déchiffrer les vies de leurs proches : le monde est laid, la guerre civile est effrayante et leur enfance ne durera pas toujours.

Un très beau livre écrit avec subtilité et talent.

 

MITTFORD, Nancy – « Charivari » traduit de l’anglais, Christian Bourgois, janvier 2011, 18€, 260p. (Magali ROIG) - Dans l’Angleterre bucolique des années 30, les intrigues amoureuses, vénales, politiques d’une bande de dandys et de jeunes ladies cyniques au cœur d’une société en proie à la montée du fascisme.

Très bon roman, cruel, réjouissant sur la société aristocratique de l’entre-deux guerres.

 

TSIOLKIAS, Christos – « La Gifle » traduit de l’anglais, Belfond, janvier 2011, 22e, 467p. (Annette FAVIER) - Dans la banlieue bourgeoise de Melbourne, un couple, lui d’origine grecque, elle indienne, a organisé un barbecue familial. De nombreuses personnes sont invitées ainsi que leur enfants. Tout se passerait bien, mais un adulte exaspéré gifle un enfant insupportable qui n’est pas le sien. Deux camps alors se forment .Les personnalités de chacun vont alors se révéler, la haine envers les nouveaux pauvres, les nouveaux riches, les conflits de race.

Le livre baigne dans une atmosphère d’une affreuse tristesse, nombreuses scènes de sexe, alcoolisme. A vous dégoûter de ce pays, de ses habitants et de l’espèce humaine en général !

 

DOCUMENTS :

 

B-SAIRIGNE, Guillemette de – « La Circassienne » Robert Laffont, janvier 2011, 22€, 504p. (Annette FAVIER) - Gali Hagondoff est née dans une famille princière du Caucase, d’où son surnom. Elle connut un destin hors norme. Chassée de son pays en 1917, mannequin chez Channel, mariée à un bel aristocrate, elle s’illustra pendant la seconde guerre mondiale.

Malheureusement, un récit trop fouillé et détaillé malgré un style alerte et descriptif.

 

B-SENNA, Danzy – « Où as-tu passé la nuit » Une histoire personnelle » traduit de l’américain, Actes Sud, janvier 2011, 12.90€, 249p. (Roselyne MARMOTTANT) - S’il est facile à Danzy Senna de connaître toute la lignée de ses ancêtres maternels, il n’en est pas de même du côté de son père où l’opacité domine.

Quête d’identité.

 

848- CAVANNA, François – « Lune de miel » Gallimard, janvier 2011, 18.50€ , 280p. (Michèle SENEZ) - Trente ans après les Ritals, Cavanna revient sur ses souvenirs : le STO en Allemagne, Hara Kiri et les atteintes de l’âge. Toujours la même truculence, les coups de gueule et la fragilité devant la maladie.

Je l’ai lu d’un trait… mais pour les bibliothèques je m’interroge…

 

848-GEDA, Fabio – « Dans la mer il y a des crocodiles : l’histoire vraie d’Enaiatollah Ekbari » traduit de l’italien, Editions Liana Lévy, janvier 2011, 15€, 173p. (Roselyne MARMOTTANT) Pour le préserver des talibans, une mère afghane part avec son fils d’une dizaine d’années au Pakistan. Puis elle disparaît. Livré a lui-même, il devra se débrouiller pour vivre, mais pour se sentir libre et plus en sécurité, il ira de pays en pays jusqu’en Italie.

Très intéressant et émouvant. Tout public. Niveau 1.

 

848-LAFERRIERE, D     any – « Tout bouge autour de moi » Grasset, décembre 2010, 15€, 178p. (Bernadette ESTRANGIN) - Dany Lafferrière, de passage à Port au Prince, où il est né, est témoin du séisme du 12 janvier 2010. Il raconte avec talent, cette catastrophe à travers ses rencontres (d’après le séisme) amicales, familiales, professionnelles et architecturales.

Livre plein d’émotions, qu’on lit avec intérêt.

 

848-XINRAN – « Messages de mères inconnues »   traduit de l’anglais, Editions Philippe Picquier, 19€, 288p. (Janine PONTNEAU) - Le drame et les souffrances des mères chinoises, relatés dans cette minutieuse enquête de Xinran, journaliste chinoise concernée par la condition des femmes. Des histoires vraies, des lettres et des témoignages poignants. Les bébés filles sont indésirables en Chine mais les mères ne les oublient jamais et pour celles qui n’ont pas du les noyer à la naissance, elles espèrent une vie meilleure dans l’adoption. L’auteur agit sans cesse pour les réconforter et les aider parfois à retrouver leur fille.

Dures réalités, livre poignant.

 

920-JARDIN, Alexandre – « Des gens très bien »   Grasset, 18€, 295p. (Annette FAVIER) - Quelle mouche a piqué l’auteur pour aller remuer le passé de son grand-père, Jean Jardin, adjoint de Laval, et auquel cas au courant de la rafle du « vel d’hiv » en juillet 1942. Pourquoi s’appesantir sur ce passé trouble, passé complètement fragmenté et embrouillé par l’auteur ?

A ne pas acheter.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BEGAUDEAU , François – « La Blessure la vraie » Editions Verticales, janvier 2011, 19€, 306p. (Annette FAVIER) - Le narrateur est un jeune vendéen qui nous conte toutes ses petites aventures, son approche des filles, ses rapports avec les adultes.

On décroche vite. C’est gentillet.

 

BESSON, Philippe – « Retour parmi les hommes »  Julliard, janvier 2011, 18€, 213p (Bernadette ESTRANGIN) - Philippe Besson nous décrit son héro, Vincent, qui a fui la France et son milieu très bourgeois, après la mort de l’être aimé à la guerre de 1914. Après avoir erré du Moyen Orient jusqu’en Amérique, il revient à Paris au bout de 7 ans d’absence. Il rencontre un jeune homme talentueux et brillant.

Ce livre serait « un chant d’amour déchirant à la gloire des disparus ». Pourra déplaire à certains de nos lecteurs à cause de l’homosexualité du héros.

 

DES MOULINS, Xavier – « Un Coup à prendre » Editions Au Diable Vauvert, décembre 2010, 17€, 180p. (Annette FAVIER) - Un jeune père divorcé doit arriver à s’occuper de ses 2 filles, qui lui sont confiées un week-end. Probablement un récit d’auteur.

Amusant, achat non indispensable.

 

CHI LI – « Le Show de la vie » A. Sud, trad. du chinois, 1/2011, 18€, 172p (Hélène COULLAUT) - La vie la nuit dans une rue populaire de Wuhan, Célébrité vend des cous de canards farcis, pour aider les siens et en particulier son jeune neveu qu’elle aime comme un fils. Souvent drôle, jamais vulgaire.

Un très agréable moment de lecture. A acheter. Niv.1.

 

DAI SIJIE – « Trois vies chinoises » Flammarion, 1/2011, 16€, 140p (Hélène COULLAUT) - On n’oublie pas ces 3 histoires et j’ai été secouée par la violence qu’elles dégagent.

Bien écrit mais traumatisant. Achat déconseillé. Niv.1.

 

DELERM Philippe - « Le Trottoir au soleil » Gallimard, 11/2010, 14,90€, 177p (Hélène COULLAUT) Une soixantaine de petites nouvelles bien écrites.

Le livre n’est pas passionnant, plutôt ennuyeux. Achat inutile.

 

GRIMES, Martha – « Ce que savait le chat » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, janvier 2011, 21€, 379p. (Annette FAVIER) - Sombre histoire d’assassinats en série d’escort-girls où même l’auteur semble s’embrouiller dans les méandres de l’enquête. Présence de chats noirs et d’un chien participant activement à l’action.

Risque de déconcerter les lecteurs trop matérialistes.

 

JUHEL Fabienne - «Les Hommes sirènes » (La Brune) au Rouergue, 1/2011, 19€, 300p (Colette QUARELLI) - Antoine a vu son cardiologue, puis une inscription sur une palissade. Alors il jette son trousseau de clefs dans la décharge d’ordures et il part, abandonnant femme et enfant. Il chemine vers la mer pour exorciser un passé torturé, déchirant, effroyable et pour retrouver la sérénité, la rédemption, à travers de belles rencontres.

Style élégant. Beau mais complexe. 

 

KELLY, Lauren – « Masques de sang » traduit de l’anglais, Albin Michel, janvier 2011, 19.50€, 301p. (Annick PELISSE) - Dans un parc enneigé le long de l’Hudson, Martha est retrouvée torturée et droguée, sa tante Drew a disparu. Drew est une galeriste renommée qui reçoit dans sa propriété surtout des artistes décadents et drogués.

Très bonnes descriptions de cette mécène entre New York et sa maison. Mais milieu glauque. Très bien écrit : Lauren Kelly est le pseudonyme de Joyce Carol Oates .Plus un roman qu’un thriller.

 

LEVI, Mario – « Istanbul était un conte » traduit du turc, Editions Sabine Wespeiser, janvier 2011, 29€, 700p. (Annette FAVIER)   - Saga d’une famille juive séfarade arrivée à Istanbul lors de la Reconquista. Vie quotidienne de trois générations stambouliotes.

On abandonne vite : 47 personnages, un roman fleuve, sans aucun dialogue, typo serrée.

 

MAKINE Andreï – « Le Livre des brèves amours éternelles », Le Seuil, 1/2011, 18,50€, 194p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - De touts petits moments de vies minuscules gagnées sur la violence de la vie en ex Union Soviétique.

Sans grand intérêt. Roman creux, écriture ampoulée. Achat pas indispensable.

 

OLMI Véronique - «Cet été là » Grasset, 12/2010, 18€, 281p (Colette QUARELLI) - Le w.end du 14.7, comme chaque année, Denis et Delphine vont en Normandie. Rituellement, leurs 2 couples d’amis les rejoignent ainsi que leurs enfants. Jours de joie, de bonheur à être ensemble. Seulement un trublion arrive, en la personne d’un adolescent, nouveau copain de leur fille Jeanne, et en quelques heures leur destin bascule…

Facile à lire.

 

PATTERSON, James - « Bons baisers du tueur » traduit de l’anglais, Editions l’Archipel, janvier 2011, 22€, 318p. (Annette FAVIER) - Un tandem machiavélique sème la terreur dans les capitales européennes en égorgeant des couples de touristes. La police suédoise trouve rapidement des coupables mais le sont-ils vraiment ?

Bonne intrigue réservant bien des surprises .Mais effet de mode quelques pages d’ébats érotiques des héros.

 

RICHMOND Michelle – « Le Rêve d’Amanda Ruth » B. Chastel, trad. de l’américain, 1/2011, 22€, 294p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Jenny part en croisière sur le Yang-Tseu-Kiang pour accomplir la promesse d’y disperser les cendres de son amante assassinée à 18ans. Elle tombe sous le charme d’un homme qui la convainc qu’elle est la femme qu’il souhaite pour l’aider à mourir. Il est gravement malade, atteint d’une maladie auto-immune.

Roman de gare assez pauvre, pas très bien écrit ou mal traduit …

 

ROUART, Jean-Marie – « La Guerre amoureuse » Gallimard, décembre 2010, 18€, 243p. (Bernadette ESTRANGIN) - En mission en Finlande, le narrateur rencontre une ravissante étudiante d’origine russe qui rêve d’aller en France. Pour lui c’est le coup de foudre. Elle lui apparaît comme l’image même de la pureté, de l’innocence. Il nous narre une passion qui l’entraîne en enfer, trahisons, mensonges, frénésie sexuelle…d’où le titre. On plonge dans les tribulations de l’amour damnation et sur la lutte du pouvoir dans le couple.

On a envie de savoir comment cela va se terminer, on ne lâche pas ce roman avant la fin. A lire.

 

SACHERI, Eduardo – « Dans ses yeux » traduit de l’espagnol, Editions Denoël, janvier 2011, 22€, 340p.   (Annette FAVIER) - Roman d’un auteur argentin oscillant entre roman et policier, se passant dans les années 1970, « les années de plomb ». Une jeune femme est violée et assassinée, un jeune commissaire est chargé de l’enquête, mais c’est un dossier sulfureux, car il devra affronter inimitiés politiques et trahisons.

Un roman compliqué, à ne pas acheter.

 

SULZER Alain Claude – «Une Autre époque»  J. Chambon, trad. de l’allemand (Suisse) 1/2011, 21€, 265p (Milène THONY) - Un jeune adolescent s’interroge sur son père mort trop jeune et qu’il n’a pas connu. Pourquoi s’est-il suicidé ? Pourquoi sa mère ne veut pas en parler ? Enquête sur une époque où être « différent » pouvait conduire à l’internement et détruire une vie.

Tourmenté et tragique. Bien écrit. Par l’auteur de Un Garçon parfait, prix Médicis étranger 2008. Pour grandes bibliothèques.   

 

VANOYEKE, Violaine – « Le Pilleur de tombes » Editions du Rocher, janvier 2011, 18€, 241p. (Janine PONTNEAU) - Sous le règne du pharaon Ramsès IX, le gardien de la tombe d’Aménophis II, accusé à tord d’un crime, mène sa propre enquête dans le monde des pilleurs de tombes nombreux dans la Vallée des Rois autour de Thèbes. Corruption et vénalité dans l’antiquité égyptienne ne sont qu’une preuve supplémentaire de la perpétuelle turpitude humaine.

Roman policier.

CERCLE DU LUNDI 24 JANVIER 2011

 

ROMANS :

 

CARLSON, Ron – « Le Signal » traduit de l’anglais, Editions Gallmeister, novembre 2010, 22€, 222p. (Magali ROIG) - Mack et Vonnie, jeune couple qui vient de se séparer après les fréquentations douteuses du jeune homme, se retrouvent une dernière fois dans les montagnes du Wyoming où leur amour est né. Mais Mack, pas encore détaché de ses vieilles habitudes, doit aussi accomplir une mission pour un mystérieux homme d’affaires et évidemment tout ne se passe pas comme prévu.

Magnifique roman élégiaque, ode à l’amour éternel et à la nature sauvage.

 

TÓIBÍN, Colm – « Brooklyn » traduit de l’anglais (Irlande), Robert Laffont, novembre 2010, 20€, 313p. (Nicole BRASHOVER) - Dans les années 50, une jeune irlandaise, émigrée aux Etats-Unis, fait l’apprentissage de la vie avec en filigrane les transformations que connaît l’Amérique à cette époque. Un retour au pays natal provoque un conflit intime, l’obligeant à analyser ses émotions, ses sentiments, à faire des choix.

Beau portrait de femme qui prend sa destinée en mains, très sensible, tout en nuances même si parfois le récit manque un peu de souffle.

 

DOCUMENTS :

 

576-SKLOOT, Rebecca – « La Vie immortelle d’Henrietta Lacks » traduit de l’anglais, Calmann-Levy, janvier 2011, 21.50€, 398p. (Annette FAVIER) - Henrietta Lacks, une jeune noire des Etats-Unis n’a pas psu, emportée par un cancer foudroyant à 31ans que ses cellules, prélevées à son insu, ont contribué à la mise au poit de vaccins, de thérapie, d’un nombre considérable d’avancées scientifiques.

Récit difficile à suivre. Pas destiné à nos bibliothèques.

 

B-KAMPUSCH, Natascha – « 3096 jours » traduit de l’allemand, J.C.Lattès, novembre 2010, 20€, 298p. (Annette FAVIER) - Natascha Kampusch a vécu le pire : en 19998, à l’âge de 10 ans, elle est enlevée par un homme qui la gardera prisonnière pendant 8 ans et demi dans une cave de 5 m2, près de Vienne. En 2006, elle arrive à s’enfuir, son bourreau se suicide le jour même. Elle nous révèle ses horribles conditions de vie, sa terrible relation avec son ravisseur, et la façon dont elle réussit à survivre dans cet enfer.

Un peu long, mais intéressera les lecteurs.

 

B-MAYNARD, Joyce – « Et devant moi le monde » traduit de l’anglais, Editions Philippe Rey, janvier 2011, 22€, 463p. (Annette FAVIER) - En 1972, une jeune étudiante de 18 ans, publie un long article dans un grand journal américain où elle traite de tous les problèmes rencontrés dans une université. Succès fulgurant, centaines de lettres dont une de J.D. Salinger. Elle part vivre en pleine campagne avec lui. Une relation bancale qui durera 1 an. Congédiée de façon brutale, il lui faudra construire sa vie de femme. Elle s’en sortira par l’écriture et ses enfants.

Autobiographie passionnante. A acheter.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

DEGHELT, Frédérique – « La Nonne et le brigand » Actes Sud, janvier 2011, 22.30€, 414p. (Milène THONY) - Une femme qui vit une passion dévorante avec un reporter de guerre, va découvrir le journal d’une religieuse envoyée en mission au Brésil. Elle s’apercevra qu’elle a en commun avec elle le fait d’être confortée à l’implacable exigence de l’amour : elles vivent toutes les deux une expérience quasi mystique.

Romanesque, sensuel et tourmenté. N1.Large public

 

GORES, Joe – « Spade et Archer » traduit de l’anglais, Editions Rivages, Octobre 2010, 21.50€, 297p. (Annette FAVIER) - Attention ce policier n’est destiné qu’aux amateurs de vieux romans policiers (Hammett, Chandler) qui ont fait les délices des premiers policiers du genre. Le livre est une sorte de pastiche en hommage à son maître Dashiell Hammett.

Réservé aux amateurs du genre.

  

OLMI Véronique – « Cet été là » C’est le week-end du 14 Juillet. Comme chaque année Delphine et Denis vont le passer en Normandie au bord de la mer .Leurs enfants Alex et Jeanne les rejoignent ainsi que leurs deux couples d’amis habituels. C ‘est un rituel immuable et tout ce petit monde profite alors de la mer, de l’amitié, de la gaieté de ces quelques jours passés ensemble. Mais voilà, cette année un « nouveau » se mêle à leur groupe : Dimitri, grand jeune homme inconnu que Jeanne a rencontré sur la plage et ce sera le détonateur qui fera exploser leurs certitudes, leur paix apparente, leur vie.

Bon roman sur la solitude que chaque être humain porte avec lui surtout quand l’âge de l’insouciance, des certitudes, des projets a disparu. Finalement vivre sa vie n’est pas si facile.

 

RASH, Ron – « Serena » traduit de l’anglais, Editions Le Masque, janvier 2011, 20.90€, 403p. (Annette FAVIER) - L’auteur mélange habilement la description de la nature belle et sauvage dans la Caroline du nord des années 30, et la vie et les mœurs des bûcherons dont l’existence ne tient qu’à un fil, tant ils sont exploités par des défricheurs sans scrupules, déjà en lutte ave les futurs écologistes.

Une trame policière bien construite axée sur les méfaits d’un couple infernal tiendra le lecteur en haleine jusqu’au dénouement. A acheter.

 

 

CERCLE DU MARDI 11 JANVIER 2011

 

 

ROMANS :

 

BARRIERE, Michèle - Meurtre au café de l’arbre sec » J.C. Lattès, octobre 2010, 18€, 381p. (Claude CHARBONNEL) - La recherche à travers les siècles d’un manuscrit de recettes de cuisine est prétexte à nous faire revivre l’histoire de la gastronomie tout au long de l’Histoire.

Le récit est compliqué, platement écrit, insipide. Seules les trente dernières pages sont savoureuses.

 

DIETRICH, William - « Hiéroglyphes » Le Cherche Midi, décembre 2010, 21€, 438p. (Pierre BOCOGNANO) - 1799. Napoléon, après l’Egypte, se lance à l’assaut de la Terre Sainte. Ses armées assiègent St Jean d’Acre. Passant d’un camp à l’autre, Ethan Gange, aventurier américain, ancien assistant de Benjamin Franklin, poursuit à travers la Palestine la quête dangereuse d’un mystérieux manuscrit caché par les Templiers.

Livre captivant. A recommander. Se lit d’une traite

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ARNAUD Claude « Qu’as-tu fait de tes frères ? » Grasset, 8/2010, 19 €, 367p (Milène THONY) « De leur vivant, après leur mort, qu’as-tu fait de tes frères ? » Le destin brisé de 3 garçons brillants, surdoués, dont certains finiront fous, élevés par un père exigeant, autoritaire et une mère sensible et douce, emportée trop tôt par la maladie. Mai 68, ses excès, ses séquelles.

Récit largement autobiographique, fort, touchant. L’auteur figurait dans les sélections Médicis, Femina, Renaudot. Niv.1.

 

FRESAN Rodrigo « Le Fond du ciel » Le Seuil, trad. de l’espagnol (Argentine), 8/2010, 21 €, 299p (Milène THONY) Deux cousins passionnés de S.F et de modifications spatio-temporelles, construisent une planète de neige pour une très belle jeune fille entrevue derrière une vitre. Roman d’amour labyrinthique nébuleux, fulgurant, génial. Une exploration de la notion de mémoire envisagée comme une inexplicable machine à explorer le temps et le passé comme une quatrième dimension : « Peut-on se rappeler le futur ? »

Hommage à la S.F des années 50. Niv.2/3 ;

 

 

LENZ, Siegfried - Le Bureau des objets trouvés » traduit de l’allemand, Robert Laffont, 2010, 19€, 268p. (Colette Quarelli) - Henry Neff, jeune homme de 24 ans, est muté au bureau des objets trouvés de la compagnie de chemin de fer. Là il rencontre différents personnages qui viennent récupérer des objets des plus bizarres au plus simple. Un jour il rencontre Fedor…

Bon roman. La solitude de l’être humain face aux groupes est décrite avec subtilité, humour, délicatesse et compassion.

 

LUSTIG Arnost « Elle avait les yeux verts » Galaade Ed. 7/2010, trad. du tchèque, 23 €, 474p (Milène THONY) Hanka, 15 ans, juive, n’a pas d’autre choix, en arrivant à Auschwitz, que d’intégrer le bordel militaire pour éviter la chambre à gaz. Elle va devenir une « Feldhure » tatouée sur le ventre et le bras. Roman inspiré d’une histoire vraie. L’auteur a connu les camps et a rencontré Hanka.

Ecriture limpide, poignante pour un récit terrible, fort et sans états d’âme. Pose la question de savoir ce qu’on serait prêt à faire pour rester en vie …Lauréat du National Jewish Book Award, du prix Franz Kafka et du Man Booker Prize.Niv.1.

PRATT, Scott - « En tout bien tout honneur » traduit de l’anglais, Editions du Seuil, novembre 2010, 21€, 363p. (Annette FAVIER) - Ce policier commence bien : quatre cadavres disposés en croix, l’œil crevé, une croix dessinée dans le cou. Pauvre inspecteur Dillard qui, quelque part dans le Tennessee, doit résoudre cette horrible énigme qui tourne au film d’horreur.

On peut se dispenser de l’acheter !

 

RAKHA , Nassem - « L’Arbre des pleurs » traduit de l’anglais, Editions L’Archipel, novembre 2010, 22€, 371p. (Annette FAVIER) - La vie d’Irène Stanley et de sa famille est bouleversée le jour où son mari découvre son fils de 15 ans, abattu lors d’une tentative de cambriolage dans leur maison de l’Oregon. Le coupable, malgré son jeune âge est condamné à la peine capitale. Dix neuf ans plus tard, l’exécution de la peine est imminente. Pourtant, Irène décide de mettre tout en œuvre pour arrêter l’exécution.

Roman à suspense, facile à lire. Pour toutes bibliothèques.

 

SALAUN Lionel « Le Retour de Jim Lamar » Ed. Liana Levi, 8/2010, 17 €, 232p (Milène THONY) Un soldat rescapé du Vietnam revient dans son pays, les E.Unis, 13 années après la fin de la guerre. Ses parents sont morts et la maison familiale a été pillée…Qu’a-t-il fait pendant tout ce temps ? Ses manières d’ermite vont déranger le voisinage, sauf Billy, un jeune garçon, qui va se passionner pour l’histoire du soldat.

Roman attachant. Large public.

 

VOILLOT, Patrick – « Les Mystères du diamant bleu » Editions François Bourrin, novembre 2010, 19€, 164p.   (Annette FAVIER) - L’auteur tente de nous intéresser à l’histoire du plus beau diamant du monde, et qui serait maudit. Une hécatombe se produit parmi ses propriétaires.

Malheureusement l’histoire et le ton sont mièvres et on n’accroche absolument pas.

 

WIESEL, Elie - « Otage »  Grasset, 20€, 390p.   (Marie-France Renouprez) - Shaltiel Feigenberg, juif, écrivain, conteur, attaché à la poésie, aux gens , plus particulièrement aux enfants et aux vieillards, est pris en otage en plein New York, par deux individus fondamentalistes qui font savoir qu’ils veulent contre sa libération, celle de trois musulmans emprisonnés à New York et en Palestine. Brutalisé, enfermé dans une cave sinistre , un bandeau sur les yeux, Shaltiel lutte contre la terreur en se remémorant des moments majeurs de sa vie. Pendant ce temps l’enquête avance…

Roman composé de faits réels et de fiction. Si bien écrit qu’on risque d’en oublier l’horreur. On pourrait presque le lire comme un roman policier.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 14 DECEMBRE 2010

 

 

ROMANS :

 

CLAUDE, Hervé - « Les Ours s’embrassent pour mourir »  Actes Sud, novembre 2010, 20€, 277p., (Pierre BOCOGNANO) - Ashe se rend à Melbourne pour rencontrer Victor avec lequel il communique sur un site gay. Son intérêt majeur est de retrouver un homme apparu sur une photo envoyée par Victor. Ashe traque cet homme depuis 10 ans et le croyait disparu à jamais. Il va foncer tête baissée dans un piège machiavélique dont essaiera de le sortir l’officier de police, Ange Cattrioni, son meilleur ami.

Rien qui sort de l’ordinaire, style agréable. Achat pas indispensable.

 

COHEN, Jean-Michel - « Il n’y a pas d’âge pour séduire » Flammarion, novembre 2010, 19.90€, 332p. (Claude CHARBONNEL) - Enseigner l’art de savoir manger avec humour à travers un roman, tel est le propos de l’auteur. Outre quelques régimes adaptés à la diversité de ses patients, il nous amène à la conclusion que le meilleur remède c’est l’amour.

Divertissant et instructif. Niveau 1.

 

DIWO, Jean - « La Calèche » Flammarion, décembre 2010, 21€, 280p. (Janine PONTNEAU) - Un roman historique de 1804 à nos jours qui retrace l’histoire de la famille Hermès, protestants des Cévennes, émigrés en Allemagne, selliers de renom, de père en fils.

Une biographie intéressante rendue vivante par le talent de Jean Diwo.

 

DUONG THU, Huong - « Roman sans titre » traduit du vietnamien, Editeur Sabine Wiespiser, red. De 1992, 22e, 319p. (Annette FAVIER) - Quan, capitaine d’une unité de combat contre les américains, est envoyé par son supérieur pour rechercher leur camarade commun en passe de sombrer dans la folie .Description superbe de la dérive de ces soldats qui s’enrôlèrent avec enthousiasme pour donner naissance à un nouveau Vietnam. Dénonciation de cette guerre meurtrière et du cynisme de ses dirigeants.

Livre magnifique, aux descriptions et au style extraordinaires. On ne sort pas indemne de ce livre, qui n’est pas destiné à toutes les bibliothèques.

 

FAYE, Eric – « Nagasaki » Stock, novembre 2010, 13€, 107p. (Claude CHARBONNEL) - Shimoura est un vieux célibataire maniaque et solitaire. Peu à peu il s’aperçoit que pendant qu’il est au bureau, de minuscules changements ont lieu chez lui : la bouteille d’eau a changé de quelques centimètres, un yaourt a disparu…Il finit par s’apercevoir qu ’en son absence une femme vit chez lui et partage sa maison , même la nuit enfermée dans un placard. Sortie de prison la sdf lui écrit : ce n’est pas par hasard qu’elle avait choisi sa maison…

Un petit bijou inspiré d’un fait réel. A acheter.

 

FERRAND, Franck - « L’Ombre des Romanov » Editions XO, décembre 2010, 19.90€, 350p. (Janine PONTNEAU) - Une lecture distrayante, mi-histoire mi-fiction, remplie d’aventures autour du trésor de la famille de Nicolas II et de la survie possible des quatre filles du tsar assassiné. Une course poursuite , des tractations internationales entre les marchands d’art ,les banques prête nom et l’arrière petite fille supposée du tsar.

 

GOOLRICK, Robert - « Féroces » traduit de l’anglais (Etats-Unis) , Editions Anne Carrière, 2010, 254p. (Magfali ROIG) - Des années 50 à nos jours, la vie de la famille Goolrick, modèle de la bonne société de Virginie qui cache pourtant des secrets épouvantables.

Splendide roman, cruel, dérangeant, sur le crime d’un père, l’enfance sacrifiée, la douleur de vivre.

 

KASISCHKE, Laura - « En un monde parfait » traduit de l’anglais USA), Editeur Christian Bourgois, novembre 2010, 20€,   (Pierre BOCOGNANO) - Jiselle quitte son métier d’hôtesse de l’air pour épouser Mark Dorn, un séduisant pilote veuf, père de trois enfants. Les absences répétées de Mark, sa difficulté à se faire accepter par les enfants, et une mystérieuse maladie qui ravage les Etats-Unis, vont obliger Jiselle à puiser dans toutes ses ressources pour faire face à des événements dramatiques.

Un bon petit roman à recommander.

 

MEYER, Randy Susann - « L’Impossible pardon » traduit de l’anglais (Etats-Unis) , Calmann Lévy, octobre 2010, 20.50€, 332p. (Roselyne MARMOTTANT) - Après avoir poignardé sa femme et blessé gravement, Merry, sa deuxième fille, un homme passe sa vie en prison. Les visites qu’il reçoit sont celles de Merry alors que Lulu, l’aînée ne veut pas en entendre parler. Comment va se passer sa sortie de prison ?

Histoire intéressante et bien menée. Très bon roman pour nos bibliothèques.

 

POUY & PINELLI - « Fratelli » Lattès, novembre 2010, 18€, - de 100p.   (Claude CHARBONNEL) - Après la guerre, Emilio débarque à New York pour régler avec son frère, Ercole, une vengeance d’amour et de sang.

Sur fond de désespoir urbain  « un court roman beau comme un diamant noir »

 

RUSHDIE, Salman - « Luka et le feu de la vie » traduit de l’anglais, Editions Feux Croisés Plon, octobre 2010, 18€, 214p. (Roselyne MARMOTTANT) - Parti à la recherche du feu de la vie pour ranimer son père qui a sombré dans un Grand sommeil, Luka affronte toutes sortes de périls, de phénomènes terrifiants et de monstres, mais il rencontre aussi de vrais amis pour l’aider.

Un beau conte où l’humour a sa place mais peut–être pas beaucoup de succès auprès des lecteurs.

 

SCHLESSER, Gilles - « Mortelles voyelles » Editions Parigramme, mai 2010, 14€, 232p. (Claude CHARBONNEL) - Le journaliste, Oxymor Baulay, se trouve en possession d’un « tapuscrit » de roman qui n’est autre que la confession réelle d’un serial killer. Ainsi commence une passionnante enquête policière et littéraire à l’ombre de Rimbaud et de son sonnet des voyelles.

Prenant , mais à réserver à un public intello. 

 

SCHREVE, Anita - « Une scandaleuse affaire »   traduit de l’américain, Belfond, octobre 2010, 20€, 290p.   (Annette FAVIER) - Quatre adolescents, élèves d’un collège privé américain, sont filmés à leur insu lors d’ébats sexuels. L’affaire va prendre une tournure tragique, car la vidéo va se retrouver sur internet.

Malheureusement un trop grand nombre de personnages gênent la lecture de ce roman qui aurait pu se laisser lire facilement.

 

SMITH, Ali - « Girl meets boy » traduit de l’anglais, Editions l’Olivier, 2010, 18e, 139p. (Magali ROIG) - De nos jours, à Inverness, l’histoire d’amour entre deux jeunes femmes dans une Ecosse en pleine mutation économique.

Bon roman, léger et original sur l’amour et la confusion des genres.

 

DOCUMENTS :

 

B 7 – OLIVER Michel « Le Rire du chat qui pisse sur la braise. Souvenirs d’un épicurien » Ed. de l’Aube, 10/2010, 16€, 200p (Milène THONY) Je suis né à 12H45, l’heure de se mettre à table! Le fils de Raymond Oliver nous fait partager sa passion culinaire avec truculence et joie de vivre. Nous parle de ses blessures d’enfance, d’une mère qui ne l’aimait pas. La guerre, l’apprentissage, les réussites et les échecs, l’emprise du père et les feux de la rampe...     La modestie n’est pas sa principale qualité …

 

B7- SAINT-BRIS, Gonzague - « Alfred de Musset » Grasset, novembre 2010, 20€, 302p. (Annette FAVIER) -   Deux cents ans après sa naissance, un siècle et demi après sa mort, Musset reste une énigme. Son œuvre est connue, sa vie non. Cet écrivain génial reste un incompris, être insaisissable qui ne vécut que pour son œuvre.

Un agréable portrait de cet auteur que le biographe rend attachant. A acheter.

 

B9- REYNAUD, Elisabeth – « Le Roman de Sissi » Editions du Rocher, novembre 2010, 19.90e, 266p.   (Magali ROIG) - De son enfance heureuse de sauvageonne bourgeoise, au carcan rigide de la cour viennoise dominée par la figure terrible de sa belle mère, l’archiduchesse Sophie, à ses innombrables voyages et à sa fin tragique, la vie de Sissi, impératrice Elisabeth d’Autriche.

Bonne biographie, sans plus.

 

848-ALONSO, Isabelle – « Maman » Editions Héloïse D’Ormesson, novembre 201, 18€, 245p. (Bernadette ESTRANGIN) - Récit sur les dernières années d’une mère tendrement aimée et admirée par ses quatre enfants, tous unis autour d’elle. « Devons-nous la forcer à vivre ou l’aider à mourir ? Que convient-il de faire ? Situation que nous avons vécue et vivrons tous .

Récit finement analysé et bien écrit.

 

904 – LAHENS Yanick « Failles » S. Wespieser, 10/2010, 15€, 158p (Geo CHOUTEAU) - « Failles » : géologique mais aussi sociale, économique et politique. Texte de témoignage et de réflexion de l’auteur, prise au cœur du séisme qui a ravagé Port au Prince le 12 Janvier 2010.

Texte très fort, émouvant. Ecriture puissante. Niv.1

 

920 – COETZEE John Maxwell « L’Eté de la vie » Le Seuil, 8/2010, trad. de l’anglais (Afrique du Sud) 22€, 316p (Marie-Françoise RENOUPREZ) -   Un jeune universitaire anglais enquête auprès de 5 personnes qui auraient côtoyé J.M. Coetzee à une époque précise de sa vie. Il en ressort un personnage triste, terne, froid, un amant sans charme, un fils dénué d’amour. J.M.Coetzee pratique la dérision. Il met en lumière de profondes réflexions sur la condition humaine dont il ne s’exclue en aucune façon.

Une œuvre de grande qualité. Niv.2.  

 

920-DRUCKER, Michel - « Rappelle-moi »  Robert Laffont, octobre 2010, 21€, 324p. (Annette FAVIER) - Le titre est le dernier message de Jean, le frère aîné, idole et modèle de Michel. Il meurt peu de temps après d’une crise cardiaque. Chronique de la vie familiale d’une famille juive très intégrée et les souvenirs du journaliste chevronné qu’est l’auteur.

Le nègre embauché pour écrire tout cela, tire bien son épingle du jeu. Le livre se lit facilement, notamment les rapports de l’auteur avec ses parents (passages très drôles).

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABAD FACIOLINCE, Hector - « Traité culinaire à l’usage des femmes tristes » J.C. Lattès, novembre 2010, 12.90€, 178p. (Geo CHOUTEAU) - Petit recueil de recettes (parfois loufoques) et de conseils (parfois coquins) comme autant de remèdes à la mélancolie, la tristesse, la jalousie.

L’auteur ne se prend pas au sérieux et s’amuse. Lecture facile.

 

BRUNEL, Sylvie - « Le Voyage à Timmoun » J.C. Lattès, octobre 2010, 18e, 296p. (Annette FAVIER) - La narratrice Laura, s’envole le cœur lourd : après trente ans de vie commune, son mari la quitte pour refaire sa vie avec une jeunette. Sur fond de divagations sur les rapports entre les hommes et les femmes et un voyage improbable et risqué.

La lecture devient fastidieuse.

 

BURSTEIN, DROR - « Proche »   Actes Sud, 18, 216p. (Rosine SAINT-ANTONIN) - Proche est le premier romain de l'israélien Dror Burstein qui a été traduit en français – c'est la narration déconstruite (pas toujours facile à suivre) d'un homme vieillissant Yoël – Il est veuf et ne peut supporter l'idée que son fils adoptif Emile (une quarantaine d'années) se retrouve orphelin alors que ses parents biologiques sont encore vivants – Il noue contact avec eux pour qu'ils reprennent leur place dans la vie d'Emile

C'est un roman puzzle difficile d'accès car l'auteur s'exprime dans une langue empruntant à la fois à la philosophie autant qu'à la poésie et à la science – A déconseiller malgré le talent et la qualité littéraire de l'ouvrage

 

BUSCH Frederick « Nord » Gallimard. 10/2010, trad.de l’amér. 23,90€, 363p (Milène THONY) Jack, un ancien flic dur à cuir, au cœur tendre, torturé, est amené à revenir dans le nord des E.Unis, à l’endroit où il a été marié, avec un enfant. On lui a demandé de retrouver les traces d’un jeune qui a disparu. Les fantômes du passé l’attendent pour le torturer à nouveau. Drame et compassion.

Magnifique roman. Superbe traduction.

 

CARMONA José Carlos « Pour l’amour du chocolat » Grasset, 10/2010, trad. de l’espagnol, 14€, 181p (Hélène COULLAUT) - Adrien, amoureux de la violoncelliste Alma, tente de la séduire. Mais il n’y arrive, ni par la musique ni par les échecs où il devient champion de Suisse, mais par le chocolat. Il ouvre sa boutique « Le petit chocolat Troadec ».

S e lit avec plaisir.

 

CARVER Raymond « Débutants » l’Olivier, 9/2010, trad. de l’amér. 22€, 332p (Colette QUARELLI) - Manuscrit original de « Parlez-moi d’amour » paru aux USA en 1981, amputé. Il s’agit de nouvelles racontant chacune la vie difficile, violente, incohérente et tordue de couples américains. Chaque personnage semble au bord de la folie mais en quête d’amour et de paix. Niv.1.

 

CROMBIE, Deborah – « Les Larmes de diamant » traduit de l’américain, Albin Michel, novembre 2010, 19.50€, (Annette FAVIER) - Il semble que Deborah Crombie glisse dans la facilité pour produire son polar annuel. Mêmes personnages : le couple de policiers Kicaid et Gemma vont-ils se remarier ? Suspense intolérable. Avec ces réserves, ce roman nous entraîne dans les arcanes des commissaires priseurs et de la diaspora juive réfugiée à Londres au début de la deuxième guerre mondiale .

Pas mal sans plus.

 

CROZES Daniel, « l’Héritier » le Rouergue, 10/2010, 18€, 300p (Françoise FOUCQUETEAU) - A la suite de la mort brutale de son père en 1923, Mathieu doit prendre la direction de la tannerie familiale. Il apprend avec stupeur que son père avait une double vie et qu’il a un demi-frère. La guerre de 40 arrive avec ses malheurs et ses problèmes. Tous ces personnages ont des caractères bien trempés et on est plongé dans une page d’histoire. Niv.1

 

DANIEL, A.B - « L’Enfant venu d’ailleurs »   Editions XO, novembre 2010, 19.90€, 365p. (Annette FAVIER) - Alex est un enfant que Lucie, restauratrice de tableaux parvient à adopter. Venu de Bosnie, il s’adapte à merveille à Paris et se montre un enfant surdoué. Le jour de ses 14 ans il se fait enlever. Est-ce à cause de ses dons de voyance ?

On abandonne vite ce roman .

 

GAY, Marie-Claude – Les Roses de Tlemcen »   Presses de la Cité, novembre 2010, 21€, 368p., (Annette FAVIER) - En 1868, l’installation d’une famille sicilienne en Algérie. Le pays qu’elle découvre n’a pas grand-chose à voir avec ce dont elle rêvait…Pour Angelina, jeune mariée, tout n’est qu’épreuves…

Peu passionnant.

 

GAY, William – « La Mort au crépuscule »  traduit de l’américain, Edition Le Masque, octobre 2010, 19.50€, 310p. (Annette FAVIER) - Overdoses de cadavres déterrés, de tombes profanées, de victimes innocentes éventrées dans ce roman mettant en scène un entrepreneur de pompes funèbres ayant un goût immodéré pour les cadavres de jeunes femmes, un tueur sadique et un jeune homme qui ne devra son salut qu’en pénétrant dans une forêt « gothique ».

Fait bailler le lecteur.

 

HARVEY, John – « Cold in hand »   traduit de l’anglais, Editions Rivages, octobre 2010, 20€, 364p. (Annette FAVIER) - Le vieillissant inspecteur Resnick se trouve malgré lui au cœur d’une enquête à rebondissement sur plusieurs meurtres où sa jeune compagne, inspecteur de police court de graves dangers…

Bonne intrigue présentant de nombreux suspenses jusqu’au final.

 

MAHFOUZ, Naguib - « Karnak café » traduit de l’arabe, Actes Sud, novembre 2010, 16€, 115p. (Annette FAVIER) - Le Caire, vers le milieu des années 1960. Au café « Al Karnak » que gère une ancienne belle danseuse, le narrateur fait la connaissance de trois étudiants , l’un ami de la gérante, les deux autres des amis d’enfance. Tous les trois se considèrent comme des enfants de la révolution de 1952 et défendent ardemment leurs principes.

Merveilleusement écrit, ce roman ne peut être lu que par des amoureux de l’Egypte !

 

MARAI Sandor «  L’Etrangère » A. Michel, 11/2010, trad. du hongrois, 18€, 222p (Hélène COULLAUT) - C’est l’histoire d’un homme éternellement déprimé. Il quitte sa femme. Il a une maîtresse qu’il quitte aussi.

Et le lecteur découragé quitte le livre, qu’il ne faut pas acheter.

 

MARSCH Willa « Le Journal secret d’Amy Wingate » Litt. Autrement 10/2010, trad. de l’anglais, 17€, 205p (Josette SALVI) - Amy est une vieille fille mal dans sa peau, renfermée et moralisatrice. Son médecin lui recommande de tenir son journal pour chasser son vague à l’âme .Amy se met à raconter son présent, ses rencontres, son passé, ses deux amours et son terrible secret. Au fil des pages nous découvrons un personnage complexe et attachant et nous assistons à la re-naissance d’Amy.

Intéressant, plein d’humanité.

 

MATSUMOTO, Seichô - « Un Endroit discret » traduit du japonais, Actes Sud, octobre 2010, 18.80€, 214p. (Annette FAVIER) - Un roman policier japonais ! L’histoire est simple et cousue de fil blanc. Un jeune homme d’affaires a épousé une fille plus jeune que lui, secrète et fragile. Au cours d’une réunion de travail, on lui apprend qu’elle vient de mourir d’un infarctus. Le lieu de sa mort étonne le mari, il va rechercher les causes du décès.

C’est long car foisonnant en plus de noms japonais bien compliqués !

 

MICHELET Claude « Il était une fois dans la vallée » R.Laffont, 10/2010, 17€, 209p (Françoise FOUCQUETEAU) - Onze nouvelles de souvenirs lumineux de l’enfance de l’auteur dans sa Corrèze natale. Son respect devant le rude travail des hommes, son admiration devant leur courage et aussi leurs touchantes faiblesses.

Un grand bonheur de lecture.

 

MILTON Giles « Le Monde selon Arnold. Une histoire d’amour et de champignons » Buchet-Chastel, 10/2010, 22€, 333p (Josette SALVI) - Arnold a 2 passions : sa femme Flora et les champignons. Un jour, alors qu’il chasse le champignon, il fait une découverte bouleversante. Sa vie bascule. Il quitte Flora et se retrouve marié à la reine d’une île du Pacifique sud. Dans une série de cassettes à son ami Peter, il raconte sa nouvelle vie de rêve mais non sans danger puisqu’il se retrouve mêlé à une conspiration internationale.

Loufoque, plein d’humour, très rafraîchissant. A découvrir.

 

PASQUALE, Anne de - « Dites- moi qu’elle est vivante »   traduit de l’anglais, Editions Marabout, novembre 2010, 19.50€, 402p. (Annette FAVIER) - Un couple d’américains envoie leur fille de 14ans dans une famille parisienne. Celle-ci la laisse seule pour partir en vacances, mais en rentrant plus de petite pensionnaire. Ellen, la mère, vient alors à Paris, et bien que la police conclut au pire, s’accroche à l’idée qu’elle retrouvera sa fille.

Un très bon suspense facile, une fin inattendue. A acheter.

 

PATTERSON, James – LA 8ème confession »   traduit de l’anglais , octobre 2010, 20€, 321p. (Annette FAVIER) - Nous retrouvons avec plaisir le quatuor du Women murder club, la policière, la journaliste, le médecin légiste et l’adjointe au procureur.

Entraînées dans deux affaires de meurtres, ces femmes libérées arrivent quand même à avoir une vie sentimentale pas toujours simple. Les coupables seront-ils punis ?

Bon roman

 

PEACOCK, Justin - « Verdict » traduit de l’anglais, septembre 2010, 22e, 369p. (Annette FAVIER) -  Un avocat à l’avenir brillant se voit contraint de défendre des malfaiteurs, dans le cadre de l’administration judiciaire, à la suite d’une affaire de drogue où il est personnellement impliqué. Il réussit un acquittement à l’arraché.

Dénouement imprévisible dans ce roman expliquant de manière intéressante le mécanisme compliqué des procédures pénales aux Etats-Unis. A acheter.

 

PERRAULT, Gilles - «  Les Deux français … et autres récits » Fayard, 19€, 290p. (Rosine SAINT-ANTONIN) - C’est un recueil de nouvelles où on retrouve les termes de prédilection de cet écrivain : guerre, violence, politique – Décors où la vie est de passage : camping car, train, hôtel, paquebot. Une seule nouvelle est assez longue et occupe un quart du livre : les deux français.

Pas vraiment de suspense dans ces nouvelles. Le style est assez banal. A déconseiller.

 

PROULX Annie « Mélodies du cœur » Grasset, 10/2010, trad. de l’amér. 19€, 295p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Des nouvelles, empreintes de la violence du climat et de la rudesse des fermiers. Des histoires de chasse, de jalousies, de voitures rouillées, de maisons délabrées, de chutes de neige, d’alcool, avec une vraie intensité dramatique. Cela fait froid dans le dos !

A ne pas lire le soir au coucher.

 

PYPER Andrew « Le Marchand de sable va passer » l’Archipel, 11/2010, trad. de l’amer. 22€, 344p (Colette QUARELLI) Effondré et dépressif depuis la mort de sa femme, Patrick Rush s’accroche grâce à son fils Sam. Désœuvré, il s’inscrit à un atelier d’écriture…4 ans plus tard son roman est un best-seller planétaire, mais Sam disparaît et son roman (il a toujours rêvé d’être écrivain) n’est pas forcément ce qu’il prétend…

Policier moyen.

 

RHEIMS, Nathalie -   « Car ceci est mon sang » Editions Leo Scheer, novembre 2010, 15€, 157p. (Claude CHARBONNEL) - En 157 pages un méli-mélo de tous les thèmes ésotériques à la mode des cathares aux recherches scientifiques sur l’emplacement de l’âme dans le cerveau.

Décevant et sans intérêt. Niveau 1.

 

TROYAT, Henri - La Perruque de monsieur Regnard »  Editions de FALLOIS , octobre 2010 ,16€ , 133p. (Bernadette ESTRANGIN) - Une courte biographie romancée de Jean-François Regnard, écrivain français du XVIIème siècle. Il n’est pas passé à la postérité alors que son vivant ses comédies avaient beaucoup de succès. Riche et séduisant il part en Italie avec un ami au tempérament effacé, et le suit comme une ombre. Le premier sera célèbre, alors que le second, pas moins doué, portera finalement la perruque de Monsieur Regnard !

Agréable à lire cet inédit de Troyat est intéressant sur le plan psychologique. Pour toutes bibliothèques.

 

URBANYL, Pablo – « Le Zoo de Dieu » traduit de l’espagnol (Argentine), Actes Sud, 22€, 262p. (Rosine SAINT-ANTONIN) - Fenix vit dans un palais d'Europe Centrale. Ses parents un couple d'aristocrates instruits, s'intéressent peu à lui. Heureusement sa servante Judit lui sert de mère de substitution et l'initie au plaisir des jeux interdits. Mais la seconde guerre mondiale est là et cet éden va être troublé par les bombardements, les rafles et les saccages liés à la guerre, Seule la quête des plaisirs va atténuer les drames du quotidien.

Le récit raconté du point de vue de l'enfant est nimbé de poésie et de sensibilité. La construction n'est pas linéaire car elle suit les hasards de la mémoire. Quelques scènes sont très émouvantes et marquantes. L'écriture est recherchée et s'adresse à des lecteurs sensibles à la qualité du style.

 

ZEH Juli « Corpus delicti. Un procès » Actes Sud, 9/2010, trad. de l’allemand, 20€, 237p (Milène THONY) - En 2057, l’Etat a instauré la Méthode qui oblige la population à suivre des contrôles et des règles préventives pour rester en bonne santé pour le bien de tous. Une jeune femme se rebelle. Elle est soupçonnée de sympathiser avec le groupe Droit à la maladie, auquel appartenait son frère, avant de mourir mystérieusement. Elle risque la cryogénisation. Totalitarisme hygiéniste futuriste.

Surprenant et original.

 

 

CERCLE DU LUNDI 22 NOVEMBRE 2010

 

ROMANS :

 

BARCLAY, Alex - « Blackrun » traduit de l’anglais, Michel Laffon, novembre 2010, 20.90€, 318p. (Pierre BOCOGNANO) - L’agent FBI, Ren Bryce, est confrontée à de graves problèmes personnels et professionnels. Elle souffre de bipolarité et sa psy, son seul soutien, est brutalement assassinée. De nombreux indices désignent Ren comme la coupable. Tout se ligue contre elle. Devant les soupçons de ses collègues, elle devra se battre seule pour explorer les pistes qui mènent au tueur.

A éviter. Aucun intérêt.

 

GALLAY, Claudie – « L’Amour est une île » Actes Sud, août 2010, 21.80e, 351p. (Michel CHEVALIER) - Dans Avignon, le festival est paralysé par la grève. Les personnages gravitent autour du théâtre. Odon Schnadel met en scène une pièce d’un auteur inconnu mort tragiquement. Sa sœur Marie, jeune écorchée vive, vient à Avignon pour chercher des réponses sur les raisons de la mort de son frère.

Phrases courtes, quelquefois sans verbe. Sentiment pessimiste sur l’état de notre société. A acheter.

 

IMBERT, Michel – « Les Disparus du Laogaï »   Editions du Rouergue, octobre 2010, 22, 302p.   (Roselyne MARMOTTANT) - A la suite d’un faux témoignage, le docteur Kou a été accusé du meurtre de 13 personnes, puis détenu dans un laogaï. Un surveillant de ce camp de travail, qui a réussi à débusquer les auteurs de malversations avec l’aide de 2 prisonniers, se consacrera à la réhabilitation du docteur Kou une fois la révolution culturelle passée.

Bon roman pour nos bibliothèques.

 

LUCARELLI, Carlos - « La Huitième vibration » traduit de l’italien, Editions Métailié, 22€, 413p. (Elisabeth BELLEGARDE) - Dans la chaleur africaine, vie d’une colonie italienne à Massaoua en Erythrée.

Livre étouffant qui rend sa lecture difficile.

 

NEDREAAS, Torborg - « La Nuit volée » traduit du norvégien, Editions Cambourakis octobre 2010, 21€, 215p. (Roselyne MARMOTTANT) - Après une rencontre fortuite, une jeune femme passe toute la nuit à parler pour dire la vérité sur sa vie. L’écouter, c’est tout ce qu’elle attend de l’homme qui s’occupe de lui offrir à boire : alcool ou café.

Beau roman.

 

PIERSANTI, Gilda – « Roma énigma » Editions Le Passage, août 2010, 18€, 215p. (Claude CHARBONNEL) - Pourquoi a-t-on abattu d’un coup de carabine, la jeune Monica sur une place du pittoresque quartier de la Garbatella à Rome ? Serait-ce le crime parfait          ? L’inspecteur Marilla de Luca résoudra l’énigme au péril de sa vie.

 

SALAÜN, Lionel – « Le Retour de Jim Lamar »   Editions Liana Lévi, 17€, 232p. (Elisabeth BELLEGARDE) - Retour au pays d’un vétéran de la guerre du Vietnam, à travers le regard d’un petit garçon de 13ans avec qui il va lier une vraie amitié.

Très beau livre qui traite des rapports humains, des grands espaces.

 

DOCUMENTS :

 

232-GALLO, Max - « Jésus, l’homme qui était Dieu » Editions XO, septembre 2010, 19.90€ , 313p. (Claude CHARBONNEL) - Le centurion romain, Flavius, est pris d’un doute : n’était-il pas Dieu ce Jésus qu’on lui a donné l’ordre de crucifier ? A partir des témoignages des apôtres, il reconstitue la vie du Christ et trouve la foi.

Utile seulement pour qui ne connaît pas les Evangiles.

 

947-FERNANDEZ, Dominique - « Russies » Editions Philippe Rey, octobre 2010, 18€, 197p. (Claude CHARBONNEL) - Suite d’essais sur divers aspects de la civilisation russe qui ne fait que reprendre un ouvrage déjà paru ; manque cruellement de photos.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ABEL Barbara « La Brûlure du chocolat » Fleuve Noir, 10/2010, 18,90€, 321p (Colette QUARELLI) - Un séisme émotionnel et Zoé Letellier perd la mémoire. Tous ses proches vont essayer de la lui ramener, chacun à sa façon y compris son fiancé qu’elle ne connaît plus. Une friandise lui fera l’électrochoc nécessaire pour reprendre le fil de sa vie. Est-ce mieux ?

Livre de détente agréable, sans plus.

 

ELLORY, R.J. - « Les Anonyme »   traduit de l’anglais, Editions Sonatine, juin 2010, 22€, 683p. (Annette FAVIER) - L’inspecteur Miller est têtu : au risque de sa vie, il va tenter de percer un mystère qui s’épaissit au fil de l’enquête sur un tueur en série. L’assassin n’est peut-être pas celui auquel il pense, d’autant plus que l’ombre de la CIA plane sur Washington.

 

JONES, Cynan - « Longue sécheresse »   traduit de l’anglais (Pays de Galles) ,J. Losfeld, 9/2010, 15.90€, 130p. (Milène THONY) - Gareth, fermier gallois,,part à la recherche d’une de ses vaches qui s’est enfuie, sur le point de vêler. C’est la canicule. Ses pas l’entraînent dans les champs et dans le passé. Il pense à son père. Il est préoccupé par l’avenir de ses terres, des siens et de sa propre existence.

Douceur et lenteur, authenticité et sagesse d’un monde qui s’éteint, amour des bêtes. Nostalgique et troublant.

 

LAFLEURIEL-ZAKRI Simone « La Botaniste de Damas. Traité d’Amour et de Simples » Encre d’orient, 9/2010, 23€, 483p +lexique +glossaire (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Ce roman nous introduit dans la violence des affrontements des Croisades, le raffinement de la culture arabo-musulmane, les délicieux moments où les mets les plus fins sont servis aux invités de passage, l’amour passionné de la Botaniste de Damas pour son amant très secret et sa volonté d’aider les femmes de ses connaissances médicales.

Un très bon moment de lecture, documenté, pour tous. Niv. 1.

 

FITZEK, Sébastien – « Tu ne te souviendras pas » traduit de l’allemand, Editions L’Archipel, octobre 2010, 21€, 346 p. (Annette FAVIER) - Comment un garçon de 10 ans peut-il s’accuser de meurtres perpétrés 15 ans plus tôt ? Et pourtant un célèbre avocat berlinois, Robert Stern, est confronté à l’inconcevable lorsque l’enfant donne des preuves.

On abandonne vite un roman tarabiscoté et invraisemblable.

 

GRIMES, Martha – « Nocturnes » traduit de l’anglais, Editons City, octobre 2010, 17.95€, 381p. (Annette FAVIER) - Une jeune fille se retrouve au fond d’une forêt où apparemment elle survit, amnésique en partie,elle ne se souvient que de l’apparence d’un certain homme qu’elle appelait Daddy. Avec Mary, elle aussi sans famille, elles vont partir à la recherche de cet affreux Daddy.

Assez invraisemblable et des longueurs.

 

MC CALL SMITH, Alexander - « L’Importance d’être” traduit de l’anglais, Editions des Deux Terres, octobre 2010, 20, 298p. (Annette FAVIER) - J’ai été complètement imperméable à l’humour anglais de ce livre, peut-être un peu trop subtil, mais en fait répétitif. De plus l’auteur n’a pas grand-chose à raconter, même en essayant par petites touches qui se voudraient subtiles…

 

SHRIVER Lionel « Double faute » Belfond, trad. de l’amér. 11/2010, 21,50€, 444p (Colette QUARELLI) - Willy est une joueuse de tennis professionnelle qui n’a qu’une passion, le tennis. Elle rencontre Eric, joueur de tennis dilettante mais bourré de talent. Ils s’aiment et se marient. Au début c’est parfait puis la lutte s’installe : lequel des deux est le meilleur ? Jusqu’au jour où tout déraille et Willy devra choisir son chemin …

Intéressant. Niv. 1.

 

SKÁRMETA, Antonio – «  Un Père lointain » traduit de l’espagnol, Grasset, 10/2010, 10€, 131p. (Milène THONY) - Au Chili, dans le petit village de Contulmo, Jacques, jeune professeur dans l’école du village, vit seul avec sa mère. Son père est retourné il y a un an en France.. Mais ni lui ni sa mère ne savent pourquoi il est parti et les laisse sans nouvelles. Passionné de littérature française, Jacques écrit des poèmes et des traductions.

Sensible et beau. Par l’auteur de « Une ardente patience »adapté à l’écran.

 

THILLIEZ Franck « Le Syndrome [E] » Fleuve Noir, 10/2010, 20,90€, 430p (Colette QUARELLI) - Un film malsain qui rend aveugle et voilà Lucie Hennebelle, lieutenant de police à Lille, lancée sur une piste. Parallèlement, le commissaire Sharko, qui soignait une crise de schizophrénie, est appelé sur la scène d’un crime atroce : 5 cadavres bizarrement mutilés. Ces deux êtres, que tout semble opposer, vont se trouver pour enquêter sur une affaire d’une violence inouïe et qui s’étend à travers le monde.

Excellent.

 

WAMBAUCH, Joseph – « L’envers du décor » traduit de l’anglais, Editions du Seuil, octobre 2010, 22.50€, 466p. (Annette FAVIER) - L’auteur termine une trilogie consacrée à la vie quotidienne des policiers à Los Angeles et plus particulièrement à Hollywood. Appuyé par de nombreuses et savoureuses anecdotes révélées par d’anciens policiers, l’auteur excelle à la peinture des caractères et noue une intrigue dont le dénouement ne se fera pas sans casse.

Attention : langage cru.

 

ZADORIAN, Michaël – « Le Cherche bonheur » traduit de l’anglais, Editions Fleuve Noir, octobre 2010,18.90€, 248p. (Annette FAVIER) - Un couple de retraités américains, John et Ella, malgré leur santé plus que chancelante, décide de profiter de leurs derniers jours d’autonomie. Ils partent en camping-car (le cherche bonheur) pour « faire » la fameuse route mythique 66. Ella , la narratrice, raconte le périple avec un humour total, un sens des descriptions de l’Amérique profonde, une auto dérision irrésistible.

Livre qui se lit d’une traite, mais sur fond de mélancolie !

 

 

 

CERCLE DU 9 NOVEMBRE 2010

 

ROMANS

 

 

ANNE Sylvie « Victorine, le pain d’une vie » Presses de la Cité, 8/2010 ((Michèle RENAULT) La vie âpre de Victorine, de son enfance à sa mort, au siècle dernier. Le lecteur participe à la vie d’un village de Normandie, aux évènements historiques qui troublèrent cette région. Victorine sera complice du malheur de sa mère, déterminée à réussir dans la boulangerie héritée de ses parents.

 

DAWSON Greg « Joue, joue sans t’arrêter » Litt. Autrement, 9/2010, trad. de l’amér. 19€, 272p (Hélène COULLAUT) Pour survivre sous le joug des Nazis, deux sœurs orphelines, juives et enfants prodiges, vont être amenées à jouer du piano pour des soldats dans les camps de travail. Un récit incroyable de la vie de sa mère, raconté par son fils. Pour amateurs de musique.

 

KUPERMAN Nathalie « Nous étions tous des êtres vivants » Gall. 16,90€, 203p (Rosine SAINT-ANTONIN) L’auteur nous parle de la vente d’un groupe de presse de jeunesse à un repreneur intéressé surtout par le côté financier, mais ce qui est vendu ce sont les gens avec leurs expériences professionnelles, leur vie privée et leur profil psychologique ? La force de ce roman est de montrer l’impact de ce moment sur les salariés. Beau roman engagé. En colère et révoltée, l’auteur a vécu personnellement cette expérience.

 

MOURAD Kenizé « Dans la ville d’or et d’argent » R. Laffont, 10/2010, 21€, 390p (Annette FAVIER) Il s’agit de Lucknow, capitale du royaume d’Awadh, d’où le Raja fut exilé par les anglais en 1856. Sa 4ème épouse, la Bégum Hazrat, intelligente et rusée, tentera de résister à l’occupant, aidée par un chef militaire dont elle tombera amoureuse. Vaste fresque historique, documentation énorme. Rebondissements de luttes intestines fastidieuses.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES

 

BARTELT Franz « Parures » Ed. de l’Atelier in8, 5/2010, 12€, 63p (Germaine QUILICI) Comment rester libre et fière dans la misère ? En habillant son fils de costumes de prince, une mère en fait l’objet de son rêve, jusqu’à la venue d’une assistante sociale qui détruit cette fragile illusion. Bonne novella mais genre difficile à prêter en biblio. Niv. 1

 

 

BOX C.J « Le Prédateur » Le Seuil, 10/2010, trad. de l’anglais, 21€, 307p (Annette FAVIER) L’auteur s’est complètement essoufflé sur son thème unique, celui de la chasse dans le Wyoming, de son héros garde-chasse Joe Pickett et des chasseurs hors-la-loi. Trop de personnages. On s’y perd.

 

CHARYN Jerome « Citizen Sidel » Mercure de France, trad. de l’amér. 2010, 23€, 235p (Janine PONTNEAU) Dans une atmosphère de magouilles et de violence, une campagne électorale féroce à New York. Les dangers de la pègre new-yorkaise, tant celle des bas-fonds que des pourris de la politique sont l’un des thèmes favoris de Charyn qui multiplie les énigmes, les personnages douteux, les invraisemblances, dans un lourd climat d’enquête policière. Est-ce que tout est bon pour accéder au pouvoir ? Niv. 1

 

COELHO Paulo « Brida » Flammarion, 10/2010, trad. du portugais (Brésil) 19€, 297p (Roselyne MARMOTTANT) Après avoir suivi l’enseignement d’une magicienne, Brida, une jeune irlandaise, est intronisée sorcière au cours d’une fête nocturne ….interminable. Il vaut mieux être intéressé par l’occultisme pour apprécier ce roman.

 

GATTEGNO Jean-Pierre « Mon âme au diable » Calmann-Levy, 8/2010, 17€, 224p (Colette QUARELLI) Théodore Simonsky est un prof de français vacataire sans poste. Mais voilà qu’il est propulsé dans un collège-poubelle du XIXème arr. par un haut fonctionnaire. Sa mission est simple: commettre un assassinat…Va-t-il accepter cette nomination ? Loufoque et distrayant. Niv. 1

 

HEBRARD Daniel « Gorges chaudes » Julliard, 19€, 272p (Rosine SAINT-ANTONIN) Roman autobiographique retraçant le destin du jeune Daniel dans un bassin minier des années 50. Après une adolescence difficile et des conflits permanents avec sa mère, il se rebelle contre toute discipline, attiré par la nature, la campagne et la liberté. Roman remarquable par son style lyrique exceptionnel et sa grande richesse de vocabulaire.

 

HINTERMANN Mémona et KRUSCHE Lutz « Ils ont relevé la tête » J.C Lattès, 10/2010, 18€, 303p (Hélène COULLAUT) L’auteur et son mari ont rencontré, dans tous les milieux, des gens qui ont su avec courage affronter l’adversité et faire de leur vie un succès. Onze témoignages. Facile à lire.

 

MAGUEN Mira « L’Avenir nous le dira, Anna » Mercure de France, 8/2010, trad. de l’hébreu, 25€, 441p (Annette FAVIER). Une ado israélienne, affligée d’un manque de coordination des jambes, s’empare malgré tout d’une bicyclette et embarque derrière son petit frère qu’elle blessera gravement lors d’une chute. On abandonne vite.

 

MIANO Léonora « Blues pour Elise » Plon, 10/2010, 18€, 197p (Pierre BOCOGNANO). A travers le parcours amoureux de 4 femmes et de leurs proches, l’auteur nous décrit la vie de la France noire. C’est l’amour qui fait courir ces personnages qui ne désirent que sortir de leur solitude. Original.

 

OATES Joyce Carol « Petite sœur, mon amour » Philippe Rey, 10/2010, 24€, 664p (Annette FAVIER). Une construction aussi décousue que le style, des personnages tous disloqués, en particulier le narrateur, frère de cette pauvre victime, seul personnage attachant. Tristesse glauque.

 

PETTERSON Per « Maudit soit le fleuve du temps » Gall.6/2010, trad. du norvégien, 18,50€, 234p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un homme, à la quarantaine, voit s’effondrer toutes ses certitudes idéologiques. Son divorce, la chute du communisme, la grave maladie de sa mère vont le conduire à se remettre en question. Il retrouvera l’attachement profond qu’il avait pour elle et ils apprivoiseront ensemble le maudit fleuve du temps. Littérature de qualité. Niv 1.

 

O’RIORDAN Kate « Un Autre amour » J. Losfeld, 2010, trad. de l’anglais (Irlande) 22€, 278p (Magalie ROIG) De retour à Londres, après un voyage à Rome où son mari a décidé de rester, Connie, jeune femme à la vie très confortable, s’interroge sur son mariage, sa vie de famille, son passé. Très beau roman sensible, douloureux mais plein d’espoir, sur la fragilité des sentiments, les blessures de la vie, la fin d’un mariage.

 

PRICE Richard « Frères de sang » Presses de la Cité, 2010, trad. de l’amér. 21€, 390p (Magalie ROIG) Dans le New York des années 70, Tommy, 17ans, s’interroge sur son avenir et la voie à suivre au sein d’une famille déchirée par la maladie, les tromperies, les non-dits. Très bon roman sur la perte de l’innocence. Mais le style et le vocabulaire sont trop durs et crus. Pas pour toute bibliothèque.

 

RAVEY Yves « Enlèvement avec rançon » Minuit, 9/2010, 13,50€, 139p (Germaine QUILICI) Deux frères opposés se retrouvent pour enlever la fille du patron du premier frère. Efficacité, rapidité, cupidité. Puis l’imprévu survient : détail oublié, trahison ? Machination ? Rancunes liées au passé ? Le doute s’insinue. Le suspense continue crescendo. Ecriture sèche. Atmosphère lourde et froide.

 

REVERDY Thomas « L’Envers du monde » Le Seuil, 18€, 265p (Rosine SAINT-ANTONIN) A N. York, le corps d’un ouvrier arabe est retrouvé assassiné. Le commandant O’Malley, chargé de l’enquête, va soupçonner un ancien policier, héros du 11 sept, alcoolique et raciste. Chapitres alternés, beaucoup d’ellipses, des longueurs, à déconseiller.

 

TAIA Abdellah « Le Jour du roi » le Seuil, 10/2010, 16,50€, 210p (Annette FAVIER) Deux enfants marocains, de 14 ans, l’un riche, l’autre pauvre. Qui sera choisi pour baiser la main d’Hassan II qui passera dans leur ville ? C’est Khalil l’enfant riche…L’histoire basculera dans la tragédie. Cette scène n’est qu’un prétexte pour nous décrire la misère morale et matérielle d’une société étriquée où une femme libre est une « pute » (sic!). Livre dur.

 

SAINT-BOIS Danièle « L’Ame des soleils noirs » Julliard, 9/2010, 20€, 318p (Hélène COULLAUT) Deux tragédies touchant des enfants sont racontées par des femmes menant leur enquête. Le livre est bien mené et se lit volontiers. C’est un thriller.

 

WAGNEUR Alain « Djoliba, fleuve de sang » A. Sud 10/2010, 23€, 322p (Annette FAVIER) Nous suivons sans nous ennuyer les mésaventures du Commissaire parisien Zamanski mis au placard dans une petite ville des Charentes. Son enquête mouvementée le mènera jusqu’au Mali. A acheter.

 

WAITE Urban « La Terreur de vivre » A. Sud, trad. de l’amér. 10/2010, 22,50€, 268p (Annette FAVIER) Un éleveur de chevaux améliore son ordinaire en passant de la drogue en provenance du Canada. Le shérif va se trouver sur son chemin ainsi qu’un psychopathe sanguinaire. Roman policier magnifique et sombre. Noirceur fascinante.

 

WAMBAUCH Joseph « L’envers du décor » le Seuil, 10/2010, trad. de l’anglais, 22,50€, 466p (Annette FAVIER) Dernier tome consacré à la vie quotidienne des policiers à Los Angeles. Nombreuses et savoureuses anecdotes. Les policiers ne sont pas sans défauts mais il leur arrive de payer de leur vie leurs efforts pour maintenir un semblant d’ordre. Excellent.

 

ZWEIG Stéfanie « Une Famille allemande » Ed. Outside, 10/2010, trad. de l’allemand, 21,90€, 378p (Annette FAVIER). Francfort, les années 20, l’histoire d’une famille juive allemande et riche. Des jeunes, gâtés, qui n’ont que mépris pour les « petits bourgeois » mais qui vont connaître l’arrivée du nazisme. On n’entre pas dans le livre. Dommage.

 

 

DOCUMENTS

 

944 – FRANCK Dan « Minuit », 10/2010, 23€, 500p (Claude CHARBONNEL) Une évocation touffue, désordonnée et plutôt ennuyeuse de la vie des écrivains et des artistes sous l’Occupation. Certains se réjouiront des anecdotes évoquées ci ou là.

 

 

 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 25 OCTOBRE 2010

 

 

ROMANS :

 

BICHET, Yves - Resplandy » éditions du Seuil, août 2010, 17€, 251p.(Janine PONTNEAU) - Une rencontre fortuite fait basculer la vie d’un homme. Il découvre le passé de son père et se lance dans une folle aventure qui occupe tout son esprit et lui fait découvrir sa seconde nature. Comment une étrange coïncidence peut faire changer un destin.

Style sobre, précis, phrase bien construite. Niveau 1

 

BOURRET, Johan - « Petite sœur charité » Presses de la Cité, août 2010, 18.50€, 234p. (Roselyne MARMOTTANT) - Soigné pour ses blessures dans les tranchées de la guerre de 14, Emile retrouve enfin sa sœur, Camille, qu’il n’ a cessé de rechercher pendant 10 ans au cours de tribulations qui l’ont mené jusqu’à Panama où il a travaillé sur le chantier du canal en construction.

Roman intéressant mais compliqué.

 

CLAUDEL, Philippe – « L’Enquête » Editions Stock, septembre 2010, 19€, 277p.   (Roselyne MARMOTTANT) - Venu pour enquêter sur une série de suicides qui ont eu lieu dans une entreprise, l’enquêteur se retrouve confronté à des situations incompréhensibles dans un monde absurde dont le mécanisme infernal finit par le broyer.

Ambiance de cauchemar, froide, inhumaine.

 

COULON, Cécile – « Méfiez- vous des enfants sages » Editions Viviane Hamy, septembre 2010, 16e, 110p. (Roselyne MARMOTTANT) - Lua ne sera plus jamais une gamine après la terreur qu’elle a éprouvé lorsque la mygale, apportée à la maison par son père, s’est échappée et est demeurée introuvable. Pour elle, cela a été un choc comparable à une épreuve initiatique de passage de l’enfance à l’adolescence.

 

DEBRE, Jean-Louis, - « Regard de femme » Fayard, septembre 2010, 18€, 323p. (Claude CHARBONNEL) - Quel rapport entre le regard fulgurant jeté par une femme au ministre de l’intérieur, un des ambitieux candidats à la présidentielle, et la découverte d’un cadavre féminin dans une poubelle sur une place de Paris ? L’intrigue n’est qu’un alibi pour nous introduire dans le monde des arcanes de la vie politique par un spécialiste.

A réserver aux amateurs de la chose.

 

DEL CASTILLO, Michel - « Mamita » Fayard, septembre 2010, 20.90€,383p. (Pierre BOCOGNANO) -   Xavier, pianiste virtuose, septuagénaire, se retire dans la solitude du Vermont pour préparer l’enregistrement d’œuvres de Chopin. La rencontre de Sarah et du jeune Tim vont le faire replonger dans le passé, et essayer de comprendre comment son énigmatique mère, Mamita, a pu le livrer comme otage aux allemands pour sauver sa propre vie. L’a-t-elle aimé ?

Peut-être le livre de trop. Je n’ai pas du tout aimé cette introspection « masturbatoire » et larmoyante sur lui-même et ses rapports avec sa mère.

 

EGHOLM, Elsbeth – « United victims » traduit du danois, Editions Le Cherche Midi, septembre 2010, 22€, 417p. (Pierre BOCOGNANO) - Au Danemark, la journaliste Dicte Svenden, reçoit un DVD montrant un homme décapité au sabre par un inconnu dissimulé sous un drapeau noir. Pourquoi ce film lui a-t-il été adressé personnellement ? Alors que la police mène une enquête difficile, Dicte se rend compte qu’elle seule peut arriver à la vérité en revenant sur son passé.

A ne pas retenir.

 

JANICOT, Stéphanie – Que tous nous veuille absoudre » Albin Michel, 19€, 264p. (Janine PONTNEAU) - Un enfant harangue la foule en l’exhortant à se repentir sous peine de terribles châtiments. Les gens ont peur et une femme cherche à approcher cet enfant et à comprendre son but. Est-il un vrai prophète ou un imposteur qui en tire profit ? Elle-même cherche à se reconstruire après des deuils et désillusions.

Une écriture aisée, une atmosphère étrange.

 

MANET, Eduardo – « Les Trois frères Castro » Editions Ecriture, septembre 2010, 18.90€, 254p. (Annette FAVIER) - Sous forme de roman, dont le narrateur est un ami d’enfance des trois frères Castro, une évocation de la vie de Cuba, durant un demi siècle, vue sous un angle politique ou humain.

Un livre qui convient aussi bien aux amateurs de biographies, l’auteur étant bien documenté, qu’aux lecteurs de romans intéressants.

 

OKSANEN, Sofia – « Purge » traduit du finnois,  Editions Stock cosmopolite, septembre 2010, 21,50€, 397p. (Annette FAVIER)   - Estonie 1992 : devenue une république en 1991 après avoir été occupée par les russes depuis 1944. Deux personnages principaux : la vieille Aliide, terrée dans sa maison au fin fond de l’Estonie et la jeune Zara, pourchassée par son souteneur depuis Berlin. Quels sont les liens qui les unissent ?

Un livre époustouflant d’originalité, nécessitant une attention soutenue. Fourmillant d’idées. Très bien documenté. Mais certains passages durs et parfois crus.

 

ROBINSON, Roxana - « Jours toxiques » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Buchet- Chastel,

Septembre 2010, 25€, 583p. (Pierre BOCOGGNANO) - Julia, professeur d’art et artiste, accueille dans sa maison d’été, dans le Maine, ses parents. Son fils aîné, Steven, lui apprend que Jack, son cadet, est accro à l’héroïne. Cette famille, aidée par un ancien toxicomane, va mettre tout en œuvre, notamment par une médiation, pour sauver Jack. Les non-dits du cercle familial vont apparaître au grand jour. Pourra-t-on sauver Jack ?

L’auteur en rajoute beaucoup dans le tragique. Phrases lourdes, détails trop nombreux.

 

SINOUE, Gilbert – « Le Cri des pierres » Flammarion, 21€, 373p. (Janine PONTNEAU) - Des hommes et des femmes luttent et souffrent dans ce Moyen-Orient déchiré, malgré les tentatives des hommes d’état : Nasser, Ben Gourion, Sadate pour établir la paix, mais les haines sont ancestrales et puissantes ; juifs et palestiniens n’arrivent pas à cohabiter, les voisins arabes s’en désintéressent ou attisent les haines, tel Saddam Hussein ou Ben Laden. Les pierres crient l’horreur du chaos.

Un souffle historique puissant, des personnages fictifs qui atténuent la dureté des faits.

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TOLSTOÏ, Sophie – « A qui la faute ? Réponse à Léon Tolstoï  « La Sonate à Kreutzer » traduit du russe, Albin Michel, août 2010, 19€, 199p. (Roselyne MARMOTTANT) - Dans « la sonate à Kreutzer » de Léon Tolstoï, un homme raconte à un compagnon de voyage comment il est arrivé à assassiner sa femme. En réponse, le roman de Sophie Tolstoï met en scène Anna, une jeune femme que son mari blesse mortellement lors d’une violente crise de jalousie.

Le livre contient deux romans. C’est intéressant de les comparer.

 

TRUEBA, David - « Savoir perdre » traduit de l’espagnol, Flammarion, août 2010, 21€ ,448p. (Nicole BRASHOVER) -   Savoir perdre, savoir renoncer aux mirages, aux fantasmes, pour pouvoir se retrouver, renaître à la vraie vie, c’est ce que vont apprendre à faire les quatre personnages principaux de ce roman, tout au long d’un parcours douloureux, souvent humiliant, dans le Madrid contemporain, ville dont les maux reflètent les problèmes de notre société actuelle.

Personnages émouvants, attachants. Une étude psychologique très fine de leurs comportements. A acheter.

 

DOCUMENTS :

 

028 – DANTZIG Charles « Pourquoi lire ? » Grasset, 9/2010, 249 p + photos, 19€ (Milène THONY) « On lit pour comprendre le monde, pour se comprendre soi-même, pour devenir moins borné, perdre des préjugés, pour comprendre ceux qui sont bornés et qui ont des préjugés, pour voir chez les autres les défauts que nous nous cachons à nous-mêmes… »

Livre très intéressant, écrit par un auteur qui lit en marchant et qui cachait un roman dans son missel quand il était petit !

 

636 – ROSENTHAL Olivia « Que font les rennes après Noël ? » Ed. Verticales, 6/2010, 210p, 16€90 (Milène THONY) L’auteur compare, avec les bêtes sauvages mises en captivité, les difficultés des adolescents à sortir du giron familial, anesthésiés par trop de confort et d’amour maternel…Où se niche notre part animal ?

Remarquablement documenté. Fascinant.

 

848 - SCHMITT Eric-Emmanuel « Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent … »A.Michel, 9/2010, 22€90, 183p (Geo CHOUTEAU) E.E.S se souvient de l’amour qu’il portait à Beethoven, quand il était jeune, amour qui s’est estompé. Pourquoi ? Essai-réflexion, suivi d’une petite nouvelle drôle (adaptée au théâtre en sept.2010). Kiki, sexagénaire, va changer sa vie et celle de ses 3 amies grâce à la musique de Beethoven. 

 

B7-FITOUSSI, Michèle - « Helena Rubinstein »  Grasset, septembre 2010, 22€, 472p. (Annette FAVIER) - Très bonne biographie de cette femme hors du commun, juive polonaise, pionnière de l’industrie cosmétique. Le portrait d’une acharnée du travail qui connut tous les talents de l’époque. 

Très intéressant.

 

B8-BLOCH-DANO, Evelyne – « Le Dernier amour de George Sand » Grasset, septembre 2010, 20€, 320p. (Annette FAVIER) - Biographie évoquant l’attachant personnage, Alexandre Manceau, le dernier compagnon de George Sand, de 13ans plus jeune qu’elle, et qui mourut 15 ans plus tard rongé par la tuberculose. Sont bien sûr évoqués les amours célèbres de George Sand et celui exclusif que Maurice et sa mère se portèrent, ainsi que ses relations difficiles avec sa fille Solange.

Biographie facile bien menée, à acheter par tous.

 

B9-MILZA, Pierre – « Les Derniers jours de Mussolini » Fayard, août 2010, 21,90€, 325p. (Annette FAVIER)   -   Le soir du 25 avril 1945, un convoi s’ébranla qui emportait Mussolini, ses plus fidèles lieutenants et Clara Petacci, sa maîtresse, vers une destination inconnue, probablement pour passer en Suisse. Trois jours plus tard, le Duce et Clara furent exécutés par balles. Que s’est-il passé durant ces trois jours ? Impossible de choisir parmi les témoignages. Ce que l’on sait, c’est que Mussolini et Clara furent emportés et pendus par les pieds à Milan où la foule se déchaîna.

Livre touffu, destiné aux lecteurs s’intéressant à cette période de l’histoire, car niveau 2.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ALBOU, Karin – « La Grande fête » Editions Jacqueline Chambon, septembre 2010, 18€,169p. (Rosine SAINT ANTONIN) - A travers le destin de Hanifa, Karin Albou nous parle de la condition féminine en Algérie actuellement – Rien d'enviable pour ces jeunes femmes qui sont surveillées par les hommes de leur famille et sont obligées de se marier avec le mari choisi par leurs parents- Les femmes considérées comme mineures à vie ne peuvent vivre sans la protection d'un tuteur légal – Quelques pages intéressantes sur l'Aïd el-Kebir, la fête du mouton, les sorties des femmes au hammam -

Court roman, agréable à lire qui a valeur de témoignage – Une écriture sensuelle pour raconter ce destin de jeune femme qui découvre un amour impossible.

 

ARPINO, Giovanni « Le Pas de l’adieu » trad. de l’italien, Belfond, 8/2010, 17€, 169p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un vieux professeur de mathématiques, très cultivé, Giovanni Bertola, reçoit son jeune ami et professeur de maths, Carlo Meroni. Ils disputent une partie d’échecs comme tous les dimanches, en devisant joyeusement de philosophie, de mathématiques, des femmes. Un pacte les lie : le professeur ne supporte pas l’idée de perdre sa dignité en fin de vie. C’est Gineta, une jeune femme libre, qui trouvera la solution. Excellent roman de qualité.

 

AUBENQUE, Alexis - « Un Noël à River Falls » Calmann-Lévy, septembre 2010, 18.90€, 508p. (Annette FAVIER) - Le shériff Mike Logan et sa compagne doivent élucider la mort d’un adolescent. Meurtre à connotation homosexuelle or Logan est homophobe. Digressions un peu trop longues en milieu d’ouvrage.

Policier intéressant, écrit manifestement par un démocrate ! Alors que son héros est républicain !

 

BAGSHAWE, Tilly - « Surtout ne pas déranger ! » traduit de l’anglais, Belfond, septembre 2010, 21.50€, 500p. (Annette FAVIER) - Une jeune femme décidée est prête à tout pour sauver le grand hôtel de son père. Mais notre héroïne aura fort à faire.

Un roman dit de « détente » aux personnages bien stéréotypes, à la fin sans surprise…mais va plaire aux amateurs du genre.

 

BOREL, Vincent - « Antoine et Isabelle » S.Wespieser, 8/2010, 24€, 489p (Hélène COULLAUT). - Deux histoires magnifiquement racontées, alternent – la première est l’histoire des grands parents de l’auteur – la seconde celle d’une famille de bourgeois lyonnais qui dirigent l’industrie du textile pendant la seconde guerre mondiale.

Livre éblouissant et passionnant. A lire.

 

CAFFIN, Vanessa « Mémoire vive », Belfond, 9/2010, 17€, 213p (Françoise FOUCQUETEAU) - Sara, jeune femme très sure d’elle en apparence, a peur de tout et surtout de s’attacher. Très proche de sa grand-mère qui meurt après lui avoir confié un secret : elle a beaucoup aimé un autre homme que son mari, pendant la guerre. Sara partira à la recherche de ses origines.

Très bon livre. Suspense. Déroute le lecteur avec maestria. Niv.1.

 

CONDE, Maryse « En attendant la montée des eaux » J.C Lattès, 8/2010, 19€, 363p - (Geo CHOUTEAU) 3 personnages en quête d’eux-mêmes sur fond de guerre civile, de cyclone, de tremblement de terre entre l’Afrique, les Antilles et Haïti.

Récit complexe à plusieurs voix. Des phrases en créole. Niv.1, 5.

 

DEL AMO Jean-Baptiste « Le Sel » Gall. 5/2010, 19€50, 284p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - A Sète, Louise, la mère, attend ses 3 enfants et ses petits-enfants pour un dîner familial. Le temps du déroulement de la journée, chacun revit de son côté, avec amertume, des moments marquants de sa vie, tenant rigueur des ratages de leur vie, à leur père et leur mère.

Roman de l’amertume. Niv 1.

 

DIOME Fatou « Celles qui attendent » Flam. 8/2010, 20€, 326p (Geo CHOUTEAU) Beau roman témoignage du drame inhérent à l’immigration clandestine, de la douleur vécue par les mères et épouses de ces clandestins, femmes qui « parce qu’elles savent tout de l’attente, connaissent le prix de l’amour ».

Belle écriture. Niv.1.

EASTON ELLIS, Bret - Suite(s) impériale(s) » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Robert Laffont, septembre 2010, 19€, 227p. (Sophie MERINO) - Des personnages flous dont les motivations ne sont claires pour personne, ce roman traite de la déchéance dans laquelle se trouve le système de starification. Tous les personnages sont liés par des coucheries perverses et où leurs comportements sont dictés par la paranoïa et la folie des grandeurs. Seul le style dépeint avec authenticité l’errance alcoolisée de Clay, le protagoniste de cette sinistre histoire.

Pour des lecteurs avertis qui ont déjà rencontré ce personnage récurrent.

 

FRIMASSON, Inger – « Bonne nuit mon amour » traduit du suédois, Editions First Thriller, septembre 2010, 21.90€, 392p. (Geneviève CHENILLE) - Une suédoise aisée, célibataire, qui vit dans la maison familiale au bord d’un lac, va, en éliminant tous ceux qui, dans son enfance, l’ont humiliée ou mal traitée, régler ses comptes avec son passé.

Récit long et monotone qui s’anime à la 340ème page. Pas grand intérêt. On s’enlise dans la neige présente tout le temps.

 

FOREST Philippe «  Le Siècle des nuages » Gall. 6/2010, 21€50, 555p (Milène THONY) Avec pudeur et amour, l’auteur nous conte le parcours de son père, commandant de bord à Air France (22.000 heures de vol) qui a passé sa vie à naviguer dans l’azur. Il revisite l’histoire et les rêves des pionniers de l’aviation : le siècle des nuages…Un hymne à la beauté du monde. L’un des plus beaux romans de la rentrée. A lire.

 

GHISLAIN Christophe « La Colère du rhinocéros » Belfond, 8/2010, 19€50, 330p (Hélène COULLAUT) Un homme cherche à retrouver sa maison et son père. En cours de route il heurte un rhinocéros étendu sur la route.

Histoire farfelue sans grand intérêt.

 

GREMILLON Hélène « Le Confident » Plon, 8/2010, 19€, 301p (Colette QUARELLI)A la mort de sa mère, Camille reçoit de nombreuses lettres de condoléances. Une enveloppe différente des autres attire son attention. Elle commence à lire un surprenant roman d’amour et chaque semaine elle recevra une autre lettre poursuivant le récit jusqu’au final qui révélera un lourd secret…Est-elle concernée ?

1er roman réussi.

 

HARRISSON, Colin – « L’Heure d’avant » traduit de l’américain, Belfond, septembre 2010, 17€, 210p. (Annette FAVIER) - Les tribulation d’un avocat sans problèmes mais qui est amené à fouiller malgré lui le passé du fils de son patron et bienfaiteur mort dans un banal accident d’auto. La trame de ce roman policier bien écrit mais sans beaucoup de suspense, nous fait côtoyer New York, ses changements incessants. Les seconds rôles sont bien campés. Quelques digressions philosophiques intéressantes.

A lire avec plaisir, par un après midi pluvieux.

 

HUGUES, Declan - « Coup de sang » traduit de l’anglais, Gallimard, septembre 2010, 22.50€, 363p. (Annette FAVIER) - On prend les mêmes et on recommence ! Nous sommes en Irlande en plein boom économique. Personnages copies conformes de leurs modèles américains. Un soupçon d’érotisme, un détective qui court le jupon.

Intrigue bien menée, sera du goût des lecteurs car il y a en prime des rebondissements.

 

HUSER France « La Triche », Gall. 5/2010, 14€90, 164p (Milène THONY) Tricheuse de naissance, la narratrice a pris la place du petit garçon attendu par ses parents. Elle deviendra tricheuse par vocation, découvrant en grandissant que tout le monde ment autour d’elle. La vérité est dangereuse, il faut s’en protéger, tromper les autres, ne jamais dire la vérité…

Histoire forte. Par l’auteur de la Maison du désir.

 

KELLERMAN, Jonathan - « Habille pour tuer » traduit de l’anglais, Editions du Seuil, septembre 2010, 20€, 394p. (Annette FAVIER) - Un policier qui démarre « sur les chapeaux de roues » : une jeune femme tombe en panne de voiture sur une route déserte et disparaît dans la nuit, une enseignante à la retraite est poignardée sans mobile apparent. Un rapport entre les deux. ?

Les enquêteurs ont du mal à faire leur enquête et nous à poursuivre la lecture, tant de personnages et de situations venant alourdir ce policier.

 

LAPOUGE, Marie-Laure - « Moi, Ghisla , sœur de Charlemagne » Albin Michel, 2010, 19.50€, 323p. (Janine PONTNEAU) - Le règne de Charlemagne, raconté par sa présumée sœur, Ghisla. Beaucoup de faits historiques et de personnages réels mais aussi beaucoup de fiction difficile à vérifier notamment en ce qui concerne l’amour incestueux du roi et de sa sœur ;, mère de Roland. La personnalité du roi et celle de sa mère , Bertrade sont très bien évoquées

 

MARKARIS, Petros - « L’Empoisonneuse d’Istanbul » traduit du grec, Editions du Seuil, septembre 2010, 20€, 288p. (Annette FAVIER) - Difficile à l’inspecteur Charitos de concilier une vie de famille et une enquête à Istanbul, parmi la petite communauté grecque de la ville, et en collaboration malaisée avec les policiers turcs. L’intrigue sans beaucoup de suspense, nous fait mieux connaître cette ville gigantesque dont l’activité anarchique masque la laideur des constructions.

Ce roman intéressera pour l’histoire des grecs ayant vécu à Constantinople, mais son style agréable constitue un bon divertissement.

 

MILLAS Juan José « Une Vie qui n’était pas la sienne » Galaade Ed. 7/2010, 15€, 214p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Une histoire de couple, de liaison amoureuse, de dédoublement, d’ordinateur qui servira d’intermédiaire, de révélateur et permettra réparation. Un livre de divertissement. Sans densité. Pas très intéressant.

 

PESSAN Eric « Incident de personne » A.Michel, 8/2010, 15€, 183p (Marie-Françoise RENOUPREZ) Un homme, animateur de stages d’écriture, épuisé par un long voyage depuis Chypre, prend place dans un TGV et voit arriver une jeune femme qui s’assied à son côté. Il prie de ciel qu’elle ne lui raconte pas sa vie car il a été témoin de trop de drames de vies lors de ces stages. Or, à l’occasion d’un « accident de personne » sur la voie le train s’immobilise et c’est lui qui prendra la parole…

Bon roman qui fait froid dans le dos. Niv 1.

 

PROVOST Martin « Bifteck » Phébus, 8/2010, 11€, 125p (Geo CHOUTEAU) Petite fable très drôle où un fils de boucher nous entraine avec ses 7 bambins illégitimes dans un voyage initiatique.

« Vraie plongée rafraîchissante dans le merveilleux littéraire »

Niv 1.

 

QUADRUPPANI, Serge - « Saturne » Edition du MASQUE , 17€ , 259P. (Janine PONTNEAU) - A l’époque où doit se tenir leG8 en Italie , la commissaire , Tavianello, se trouve plongée dans nue enquête effroyablement complexe. Les meurtres s’accumulent : vengeances, trafics, actes terroristes, espionnage, de quoi ravir les amateurs du genre .

Le lecteur moyen s’y noie.

 

SARDOU, Romain - « América » Editions XO , septembre 2010, 19.90€ , 403p. (Geneviève CHENILLE) - Premier tome d’une trilogie romanesque qui se situe entre 1691 et 1732.C’est l’histoire de plusieurs familles irlandaises chassées de leur pays par les persécutions catholiques qui vont fonder en Amérique des villes et des états tels que la Géorgie. Deux familles rivales vont s’affronter, la haine s’installent va se transmettre à leurs descendants.

Lecture agréable et facile. Plaira.

 

SCHNECK, Colombe – « Une Femme célèbre » Editions Stock, 15€, 150p. (Rosine SAIN ANTONIN) - Colombe Schneck a été fascinée par le destin de Denise Glaser, animatrice de Discorama pendant 10 ans le dimanche midi – Elle a contribué à lancer des chanteurs connus : Barbara, Maxime Leforestier, etc... Puis elle a été licenciée en janvier 1975, puis abandonnée de tous, elle est morte dans la misère. En parallèle l'auteur nous parle d'une certaine Jeanne Rosen (alter ego de l'écrivain) de ses romances dans le milieu germanopratin, de ses états d'âme, qui n'intéressent personne - Malheureusement cette histoire prend le pas sur le destin de Denise Glaser qui nous intéresse beaucoup plus -

De plus son style est plat, banal, et sans relief – on s'ennuie à le lire et on attend avec impatience la vie de Denise Glaser qui nous est délivrée au compte gouttes.

 

TOSCANA David « Un Train pour Tula » Zulma, 9/2010, trad. de l’espagnol (Mexique), 19€50, 281p (Milène THONY). Un adolescent, né d’un viol, part à la conquête d’une femme qui le dédaigne. Devenu vieux, il raconte sa vie et sa quête ratée à un biographe qui interprètera les évènements à sa façon. Histoire mythique d’une passion impossible au réalisme baroque. Don Quichotte au Mexique.

Mise en abymes et construction un peu complexe. Niv.2

 

ULLMAN, Linn - « Je suis un ange venu du nord » traduit du norvégien, Actes Sud, septembre 2010, 23€, 364p. (Annette FAVIER) - Trois sœurs, nées de mères différentes, filles d’un médecin réputé, Isak, attendent les grandes vacances pour se retrouver et être réunies autour de ce père qui les intrigue.

Malheureusement, dès le départ, un trop grand nombre de personnages et de constants retours en arrière font que le livre s’essouffle et nous aussi.

 

UMRIGAR, Thrity – « Le Poids du passé » traduit de l’anglais, Editions l’Archipel, août 2010, 22€, 386p. (Annette FAVIER) - Un couple d’américains part en Inde à la suite de la mort de leur petit enfant, essayant ainsi d’oublier. Sur place, elle tombe sous le charme du pays, alors que son mari connaît des problèmes avec son personnel. Il s’attache au fils du jardinier, et son affection tourne à l’obsession au grand dam de son épouse et des parents du garçon.

De rebondissements en rebondissements, l’histoire connaît des longueurs, avec une traduction assez mièvre.

 

 

                                              

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 27 SEPTEMBRE 2010

 

 

ROMANS :

 

BERES, Anne – « La Fille de son père » Editions du Seuil, août 2010, 16€, 160p. (Janine PONTNEAU) - Un secret de famille, trois sœurs en quête de la vérité, des photos révélatrices et l’éternelle recherche de l’identité.

Un certain talent d’écriture pour ce premier roman au suspense bien mené.

 

HOUELLEBECQ, Michel – « La Carte et le territoire » Flammarion, septembre 2010, 22€, 450p. (Annette FAVIER) - Sous le couvert de son héros principal, un certain Jeff Martin, peintre, l’auteur nous évoque des sujets comme l’argent,la célébrité, le travail , mais surtout le vieillissement et la mort. Sorte de roman philosophique, Houellebecq, excelle à nous décrire avec acuité bien des personnages, mais surtout lui-même, avec autodérision et humour garantis !

Un style éblouissant, une manière de prendre le lecteur (sans sensiblerie) et de le mener aux sujets qu’il a choisis nous permettent de dire que ce roman sombre vous laisse pantois, par son originalité et sa maîtrise !

 

LANGLADE, François - « Les Vies sauvées d’Alexandre Vielski » Robert Laffont, août 2010, 20€, 291p. (Roselyne MARMOTTANT) - Employé dans les sous-sols de la Loubianka, à l’époque stalinienne, un jeune homme y rencontre l’horreur mais aussi une jeune femme. A leurs risques et périls les deux jeunes gens tentent d’adoucir le sort des malheureuses victimes ou de leur éviter des souffrances atroces. Petits grains de sable dans une terrible machine.

Bon roman à suspense.

 

LE CALLET, Blandine – « La Ballade de Lila K » Edition Stock, août 2010, 21.50€, 393p. (Janine PONTNEAU) - Un monde futuriste où les « gens corrects » et les « bannis » sont séparés dans un monde implacable au milieu duquel se débat une adolescente meurtrie et marginale qui fera tout pur comprendre d’où elle vient et peut-être trouvera-t-elle le salut dans un amour défendu mais rédempteur.

Atmosphère lourde. Portrait émouvant d’une adolescente fragile, broyée par une société absurde.

 

NIMIER, Marie – « Photo-photo » Gallimard, septembre 2010, 16.90€, 211p. (Janine PONTNEAU) - Qu’est qui donne aux écrivains leurs idées ? Ici c’est le couturier Lagerfeld qui est le fil conducteur du roman et qui influe sur la vie de plusieurs personnages qui l’admirent. .Ainsi, l’auteur va le rencontrer plusieurs fois au cours de séances photo.

Une certaine nostalgie, une écriture soignée. Je n’ai pas été vraiment passionnée.

 

O’BRIEN, Edna – « Crépuscule irlandais » traduit de l’anglais, Editions Sabine Wiespiser, septembre 2010, 24€, 442p. (Annette FAVIER) - Deux beaux portraits de femmes irlandaises, une mère et sa fille, totalement différentes, et qui comprendront trop tard leur amour réciproque.

Un récit attachant, un style trèe »parlé » mais avec une magnifique maîtrise dans la façon de cerner les personnages. Typo petits, constants retours en arrière, obligeant le lecteur à une lecture lente. Niveau 2.

 

ROZAN, S.J. - « Shanghai Moon » traduit de l’anglais, Editions Le Cherche Midi, 21€,490p. (Pierre BOCOGNANO) - New York 2009. Une jeune détective, d’origine chinoise, est chargé par une avocate suisse de retrouver des bijoux ayant appartenu à des réfugiés juifs à Shanghai dans les années trente. Pour comprendre les évènements tragiques qui déclenchent cette enquête, elle devra reconstituer l’histoire de cette famille juive à partir de lettres écrites par une jeune fille à sa mère.

Se lit d’une seule traite. Sujet bien construit, original et intéressant par son côté historique.

 

THOMAS, Chantal – « Le Testament d’Olympe » Editions du Seuil, septembre 2010, 18€, 303 p. (Annette FAVIER) - Deux sœurs élevées dans un milieu très religieux et très pauvre de Bordeaux, vont voir leurs vies prendre des chemins différents. Apolline, la cadette, est résignée sur son sort, elle part dans un couvent et puis sera préceptrice dans un château, Ursule, rebaptisée Olympe, s’enfuit pour Paris avec le duc de Richelieu. Elle deviendra la maîtresse du roi. Mais son caractère va la perdre.

Un magnifique roman, plein d’intrigues, écrit dans une langue «XVIIIème » par un auteur plein d’imagination, mais très documenté. A acheter.

 

SHAMSIE, Kamila – « Quand blanchit le monde »  traduit de l’anglais (Pakistan), Buchet – Chastel, 23€,483p. (Pierre BOCOGNANO) - De Nagasaki, 9 août 1945, jusqu’après le 11 septembre 2001 à New York, le destin croisé de deux familles, les Burton et les Ashraf entre l’Inde, le Pakistan, la Turquie, les Etats-Unis et tous les événements et drames qui ont rempli ces 60 années de conflits, d fuites et de malheurs.

Très bon roman. A recommander fortement.

 

SZALOWSKI, Pierre – « Le Froid modifie la trajectoire des poissons » Editions Héloïse d’Ormesson, août 2010, 18€, 217p. (Roselyne MARMOTTANT) - Un événement météo prive une partie des habitants d’un quartier d’électricité. Ceux qui ne sont pas coupés viennent en aide à leurs voisins, c’est une occasion de faire connaissance ou de se réconcilier.

Des bons sentiments à gogo. Livre divertissant, tout public.

 

DOCUMENTS :

 

B-ZEHRFUSS, Dominique – « Peau de caniche » Mercure de France, septembre 2010, 10.50€, 102p. (Annette FAVIER) - Le récit d’une enfance gâchée, subie par l’auteur dont les parents, inconséquents et absents, sont les protagonistes.

Une autobiographie sans concession, passionnante, cernant les personnages et leurs caractères. On sort du livre un peu abasourdie et maudissant ses parents si bien mis à jour…

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BOBER, Robert - « On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux » P.O.L, 8/2010, 17€, 283 p (Colette QUARELLI) - Un jeune homme d’origine juive retrace sa vie grâce au film Jules et Jim.

Roman plein de tendresse, léger, joyeux malgré le poids de la vie évoquée.

 

DELILLO, Don – « Point Oméga » traduit de l’américain, Actes Sud, septembre 2010, 14.50€, 139p.(Annette FAVIER) - New York : un homme vient d’assister, dans une salle du Moma , à la projection au ralenti du film Psychose d’Alfred Hitchcock, et ceci depuis plusieurs jours. Point Oméga invite à faire l’expérience de perceptions inédites à la faveur d’une temporalité mutante, et à prendre la mesure secrète du monde (sic la 4ème de couverture).

Je vous laisse deviner la réaction de la lectrice !

 

FERNEY, Alice - « Passé sous silence » Actes Sud, 8/2010, 18€, 203 p (Milène THONY) - L’attentat manqué du Petit Clamart, en 1962, orchestré par l’OAS, dont réchappa le Général de Gaulle, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie. L’auteur met en scène les acteurs du drame.

Récit réussi d’un sujet encore brûlant.

 

FLANAGAN, Richard – « Désirer » traduit de l’anglais, Belfond, septembre 2010, 19€, 309p. (Annette FAVIER) - Ce livre tout à la fois roman d’aventures, pastiche victorien, dénonciation de la colonisation, est un récit embrouillé mêlant Charles Dickens, et l’histoire du gouverneur de Tasmanie qui avec sa femme, adopte une petite aborigène qu’ils essaient de « civiliser ».

Impossible d’entrer dans ce livre, car on ne peut comprendre pourquoi les deux récits se juxtaposent.

 

 

GAGNON, Pierre - «  Mon vieux et moi » Littératures Autrement, 9/2010, 9€, 86p (Milène THONY) - Un jeune retraité sans famille perd sa tante qu’il avait l’habitude de visiter dans la maison de retraite. Désemparé, il décide d’adopter un vieil homme de 99 ans qu’il croisait régulièrement dans les couloirs.

Court récit plein d’humanité et de tendresse

 

HARRISON, Jim – « Les Jeux de la nuit » traduit de l’anglais, Flammarion, septembre 2010, 21€, 334p. (Annette FAVIER) - Trois grandes nouvelles de Jim Harrison, encensé par les critiques. Or autant dans la première, racontant la vie de Sarah, une adolescente attachante qui cherche de manière irrépressible à se venger d’une agression dont elle a été victime, tout accroche mais les deux autres n’offrent que peu d’intérêt : sexe, langage cru.

Dommage que nous ne puissions acheter le livre que pour la première nouvelle.

 

JACOB, Fabienne - « Corps » Buchet-Chastel, 9/2010, 13€50, 157 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Dans sa cabine, l’esthéticienne attend l’arrivée de ses clientes. Elle nous conte leurs vies avec une certaine tendresse pour celles qui attendent encore quelque chose plus que pour celles qui apparaissent comblées.

Pas très passionnant.

 

KEPLER, Lars – « L’Hypnotiseur » traduit du suédois, Actes Sud, septembre 2010, 23€, 510p. (Annette FAVIER) - Un psychiatre en renom, spécialisé dans l’hypnose médicale voit sa vie transformée lorsqu’une de ses séances tourne mal. Il décide de ne plus exercer cette spécialité jusqu’au jour où un inspecteur de police a besoin de son aide : un adolescent a assisté au massacre de sa famille et est en état de choc.

Pour cadre Stockholm plus sombre et glacial que jamais.Une intrigue implacable menée à un rythme soutenu. Un policier à acheter sans problème.

 

KERANGAL, Maylis de - « Naissance d’un pont » Ed. Verticales, 6/2010, 18€90, 316p (Hélène COULLAUT) - L’histoire de la construction d’un pont suspendu et de tous les hommes et les femmes qui travaillent à ce projet.

On ne lâche pas ce livre très bien mené. A lire.

 

KLIMKO, Hubert - « Berceuse pour un pendu » Belfond, 9/2010, trad. du polonais, 16€, 141p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - A Reykjavik, 3 artistes déracinés, fous de beauté et de nature. L’un se baigne dans une mer de lupins bleus et joue du violon dans les vagues de fleurs animées par le vent. L’autre de l’harmonica sur une plage déserte, pour une orque apprivoisée. La vie matérialiste est difficile, le climat rude, ils sont solidaires, rêvent d’amour et de tendresse.

Une petite merveille de lecture et de drôlerie.

 

 

LAPEYRE, Patrick - « La Vie est brève et le désir sans fin » Ed. P.O.L, 8/2010, 19,50€, 344p (Milène THONY) - Une jeune femme excentrique joue avec le cœur de 2 hommes, l’un à Londres, célibataire, l’autre à Paris, marié. Elle exerce un tel ascendant sur eux qu’ils en perdent leur libre arbitre.

Roman à la Modiano, attachant, touchant. Humour. Excellent.

 

LAPPARENT, Noémie de - « Bons baisers de la montagne » Julliard, 8/2010, 18€, 201p (Milène THONY) - Une jeune femme tombe amoureuse d’un homme qui a vécu 24 ans enfermé par ses parents dans un placard.. Après leur mort, il restera dans cette maison, refusant de mettre un pied dehors. Elle voudra l’aider à s’évader de sa prison.

Histoire d’amour originale et grinçante.1er roman.

 

LEPERE, Pierre – « Le Ministère des ombres » Editions de la Différence, août 2010, 17e, 248p. (Annette FAVIER) - Biographie sous forme de roman du fameux Nicolas Fouquet, exilé par Louis XIV après sa mémorable fête en son château de Vaux- le –Vicomte. Le personnage était séduisant, l’époque aussi. Malheureusement l’auteur se complait en descriptions de personnages bien trop nombreux, que le lecteur a du mal à situer, de situations pour le moins compliquées, et pourtant nous aurions pu avoir en termes plus simples une bonne approche du héros du livre.

Décevant.

 

MATTERN, Jean - « De lait et de miel » S.Wespeiser, 8/2010, 17€, 130 p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Au soir de sa vie, le personnage principal raconte à son fils des bribes de sa vie. Exilé de Timisoara, réfugié en Champagne, il rencontre et épouse Susanna, exilée hongroise à Paris. Il lui offre une vie de « lait et de miel » jusqu’au drame qui bouleversera à nouveau leur vie.

Roman touchant, très humain, pudique et sobre.

 

OLAFSDOTTIR, Audur Ava - « Rosa candida » Ed.Zulma, 5/2010, trad. de l’islandais, 20€, 332p (Milène THONY) - Un jeune islandais passionné d’horticulture, quitte la maison natale, son frère jumeau autiste, son père âgé et veuf depuis peu, pour aller sur le continent, s’occuper de la roserais d’un couvent de moines. Il emporte avec lui les boutures d’une rose rare à 8 pétales que sa mère cultivait dans sa serre islandaise.

Délicieux et merveilleux petit livre. Se lit d’une traite.

 

PERRIGNON, Judith - « Les Chagrins » Stock, 8/2010, 17€, 203p (Hélène COULLAUT) - Angèle est née à la prison de la Petite Roquette. Elle est élevée par sa grand-mère. Adulte, elle cherche à reconstituer la vie de sa mère qui n’a jamais voulu dénoncer son complice, le père de son enfant. Des chagrins, il n’en manque pas …

1er roman triste et angoissant.

 

RAKOFF, Joanna Smith – « Le Plus bel âge”  traduit de l’anglais, août 2010, 23€, 616p. (Annette FAVIER) - Dès le début on comprend que le livre va basculer dans la description de moult personnages new-yorkais et que non seulement on se perdra dans le nombre des protagonistes mais qu’ils n’offrent aucun intérêt.

 

SHAFAK, Elif – « Soufi, mon amour » Phébus, septembre 2010, 22e, 399p (Annette FAVIER) - Livre incompréhensible. Une américaine de 40 ans, lectrice d’un agent littéraire, doit étudier un manuscrit retraçant la rencontre entre le poète Rumi (en 1246) avec un derviche célèbre du monde musulman. Elle tombera amoureuse de l’écrivain turc ayant relaté cette histoire.

Nous ne pourrons aller bien loin dans cet ouvrage, en plus truffé de personnages annexes et de termes turcs !

 

TUIL, Karine – « Six mois, six jours » Grasset, septembre 2010, 18€, 253p. (Annette FAVIER) - En Allemagne, après la seconde guerre mondiale, Julian Kant, riche héritière des usines Kant, s’éprend d’un homme dont elle ne sait rien et se donne à lui. Mais le gigolo a filmé leurs ébats et menace de révéler à la presse leur liaison. La milliardaire le dénonce et il se retrouve en prison. Or le grand père de Julian fut le premier mari de Martha Goebbels et a profité de ses relations pour établir son immense fortune. Et si ce gigolo voulait, en fait, humilier la milliardaire, son père ayant été exploité pendant la guerre ? Ou bien simple chantage ?

Rien de bien passionnant.

 

VALLEJO, François – « Les Soeurs Brelan »   Editions Viviane Hamy, septembre 2010, 19€, 286p. (Rosine SAINT-ANTONIN) - Voici un roman plein de fantaisie, loufoque et cocasse dans lequel Vallejo nous raconte l'histoire des trois soeurs Brelan – Ce sont de jeunes orphelines qui se prennent en charge comme elle peuvent dans une période qui va de la seconde guerre mondiale à la chute du mur de Berlin – La tuberculose de l'une, le mariage allemand de l'autre , la passion de la dernière pour un meurtrier en série se mêlent à la trame de l'Histoire – Ces trois soeurs sont unies, frondeuses et non conformistes et Vallejo nous narre leur marche chaotique vers la liberté , vers un destin choisi et non subi –

On retrouve le style récurrent de l'auteur, burlesque, émouvant, qui sait mêler le jubilatoire et le dramatique- C'est une écriture intense, fiévreuse et dense.

 

 

 

 

CERCLE DU MARDI 14 SEPTEMBRE 2010

 

 

 

ROMANS :

 

CLEAVE, Paul – « Un Employé modèle » traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande), Editions Sonatine, août 2010, 22€, 423p. (Magali ROIG) - De nos jours en Nouvelle-Zélande, Joe Middleton, agent d’entretien dans le commissariat local, part à la recherche d’un imitateur du « boucher de Christchurch », terrible tueur en série, que Joe connaît très bien puisqu’il est ce tueur ! Son enquête va l’amener à vivre des évènements qu’il n’aurait jamais imaginé.

Très bon polar, original et maîtrisé.

 

ENARD, Mathias – « Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants » Actes Sud, août 2010, 17€, 150p. (Monique BRUN) - Michel-Ange se rend à Constantinople pour réaliser un pont qui doit enjamber la Corne d’Or. Découverte de la ville et de ses beautés architecturales et surtout de ses beautés ambiguës de la nuit qui vous envoûtent par leurs chants et leurs danses.

Récit fictif très sensuel où se mêlent le vrai et le faux.

 

ERDRICH, Louise – « La Malédiction des colombes » traduit de l’américain, Albin Michel, 22.80€, 481p. (Nicole BRASHOVER) - Dakota du nord. Dans la ville de Pluto, construite sur des terres prises à la réserve indienne, au fil du temps les différentes minorités se sont mélangées. Récit à plusieurs voix, chacune apportant une pièce au puzzle, mêlant passé et présent, de l’histoire collective et individuelle de ces communautés, des secrets de famille, des liens familiaux visibles ou cachés qui se sont noués. Recherche d’identité, de filiation, le présent se nourrissant du passé.

Beau roman, sensible.

 

HUMBERT, Fabrice – « La Fortune de Sila » Editions Le Passage, août 2010, 18€, 316p. (Nicole BRASHOVER) - Paris 1995. Un incident dans un restaurant parisien va avoir des répercussions sur la vie des personnes présentes : un couple de russes, une famille américaine, deux amis français. De 1995 à 2008 Récit des destinées de ces personnages qui ont un point commun : l’argent et à travers eux

un portrait de nos sociétés contemporaines, où règne le culte du pouvoir et de l’argent. Pouvoir et argent donné par le pétrole, l’immobilier, la finance. Un monde violent. Une analyse très fine et très sensible des ressorts qui animent ces êtres forts et faibles à la fois.

Roman passionnant

 

DOCUMENTS :

 

848-JOLLIEN, Alexandre – « Le Philosophe nu » Editions du Seuil, août 2010, 15€, 197p. (Roselyne MARMOTTANT) - Comment faire pour ne plus être jaloux du beau corps des garçons de son âge quand on a soi-même un corps handicapé ? L’auteur note au jour le jour les étapes de son parcours pour prendre ses distances avec ce qu’il  appelle ses « quintes passionnelles » aidé en cela par les textes philosophiques et les techniques de méditation zazen.

Beaucoup de bonne humeur malgré tout, même si la souffrance est réelle.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

ADAM, Olivier - « Le Cœur régulier » l’Olivier, 8/2010, 231p, 18€ (Milène THONY) - Sarah a perdu son frère adoré Nathan, dans un accident de voiture qu’elle soupçonne être un suicide. Elle part alors au Japon, abandonnant mari, enfants et travail. Son frère y avait trouvé la sérénité. Et c’est elle qui va découvrir ses propres failles. L’auteur a toujours le même talent pour peindre le mal-être et les souffrances de ses personnages.

Beau livre poignant.

 

BLAS de ROBLES, Jean-Marie - « La Montagne de Minuit » Ed.Zulma, 5/2010, 167p, 16,50€ (Milène THONY) - Un vieux gardien de collège, passionné par le Tibet et le sanscrit, se lie d’amitié avec une jeune femme et son petit garçon. Ils partiront à Lhassa où chacun aura l’occasion de révéler ses secrets et ses mensonges.

Curieux roman de quête mystique et ésotérique.

 

CASTILLON, Claire - « Les Bulles » Éditions Fayard, 08/10 , 192 p. (Annette FAVIER) - Un recueil de nouvelles ultra - courtes où l’auteur n’a manifestement rien à raconter de bien original , le tout sans queue ni tête et se voulant drôle .

Au bout de quelques pages, ne riant pas du tout, j’ai refermé !!

 

COURTILLE, Anne – « La Tentation d’Isabeau » Calmann Lévy, 19,50€, 365p. (Rosine SAINT-ANTONIN) - Anne Courtillé nous fait découvrir un chantier médiéval au XIV siècle concernant la construction d'une abbatiale à la Chaise Dieu – Dans ce contexte historique elle nous conte le surprenant destin d'une peintre médiévale , la belle Isabeau, intrépide et libre au temps de la peste noire.

C'est un roman de terroir extrêmement bien documenté et détaillé où l'auteur, enseignante en histoire de l'art nous transmet son savoir de façon ludique.

 

 

DESARTHE, Agnès - Dans la nuit brune » Editions de l’Olivier, septembre 2010, 18€, 211p. (Marie-France RENOUPREZ) - Jérôme est le père de Marina. Enfant adopté, trouvé dans la forêt à l’âge de 3 ans, il ne sait rien de son origine. Se sent solitaire, est amoureux de la nature, maladroit en société. Différents personnages vont le troubler : Alexandre, bel homme, détective à la retraite, Vilno, femme écossaise, amoureuse de la nature, Rosy, l’amie « voyante » de sa fille. Un roman qui prend forme dans un village, à la mort accidentelle d’Armand, l’amoureux de Marina…

Pas beaucoup d’intérêt. Mais se laisse lire.

 

DUGAIN, Marc - « L’Insomnie des étoiles » Gall. 5/2010, 225p, 17,50€ (Milène THONY) - A l’automne 1945, en Allemagne, des militaires français découvrent dans une ferme isolée une jeune fille sauvage et affamée. Près d’elle, le corps calciné d’un inconnu…En enquêtant sur ce mystère, le capitaine apprendra l’existence d’un hôpital transformé en étrange maison de repos dont tous les occupants ont disparu…Eugénisme, euthanasie et crimes nazis.

Excellent livre de bibliothèque.            

 

EL CHEIKH, Hanan – «Toute une histoire » traduit de l’arabe, Actes Sud, septembre 2010, 22.80e, 330p. (Janine PONTNEAU) - Une jeune libanaise pauvre et ignorante et adultère. Sa vie à Beyrouth, principalement, nous est décrite par sa fille entre 1930 et nos jours.

C’est toute l’histoire de cette famille racontée par la bouche de l’héroïne, Kamley, jeune femme courageuse et déterminée, et aussi parallèlement, l’histoire du Liban d’aujourd’hui.

 

FAYE, Eric - « Nagasaki » Stock, 8/2010, 107p, 13 € (Milène THONY) -   Shimura-San vit seul dans une maison face aux chantiers navals de Nagasaki. Depuis quelque temps il a l’impression que quelqu’un vit chez lui, caché …La preuve : de la nourriture disparaît de son frigidaire.

Etonnant petit livre qui se dévore d’une traite ! A lire.

 

FERRARI, Jérôme – « Où j’ai laissé mon âme » Actes Sud,septembre 2010, 17€, 151p. (Marie-Françoise RENOUPREZ) - En 1957 en Algérie : le commandant Degorce et le lieutenant Andreani torturent pour obtenir les dénonciations de leurs prisonniers. Mais comment peut-on vivre droit après cela et se laisser aimer des siens qui n’en sauront rien ?

Livre violent, profond, dérangeant. Ne conviendra pas au plus grand nombre.

 

GAUDE, Laurent - « Ouragan » Actes Sud, 8/2010, 188p, 18€ (Hélène COULLAUT) - Description effrayante d’un ouragan sur une ville de la Nouvelle Orléans. Mais il y a aussi une belle histoire d’amour et de fraternité.

Beau livre à acheter.

(Monique BRUN) - Alors que la population de Louisiane fuit l’horreur de la tempête, un homme seul hanté jusqu’à la folie par un terrible accident, fonce vers les ruines inondées pour retrouver celle qui croit-il va lui apporter la paix.

Gaudé nous ensorcelle par son écriture   et ses descriptions d’apocalypses encore si présentes dans notre souvenir.

(Janine PONTNEAU)   - L’auteur n’a pas cherché d’inspiration originale, il a repris le récit de la récente catastrophe qui a détruit la Nouvelle Orléans.

Seul son talent d’écrivain donne de l’intérêt à ce livre. La force des sentiments, bons ou mauvais, la réalité des images retiennent le lecteur.

 

GHOSH, Amitav - « Un Océan de pavots » R.Laffont/Pavillons, 8/2010, trad. de l’anglais (Inde) 23€, 586 p (Hélène COULLAUT) - C’est l’histoire d’un bateau, l’Ibis, ancien transporteur d’esclaves. Il rejoint Calcutta avec toutes sortes de gens qui parlent diverses langues.

Livre attachant, fort, très prenant mais long à lire, avec beaucoup de personnages. 1er tome d’une trilogie. Niv.2.

 

 

HENRIKSEN, Levi - « Du sang sur la neige » Presses de la Cité, 08/10, 21€, 345p. (Annette FAVIER) - Quand Dan KASPERSEN sort de prison pour avoir convoyé de la drogue, il aimerait tirer un trait sur son passé. Mais son frère JACOB vient de se suicider et la police l’accuse d’avoir battu à mort son riche voisin. Errant sans but dans l’univers glacial d’un hiver norvégien, parviendra-t-il à reconstruire sa vie ?

Assez bonne description de la vie dans la campagne norvégienne, malgré une certaine monotonie dans l’approche psychologique du personnage central .Style agréable, un peu lourd.

 

LACROIX, Alexandre – « L'Orfelin » Flammarion, (Roselyne SAINT ANTONIN)   - Alexandre Lacroix, rédacteur en chef du magazine Philosophie Magazine, achève une trilogie autobiographique avec ce roman. Il revient sur l'évènement qui a marqué la fin de son enfance, à 11 ans il a découvert le corps de son père pendu. Il évoque les souvenirs qui lui restent de son père- Dépressif chronique, alcoolique il a fait de nombreux séjours en hôpitaux psychiatriques- Son fils a vécu de près ces évènements qui l'ont profondément marqué- L'auteur définit son livre comme une enquête sur l'origine et les évènements qui fondent les individus.

C'est un livre qui se lit avec facilité qui est assez prenant en raison de la singularité du contexte familial- Son style d'écriture est proche du style parlé sans recherche particulière. Son sens de l'humour lui permet de mettre de la distance par rapport aux événements tragiques qu'il nous raconte et d'éviter le pathos.

 

LAROUI, Fouad – « Une Année chez les français » Julliard, août 2010, (Michèle SENEZ) – Par l’auteur « Les Dents du topographe ». Le petit Medhi, enfant du bled marocain, atterrit au Lycée français de Casa dans les années 60, propulsé par un instit qui détecte ses possibilités. Le petit chose revisité dans un choc culturel.

Fouaf Laouri est un conteur de premier ordre sur un thème tendre, drôle et émouvant. Toutes bibliothèques.

 

MABANCKOU, Alain – « Demain j’aurai vingt ans » Gallimard, mai 2010, 21€, 375p. (Annette FAVIER) – A Pointe Noire, Congo, dans les années 1970, le narrateur,, Michel, est un garçon d’une dizaine d’années qui fait l’apprentissage de la vie , de l’amitié , de l’amour. Il décrit les épisodes d’une chronique familiale haute en couleurs.

Au fil d’un récit enjoué, on rit beaucoup mais on se lasse…car nous tournons en rond dans cet univers finalement assez clos.

 

MOUZAT, Virginie – « La Vie adulte » Albin Michel, août 2010, 12.50e, 133p. (Annette FAVIER) - Au début des années 70, la narratrice adolescente voit sa mère partir, volatilisée. Cette jolie femme envisonnée, qu’elle adorait ne donne plus signe de vie. Le père plein de bonne volonté va tenter de la remplacer auprès de ses enfants, mais cela ne suffit à pallier le désarroi qui hante cette jeune fille ? Elle l’entreverra un jour lors d’une manifestation féministe, mais ne pourra la retrouver.

Un livre sombre, négatif, au style minimaliste, que je ne conseille pas aux bibliothèques !

 

ROGER, Marie Sabine – « Vivement l’avenir » Editions du Rouergue, août 2010, 19€, 301p. (Geo CHOUTEAU) - Une routarde en CDD, un handicapé sévère, deux paumés désoeuvrés. Les logeurs, la misère et la précarité du quotidien sont vite oubliés quand ce quatuor de choc va nous entraîner dans une cocasse et folle équipée.

Roman touchant, plein de fraîcheur, d’espoir et d’optimisme. Même auteur que « La Tête en friches »

 

 

SOLE, Robert – « Une Soirée au Caire » Editions du Seuil, septembre 2010, 17€, 210p. (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Charles vit à Paris. Egyptien de naissance, comme l’auteur, il renoue avec l’histoire de sa famille lors d’une brillante soirée au Caire, immergé dans la société cosmopolite , riche et cultivée qu’aime à recevoir sa troublante tante Dina .Un roman que l’on sent habité de beaucoup d’amour pour l’Egypte.

Un roman agréable à lire, sincère.

 

SIZUN, Marie - « Plage » Arléa, 8/2010, 19€, 200p (Françoise FOUCQUETEAU) - Une femme attend son amant, marié, sur une plage bretonne. Il lui a promis de passer 8 jours avec elle. Angoissée malgré elle, elle repense à sa vie avec mélancolie, aux moments de bonheur avec son père adoré, à sa mère qui souffrait de cette connivence.

Style délicat, ton juste, voilé de tristesse. Niveau 1.

 

 

TURCKHEIM Emilie de « Le Joli Mois de mai » Héloïse d’Ormesson, 8/2010, 124p, 14€ (Françoise FOUCQUETEAU) M.Louis, par testament, lègue à 5 clients chasseurs, sa maison, sa forêt, son élevage de porcs et même l’homme à tout faire. Les héritiers débarquent, sans une pensée pour le défunt. Et le notaire n’arrivera jamais.

Très bon roman noir, acide et drôle. A lire.

 

 

 

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 22 JUIN 2010

 

 

 

ROMANS :

 

BAUDIS, Dominique – « Les Amants de Gibraltar » Grasset, mai 2010, 18.50€, 306p. (Janine PONTNEAU) - Un roman historique qui mêle l’amour, la guerre et l’aventure et qui retrace la genèse de la conquête arabe de l’Espagne menée par les berbères de Tarak el Ziad.

Des intrigues, des aventures, des rebondissements pour un roman vivant et facile à lire.

 

DELANEY, Frank – « Les Enfants de la nuit » traduit de l’anglais (Irlande), Editions Le Cherche Midi, mai 2010, 22€, 560p. (Pierre BOCOGNANO) - Michael Newman, architecte reconnu, ne peut oublier le crime horrible dont a été victime sa maîtresse, Madeleine. A l’occasion d’un voyage en Suisse, il rencontre un couple mystérieux qu’il parvient à lier au crime. Il va dès lors être victime lui-même d’étranges agressions et se trouvera plonger dans une diabolique histoire relevant des nazis et de la seconde guerre mondiale.

Remarquable, livre fort, envoûtant. A recommander.

 

FEDOROSKI,Vladimir – « Le Roman de Tolstoï » Editions du Rocher, mai 2010, 19.50€, 229p. (Annette FAVIER) - Le livre n’est en fait pas un roman mais la biographie du grand écrivain. Une biographie très fouillée, ayant bien su décrire l’existence d’un homme déchiré par la contradiction entre sa quête de l’amour et ses élans mystiques.

Un récit dense, descriptif, sachant bien restituer les facettes de ce caractère plein de contradictions. Il faut du temps pour le lire. N.2.

 

GARCIA ROZA, Luis Alfredo – « L’Etrange cas du docteur Nesse » traduit du portugais, Actes Sud, mai 2010,18.80€, 269p. (Claude CHARBONNEL) - Le commissaire Espinosa, à Rio, est confronté à un drame : après avoir interné pour folie un jeune homme qui tournait autour de sa fille Leticia et l’avoir transféré dans un autre hôpital où il a disparu, le psychiatre Nesse, reçoit une lettre anonyme l’accusant d’être responsable de sa mort…

Roman prenant et bien écrit.

LAMARK, Hugo – « Myrtille » Editions Galaade, juin 2010, 12.90€, 150p. (Claude CHARBONNEL) - Fable poétique, emberlificotée, à la limite du compréhensible.

A ne pas acheter malgré de jolies trouvailles verbales.

 

MUSSO, Valentin – « La Ronde des innocents » Editions Les Nouveaux Auteurs, mai 2010, 19.90€, 366p.   (Pierre BOCOGNANO)   - Vincent Nimier et son frère Raphaël mènent une vie paisible dans une bourgade des Hautes Pyrénées, jusqu’au jour où Raphaël est retrouvé assassiné après tortures. Vincent découvre alors que son frère avait une femme et un fils disparus depuis des années. Il se lance à leur recherche et découvre qu’ils sont menacés de mort pour des raisons relevant de la sécurité nationale.

Roman intéressant, se lit d’un bout à l’autre sans fuite d’intérêt. Pour toutes bibliothèques.

 

NEMIROVSKY, Irène - « Le Malentendu » Editions Denoël, avril 2010, 15€, 189p. (Roselyne MARMOTTANT) - Flambée amoureuse entre une jeune femme pour qui l’amour est une découverte et un homme à qui la première guerre mondiale a laissé un goût amer et ruiné sa famille. Leur différence de fortune va devenir un mur infranchissable.

C’est charmant et démodé.

 

O’NAN, Steward – « Chanson pour l’absente » traduit de l’anglais ( Etats-Unis), Editions de l’Olivier, avril 2010, 23€, 375p. (Magali ROIG) - en 2005, Kim, belle jeune fille de 18 ans, qui mène une vie paisible dans une famille unie de la classe moyenne de l’Ohio, disparaît mystérieusement. Que s’est-il passé, qu’est devenue Kim ?

Splendide roman, obsédant et poignant, sur la perte indicible d’un être cher et ses répercussions chez les vivants.

 

PATCHETT, Anne – « Dans la course » traduit de l’anglais, Editions Jacqueline Chambon, mai 2010, 22€, 266p.   (Coraline FAVIER) - Tip et Teddy ont tout pour être heureux ; adoptés dès leur plus jeune âge par les Doyle, ils mènent une vie paisible. Jusqu’au jour où l’un deux se fait renverser par une voiture, l’autre est sauvé in extremis car une femme noire l’a secouru, mais elle a été renversée à son tour par le 4x4. Sonnés les deux frères ne savent pas encore que la femme est leur mère biologique qui les a abandonnés il y a 25 ans.

Ambiance mystérieuse. Livre bien écrit, plaisant à lire.

 

SPARKS, Nicholas – « La Dernière chanson » traduit de l’anglais (Etats-Unis), Michel Lafon, 17.90€, 478p. (Aimable CAPPELLANI) -  Jolie bluette entre adolescents. Ce roman n’est pas seulement une histoire d’amour entre copains, l’auteur montre comment on peut apprendre à aimer, à s’aimer…. Vivre un grand chagrin à 18ans peut anéantir, l’héroïne, elle, va saisir la vie à bras le corps et s’épanouir.

C’est émouvant. Bel épilogue.

 

SWARUP,Vikas « Meurtre dans un jardin indien » traduit de l’anglais (Inde),Belfond, 2010, 21.50€, 481p (Aimable Cappellani) - Intrigue policière. Un assassinat est commis lors d’une réception et six suspects sont arrêtés. L’auteur multiple tant de fausses pistes qu’il faut attendre les dernières pages pour découvrir la vérité.

Suspense et émotion au cœur de l’Inde d’aujourd’hui. Rocambolesque.

 

WEISBERGER, Ann – « L’Histoire ordinaire de Rachel Duprée » traduit de l’américain, Belfond, mai 2010, 20.50€, 319p. (Annette FAVIER) - Rachel Duprée est descendante d’esclaves noirs et cuisinière dans une pension de famille dont la propriétaire est noire. Elle épouse le fils de la maison , revenu de la guerre et dont le rêve est de devenir le premier propriétaire noir du Dakota . Vie misérable, de dur labeur. Rachel comprend que cette vie ne peut continuer. Que va-t-elle faire ?

Roman émouvant, aux personnages bien évoqués, dans le contexte du début du XXème siècle.  

 

WOLINSKI, Maryse - « La Sybilline » Editions du Seuil, mai 2010, 19.80€, 347p. (Annette FAVIER)   -   La Sybilline, tel est le surnom que donnait Proust à cette égérie du début du 20ème siècle. Slave, intelligente, pianiste, elle vécut dans le luxe absolu grâce à trois mariages avec des hommes très riches. Son plus grand triomphe : lancer et soutenir Serge de Diaghilev et ses ballets russes, le danseur Nijinski et le compositeur Stravinsky. Femme passionnée, éprise d’absolu, exigeante.

Portrait très bien rendu par l’auteur, un peu « cafouilleux » peut-être au départ, mais à acheter !

 

YAMAZAKI, Nao-Cola – « Ne riez pas de mon histoire d’amour » traduit du japonais, Editions du Seuil, juin 2010, 14€, 92p. (Claude CHARBONEL) – L’initiation à l’amour d’un très jeune garçon par son professeur de 40 ans plus âgée que lui, puis l’abandon, la dépression et, enfin la vie qui recommence.

Un joli petit roman à la fois léger et grave, nostalgique et détaché. Facile à lire.

 

YOSHIMURA, Akira - « Le Grand tremblement de terre de la région de Kanto » traduit du japonais, Actes Sud, avril 2010, 22€, 283p. (Magali ROIG) - Le 1er septembre 1923, la région du Kanto est touchée par un terrible tremblement de terre qui détruit tout de Tokyo à Yokohama. Des feux ravageurs, en passant par des déraillements de trains, jusqu’aux épidémies, l’auteur évoque tous les dommages de ce drame national qui a fait 200.000 morts.

Bon roman, très documenté, sur une tragédie qui a longtemps traumatisé le Japon.

 

ZWEIG, Stefan – « La Pitié dangereuse » traduit de l’allemand, Editions Grasset, (réédition de 1939), 20€, 455p. (Annette FAVIER) - Dans une petite ville de garnison autrichienne en 1913, un jeune officier invité au bal du château, commet la maladresse d’inviter la jeune fille de la maison, paralysée. L’amour que va lui porter la jeune fille n’est pas partagé.

Un livre sombre, au style désuet à souhait, où se déploie le talent fou de Zweig à sonder le fond des âmes, (aussi bien masculines que féminines).

 

DOCUMENTS :

 

910-OLLIER, Bernard – « Promenade Marseille-Irkoutssk-Pékin : 12000kms à bicyclette par la route transsibérienne » A compte d’auteur, mai 2010, 20€, (Milène THONY) -   Incroyable périple de 6 mois, sur deux roues, entre la Provence et la Chine. Tranquille et serein, l’auteur nous ballade à vélo à travers forêts enneigées, vallées herbeuses, déserts poussiéreux, à la rencontre d’horizons lointains, des hommes et de leur hospitalité.

Un bonheur de lecture.

 

920 - KENNEDY Douglas « Au-delà des pyramides » Belfond, 6/2010, trad. de l’amér., 19,50€, 310 p, (Colette QUARELLI) L’auteur nous offre ici un récit de voyage hors du commun. L’ambiance, comme les personnages, le style et les conditions de vie sont non seulement intéressants mais attachants et bien étudiés.

D.K laisse son regard, son humour, sa générosité et son intrépidité exploser dans ce récit de voyage. Passionnant. Niv.1.  

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BALE, Tom – « La Femme qui en savait trop » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, mars 2010, 20.50€, 379p   (Annette FAVIER) - Beaucoup de cadavres dans ce premier roman noir de Tom Bale. On y retrouve l’ambiance du sud de l’Angleterre. L’auteur a manifestement pris en exemple les maîtres des romans policiers anglais. En bref une tuerie dans un petit village anglais, ce qui semble un acte de fou serait en fait un fait divers.

A acheter.

 

CARMIGNAC, Anne – « La Race de sorcières » Grasset,18€, 264p. (Claude CHARBONNEL) - Roman difficile à analyser, organisé autour des femmes qui gravitent de façon plus ou moins proche du beau Gabriel, dont Anne , psychanalyste, la narratrice, amoureuse de son beau fils.

Alambiqué, obscur.

 

COMPTON, Jodi – « Les jeux sont faits » traduit de l’anglais, Editions des Deux Terres, mai 2010, 20€, 383p. (Annette FAVIER) - Deux enquêtes pour l’inspecteur Sarah Pribeck : disparition d’une adolescent et celle d’un tétraplégique soupçonné d’exercice illégal de la médecine. Affaires plus complexes que prévu car l’inspecteur se sent attirée par le tétraplégique.

Bon roman policier à acheter.

 

GRENVILLE, Kate - « Le Fleuve secret » Métailié, 4/2010, 22€, 300p (Geo CHOUTEAU) - A travers la vie d’un gabarier anglais du 19ème siècle, déporté en Australie, son installation sur un bout de terre habitée par des aborigènes, c’est toute la problématique de la colonisation et ses excès que pose ce superbe roman. Niv.1.

 

HUSTON, Nancy - « Infrarouge », Actes Sud, 5/2010, 21,80€, 309p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Rena Greenblatt, reporter photographe, invite son père, autrefois brillant intellectuel, et sa seconde épouse, pour une semaine à Florence. Récit d’une rencontre qui ne se fait pas, ni avec la beauté de Florence, ni entre le père et la fille. Celle-ci se réfugie mentalement dans ses fantasmes érotiques, évoque les moments les plus accomplis de ses rencontres avec ses maris, avec ses amants…

Moyen. Niv.1.

 

KEHLMANN, Daniel - « La Nuit de l’illusionniste » Actes Sud, 6/2010, trad. de l’allemand, 17,80€, 174 p (Colette QUARELLI) - Arthur Beerholm a une enfance triste et malheureuse. Il décide qu’il sera magicien, mais un vrai magicien. Commence alors sa quête de l’illusion, de l’excellence dans son domaine, mais son art le dépasse…

Niv.2.

 

LINK, Charlotte - « Les Trois vies de Margareta » traduit de l’allemand, Editions de l’Archipel, mai 2010, 23.95€, 503p. (Annette FAVIER) - Magareta est élevée au couvent, à l’abri de la guerre et de la misère. Ses parents souhaitent pour elle un beau mariage Mais en ce début du XVIIème siècle où à Prague, catholiques et luthériens se livrent une guerre sans merci, Margareta s’entiche d’un séduisant protestant.

Un livre vraiment de détente.

 

LOHREY, Amanda - « Un Certain vertige », Mercure de France, 4/2010, trad.de l’anglais (Australie) 16,50€, 128 p (Milène THONY) - Luke et Anna ont décidé de quitter la grande ville australienne pour aller s’installer en bord de mer dans un endroit paradisiaque. Le petit, personnage mystérieux, les accompagne. Mais il n’a pas plu depuis 7 ans et les incendies de brousse sont terribles... Prenant 1er roman.

 

NIMROD - « L’Or des rivières » A.Sud, 4/2010, 13€, 125 p (Geo CHOUTEAU) - 7 mini récits, comme autant de tableaux décrivant des moments d’enfance, dans son pays natal, le Tchad, ce pays « tout à la fois océan de savane, de sable et de ciel ».

Superbe écriture poétique. Niv.1.

 

PAASILINNA, Arto - « Sang chaud, nerfs d’acier » Denoël et d’ailleurs, 4/2010, trad. Du finnois, 18€, 214 p (Hélène COULLAUT) - Une succulente saga où le héros Antti nous entraînera dans la seconde guerre mondiale et la lutte de la Finlande pour trouver son indépendance.

Livre truculent à l’imagination débordante. A lire.

 

PEPIN, Robert - « L’Epouvantail »  traduit de l’anglais, Editions du Seuil, 21.80€, 491p. (Monique BRUN) -   Malgré un début mou et laborieux pour mettre en place les sujets, la progression vers des crimes épouvantables dont la mise en scène donne la chair de poule, nous captivent et nous plongent dans les abîmes du mal.

Bon roman. Quelques pages sur l’informatique qui peuvent rebuter les lecteurs.

 

ROGER, Marie-Sabine - « Il ne fait jamais noir en ville » Ed. Thierry Magnier, 5/2010, 16€, 105 p (Milène THONY) - 10 nouvelles tendres, rafraîchissantes !

Dans la veine d’Anna Gavalda. Un bonheur de lecture. Par l’auteur de La Tête en friche. Toutes biblios.

 

VAN CAUWELAERT, Didier - « Les Témoins de la mariée » A.Michel, 5/2010, 19€, 247 p (Milène THONY) - Cinq jours avant son mariage, leur meilleur ami meurt dans un accident de voiture. Les 4 copains iront accueillir la jeune fiancée, Chinoise, à l’avion. Comment lui annoncer la nouvelle ? C’est elle qui va bouleverser leurs vies !

Agréable à lire.

 

XIAOLONG Qiu - « Les Courants fourbes du lac Tai » traduit de l’anglais, Editions Liana Levi, mai 2010, 19€, 310p. (Annette FAVIER) - Trop de mal à rentrer dans ce roman policier chinois, manifestement compliqué pour un esprit occidental !

 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 7 JUIN 2010

 

ROMANS :

 

BROCA, Alexandra de – « La Princesse effacée » Robert Laffont, avril 2010, 20€, 371p. (Annette FAVIER) - Un roman bien documenté sur Marie-Thérèse de France, unique rescapée de la famille royale, où l’auteur décrit la fragilité d’une jeune femme complexe, meurtrie par le destin, et que seule une confidente, Renée Chantereine, saura comprendre et apprivoiser.

Basé sur des mémoires et des faits réels, c’est un livre passionnant.

 

BROWN, Hélène – « Cléo et Sam » traduit de l’anglais (Nouvelle Zélande), Editions Jean-Claude Gawsewitch, mai 2010, 22€, 408p, (Aimable CAPPELLANI) - C’est l’histoire vraie d’un petit chat qui, par ses facéties, réussit à adoucir la vie d’une famille meurtrie. Sam, un garçon âgé de 9 ans, adore les animaux et il a choisi un petit chaton. Il meurt, renversé par une voiture en voulant sauver un pigeon blessé. La famille, perdue, bouleversée, va accueillir la petite chatte Cléo qui va adoucir le quotidien de toute la famille. La peine va doucement s’estomper

Superbe témoignage.

 

DUROY, Lionel – « Le Chagrin » Julliard, février 2010, 21€, 548p. (Magali ROIG) - De sa naissance dans une famille de nobliaux désargentés dans la France de l’après-guerre, à son engagement politique dans le journal « Libération », la vie épique de l’auteur, faite de blessures, de désillusions, d’amours splendides et malheureuses.

Grand roman douloureux sur le parcours d’un homme fuyant la « malédiction » familiale.

 

ERNESTAM, Maria - « Toujours avec toi » Editions Gaïa, traduit du suédois, 23€, 409p. (Janine PONTNEAU) - Une jeune femme revient dans la maison de son enfance en Suède et découvre les secrets de famille et un passé qui l’aide à mieux accepter son veuvage. Ceux qui l’ont précédée ont eu eux aussi leurs deuils, leurs blessures d’amour, leurs hontes cachées.

Un livre de nostalgie et de souvenir.

 

HANOTEL, Valérie – La Diva » Editions de l’Archipel, avril 2010, 19.95e, 295p. (Annette FAVIER) - L’auteur nous relate maladroitement la vie d’Emma Destynn qui fut une cantatrice célèbre dans les premières décennies de 1900. Elle était tchèque et avait été sollicitée par des services secrets de Prague pour transmettre des documents destinés à renverser François Joseph.

Ce destin assez original est malheureusement mal conté malgré des descriptions amusantes. Peu d’explication sur le côté « résistant » de cette cantatrice dont le portrait orne des billets de banque tchèques.

 

HALTER, Marck – « Le Kabbaliste de Prague » Robert Laffont, 2010, 20€, 282p. (Janine PONTNEAU) - La légende du Golem , géant de boue façonné par le Maharal, grand rabbin de Prague, pour protéger le ghetto juif sans cesse menacé et persécuté à la fin du 16ème siècle. La population juive se moque de ce géant informe qui, cependant, a mis sa fabuleuse force à son service mais il finira par se révolter et la fin sera tragique.

Un mélange d’histoire et de fiction.

 

KASLIK, Ibi – « Skinny » traduit de l’anglais (Canada), Editions Intervista, mai 2010, 16.50€, 315p. (Janine PONTNEAU) - Malgré son entourage, une jeune femme ne peut surmonter son envie morbide de détruire son corps par une anorexie récurrente.

Cette lutte épuisante, décrite tout au long du livre, rend la lecture déprimante malgré un certain talent de l’auteur à expliquer cette psychologie.

 

LECLAIR, Bertrand - « L’Invraisemblable histoire de Georges Pessant » Flammarion, , mars 2010, 18€, 270p. (Magali ROIG) - A la faveur d’une découverte dans un vieux Paris-Match, le narrateur va s’intéresser à l’affaire Georges Pessant « le tueur de la Simca 1000 » qui terrorisa le nord de la France au début des années 60. Qui était cet homme ? Comment a-t-il pu rédiger des aveux aussi terribles et surtout, était-il vraiment coupable ?

Splendide roman âpre sur une France rance à la nature humaine montre son visage le plus sombre.

 

LENORMAND, Frédéric – « Thé vert et arsenic » Fayard, avril 2010, 16€, 246p. (Roselyne MARMOTTANT) - Chargé de surveiller la récolte de thé destiné à l’empereur, le juge Ti se rend dans une région où les morts suspectes d’un poète, puis de son épouse, l’amènent à une enquête pleine de rebondissements.

Bon livre pour les bibliothèques.

 

NAIR, Anita – « Quand viennent les cyclones » traduit de l’anglais (Inde), Albin Michel, 2010, 21.50€, 390p. (Aimable CAPPELLANI) - Après avoir passé la quarantaine et tout sacrifié à son mariage, Mira voit son mari s’en aller. Elle doit subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Jack, un expert en cyclones pourra-t-il l’aider à renaître ?

Superbe roman. A acheter.

SINOUE, Gilbert – « Le Souffle du jasmin » Flammarion, mars 2010, 21€, 432p. (Annette FAVIER) - 1916-1956 : Par l’accord « Skypes-Picot3 » la France et l’Angleterre se partagent l’Empire Ottoman. C’est toute la Palestine et le Liban qui vont se trouver bouleversés. C’est à travers le destin tragique de 4 familles : égyptienne, syrienne, juive, irakienne que l’auteur nous montre comment elles cherchent à survivre.

Malheureusement ce pan d’histoire détaillé à travers un nombre impressionnant de protagonistes lasse vite.

 

SUTER, Martin – « Le Cuisinier » traduit de l’allemand, Editions Christian Bourgois, mai 2010, 20e, 336p. (Janine PONTNEAU) - Un cuisinier tamoul , fier de son art, se laisse entraîner par une collègue pour faire à domicile des repas de « sexe » pour des couples excités par cette expérience. Le cuisinier fait taire ses scrupules car sa famille de Ceylan a grand besoin de l’argent qu’il envoie. Mais jusqu’où iront les deux associés dans cette folie ?

Un roman original sur fond de crise financière et de trafic d’armes pour alimenter les guerres.

 

VERGHESE, Abraham – « La Porte des larmes » Flammarion, février 2010, 21.90€, 512p. (Annette FAVIER) - Le roman se passe en grande partie en Ethiopie et conte la vie de deux jumeaux dont la mère meurt en couches et que le père abandonne. Elevés par un couple de médecins indiens, ils grandissent unis comme les deux doigts de la main jusqu’au jour où l’un des jumeaux trahit l’autre.

Sur fond très intéressant, on ne peut que dévore ce livre malgré le nombre de pages, de détails médicaux. L’auteur fourmille d’idées.

 

DOCUMENTS :

 

B9-DAUDET, Lucien – « L’Inconnue » Editeur Jacques Marie Lafont, avril 2010, 234p. (Magali ROIG) - De son enfance espagnole à sa vie d’impératrice des Français et jusqu’à son exil britannique à Farnborough Hill, le portrait humain et attachant de Eugénie de Montijo, dépeinte par un proche.

Biographie « partisane » au style littéraire certain.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BIRKEGAARD Mikkel - « La Librairie des Ombres » Fleuve Noir,2/2010, traduit du danois, 450p, 20,90€, (Colette QUARELLI) - Au centre de la vieille ville de Copenhague, le propriétaire d’une librairie, Luca Campelli, meurt de façon brutale. Son fils, Jon, qu’il a éloigné de sa vie depuis 20 ans, hérite de la boutique. Jon cherche à comprendre son père. Et si la lecture pouvait tuer ?

Superbe 1er roman original et fantastique. On ne le lâche pas

 

BLOCK, Laurence – « Keller en cavale » traduit de l’anglais, Editions du Seuil, avril 2010, 299p. (Annette FAVIER) - John Keller, tueur à gages, a promis que cette fois-ci, sa mission sera la dernière. Un job facile, bien payé, oui mais le meurtre n’a pas lieu et pourtant John découvre son visage à la une des journaux ! Un coup monté à l’évidence, alors comment fuir ?

Un bon roman policier, mais sans plus.

 

COMPTON, Jodi – « Les Jeux sont faits » traduit de l’anglais, Editions des Deux Terres, Avril2010, 20€, 381p. (Annette FAVIER) - L’inspecteur, Sarah Pribeck, consacre son énergie à deux nouvelles enquêtes : la disparition d’un adolescent et celle d’un tétraplégique soupçonné d’exercice illégal de la médecine. Affaires bien complexes et largement détaillées par l’auteur…

On abandonne vite, le constant mélange de deux enquêtes étant lassant.

 

CONNOR, John – « Code phénix » traduit de l’anglais, avril 2010, J.C. Lattès, 20€, 355p (Annette FAVIER) - Dans une localité retirée du Yorkshire, on retrouve les cadavres d’un inspecteur de police et d’une « indic ». L’inspecteur Sharpe est chargée de l’enquête sur ce qui semble être une affaire de drogue ayant mal tournée. Sharpe va aller de surprises en surprises.

Un début embrouillé mais la fin est si haletante !

 

CORNWELL, Patricia – « L’Instinct du mal »  traduit de l’anglais, Editions des Deux Terres, 22.50€, 501p. (Micky COTTALORDA) - Tous les personnages créés par Patricia Cornwell se retrouvent : le docteur Scarpetta, Lucy sa nièce, Benton son mari, Davino le policier. Tous avec leurs problèmes existentiels. Se passe dans les milieux de la T.V. et des milliardaires.

Pour les inconditionnels de Cornwell. Quelques pages en moins.

 

.DE LUCA Erri  - « Le Jour avant le bonheur » Gall. 4/2010, trad. de l’italien, 137p, 15€, (Milène THONY) - A Naples, après la guerre, un jeune orphelin (le narrateur du livre, devenu adulte) est le protégé d’un concierge, un homme généreux, possédant le don de lire dans les pensées des gens.

Beau roman de formation et d’initiation. Dans la veine de Montedidio.

 

DONGALA Emmanuel - « Photo de groupe au bord du fleuve » Actes Sud, 4/2010, 333p, 22,80€ (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Dans une carrière au bord d’un fleuve africain, un groupe de femmes se retrouvent pour casser des cailloux qu’elles vendent, réduits à l’état de gravier, aux constructeurs d’un nouvel aéroport. Les prix ont augmenté mais elles n’en bénéficient pas. Elles vont élire une porte-parole qui les représentera jusqu’au Ministère de la Femme, pour expliquer et défendre leur revendication.

Un livre empreint d’humour, vivant et actuel. A lire.

 

EISLER, Barry - « Connexion fatale » Belfond Noir, avril 2010, 20.50€, 373p (Annette FAVIER) - Un jeune avocat de la Silcon Valley est à deux doigts de signer le contrat de sa carrière, quand son client, inventeur d’un programme informatique , est assassiné. C’est son frère qui viendra l’aider à découvrir la vérité.

Un thriller au suspense psychologique remarquable. A acheter.

 

FABREGAS, Laia – « La Fille aux neufs doigts » traduit du néerlandais, Actes Sud, 18€, 174p. (Roselyne MARMOTTANT) - L’histoire se passe en Espagne pendant les dernières années du Franquisme, dans une famille où les parents militent au parti socialiste. Laura n’a que neuf doigts. Pour Laura et sa sœur une quête absorbante à la recherche des secrets de famille notamment dans leur enfance.

Roman bien écrit et bien construit, mais des passages cruels qui rendent la lecture pénible.

 

FINDER, Joseph – « Sans laisser de trace »   traduit de l’américain, Albin Michel, mai 2010, 22€, 471p.   (Colette QUARELLI) - Le monde des affaires, de l’argent, des grosses sociétés avec des dirigeants aux intérêts plus grands encore. Que peut un homme droit et honnête, courageux dans ce monde pour retrouver son frère qui a disparu sans laisser de trace.

Roman un peu « technique » parfois et touffu.

 

FUGH, Catherine - « Ah si j’étais goy ! » Plon, mai 2010, 18.50€, 227p. (Annette FAVIER) - Deborah, mère de famille, refuse son judaïsme, elle se fait appeler Véronique et ne suit aucun précepte de sa religion. Mais à son grand étonnement, ses enfants ont, eux, l’intention de pratiquer ! Difficile de se réadapter aux manières de vivre de ses ancêtres.

Sans aucun intérêt.

 

FULLER, Alexandra – « Une Vie de cow-boy »   traduit de l’anglais, Editions des Deux Terres, avril 2010, 22€, 287p. (Annette FAVIER) - Il s’agit en fait de la rencontre de l’auteur avec un vrai cow-boy, Colton. Le livre n’est qu’une succession de détails de ses rodéos, de ses chasses, de sa vie de famille dans le Wyoming.

On abandonne vite toutes ces pages monotones !

 

GAARDER Jostein - « Le Château des Pyrénées » Seuil, 5/2010, trad. du norvégien, 218p, 19,50€ (Colette QUARELLI) - Steinn et Solrun se sont aimés il y a longtemps. Un tragique évènement les a séparés. Lui est un scientifique, elle a la foi. Ils se retrouvent 30 ans plus tard et chacun expose sa vision du monde et de la vie. Arriveront-ils à se rejoindre ?

Très bon livre. Niv.1. 

 

GARROOD, Frances – « Toutes les petites filles ne naissent pas dans les roses » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, avril 2010, 20€, 357p. (Annette FAVIER) - Cassandra, une petite anglaise de 14 ans, mène une vie de bohème avec son frère et sa mère, une femme excentrique mais aimante. Transformée en pension, leur maison sert de refuge à une foule d’individus. Si elle est heureuse dans cet environnement peu conventionnel, elle fait souvent les frais du comportement irresponsable de sa mère. Petit à petit, Cassandra va apprendre comment gérer sa vie et aborder l’âge adulte.

Un roman facile, de détente, à acheter par toutes les bibliothèques.

 

GOLDMAN, Joël – « Tremblements » traduit de l’anglais, Editions du Cherche Midi,, 21€, 401p. (Micky COTTALORDA) - Jack Davis, agent du FBI, mis sur la touche par sa hiérarchie pour des tremblements, va vouloir montrer qu’il peut encore résoudre une enquête : taupe dans son service, inquiétude pour sa fille.

Le suspense est excellent et la fin est très bonne.

 

HASKELL SMITH, Mark - « Salty » traduit de l’anglais, avril 2010, Editions Rivages, 20€, 286p. (Annette FAVIER) - Le héros est une rock star obèse, marié à un top model et qui souffre d’une « addiction au sexe ». Sa femme ne trouve rien de mieux que de l’emmener en vacances en Thaïlande ! Notre rock star résiste mais doit surtout se mettre à la recherche de sa femme enlevée par un mystérieux thaï.

Un thriller déjanté et hilarant, à acheter.

 

HEBRARD Frédérique et VELLE Louis - « Tant qu’il y aura des chats…dans une famille » Plon, 5/2010, 194p, 17,90€ (Hélène COULLAUT) Les chats partagent la vie d’une famille. Drôle et émouvant, ce petit livre enchantera celles et ceux qui aiment les chats.

Un régal. Large typographie

 

HORNBY, Nick – « Juliet Naked » traduit de l’anglais, Editions 10 /18, mai 2010, 19€, 311p. (Annette FAVIER) - En couple avec Duncan, Annie commence à mal supporter la passion que son ami voue de manière obsessionnelle à Crowe, un ancien chanteur de rock et son amie Juliet. Annie veut se débarrasser de ce personnage encombrant, mais de sa retraite Crowe va faire des siennes.

Longuet.

 

MARTIN Valérie - « Période bleue » A.Michel, 4/2010, 259p, 18€ (Hélène COULLAUT) - Six nouvelles d’une écriture glaciale. Nous racontent l’histoire d’artistes ou d’écrivains aux prises avec leurs démons familiers. Fait froid dans le dos.

Livre peu réconfortant.

 

ONAGLIA, Frédérique d’ – « La Fille du delta » Belfond, avril 2010 19€, 316p.   (Annette FAVIER) - Leila, déçue par son compagnon, part en Camargue sur l’invitation d’un vieil ami, propriétaire d’une belle manade. Elle profite de sa nouvelle liberté, trouve du travail, mais elle rencontre le fils de son ami, bien différent de son père et qui semble en rivalité avec lui.

On abandonne vite.

 

ROBERTS, Nora - « Les Collines de la chance » traduit de l’américain, Michel Lafon, avril 2010, 17.90€, 383p. (Annette FAVIER) - Lilly a réalisé son rêve de petite fille : fonder un refuge pour animaux sauvages dans le Dakota. Son ami d’enfance Copper, après des études de police et la violence de New York revient dans la petite ville de leur enfance et espère reconquérir Lilly. Mais il doit élucider un mystère : qui cherche à saccager le refuge de son amie ?

Un roman de détente qui conviendra aussi aux amateurs de policiers.

 

SAINT-ANDRE, Alix de - « En avant route » Gallimard, mai 2010, 19.50€, 306p. (Annette FAVIER) - Alix de Saint-André nous conte comme personne son pèlerinage à Compostelle, de paysages superbes en banlieues sordides. Libérée de toute identité sociale, elle rejoint le chemin des pèlerins pour vivre une aventure humaine pleine de gaîté, d’amitiés et de surprises, le tout saupoudré d’une bonne couche d’humour !

A acheter.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 10 MAI 2010

 

 

 

ROMANS :

 

AGUS, Milena – « Quand le requin dort » traduit de l’italien, Editions Liana Levi, avril 2010, 15€, 149p. (Annette FAVIER) - Une famille sarde qui ignore la normalité, depuis la mère rêveuse impénitente, le père toujours parti, le fils qui ne s’intéresse qu’au piano, et la fille, la narratrice , qui toute jeune a déjà un amant secret pratiquant le sado masochisme. Tous semblent vivre comme enserrés dans la gueule d’un requin, va-t-il enfin dormir ?

Un livre poignant où la voix de l’auteur est capable de toutes les audaces. A acheter.

 

ALMEIDA, Eugenia – « La Pièce du fond » traduit de l’argentin, Editions Métailié, 18€, 19€ (Janine PONTNEAU) - La vie de quelques personnes autour d’un énigmatique vieillard muet dans une petite ville en Argentine. Chacun d’eux cache un drame et cherche une raison de vivre. S’intéresser à un inconnu silencieux change leur comportement et leur relation aux autres.

Un roman émouvant sur les complexités de l’âme humaine, écrit avec beaucoup de subtilité.

 

BESTER, Jean-Baptiste – « L’Homme de la Clarée » Calmann-Lévy, avril 2010, 20.50€, 443p. (Pierre BOCOGNANO) - Louis vit en ermite dans un refuge à la frontière italienne au dessus de Briançon. Asocial car défiguré par un accident, il dénonce les paysans qui font de la contrebande durant cette période de guerre (1940) .Il réussit à apprivoiser un lynx qui devient son seul compagnon et qui l’entraînera dans une guerre qu’il avait jusqu’à présent ignorée.

Histoire originale, mêlant des faits historiques à une belle amitié entre un homme et un animal. A retenir.

 

BEY Maïssa « Puisque mon cœur est mort »  Ed.de l’Aube, 2/2010, 17€80, 254p (Marie-Françoise RENOUPREZ) - Pour faire échec à la folie, suite à l’assassinat de son fils par un intégriste, Aïda écrit sur un cahier d’écolier, tous les jours, sa révolte contre les traditions qui exigent la soumission, sa rencontre avec ses jeunes amis pour parler de lui, et sa décision de vengeance.

Une œuvre forte, profonde et pudique. A lire.

 

BRAVER, Adam – « 22 novembre 1963 » traduit de l’anglais, Editions Sonatine, février 2010, 16€, 193p.   (Magali ROIG) - Le 22 novembre 1963, John et Jackie Kennedy sont en campagne présidentielle au Texas quand le Président est abattu par un tireur embusqué. Quelles répercussions ce drame va-t-il avoir sur la première Dame et sur l’Amérique. ?

Très bon roman sur un état de choc collectif et intérieur.

 

CHATEAUREYNAUD Georges-Olivier « Le Corps de l’autre »  Grasset, 3/2010, 18€, 356p (Geo CHOUTEAU) - Après avoir été agressé, un homme d’âge mûr, se retrouve « habitant » le corps de son jeune meurtrier. Une nouvelle vie dans « le corps de l’autre » commence.

Histoire fantastique divertissante. Belle écriture.

 

HATOUM Milton « Orphelin de l’Eldorado » A.Sud, 3/2010, trad. du portugais (Brésil), 15€, 134p (Hélène COULLAUT) - En Amazonie, un jeune homme vit un amour désespéré pour une Indienne. Lui-même, à la mort de son père, doit vendre tout ce qui aurait été son héritage.

Un petit livre embrouillé.

 

JEPSEN, Erling – « L’Art de pleurer en chœur » traduit du danois, Editions Sabine Wespieser, avril 2010, 23€, 312p. (Annette FAVIER) - Le narrateur, un petit danois de 11ans, ne comprend pas bien le monde des adultes. Son père, modeste épicier taciturne, prend de l’importance en écrivant des homélies lyriques lors des enterrements, le chiffre d’affaires du commerce augmente. De là à supputer le nombre des décès qui pourraient rendre service lorsqu’on est doué d’une belle imagination…

Un livre grinçant, original, mais malheureusement la fin se traîne.

 

LEOTARD, François – « LA Nuit de Kalina » Grasset, 2010, 17€, 250p. (Janine PONTNEAU) - Deux baroudeurs de la Légion et une jeune kabyle ont lié leurs vies dans les événements difficiles de la guerre. Arrivé à la soixantaine l’un deux raconte et fait le bilan triste de leurs expériences dans une France avilie bien loin de sa grandeur passée.

Un roman grave à l’écriture sobre qui n’exclut pas la dureté des images

 

LI, Yiyang – « Un Beau jour de printemps » traduit de l’américain, Belfond, avril 2010, 21.80€.442p. (Annette FAVIER)   - Ce si beau jour de printemps est celui de l’exécution d’une ex-garde rouge, qui a douté du parti. Toute une galerie de personnages vit ces instants : ses parents, lui intellectuel, remâchant le passé, sa mère qui se livrera pour défendre la mémoire de sa fille aidée d’une jeune présentatrice de T.V. Puis un adolescent tourmenté qui tente une relation avec une jeune handicapée paumée. Et cette misère qui ronge, cette idéologie communiste qui n’a pas pu étouffer les vieilles superstitions.

Un livre étonnant, magnifique, avec des types de personnages passionnants. A acheter d’urgence !

 

MC GEE CAUSEY, Toni - « La Très mauvaise journée de Bobbie Faye » traduit de l’américain, Editions Marabout, 2007, 14.90€, 408p. (Pierre BOCOGNANO) - Bobbie Faye est « Miss catastrophe » et cumule les ennuis. Elle se retrouve après le kidnapping de son frère par des caïds, mêlée à une série d’aventures aussi rocambolesques les unes que les autres, entre le FBI, les gangsters et un otage qu’elle a pris malgré elle.

J’ai eu beaucoup de mal à terminer le livre. Pas d’intérêt pour la bibliothèque.

 

MICHEL, Olivier – « A Dieu la France » Editions Nil, avril 2010, 17€, 172p. (Annette FAVIER) - Paul après dix ans d’absence, rentre en France où flotte une étrange ferveur religieuse. Une crise de foi a remplacé le culte de l’argent et un brutal retour de l’Eglise. Une résistance s’organise, menée par un vieux briscart et aidée par l’Iran ! qui a succombé aux charmes de la démocratie.

Un humour décapant, hilarant surtout au début, la fin est un peu longuette. Mais cela contrebalance peut-être le début si original, et le tout dans un français bon et descriptif.

 

O’REILLY, Judith – « Tous à la campagne » traduit de l’anglais, Belfond, 2010, 19€, 373p.   (Janine PONTNEAU) - Une tranche de vie vécue par l’auteur qui doit quitter son intéressante vie londonienne pour s’expatrier durant deux ans dans le nord-est de l’Angleterre.

Entre colère et résignation une chronique enlevée et souvent drôle.

 

RAULT Antoine « Je veux que tu m’aimes » A.Michel, 4/2010, 20€, 359p (Colette QUARELLI) - Un jeune garçon, David, essaye, par tous les moyens, d’attirer l’attention de sa mère, Marlène, jeune veuve, belle mais instable. Il veut lui faire une belle surprise et il tombe alors en enfer.

Bouleversant. Niv.1.

 

RICE Anne « L’Heure de l’Ange » M.Lafon, 2/2010, trad. de l’américain, 20€90, 270p (Colette QUARELLI) - Un jeune homme à l’identité improbable, tantôt Toby, Tommy, Lucky, exécute des missions. Un jour un inconnu lui confie une mission très particulière. Fantastique avec des anges gardiens. Plusieurs époques se mêlent.

Bon livre. Niv.1.

 

DOCUMENTS :

 

B-MICHELET Athénaïs « Mémoires d’une enfant » Mercure de France, 3/2010, Réédition 2004, 5€20, 235p (Hélène COULLAUT) - A la fois le récit d’une enfance mal aimée,(celle de l’épouse de l’historien Jules Michelet), ce petit livre est intéressant parce qu’il raconte la vie d’une enfance provinciale sous l’époque de Louis-Philippe. Agréable à lire. Achat conseillé.

 

920-HEYMANN, David C. – Bobby et Jackie : une passion secrète » traduit de l’américain, avril 2010, 19.50€, 274p. (Annette FAVIER) - Leurs proches le savaient, la rumeur courait, mais la vérité éclate au grand jour après l’ouverture des archives du FBI. Oui, Robert Kennedy et Jackie ont eu une liaison passionnée pendant les trois ans après l’assassinat de John. La course à la présidence de Bobby devra les séparer.

Un livre surprenant car tout ceci avait pu être caché !

 

944.03-REYNAUD, Elisabeth – « Le Petit Trianon et Marie-Antoinette » Editions Télémaque, avril 2010, 20€, 271p. (Annette FAVIER) - De 1774 à la Révolution, Marie-Antoinette fut la souveraine absolue de ce petit royaume. Tout y fut installé : théâtre, laiteries de marbre blanc, mobilier, décorations de rêve.

Livre très intéressant même si ce pan de l’histoire est bien connu. Il fait comprendre que ce fut une des choses qui aida à fomenter la Révolution.

 

944-ZEMMOUR, Eric – « Mélancolie française » Fayard, 17€, 251p. (Annette FAVIER) - Corneille disait « Si vous n’êtes romain, soyez digne de l’être ». La France s’est toujours reconnue comme l’héritière de Rome, avec parfois bien du mal face aux puissances anglo-saxonnes ou allemandes. Nous qui assimilions si bien les étrangers, comment allons-nous faire pour maintenir notre civilisation, face aux nouveaux barbares qui resteront des étrangers sur notre sol ?

L’auteur est animé par un profond amour de notre pays mais reste « politiquement incorrect » pour les médias il y a encore peu. Niveau II.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

BAZELL, Josh – « Docteur à tuer » traduit de l’anglais, Editions Lattès, mars 2010, 20€, 303pp (Denise BARBERO) - Dans un hôpital de Manhattan, un médecin de renom est amené à soigner un tueur à gages de la Mafia. La mafia, le gouvernement et la mort s’abattent sur l’hôpital.

Roman boosté à l’adrénaline. Bon policier à acheter.

 

EPHRON, Hallie – « Le Mensonge » traduit de l’anglais, Editions Payot, avril 2010, 18.50€, 262p. (Annette FAVIER) - Un couple, David et Ivy mènent une vie paisible et attendent un enfant .Lors d’un vide grenier ils retrouvent Melinda, une ancienne camarade de fac. Le lendemain, la jeune femme disparaît, seuls ses vêtements ensanglantés sont retrouvés dans une vieille malle devant la maison d’Ivy. Quelles machinations peuvent bien se tramer ?

Un bon thriller classique à acheter.

 

JAUFFRET, Régis - « Sévère » Editions du Seuil, mars 2010, 17€, 161p. (Annette FAVIER) - Sous forme de roman, l’auteur nous conte l’histoire de l’assassinat du banquier Stern par sa maîtresse.

Horrible de tristesse, de crudité, à vous dégoûter de la race humaine.

 

JOHNSON, Craig – « Le Camp des morts » traduit de l’américain, Editions Gallmeister, mars 2010, 23.50€, 312p. (Annette FAVIER) - Le shérif d’une petite ville du Wyoming est appelé dans une maison de retraite où le corps d’une pensionnaire vient d’être découvert. L’enquête doit le ramener cinquante ans en arrière.

Dès le départ, le livre agace avec ses termes indiens.

 

KELLY, Cathy – « Deux remèdes pour cœurs brisés » traduit de l’anglais, Presses de la Cité, avril 2010, 21€, 428p. (Annette FAVIER) - Lizzie a quitté sa ville natale d’Irlande pour monter une agence de mannequins à New York. Elle aime sa nouvelle vie mais tombe amoureuse d’un homme marié. Pendant ce temps-là, sa tante Annelise subit les infidélités de son mari.

On décroche vite malgré la couverture accrocheuse laissant augurer un roman de détente, mais celui-ci ne vous accroche pas.

 

O’CONNEL, Carol – « Les Ames de la forêt » traduit de l’anglais, Editions du Fleuve Noir, avril 2010, 20€, 412p. (Annette FAVIER) - Un thriller compliqué qui aurait pu être intéressant : deux ados dans les années 90 se promènent en forêt. Seul l’aîné reviendra. Devenu enquêteur fédéral, il revient dans la maison familiale, appelé par son père qui reçoit chaque jour de bien étranges choses.

Pas formidable.

 

ROBINSON, Peter – « Toutes les couleurs des ténèbres » traduit de l’anglais, avril 2010, 19.90€, 391p. (Annette FAVIER) - Deux homosexuels sont retrouvés, l’un pendu, l’autre criblé de coups de couteau. Manifestement le premier s’est donné la mort après avoir tué son ami.

L’ombre de la jalousie et celle des services secrets dont l’un faisait partie plane sur ce roman pas spécialement passionnant finalement.

 

TAJADOD,Nahal – « Debout sur la terre » J.C. Lattès, avril 2010, 20€, 448p. (Annette FAVIER) - Ce gros roman situé aux moments des premiers tourbillons de la révolution en Iran ne comporte que des personnages outrés, un père de famille merveilleux, « Khan » de vastes terres, une fille très émancipée, un séducteur qui l’aime bien sûr.

Las, l’ennui vient très vite au bout de 50 pages, dommage !

 

WILLOCKS, Tim - « Green river » traduit de l’anglais, Editons Sonatine, 20€, 411p. (Annette FAVIER) - Green river, un pénitencier de sécurité maximale au Texas, un univers sans pitié où le silence n’existe pas : un enfer avec 500 détenus. C’est ici que Ray Klein, ancien médecin, purge sa peine. Alors que sa libération approche une émeute éclate. Au milieu du chaos, Ray va tenter de sauver la psychiatre judiciaire, détenue en otage et dont il est tombé amoureux.

Un thriller efficace, sombre, aux passages crus, un rythme haletant et un suspense oppressant.

 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 19 AVRIL 2010

 

 

ROMANS :

 

ARNOTHY, Christine  -  « La Vie d’une manière ou d’une autre »    Flammarion, avril 2010, 21€,  (Renée COUDERT)  -  Le bandeau de présentation donne le ton du roman : « qu’est qui gouverne le monde : le pouvoir, l’argent ou le sexe ? » Roman feuilleton avec une multitude de personnages.

Rythme haletant, succession d’évènements, dans un Paris luxueux et corrompu, coïncidences invraisemblables, style facile mais à la limite de l’affligeant. Pas nécessaire d’en encombrer nos bibliothèques.

 

BAGHAT, Chetan  -  « Les 3 erreurs de ma vie »    Editions du Cherche Midi, février 2010, 20€, 318p.  (Annette FAVIER)  -  En 2005, Govind Patel, jeune homme d’affaires indien, confesse le récit de sa vie et les trois erreurs capitales qu’il a commises en 2001.

Tout un monde indien merveilleusement décrit par un auteur plein de verve, avec une traduction très agréable.

 

CHAMBAZ, Bernard  -  « Ghetto »  Editions du Seuil, avril 2010, 17€, 216p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un livre nostalgique dans lequel l’auteur évoque la vie de son père, ses activités de communiste convaincu, ceci tout au long du trajet parcouru par le fourgon qui conduit le père aimé jusqu’au cimetière Montmartre. Evocation de la vie de famille, des promenades dans Paris. Une existence marquée par l’implication politique.

Atmosphère douce-amère, style descriptif, facile à lire, sans recherche.

 

GRAN, Sara  -  « Viens plus près »  traduit de l’anglais, Editions Sonatine, 2009, 15€, 183p.  (Magali ROIG)  -  Amanda, jeune américaine moderne, a tout pour elle : une bonne situation, un bel appartement, un mari aimant. Mais un jour sa vie va lui échapper. Amanda entend des bruits mystérieux chez elle, se dispute de plus en plus violemment avec son mari, vole dans un magasin…Que se passe-t-il ? Est-elle possédée, sombre t’elle dans la folie ou son mariage devient – il tout simplement impossible ?

Bon roman à l’atmosphère sombre et tendue sur la folie

 

HWANG, Sok-yong  -  « Shim Chong » fille vendue »  traduit du coréen, Editions Zulma, février 2010, 23.50€, 560p.  (Nicole BRASHOVER)  -  Fin du XIXème siècle, en Asie. A travers le destin de l’héroïne, Chong , description de l’esclavage sexuel et du monde sordide de la prostitution sous fond d’histoire de l’Extrême Orient, ses luttes intestines, ses rapports difficiles avec les occidentaux.

Superbe roman. Un magnifique portrait de femme insoumise. Langage poétique.

 

KANGER, Thomas  -  « Les Disparus de Monte Angelo »  Presses de la Cité, mars 2010, 18€, 264p.  (Elisabeth BELLEGARDE)  -  Le commissaire Elina Wiik va devoir se plonger dans le passé meurtri de l’exYougoslavie pour connaître l’assassin de son amant Alen.

Policier sur fond historique, facile à lire.

 

LEPRONT Catherine  -   « Le Beau visage de l’ennemi » Le Seuil, 3/2010, 17€, 233p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  -   Un roman magnifique et finement ciselé. Dans les dernières années de la guerre d’Algérie, Alexandre T., l’appelé français, qui dirige un village de femmes en Kabylie, rencontre Driss , l’étudiant algérien dont la famille habite ce village. Ils ont 22 ans, sont pacifistes, naît entre eux une amitié lumineuse. 50ans après, Ouhria, la petite fille de Driss, vient lui demander des comptes sur la mort de son grand-père, avec à la main une photo des 2 jeunes hommes.

 Sensible et humain. Phrases claires.

 

MODIANO, Patrick  -  « L’Horizon »  Gallimard, février 2010, 16.50€, 171p. (Claude CHARBONNEL)  -  Sexagénaire, Jean évoque ses 20 ans, sa rencontre avec Margaret, traquée comme lui, toujours en fuite ; il se souvient de leurs angoisses et de leur désir de changer d’ « horizon ». Il décide de partir à Berlin à sa recherche, le hasard quelquefois fait figure de destin.

Un roman dense, captivant, mélange de style limpide et d’un contenu mystérieux. Une fois encore le charme Modiano a agi.

 

SCHMITZ, Marie-Thérèse -  « Nu à la chaise »  Gallimard, 2010, 18€, 270p.  (Pierre BOCOGNANO)  -  De retour en France au chevet de son père mourant, la narratrice qui vit en Inde avec son mari, s’interroge sur sa vie , l’amour, l’exil, et cherche à comprendre le mystère de la mort accidentelle de sa mère devenue folle après son exil d’Algérie.

Un regret : scènes sexuelles avec détails assez crus. Cependant je recommande la lecture de cet ouvrage qui m’a fortement intéressé. Lecteur averti !

 

THEORIN, Johan  -  « L’Echo des morts »  traduit du suédois, Albin Michel, février 2010, 20€, 416p.  (Nicole BRASHOVER)  -  L’île d’Öland, au sud de Stockholm, sa lande belle et menaçante, ses légendes, la mer Baltique et ses tempêtes, une vieille bâtisse où rôdent les fantômes des ancêtres. Un jeune femme, venue de la ville avec son mari et ses enfants, retaper la demeure, se noie peu de temps après son arrivée. Il devient vite évidemment que ce n’est pas un accident. Un roman qui confine au fantastique, les morts se mêlant aux vivants.

Roman éblouissant. Une intrigue bien menée. L’atmosphère, tendue, inquiétante bien rendue.

 

VANN, David  -  « Sukkwan island »  traduit de l’anglais (Etats-Unis), Editions Gallmeister, 2009, 21.70€191p.  (Magali ROIG)  -  Jim, américain moyen  raté, décide de s’installer avec son fils de 13 ans, Roy, sur l’île de Sukkwan island en Alaska, pour une année durant, dans l’espoir de reprendre sa vie en main. Mais la vie rude dans une cabane rudimentaire va vite devenir insupportable et l’aventure tourner au cauchemar.

Splendide roman, violent et ténébreux. A lire.

 

WAGNER, Malika  -  « Landing »  Actes Sud, 19€, 219p  (Renée COUDERT) -  25 ans après s’être connus en France, Philippe Alvarez et Sally Mortenson se retrouvent par hasard dans le N.Y. torride de Juillet, à la veille de la fête nationale et de la venue du Président Obama. Elle, la quarantaine, a fait sa vie aux USA, est professeur à l’Université, est lancée dans la vie new-yorkaise, lui vient prendre des photos originales de N.Y., de jour comme de nuit. Ils ont, l’un et l’autre, changé de nom pour des raisons différentes.

La police new-yorkaise est sur les dents à cause de la venue d’Obama,  et quand Phil. vient, de nuit, prendre des clichés du bâtiment des Nations-Unies, il est dénoncé comme suspect et sa rencontre avec la police va lui être fatale. Ce n’était pas un terroriste mais un photographe qui voulait saisir «  la face cachée des sites urbains les plus célèbres »…

 

 

ANALYSES RAPIDES :

 

DE, Shobhaa -  « La Nuit aux étoiles »  traduit de l’anglais, Actes Sud, février 2010, 23€, 310p.  (Annette FAVIER)  -  Les coulisses de « Bollywood », un monde régi par la corruption,la prostitution. Une jeune indienne essaie de percer dans ce milieu, jetée par sa mère dans les bras de producteurs tous aussi sordides les uns que les autres.

Quelques passages crus pour compléter, c’est trop triste. On abandonne.

 

FORMAN, Gayle  -  « Les Cœurs fêlés »    Editions OH , mars 2010, 16.90€, 250p.  (Annette FAVIER)  -  Pauvre Brit, 16 ans qui va vivre un cauchemar : son père la conduit de force dans un centre de redressement pour ados rebelles. Brimades, humiliations se succèdent mais plusieurs pensionnaires vont l’aider à survivre. Ensemble ils vont résister et en sortir.

Un roman longuet aux personnages outrés.

 

GALY, Nadia  -  « Le Cimetière de St Eugène »   albin Michel, février 2010, 16€, 246p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Dans l’Algérie des années 80, Slim, un jeune homme beau comme un dieu, élevé dans le culte du père martyr du FLN, rencontre une jeune française.

Un roman nul, car mal écrit, décevant car la 4ème de couverture était dithyrambique.

 

SPIOTTA, Dana  -  « Eat the document »  traduit de l’anglais, Actes Sud, mars 2010, 22.80€,364p.  (Annette FAVIER)  -  Un couple de jeunes militants américains sont en lutte dans les années 1970 contre la guerre du Vietnam. Contraints de prendre la fuite , ils vont emprunter des chemins différents , adopter une nouvelle identité. Quinze ans plus tard, Mary , l’héroïne, vit dans une banlieue tranquille avec son fils. Mise en scène alors d’autres personnages n’ayant aucun rapport avec les héros précédents.

On ne comprend plus rien, on abandonne.

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 6 AVRIL 2010

 

ROMANS :

 

BACH, Richard -  « Vole ave moi »  traduit de l’anglais, Flammarion, mars 2010, 15€, 166p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Alors qu’il effectue des trajets aux commandes de son avion, un pilote est confronté à la question de l’hypnotisme. Lui revient le souvenir d’un hypnotiseur et d’une expérience très marquant qu’il a vécue dans sa jeunesse.

Pas très intéressant.

 

BAUCHAU Henry -  « Déluge » Actes Sud, 3/2010, 18€, 169p (Milène THONY)   -  Un peintre pyromane, génial et rendu fou par une peur qui l’habite depuis son enfance et sur les conseils de sa psychiatre, va créer la grande œuvre de sa vie : un immense tableau représentant le Déluge et la folie de l’humanité. L’artiste, en se faisant aider par des personnes qui ne sont pas peintres, transformera leurs vies.

Beau livre sur l’art, la folie, le rêve, la réalité, les dieux de l’Antiquité, l’inépuisable nécessité de créer. Niv.1.

 

BEHR, Mark  -  « L’Odeur des pommes »  traduit de l’anglais, J.C. Lattès, 20€, 298p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un enfant du Cap termine sa scolarité primaire, son père est militaire, sa mère professeur de chant. Il a un grand ami un peu cancre, à qui il passe ses devoirs de maths. La société évolue, les noirs bougent et se révoltent, les partisans de l’apartheid durcissent leurs positions. L’enfant est témoin de toutes ces choses et raconte.

Un premier roman maladroit, style un peu décousu.

 

D’HALLUIN, Bruno -  « Jon l’islandais »  Editions Gaïa, 2010, 22€, 428p.  (Janine PONTNEAU)  -  Au temps des grands navigateurs du XVème siècle, l’aventure extraordinaire d’un jeune homme enlevé à 8 ans en Islande, puis domestique à Bristol. Curieux et intrépide il veut retrouver son peuple et ses origines vikings au  Groenland,  peut-être aussi son père dont il ne sait rien.

Une épopée vivante à partir de faits réels et de personnages ayant existés. Livre prenant.

 

FASMAN, Jon  -  « La Ville insoumise »  traduit de l’anglais (américain) , Editions du Seuil, 2008 et 2010, 21.50€, 378p.  (Pierre BOCOGNANO)  -  Jim poursuivi par ses dettes de jeu, las de sa vie d’employé à l’épicerie de ses parents, petit fils d’émigrés russes, part à Moscou dans une organisation américaine chargée de recueillir les témoignages d’anciens du Goulag. Il va se retrouver bien malgré lui dans un complot d’envergure internationale et sera traqué par la CIA et le gouvernement russe.

L’intérêt s’essouffle peu à peu et l’histoire n’a aucune crédibilité.

 

GOETZ, Adrien  -  Le Coiffeur de Chateaubriand »  Grasset, mars 2010, 12€, 173p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Les sentiments haine-amour, adoration-jalousie, d’Adolphe, le coiffeur de Chateaubriand, les huit dernières années de sa vie.

Peu passionnant malgré quelques bons mots spirituels

 

GOUIRAN, Maurice – « Appelez-moi Dillinger »  Editions Jigal, février 2010, 17€, 211p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Quatre nouvelles où chaque personnage vit une aventure en rapport avec un héros antique ou contemporain qu’il admire, comme s’il y avait des passerelles entre le passé et le présent.

Récits plus fantastiques que policiers.

 

HAGENA Katharina -  « Le Goût des pépins de pomme » Ed. Anne Carrière, 1/2010, trad. de l’allemand, 267p, 19,50€  (Milène THONY).  -   Une jeune femme, bibliothécaire, a la surprise d’hériter de son aïeule, de la grande maison de famille dans le nord de l’Allemagne. Elle va découvrir que le délicieux verger a joué un rôle important dans la destinée de toute sa famille. Les pommiers parfumés ont provoqué la rencontre, l’amour ou la mort sous leurs frondaisons!!

Romanesque et merveilleux roman. Toute biblio.

 

HEDRICH, Pierre  -  « Meurtre au Nouvel Observateur »  Editions de l’Archipel, mars 2010, 17.95€, 206p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Qui a assassiné Marianne Schreiber, grand reporter au Nouvel Observateur ? Les services secrets russes ou tout simplement Laurent le maquettiste (son cutter est l’arme du crime) ? Pour se disculper celui-ci mène sa propre enquête.

Un premier roman pas très convaincant.

 

LESSING, Doris – « Victoire et les Staveney »  traduit de l’anglais, Flammarion, 2010, 16€, 150p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une jeune fille noire séduite par le fils des gens qui lui viennent en aide, se décide à leur présenter la petite fille qu’elle a eue avec lui, afin de lui donner des chances de meilleure vie. Le racisme est oublié et les choses se passeront au mieux pour la mère et l’enfant.

Sans grande importance mais se lit agréablement.

 

OSTER, Christian   -  « Dans la cathédrale »  Editions de minuit, mars 2010, 13.50€, 141p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Jean, chroniqueur dans un journal de province, héberge Paul,  peintre raté, dans son appartement parisien. Au cours d‘un enterrement Paul disparaît. Jean décide de partir quelques jours en province.  Rencontre avec son directeur et série de mésaventures.

Est-ce  comique ? Insolite ? Tragique parce que les personnages sont des paumés souffrant de solitude ? J’ai ressenti comme un malaise devant ces existences pitoyables et solitaires. Je n’ai pas adhéré à ce roman.

 

PINGEOT, Mazarine  -  « Mara »  Editions Julliard, mars 2010,21€, 507p. (Annette FAVIER)  -  A Tanger, vit un couple de jeunes français apparemment déçus par la vie et traînant leur mal-être. Un jour, ils tentent de se suicider, leur ami marocain Hicham va les sauver et on va apprendre qu’ils ont été adoptés. Mara va partir  à la recherche de ses origines.

Style excellent mais histoire longuette, détails superflus.

 

SIMONNET, Dominique -  « L’Heure de pointe »   Actes Sud, mars 2010, 17€, 134p.  (Annette FAVIER)  -  Quatorze nouvelles se passant dans le métro parisien. L’auteur sait nous subjuguer en évoquant ces personnages qui se croisent, se parlent, peuvent s’attacher l’un à l’autre ou avoir un passé commun. Chacune des nouvelles comporte une fin à rebondissement qui les fait dévorer.

Verve et imagination étonnante.  A recommander.

 

SEWELL, Kitty  -  « L’Héritage du sang »  Belfond, mars 2010,21.50€, 457p. (Annette FAVIER)  -   Madeleine psycho d’origine anglo-cubaine, travaille dans le Somerset. A l’occasion d’une consultation, elle fait la connaissance de Rachel, une jeune femme semblant paumée. Dès lors leurs destins vont s’entremêler.

Livre bien ficelé, noir, plein de violences mais aussi de rebondissements qui font qu’on ne quitte pas le livre.

 

TOURNIER, Jacques  -  « Francesca de Rimini »  Editions du Seuil, mars 2010, 14€, 117p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Au Moyen Age, Francesca est mariée à Giovanni, un soudard en  gage  de paix entre Ravenne et Rimini. Mais c’est du cadet, Paolo, qu’elle est tombée amoureuse au premier regard. Les deux amants seront poignardés par le mari.

Un joli roman, bien écrit, inspiré par une des plus belles pages de l’Enfer de Dante.

 

TUONG CONG, Valérie  -  « L’Ardoise magique »  Editions Stock, mars 2010, 17€, 174p.  (Annette FAVIER)  -  Mina et Alice sont très amies bien que de milieux différents mais elles ne  sont pas satisfaites par leur vie. Elles décident de se suicider. Alice saute mais pas Mina qui va alors enquêter sur la vie dorée d’Alice.

Livre un peu lent à démarrer mais ensuite attachant. Style facile, psychologie étonnante. A acheter par toutes les bibliothèques car sans pathos.

 

 

DOCUMENTS :

 

B-FLEUTIAUX, Pierrette  -  « Bonjour Anne »   Actes Sud, mars 2010,20€, 235p.  (Geo CHOUTEAU) -  Chronique d’une amitié entre deux femmes ; l’auteur veut témoigner de l’importance majeure dans son histoire personnelle de celle qui fut l’épouse du célèbre acteur (Gérard Philipe)  et veut rappeler que cette femme est « une trace lumineuse que la littérature ne doit pas oublier ».

Belle, riche écriture sensible. N1

 

ANALYSES RAPIDES :

 

FONTENEAU, Pascale -  « Propriétés privées »  Actes Sud Noir, mars 2010, 17€, 189p.  (Annette FAVIER) -  Dans un lotissement de banlieue où les habitants ont mis en place  des rondes de vigilance pour prévenir les cambriolages, deux hommes qui patrouillent ensemble découvrent un cadavre, l’un d’eux décide de s’en débarrasser. Le lendemain un patrouilleur est porté disparu. Un lien entre les deux faits ?

Roman policier « franchouillard » sans rien de bien intéressant.

 

HAMILTON Hugo  -   « Comme personne » Phébus, trad. de l’irlandais, 12/2009, 22 €, 331p (Marie-Françoise RENOUPREZ)  -   A l’occasion d’une journée de cueillette des pommes dans le calme d’un verger, avec amis et famille, Gregor se penche sur son existence. Il ne trouve pas la paix. Il est préoccupé par la quête de son identité. Pourquoi a-t-il l’impression d’être différent, comme personne, alors qu’aucun indice ne lui permet de le penser.

Bien écrit, vivant. Un vrai sujet ! Niv.1.

 

LEGÁTOVÁ, Kvĕta -  « Ceux de Želary »  traduit du tchèque, Editions Noir sur Blanc, 2010, 23€, 376p  (Micky COTTALORDA) -  Histoire des habitants d’un village de Moldavie. Chaque chapitre parle d’un personnage différent mais l’entourage est formé de tous les habitants de ce village.

Livre qui m’a beaucoup plu malgré la gêne occasionnée par les noms. Plaira aux lecteurs qui ont aimé « La Belle  de Jozả ».

 

MOONEY, Chris – « Que le meurtre soit »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité mars 2010 , 19.50€, 338p.  (Annette FAVIER)  -  Deux corps de jeunes femmes sont retrouvés dans la Charles River de Boston. Une statuette de la vierge cousue dans une poche de vêtement. Darby, jeune femme de la police scientifique est chargée de l’enquête ainsi qu’un ex-flic engagé par le père d’une des victimes.

Thème et scénario rabâchés, rien de passionnant.

 

ROSSIGNOL, Sylvain  -  « Carte de fidélité » Editions la Découverte, mars 2010, 14€, 238p. ‘Annette FAVIER)  -  Dans un super marché les hommes se croisent, les caissières sont aux caisses, les vigiles à leur poste, les clients entrent avec leur liste de courses.

Style volontairement vulgaire, dialogues et chapitres construits en dépit du bon sens. Surtout ne pas acheter.

 

SCIBONA, Salvatore  -  « La Fin »  Editions Christian Bourgois, mars 2010, 23€, 436p.  (Annette FAVIER)  -  Le boulanger Rocco vit seul à Cleveland depuis le départ de sa femme. Apprenant la mort d’un de ses fils en Corée, il décide de se rendre dans le New Jersey retrouver sa famille. Il prend sa voiture et l’auteur nous décrit alors par le menu ses rencontres, multipliant les personnages.

On abandonne vite, d’autant que la traduction est lassante.

 

SHEREE, Marie-Louise  -   « L’Accordéoniste »  traduit de l’allemand, Actes Sud, mars 2010, 18€, 203p.  (Annette FAVIER)  -  Depuis la chute du mur de Berlin, les berlinois ont croisé dans le métro, les grands magasins, cet accordéoniste Kolenko. Quelle est son histoire ? Pourquoi part-il en Russie, son pays natal ?

Ce migrant perpétuel qui change de femmes, d’environnement, nous lasse vite de ses tribulations incompréhensibles. Le style de l’auteur ne nous facilite pas les choses, la traductrice non plus.

 

SUNRADESAN, Indu  -  « Princesse de l’ombre » »  traduit de l’anglai, mars 2010, 21.95€, 347p. (Annette FAVIER)  -  A la mort de la Bégum, Mumtaz mahal, celle pour qui son mari éleva le fameux Tajh Mahal, sa fille aînée doit assister le puissant empereur mongol, accablé de chagrin.

Les personnages se succèdent  nous plongeant dans l’incompréhension. On abandonne.

 

TAPPLY, William G  -  « Dark tiger »  traduit de l’américain, Editions Gallmeister, mars 2010, 22.70€, 250p.      (Annette FAVIER)  -  Il y a sept ans, Stoney s’est réveillé dans un hôpital de vétérans, privé de mémoire et de passé mais doté de talents inattendus qui pourraient mettre en péril le FBI. Depuis il tente de mener une vie normale, tenant une boutique  de pêche et entouré de sa femme. Un homme vient régulièrement s’assurer qu’il n’a pas retrouvé ses souvenirs. Pourquoi ?

Roman policier tout à fait moyen.   

 

VERONESI Sandro  -   « Terrain vague », Grasset, 3/2010, trad. de l’italien, 17€, 231p (Hélène COULLAUT)  -  Un prêtre complètement déséquilibré a fondé un orphelinat, dans les bas-fonds d’une ville italienne. Salvatore, 12 ans, se sauve et devient le complice très naïf mais très cruel d’une bande de voyous.

Délirant. Achat inutile.

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 23 MARS 2010

 

ROMANS :

 

ALAIN, Sonia – « Le Masque du gerfaut »  Editions VLB Montréal, 2010, 280p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un roman d’amour et d’aventure au 14ème siècle en Bretagne. Beau personnage de femme courageuse dans une France déchirée par la guerre de Cent ans.

Récit à rebondissements, pour toutes bibliothèques. Très belle jaquette.

 

BRUN, Frédéric – « Une Prière pour Nacha »  Stock, 2010, 16, 162p. (Elisabeth BELLEGARDE)  -  Atteinte de la maladie d’Alzheimer, Nacha perd la mémoire. L’auteur, son neveu, va chercher à reconstituer les pans de la mémoire de celle qui partagea sa vie  et dont il veut laisser une trace.

Livre de transmission, d’interrogation, d’espérance. Très beau livre à acheter.

 

CLEMENT, Catherine – « Dix mille guitares »  Editions du Seuil, 2010, 21€, 474p.  (Janine PONTNEAU)  - Un roman historique, foisonnant, mettant en scène, d’une façon originale tous les personnages célèbres autour des cours d’Europe de 1577 à 1654.

Une écriture et des inventions originales. Très bonne documentation et chronologie. Extrêmement intéressant et facile à lire malgré la longueur.

 

DELPIERRE, Philippe et VOUTERS, Bruno – « Le Cabaret des oubliés »  Editions Liana Levy, 19€, 361p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -    On n’a pas pu identifier un soldat blessé dans les tranchées de la guerre de 14. Celui-ci préfère être considéré comme amnésique, espérant effacer le malaise qu’il a gardé en lui après la catastrophe du coup de grisou qui avait causé la mort de nombreux mineurs, ses camarades de l’époque.

Peu crédible, heureusement c’est bien écrit.

 

DESSAINT, Pascal – « Les Derniers jours d’un homme »  Editions Payot /Rivages, 2010, 18€, 232p. (Colette QUARELLI)  -  Dans une cité industrielle du nord du Pas de Calais, isolée, dévastée et gangrenée par la pollution, deux personnages se répondent à plusieurs années d’intervalle. Le père endeuillé cherche à fuir le malheur et à protéger le reste de sa famille. La fille cherche à comprendre la mort brutale de son frère et à dissiper l’ombre qui l’entoure.

Livre intéressant, d’une triste réalité mais vocabulaire cru, violence qui peut indisposer le lecteur.

 

EVENSON, Brian  -  « Père des mensonges »  traduit de l’anglais (USA), Editions du Cherche Midi Lot 49, janvier 2010, 17€, 233p.   (Magali ROIG)  -  Aux USA, dans une petite ville, Eldon Fochs, éminent membre de la Corporation du sang de l’agneau, décide à la suite de cauchemars perturbants, de consulter un psychothérapeute. Suite aux confessions coupables de Fochs, le face à face entre les deux hommes devient tendu alors qu’au moment même, le cadavre d’une jeune fille violée est découvert. L’homme d’église est-il coupable ?.

Roman au sujet intéressant mais style lourd et abrupt.

 

GEORGES, Gérard – « Les Chemins d’améthyste »  Presses de la Cité, février 2010, 19€, 274p.  (Elisabeth BELLEGARDE)  -  La découverte d’un filon d’améthyste en Auvergne va unir la destinée de Paul Thevenet, instituteur du village et de Eugène Courtine, enfant du village.

Joli livre. Personnages attachants, simples. Pour ceux qui aiment le terroir.

 

KADDOUR, Hedi  -  « Savoir- vivre »   Gallimard, janvier 2010, 16.90€, 197p.  (Magali ROIG) -  A Londres, en 1930, dans une Angleterre menacée par la paupérisation, les mouvements sociaux, et le fascisme, le journaliste, Max Goffard et son amie , Léna Hellström, vont faire la connaissance d’un bien intrigant personnage, le Colonel Strether. C’est le début d’une mystérieuse histoire  faite de faux semblants.

 Splendide roman, original et énigmatique. A lire.

 

LEON, Donna – « Le Cantique des innocents »   traduit de l’anglais, Calmann-Lévy, 2010, 20.90€, 285p.  (Janine PONTNEAU)  -  un coup de fil a prévenu les carabiniers que le docteur Pedrolli a acheté un enfant illégalement. Le commissaire Brunetti est avisé d’une brutale descente  des carabiniers au domicile du docteur, et l’enfant est conduit dans un orphelinat.

Brutalités policières et trafics sordides à Venise toujours si bien évoquée par l’auteur.

 

LUMINET, Jean-Pierre  -  « La Perruque de Newton »  J.C. Lattès, 2010, 20€, 354p.  (Janine PONTNEAU)  -  Puissante personnalité que celle d’Isaac Newton, très complexe aussi, détestable caractère, travailleur infatigable, précurseur de la science moderne.

Livre foisonnant, difficile à résumer mais passionnant aussi par le contexte historique. Nombreuses annexes expliquant clairement les personnages ayant entouré ce savant exceptionnel, haï et admiré.

 

MOORE Lisa  - « Février » Plon, 1/2010, trad. de l’anglais (Canada), 22€, 282p (Milène THONY)  - En 1982, au large de Terre-Neuve, une plate-forme pétrolière fait naufrage, faisant une centaine de morts. Une jeune veuve va courageusement faire face et élever seule ses 4 enfants.

Magnifique roman écrit en hommage aux disparus de The Ocean Ranger. Toutes bibliothèques.

 

MULLER, Marie-Christine  -  « Mademoiselle des Palissages »  Robert Laffont, janvier 2010, 17€, 150p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Comment le terrible hiver 1684 en Normandie, ravagea définitivement son vignoble, unique passion du marquis de Mirosmenil et déchaîna un drame familial dont la récitante fut le témoin et la secrète victime.

Sensible, bien écrit, délicat.

 

 

TYRREL, Patricia – « Ton sang ne saurait mentir »  Actes Sud, février 2010, 21€, 285p.  (Annette FAVIER)  -  Depuis 12 ans, Lester téléphone d’une cabine téléphonique de l’ouest américain à la mère de Cate qu’il a kidnappée à l’âge de 3 ans sur un coup de tête pour lui dire qu’elle va bien. Mais cette relation père fille ne peut plus durer. Il décide de la rendre à sa mère. Par la voix et le vocabulaire de Cate, on suit le long cheminement de leur apprivoisement mutuel. Fin surprenante et touchante.

A acheter par toutes bibliothèques, car facile à lire, et l’auteur fourmille d’idées.

 

VIGAN, Deiphine  - « Les Heures souterraines »   J.C.Lattès, août 2010, 17€, 300p.  (Huguette BEARD)  -  Le livre nous conte deux histoires en parallèle. Celle de Mathilde, adjointe depuis 8 ans de Jacques,le  directeur de marketing international de la société et celle de Thibaud, jeune étudiant en médecine qui rêve de devenir chirurgien.

Roman bien écrit, facile à lire.

 

ZAMA, Farahad – « Le Bureau de mariage de Mr Ali »  traduit de l’anglais, J.C. Lattès, janvier 2010, 17.50€,  (Claude CHARBONNEL)  -  A travers « l’agence matrimoniale pour gens riches » de Mr Ali, un tableau vivant de la population d’une petite ville de l’Inde du sud avec son exotisme et le poids de ses traditions.

Plaisant, humoristique, bon livre de bibliothèque.

 

DOCUMENTS : 

 

B9-GREGOIRE, Ménie  -  « La Marquise aux pieds nus »  Editions de Fallois, 2010, 18.50€, 230p.

(Janine PONTNEAU)  -  Le portrait d’une femme exceptionnelle qui a vécu toutes les vicissitudes des guerres de Vendée pendant la Révolution, restant toujours fidèle aux rois. Cultivée, charitable, elle a laissé un souvenir vivant en Vendée.

L’auteur, vendéenne aussi, restitue avec talent cette époque fertile en bouleversements à travers l’histoire de Victoire de la Rochejaquelein.

 

848-ROLIN, Olivier – « Bakou, derniers jours »  Editions du Seuil, février 2010, 17€, 173p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Olivier Rolin retourne à Bakou. Il y était venu, lors d’une escale involontaire en 2003, après une excursion dans la vallée du Panshir sur la tombe du commandant Massoud qu’il avait interviewé quelques années auparavant. Il avait séjourné  à l’hôtel Apcheron ce qui lui avait inspiré un roman où il trouvait la mort dans une chambre de cet établissement. Mais l’hôtel n’existe plus.

 

944.081 6 – GALLO, Max  -  « 1940 : de l’abîme à l’espérance »   Editions de Fallois, février 2010, 19.90€, 383p.  (Pierre BOCOGNANO)  -  Les tragiques journées de mai et juin 1940 pendant et après la débâcle de l’armée française. Les responsabilités tant politiques que militaires. La lutte pour le pouvoir, Pétain, Laval, Weygand. L’armistice et la volonté de Churchill et de Gaule de continuer la lutte.

Livre intéressant car il revient sur une période occultée souvent ou peu développée.

 

ANALYSES RAPIDES : 

 

BREDIN, Jean-Denis  -  « Ce Rendez vous avec la gloire »  Fayard, mars 2009, 12€, 122p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Adulé par sa mère, Hector Boulon rêve de connaître la gloire en écrivant des romans. C’est pourtant un garçon tout à fait ordinaire. Il est soupçonné d’avoir poussé dans le vide la compagne avec laquelle il se promenait au bord de la falaise, mais innocenté par la suite. On parle de lui. Mais est-ce suffisant ?.

 

BOLTON, Sharon  -  « Venin »  traduit de l’anglais, Editions du Fleuve Noir, février 2010, 20.90€, 484p.  (Annette FAVIER)  -  Une jeune vétérinaire  de la campagne anglaise va assister à un bizarre phénomène : des vipères envahissent les maisons de son village de manière inexplicable. De plus la victime reçoit un venin bien plus concentré que la normale. La peur se répand.

On ne se passionne pas, à ne pas acheter.

 

CONNOLLY, John  -  « L’empreinte des amants »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, février 2010, 20€, 344p.  (Geneviève CHENILLE)  -  Charlie Parker n’a que 15 ans quand son père policier abat deux adolescents et se suicide. Adulte, détective privé, qui perd sa licence, Parker retourne sur les lieux de son enfance pour faire la lumière sur ce drame.

Bon thriller, tient en haleine jusqu’au dénouement final.

 

FERMINE Maxence  - « Le Papillon de Siam » A.Michel, 3/2010,  14,50 €, 154 p, (Françoise FOUCQUETEAU) -  Au Cambodge, en 1860, lancé à la poursuite de l’insaisissable « papillon de Siam », l’explorateur Henri Mouhot va découvrir la fameuse cité d’Angkor recouverte de végétation.

Dans la tradition de l’écriture de l’auteur. Niv.1.

 

KEMP, Percy -  « Noon moon »   traduit de l’anglais, Editions du Seuil, 21€, 427p.  (Annette FAVIER)  -  Présenté comme un roman d’espionnage doublé d’un thriller psychologique, le livre vous tombe  rapidement des mains.

N’accroche pas le lecteur.

 

LAZLO Viktor -  « La Femme qui pleure » A.Michel, 1/2010, 14€, 150p (Geo CHOUTEAU)  - Abrutie de neuroleptiques dans une chambre d’hôpital psychiatrique, Ida plonge dans ses souvenirs : comment en est-elle arrivée là ? Niv.1.

 

MOOR, Margriet de   -  « Une catastrophe naturelle »  traduit du néerlandais, Editions Libella, février 2010, 24€, 331p.  (Annette FAVIER)  -  Un lundi, une dépression se déplace en direction des côtes de l’Europe de l’ouest. Ce même jour Amanda demande à sa sœur, Lydie, à qui elle ressemble beaucoup de partir à sa place en Zélande. Lydie sera prise dans la tourmente, Amanda prendra sa place dans son existence.

Très ennuyeux.

 

SHAMIR Ayelet  -  « Un Piano en hiver » C.Bourgois, 2/2010, 27€, 357p (Hélène COULLAUT) -  Dans un piano-bar près de Tel-Aviv, des inconnus sortant d’une soirée très arrosée, s’installent et continuent à boire. Ils attaquent l’employé, le laisse pour mort.

Ce roman est remarquablement bien écrit, très vivant mais très noir. Niv.2. 

 

STEFANSSON, Jon Kalman  -  « Entre ciel et terre »  traduit de l’islandais, Gallimard, janvier 2010, 21€, 233p.  (Annette FAVIER)  -  Le résumé de la vie quotidienne de pêcheurs islandais, surtout quand ils se reposent dans leurs cabanes en attendant le jour. Hommes rudes, métiers rudes.

On se lasse vite. Pas pour nos bibliothèques.

 

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 CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 8 MARS 2010

 

ROMANS :

 

DJIAN, Philippe – « Incidences »   Gallimard, 17.90€,   (Monique BRUN)  -  Un matin, le professeur de littérature, gourmand de jeunes étudiantes, découvre, morte dans son lit sa dernière conquête. Il décide de faire disparaître le corps, donc incidences…

Roman prenant, avec personnages inquiétants, cadavres et enquêtes : psychologie, critique sociale et littéraire. Quelques passages érotiques.

 

DUFFY, Stella  -  « La Chambre des vies oubliées »  traduit de l’anglais, Grasset, février 2010,    20€, 380p.  (Annette FAVIER)  -  Un vieux teinturier d’un faubourg londonien décide de vendre son commerce après 40 ans de dur labeur. A son annonce répond un jeune pakistanais plein de projets. Pendant l’année d’essai les deux hommes, que tout oppose, vont apprendre à se connaître. Gravitent autour d’eux les clients aussi différents les uns que les autres. Un roman qui satisfera les goûts de tous.

Le livre fourmille de personnages très bien cernés par l’auteur qui, cela existe, a enfin quelque chose à raconter !A acheter par toutes bibliothèques, les lecteurs seront ravis.

 

GAILLY, Christian – « Lily et Braine »  Editions de Minuit, janvier 2010, 14.50€, 188p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Lily retrouve  Braine, son mari, revenant de la guerre fortement commotionné. Braine renoue avec le jazz, abandonné lors de son mariage, et joue dans une boite de nuit tenue par Rose. Le drame éclate le jour où Lily découvre Brain et Rose s’embrassant.

Style syncopé  comme un rythme de jazz.

 

GREILSAMMER, Ilan  -  « Une Amitié espagnole »  Grasset, janvier 2010, 17.50€, 297p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Histoire d’une amitié fidèle et tumultueuse entre l‘homme politique Léon Blum et Maria, une pasionaria communiste espagnole.

Passionnant mais un peu difficile pour qui ne connaît pas bien l’histoire politique de l’époque.

 

HENRY, Françoise  -  « Le Drapeau de Picasso »  Grasset, 2010, 15€, 190p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un couple de potiers vit à Vallauris dans le voisinage de Picasso. Le métier marche bien, leur amour est très fort, mais l’homme va être défiguré et tout va basculer : l’homme fuit sans cesse, détestant son image, la femme désespérée s’accroche à son métier et à l’amour impossible à guérir son malheureux mari.

Un livre sobre et profond.

 

ILES, Greg  -  « Poison conjugal »   traduit de l’anglais, Presses de la Cité, février 2010, 21e, 414p.  (Annette FAVIER)  -  Alexandra, une jeune enquêtrice du FBI., découvre avec stupéfaction, qu’un avocat du Mississipi, a comme spécialité les divorces très spéciaux. Aidée par un jeune médecin elle va mener une enquête riche en rebondissements.

Un policier passionnant, pas trop de personnages, mais beaucoup d’idées ! A acheter.

 

INDRIDASON, Arnaldur  -  « Hypothermie »   traduit de l’islandais, 2010, Métailié Noir, 19€, 294p. (Monique BRUN)  -  Maria est découverte pendue dans son chalet isolé au bord d’un lac. Karen, son amie d’enfance, ne croit pas au suicide et confie une cassette à Erlandur qui, après l’avoir écouté, est rattrapé par ses propres fantômes.

Très bon roman qui vous accompagnera jusqu’au bout de la nuit…

LAHIRI, Jhumpa  -  « Sur une terre étrangère »  traduit de l’anglais, février 2010, 22e, 427p.  (Annette FAVIER)  -  L’auteur se définit elle-même mi bengalie, mi anglaise, mi américaine. C’est donc facilement qu’elle peut nous évoquer des figures d’ados et de jeunes issues de familles immigrées bengalies. Ils sont pris entre deux cultures, deux modes de vie, deux langues, eux qui veulent se libérer de cette origine et endosser pleinement leur identité. Des portraits très bien décrits, une langue descriptive et paraissant simple. Huit nouvelles qu’on ne lâche pas.

Un très bon livre à acheter, et à lire par tous.

 

LAPID, Nadav  -  « Danse encore »  traduit de l’hébreu, Actes Sud, janvier 2010, 22€, 254p  (Roselyne MARMOTTANT)  -   Quatre nouvelles d’un jeune israélien qui se débat entre les obligations familiales et professionnelles, souvent bloqué dans les embouteillages inextricables de Tel-Aviv. Coups de projecteurs sur la mère juive typique et sur le service militaire obligatoire.

Des longueurs et des lourdeurs.

 

LEROY, Gilles  -  « Zola Jackson »  Mercure de France, novembre 2009, 14.80€, 139p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Zola Jackson n’a pu rien faire pour sauver son fils de la maladie. Elle va s’acharner pour éviter que l’ouragan ne lui enlève le seul être qui lui reste.

Bon livre pour nos bibliothèques.

 

OLMI, Véronique  -  « Le Premier amour »  Grasset, 2009, 18€, 299p.  (Coraline FAVIER)  -  On a tous en nous une part de folie, une part d’adolescence qui est restée en nous. Quelquefois on se perd à repenser, à se remémorer notre adolescence lorsqu’on croise des petits couples, des vêtements que l’on portait, une chanson qui nous rappelle une après midi à  une boum. Qui n’a pas eu son « premier amour », qu’il soit de vacances ou de quartier, d’école, et qui n’a pas repensé une fois comme ça, juste en fixant quelque chose qui peut nous le rappeler. Emilie, elle, c’est une annonce dans un journal qui va lui rappeler bien des souvenirs. Elle part sur les traces de son premier amour, nous emmenant d’Aix-en-Provence où s’est déroulée son adolescence, à Paris  sa vie de mère et d’épouse et à Gênes où se mêlera appréhension et amour.

Bien écrit, bien construit, facile à lire. Auteur du même style que Lévy ou Musso.

(Milène THONY)  -   Le jour de son anniversaire de mariage, une femme de 50 ans, part subitement pour l’Italie, retrouver son 1er amour de jeunesse : Mario l’appelle au secours par le biais d’une petite annonce passée dans un journal.

Sensible et profond, nostalgique et grave. Bon roman. Toutes biblios.

 

ROUANET, Marie  -  « La Nègre »  Albin Michel, 2010, 16€, 215p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une sulfureuse association entre une artiste avide de notoriété et une riche bourgeoise. L’une va demander à l’autre d’écrire la vie de son couple sachant que l’issue sera dramatique. La « nègre » accepte, refoulant ses scrupules, fascinée par ce jeu dangereux et fatal pour l’une et pour l’autre.

Une écriture puissante et cruellement réaliste.

 

DOCUMENTS :

 

B-AVRIL Nicole  -  « Voyage en Avril » Plon, 2/2010, 357p, 21€ (Hélène COULLAUT) Ecrivant ce livre, N.Avril cherche à retrouver son père aimé mais difficile à connaître. Elle revit la mort de son père et revoit son enfance et sa vie d’adulte très agitée.

Agréable à lire, sauf le début.

 

B-HORTS, Stéphanie des  -  « La Panthère »  J.C. Lattès, février 2010, 18.50€, 296p. (Annette FAVIER)  -  Biographie de Jeanne Toussaint, créatrice des bijoux Cartier dans les années  30. Elle rencontra le tout Paris, et bien sûr des maharadjahs, des têtes couronnées.

Mais livre mal construit qui ne touche pas.

 

B-ORGA, Irfan  -  « Une Vie sur le Bosphore »  traduit de l’anglais, Editions des Deux Terres, février 2010, 23€, 503p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Alors qu’il était enfant, son père est parti à la guerre et n’est jamais revenu. C’est avec sa grand-mère, sa mère, son frère et sa sœur qu’Irfan Orga a grandi dans des conditions extrêmement difficiles.

Très intéressante autobiographie.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

CAVE, Nick  -  « Mort de Bunny Munro »  traduit de l’anglais, Flammarion, 2010, 20€, 333p.  (Coraline FAVIER)  -

 Livre à caractère sexuel. Ne convient pas à une bibliothèque.

 

COOK Kenneth  -   « La Vengeance du wombat et autres histoires du bush » Nouvelles, Ed. Autrement Littératures, 2/2010, trad. de l’anglais (Australie) 157p, 15€ (Françoise FOUCQUETEAU)  -   14 histoires véridiques et rocambolesques, mélangeant animaux et hommes rudes. Les animaux ont des comportements bizarres et agressifs quand ils se sentent attaqués par les hommes.

Drôle, spirituel. Niv.1.

 

CUSK Rachel  -   « Les Variations Bradshaw » L’Olivier, 2/2010, trad. de l’anglais, 280p ,22€, (Marie-Françoise RENOUPREZ)  -  Les variations dans le couple Bradshaw. Leurs histoires de famille. L’expérience de changer de vie : Monsieur restera à la maison, Madame ira travailler.

Un certain ennui dans leur vie et à lire ce roman. Style mauvais.

 

HIGGINS, Jack  -  « Justice sommaire »  traduit de l’anglais, Albin Michel, janvier 2010, 22.50€, 521p.  (Annette FAVIER)  -  L’histoire d’une justice sommaire au Kosovo, qui aura des conséquences dramatiques.

Malgré une bonne idée, on lâche vite la lecture de ce policier peu attrayant.

 

KEANE, Jessie  -  « Les Rivales »  traduit de l’anglais, Editions Payot, février 2010, 21.50€, 424p.  (Annette FAVIER)  -  Une couverture accrocheuse et un ennui vite arrivé en lisant les tribulations de deux sœurs   rivales dans le cœur d’un gangster londonien des années 1960.

Vraiment rien qui conseille de le faire acheter !

 

LANCAR, Charles -  « Le Vent des marchés »  Belfond, février 2010, 19€, 308p.  (Annette FAVIER)  -  Une saga familiale d’une génération de vendeurs des halles, qui lasse vite.

A ne pas acheter.

 

LEMAITRE, Pierre  -  « Cadres noirs »   Calmann-Lévy, 2010, 18.50€, 349p.  (Micky COTTALORDA)  -  Cadre en recherche d’emploi depuis 4ans est prêt à tout accepter pour retravailler.

Je me suis arrêtée à la page 30. A ne pas acheter.

 

MC KINLEY, Tamara  -  « Le Chant des secrets »  traduit de l’anglais, Editions de l’Archipel, février 2010, 476p.  (Annette FAVIER)  -  Catriona  est la fille d’un directeur d’un petit music-hall sillonnant l’Australie. Très vite elle perd ses parents et doit se débrouiller pour gagner sa vie. Heureusement elle est dotée d’une belle voix de soprano et deviendra une cantatrice réputée dans le monde.

Sur un sujet un peu à « l’eau de rose », un livre de détente à acheter par les bibliothèques demandant ce genre  et qui ne décevra pas !         

 

MEYER, Philipp  -  « Un Arrière goût de rouille »   traduit de l’américain, Denoël, 2010, 26.50€, 536p.  (Janine PONTNEAU)  -  En Pennsylvanie, le rêve américain a trompé beaucoup de gens. Les usines ferment et les jeunes traînent, se battent, études ratées ou interrompues. Ainsi Issac et Billy tentent de partir à l’aventure mais leur équipée tournera mal.

Un roman sombre, bien écrit cependant, mais beaucoup trop long et beaucoup trop cher.

 

MONTERO Rosa  -   « Instructions pour sauver le monde » Métailié, trad. de l’espagnol, 1/2010, 269p, 20€ (Geo CHOUTEAU) L’histoire de 4 vies brisées, confrontées à la souffrance et à la solitude dans une grande métropole, dont les destins vont se croiser.

En dépit de la violence, histoire d’espérance. Personnages bien dessinés. Auteur à découvrir.

 

STAMM Peter - « Sept ans » C.Bourgois, 2/2010, 273p, 18€ (Marie-Françoise RENOUPREZ)   -   Le roman commence un soir de vernissage dans une galerie d’art de Munich entre Antje l’artiste peintre et Alex, jeune et bel architecte. Ils se connaissent depuis 20 ans. Il lui fait le récit de sa vie avec Sonia, leurs troubles, la complexité de leur vie amoureuse, leur vie d’architectes.

Roman très bien traité. A lire et faire lire. Niv.1

 

 

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CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 22 FEVRIER 2010

 

 

 

ROMANS :

 

ADERHOLD, Carl  -  « Les Poissons ne connaissent pas l’adultère »  J.C. Lattès, janvier 2010, 18€, 319p.  (Renée COUDERT)  -  Grâce à un relooking offert par ses copines pour ses 40 ans, Julia, caissière dans un super marché, réalise qu’elle étouffe dans sa vie quotidienne , entre son boulot et sa vie de femme aussi nuls l’un que l’autre . Elle prend le premier train pour Toulouse. Son nouveau look, sa vitalité, sa soif de liberté, sa spontanéité vont entraîner tous ses compagnons de voyage et agir comme un révélateur de ce qu’ils sont et de ce qu’ils veulent vraiment.Ce voyage aura changé leur vie.

Roman léger, agréable à lire.

 

BARONIAN, Jean-Baptiste  -  « Le Bureau des risques et périls »    Editions de Fallois, décembre 2009, 16€, 137p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Petite histoire d’un crime parfait et de ses dommages collatéraux dans l’univers du ministère de l’intérieur belge.

Un petit régal de lecture. A acheter.

 

CAMILLERI, Andréa  -  « Les Ailes du sphinx »  traduit de l’italien (Sicile), Editions du Fleuve Noir, février 2010, 19.90€, 260p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  A partir d’un papillon tatoué sur une épaule du cadavre, le commissaire Montalbano doit identifier la femme trouvée sur une décharge. Cela le mène à une association venant en aide aux jeunes filles émigrées et à se poser des questions sur l’incendie d’un magasin.

 

CHERIAN, Anne – « Une Bonne épouse indienne »  traduit  de l’anglais( Etats-Unis), Editions du Mercure de France, décembre 2009, 26.50€, 460p.  (Nicole BRASHOVER)  -  Entre les Etats-Unis et l’Inde, à travers un mariage arrangé, la confrontation, sur un ton léger et plaisant, entre le respect des traditions et le désir d’occidentalisation, « d’américanisation ».

Un joli livre, plein d’humour.

 

CLERMONT-TONNERRE, Adélaïde, de   -  « Fourrure »   Stock, janvier 2010, 23€, 575p.  (Annette FAVIER)  -  Un gros mélo qui raconte l’ascension et la chute de Zita Chalitzine, fille de parents pauvres, qui, détestant sa mère, partît très tôt de chez elle pour devenir une intermittente prostituée de luxe de la fameuse Mme Claude. Le livre, écrit à deux voix, est une charge contre l’hypocrisie de l’argent, du pouvoir et des convenances.

Style descriptif, humour grinçant. Ce gros livre est-il destiné à nos bibliothèques ?

 

COLOMBIE, Thierry  -  « La Pomme ne tombe jamais loin de l’arbre »  Editions du Rouergue, décembre 2009, 19€, 252p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Août 2003, en pleine canicule, dans un village du Rouergue, la mort d’un ex-espion britannique multiplie les hypothèses : dettes de jeu ? Opération des services secrets ? Haine des « envahisseurs anglais ? Seul contre tous, l’inspecteur Balasco est persuadé qu’il s’agit d’une affaire locale.

Bien écrit, bien mené, prenant. Un très bon roman policier à acheter.

 

GOBY,Valentine  -  « Des Corps en silence »  Gallimard, décembre 2009, 13.50€, 140p.  (Elisabeth BELLEGARDE) -  A un siècle d’écart, deux femmes en résistance contre la fin du désir amoureux. L’une tente l’impossible pour reconquérir l’homme qu’elle aime, l’autre imagine une rupture radicale. Toutes deux refusent la fin de leur désir, de leur amour.

Très beau livre sur les femmes. Du rythme, de l’intensité des sentiments.

 

GRIFFIN, Lynne  -  « La Douleur de l’absence »    Belfond, janvier 2010, 19.50€, 320p.  (Annette FAVIER)  -  L’histoire de deux femmes, Tessa, qui ne peut se remettre du deuil de sa petite fille, victime d’un chauffard, et Célia, qui a perdu une fille de maladie. Des liens se tissent entre ces deux femmes, dont le récit est à deux voix, avec une fin inattendue.

A acheter par toutes les bibliothèques.

 

GRUE, Anna  -  « Je ne porte pas mon nom »   traduit du danois, Editions Gaïa , 21€, 345p.  (Renée COUDERT)  -  Dan Sommerdalh, le « détective chauve » aide son ami d’enfance, le commissaire Flemming Torp, à enquêter sur l’assassinat d’une jeune femme de ménage qui a eu lieu dans l’agence de publicité dont Dan est directeur artistique. Cette enquête va lui faire découvrir un réseau de prostitution exploitant de jeunes clandestines réduites en esclavage, une œuvre sociale pas vraiment désintéressée, les problèmes de violences conjugales…Il en sortira guéri de sa dépression et prêt à commencer une autre vie professionnelle.

Encore un polar nordique, mais intéressant par les rebondissements de l’intrigue, par le décor. On accroche.

 

POST, Elvin  -  « Faux et usage de faux »  traduit de l’anglais, Editions du Seuil, janvier 2010, 22€, 342p.  (Annette FAVIER)  -  Un roman policier intéressant, bien écrit, contant l’histoire d’un faussaire et de ces deux comparses, sans digression inutile. Les victimes sont tuées proprement et l’humour ne perd pas ses droits.

A acheter.

 

PUENZO, Lucia  -  « L’Enfant poisson »  traduit de l’espagnol (Argentine), Editions Stock, janvier 2010, 18€, 205p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Pour réaliser le projet d’aller vivre au Paraguay au bord d’un lac, une jeune lycéenne se débarrasse de tout se qui pourrait y  faire obstacle sans autre état d’âme que la passion qui l’anime pour la Guayi qui lui fait perdre la tête.

Compliqué et rocambolesque.

 

PUJADE  RENAUD , Claude   -    « Les Femmes du braconnier »  Actes Sud, janvier 2010, 21€, 349p.  (Nicole BRASHOVER)    -  Le destin tragique de deux couples unis par leur amour pour la poésie qui malgré leur talent, leur réussite, l’amour, n’arrivent pas  à chasser les démons qui les hantent au plus profond de leur être. Récit à plusieurs voix où les références au monde animalier sont fréquentes .Un roman qui parle de sentiments,  qui analyse avec beaucoup de sensibilité l’intime des êtres.

Brillant, émouvant, dans une langue  belle. Très beau roman.

 

REISER , Michèle – « Jusqu ‘au bout du festin »  Albin Michel, décembre 2009, 14€, 138p. (Elisabeth BELLEGARDE)  -  Une amputation et un repas de noce au menu.

Bien écrit, mais je ne peux pas me faire à l’idée de ce repas pour combattre l’horreur de leur situation.

 

SEKSIK, Laurent  -  « Les Derniers jours de Stefan Zweig »   Flammarion, janvier 2010, 17€, 187p.  (Claude CHARBONNEL)  -  En février 1942 au Brésil, le grand écrivain Stefan Zweig,plongé dans la dépression et désespéré par les horreurs du nazisme auxquelles il a échappé dès 1931, ne voit d’issue que dans le suicide. Par amour sa compagne le suit dans la mort.

Un livre intéressant, bien documenté, qui incite à se replonger dans l’œuvre du grand écrivain. Niveau 1.

 

SMITH, Douglas  -  « La Perle : la véritable histoire d’un amour interdit dans la Russie de Catherine la Grande »   Editions Autrement, janvier 2010, 23€, 298p.    (Annette FAVIER)  -  Dans la Russie des tsars, de grandes familles féodales régnaient sur des millions d’hectares, de serfs et sur leurs villages. Or il était de tradition d’entretenir un théâtre privé où chanteurs, comédiens et danseurs étaient recrutés parmi les serfs. Nicolas Cheremetiev va s’éprendre d’une de ses jeunes serves, Praskovia, 15 ans surnommée « la Perle ».

Une histoire passionnante, révélant beaucoup de détails de ces vies vouées à l’art, mais trop fouillée et foisonnante pour faire un livre de bibliothèque. Niveau 2.

 

 VAVASSEUR, Pierre – « Recommencer »  Editions Jean-Claude Lattès, janvier 2010, 16€, 215p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Curieux paradis que découvre Innocent Cinque , écrasé par un autobus et curieux « Monsieur Legrand très haut » qui ne comprend rien à la vie des hommes qu’il a créés. Innocent le convaincra-t-il de le laisser recommencer une vie sur terre ?

Roman farfelu qui jette un regard à la fois lucide et drôle sur l’existence ici-bas.

 

VIGOURT,Catherine  -  « Un Jeune garçon »  Editions Stock, janvier 201017€, 187p.  (Elisabeth BELLEGARDE)  -  La narratrice nous raconte comment elle a pu s’isoler pour se protéger dans le quotidien de sa vie auprès de son frère aîné Alain, toxicomane.

Très beau livre sur le quotidien d’une famille et la détresse d’une petite fille confrontée à ce quotidien auprès d’un toxicomane.

 

WONG, Alison  -  « Les Amants papillons »    traduit de l’anglais, Editions Liana Levi, 2010, 20€, 334p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un amour impossible entre une jeune veuve néo-zélandaise et un jeune chinois, au début du 20ème siècle, dans un pays où d’étroites traditions règlent la vie de la société et où l’immigration chinoise est très mal perçue. Une femme, une mère confrontée aux difficultés et aux dangers de se perdre en s’assumant.

Un beau livre douloureux.

 

ANALYSES RAPIDES :

 

GAZIER, Michèle  -  « La Fille »  Editions du Seuil, février 2010, 16.50€, 168p.  (Hélène COULLAUT)  -  La vie d’une jeune fille étouffée par sa mère qui déteste les hommes.

On souffre pour elle. Livre triste.

 

GOBY Valentine  -   « Des corps en silence » Gall. 1/2010, 13,50€, 142 p (Milène THONY)   -   Deux femmes aux prises avec la mort du désir, Deux femmes que cent ans séparent, deux femmes qui refusent catégoriquement le silence des corps.

Beau livre âpre et sensuel. Niv.1.Par l’auteur de « Qui touche à mon corps je le tue ».

 

GUELFENSTEIN, Carla  -  « Le Reste est silence »   Actes Sud, janvier 2010, 21€, 312p.  (Annette FAVIER)  -  Un récit à trois voix, un jeune garçon, son père, sa belle mère. Le début est prometteur, car l’ado apprend qu’on lui avait caché le suicide de sa mère. Mais tout dérape ensuite, car les personnages prennent chacun la parole à la première personne et on ne comprend strictement plus rien.

Décourage de continuer.

 

FRECHE, Emilie  -  « Chouquette »  Actes Sud, janvier 2010, 16€, 153p.  (Michèle SENEZ)  -  Chouquette, femme du monde bling- bling sur le retour, nie la défection de son mari et se retrouve en charge de son petit fils. Sur le mode léger, une satire réaliste et amère de la solitude, de l’âge qui vient.

Bon roman, se lit d’un trait.

 

HANNAH, Sophie  -  « La Proie idéale »   traduit de l’anglais, Editions Calmann-Lévi, janvier 2010, 19.90€, 369p.   (Annette FAVIER)  -  Un thriller tortueux et effrayant sur fond d’amour obsessionnel, de torture psychologique, qui nous mène au tréfonds de l’âme humaine. Que peuvent faire les femmes face aux agissements de psychopathes ? Les policiers qui s’investissent à fond dans les histoires de viols longtemps cachés arriveront-ils à démasquer les coupables et le pourquoi de leurs agissements ?

A acheter, se dévore d’une traite.

 

KORYTA, Michael  -  « La Nuit du Tomahawk »  traduit de l’anglais, Editions du Seuil, 22.50€, 354p.  (Micky COTTALORDA)  -  Le fils d’un héros du Vietnam, ancien du FBI, mais aussi tueur à gages, est avisé par un agent du FBI du nom de celui qui a donné son père. Il espère ainsi en suivant le fils voulant se venger, arrêter le tueur.

Suspense réussi. Le livre vous tient en haleine.

 

LEVINE, James  -  « Le Cahier bleu »  traduit de l’américain, Editions Buchet-Chastel, janvier 2009, 19€, 223p.  (Geneviève CHENILLE)  -  Livre très dur, dérangeant mais qui oblige à regarder en face la condition misérable de milliers d’enfants en Inde.

Prévenir le lecteur avant le prêt.

(Jacques THIBAUD)  -  J’ai trouvé ce livre plaisant, mais à ne pas mettre entre  les mains de tous les lecteurs et les lectrices. Ce livre se divise en 2 parties, la première moitié du livre constitue un roman agréable à lire. Deuxième partie, Batuck vient d’être vendue. Le ton change. Violence pas gratuite, l’auteur part de faits réels.

Ce livre agréable à lire peut bouleverser parfois, déranger quelquefois mais ne jamais laisser indifférent.

 

MEYER, Deon  -  « 13 Heures »   traduit de l’anglais, Editions du Seuil, 25€, 460p.  (Annette FAVIER)  -  13heures de la vie ordinaire d’un inspecteur des homicides au CAP. Heure par heure, il se trouve confronté aux situations les plus diverses.

Très bon policier, à acheter.

 

SMITH, Tom Rob  -  « Kolyma »  traduit de l’anglais, Belfond, février 2010, 22€, 402p.  (Geneviève CHENILLE)  -  Décadence du régime communiste soviétique après la mort de Staline. Règlement de compte et vengeance impitoyable d’une femme dont le mari est depuis 7 ans au Goulag envers un ancien agent du MGB.

Livre intéressant quant à la valeur historique mais très dur : de nombreuses scènes de tortures et de meurtres.

 

TRAN-NHUT, Thanh-Van  -  « La Femme dans le miroir »  Robert Laffont, décembre 2009, 18€, 214p.  (Annette FAVIER)  -  Comment une femme du XVIIème siècle a-t-elle pu servir de modèle à un peintre du XVème  .

On abandonne très vite cette histoire si mystérieuse qu’elle devient ennuyeuse !

 

 

 

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 9 FEVRIER 2010

 

 

 

ROMANS :

 

BEL, Hervé – « La Nuit du Vojd »  Editions J.C. Lattès, 2010, 18€, 315p.  (Janine PONTNEAU)  -  A travers le récit de la vie d’un homme, d’abord promis à une haute situation, une analyse lucide et féroce du pouvoir soviétique du temps le plus dur de Staline et Béria : négation totale de la personnalité, broyée par l’appareil, obéissance aveugle à l’idéologie sous peine de disparition.

 

CAUVIN, Patrick -  « Une Seconde chance »  Editions Plon, 16.90€, 220p. (Janine PONTNEAU)  -  Une fable romantique entre deux ados. Fantasmagorie et humour sur le thème de la réincarnation. Le langage percutant des jeunes est très bien rendu par un style alerte et vivant.

Un joli conte agréable à lire, une fantaisie un peu loufoque mais très bien menée et originale.

 

GAUTIER, Pascale -  « Les Vieilles »   Editions Joëlle Losfeld, décembre 2009, 18.50€, 193p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Au Trou la majorité des habitants sont des vieilles dames, on compte les hommes sur les doigts de la main. Elles se connaissent toutes. Chacune a son petit train-train suivant ses goûts et ses habitudes. Une catastrophe annoncée vient affoler la population et cela est l’occasion de s’affranchir des obstacles du quotidien et du qu’en dira-t’on.

Beaucoup d’humour dans ce roman écrit d’une plume enlevée.

 

HAMEL, Françoise – « Les Forains du roi »   Plon, 2010, 21€, 254p.  (Janine PONTNEAU)  -  La vie d’une famille de comédiens sous la férule d’un père tyrannique et brutal et qui tente de devenir la troupe attitrée du roi. Acrobates, danseurs, chanteurs, ces comédiens se produisent dans tous les châteaux et les fêtes de la cour. Mais la concurrence est rude, le père fou d’ambition et la mère humiliée reste digne. La fin sera tragique.

 

HUSTER, Jean-Pierre  -  « Fausses nouvelles du 21ème arrondissement »  Calmann-Levy, janvier 2010, 15€, 217p. (Claude CHARBONNEL)  -  Quelques histoires de gens simples et heureux dans un quartier imaginaire de Paris.

Gentillet.

 

SIMENON, Pierre – « Au nom du sang versé »  Flammarion, 2010, 21€, 377p.  (Janine PONTNEAU)  -  Une traque implacable, des meurtres sauvages qui parsèment l’enquête d’un fils pour réhabiliter la mémoire de son père, fortement soupçonné de collaboration avec l’entourage d’Hitler. Un danger permanent, plusieurs attentats  qui ne décourageront pas cet homme. Une course poursuite à travers l’Europe autour de faits et de personnages réels en 1945.

Suspense croissant.

 

SOUMY, Jean-Guy  -  « Le Congrès » Robert Laffont, 2010, 19€, 268p. (Janine PONTNEAU)  -    Après la révocation de l’Edit de Nantes les protestants sont pourchassés, dans une atmosphère de délation odieuse. Un homme qui les a aidés est poursuivi et discrédité devant le tribunal religieux qui lui inflige le jugement dit « le Congrès » : il doit faire la preuve de sa virilité envers sa femme en public au tribunal.

Une coutume insensée, racontée ici.

 

DOCUMENTS :

 

B2- MINARD, Céline – «Olimpia »  Editions Denoël, novembre 2009, 10€, 91p. (Claude CHARBONNEL)  - Biographie sans grand intérêt de celle qu’on appela au XVIIème siècle « la papesse ». Un aperçu efarnat sur les mœurs de l’église romaine en ce temps là.

A ne pas acheter.

 

B8-BONA, Dominique  -  « Clara Malraux »  Grasset, décembre 2009, 20.90€, 469p. (Annette FAVIER)  -  Malraux ce n’est pas seulement André, c’est aussi Clara, sans elle sa vie, sa légende auraient été forts différents. Entre eux un lien de complicité et de passion. Ils se sont aimés, déchirés et trompés surtout lui.

Un destin magnifique mais cruel, très bien évoqué, passionnant mais long. Niveau 1½.

 

B-RYKIEL, Nathalie  -  « Tu seras une femme ma fille »  Calmann- Levy, janvier 2010, 16.50€, 220p.  (Annette FAVIER)  -  Une autobiographie de la fille de Sonia, présidente du groupe, racontant sans pudeur, sa vie quotidienne, ses enfants, ses amours.

Rien de passionnant, et même un chapitre très cru, l’on se demande si ses filles le liront ?

 

920 – PIAZZA Antoine -  « Un Voyage au Japon » La Brune/Au Rouergue, 1/2010, 15,50€, 155p, (Milène THONY)  -   Passionné de voyages à 2 roues, l’auteur s’embarque pendant l’hiver 2007, pour Shikoku, la plus sauvage des petites îles de l’archipel japonais.

Partir si loin, en terre et langues inconnues, presque sans bagages, par grand froid, auberges fermées, l’auteur va connaître l’épuisement et le découragement. Et nous aussi ! Dommage.   

 

 

Analyses rapides :

 

BERGMANN  Boris -  « 1000 mensonges », Denoël, 1/2010, 13€, 117p (Milène THONY)  -   Un jeune homme mythomane fuit une femme qui ne l’aime plus. Pour effacer le passé et s’offrir 1000 futurs, il va s’inventer des tas de vies mensongères et se griser des réactions de ses interlocuteurs. Mais pourra-t-il mentir à la femme de sa vie ?

Original. Un peu compliqué.

 

BORIS Hugo -  « Je n’ai pas dansé depuis longtemps », Belfond, 1/2010, 20€, 391p (Milène THONY)  -   Ivan, médecin et cosmonaute, a été choisi pour passer 400 jours dans une station orbitale au-dessus de la Terre. L’Union Soviétique veut savoir si un homme est capable de supporter un voyage jusqu’à Mars. La vie en apesanteur est éprouvante, le corps s’abîme vite, les nerfs lâchent et la cohabitation avec ses coéquipiers s’avère difficile.

 Suspense garanti. Par l’auteur de La Délégation norvégienne.

 

CARRIERE, Jean-Claude -  « Mon chèque »  Plon, janvier 2010, 18.50€, 234p.  (Annette FAVIER)  -  Mon producteur me doit un chèque. Comment va-t-il s’y prendre pour ne pas me le donner ? Dans le pays des cent mille embûches, un jeune scénariste s’énerve, s’exaspère.

Roman très autobiographique, l’auteur a pris le parti d’en rire et il s’y prend très bien

A acheter par toutes les bibliothèques.

 

CASTILLON, Claire  -  « Les Cris »  Fayard, décembre 2009, 16.90€, 189p.  (Françoise PLANCHE)  -  Ce n’est pas un roman, ni un récit, encore moins de la littérature… Ce sont des mots !

C’est vide, sans intérêt et lassant. 

 

CASTRO Eve de -  « Cet homme-là », R. Laffont, 1/2010, 20€, 324p, (Hélène COULLAUT) -  Deux enfants, Roméo à l’Ile Maurice, et Marie, 10 ans, à Paris, ont une enfance gâchée par la séparation de leurs parents et leur abandon. Ils se retrouvent à l’âge adulte, à Paris, et tombent follement amoureux. Mais leur couple ne résistera pas à leur différence.

Se lit agréablement. Niv. 1.

 

CONSTANTINE, Barbara – « Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom »  Calmann-Levy, décembre 209,14.90€, 259p. (Françoise PLANCHE)  -  Tom, 11 ans a une mère « jeune fille » de 13 ans de plus que lui. Le plus adulte des deux est bien le petit Tom !

Livre charmant, bien écrit, plein de fraîcheur qui se lit d’un trait. On en redemande.

 

EMMANUEL François -  « Jours de tremblement », Seuil, 1/2010, 16€, 175p (Geo CHOUTEAU) -  Un bateau de luxe, remontant un fleuve, quelque part en Afrique, est pris en otage, ou quand la croisière tourne au cauchemar 8 jours durant, avant le dénouement final.

Lecture plaisante. Niv. 1.

 

EXPERT, Jacques  -  « C’est ce soir que je vais tuer l’assassin de mon fils »  Anne Carrière, janvier 2010, 18€, 243p.  (Annette FAVIER)  -  Quand son fils meurt, renversé par un chauffard qui a pris la fuite, Antonio jure à sa femme qu’il le vengera. Or le coupable est un cadre de sa propre entreprise, mais les gendarmes l’informent qu’ils ont le coupable, les preuves sont formelles.

Un ballet macabre sur le thème de la justice personnelle, bien mené, écrit par un français pour une fois !

 

GRIMES, Martha  -  La Maison du maître »  traduit de l’anglais, Presses de la Cité, janvier 2010, 20.50€, 343p.  (Annette FAVIER)  -  Un jeune, beau et riche londonien est retrouvé assassiné dans un hôtel de la ville. L’inspecteur Jury et le détective Melrose Plant, comme à leur habitude, vont rechercher tous les indices susceptibles de les mettre sur la piste du meurtrier.

Longuet, trop de personnages, mais sera demandé par nos lecteurs…

 

LAURENS, Camille  -  « Romance nerveuse »  Gallimard, 2010, 16.90€, 220p.  (Michèle SENEZ)  -  Débutant par un règlement de compte de l’auteur à l’encontre de son éditeur, ce pseudo roman est en fait la rencontre de l’auteur avec un beau paparazzi, ingérable, gay, hétéro, coureur et j’en passe, bref borderline, odieux et tendre.

Beau livre où les thèmes habituels de l’auteur : la perte, la recherche du réel, sont évoqués et où la femme redevient l’auteur. Toutes bibliothèques.

 

PAGANO Emmanuelle -  « L’Absence d’oiseaux d’eau », P.O.L. , 1/2010, 18€, 296p (Milène THONY) -  Deux écrivains tentent une expérience: s’écrire en faisant semblant de s’aimer. La fiction deviendra réalité. Ils vivront ensemble un amour charnel violent. L’homme partira en reprenant ses lettres. Le roman se présente comme un dialogue à une voix.

 Erotique, impudique, jamais vulgaire. Un véritable écrivain.

 

RAGDE,Anna B  -  « La Ferme des Nesbow »  traduit du norvégien, Editions Balland, janvier 2010, 22.90€, 380p.  (Annette FAVIER)  -  Le livre et la suite de « La terre des mensonges » excellent roman suédois, mettant en scène toute une famille, dont chaque membre est différent. L’effet de découverte n’a plus lieu.

 Mais le livre est néanmoins facile à lire et plus qu’intéressant. A acheter seulement si vous avez acheté le précédent.

 

REY, Nicolas  -  « Un Léger passage à vide »  Editions Au Diable Vauvert, décembre 2009, 17€, 178p  (Françoise PLANCHE)  -  Livre un peu déjanté comme l’auteur, mais bien écrit. C’est l’histoire d’un trentenaire de l’époque actuelle : alcool, drogue et mal de vivre.

Bien écrit et attachant malgré des passages un peu « hards ». Se lit facilement, ce n’est pas un grand livre.

 

 

WINSLOW, Don – « La Patrouille de l’aube »  traduit de l’anglais, Edition du Masque, 2010, 22€, 350p.  (Micky COTTALORDA)  -  La patrouille de l’aube est un groupe de surfeurs, parmi lesquels un détective privé qui doit retrouver une strip-teaseuse, témoin principal dans un procès. Ce nom représente aussi des enfants mexicaines louées à des hommes. Les deux histoires sont imbriquées.

Le suspense est bien mené.

 

 

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CERCLE DE LECTURE DU MARDI 26 JANVIER 2010

 

 

ROMANS :

 

BLACK, Benjamin – « Les Disparus de Dublin »  traduit de l’anglais, janvier 2010, Editions Nil, 21€, 436p. (Nicole BRASHOVER)   - Dans les années 1950, en Irlande : après la mort mystérieuse d’une jeune femme, Quirke, médecin légiste, veuf, alcoolique  et peu sociable, se lance, malgré les menaces dont il fait l’objet, dans une enquête périlleuse qui nous mène de Dublin à Boston, mettant en cause sa propre famille, se dressant contre l’Eglise catholique toute puissance, et la haute bourgeoisie bien pensante, faisant remonter en surface des secrets bien enfouis.

Personnage attachant. Roman palpitant, un vrai plaisir de lecture.

 

FILHOL, Elisabeth – « La Centrale »  Editions P.O.L., janvier 2010, 14.50€, 140p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Le quotidien itinérant de l’univers froid et anxiogène des centrales nucléaires. Un premier roman qui marque la rentrée littéraire de Janvier.

Sans militantisme outrancier le livre nous fait tout de même froid dans le dos. Nos Lectrices auront-elles le courage de le choisir ?

 

GARNIER Pascal -  « Le Grand Loin » Ed. Zulma, 1/2010, 16,50€, 157p (Milène THONY) -  Un père sort sa fille de son établissement psychiatrique pour l’emmener en ballade. Une escapade qui va se transformer en cavale semée d’évènements bizarres et de morts inexpliquées. Etonnant et féroce road-movie. A lire.

 

GIESBERT, Franz-Olivier – « Un Très grand amour »  Gallimard, décembre 2009, 17.90€, 253p.  (Annette FAVIER)  -  Présenté comme un roman, mais d’après l’auteur lui-même, largement autobiographique, le narrateur nous conte l’histoire d’un «  homme à  femmes ». Il découvre qu’il est atteint d’un cancer de la prostate. Il nous décrit avec un humour attachant toute cette phase de sa vie, sa lâcheté envers ses femmes, ses enfants, rien ne nous est épargné notamment certains détails de sa maladie.

Mais un livre qui sait très bien nous décrire la personnalité d’un homme très sensible et très lucide envers lui-même.

 

KHADRA, Yasmina – « L’Olympe des infortunes » Julliard, janvier 2010, 18€, 232p. (Annette FAVIER)  -  L’Olympe des infortunes, c’est un terrain coincé entre la décharge et la mer, où se profile au loin la ville. Celle-ci a été fuie par les dieux déchus, de pauvres clochards aux personnalités attachantes, d’origine obscure. Des personnages cocasses, attachants, dans un état de grande solitude où toutes les hontes sont bues, et où demeurent tant de terribles secrets.

Un livre qui pose beaucoup de questions sur le mensonge, la culpabilité, le chemin que peut prendre par hasard un être humain comme les autres. Brillant, original.

 

LAMBRON, Marc – « Théorie du chiffon »  Grasset, décembre 2009, 11.90€, 161p.  (Claude CHARBONNEL)  -  Sous un voile de chiffon un regard lucide et cynique sur les simulacres de la mode.

Spirituel, vachard, lucide et démoralisant. D’un pessimisme noir.

 

LE, Nam – « Le Bateau »  traduit de l’anglais, Albin Michel, janvier 2010, 20€, 351p.  (Annette FAVIER) -  Sept nouvelles d’un écrivain vietnamien émigré en Australie. Une confrontation des personnages (souvent très jeunes) à la peur et au déchirement face à la dureté du monde actuel. L’auteur situe ses personnages aussi bien en Amérique, Colombie, ou à Téhéran.

Un livre brillant d’originalité, de sensibilité et foisonnant d’idées. Certaines des nouvelles sont plus inégales malgré tout.

 

MAYNARD, Joyce – « Long week end »   traduit de l’anglais, Editions Philippe Rey, 2010, 282p.  (Magali ROIG)  -  En 1987, en Nouvelle-Angleterre, Henry, 13 ans, mène une existence paisible avec sa mère, quand un beau jour, Franck, un évadé de prison, fait éruption dans leur vie qu’il va changer à tout jamais.

Très beau roman à l’écriture limpide et sensible.

 

THÚY, Kim – « Ru »  Editions Liana Lévi, janvier 2010, 14e, 143p.  (Nicole BRASHOVER)  -  A travers les désordres de sa mémoire, la narratrice, boat people à l’âge de 10ans, installée au Québec, évoque le Vietnam d’hier et d’aujourd’hui, l’histoire de milliers de vies. Elle raconte le rêve américain  et les drames de son pays, la guerre et la paix, les joies et les souffrances, et révèle  peu à peu la femme qu’elle est devenue résolument tournée vers l’avenir.

Poésie du langage, poids des mots, des images. Un très beau livre, émouvant.

 

YÜCEL,Tashin,– « La Moustache »  traduit du turc, Actes Sud, novembre 2009, 19€, 216p.   (Roselyne MARMOTTANT) – Porteur d’une très belle moustache qui fait la fierté, non seulement du barbier, mais aussi de ses amis, Cumali n’est pas libre de faire ce qu’il veut avec cette pilosité exceptionnelle. Il va passer sa vie derrière sa moustache.

Style vivant, ambiance très orientale, lecture facile.

 

ANALYSES RAPIDES :

DAVID-WEILL, Cécile – « Les Prétendants »  Grasset, janvier 2010, 20€, 361p.  (Annette FAVIER)  -  Deux sœurs veulent à tout prix empêcher leurs parents de vendre leur maison d’enfance, une splendide villa au Cap d’Antibes. Elles vont donc chercher un mari richissime qui épouserait l’une ou l’autre et rachèterait la villa.

Snobissime roman (vu l’auteur c’est normal).

 

FORENTINO, Marc –« Pour tout l’or du monde »  Robert Laffont, janvier 2010, 20€, 410p.  (Annette FAVIER)  Au cours de la crise, un trader est victime de l’escroc du siècle. Réussira-t-il à démanteler ce qui est la plus grosse manipulation financière de l’histoire ?

Personnages un peu stéréotypés mais suspense réussi. Intéressera peut-être plus les lecteurs s’intéressant à ce milieu de la finance.

 

JAÊSAN, Ophélie – « Iceberg Memories » Actes Sud, novembre 2009, 15€, 67p.  (Roselyne Marmottant)  - Trente ans après, les bâtiments gardent peu de traces des horreurs qui s’y sont passées, seul un œil averti les voit. Une fille dont la mère a vécu la torture peut avoir sa vie orientée par le souvenir de ce qu’elle n’a pas vécu mais qui lui a été mystérieusement transmis.

 

MAC DONALD, Patricia – « Une Mère sous influence » traduit de l’américain, Albin Michel, janvier 2010 , 19.90€, 338p. (Annette FAVIER)  - Un « baby blues » qui tourne à la psychose avant de sombrer dans la folie meurtrière, une jeune femme qui se bat pour prouver l’innocence de sa meilleure amie.

Un suspense psychologique très bien mené, à acheter.

 

MOSSE, Kate – « Fantômes d’hiver »  traduit de l’anglais, J.C. Lattès, janvier 2010, 19€, 259p.  (Michèle SENEZ)  -  Le frère anglais d’un survivant de la grande guerre erre dans les Pyrénées. Il fait une étrange rencontre : une belle jeune femme pleure une génération perdue.

Une histoire surnaturelle tirée d’une nouvelle déjà publiée. On peut se passer de l’acheter.

 

ZENATTI, Valérie – « Les Ames sœurs »  Editions de l’Olivier, janvier 2010, 16.50€, 172p. (Annette FAVIER)  -  Le quotidien d’une femme qui a décidé de tout envoyer promener : mari, enfants, travail, pour marcher dans Paris et réfléchir au roman qu’elle écrit qui traite d’une autre femme.

On ne comprend pas l’intention de l’auteur qui se perd dans la construction de son ouvrage

CERCLE DE LECTURE DU LUNDI 11 JANVIER 2010

 

 

 

 

ROMANS :

 

ASPE, Pieter – « Le Collectionneur d’armes »  traduit du flamand, Albin Michel, novembre 2009, 18€, 207p.   (Claude CHARBONNEL)  -  A Bruges, le commissaire Van Inn, grand pourfendeur de bourgeois, est chargé d’enquêter sur un curieux vol d’armes anciennes ; l’intrigue se complique vite, trafic d’armes, bordels de luxe, mafia russe, la ville tranquille dissimule derrière ses calmes maisons bien des turpitudes.

Malheureusement trop d’intrigues mêlées, trop de noms flamands qui pour nous se ressemblent, rendent l’intrigue difficile à suivre, j’ai abandonné en route.

 

FOUASSIER, Eric – « Morts thématiques »  Editions Pascal Galodé, novembre 2009, 17,90€, 314p. (Claude CHARBONNEL)  -  Le commandant Cloux est confronté à une curieuse série de meurtres : sur chaque cadavre est épinglée une énigme mathématique dont la solution indique le lieu du prochain assassinat. A-t-il affaire à un serial killer ? Un illuminé ? Un machiavélique manipulateur ?

Un polar intelligent et haletant à la fois.

 

LEVY, Marc –  « La Première nuit »  Robert Laffont, 2009, 21€, 485p.  (Janine PONTNEAU)  -  Un couple d’archéologues partent à travers le monde et vivent mille dangers pour tenter de reconstituer un mystérieux objet qui semble posséder de terrifiants pouvoirs. Ils sont traqués sans répit par un ennemi inconnu qui entrave leur recherche avec de puissants moyens. A quelle révélation terrible aboutiront-ils s’ils réussissent à retrouver le quatrième fragment ?

Un suspense ininterrompu.

 

MAYBACH, Katja – « Une Nuit en novembre »  traduit de l’allemand,  Presses de la Cité, 2009, 20€, 322p. (Elisabeth BELLEGARDE)  -  Au décès de sa mère, Myrian part à la découverte de celle-ci pour comprendre son départ quand elle avait 5 ans et se découvre une autre famille qui lui permettra de prendre un nouveau départ.

 

NIFFENEGER, Audrey – « Les Jumelles de Highgate »  traduit de l’anglais, Editions OH ? novembre 2009, 19.90€, 412p.  (Claude CHARBONNEL)  -  A Londres, de nos jours, à proximité du cimetière de Highgate, une étrange histoire où se mêlent la gémellité, le fantastique et l’amour.

Facile à lire mais difficile à résumer, devrait plaire aux amateurs d’histoires de fantômes.

 

RODRIGUEZ, Cristina – « Meurtres sur le Palatin »  Editions du Masque, 2009, 16€, 323p.  (Janine PONTNEAU)  -  Des ruelles sordides de Subure aux somptueuses villas du mont Palatin, l’enquête d’un centurion de la garde impériale dans la Rome de Tibère.

Rien de nouveau pour ce polar romain qui plaira aux amateurs du genre. Belle jacquette.

 

SINHA, Indi – « Cette Nuit là »   traduit de l’anglais, Albin Michel, novembre 2009, 22€, 438p.  (Annette FAVIER)  -  Cette nuit là, les habitants de Bhopal, s’en souviennent : explosion de l’usine de pesticides américaine, des centaines de morts, d’handicapés dont le narrateur  surnommé Animal car il ne peut plus marcher qu’à 4 pattes. Dans un langage inouï, des dialogues scabreux en anglais, hindi, français, Animal nous raconte la fureur de ces gens , jamais indemnisés mais ne se résignant pas pour autant .Description des scènes de la vie quotidienne rythmée par l’idée de vengeance.

Monologues scabreux, langage cru, une explosion d’idées caractérisent ce livre très long et passionnant. N2 à cause de certaines longueurs.

 

VILLEPIN, Dominique de – « Le Dernier témoin »  Plon, novembre 2009, 18€, 173p. (Milène THONY)  -  Un chêne, plusieurs fois centenaire, seul vestige de la nature après un cataclysme planétaire, se fait entendre des hommes survivants dans les cendres. Il raconte les épreuves de sa vie d’arbre, ses joies, ses souffrances, tente de leur transmettre sa sagesse. L’arbre philosophe, déraciné et voyageur est resté lui-même. Il montre ainsi aux hommes que leur force et leur humanité se cachent au plus profond d’eux-mêmes.

Curieux conte d’anticipation. Intéressant.

 

DOCUMENTS :

 

B-SERY-MOREAU – « Blanche Maupas »  Editions de l’Archipel, novembre 2009, 17.95€,236p. (Annette FAVIER) -  L’héroïne de cette biographie est Blanche Maupas, dont le mari, caporal en 1914, fut injustement « exécuté pour l’exemple » par l’armée française, pour un refus d’obéissance aux ordres. Accusation infondée. Blanche n’aura de cesse de réhabiliter la mémoire de son mari. Son obstination, son charisme et l’aide de plusieurs associations aboutiront après plusieurs années à rétablir la vérité.

Passionnante biographie, facile et bien documentée, à conseiller à toutes les bibliothèques. N1.

 

B7-LANOUX, Victor – «Laisse flotter les rubans »  Editions Le Cherche Midi, novembre 2009, 17€, 271p.  (Annette FAVIER)  -  L’acteur atteint d’un problème cardiaque, se retrouve après une opération , paraplégique. Il nous raconte par le menu son combat pour retrouver l’usage de ses jambes. Aucun détail ne nous est épargné.

Comment peut-on  raconter des choses aussi intimes ? A déconseiller.

 

B7-TUSZYNSKA, Agata – « Exercices de la perte »  traduit du polonais, Grasset, octobre 2009, 19€, 312p.  (Roselyne MARMOTTANT)  -  Apprendre à vivre avec le malade et la maladie, mais aussi se préparer à la mort qui doit survenir inéluctablement. Ce sont les exercices douloureux que doit faire Agata confrontée au cancer du cerveau dont souffre Henryk.

Analyse très fine des situations et des sentiments

 

B9- SAINT-BRIS, Gonzague – « Henri IV et la France réconciliée »  Editions Télémaque, novembre 2009, 22€, 332 p. (Annettte FAVIER)  -  Loin des portraits convenus, Saint-Bris nous dépeint un Henri IV aussi complexe, inattendu et attachant dans sa vie publique comme dans sa vie privée. Un roi qui sut régner d’une manière exemplaire pendant 20 ans dans un pays ravagé par les guerres de religion, et sut donner à son royaume une agronomie et un urbanisme novateurs. Un coureur de jupons aussi.

Bravo à l’auteur. Portrait magistral malgré quelques longueurs.

 

846-DESTOUCHES, Louis et quelques autres – « Devenir Céline »  Gallimard, octobre 2009, 16.50€, 182p. (Annette FAVIER)  -  L’ouvrage est surtout constitué par les lettres des supérieurs de Céline à son père, lorsque son fils s’est engagé dans la cavalerie  en 1912. Les lettres de Mr Destouches sont cocasses mais lassantes. Ensuite lettres de Céline, parti en Afrique en tant que futur médecin. Lettres curieuses car on y découvre un tout autre auteur.

Un peu longuet et ne convient pas à nos bibliothèques.

 

920-GRUNENBERG, Antonia – Hanna Arendt et Martin Heidegger »  traduit de l’allemand, Editions Payot, novembre 2009, 27.50e, 434p.  (Annette FAVIER)  -  Les amants les plus scandaleux de l’époque 1920 furent sans conteste, Hanna Arendt et Martin Heidegger qui devinrent les deux plus importants philosophes que l’on sait. Elle, jeune étudiante de 18 ans, lui, 15 de plus marié et père de famille. Une liaison durable et houleuse s’installa entre eux.

Livre impossible à lire, parsemé d’extraits de philosophie, de détails foisonnants, mettant le livre au niveau 3.

 

944-DEUTSCH, Lorant – « Métronome »   Michel Lafon, 2009, 17.90€, 376p.  (Magali ROIG)  -  A travers un récit vif, une évocation passionnante et enlevée de l’histoire de Paris à travers ses stations de métro et les siècles.

Approche originale et bourrée d’anecdotes de Paris au fil du temps.

 

 

 

ANALYSES RAPIDES :  

 

ATKINSON , Kate – « On a de la chance de vivre aujourd’hui »  traduit de l’anglais, Editions de Fallois, 2009, 18e, 149p. (Germaine QUILICI) -  Une fine analyse des mœurs contemporaines autour de figures féminines à tous les âges de la vie.

Style alerte, humoristique, où  tendresse et noirceur se mêlent. Un plaisir de lecture pétillant comme du champagne.

 

 

BORATAV, David – « Murmures à Beyoglu »  Gallimard, 2009, 20€, 355p. (Milène THONY) – Un homme devenu insomniaque à force de travailler la nuit, décide de quitter l’Angleterre pour retourner dans son pays d’origine, retrouver ses racines. Il redécouvrira Istanbul, la ville de son enfance, ses odeurs, ses vieux quartiers de Beyoglu, sa musique, ses bateaux sur le Bosphore.

Original et envoûtant premier roman.

 

CHATTAM, Maxime – « Malronce »  traduit de l’anglais, Albin Michel, novembre 2009, 20€, 407p.  (Annette FAVIER)  -  Pas un policier mais un roman d’anticipation.

L’auteur a fait fort dans le nombre de pages. Livre énorme peu au goût des lecteurs.

 

DEAN, Rebecca – « Ennemies de cœur »  traduit de l’anglais, Belfon, novembre 2009, 21.50€, 489p.  (Annette FAVIER)  -  Berlin 1909 : A 17 ans Vikki Hudson, anglaise tombe sous le charme d’un héritier d’une  des plus grandes aciéries allemandes. Sa cousine, Zelda, américaine s’amourache d’un autre frère. Dés les prémisses de la guerre Vikki se réfugie en Angleterre, Zelda devient berlinoise cent pour cent. Pendant 5 ans elles sont séparées. Et on commence à s’y perdre entre tous les enfants et les allées et venues Angleterre – Berlin.

Dommage le début est amusant mais l’auteur a trop voulu en « remettre ».

 

DEVI, Ananda – « Le Sari vert »   Gallimard,mai 2009,  16.50€, 214p.  (Geo CHOUTEAU)  -  A Curepipe (Ile Maurice), le vieux docteur Bissam Sobnath, malade, vient finir ses jours chez sa fille Kitt, assistée de sa petite fille Malika. C’est l’heure des règlements de comptes.

Huit clos étouffant, d’une extrême violence. Texte dont on a du mal à se remettre. Ames sensibles s’abstenir !

 

EWING , Barbara – « La Pierre de Rose »   J.C. Lattès, novembre 2009, 22€, 471p.  (Annette FAVIER)  -  Londres 1795 : dès son plus jeune âge, Rose, est fascinée par l’histoire. Aussi lorsqu’elle apprend que son père, égyptologue, a choisi son prénom en souvenir de la Pierre de Rosette, elle va partir sur les bords du Nil, fascinée par ce pays qu’elle ne connaît pas.

On abandonne vite car le style est très ampoulé et lasse.

 

FITZECK, Sébastien – « Ne les crois pas »  Editions de l’Archipel, novembre 2009, 21€, 347p. (Annette FAVIER)  -  Un célèbre psychologue berlinois est au téléphone avec Leoni, sa fiancée. La liaison est mauvaise mais elle balbutie « ne les crois pas ». Alors qu’il est encore en ligne, un policier sonne à sa porte pour lui annoncer la mort accidentelle de Leoni une heure plus tôt. Qui croire ?

Bon suspense.

 

FRECHES, José – « Les dix mille désirs »  Editions XO, octobre 2009, 19.90€ , 326P.  (Annette FAVIER)  -  Les intrigues et les jeux d’amour derrière les murs de la Cité Interdite. Les aventures de l’empereur, d’un jeune homme tombé amoureux des mille courtisanes attendant le désir de l’empereur. Celui-ci au lieu d’entretenir sa flotte, de s’occuper de son peuple, s’occupe de son harem.

Un livre plein d’érotisme qui devient lassant.

  

HERMARY-VIEILLE, Catherine – « Les Années Trianon » Albin Michel, novembre 2009, 22€, 414p. (Annette FAVIER)  -  Les années Trianon évoquent bien sûr la période où, inconsciente, Marie-Antoinette fut la plus heureuse. Le cercle enchanté de ses amis, spirituels, charmeurs du comte d’Artois à Yolande de Polignac, l’amie de cœur, est évoqué d’une manière cent fois rabâchée

Le livre est aussi frivole que cette cour. L’auteur n’a pu trouver que banalités. Pas recommandé.

 

LARDREAU, Fabrice – « Nord absolu »  Belfond, mai 2009, 18€, 189p. (Milène THONY)  - Dans un pays du nord  de l’Europe, au-delà du cercle polaire, sévit une dictature prônant un idéal de pureté pour un monde nouveau, écologiste, sans immigration mais avec des ghettos ethniques et des zones ultra sécurisées. Le héros national partira à la recherche de son voisin mystérieusement disparu.

Science fiction à l’atmosphère effrayante.

 

PATTERSON, James – « Le 7ème ciel »  traduit de l’anglais, J.C. Lattès, novembre 2009, 20€, 335p.  (Annette FAVIER)  -  Le fils de l’ancien gouverneur de Californie disparaît. Il faut le retrouver d’urgence car il souffre d’une insuffisance cardiaque. Le sergent Lindsay a fort à faire, car dans le même temps, il doit enquêter sur les méfaits de pyromanes, qui incendient les plus belles villas de San Francisco après avoir ligoté leurs propriétaires.

Un bon policier.

 

ROUX, Annelise – La Solitude de la fleur blanche »   Sabine Wespieser, août 2009,20€. 232p. (Milène THONY)  -  Une jeune fille réinvente en la magnifiant, l’Algérie coloniale de ses grands parents, pays  qu’elle n’a pas connu, étant née à Bordeaux, après le retour de ses parents en métropole. Difficultés d’une implantation dans une France pleine de préjugés. Requiem pour toutes ces petites gens balayées parles fracas de l’Histoire.

Beau roman autobiographique au style soigné.

           

         

 

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